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Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey

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Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey - Page 5 Empty Re: Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey

Message  Nathaniel Wade Sam 30 Mai 2015 - 9:51





Des ennuis non bénéfiques


Cette première fois avec Max reste un souvenir précieux. Au petit matin, je m’étais réveillé blotti contre lui avec un sentiment de plénitude dans le cœur. Je sais que j’avais bouleversé sa vie et ces certitudes. Toutefois, Max n’était que douceur et délicatesse avec moi. Il savait aussi se montrer conquérant et impérieux et me faisait confiance dans cet amour interdit. La routine qui s’installa était merveilleuse. Chaque jour, j’avais hâte de le retrouver et la réciproque me réchauffait le cœur. C’était la surprise de savoir s’il était rentré avant moi ou pas. Ses missions lui imposaient des horaires chaotiques. Mais je l’attendais toujours. Quand il devait rentrer tard, il se débrouillait pour me  passer le message par la radio qu’il avait dans le salon.

Je m’étais enfin acheté des vêtements et je gérais l’intendance de notre foyer. Quand Max n’était pas là, Frakir me collait comme une ombre. Il aurait pu s’enrouler autour de moi qu’il l’aurait fait. C’est idiot à dire, mais me faire accepter par le chien de Max me donnait comme une certaine légitimité à ses côtés.

Au centre de renseignement, j’avais ma place. Comme je m’y attendais, le russe et l’allemand ont fini par ne plus se parler, après l’opération Barbarossa où l’Allemagne envahit l’union soviétique en juin 1941, se retournant contre son allier, marquant les prémices de la folie des grandeurs d’Adolf Hitler. Je sers souvent d’interprète avec les russes qui sont maintenant nos alliés. La présence des français avec le général de Gaulle  me rend encore plus utile. Ma polyvalence linguistique, me vaut d’être appelé pour les réunions importantes.

Je me suis habitué aux moyens de l’époque et joue pleinement mon rôle de jeune homme célibataire. Je me suis inventé une « amie de cœur » perdue dans les méandres de ma mémoire, pour justifier ma réserve auprès de mes collègues féminines. Je suis à l’écoute de chacun et de ce fait je me fais rapidement un réseau d’ami qui camoufle mon « amitié » avec Max. Je le nomme toujours comme celui qui m’a sauvé la vie et qu’il a à mes yeux, autant de valeur qu’un frère, sinon plus. Je crois que la dactylographe qui m’avait épaulé au début n’est pas dupe. Mais elle semble suffisamment m’apprécier pour taire ses doutes. Parfois elle me charrie un peu, quand je parle de ce que j’ai l’intention de cuisiner le soir pour « mon lieutenant ». En fait, au sein de l’équipe chargée des traductions, ils ne semblent pas choqués par mes réflexions de « ménagère ». Mon caractère doux et conciliant assortis à mes capacités linguistiques extraordinaires font que j’ai gagné leur respect même si je leur parle du prix prohibitif du kilo de pomme de terre. Ce n’est pas la même chose dès que j’ai affaire avec ceux de l’armée. Ils me respectent parce que je leur suis utile, mais je comprends dans les sous-entendus, qu’un homme un vrai, a une arme à la main. Bien évidemment, je ne peux pas leur dire que je n’ai pas besoin d’arme pour tuer une personne…

J’avais attendu un mois avant de vraiment recommencer à utiliser mon don. D’essais en essais, je m’enhardissais sur les distances et le volume de ce que je "déplaçais". J’étais déterminé à retrouver le chemin de mon appartement à New York. Car si j’avais bien l’intention de me « déplacer » dans cet appartement miteux de Londres, une fois rentré, hors de question que je reste en Angleterre. Mais pour l’instant, Max s’était de nouveau fait blesser. A croire qu’il aimait que je joue les infirmiers. Ça me désolait de voir son corps ainsi meurtri. Mais il ne semblait pas s’en inquiéter, ravi que son tigre s’occupe de lui. Je râlai, lui demandant de se préserver. Mais je le cajolais un peu plus pour soulager ses douleurs.

Un jour où je savais que Max ne rentrerait pas avant tard le soir, je finis par aller voir ce qui serait dans le futur mon logement de fonction. Je fus étonné de voir un panneau « vacancy » accroché à la fenêtre. Le concierge me confirma qu’il était bien à louer. La famille qui vivait là avait préféré se reculer à l’intérieur du pays, à l’abri des bombardements allemands. A ma demande de visiter, elle me donna simplement la clé.

C’est étrange de monter ces marches que je connais mais dans le futur. Je vois ainsi la peinture d’origine, la rambarde de bois qui sera remplacée par du fer forgé. Le carrelage dans l’entrée est le même. C’est lui que j’avais visualisé lors de mon déplacement raté… Les tuyaux du chauffage central ne font pas le tour des plafonds comme dans mon temps. Un poêle à bois trône dans le salon. Je m’imprègne du lieu. Quand j’ouvre le balcon, j’ai subitement un flash. Dans l’appartement que je connais en 2014, il manque un barreau à la rambarde... Le premier signe de mon passage soixante-treize plus tôt… Je regarde la clé sur ma paume droite et me concentre. Je visualise sa forme et me concentre sur le barreau de fer encore intact. Une forme identique apparait sur ma paume gauche. Ensuite je déplace ce qui reste du barreau vers une zone de la ville qui a été bombardée. L’évidement en forme de clé n’aurait pas manqué de se faire remarquer.

Je rends la clé à la gardienne, lui disant que ce n’était pas impossible que je repasse. Le plus simple aurait été que je loue l’appartement. Mais cela aurait été suspect que je paie pour un lieu dans lequel je n’habiterais pas. Quand je rentre ce soir-là, Max est déjà à la maison, la tête vaguement enrubannée par un bandage sanguinolent. Je reporte mes tests pour « déplacer » quelque chose vers mon ancien appartement pour plus tard. J’ai un blessé à soigner...

La routine reprend, mais je m’inquiète pour Max. Je ne comprends pas comment il fait pour se blesser autant. Un jour, à l’occasion de la pause déjeuner, je file  au QG de son unité. Je connais un peu de monde et notre aventure avec les allemands est connue. J’arrive donc facilement à voir le supérieur de Max. Je lui fais part de mon inquiétude, de ses blessures fréquentes. Avec stupeur j’apprends que Max se porte régulièrement volontaire pour des missions périlleuses et s’il a le respect de ses paires, il a aussi une réputation de tête brûlée. Je demande à ce qu’on le freine, mais le capitaine est navré de me dire qu’ils ont besoin de tels volontaires. Que cette période de guerre, ne se prête pas à l’économie de soi…

C’est dérouté que je rentre le soir. Pourquoi fait-il cela ? Il risque sa vie. Je comprends son besoin d’aider et de faire son travail, mais n’a-t-il pas une raison qui le pousserait à être plus prudent ? Moi ? Ne suis-je pas plus important ?

Quand je rentre, Max, qui a eu un jour de repos, m’accueille avec tant de chaleur et de tendresse que je ne n’ai pas le cœur à le questionner. L’odeur qui me parvient aux narines me dit qu’il nous a préparé à manger. Sa blessure à la tête devait être bénigne car cela semble déjà avoir bien cicatrisé. C’est vrai qu’il est robuste avec tout ce qu’il subit. Je fais honneur à son repas, le questionne pour le lendemain et le genre de mission qu’il va avoir. Max élude ma question en m’attrapant contre lui et en m’embrassant. Sa fièvre d’amour est communicatrice et je le laisse m’emporter dans un tourbillon de sensation, surtout qu’il s’offre à moi. Je le désire tellement, que j’oublie ma frustration et lui fais l’amour avec fougue et douceur à la fois. C’est si bon de l’avoir dans mes bras, de sentir sa chaleur et son souffle sur ma peau.

Nous reposons, nus sur nos vêtements qui nous isolent du carrelage de la cuisine. La passion et l’envie nous avaient empêchés de monter à l’étage. Alors que Max repose contre moi, reprenant sa respiration, mes angoisses reviennent.

- Tu fais quoi Max ? Tu croyais pouvoir me cacher ça ? Je m’inquiète pour toi, je me suis renseigné. Ils disent que tu prends des risques fous… Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu te mets en danger ainsi ?

Je l’entends soupirer doucement. Visiblement, il s’attendait à mes questions. Il lève le visage et me regarde déterminé.

- Pour que tu restes…

Je ne comprends pas tout de suite, puis je me rappelle ce que je lui ai dit quelque mois avant, après notre première fois. C’est insensé ! Se mettre en danger, juste pour que je reste près de lui. La colère m’anime, je le secoue, le traitant de tous les noms. Les langues se mélangent, je lui dis que sa vie est précieuse, qu’il n’a pas le droit de jouer avec ainsi. Puis je l’embrasse car sa folie me montre l’attachement sans faille qu’il a pour moi. Il est prêt à tout par amour.

- Nate, je suis désolé, je ne voulais pas te peiner, juste te garder… Je n’ai jamais ressenti ça. Et tu es le premier avec qui j’ai.. Le premier avec qui….

Je le fais taire avec mes lèvres. Je sais bien ce que je suis pour lui. Le premier homme avec qui il a fait l’amour. Le premier homme pour qui il ressent de l’amour.

- Max promet-moi de ne plus risquer ta vie de manière absurde.

Quand il me dit qu’il veut bien promettre si moi je promets de rester. Je n’ai pas le choix, et lui mens. Je me persuade que c’est pour son bien, car j’ai vu sa détermination. Elle le mènera à la mort s’il continue ainsi.

***

Les jours ont passé. Je m’entraine plus que jamais. Il faut que je m’en aille, car c'est impératif et attendre commence à me faire souffrir à cause du chagrin que je vais inexorablement causer à Max. Hier, j’ai réussi à « déplacer » un grand carton dans l’appartement qui sera le mien dans le futur.  L’étape suivante, sera de l’envoyer en 2014. Il me semble que c’est plus facile en étant dans cet appartement. Je n’ai pas à tenir compte d’une distance, mais juste de l’espace-temps.  Je décide de ne pas utiliser mon don pendant une semaine afin d’être « chargé à bloc ».

***

Ce samedi s’annonce radieux. L’Angleterre n’est plus la cible des bombardements, le front russe demande trop de ressources au Reich. Il y a une fête organisée au mess des officiers. Max y est convié en tant que lieutenant méritant. Je crois qu’ils vont lui coller une médaille. L’idée me rend amer car je connais les raisons de sa bravoure. Je suis également invité comme plusieurs civils loués pour leur service à la patrie.

Je suis tout de même ravi de pouvoir participer à cet évènement avec Max. C’est si rare en ce temps de guerre que cela ne se refuse pas. J’ai soigné ma tenue pour l’occasion. En nous voyant arriver, Max ficelé dans son uniforme impeccable et pour une fois exempt de blessure, et moi avec une chemise blanche au col officier et les manches remontées à mis bras, une collègue me dit que j’ai toujours un look « avant-gardiste ». Si elle savait… Que cette mode du pantalon à pince m’horripile, que mes slims me manquent…



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Nathaniel Wade
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Message  Max Corey Lun 8 Juin 2015 - 7:55