Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey
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Re: Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey
Des ennuis non bénéfiques
Cette première fois avec Max reste un souvenir précieux. Au petit matin, je m’étais réveillé blotti contre lui avec un sentiment de plénitude dans le cœur. Je sais que j’avais bouleversé sa vie et ces certitudes. Toutefois, Max n’était que douceur et délicatesse avec moi. Il savait aussi se montrer conquérant et impérieux et me faisait confiance dans cet amour interdit. La routine qui s’installa était merveilleuse. Chaque jour, j’avais hâte de le retrouver et la réciproque me réchauffait le cœur. C’était la surprise de savoir s’il était rentré avant moi ou pas. Ses missions lui imposaient des horaires chaotiques. Mais je l’attendais toujours. Quand il devait rentrer tard, il se débrouillait pour me passer le message par la radio qu’il avait dans le salon.
Je m’étais enfin acheté des vêtements et je gérais l’intendance de notre foyer. Quand Max n’était pas là, Frakir me collait comme une ombre. Il aurait pu s’enrouler autour de moi qu’il l’aurait fait. C’est idiot à dire, mais me faire accepter par le chien de Max me donnait comme une certaine légitimité à ses côtés.
Au centre de renseignement, j’avais ma place. Comme je m’y attendais, le russe et l’allemand ont fini par ne plus se parler, après l’opération Barbarossa où l’Allemagne envahit l’union soviétique en juin 1941, se retournant contre son allier, marquant les prémices de la folie des grandeurs d’Adolf Hitler. Je sers souvent d’interprète avec les russes qui sont maintenant nos alliés. La présence des français avec le général de Gaulle me rend encore plus utile. Ma polyvalence linguistique, me vaut d’être appelé pour les réunions importantes.
Je me suis habitué aux moyens de l’époque et joue pleinement mon rôle de jeune homme célibataire. Je me suis inventé une « amie de cœur » perdue dans les méandres de ma mémoire, pour justifier ma réserve auprès de mes collègues féminines. Je suis à l’écoute de chacun et de ce fait je me fais rapidement un réseau d’ami qui camoufle mon « amitié » avec Max. Je le nomme toujours comme celui qui m’a sauvé la vie et qu’il a à mes yeux, autant de valeur qu’un frère, sinon plus. Je crois que la dactylographe qui m’avait épaulé au début n’est pas dupe. Mais elle semble suffisamment m’apprécier pour taire ses doutes. Parfois elle me charrie un peu, quand je parle de ce que j’ai l’intention de cuisiner le soir pour « mon lieutenant ». En fait, au sein de l’équipe chargée des traductions, ils ne semblent pas choqués par mes réflexions de « ménagère ». Mon caractère doux et conciliant assortis à mes capacités linguistiques extraordinaires font que j’ai gagné leur respect même si je leur parle du prix prohibitif du kilo de pomme de terre. Ce n’est pas la même chose dès que j’ai affaire avec ceux de l’armée. Ils me respectent parce que je leur suis utile, mais je comprends dans les sous-entendus, qu’un homme un vrai, a une arme à la main. Bien évidemment, je ne peux pas leur dire que je n’ai pas besoin d’arme pour tuer une personne…
J’avais attendu un mois avant de vraiment recommencer à utiliser mon don. D’essais en essais, je m’enhardissais sur les distances et le volume de ce que je "déplaçais". J’étais déterminé à retrouver le chemin de mon appartement à New York. Car si j’avais bien l’intention de me « déplacer » dans cet appartement miteux de Londres, une fois rentré, hors de question que je reste en Angleterre. Mais pour l’instant, Max s’était de nouveau fait blesser. A croire qu’il aimait que je joue les infirmiers. Ça me désolait de voir son corps ainsi meurtri. Mais il ne semblait pas s’en inquiéter, ravi que son tigre s’occupe de lui. Je râlai, lui demandant de se préserver. Mais je le cajolais un peu plus pour soulager ses douleurs.
Un jour où je savais que Max ne rentrerait pas avant tard le soir, je finis par aller voir ce qui serait dans le futur mon logement de fonction. Je fus étonné de voir un panneau « vacancy » accroché à la fenêtre. Le concierge me confirma qu’il était bien à louer. La famille qui vivait là avait préféré se reculer à l’intérieur du pays, à l’abri des bombardements allemands. A ma demande de visiter, elle me donna simplement la clé.
C’est étrange de monter ces marches que je connais mais dans le futur. Je vois ainsi la peinture d’origine, la rambarde de bois qui sera remplacée par du fer forgé. Le carrelage dans l’entrée est le même. C’est lui que j’avais visualisé lors de mon déplacement raté… Les tuyaux du chauffage central ne font pas le tour des plafonds comme dans mon temps. Un poêle à bois trône dans le salon. Je m’imprègne du lieu. Quand j’ouvre le balcon, j’ai subitement un flash. Dans l’appartement que je connais en 2014, il manque un barreau à la rambarde... Le premier signe de mon passage soixante-treize plus tôt… Je regarde la clé sur ma paume droite et me concentre. Je visualise sa forme et me concentre sur le barreau de fer encore intact. Une forme identique apparait sur ma paume gauche. Ensuite je déplace ce qui reste du barreau vers une zone de la ville qui a été bombardée. L’évidement en forme de clé n’aurait pas manqué de se faire remarquer.
Je rends la clé à la gardienne, lui disant que ce n’était pas impossible que je repasse. Le plus simple aurait été que je loue l’appartement. Mais cela aurait été suspect que je paie pour un lieu dans lequel je n’habiterais pas. Quand je rentre ce soir-là, Max est déjà à la maison, la tête vaguement enrubannée par un bandage sanguinolent. Je reporte mes tests pour « déplacer » quelque chose vers mon ancien appartement pour plus tard. J’ai un blessé à soigner...
La routine reprend, mais je m’inquiète pour Max. Je ne comprends pas comment il fait pour se blesser autant. Un jour, à l’occasion de la pause déjeuner, je file au QG de son unité. Je connais un peu de monde et notre aventure avec les allemands est connue. J’arrive donc facilement à voir le supérieur de Max. Je lui fais part de mon inquiétude, de ses blessures fréquentes. Avec stupeur j’apprends que Max se porte régulièrement volontaire pour des missions périlleuses et s’il a le respect de ses paires, il a aussi une réputation de tête brûlée. Je demande à ce qu’on le freine, mais le capitaine est navré de me dire qu’ils ont besoin de tels volontaires. Que cette période de guerre, ne se prête pas à l’économie de soi…
C’est dérouté que je rentre le soir. Pourquoi fait-il cela ? Il risque sa vie. Je comprends son besoin d’aider et de faire son travail, mais n’a-t-il pas une raison qui le pousserait à être plus prudent ? Moi ? Ne suis-je pas plus important ?
Quand je rentre, Max, qui a eu un jour de repos, m’accueille avec tant de chaleur et de tendresse que je ne n’ai pas le cœur à le questionner. L’odeur qui me parvient aux narines me dit qu’il nous a préparé à manger. Sa blessure à la tête devait être bénigne car cela semble déjà avoir bien cicatrisé. C’est vrai qu’il est robuste avec tout ce qu’il subit. Je fais honneur à son repas, le questionne pour le lendemain et le genre de mission qu’il va avoir. Max élude ma question en m’attrapant contre lui et en m’embrassant. Sa fièvre d’amour est communicatrice et je le laisse m’emporter dans un tourbillon de sensation, surtout qu’il s’offre à moi. Je le désire tellement, que j’oublie ma frustration et lui fais l’amour avec fougue et douceur à la fois. C’est si bon de l’avoir dans mes bras, de sentir sa chaleur et son souffle sur ma peau.
Nous reposons, nus sur nos vêtements qui nous isolent du carrelage de la cuisine. La passion et l’envie nous avaient empêchés de monter à l’étage. Alors que Max repose contre moi, reprenant sa respiration, mes angoisses reviennent.
- Tu fais quoi Max ? Tu croyais pouvoir me cacher ça ? Je m’inquiète pour toi, je me suis renseigné. Ils disent que tu prends des risques fous… Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu te mets en danger ainsi ?
Je l’entends soupirer doucement. Visiblement, il s’attendait à mes questions. Il lève le visage et me regarde déterminé.
- Pour que tu restes…
Je ne comprends pas tout de suite, puis je me rappelle ce que je lui ai dit quelque mois avant, après notre première fois. C’est insensé ! Se mettre en danger, juste pour que je reste près de lui. La colère m’anime, je le secoue, le traitant de tous les noms. Les langues se mélangent, je lui dis que sa vie est précieuse, qu’il n’a pas le droit de jouer avec ainsi. Puis je l’embrasse car sa folie me montre l’attachement sans faille qu’il a pour moi. Il est prêt à tout par amour.
- Nate, je suis désolé, je ne voulais pas te peiner, juste te garder… Je n’ai jamais ressenti ça. Et tu es le premier avec qui j’ai.. Le premier avec qui….
Je le fais taire avec mes lèvres. Je sais bien ce que je suis pour lui. Le premier homme avec qui il a fait l’amour. Le premier homme pour qui il ressent de l’amour.
- Max promet-moi de ne plus risquer ta vie de manière absurde.
Quand il me dit qu’il veut bien promettre si moi je promets de rester. Je n’ai pas le choix, et lui mens. Je me persuade que c’est pour son bien, car j’ai vu sa détermination. Elle le mènera à la mort s’il continue ainsi.
Les jours ont passé. Je m’entraine plus que jamais. Il faut que je m’en aille, car c'est impératif et attendre commence à me faire souffrir à cause du chagrin que je vais inexorablement causer à Max. Hier, j’ai réussi à « déplacer » un grand carton dans l’appartement qui sera le mien dans le futur. L’étape suivante, sera de l’envoyer en 2014. Il me semble que c’est plus facile en étant dans cet appartement. Je n’ai pas à tenir compte d’une distance, mais juste de l’espace-temps. Je décide de ne pas utiliser mon don pendant une semaine afin d’être « chargé à bloc ».
Ce samedi s’annonce radieux. L’Angleterre n’est plus la cible des bombardements, le front russe demande trop de ressources au Reich. Il y a une fête organisée au mess des officiers. Max y est convié en tant que lieutenant méritant. Je crois qu’ils vont lui coller une médaille. L’idée me rend amer car je connais les raisons de sa bravoure. Je suis également invité comme plusieurs civils loués pour leur service à la patrie.
Je suis tout de même ravi de pouvoir participer à cet évènement avec Max. C’est si rare en ce temps de guerre que cela ne se refuse pas. J’ai soigné ma tenue pour l’occasion. En nous voyant arriver, Max ficelé dans son uniforme impeccable et pour une fois exempt de blessure, et moi avec une chemise blanche au col officier et les manches remontées à mis bras, une collègue me dit que j’ai toujours un look « avant-gardiste ». Si elle savait… Que cette mode du pantalon à pince m’horripile, que mes slims me manquent…
Je m’étais enfin acheté des vêtements et je gérais l’intendance de notre foyer. Quand Max n’était pas là, Frakir me collait comme une ombre. Il aurait pu s’enrouler autour de moi qu’il l’aurait fait. C’est idiot à dire, mais me faire accepter par le chien de Max me donnait comme une certaine légitimité à ses côtés.
Au centre de renseignement, j’avais ma place. Comme je m’y attendais, le russe et l’allemand ont fini par ne plus se parler, après l’opération Barbarossa où l’Allemagne envahit l’union soviétique en juin 1941, se retournant contre son allier, marquant les prémices de la folie des grandeurs d’Adolf Hitler. Je sers souvent d’interprète avec les russes qui sont maintenant nos alliés. La présence des français avec le général de Gaulle me rend encore plus utile. Ma polyvalence linguistique, me vaut d’être appelé pour les réunions importantes.
Je me suis habitué aux moyens de l’époque et joue pleinement mon rôle de jeune homme célibataire. Je me suis inventé une « amie de cœur » perdue dans les méandres de ma mémoire, pour justifier ma réserve auprès de mes collègues féminines. Je suis à l’écoute de chacun et de ce fait je me fais rapidement un réseau d’ami qui camoufle mon « amitié » avec Max. Je le nomme toujours comme celui qui m’a sauvé la vie et qu’il a à mes yeux, autant de valeur qu’un frère, sinon plus. Je crois que la dactylographe qui m’avait épaulé au début n’est pas dupe. Mais elle semble suffisamment m’apprécier pour taire ses doutes. Parfois elle me charrie un peu, quand je parle de ce que j’ai l’intention de cuisiner le soir pour « mon lieutenant ». En fait, au sein de l’équipe chargée des traductions, ils ne semblent pas choqués par mes réflexions de « ménagère ». Mon caractère doux et conciliant assortis à mes capacités linguistiques extraordinaires font que j’ai gagné leur respect même si je leur parle du prix prohibitif du kilo de pomme de terre. Ce n’est pas la même chose dès que j’ai affaire avec ceux de l’armée. Ils me respectent parce que je leur suis utile, mais je comprends dans les sous-entendus, qu’un homme un vrai, a une arme à la main. Bien évidemment, je ne peux pas leur dire que je n’ai pas besoin d’arme pour tuer une personne…
J’avais attendu un mois avant de vraiment recommencer à utiliser mon don. D’essais en essais, je m’enhardissais sur les distances et le volume de ce que je "déplaçais". J’étais déterminé à retrouver le chemin de mon appartement à New York. Car si j’avais bien l’intention de me « déplacer » dans cet appartement miteux de Londres, une fois rentré, hors de question que je reste en Angleterre. Mais pour l’instant, Max s’était de nouveau fait blesser. A croire qu’il aimait que je joue les infirmiers. Ça me désolait de voir son corps ainsi meurtri. Mais il ne semblait pas s’en inquiéter, ravi que son tigre s’occupe de lui. Je râlai, lui demandant de se préserver. Mais je le cajolais un peu plus pour soulager ses douleurs.
Un jour où je savais que Max ne rentrerait pas avant tard le soir, je finis par aller voir ce qui serait dans le futur mon logement de fonction. Je fus étonné de voir un panneau « vacancy » accroché à la fenêtre. Le concierge me confirma qu’il était bien à louer. La famille qui vivait là avait préféré se reculer à l’intérieur du pays, à l’abri des bombardements allemands. A ma demande de visiter, elle me donna simplement la clé.
C’est étrange de monter ces marches que je connais mais dans le futur. Je vois ainsi la peinture d’origine, la rambarde de bois qui sera remplacée par du fer forgé. Le carrelage dans l’entrée est le même. C’est lui que j’avais visualisé lors de mon déplacement raté… Les tuyaux du chauffage central ne font pas le tour des plafonds comme dans mon temps. Un poêle à bois trône dans le salon. Je m’imprègne du lieu. Quand j’ouvre le balcon, j’ai subitement un flash. Dans l’appartement que je connais en 2014, il manque un barreau à la rambarde... Le premier signe de mon passage soixante-treize plus tôt… Je regarde la clé sur ma paume droite et me concentre. Je visualise sa forme et me concentre sur le barreau de fer encore intact. Une forme identique apparait sur ma paume gauche. Ensuite je déplace ce qui reste du barreau vers une zone de la ville qui a été bombardée. L’évidement en forme de clé n’aurait pas manqué de se faire remarquer.
Je rends la clé à la gardienne, lui disant que ce n’était pas impossible que je repasse. Le plus simple aurait été que je loue l’appartement. Mais cela aurait été suspect que je paie pour un lieu dans lequel je n’habiterais pas. Quand je rentre ce soir-là, Max est déjà à la maison, la tête vaguement enrubannée par un bandage sanguinolent. Je reporte mes tests pour « déplacer » quelque chose vers mon ancien appartement pour plus tard. J’ai un blessé à soigner...
La routine reprend, mais je m’inquiète pour Max. Je ne comprends pas comment il fait pour se blesser autant. Un jour, à l’occasion de la pause déjeuner, je file au QG de son unité. Je connais un peu de monde et notre aventure avec les allemands est connue. J’arrive donc facilement à voir le supérieur de Max. Je lui fais part de mon inquiétude, de ses blessures fréquentes. Avec stupeur j’apprends que Max se porte régulièrement volontaire pour des missions périlleuses et s’il a le respect de ses paires, il a aussi une réputation de tête brûlée. Je demande à ce qu’on le freine, mais le capitaine est navré de me dire qu’ils ont besoin de tels volontaires. Que cette période de guerre, ne se prête pas à l’économie de soi…
C’est dérouté que je rentre le soir. Pourquoi fait-il cela ? Il risque sa vie. Je comprends son besoin d’aider et de faire son travail, mais n’a-t-il pas une raison qui le pousserait à être plus prudent ? Moi ? Ne suis-je pas plus important ?
Quand je rentre, Max, qui a eu un jour de repos, m’accueille avec tant de chaleur et de tendresse que je ne n’ai pas le cœur à le questionner. L’odeur qui me parvient aux narines me dit qu’il nous a préparé à manger. Sa blessure à la tête devait être bénigne car cela semble déjà avoir bien cicatrisé. C’est vrai qu’il est robuste avec tout ce qu’il subit. Je fais honneur à son repas, le questionne pour le lendemain et le genre de mission qu’il va avoir. Max élude ma question en m’attrapant contre lui et en m’embrassant. Sa fièvre d’amour est communicatrice et je le laisse m’emporter dans un tourbillon de sensation, surtout qu’il s’offre à moi. Je le désire tellement, que j’oublie ma frustration et lui fais l’amour avec fougue et douceur à la fois. C’est si bon de l’avoir dans mes bras, de sentir sa chaleur et son souffle sur ma peau.
Nous reposons, nus sur nos vêtements qui nous isolent du carrelage de la cuisine. La passion et l’envie nous avaient empêchés de monter à l’étage. Alors que Max repose contre moi, reprenant sa respiration, mes angoisses reviennent.
- Tu fais quoi Max ? Tu croyais pouvoir me cacher ça ? Je m’inquiète pour toi, je me suis renseigné. Ils disent que tu prends des risques fous… Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu te mets en danger ainsi ?
Je l’entends soupirer doucement. Visiblement, il s’attendait à mes questions. Il lève le visage et me regarde déterminé.
- Pour que tu restes…
Je ne comprends pas tout de suite, puis je me rappelle ce que je lui ai dit quelque mois avant, après notre première fois. C’est insensé ! Se mettre en danger, juste pour que je reste près de lui. La colère m’anime, je le secoue, le traitant de tous les noms. Les langues se mélangent, je lui dis que sa vie est précieuse, qu’il n’a pas le droit de jouer avec ainsi. Puis je l’embrasse car sa folie me montre l’attachement sans faille qu’il a pour moi. Il est prêt à tout par amour.
- Nate, je suis désolé, je ne voulais pas te peiner, juste te garder… Je n’ai jamais ressenti ça. Et tu es le premier avec qui j’ai.. Le premier avec qui….
Je le fais taire avec mes lèvres. Je sais bien ce que je suis pour lui. Le premier homme avec qui il a fait l’amour. Le premier homme pour qui il ressent de l’amour.
- Max promet-moi de ne plus risquer ta vie de manière absurde.
Quand il me dit qu’il veut bien promettre si moi je promets de rester. Je n’ai pas le choix, et lui mens. Je me persuade que c’est pour son bien, car j’ai vu sa détermination. Elle le mènera à la mort s’il continue ainsi.
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Les jours ont passé. Je m’entraine plus que jamais. Il faut que je m’en aille, car c'est impératif et attendre commence à me faire souffrir à cause du chagrin que je vais inexorablement causer à Max. Hier, j’ai réussi à « déplacer » un grand carton dans l’appartement qui sera le mien dans le futur. L’étape suivante, sera de l’envoyer en 2014. Il me semble que c’est plus facile en étant dans cet appartement. Je n’ai pas à tenir compte d’une distance, mais juste de l’espace-temps. Je décide de ne pas utiliser mon don pendant une semaine afin d’être « chargé à bloc ».
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Ce samedi s’annonce radieux. L’Angleterre n’est plus la cible des bombardements, le front russe demande trop de ressources au Reich. Il y a une fête organisée au mess des officiers. Max y est convié en tant que lieutenant méritant. Je crois qu’ils vont lui coller une médaille. L’idée me rend amer car je connais les raisons de sa bravoure. Je suis également invité comme plusieurs civils loués pour leur service à la patrie.
Je suis tout de même ravi de pouvoir participer à cet évènement avec Max. C’est si rare en ce temps de guerre que cela ne se refuse pas. J’ai soigné ma tenue pour l’occasion. En nous voyant arriver, Max ficelé dans son uniforme impeccable et pour une fois exempt de blessure, et moi avec une chemise blanche au col officier et les manches remontées à mis bras, une collègue me dit que j’ai toujours un look « avant-gardiste ». Si elle savait… Que cette mode du pantalon à pince m’horripile, que mes slims me manquent…
Nathaniel Wade- Messages : 61
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Max Corey- Messages : 155
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Re: Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey
Mortelle décision
Max a tenu sa promesse. Il me revient entier chaque soir. Cela m’apaise de savoir qu’il ne fait plus le casse-cou pour que simplement je reste près de lui. Je m’en veux de lui avoir menti, surtout après sa supplique. Je suis sa faiblesse à tout point de vue. Il est devenu accro à nos caresses, nos ébats n’ont plus de freins. Sur ce point on s’accorde parfaitement. Mais je ne sais pas ce qu’il en est de son cœur. Je n’ose moi-même pas trop m’interroger sur ce que je ressens. Cela rendrait encore plus difficile mon objectif de partir quand je serais certain qu’il ne risque plus rien. J’ai tût à Max que l’officier allemand avait de nouveau utilisé sa radio pour échanger avec sa base de l’autre côté de la Manche. Il employait des mots sibyllins, mais je comprenais parfaitement ce qu’il suggérait et ce dont il était conscient : l’existence de gens comme moi, des mutants et de leurs capacités fort intéressantes en pleine guerre. Il me visait et avait compris comment me rendre docile : s’en prendre à Max…
***
Ce jour est un jour de fête. Je suis heureux de mettre de côté la guerre l’espace d’une après-midi et d’une soirée. Max est magnifique sanglé dans son uniforme. Il a défait mon petit nœud de cravate et s’affaire à le refaire. Je n’aime pas le nœud Windsor qu’il me fait, qui a pour moi une connotation très vieillotte. Mais je me laisse faire, car j’aime bien qu’il s’occupe de moi. Quand nous sommes ensemble, Max est toujours attentif et prévenant. Il aime se faire protecteur et un peu dominant. Je lui laisse le rôle avec plaisir car je ne vois aucune faiblesse de ma part à le laisser me raser ou me faire un nœud de cravate complexe autour du cou. Je sais aussi qu’il ne me sous-estime pas pour autant. Notre entente est si parfaite, que j’en ai le cœur serré de savoir que je vais le blesser et me blesser moi-même par la même occasion.
Une fois que je suis paré, je vois à la lueur mutine dans les yeux de Max qu’il n’a qu’une envie… me déshabiller. Depuis qu’il s’est enfin lâché avec moi, il est devenu insatiable, comme s’il rattrapait le temps perdu. D’ailleurs, je ne sais toujours rien de ses origines. A-il encore ses parents ou de la famille quelque part ? En riant, j’enlève ses mains qui se sont accrochées à mes fesses en le traitant d’incorrigible. C’est donc en garçons sages que nous arrivons à la fête qui est aussi en notre honneur. Les filles du service radios me sautent dessus avec un monceau de compliments sur ma tenue plus habillée qu’habituellement. Je vois une ombre passer dans le regard de Max et profite d’une petite cohue pour lui serrer discrètement la main. Cependant il joue son rôle de héros du jour. C’est un après-midi dansant. Nous invitons les jeunes femmes à danser. J’ai un peu de mal et tente de caler sur ce que fait Max après qu’une de ces demoiselles ait fortement rougi alors que je la serrai comme dans un slow. L’époque est plus prude que la mienne, on se contente de leur faire tourner leur jupe, mais pas question de coller leur poitrine contre votre torse.
C’est avec un net soulagement que j’entends que Max est demandé pour recevoir les honneurs qu’il mérite. Je lève mon verre avec les autres pour saluer le valeureux guerrier. J’en ai rajouté une couche disant qu’il héberge une âme égarée comme moi. L’Angleterre a besoin de héros pour rassurer sa population, alors un photographe est là afin d’immortaliser l’occasion. Je souris quand Max m’attrape et insiste pour être pris en photo avec moi. Je fais toujours l’andouille dans ces occasions, mais le selfie débile n’est pas pour tout de suite. Je garde donc une pose sobre et souris à l’objectif. Max a posé sa main sur mon épaule, la pose se veut fraternelle, mais je sais que la pression de sa main signifie autre chose.
Je m’éloigne avec un clin d’œil, alors qu’il est bon pour faire un petit discours. L’ambiance est bonne enfant. Certains de ses compagnons d’arme le charrient un peu. Je suis étonné de l’aisance avec laquelle il parle. C’est du blablas de grand discours, le genre de grandes phrases pompeuses qui sont dites dans ces occasions. Mon regard vagabonde sur l’assistance. Finalement je connais pas mal de monde, je reconnais le médecin militaire qui m’avait soigné, l’infirmière qui changeait mes pansements. Une silhouette m’intrigue, alors que les gens écoutent Max ou se parlent entre eux à voix basse, ce qui est presque une ombre, semble vouloir se fondre dans le décor. Cette manière de tenir son visage baissé, cette carrure d’épaule… je m’approche un peu pour discerner les traits de cet homme qui m’intrigue. Nos regards se croisent et mon sang ne fait qu’un tour. Ce maudis allemand a le culot de venir jusque ici. Je vais pour crier et alerter les militaires qui sont autour de moi, mais l’autre bourreau me fait signe que non puis désigne Max. Je comprends la menace, si je le trahis, il prend Max comme première cible. Il se faufile entre les gens et s’engouffre dans une porte. Il faut que cette menace cesse, je le suis donc, d’abord doucement pour ne pas alarmer les invités, puis une fois dans le couloir je me mets à courir.
L’allemand a peu d’avance, je force sur mes jambes pour le rattraper. Il ne prend même plus la peine de refermer les portes derrière lui. Je connais un peu le bâtiment, avec un peu de chance je vais arriver à le coincer. Je suis un linguiste, pas un soldat. Je n’ai pas la bravoure de Max, mais… je l’aime. J’ai beau me voiler la face, mais je sais bien ce que je ressens quand je suis dans ses bras. Et l’amour amène à des actes fous et insensés. Je n’ai jamais tué quelqu’un de ma vie. Ethan était condamné à mourir. C’est l’impact sur le sol qui l’a tué, j’ai juste… augmenté sa souffrance avec mon intervention involontaire.
J’entre dans ce qui est un dortoir. L’allemand file par une porte au fond. Il est fait comme un rat, ce sont les douches, il n’y a pas d’issue. Je m’approche doucement, je ne suis pas armé et l’allemand me le fait savoir en se découvrant. Il pointe son arme sur moi d’un air triomphant et arrogant.
- Vous êtes une personne fort intéressante monsieur Wade, dit-il dans un anglais très correct.
- Vous ne nous lâcherez pas n’est-ce pas ?
- Vos capacités pourraient vous rendre riche monsieur Wade.
- Je ne cherche pas la richesse.
- C’est bien dommage car cela aurait été plus plaisant pour vous que de me suivre par la force des choses. Vous ne voudriez pas qu’il arrive un malheur au Lieutenant Max Corey, non ?
- Il n’arrivera pas de malheur à Max, répliquai-je d’une voix ferme.
J’ai en mémoire mes cours de biologie du lycée, puis je suis allé à la bibliothèque récemment pour mémoriser des planches d’anatomie en prévision de cet instant. Je ne suis pas un meurtrier, mais je ne laisserai personne blesser Max. Et je sais pertinemment que si je pars sans lui régler son compte, il s’en prendra à Max. Je plisse les yeux sous l’effort. Tout ce passe rapidement. L’officier allemand comprend ce que je m’apprête à faire, et quand son cœur apparait dans ma paume, il a eu le temps d’appuyer sur la gâchette. Une vive douleur me brule le flanc. Je tombe à genou en entendant un cri, c’est la voix de Max qui arrive avec précipitation. Le cœur de ce fumier pulse encore dans ma main. Avec angoisse je vois le regard de Max sur l’organe sanguinolent. Il se doute que je ne suis pas tout à fait normal, je le lui ai confirmé sans préciser ce en quoi je suis différent. J’ai peur de sa réaction, à ses yeux je suis un gentil pas un assassin. Je me redresse péniblement et balance l’organe qui a cessé de battre dans la cuvette des toilettes les plus proches. D’un pas chancelant et en me tenant le côté, je me retourne vers Max.
- Il ne te fera plus de mal, dis-je avec difficulté
Max me soutient alors que je manque de m’évanouir. La douleur est horrible, mais la blessure n’est pas mortelle.
- Pardon Max…
***
Ce jour est un jour de fête. Je suis heureux de mettre de côté la guerre l’espace d’une après-midi et d’une soirée. Max est magnifique sanglé dans son uniforme. Il a défait mon petit nœud de cravate et s’affaire à le refaire. Je n’aime pas le nœud Windsor qu’il me fait, qui a pour moi une connotation très vieillotte. Mais je me laisse faire, car j’aime bien qu’il s’occupe de moi. Quand nous sommes ensemble, Max est toujours attentif et prévenant. Il aime se faire protecteur et un peu dominant. Je lui laisse le rôle avec plaisir car je ne vois aucune faiblesse de ma part à le laisser me raser ou me faire un nœud de cravate complexe autour du cou. Je sais aussi qu’il ne me sous-estime pas pour autant. Notre entente est si parfaite, que j’en ai le cœur serré de savoir que je vais le blesser et me blesser moi-même par la même occasion.
Une fois que je suis paré, je vois à la lueur mutine dans les yeux de Max qu’il n’a qu’une envie… me déshabiller. Depuis qu’il s’est enfin lâché avec moi, il est devenu insatiable, comme s’il rattrapait le temps perdu. D’ailleurs, je ne sais toujours rien de ses origines. A-il encore ses parents ou de la famille quelque part ? En riant, j’enlève ses mains qui se sont accrochées à mes fesses en le traitant d’incorrigible. C’est donc en garçons sages que nous arrivons à la fête qui est aussi en notre honneur. Les filles du service radios me sautent dessus avec un monceau de compliments sur ma tenue plus habillée qu’habituellement. Je vois une ombre passer dans le regard de Max et profite d’une petite cohue pour lui serrer discrètement la main. Cependant il joue son rôle de héros du jour. C’est un après-midi dansant. Nous invitons les jeunes femmes à danser. J’ai un peu de mal et tente de caler sur ce que fait Max après qu’une de ces demoiselles ait fortement rougi alors que je la serrai comme dans un slow. L’époque est plus prude que la mienne, on se contente de leur faire tourner leur jupe, mais pas question de coller leur poitrine contre votre torse.
C’est avec un net soulagement que j’entends que Max est demandé pour recevoir les honneurs qu’il mérite. Je lève mon verre avec les autres pour saluer le valeureux guerrier. J’en ai rajouté une couche disant qu’il héberge une âme égarée comme moi. L’Angleterre a besoin de héros pour rassurer sa population, alors un photographe est là afin d’immortaliser l’occasion. Je souris quand Max m’attrape et insiste pour être pris en photo avec moi. Je fais toujours l’andouille dans ces occasions, mais le selfie débile n’est pas pour tout de suite. Je garde donc une pose sobre et souris à l’objectif. Max a posé sa main sur mon épaule, la pose se veut fraternelle, mais je sais que la pression de sa main signifie autre chose.
Je m’éloigne avec un clin d’œil, alors qu’il est bon pour faire un petit discours. L’ambiance est bonne enfant. Certains de ses compagnons d’arme le charrient un peu. Je suis étonné de l’aisance avec laquelle il parle. C’est du blablas de grand discours, le genre de grandes phrases pompeuses qui sont dites dans ces occasions. Mon regard vagabonde sur l’assistance. Finalement je connais pas mal de monde, je reconnais le médecin militaire qui m’avait soigné, l’infirmière qui changeait mes pansements. Une silhouette m’intrigue, alors que les gens écoutent Max ou se parlent entre eux à voix basse, ce qui est presque une ombre, semble vouloir se fondre dans le décor. Cette manière de tenir son visage baissé, cette carrure d’épaule… je m’approche un peu pour discerner les traits de cet homme qui m’intrigue. Nos regards se croisent et mon sang ne fait qu’un tour. Ce maudis allemand a le culot de venir jusque ici. Je vais pour crier et alerter les militaires qui sont autour de moi, mais l’autre bourreau me fait signe que non puis désigne Max. Je comprends la menace, si je le trahis, il prend Max comme première cible. Il se faufile entre les gens et s’engouffre dans une porte. Il faut que cette menace cesse, je le suis donc, d’abord doucement pour ne pas alarmer les invités, puis une fois dans le couloir je me mets à courir.
L’allemand a peu d’avance, je force sur mes jambes pour le rattraper. Il ne prend même plus la peine de refermer les portes derrière lui. Je connais un peu le bâtiment, avec un peu de chance je vais arriver à le coincer. Je suis un linguiste, pas un soldat. Je n’ai pas la bravoure de Max, mais… je l’aime. J’ai beau me voiler la face, mais je sais bien ce que je ressens quand je suis dans ses bras. Et l’amour amène à des actes fous et insensés. Je n’ai jamais tué quelqu’un de ma vie. Ethan était condamné à mourir. C’est l’impact sur le sol qui l’a tué, j’ai juste… augmenté sa souffrance avec mon intervention involontaire.
J’entre dans ce qui est un dortoir. L’allemand file par une porte au fond. Il est fait comme un rat, ce sont les douches, il n’y a pas d’issue. Je m’approche doucement, je ne suis pas armé et l’allemand me le fait savoir en se découvrant. Il pointe son arme sur moi d’un air triomphant et arrogant.
- Vous êtes une personne fort intéressante monsieur Wade, dit-il dans un anglais très correct.
- Vous ne nous lâcherez pas n’est-ce pas ?
- Vos capacités pourraient vous rendre riche monsieur Wade.
- Je ne cherche pas la richesse.
- C’est bien dommage car cela aurait été plus plaisant pour vous que de me suivre par la force des choses. Vous ne voudriez pas qu’il arrive un malheur au Lieutenant Max Corey, non ?
- Il n’arrivera pas de malheur à Max, répliquai-je d’une voix ferme.
J’ai en mémoire mes cours de biologie du lycée, puis je suis allé à la bibliothèque récemment pour mémoriser des planches d’anatomie en prévision de cet instant. Je ne suis pas un meurtrier, mais je ne laisserai personne blesser Max. Et je sais pertinemment que si je pars sans lui régler son compte, il s’en prendra à Max. Je plisse les yeux sous l’effort. Tout ce passe rapidement. L’officier allemand comprend ce que je m’apprête à faire, et quand son cœur apparait dans ma paume, il a eu le temps d’appuyer sur la gâchette. Une vive douleur me brule le flanc. Je tombe à genou en entendant un cri, c’est la voix de Max qui arrive avec précipitation. Le cœur de ce fumier pulse encore dans ma main. Avec angoisse je vois le regard de Max sur l’organe sanguinolent. Il se doute que je ne suis pas tout à fait normal, je le lui ai confirmé sans préciser ce en quoi je suis différent. J’ai peur de sa réaction, à ses yeux je suis un gentil pas un assassin. Je me redresse péniblement et balance l’organe qui a cessé de battre dans la cuvette des toilettes les plus proches. D’un pas chancelant et en me tenant le côté, je me retourne vers Max.
- Il ne te fera plus de mal, dis-je avec difficulté
Max me soutient alors que je manque de m’évanouir. La douleur est horrible, mais la blessure n’est pas mortelle.
- Pardon Max…
Nathaniel Wade- Messages : 61
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Max Corey- Messages : 155
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Re: Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey
Sur le départ...
Je lis incompréhension dans les yeux de Max. J’ai si peur de ce qu’il va penser et de comment il va réagir en comprenant que je ne suis pas normal, que je suis un mutant. Je crains de voir son regard si aimant changer et me regarder avec horreur et dégout. Alors que je me sens défaillir alors qu’il me soutient, je me dis que cela serait peut-être bien finalement qu’il me haïsse. Cela serait plus facile pour moi de disparaitre… quand j’aurais repris des forces. La menace particulière qui pesait sur Max, celle qui était dû à ma présence était définitivement écartée. Je ne pouvais pas arrêter la guerre, ni le soustraire aux risque qu’il encourait déjà avant mon arrivée. Je l’entends prononcer mon nom alors que je sombre.
Je me réveille dans un cocon de blancheur. Un regard vert me scrute, inquiet. Je souris car je suis heureux de voir Max près de moi… J’avais si peur qu’il s’éloigne du monstre que je suis. Je viens de tuer un homme de sang-froid. Avec dégout, je me rappelle la sensation de tenir ce cœur qui bat encore dans ma paume. Mais savoir Max vivant balaie mes remords et ce sentiment de culpabilité auquel j’aurais bien le temps de réfléchir plus tard.
- Je t’aime, Nate. Pour tout ce que tu es. Tout ce que tu es.
Mon sourire s’agrandit quand il répète sa phrase, insistant sur son sens. Il m’accepte tel que je suis. Cela fait de moi le plus heureux des hommes, même si je sais que cela est égoïste car cela signifie que je vais le blesser quand je partirai. Je m’offre à ses baisers, surpris que mon flanc ne me fasse pas plus souffrir que cela. Ceux qui m’ont soigné sont efficaces. Je referme mes bras dans le dos de Max qui s’affale sur mon corps. Son poids me réconforte et me rassure. J’écrase une larme discrètement. L’idée de partir me tue de l’intérieur. Je me suis promis de ne pas revenir sur ma décision quel que soit la douceur de ses caresses, ou le velours de ses mots.
Ma convalescence et la nature des événements ont permis à Max de rester près de moi. Il se fait infirmier coquin et pare aux moindre de mes désirs. Je profite de ces jours comme si chacun étaient le dernier. Mon cœur hurle quand il me fait des promesses de toujours et à jamais. Je lui mens avec une facilité déconcertante. J’en ai honte. Mais je le veux aimant et à moi jusqu’à la dernière minute. J’agis comme un égoïste, je prends tout ce qu’il m’offre, j’absorbe son amour comme si je pouvais en faire des réserves. Alors qu’il me sert un repas insolent de richesse vu la conjoncture, je lui demande de s’asseoir. J’ai décidé de lui dire au moins ce que je suis. Évidement je vais taire le fait que je viens du futur et que je vais y retourner…
- Max, je suis une personne qui a subi une mutation… C’est un processus naturel et concerne ce qu’on appelle le gène X.
Max m’écoute et m’invite à poursuivre. Alors je lui dis mes capacités et lui fait une petite démonstration en faisant apparaitre sur la table son rasoir qui se trouve dans la salle de bain. Des brins de son blaireau montrent que j’ai déplacé un volume. J’essaye de rester simple sur l’explication physique. Il comprend rapidement l’atout que je pouvais être aux yeux de l’allemand. Je suis le voleur parfait. Je le rassure que je refuse d’utiliser mon don à des fins criminelles. Puis je mens sur le fait de ne toujours pas me souvenir d’où je viens, ni si j’ai encore de la famille. Max me rassure que mon don ne le gêne pas. Il me redit son amour. J’ai envie d’hurler ma frustration et ma colère. Car moi aussi je l’aime.
Deux semaines sont passées depuis que l’allemand m’a tiré dessus. Je viens de reprendre le travail. J’ai été embarrassé quand toute l’unité d’espionnage m’a applaudit quand je suis arrivé. Max avait tiré dans la tête de l’allemand pour me couvrir. Il m’avait même laissé l’honneur de cet acte de bravoure.
Le soir en rentrant, je fais un détour par l’immeuble qui sera le mien dans plusieurs dizaine d’année. Je me faufile sans que la concierge me voit. L’appartement est toujours à louer, ce qui m’arrange bien. J’entre avec la clé que je me suis faite avec un des barreaux du balcon. Je prends le temps de déambuler dans les pièces et finis par m’asseoir sur le carrelage de l’entrée. Je sais que dans le futur, cet endroit est dégagé de tout objet ou meuble. Je ferme les yeux et me concentre sur les lignes du temps. Je ne sais pas comment m’y prendre pour changer d’époque. Je cherche donc et scrute inlassablement les plans temporels. Je n’ai pas un pouvoir où il suffit que je clause des doigts comme certains super héros qui arrivent à faire tout et n’importe quoi sans effort ni contrepartie.
Je suis obligé de revenir. Parfois quand la concierge est présente, je me déplace moi-même pour atteindre l’appartement. La première fois que je l’ai fait, j’avais une boule de peur au ventre. Mais finalement, j’arrive à gérer ce type de déplacement assez facilement. Je rentre le soir fatigué. Max me demande de me ménager, mettant cela sur le compte de ma récente blessure et au travail que j’ai repris. Nos nuits sont chaudes et passionnées. Je m’enivre de sa présence et de son corps. Je me donne à lui sans condition, sans frein. J’essaye de mémoriser son odeur, je cartographie sa peau des yeux et des doigts. Quand il est avec moi, je suis constamment souriant, je lui montre le meilleur de moi-même. Le sourire de Max est radieux, je le sais heureux de ma présence. Je fais si bien l’acteur… Mon masque tombe quand je me sais seul, alors mon visage laisse apparaitre ma souffrance morale et un désespoir sans fond.
J’ai trouvé ! Mais je suis bien moins content qu’Archimède dans sa baignoire. Cette après-midi, j’ai enfin compris et trouvé le plan temporel que je vise. J’y ai envoyé une boite d’allumette et fait venir mon mug que je sais posé sur le rebord de la fenêtre. Voir cet objet qui m’appartient et qui vient du futur me conforme dans ma douloureuse décision. Cette nuit sera la dernière avec Max…
Je suis rentré tôt, je prépare un repas à ma façon. C’est un cadeau d’adieu, j’espère que Max appréciera cette cuisine du futur. Je me suis changé, choisis des vêtements qui me rapprochent de mes habitudes de mon époque et qui font sourire Max par leur côté avant-gardiste et original. Je ne sais pas si cela lui plait, où s’il me trouve à son gout quoique je porte. Mais ce soir, pour notre dernière nuit, je veux être moi. J’ai refait cent fois le mot que je compte laisser. J’en ai écrit des pages et des pages m’excusant et implorant son pardon, lui demandant de m’oublier. Mais j’ai fini par tout bruler dans le poêle et me suis contenté de quelque chose de plus simple.
Frakir qui est resté silencieux jusqu’à présent s’agite. Max est de retour. Il me sourit et m’enlace en arrivant. Plonge son nez dans mon cou, me dit que je sens bon, comme l’odeur qui s’échappe de la cuisine. Quand il voit la table dressée avec tant de recherche, il me demande en quel honneur est-ce. J’élude en lui rétorquant qu’il n’y a pas besoin d’avoir un prétexte pour lui faire plaisir… Il aura bien le temps demain pour se rendre compte…
Avec surprise et étonnement, il goute ce que j’ai préparé. Quand il me demande d’où je connais de telle recette, je lui montre mon crane, disant que c’est des réminiscences de ma mémoire verrouillée. Il est surpris par certain mélange, mais fait honneur à mon repas. Le bain commun est le prétexte à des préliminaires qui préludent à un embrasement.
***
Je me réveille dans un cocon de blancheur. Un regard vert me scrute, inquiet. Je souris car je suis heureux de voir Max près de moi… J’avais si peur qu’il s’éloigne du monstre que je suis. Je viens de tuer un homme de sang-froid. Avec dégout, je me rappelle la sensation de tenir ce cœur qui bat encore dans ma paume. Mais savoir Max vivant balaie mes remords et ce sentiment de culpabilité auquel j’aurais bien le temps de réfléchir plus tard.
- Je t’aime, Nate. Pour tout ce que tu es. Tout ce que tu es.
Mon sourire s’agrandit quand il répète sa phrase, insistant sur son sens. Il m’accepte tel que je suis. Cela fait de moi le plus heureux des hommes, même si je sais que cela est égoïste car cela signifie que je vais le blesser quand je partirai. Je m’offre à ses baisers, surpris que mon flanc ne me fasse pas plus souffrir que cela. Ceux qui m’ont soigné sont efficaces. Je referme mes bras dans le dos de Max qui s’affale sur mon corps. Son poids me réconforte et me rassure. J’écrase une larme discrètement. L’idée de partir me tue de l’intérieur. Je me suis promis de ne pas revenir sur ma décision quel que soit la douceur de ses caresses, ou le velours de ses mots.
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Ma convalescence et la nature des événements ont permis à Max de rester près de moi. Il se fait infirmier coquin et pare aux moindre de mes désirs. Je profite de ces jours comme si chacun étaient le dernier. Mon cœur hurle quand il me fait des promesses de toujours et à jamais. Je lui mens avec une facilité déconcertante. J’en ai honte. Mais je le veux aimant et à moi jusqu’à la dernière minute. J’agis comme un égoïste, je prends tout ce qu’il m’offre, j’absorbe son amour comme si je pouvais en faire des réserves. Alors qu’il me sert un repas insolent de richesse vu la conjoncture, je lui demande de s’asseoir. J’ai décidé de lui dire au moins ce que je suis. Évidement je vais taire le fait que je viens du futur et que je vais y retourner…
- Max, je suis une personne qui a subi une mutation… C’est un processus naturel et concerne ce qu’on appelle le gène X.
Max m’écoute et m’invite à poursuivre. Alors je lui dis mes capacités et lui fait une petite démonstration en faisant apparaitre sur la table son rasoir qui se trouve dans la salle de bain. Des brins de son blaireau montrent que j’ai déplacé un volume. J’essaye de rester simple sur l’explication physique. Il comprend rapidement l’atout que je pouvais être aux yeux de l’allemand. Je suis le voleur parfait. Je le rassure que je refuse d’utiliser mon don à des fins criminelles. Puis je mens sur le fait de ne toujours pas me souvenir d’où je viens, ni si j’ai encore de la famille. Max me rassure que mon don ne le gêne pas. Il me redit son amour. J’ai envie d’hurler ma frustration et ma colère. Car moi aussi je l’aime.
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Deux semaines sont passées depuis que l’allemand m’a tiré dessus. Je viens de reprendre le travail. J’ai été embarrassé quand toute l’unité d’espionnage m’a applaudit quand je suis arrivé. Max avait tiré dans la tête de l’allemand pour me couvrir. Il m’avait même laissé l’honneur de cet acte de bravoure.
Le soir en rentrant, je fais un détour par l’immeuble qui sera le mien dans plusieurs dizaine d’année. Je me faufile sans que la concierge me voit. L’appartement est toujours à louer, ce qui m’arrange bien. J’entre avec la clé que je me suis faite avec un des barreaux du balcon. Je prends le temps de déambuler dans les pièces et finis par m’asseoir sur le carrelage de l’entrée. Je sais que dans le futur, cet endroit est dégagé de tout objet ou meuble. Je ferme les yeux et me concentre sur les lignes du temps. Je ne sais pas comment m’y prendre pour changer d’époque. Je cherche donc et scrute inlassablement les plans temporels. Je n’ai pas un pouvoir où il suffit que je clause des doigts comme certains super héros qui arrivent à faire tout et n’importe quoi sans effort ni contrepartie.
Je suis obligé de revenir. Parfois quand la concierge est présente, je me déplace moi-même pour atteindre l’appartement. La première fois que je l’ai fait, j’avais une boule de peur au ventre. Mais finalement, j’arrive à gérer ce type de déplacement assez facilement. Je rentre le soir fatigué. Max me demande de me ménager, mettant cela sur le compte de ma récente blessure et au travail que j’ai repris. Nos nuits sont chaudes et passionnées. Je m’enivre de sa présence et de son corps. Je me donne à lui sans condition, sans frein. J’essaye de mémoriser son odeur, je cartographie sa peau des yeux et des doigts. Quand il est avec moi, je suis constamment souriant, je lui montre le meilleur de moi-même. Le sourire de Max est radieux, je le sais heureux de ma présence. Je fais si bien l’acteur… Mon masque tombe quand je me sais seul, alors mon visage laisse apparaitre ma souffrance morale et un désespoir sans fond.
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J’ai trouvé ! Mais je suis bien moins content qu’Archimède dans sa baignoire. Cette après-midi, j’ai enfin compris et trouvé le plan temporel que je vise. J’y ai envoyé une boite d’allumette et fait venir mon mug que je sais posé sur le rebord de la fenêtre. Voir cet objet qui m’appartient et qui vient du futur me conforme dans ma douloureuse décision. Cette nuit sera la dernière avec Max…
***
Je suis rentré tôt, je prépare un repas à ma façon. C’est un cadeau d’adieu, j’espère que Max appréciera cette cuisine du futur. Je me suis changé, choisis des vêtements qui me rapprochent de mes habitudes de mon époque et qui font sourire Max par leur côté avant-gardiste et original. Je ne sais pas si cela lui plait, où s’il me trouve à son gout quoique je porte. Mais ce soir, pour notre dernière nuit, je veux être moi. J’ai refait cent fois le mot que je compte laisser. J’en ai écrit des pages et des pages m’excusant et implorant son pardon, lui demandant de m’oublier. Mais j’ai fini par tout bruler dans le poêle et me suis contenté de quelque chose de plus simple.
Frakir qui est resté silencieux jusqu’à présent s’agite. Max est de retour. Il me sourit et m’enlace en arrivant. Plonge son nez dans mon cou, me dit que je sens bon, comme l’odeur qui s’échappe de la cuisine. Quand il voit la table dressée avec tant de recherche, il me demande en quel honneur est-ce. J’élude en lui rétorquant qu’il n’y a pas besoin d’avoir un prétexte pour lui faire plaisir… Il aura bien le temps demain pour se rendre compte…
Avec surprise et étonnement, il goute ce que j’ai préparé. Quand il me demande d’où je connais de telle recette, je lui montre mon crane, disant que c’est des réminiscences de ma mémoire verrouillée. Il est surpris par certain mélange, mais fait honneur à mon repas. Le bain commun est le prétexte à des préliminaires qui préludent à un embrasement.
Nathaniel Wade- Messages : 61
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Max Corey- Messages : 155
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Re: Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey
Immeasurable pain
La pire des décisions est celle qu’on n’a pas prise. J’ai pris la mienne et cela me brise le cœur et l’âme. Max est pourtant une évidence. Je n’ai pas besoin de raisonnement, ni de réflexion pour le savoir. Mon corps l’a choisi. Nous nous accordons si parfaitement. J’ai aimé notre progression, Max qui s’étonne et découvre cette attirance. Le cheminement qu’il fait et l’acceptation totale et sans compromis de ce lien entre nous, l’accord de nos corps et de nos cœurs. Dans ses bras, je me sens vivre et vibrer. Il est le premier à m’émouvoir ainsi. J’ai chaviré dans tous les sens du terme. Depuis la mort du nazi, nos nuits sont une course pour s’aimer. L’a-t-il senti, cette décision que j’ai prise ? Car Max est autant fébrile que moi dans nos ébats. Je m’imprègne de son corps et de sa présence. Je m’enivre de son parfum et cache mes larmes dans l’oreiller alors qu’il me serre dans ses bras. Je me déteste dans ce rôle d’acteur que je joue bien trop facilement. Ce n’est pas moi, pas mon caractère que de mentir et tromper. Mais je sais que je ne pourrais jamais encaisser sa douleur si je lui avouais ma résolution. Alors comme le lâche que je suis, j’abuse de lui, de son amour pour moi. Je prends ce qu’il me donne, lui vole son air.
C’est pour cette nuit. Dans un faux aveu, j’essaye d’être moi-même, dans ma manière de m’habiller et dans les plats que je lui ai préparé. Les yeux de Max sont mon miroir. Je me vois comme lui me voit, beau et désirable. Sa sincérité me touche et me torture à l’image de ma tromperie. Frakir d’habitude si enthousiaste reste assis silencieux. Il sait. Quand mon regard croise celui du chien, je comprends qu’il sait que j’ai deviné ses pensées. Cependant, je ne lis aucune accusation dans ses yeux d’habitude si expressifs. Frakir semble connaitre et accepter ma décision de partir. Comment et pourquoi je pense cela, je n’en ai aucune idée. Le chien de Max a ressuscité et changé d’apparence une fois. Il est spécial et étrangement, cette bizarrerie n’a jamais vraiment été évoquée entre Max et moi. Comme si lui et moi voulions éviter les sujets trop anormaux.
Les mains de Max m’offrent une douce torture quand il me porte jusqu’à la salle de bain. Encore une fois nous inondons les lieux de nos jeux. Après le lit se fait à nouveau champ de bataille. Notre ardeur ne semble pas avoir de fin. Je me donne à lui sans retenue et me soude à son corps. Il n’y a plus d’endroit ni d’envers, ni de haut ou de bas. Nous ne sommes qu’un seul et unique corps. Quand il s’offre à moi, je me fais doux et conquérant à la fois. Je le prends et me donne. Nos souffles erratiques sont à la mesure de nos cœurs qui s’affolent. Quand je jouis enfin, je cache de nouveau mes larmes dans les draps défaits. Mon cœur s’embrase et se fissure. Je ne pense pas à demain, ni à la minute suivante. Je veux oublier, là dans ce lit, blotti dans les bras de Max qui ne tarde pas de s’endormir.
Les minutes s’égrènent, assassines. Elles tuent mon bonheur et celui de l’homme que je chéris. Je serre la mâchoire à m’en blesser les dents pour me retenir de sangloter alors que je me délivre de l’emprise du bras de Max. Sa respiration est calme, je devine ses traits apaisés à la lueur de la lune gibbeuse. Je dépose sur l’oreiller mon message. C’est une insulte à son amour et sa confiance. Mais je ne veux pas qu’il pense qu’il m’est arrivé quelque chose. Je sais que ces quelques mots vont le blesser, mais j’ai eu beau tourner le problème dans tous les sens, je n’ai rien trouvé de moins cruel.
Dans la pénombre, je ramasse mes affaires et me rhabille. Devant le chantier de la salle de bain, je prends le temps de ranger. Je ne veux pas lui laisser cette corvée alors qu’il sera certainement foudroyé par mon départ. Sans bruit je descends au salon et récupère mon portefeuille et mon téléphone portable, que j’avais glissé dans le tiroir d’une commode. Max ne s’est jamais approché de ses objets qui lui auraient fait se poser un tas de questions sur moi. Un tas de détails me reviennent. Je me rends compte qu’il m’a accepté sans poser de question. Alors que je me dirige vers la porte d’entrée, je vois Frakir qui semble m’attendre. Assis devant la porte, il a le médaillon de Max dans la gueule. Il se lève et le pose devant moi sur le sol. Je m’accroupis et le prends délicatement. Je regarde le chien et lui gratte l’encolure. Il émet un cri plaintif et me pousse la main du museau. J’ouvre le boitier du médaillon, mon cœur se serre à la vue de l’image qui s’offre à mon regard. Ce n’est pas une photo, mais le dessin semble si réaliste que j’en ai le souffle coupé. Je regarde deux visages souriants, Max et moi quand le photographe nous a immortalisés. Je ne me sens pas le droit d’emporter cet objet, et Frakir doit le sentir car il repousse de nouveau ma main contre ma poitrine.
- Ok, murmuré-je.
J’entoure le chien de mes bras pour un dernier au revoir et sors sans me retourner. L’air dehors me semble glacial. D’un pas lourd, je marche vers ma destination. Je songe au message que j’ai laissé sur l’oreiller… « Pardon. Je t’aime. Nate. » Que dire de plus ?
Je suis enfin arrivé. L’immeuble est silencieux. Discrètement, je gravis les étages, déverrouille la porte de mon futur appartement et referme avec soin derrière moi. J’inspire un bon coup et m’assois sur le carrelage de l’entrée. Je m'interdis toute autre pensée que celle de mon retour dans mon temps. Doucement je ferme les yeux et vide mon esprit en me faisant attentif à mon environnement. Je visualise l’espace autour de moi, puis plonge mes pensées à la recherche de l’espace-temps qui m’intéresse. Quand je l’atteins enfin, je prends une grande inspiration, comme si j’allais plonger et par ma simple volonté, me « déplaçe » vers ce Londres de 2014. Un « pop » retentit à ma disparition.
Je vois la luminosité à travers mes paupières close. J’entends le bruit de la circulation et la télévision du voisin. Je n’ouvre pas les yeux immédiatement. Je suis lessivé, l’effort mental que ça m’a demandé m’a donné un sacré mal de crane. Quand enfin j’ouvre les yeux sur mon monde, je m’aperçois que mon appartement est sans dessus-dessous. J’ai eu de la visite pendant mon absence. Avec un saut au cœur, je me demande combien de temps il s’est écoulé depuis ma disparition dans le passé. Je redresse la télévision et l’allume sur une chaine d’information. Cinq jours… J’ai passé des mois avec Max et me revoilà dans mon époque qui n’a bougé que de cinq malheureux jours. Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer.
Alors que le cœur lourd, je range le chantier qu’est mon appartement, je comprends que c’est ceux qui m’ont tiré dessus qui sont venus là. Rien n’a été volé, ils ont juste saccagé les lieux de dépit de ne pas me trouver. Je plonge dans la gestion de ce problème pour m’éviter de penser à Londres 1941 et son beau lieutenant qui doit être mort maintenant. J’appelle mon client et logeur et lui explique que je ne reste pas dans cette ville que je qualifie de dangereuse. Je ne lui laisse pas le choix que de discuter des avancées de mes traductions via le net et qu’il est hors de question que je mette ma vie en danger pour ce travail.
Il me faut une semaine pour organiser mon rapatriement sur New York, ranger et emballer mes affaires. Puis, j’ai autre chose à faire avant de quitter ce pays… J’appelle le bureau des affaires militaire et leur demande s’ils savent si le Lieutenant Max Corey est encore en vie, ça lui ferait pas moins de 98 ans et sinon où il serait enterré. On me fait patienter. Je me demande ce que je ferai si jamais on m’apprenait qu’il était toujours en vie. A-t-il finalement eu des enfants ? Un sentiment de jalousie m’anime sur cette famille hypothétique. Mon interlocutrice me reprend en s’excusant de l’attente. Je ne sais pas si je dois me réjouir ou pas de ce qu’elle m’apprend. Je raccroche après l’avoir remercié et m’assois sur le sol. Max a été porté disparu pas très longtemps après ma propre disparition. Des larmes me brouillent les yeux. J’ai tant d’hypothèses pour expliquer ce fait que j’en ai la tête qui tourne. A-t-il succombé à la guerre ? L’allemand avait-il des complices ? Max s’est-il mis volontairement en danger….
Mes yeux regardent dans le vague par-delà le hublot de l’avion qui me ramène chez moi. Ma tristesse est infinie.
Je suis le propre instrument de mon malheur.
C’est pour cette nuit. Dans un faux aveu, j’essaye d’être moi-même, dans ma manière de m’habiller et dans les plats que je lui ai préparé. Les yeux de Max sont mon miroir. Je me vois comme lui me voit, beau et désirable. Sa sincérité me touche et me torture à l’image de ma tromperie. Frakir d’habitude si enthousiaste reste assis silencieux. Il sait. Quand mon regard croise celui du chien, je comprends qu’il sait que j’ai deviné ses pensées. Cependant, je ne lis aucune accusation dans ses yeux d’habitude si expressifs. Frakir semble connaitre et accepter ma décision de partir. Comment et pourquoi je pense cela, je n’en ai aucune idée. Le chien de Max a ressuscité et changé d’apparence une fois. Il est spécial et étrangement, cette bizarrerie n’a jamais vraiment été évoquée entre Max et moi. Comme si lui et moi voulions éviter les sujets trop anormaux.
Les mains de Max m’offrent une douce torture quand il me porte jusqu’à la salle de bain. Encore une fois nous inondons les lieux de nos jeux. Après le lit se fait à nouveau champ de bataille. Notre ardeur ne semble pas avoir de fin. Je me donne à lui sans retenue et me soude à son corps. Il n’y a plus d’endroit ni d’envers, ni de haut ou de bas. Nous ne sommes qu’un seul et unique corps. Quand il s’offre à moi, je me fais doux et conquérant à la fois. Je le prends et me donne. Nos souffles erratiques sont à la mesure de nos cœurs qui s’affolent. Quand je jouis enfin, je cache de nouveau mes larmes dans les draps défaits. Mon cœur s’embrase et se fissure. Je ne pense pas à demain, ni à la minute suivante. Je veux oublier, là dans ce lit, blotti dans les bras de Max qui ne tarde pas de s’endormir.
Les minutes s’égrènent, assassines. Elles tuent mon bonheur et celui de l’homme que je chéris. Je serre la mâchoire à m’en blesser les dents pour me retenir de sangloter alors que je me délivre de l’emprise du bras de Max. Sa respiration est calme, je devine ses traits apaisés à la lueur de la lune gibbeuse. Je dépose sur l’oreiller mon message. C’est une insulte à son amour et sa confiance. Mais je ne veux pas qu’il pense qu’il m’est arrivé quelque chose. Je sais que ces quelques mots vont le blesser, mais j’ai eu beau tourner le problème dans tous les sens, je n’ai rien trouvé de moins cruel.
Dans la pénombre, je ramasse mes affaires et me rhabille. Devant le chantier de la salle de bain, je prends le temps de ranger. Je ne veux pas lui laisser cette corvée alors qu’il sera certainement foudroyé par mon départ. Sans bruit je descends au salon et récupère mon portefeuille et mon téléphone portable, que j’avais glissé dans le tiroir d’une commode. Max ne s’est jamais approché de ses objets qui lui auraient fait se poser un tas de questions sur moi. Un tas de détails me reviennent. Je me rends compte qu’il m’a accepté sans poser de question. Alors que je me dirige vers la porte d’entrée, je vois Frakir qui semble m’attendre. Assis devant la porte, il a le médaillon de Max dans la gueule. Il se lève et le pose devant moi sur le sol. Je m’accroupis et le prends délicatement. Je regarde le chien et lui gratte l’encolure. Il émet un cri plaintif et me pousse la main du museau. J’ouvre le boitier du médaillon, mon cœur se serre à la vue de l’image qui s’offre à mon regard. Ce n’est pas une photo, mais le dessin semble si réaliste que j’en ai le souffle coupé. Je regarde deux visages souriants, Max et moi quand le photographe nous a immortalisés. Je ne me sens pas le droit d’emporter cet objet, et Frakir doit le sentir car il repousse de nouveau ma main contre ma poitrine.
- Ok, murmuré-je.
J’entoure le chien de mes bras pour un dernier au revoir et sors sans me retourner. L’air dehors me semble glacial. D’un pas lourd, je marche vers ma destination. Je songe au message que j’ai laissé sur l’oreiller… « Pardon. Je t’aime. Nate. » Que dire de plus ?
Je suis enfin arrivé. L’immeuble est silencieux. Discrètement, je gravis les étages, déverrouille la porte de mon futur appartement et referme avec soin derrière moi. J’inspire un bon coup et m’assois sur le carrelage de l’entrée. Je m'interdis toute autre pensée que celle de mon retour dans mon temps. Doucement je ferme les yeux et vide mon esprit en me faisant attentif à mon environnement. Je visualise l’espace autour de moi, puis plonge mes pensées à la recherche de l’espace-temps qui m’intéresse. Quand je l’atteins enfin, je prends une grande inspiration, comme si j’allais plonger et par ma simple volonté, me « déplaçe » vers ce Londres de 2014. Un « pop » retentit à ma disparition.
Je vois la luminosité à travers mes paupières close. J’entends le bruit de la circulation et la télévision du voisin. Je n’ouvre pas les yeux immédiatement. Je suis lessivé, l’effort mental que ça m’a demandé m’a donné un sacré mal de crane. Quand enfin j’ouvre les yeux sur mon monde, je m’aperçois que mon appartement est sans dessus-dessous. J’ai eu de la visite pendant mon absence. Avec un saut au cœur, je me demande combien de temps il s’est écoulé depuis ma disparition dans le passé. Je redresse la télévision et l’allume sur une chaine d’information. Cinq jours… J’ai passé des mois avec Max et me revoilà dans mon époque qui n’a bougé que de cinq malheureux jours. Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer.
Alors que le cœur lourd, je range le chantier qu’est mon appartement, je comprends que c’est ceux qui m’ont tiré dessus qui sont venus là. Rien n’a été volé, ils ont juste saccagé les lieux de dépit de ne pas me trouver. Je plonge dans la gestion de ce problème pour m’éviter de penser à Londres 1941 et son beau lieutenant qui doit être mort maintenant. J’appelle mon client et logeur et lui explique que je ne reste pas dans cette ville que je qualifie de dangereuse. Je ne lui laisse pas le choix que de discuter des avancées de mes traductions via le net et qu’il est hors de question que je mette ma vie en danger pour ce travail.
Il me faut une semaine pour organiser mon rapatriement sur New York, ranger et emballer mes affaires. Puis, j’ai autre chose à faire avant de quitter ce pays… J’appelle le bureau des affaires militaire et leur demande s’ils savent si le Lieutenant Max Corey est encore en vie, ça lui ferait pas moins de 98 ans et sinon où il serait enterré. On me fait patienter. Je me demande ce que je ferai si jamais on m’apprenait qu’il était toujours en vie. A-t-il finalement eu des enfants ? Un sentiment de jalousie m’anime sur cette famille hypothétique. Mon interlocutrice me reprend en s’excusant de l’attente. Je ne sais pas si je dois me réjouir ou pas de ce qu’elle m’apprend. Je raccroche après l’avoir remercié et m’assois sur le sol. Max a été porté disparu pas très longtemps après ma propre disparition. Des larmes me brouillent les yeux. J’ai tant d’hypothèses pour expliquer ce fait que j’en ai la tête qui tourne. A-t-il succombé à la guerre ? L’allemand avait-il des complices ? Max s’est-il mis volontairement en danger….
***
Mes yeux regardent dans le vague par-delà le hublot de l’avion qui me ramène chez moi. Ma tristesse est infinie.
Je suis le propre instrument de mon malheur.
FIN DU RP
Nathaniel Wade- Messages : 61
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