Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey
2 participants
The Heroic Age :: ESPACE DE JEU :: Europe :: Angleterre :: Londres
Page 4 sur 5
Page 4 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Re: Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey
Pour savoir où commence
la frontière du désir
la frontière du désir
Depuis combien de temps m’observe-t-il ? Je lui souris doucement, plongé dans mes pensées, je ne l’ai pas entendu entrer dans la chambre. Il emplit la pièce de sa présence, de sa bonté et de son être. L’instant est suspensif, chacun est accroché au regard de l’autre. Je perçois ses doutes et ses hésitations, mais l’intensité de son attention me montre le feu intérieur qui le ravage.
Un geste, un pas, cette trêve d’un quart de seconde se rompt. Max s’avance, son peignoir glisse au sol découvrant sa nudité, sans fard. Sans pudeur, je le contemple. Il doit comprendre que je le trouve beau et bien plus. Il n’est pas comme ces mannequins à la plastique parfaite mais sans âme présente à la fenêtre de leurs yeux. Non, Max exhale une présence et une force immensurable. J’ai l’impression qu’il est capable de soulever des montagnes et de résister aux pires épreuves. Alors qu’il se penche vers moi, je sens sa force brute, un peu animale. Il n’est pourtant que douceur avec moi, depuis que nos routes se sont croisées. Doux et prévenant, mais comme le ying et le yang, il s’équilibre avec cette autorité naturelle, cette force tranquille, comme il avait su imposer à l’hôpital.
Nos lèvres se touchent, un volcan explose. Ses doigts dessinent le chemin de la lave qui s’écoule sur ma peau. Ses effleurements me brulent et pourtant je me cabre, cherchant son contact. L’hésitation qui le hante le rend encore plus désirable, il se contient et refrène son désir. Le supplice de ses gestes avortés, des miens qui jouent le jeu de ce faux amour platonique, colorent ce qu’on ne peut pas encore nommer des ébats, mais qui ne sont pas des gestes sages ou fraternels.
Max a eu le cran de mettre des mots sur cette gravité qui le ramène constamment à moi. Son aveu qu’il se laissera succomber à cette attraction, me permet de me retenir aussi… Plus tard… Mais pour l’instant, je veux gouter sa peau, même si un coin de mon esprit me dit de ne pas le tromper, de ne pas lui laisser croire que c’est possible… Je n’ai pas le droit de l’emmener dans un tel lien, du moins pas avec moi. Je tente de me persuader que je ne souhaite que lui faire découvrir cet amour qu’il pense contre nature. De l’initier à ces gestes tabous, de lui fait ressentir ce plaisir d’un corps en accord avec un autre, sans préjugé de race ou de sexe.
Un parfum de fleur envahi la pièce, mes sens me jouent des tours car aucune fenêtre n’est ouverte. La fragrance est délicate et puissante à la fois. Cela me fait penser à un ciel d’été couleur lapis-lazuli. Je me blottis contre Max qui m’entoure de ces bras protecteurs. Notre désir de l’autre est puissant, pourtant on se maitrise, lovés peau contre peau, sexe contre sexe, pleinement conscient de l’envie de l’autre. Il n’est pas prêt et je le respecte trop pour l’emporter dans un domaine que je préfère lui faire découvrir quand son cœur voudra bien s’y aventurer. Je ne le prends pas au piège charnel qu’il me serait si facile de refermer sur lui.
Si j’évite les zones trop explicites, je l’entoure de mon attention et me fais câlin. Du bout des lèvres, je dessine un sentier tortueux sur sa peau partant de son épaule, je plonge dans la vallée de ses salières et remonte la colline de son cou et me pose en conquérant sur son menton, puis ses lèvres. Sa peau glabre est douce et parfumée de la mousse du rasage. Je lui murmure les mots de l’amour, ceux qui chantent et qui réchauffent. Je les ai appris dans une trentaine de langue, je lui murmure une mélodie dont il ne comprend pas les paroles, mais il en saisi parfaitement l’essence profonde.
Ses doigts jouent dans mon dos, me tirant des soupirs l’aise, alors quand il plaque sa main sur mes reins et m’entraine en roulant sur le dos, je suis son mouvement, me calant, une jambe entre les siennes. Ma joue repose sur son ventre brûlant, l’objet de ma convoitise me nargue à quelques centimètres. Je ferme les yeux et embrasse ses abdos que je sens se tendre sous ma sollicitation. Enfin, je redresse la tête et regarde son visage. Nos yeux se happent, pour ne pas se lâcher. Je lui montre sans pudeur mon envie de lui. Doucement, je remonte un peu, m’éloignant de la zone de tous les dangers et repose ma tête sur sa poitrine. Je souris quand je sens ses lèvres se poser doucement sur mon front. Sa respiration me berce, ses bras me réchauffent. Mes yeux se ferment par intermittence, la fatigue s’abat sur moi telle une vague. Je plonge, doucement balancé au rythme de la respiration de Max, qui prend un tempo de plus en plus lent.
J’ouvre les yeux, un regard noisette me fixe. La langue pendante, Frakir m'observe. Je souris au chien, il penche la tête sur le côté comme s’il me répondait à sa manière. Sous ma joue, le torse de Max se soulève doucement, j’entends son cœur qui bat doucement… J’aimerais tant le faire vibrer et provoquer une symphonie dans sa poitrine, je soupire et regarde de nouveau le chien. Ses oreilles se sont redressées, il semble s’agiter en silence… Je m’appuie sur un coude et observe Max qui dort.
Tu ressembles aux étoiles
Tu ne sors que la nuit
Et tu vis comme un fou
Tu ne sais pas faire de mal
J’adresse une question muette à cet animal étrange. Est-ce que je ne vois que ce que j’ai envie de voir ? Et de lire dans son regard, la réponse que je souhaite entendre ? Ma main glisse doucement de l’épaule de Max pour aller suivre son flanc, je passe sa taille et m’arrête à ses hanches. Je sens sa fine musculature, il semble être sculpté par un artiste extraordinaire. Mes doigts glissent entre le matelas et ses fesses. Je déporte mon poids et pèse un peu plus sur son corps. Je ne lâche pas ses yeux aux paupières closes.
Tu as le cœur d'un ange
Et le sourire d'un loup
Tu joues avec la vie
Tu joues avec l'amour
Mes gestes le réveillent. Je lui souris, mon regard se fait gourmand et affamé. Ma main libre noue ses doigts avec les miens.
Tu as les yeux d'un homme
Que tous les océans
N'ont pas su retenir
Mes lèvres viennent effleurer les siennes, les caressant sans les toucher, je l’embrasse simplement du bout de mon souffle. Je remonte doucement mon genou, soulevant sa cuisse. Je me cambre pour me coller à lui. Sa réponse est immédiate, je sens son envie reprendre vie et se gonfler de désir en résonance avec le mien.
Tu as les yeux trop grands
Pour savoir où commence
La frontière du désir
Je serre ses doigts, sa main libre remonte le long de ma colonne, l’onde de plaisir me hérisse les poils.
- Pardon Max… mais je te veux…
J’use de ma voix, abuse de mes intonations. Rien ne peut plus m’arrêter. Je sais les caresses qui vont pulvériser ses dernières barrières. D’ailleurs, n’a-t-il pas déjà abdiqué ? Sa main pèse sur ma nuque pour me coller contre lui, sa jambe remonte entre les miennes accentuant le contact sur mon intimité, je me cambre de plus bel.
A leur voler leur âme
Les faire crier d'amour
Les faire aimer pour deux
Je lâche sa main pour serrer sa taille. Ma bouche ne lui laisse aucun répit, aucune chance de se reprendre ou de raisonner. Son cou est le champ de bataille où mes lèvres règnent en maitre d’arme. Quand ses mains glissent sur le galbe de mes fesses, la mienne part empoigner son bâton de maréchal. C’est amusé que je me sens soulevé et plaqué sur le dos. Le lieutenant est de sortie.
Tu te dis romantique
Tu dis n'importe quoi
Pourvu qu'il y ait des fleurs
Les couvertures ont glissées, le lit est un vrai champ de bataille et le sommier à ressort me donne l’impression d’être sur un navire dont Max serait le capitaine. Il a laissé tomber toutes ses réticences et je découvre que lui aussi peut me montrer les choses de l’amour.
Tu ne seras jamais malheureux
Parce que... tu as des yeux…
Je m’agrippe à lui alors qu’il m’emmène au paradis ou en enfer. Je m’égare dans son regard si pur. J’en perds la raison et la maitrise de mes sens. Il s’excuse, a peur de me blesser. Je ne lui laisse pas le choix en lui empoignant les fesses et je me colle à lui, nous unissant enfin. Nous sommes deux à crier, notre peau devient moite de sueur dû à l’effort et au plaisir. Sa peau est mienne, mon corps est à lui, nous respirons d’un seul souffle. La jouissance promet d’être violente et absolue.
La chambre est calme, la respiration de Max aussi. Le lit est en ordre et Frakir me regarde. Un œil sur les aiguilles phosphorescentes du réveil qui est sur la table de nuit, me fait comprendre que seulement quinze minutes se sont écoulées depuis que j’ai regardé le chien et sa langue pendante. Je viens de faire un rêve qui me semblait si réaliste ! Paniqué, je vérifie que je n’ai pas… Non, l’honneur est sauf. C’est moi, ou le chien vient presque de me sourire avant de se recoucher sur le sol, le museau entre les pattes.
Je recale doucement ma tête contre l’épaule de Max qui semble vouloir me garder dans ses bras toute la nuit. Je regarde les minutes s’égrener en tentant d’oublier mon excitation. Je suis soulagé et étonné de ne pas l’avoir réveillé. Je bouge beaucoup en dormant, alors avec un rêve pareil… Je pense au travail de traducteur qui m’attend, ça le mérite de refroidir mes ardeurs. Je devine l’aube qui pointe, une journée va bientôt commencée.
Un geste, un pas, cette trêve d’un quart de seconde se rompt. Max s’avance, son peignoir glisse au sol découvrant sa nudité, sans fard. Sans pudeur, je le contemple. Il doit comprendre que je le trouve beau et bien plus. Il n’est pas comme ces mannequins à la plastique parfaite mais sans âme présente à la fenêtre de leurs yeux. Non, Max exhale une présence et une force immensurable. J’ai l’impression qu’il est capable de soulever des montagnes et de résister aux pires épreuves. Alors qu’il se penche vers moi, je sens sa force brute, un peu animale. Il n’est pourtant que douceur avec moi, depuis que nos routes se sont croisées. Doux et prévenant, mais comme le ying et le yang, il s’équilibre avec cette autorité naturelle, cette force tranquille, comme il avait su imposer à l’hôpital.
Nos lèvres se touchent, un volcan explose. Ses doigts dessinent le chemin de la lave qui s’écoule sur ma peau. Ses effleurements me brulent et pourtant je me cabre, cherchant son contact. L’hésitation qui le hante le rend encore plus désirable, il se contient et refrène son désir. Le supplice de ses gestes avortés, des miens qui jouent le jeu de ce faux amour platonique, colorent ce qu’on ne peut pas encore nommer des ébats, mais qui ne sont pas des gestes sages ou fraternels.
Max a eu le cran de mettre des mots sur cette gravité qui le ramène constamment à moi. Son aveu qu’il se laissera succomber à cette attraction, me permet de me retenir aussi… Plus tard… Mais pour l’instant, je veux gouter sa peau, même si un coin de mon esprit me dit de ne pas le tromper, de ne pas lui laisser croire que c’est possible… Je n’ai pas le droit de l’emmener dans un tel lien, du moins pas avec moi. Je tente de me persuader que je ne souhaite que lui faire découvrir cet amour qu’il pense contre nature. De l’initier à ces gestes tabous, de lui fait ressentir ce plaisir d’un corps en accord avec un autre, sans préjugé de race ou de sexe.
Un parfum de fleur envahi la pièce, mes sens me jouent des tours car aucune fenêtre n’est ouverte. La fragrance est délicate et puissante à la fois. Cela me fait penser à un ciel d’été couleur lapis-lazuli. Je me blottis contre Max qui m’entoure de ces bras protecteurs. Notre désir de l’autre est puissant, pourtant on se maitrise, lovés peau contre peau, sexe contre sexe, pleinement conscient de l’envie de l’autre. Il n’est pas prêt et je le respecte trop pour l’emporter dans un domaine que je préfère lui faire découvrir quand son cœur voudra bien s’y aventurer. Je ne le prends pas au piège charnel qu’il me serait si facile de refermer sur lui.
Si j’évite les zones trop explicites, je l’entoure de mon attention et me fais câlin. Du bout des lèvres, je dessine un sentier tortueux sur sa peau partant de son épaule, je plonge dans la vallée de ses salières et remonte la colline de son cou et me pose en conquérant sur son menton, puis ses lèvres. Sa peau glabre est douce et parfumée de la mousse du rasage. Je lui murmure les mots de l’amour, ceux qui chantent et qui réchauffent. Je les ai appris dans une trentaine de langue, je lui murmure une mélodie dont il ne comprend pas les paroles, mais il en saisi parfaitement l’essence profonde.
Ses doigts jouent dans mon dos, me tirant des soupirs l’aise, alors quand il plaque sa main sur mes reins et m’entraine en roulant sur le dos, je suis son mouvement, me calant, une jambe entre les siennes. Ma joue repose sur son ventre brûlant, l’objet de ma convoitise me nargue à quelques centimètres. Je ferme les yeux et embrasse ses abdos que je sens se tendre sous ma sollicitation. Enfin, je redresse la tête et regarde son visage. Nos yeux se happent, pour ne pas se lâcher. Je lui montre sans pudeur mon envie de lui. Doucement, je remonte un peu, m’éloignant de la zone de tous les dangers et repose ma tête sur sa poitrine. Je souris quand je sens ses lèvres se poser doucement sur mon front. Sa respiration me berce, ses bras me réchauffent. Mes yeux se ferment par intermittence, la fatigue s’abat sur moi telle une vague. Je plonge, doucement balancé au rythme de la respiration de Max, qui prend un tempo de plus en plus lent.
J’ouvre les yeux, un regard noisette me fixe. La langue pendante, Frakir m'observe. Je souris au chien, il penche la tête sur le côté comme s’il me répondait à sa manière. Sous ma joue, le torse de Max se soulève doucement, j’entends son cœur qui bat doucement… J’aimerais tant le faire vibrer et provoquer une symphonie dans sa poitrine, je soupire et regarde de nouveau le chien. Ses oreilles se sont redressées, il semble s’agiter en silence… Je m’appuie sur un coude et observe Max qui dort.
Tu ressembles aux étoiles
Tu ne sors que la nuit
Et tu vis comme un fou
Tu ne sais pas faire de mal
J’adresse une question muette à cet animal étrange. Est-ce que je ne vois que ce que j’ai envie de voir ? Et de lire dans son regard, la réponse que je souhaite entendre ? Ma main glisse doucement de l’épaule de Max pour aller suivre son flanc, je passe sa taille et m’arrête à ses hanches. Je sens sa fine musculature, il semble être sculpté par un artiste extraordinaire. Mes doigts glissent entre le matelas et ses fesses. Je déporte mon poids et pèse un peu plus sur son corps. Je ne lâche pas ses yeux aux paupières closes.
Tu as le cœur d'un ange
Et le sourire d'un loup
Tu joues avec la vie
Tu joues avec l'amour
Mes gestes le réveillent. Je lui souris, mon regard se fait gourmand et affamé. Ma main libre noue ses doigts avec les miens.
Tu as les yeux d'un homme
Que tous les océans
N'ont pas su retenir
Mes lèvres viennent effleurer les siennes, les caressant sans les toucher, je l’embrasse simplement du bout de mon souffle. Je remonte doucement mon genou, soulevant sa cuisse. Je me cambre pour me coller à lui. Sa réponse est immédiate, je sens son envie reprendre vie et se gonfler de désir en résonance avec le mien.
Tu as les yeux trop grands
Pour savoir où commence
La frontière du désir
Je serre ses doigts, sa main libre remonte le long de ma colonne, l’onde de plaisir me hérisse les poils.
- Pardon Max… mais je te veux…
J’use de ma voix, abuse de mes intonations. Rien ne peut plus m’arrêter. Je sais les caresses qui vont pulvériser ses dernières barrières. D’ailleurs, n’a-t-il pas déjà abdiqué ? Sa main pèse sur ma nuque pour me coller contre lui, sa jambe remonte entre les miennes accentuant le contact sur mon intimité, je me cambre de plus bel.
A leur voler leur âme
Les faire crier d'amour
Les faire aimer pour deux
Je lâche sa main pour serrer sa taille. Ma bouche ne lui laisse aucun répit, aucune chance de se reprendre ou de raisonner. Son cou est le champ de bataille où mes lèvres règnent en maitre d’arme. Quand ses mains glissent sur le galbe de mes fesses, la mienne part empoigner son bâton de maréchal. C’est amusé que je me sens soulevé et plaqué sur le dos. Le lieutenant est de sortie.
Tu te dis romantique
Tu dis n'importe quoi
Pourvu qu'il y ait des fleurs
Les couvertures ont glissées, le lit est un vrai champ de bataille et le sommier à ressort me donne l’impression d’être sur un navire dont Max serait le capitaine. Il a laissé tomber toutes ses réticences et je découvre que lui aussi peut me montrer les choses de l’amour.
Tu ne seras jamais malheureux
Parce que... tu as des yeux…
Je m’agrippe à lui alors qu’il m’emmène au paradis ou en enfer. Je m’égare dans son regard si pur. J’en perds la raison et la maitrise de mes sens. Il s’excuse, a peur de me blesser. Je ne lui laisse pas le choix en lui empoignant les fesses et je me colle à lui, nous unissant enfin. Nous sommes deux à crier, notre peau devient moite de sueur dû à l’effort et au plaisir. Sa peau est mienne, mon corps est à lui, nous respirons d’un seul souffle. La jouissance promet d’être violente et absolue.
La chambre est calme, la respiration de Max aussi. Le lit est en ordre et Frakir me regarde. Un œil sur les aiguilles phosphorescentes du réveil qui est sur la table de nuit, me fait comprendre que seulement quinze minutes se sont écoulées depuis que j’ai regardé le chien et sa langue pendante. Je viens de faire un rêve qui me semblait si réaliste ! Paniqué, je vérifie que je n’ai pas… Non, l’honneur est sauf. C’est moi, ou le chien vient presque de me sourire avant de se recoucher sur le sol, le museau entre les pattes.
Je recale doucement ma tête contre l’épaule de Max qui semble vouloir me garder dans ses bras toute la nuit. Je regarde les minutes s’égrener en tentant d’oublier mon excitation. Je suis soulagé et étonné de ne pas l’avoir réveillé. Je bouge beaucoup en dormant, alors avec un rêve pareil… Je pense au travail de traducteur qui m’attend, ça le mérite de refroidir mes ardeurs. Je devine l’aube qui pointe, une journée va bientôt commencée.
Nathaniel Wade- Messages : 61
Date d'inscription : 15/03/2015
Age : 39
Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:
Max Corey- Messages : 155
Date d'inscription : 26/02/2015
Age : 34
Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:
Re: Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey
Two Souls
Un sifflement me réveille. J’ai chaud, car je suis collé contre Max. Je décolle un peu mon oreille de son torse, le sifflement disparait. Avec mes tympans blessés, je dois souvent équilibrer la pression en avalant ma salive. Je me recolle sur son épaule, il fait encore nuit, mais le matin va bientôt arriver. Max bouge un peu, puis je sens sa prise sur moi se raffermir. Il s’éveille.
- Nate ?
- Oui ? Dis-je en levant les yeux vers lui.
Je les ferme un instant, alors que ses doigts se perdent dans mes cheveux. La sensation est exquise et sensuelle.
- Nate… Je sais pas comment c’est possible, mais... je crois qu’on a vécu la même chose, ensemble, cette nuit… et…
- La même chose ? Murmuré-je sans vraiment comprendre.
- Et j’ai vraiment aimé, Nate. J’ai aimé que ta main vienne se glisser sous moi, j’ai aimé que tu me parles avec toutes ces intonations, j’ai aimé que nos regards ne se lâchent pas pendant que tu te donnais à moi. Et j’ai aimé, Nate… J’ai aimé que tu te donnes à moi… Je te promets de ne jamais te faire de mal et… et…
Mon rêve… comment est-ce possible. Je lui offre un sourire un peu penaud et sens mes joues rougir. Comment a-t-on pu faire le même rêve ? C’était si intense… Ses bras me serrent contre lui, je me sens bien là, collé à lui, même si j'ai vraiment trop chaud. Son corps est une vraie bouillotte.
- Et demain je veux être éveillé et crier à ce monde qui ne veut pas de moi tel que je suis que j’ai tout ce qu’il me faut, dans ce lit, dans mes bras…
- Je… Je suis heureux de t’avoir rencontré Max.
J’étais bien plus loquace cette nuit, me cachant derrière le paravent confortable de langues qu’il ne connait pas. C’est une chose que d’utiliser les mots pour donner un effet, c’en est une autre que de dévoiler ses sentiment, de se mettre à nu. Moi, Nathaniel Wade né à Londres en 1985… Que puis-je dire à cet homme que je trouve magnifique et pas seulement d’un point de vue physique. J’aime ce rêve érotique, les souvenirs qui s'accrochent à ma mémoire, ce moment où nous nous sommes unis, d'avoir lu dans son regard le plaisir qu’il y a prit, reflet fidèle de ma propre volupté.
- Je regrette rien.
Encore ces trois mots. Sa sincérité me touche. Je ne sais quoi lui répondre. Je ne souhaite pas lui mentir, mais ne peux déjà pas lui dire qui je suis, ni d’où je viens réellement. Et ces sentiments que je sens naître dans mon cœur, et qui trouvent écho dans mon ventre… Max est sincère avec moi, ses yeux sont plein d’espoir, celui de pouvoir vivre cette passion tabou. Malheureusement, je ne peux lui promettre un « toujours », ou un « pour la vie ». Je ne suis pas à ma place, et je sais pertinemment que si j’arrive de nouveau à maitriser mon don, je prendrais à nouveau le risque de me « déplacer ». L’incertitude est trop grande pour que je l’invite à ce voyage. Le corps de mon frère coupé en deux me hante toujours. Je ne suis même pas certain non plus de réintégrer mon époque, ne vais pas encore reculer ? L’idée m’angoisse, je me blottis contre Max qui me serre doucement. Je cherche des mots à lui dire, des mots qui ont un sens à ses oreilles. Des mots qui donnent sans trop promettre.
- Tu… tu m’as sauvé la vie Max, et… même sans cela… sache que je suis à toi, si tu veux bien de moi…
Ma voix se casse sous l’émotion. Je me donne à lui, mais pour combien de temps ? Quand vais-je reprendre ce que je lui offre ? Mais je suis incapable de lui résister, et il y a toujours l’option que je n’arrive pas à repartir, que je reste… Je me noie sous mes propres excuses. J’essaye de faire le vide dans mon esprit et me concentre sur les doigts de Max qui me caressent çà et là. Il sait se faire si doux, même dans ce rêve, jamais amant ne m’avait amené à un tel plaisir. Est-ce que le sexe est plus jouissif lorsqu’on aime d’amour ? Frakir interrompt mes réflexions intérieures quelques secondes avant que le réveil ne sonne. Je m’étire dans le lit, Max me fait un baiser chaste sur le front, je lui souris doucement. On s’habille chacun de notre côté. J’espère gagner assez d’argent pour au moins pourvoir me payer quelques vêtements et aussi participer aux frais que j’occasionne en squattant ici. Max fait une liste des courses urgentes à faire. Avec un pincement au cœur, je le vois se munir de tickets de rationnement.
- Tu penses que je vais y avoir droit aussi ? Je refuse d’empiéter sur tes rations.
Il me rassure, me disant qu’il s’assurera que j’aurais tout ce qu’il faut, que je suis précieux et que je suis l’avenir, son avenir. Cela me gêne qu’il me mette sur un piédestal. Alors que j’ai simplement des facilités et bénéficié d’une mère qui ne m’a jamais parlé dans notre langue natale. Je prends un café qui n’en a le goût que le nom. Le rationnement est sévère. Mais je ne me plains pas, c’est de l’or qu’on me propose en cette période noire où l’Angleterre fait face seule au troisième Reich et au bloc soviétique alors que la France a capitulé et que les ricains se battent dans le pacifique contre les japonais. La guerre est loin d’être finie et les privations aussi.
Nous prenons le même bus. On reste discret, mais je remarque un soupçon de sourire naitre au coin des lèvres de Max quand les cahots du bus font se frôler nos genoux. L’envie, la passion sont là, étouffées, brimées par un carcan de morale et de pensées convenables. Mon beau lieutenant descend le premier, on se lâche du regard quand les portes se referment. Je vais au QG central, c’est là qu’est le centre d’écoute.
L’endroit fourmille de monde, je demande mon chemin, m’égare dans les labyrinthes des couloirs pour finalement croiser celui qui avait testé mes connaissances linguistiques. Il me salut froidement et m’escorte jusqu’au bon service. J’ai du mal à contenir mon effarement devant… les antiquités de télécommunications qui sont pourtant à la pointe de la technologie pour cette année 1941. Je suis rapidement pris en charge par le gradé qui s’occupe de ce service. Il semble impatient de me montrer quelque chose. On s’arrête devant un appareil qui ressemble à un gramophone. Il ne va tout de même pas me faire écouter de la musique ! J’observe attentivement ses gestes quand il pose un disque de cire sur la platine et vient poser l’aiguille d’acier qui termine un bras articulé. Les pointes diamant ou saphir viendront dans les années cinquante, plus tard.
Le disque crachote, ce n’est pas de la musique mais une conversation que j’entends. Le lieutenant m’explique que les disques de cire sont précieux, qu’ils ne gravent que ce qui leur parait important. Ils ont besoin de moi car cette conversation se passe en allemand et en russe, et qu’ils n’ont personne pour traduire le russe. Il est visiblement rassuré quand je traduis ce que j’entends, le disque poursuit alors qu’il me donne un cahier et m’explique quelques principes de base pour repérer mes traductions et aider ainsi à l’archivage.
Subitement, mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Je reste bouche bée à écouter cet accent de Bavière. Je n’ai croisé cet homme que le temps de me bousiller les tympans, mais je reconnais parfaitement ses intonations et sa suffisance dans les mots qu’il choisit. Les deux protagonistes parlent dans leur langue maternelle, mais se comprennent parfaitement. J’explique ce que je viens de reconnaitre. Immédiatement, la zone radio entre en effervescence. On m’amène des piles de disques. Les gens s’agitent et s’affolent presque du contenu que je vais enfin leur traduire. Le disque qui tourne est arrêté, et remplacé par un plus récent. Il n’est plus question que j’écrive, une sténodactylographe est mise à contribution pour gagner du temps.
Trois heures plus tard, je demande une pause, j’ai mal au crâne et aux oreilles. Je suis épuisé par cette concentration de devoir passer d’une langue à l’autre pour traduire dans une troisième. L’exercice n’est pas difficile en soit pour mes capacités, mais c’est le contenu qui est éprouvant. L’Allemagne s’organise avec les russes pour envahir l’Angleterre. Le nom de Max est cité plusieurs fois ainsi que d’autres soldats. Au moins, ces enregistrements prouvent son innocence, et qu’il n’est pas le seul dans son cas à avoir subi un lavage de cerveau. J’ai envie de le tenir dans mes bras, mais cela ne sera possible que ce soir. Le couvre-feu a au moins une chose de bien, c’est que je terminerai avant la nuit tombée.
- Nate ?
- Oui ? Dis-je en levant les yeux vers lui.
Je les ferme un instant, alors que ses doigts se perdent dans mes cheveux. La sensation est exquise et sensuelle.
- Nate… Je sais pas comment c’est possible, mais... je crois qu’on a vécu la même chose, ensemble, cette nuit… et…
- La même chose ? Murmuré-je sans vraiment comprendre.
- Et j’ai vraiment aimé, Nate. J’ai aimé que ta main vienne se glisser sous moi, j’ai aimé que tu me parles avec toutes ces intonations, j’ai aimé que nos regards ne se lâchent pas pendant que tu te donnais à moi. Et j’ai aimé, Nate… J’ai aimé que tu te donnes à moi… Je te promets de ne jamais te faire de mal et… et…
Mon rêve… comment est-ce possible. Je lui offre un sourire un peu penaud et sens mes joues rougir. Comment a-t-on pu faire le même rêve ? C’était si intense… Ses bras me serrent contre lui, je me sens bien là, collé à lui, même si j'ai vraiment trop chaud. Son corps est une vraie bouillotte.
- Et demain je veux être éveillé et crier à ce monde qui ne veut pas de moi tel que je suis que j’ai tout ce qu’il me faut, dans ce lit, dans mes bras…
- Je… Je suis heureux de t’avoir rencontré Max.
J’étais bien plus loquace cette nuit, me cachant derrière le paravent confortable de langues qu’il ne connait pas. C’est une chose que d’utiliser les mots pour donner un effet, c’en est une autre que de dévoiler ses sentiment, de se mettre à nu. Moi, Nathaniel Wade né à Londres en 1985… Que puis-je dire à cet homme que je trouve magnifique et pas seulement d’un point de vue physique. J’aime ce rêve érotique, les souvenirs qui s'accrochent à ma mémoire, ce moment où nous nous sommes unis, d'avoir lu dans son regard le plaisir qu’il y a prit, reflet fidèle de ma propre volupté.
- Je regrette rien.
Encore ces trois mots. Sa sincérité me touche. Je ne sais quoi lui répondre. Je ne souhaite pas lui mentir, mais ne peux déjà pas lui dire qui je suis, ni d’où je viens réellement. Et ces sentiments que je sens naître dans mon cœur, et qui trouvent écho dans mon ventre… Max est sincère avec moi, ses yeux sont plein d’espoir, celui de pouvoir vivre cette passion tabou. Malheureusement, je ne peux lui promettre un « toujours », ou un « pour la vie ». Je ne suis pas à ma place, et je sais pertinemment que si j’arrive de nouveau à maitriser mon don, je prendrais à nouveau le risque de me « déplacer ». L’incertitude est trop grande pour que je l’invite à ce voyage. Le corps de mon frère coupé en deux me hante toujours. Je ne suis même pas certain non plus de réintégrer mon époque, ne vais pas encore reculer ? L’idée m’angoisse, je me blottis contre Max qui me serre doucement. Je cherche des mots à lui dire, des mots qui ont un sens à ses oreilles. Des mots qui donnent sans trop promettre.
- Tu… tu m’as sauvé la vie Max, et… même sans cela… sache que je suis à toi, si tu veux bien de moi…
Ma voix se casse sous l’émotion. Je me donne à lui, mais pour combien de temps ? Quand vais-je reprendre ce que je lui offre ? Mais je suis incapable de lui résister, et il y a toujours l’option que je n’arrive pas à repartir, que je reste… Je me noie sous mes propres excuses. J’essaye de faire le vide dans mon esprit et me concentre sur les doigts de Max qui me caressent çà et là. Il sait se faire si doux, même dans ce rêve, jamais amant ne m’avait amené à un tel plaisir. Est-ce que le sexe est plus jouissif lorsqu’on aime d’amour ? Frakir interrompt mes réflexions intérieures quelques secondes avant que le réveil ne sonne. Je m’étire dans le lit, Max me fait un baiser chaste sur le front, je lui souris doucement. On s’habille chacun de notre côté. J’espère gagner assez d’argent pour au moins pourvoir me payer quelques vêtements et aussi participer aux frais que j’occasionne en squattant ici. Max fait une liste des courses urgentes à faire. Avec un pincement au cœur, je le vois se munir de tickets de rationnement.
- Tu penses que je vais y avoir droit aussi ? Je refuse d’empiéter sur tes rations.
Il me rassure, me disant qu’il s’assurera que j’aurais tout ce qu’il faut, que je suis précieux et que je suis l’avenir, son avenir. Cela me gêne qu’il me mette sur un piédestal. Alors que j’ai simplement des facilités et bénéficié d’une mère qui ne m’a jamais parlé dans notre langue natale. Je prends un café qui n’en a le goût que le nom. Le rationnement est sévère. Mais je ne me plains pas, c’est de l’or qu’on me propose en cette période noire où l’Angleterre fait face seule au troisième Reich et au bloc soviétique alors que la France a capitulé et que les ricains se battent dans le pacifique contre les japonais. La guerre est loin d’être finie et les privations aussi.
Nous prenons le même bus. On reste discret, mais je remarque un soupçon de sourire naitre au coin des lèvres de Max quand les cahots du bus font se frôler nos genoux. L’envie, la passion sont là, étouffées, brimées par un carcan de morale et de pensées convenables. Mon beau lieutenant descend le premier, on se lâche du regard quand les portes se referment. Je vais au QG central, c’est là qu’est le centre d’écoute.
L’endroit fourmille de monde, je demande mon chemin, m’égare dans les labyrinthes des couloirs pour finalement croiser celui qui avait testé mes connaissances linguistiques. Il me salut froidement et m’escorte jusqu’au bon service. J’ai du mal à contenir mon effarement devant… les antiquités de télécommunications qui sont pourtant à la pointe de la technologie pour cette année 1941. Je suis rapidement pris en charge par le gradé qui s’occupe de ce service. Il semble impatient de me montrer quelque chose. On s’arrête devant un appareil qui ressemble à un gramophone. Il ne va tout de même pas me faire écouter de la musique ! J’observe attentivement ses gestes quand il pose un disque de cire sur la platine et vient poser l’aiguille d’acier qui termine un bras articulé. Les pointes diamant ou saphir viendront dans les années cinquante, plus tard.
Le disque crachote, ce n’est pas de la musique mais une conversation que j’entends. Le lieutenant m’explique que les disques de cire sont précieux, qu’ils ne gravent que ce qui leur parait important. Ils ont besoin de moi car cette conversation se passe en allemand et en russe, et qu’ils n’ont personne pour traduire le russe. Il est visiblement rassuré quand je traduis ce que j’entends, le disque poursuit alors qu’il me donne un cahier et m’explique quelques principes de base pour repérer mes traductions et aider ainsi à l’archivage.
Subitement, mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Je reste bouche bée à écouter cet accent de Bavière. Je n’ai croisé cet homme que le temps de me bousiller les tympans, mais je reconnais parfaitement ses intonations et sa suffisance dans les mots qu’il choisit. Les deux protagonistes parlent dans leur langue maternelle, mais se comprennent parfaitement. J’explique ce que je viens de reconnaitre. Immédiatement, la zone radio entre en effervescence. On m’amène des piles de disques. Les gens s’agitent et s’affolent presque du contenu que je vais enfin leur traduire. Le disque qui tourne est arrêté, et remplacé par un plus récent. Il n’est plus question que j’écrive, une sténodactylographe est mise à contribution pour gagner du temps.
Trois heures plus tard, je demande une pause, j’ai mal au crâne et aux oreilles. Je suis épuisé par cette concentration de devoir passer d’une langue à l’autre pour traduire dans une troisième. L’exercice n’est pas difficile en soit pour mes capacités, mais c’est le contenu qui est éprouvant. L’Allemagne s’organise avec les russes pour envahir l’Angleterre. Le nom de Max est cité plusieurs fois ainsi que d’autres soldats. Au moins, ces enregistrements prouvent son innocence, et qu’il n’est pas le seul dans son cas à avoir subi un lavage de cerveau. J’ai envie de le tenir dans mes bras, mais cela ne sera possible que ce soir. Le couvre-feu a au moins une chose de bien, c’est que je terminerai avant la nuit tombée.
Nathaniel Wade- Messages : 61
Date d'inscription : 15/03/2015
Age : 39
Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:
Max Corey- Messages : 155
Date d'inscription : 26/02/2015
Age : 34
Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:
Re: Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey
Alone
Je mange un peu à l’écart des autres. J’ai besoin de calme après l’effervescence du matin. Une bénévole m’a donné un cachet pour mon mal de crâne. Mes oreilles bourdonnent, trop de bruit dans ce centre d’écoute, je suis fatigué et mes abdos me font toujours souffrir des deux passages à tabac consécutifs. La traduction est laborieuse, les enregistrements sont souvent de mauvaise qualité. Je dois repasser sans cesse les disques pour comprendre les passages parasités. Je suis harassé, mais je persévère, car Max est impliqué dans ce que je traduis, m’aidant à me surpasser. Après les disques les plus récents, on avait repris dans le sens chronologie et pris les disques les plus anciens. J’en ai des frissons quand je repense ce qu’ils ont fait subir à leurs victimes. Dire que Max a vécu ces tortures, ce conditionnement… Max… Penser à lui m’aide à m’échapper de cette fourmilière qui grouille de gens affairés. J’oublie cet officier allemand et ce russe qui utilisent des moyens scandaleux pour parvenir à leur fin et je repense à ce que m’a dit Max lorsque je me suis réveillé peu avant l’aube. Sa sincérité m’avait touché. Je souris bêtement à mon assiette, il m’avait qualifié de petit tigre. C’est déjà plus honorable que chaton, bien que je pense plus ressembler à ce dernier qu’au fier animal du Bengale. Je ne saurais lui donner de surnom, je sais juste que je me sens bien en sa présence et que là il me tarde de le revoir. Il est comme un roc dans le tumulte où je me trouve, perdu dans une époque qui n’est pas la mienne.
Je ne suis qu’un linguiste qui essaye de vivre sans faire trop de vague. Je ne suis pas un vaillant soldat comme Max. J’ai certes réussi à échapper à mes ravisseurs, mais c’est la peur de mourir qui m’a galvanisé. Le résultat n’est pas brillant, puisque je me retrouve projeté dans le passé… Je chipote le corn beef dans mon assiette avec ma fourchette et laisse mes pensées vagabonder. Je me remémore ses doigts sur ma peau, et la douceur de ses aveux. Une chaleur nait dans mon cœur et dans le même temps un poids me plombe l’estomac. On a fait l’amour par rêves interposés. Je ne sais pas comment une telle chose est possible, mais les détails donnés par Max sont trop concordants pour n’être qu’une simple coïncidence. Je rougis tout seul en repensant à ce qu’il m’a dit. Avoir aimé que je me donne à lui, aimer les mots que je lui ai dit, les initiatives que j’avais prises… Je n’ai pu résister… dans mon rêve. Je m’étais fait conquérant pour ensuite mieux lui laisser les commandes.
Déjà nos câlins avant de nous endormir avaient été une douce torture. Il avait accepté ma proximité et son attirance. Mais en me réveillant contre lui qui dormait paisiblement, je n’avais pu combattre mon désir de lui. Rêve éveillé ? Éveil endormi ? Songe étrangement partagé. Il semblait souhaiter et réclamer ma présence de manière intime. Je soupire car j’ai l’impression de le trahir. Je ne suis pas franc sur mon identité et mes capacités. D’ailleurs, j’en suis où avec ça ?
Sans tenter quoique ce soit, je tends mon esprit vers les espaces temps. Je perçois les plans, les multiples couches et leur torsion. La manière la moins couteuse en énergie est pour moi de trouver deux espaces-temps qui se croisent deux fois pour, d’une part sortir l’objet puis le ramener ailleurs. En courbant l’espace-temps comme une feuille de papier, j’amène le point de sortie où je le souhaite. Sinon, il faut que je force moi-même le croisement, c’est coûteux en concentration et en énergie. C’est ce que j’avais fait en me déplaçant moi-même alors qu’on me tirait dessus. L’urgence, le passage à tabac que j’avais subi, et la peur de mourir avaient interféré, m’emmenant dans le passé.
Je stoppe mon test, la migraine me guète. Le médicament prit vient à peine de me soulager. Mon don revient doucement et avec lui l’espoir de retrouver mon temps, mais aussi de quitter Max… L’officier de liaison vient me chercher, on doit continuer. Je croque la poire qui constitue mon dessert et le suis. La sténodactylo assiste un autre traducteur qui officie directement casque sur les oreilles. Je remets donc un disque et prends le cahier pour écrire ce que je comprends. C’est certain que le numérique aide beaucoup avec ses avances et reculs rapides. Mais je ne me plains pas, mon crayon court sur les pages, noircissant les feuilles de mon écriture régulière. J’essaye d’être précis, mettant des notes pour indiquer l’humeur de celui qui parle quand c’est important. Le temps passe et je ne fais plus attention à la ruche autour de moi. J’ai pris un rythme de croisière et me suis adapté aux moyens donnés. Je suis dans mon élément, je traduis plusieurs langues pour une autre. Depuis tout petit, je peux passer d’une langue à l’autre sans effort, ce qui m’avait valu de me faire traiter d’extraterrestre en primaire, les autres enfants ne maitrisant que leur langue maternelle et vaguement une autre.
Soudain, on m’arrache presque de mon siège. Le russe est en train de contacter l’officier allemand en ce moment même. Un gars me cède sa place aux écouteurs que l’on me colle d’office sur les oreilles. Je grimace, le son n’est pas filtré, mes tympans en souffrent. Je commence par noter, puis une tape sur mon épaule me fait comprendre que je peux dicter à la sténodactylo qui a été réquisitionnée. Cette écoute est primordiale vu que cela se passe sur notre territoire en ce moment même. Au fur et à mesure que je traduis, mon cœur s’emballe. Le russe demande à l’allemand pourquoi il s’obstine à chercher Max. L’autre tergiverse, ne donnant pas vraiment de raison valable sinon qu’un conditionnement plus aisé à réinstaller chez Max que sur un nouveau sujet. Mais dans ses hésitations, je sens qu’il y a plus et surtout une quantité de non-dits. Le russe le sent aussi et s’énerve. J’enrage littéralement quand l’allemand coupe net la conversation, disant qu’il a une piste.
Je me jette presque sur l’officier de liaison, disant qu’il faut prévenir Max. Mais ce type ne comprend pas mon désarroi, me disant que l’information sera transmise et me prie de me remettre au travail avec les disques. Je veux sortir et aller prévenir moi-même Max, mais je ne sais même pas où il se trouve… Le cœur lourd, je reprends l’écoute des disques, mais je suis moins efficace car toutes mes pensées sont tournées vers un seul homme. Je comprends que ce que je mettais sur une simple attirance sexuelle est bien plus que ça. Subitement, j’ai peur de le perdre, de ne pas le revoir ce soir. J’ai besoin de certitudes, d’un futur et d’une promesse de toujours. Je veux le revoir, m’assurer qu’il n’a rien. Je constate que moi, le petit tigre, je peux m’enfler et prendre en puissance rien que pour lui. Comme la fois où cet officier allemand m’avait demandé de déplacer les percuteurs en menaçant la vie de Max si je ne m’exécutais pas. J’avais exécuté l’ordre, pris le risque de me bousiller la cervelle, pourvu que celui que… j’aime… vive. Mon futur s’annonce doux et torturé à la fois. Pourquoi faut-il que cette si belle rencontre se fasse ici, dans cette époque que je sais vouloir farouchement quitter, malgré ce que je ressens.
J’ai du mal à dissimuler mon soulagement quand il se fait l’heure d’arrêter pour pourvoir rentrer avant le couvre-feu. J’ai un mal de crâne effroyable, mais je m’en moque. Je n’ai qu’une envie : rentrer le plus rapidement possible et retrouver Max. Tout mon être se tend vers ces retrouvailles. J’imagine déjà nos jeux dans la salle de bain et le simple bonheur d’être dans la même pièce. Je m’impatiente dans le bus, ressassant mes inquiétudes. Personne n’avait pu me dire si Max avait reçu l’avertissement. Je ne savais même pas si lui et son équipe avait une radio avec eux. Le mal de tête n’améliorait pas mon humeur. Le bus me laisse à un pâté de maison du logement de Max. Je marche à pas vif pour rejoindre ce nid. Enfin j’aperçois sa maison qui se dresse dans la nuit qui tombe.
Je ne suis qu’un linguiste qui essaye de vivre sans faire trop de vague. Je ne suis pas un vaillant soldat comme Max. J’ai certes réussi à échapper à mes ravisseurs, mais c’est la peur de mourir qui m’a galvanisé. Le résultat n’est pas brillant, puisque je me retrouve projeté dans le passé… Je chipote le corn beef dans mon assiette avec ma fourchette et laisse mes pensées vagabonder. Je me remémore ses doigts sur ma peau, et la douceur de ses aveux. Une chaleur nait dans mon cœur et dans le même temps un poids me plombe l’estomac. On a fait l’amour par rêves interposés. Je ne sais pas comment une telle chose est possible, mais les détails donnés par Max sont trop concordants pour n’être qu’une simple coïncidence. Je rougis tout seul en repensant à ce qu’il m’a dit. Avoir aimé que je me donne à lui, aimer les mots que je lui ai dit, les initiatives que j’avais prises… Je n’ai pu résister… dans mon rêve. Je m’étais fait conquérant pour ensuite mieux lui laisser les commandes.
Déjà nos câlins avant de nous endormir avaient été une douce torture. Il avait accepté ma proximité et son attirance. Mais en me réveillant contre lui qui dormait paisiblement, je n’avais pu combattre mon désir de lui. Rêve éveillé ? Éveil endormi ? Songe étrangement partagé. Il semblait souhaiter et réclamer ma présence de manière intime. Je soupire car j’ai l’impression de le trahir. Je ne suis pas franc sur mon identité et mes capacités. D’ailleurs, j’en suis où avec ça ?
Sans tenter quoique ce soit, je tends mon esprit vers les espaces temps. Je perçois les plans, les multiples couches et leur torsion. La manière la moins couteuse en énergie est pour moi de trouver deux espaces-temps qui se croisent deux fois pour, d’une part sortir l’objet puis le ramener ailleurs. En courbant l’espace-temps comme une feuille de papier, j’amène le point de sortie où je le souhaite. Sinon, il faut que je force moi-même le croisement, c’est coûteux en concentration et en énergie. C’est ce que j’avais fait en me déplaçant moi-même alors qu’on me tirait dessus. L’urgence, le passage à tabac que j’avais subi, et la peur de mourir avaient interféré, m’emmenant dans le passé.
Je stoppe mon test, la migraine me guète. Le médicament prit vient à peine de me soulager. Mon don revient doucement et avec lui l’espoir de retrouver mon temps, mais aussi de quitter Max… L’officier de liaison vient me chercher, on doit continuer. Je croque la poire qui constitue mon dessert et le suis. La sténodactylo assiste un autre traducteur qui officie directement casque sur les oreilles. Je remets donc un disque et prends le cahier pour écrire ce que je comprends. C’est certain que le numérique aide beaucoup avec ses avances et reculs rapides. Mais je ne me plains pas, mon crayon court sur les pages, noircissant les feuilles de mon écriture régulière. J’essaye d’être précis, mettant des notes pour indiquer l’humeur de celui qui parle quand c’est important. Le temps passe et je ne fais plus attention à la ruche autour de moi. J’ai pris un rythme de croisière et me suis adapté aux moyens donnés. Je suis dans mon élément, je traduis plusieurs langues pour une autre. Depuis tout petit, je peux passer d’une langue à l’autre sans effort, ce qui m’avait valu de me faire traiter d’extraterrestre en primaire, les autres enfants ne maitrisant que leur langue maternelle et vaguement une autre.
Soudain, on m’arrache presque de mon siège. Le russe est en train de contacter l’officier allemand en ce moment même. Un gars me cède sa place aux écouteurs que l’on me colle d’office sur les oreilles. Je grimace, le son n’est pas filtré, mes tympans en souffrent. Je commence par noter, puis une tape sur mon épaule me fait comprendre que je peux dicter à la sténodactylo qui a été réquisitionnée. Cette écoute est primordiale vu que cela se passe sur notre territoire en ce moment même. Au fur et à mesure que je traduis, mon cœur s’emballe. Le russe demande à l’allemand pourquoi il s’obstine à chercher Max. L’autre tergiverse, ne donnant pas vraiment de raison valable sinon qu’un conditionnement plus aisé à réinstaller chez Max que sur un nouveau sujet. Mais dans ses hésitations, je sens qu’il y a plus et surtout une quantité de non-dits. Le russe le sent aussi et s’énerve. J’enrage littéralement quand l’allemand coupe net la conversation, disant qu’il a une piste.
Je me jette presque sur l’officier de liaison, disant qu’il faut prévenir Max. Mais ce type ne comprend pas mon désarroi, me disant que l’information sera transmise et me prie de me remettre au travail avec les disques. Je veux sortir et aller prévenir moi-même Max, mais je ne sais même pas où il se trouve… Le cœur lourd, je reprends l’écoute des disques, mais je suis moins efficace car toutes mes pensées sont tournées vers un seul homme. Je comprends que ce que je mettais sur une simple attirance sexuelle est bien plus que ça. Subitement, j’ai peur de le perdre, de ne pas le revoir ce soir. J’ai besoin de certitudes, d’un futur et d’une promesse de toujours. Je veux le revoir, m’assurer qu’il n’a rien. Je constate que moi, le petit tigre, je peux m’enfler et prendre en puissance rien que pour lui. Comme la fois où cet officier allemand m’avait demandé de déplacer les percuteurs en menaçant la vie de Max si je ne m’exécutais pas. J’avais exécuté l’ordre, pris le risque de me bousiller la cervelle, pourvu que celui que… j’aime… vive. Mon futur s’annonce doux et torturé à la fois. Pourquoi faut-il que cette si belle rencontre se fasse ici, dans cette époque que je sais vouloir farouchement quitter, malgré ce que je ressens.
J’ai du mal à dissimuler mon soulagement quand il se fait l’heure d’arrêter pour pourvoir rentrer avant le couvre-feu. J’ai un mal de crâne effroyable, mais je m’en moque. Je n’ai qu’une envie : rentrer le plus rapidement possible et retrouver Max. Tout mon être se tend vers ces retrouvailles. J’imagine déjà nos jeux dans la salle de bain et le simple bonheur d’être dans la même pièce. Je m’impatiente dans le bus, ressassant mes inquiétudes. Personne n’avait pu me dire si Max avait reçu l’avertissement. Je ne savais même pas si lui et son équipe avait une radio avec eux. Le mal de tête n’améliorait pas mon humeur. Le bus me laisse à un pâté de maison du logement de Max. Je marche à pas vif pour rejoindre ce nid. Enfin j’aperçois sa maison qui se dresse dans la nuit qui tombe.
Nathaniel Wade- Messages : 61
Date d'inscription : 15/03/2015
Age : 39
Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:
Max Corey- Messages : 155
Date d'inscription : 26/02/2015
Age : 34
Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:
Re: Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey
At home
La maison de Max est sombre, aucune lumière ne filtre les volets fermés, toutefois j’entends Frakir qui jappe derrière la porte. J’ouvre avec la clé que Max m’a donnée, le chien vient immédiatement se frotter contre moi, menaçant même de me faire chuter au sol. Je m’accroupis et lui flatte l’encolure.
- Alors ton maitre n’est pas encore rentré ? Tu vas bien Frakir ?
Il jappe impatient et visiblement heureux de voir quelqu’un. Il me colle sa truffe humide dans le cou, je n’ai pas le cœur à le repousser car c’est le chien de Max, un chien un peu spécial. Quand je me redresse, Frakir regarde le bout de la rue. Il guette. J’entre et l’appelle. Mais il ne bouge pas.
- Frakir, vient. Max ne va pas tarder.
C’est plutôt moi que j’essaye de persuader plus que le chien qui me regarde et reporte son attention sur le bout de la rue. L’animal n’a visiblement pas l’intention de bouger, je laisse donc la porte entre-ouverte et pénètre dans la maison. Je m’affaire sur le poêle à bois qui est l’unique source de chaleur et sert aussi de chauffe-eau. Frakir finit par rentrer et s’affale sur le sol, à côté de la porte d’entrée pour attendre son maître. Je referme doucement et je me baisse pour le caresser encore. Ma présence semble le calmer et me rassure aussi. Peut-être que son instinct de chien lui dit que son maitre ne craint rien. Je me raccroche à n’importe quoi qui pourrait me rassurer sur le sort de Max. Ce que j’aimerai avoir un téléphone portable qui fonctionne et pouvoir l’appeler, lui parler,lui dire que je… Je laisse le chien et vais vérifier que le feu a bien pris, puis je vais remplir les brocs d’eau à faire chauffer pour le bain. Cela va mettre du temps, je m’habitue peu à peu à ce confort spartiate. A la cuisine, je commence par prendre une double dose de cachet pour calmer mon mal de tête et mes oreilles qui me lancent. Je veux être en forme pour le retour de Max, ne souhaitant pas qu’il s’inquiète pour moi, ou qu’il me croit fragile. Le silence de la maison me rappelle qu’il n’est pas encore rentré, cela m’attriste mais d’un autre côté ce silence me fait du bien après le brouhaha constant du centre d’écoute. Même Frakir semble avoir compris et ne fait plus de bruit. Je m’affaire dans la cuisine, essayant de faire un repas avec les restes. Il va falloir s’inquiéter du ravitaillement, et je ne suis pas certain que Max ait eu le temps à cela. Demain je prendrai les tickets de rationnement et m’occuperai de cette tâche.
Je monte à la salle de bain pour me passer de l’eau sur le visage. Dans le miroir j’ai l’impression de voir un autre homme avec ces vêtements d’emprunt. Je nettoie délicatement le sang séché qui a coulé de mes oreilles. Rassuré, je retrouve un confort d’écoute. J’ai une barbe de un jour. Dans mon époque, si je n’ai pas à travailler à l’extérieur, je me rase qu’une seule fois par semaine. Ici, cela semble être synonyme de négligence. Un regard sur le coupe chou de Max me fait sourire. J’avais eu de l’appréhension en sentant la lame glisser sur la peau de ma gorge, mais les gestes de Max avaient été sûrs. Jamais je n’avais été aussi bien rasé. De plus j’avais apprécié ce moment d’intimité avec lui. C’était assez puissant comme sensation. Moi lui confiant mon cou, lui avec cet outil de mort et pourtant ses gestes avaient été si doux et délicats. Il s’était occupé de moi avec plaisir. Je décidai de ne pas apprendre à me servir du rasoir et de laisser à Max le soin de me raser, de profiter quotidiennement de ce moment à deux.
Plus d’une heure que je suis rentré, je commence à m’inquiéter sérieusement. J’ai beau me dire qu’étant militaire, il n’est pas soumis au couvre-feu. Mais je ne peux m’empêcher de repenser à ce qu’a dit ce foutu officier allemand. J’espère que Max a été prévenu à temps… En bas Frakir attend patiemment. Ce chien est spécial… Je veux me persuader qu’il devine si son maître va bien ou pas. Je tourne en rond dans le salon et finir par m’asseoir dans le hall à côté du chien. Il pose son museau et une patte sur ma cuisse. Le dos calé contre le mur, je laisse mes pensées divaguer. Je pense à mon appartement de fonction à Londres avec ma traduction en cours. Que vont devenir mes affaires ? Je n’aime pas non plus l’idée de ne pas terminer ce travail. Si l’histoire romantique que cette trilogie raconte est insipide, le dialecte chinois utilisé, le Xiang, est intéressant à décortiquer et traduire. J’aime ce travail. Je pense à mon appartement à New York. Je languis son confort, la proximité des commerces essentiels. Je gratte la tête de Frakir et me laisse submerger par une vague de mélancolie. Max ! Où es-tu ? Je repense à ce matin, mon réveil dans ses bras. Cette pensée me réchauffe le cœur. Pour lui, je peux me passer du monde moderne. Je rougis un peu en repensant à notre rêve commun. On s’accordait si bien, prenant tour à tour l’initiative. Je ne me suis jamais donné avec une telle sincérité. Je ne renie pas mes anciens partenaires, mais c’était différent, plus tourner vers le sexe et le plaisir personnel, qu’à un réel partage. J’ai conscience que je suis en train de m’attacher à cet homme. C’est si bon et douloureux à la fois. Aimer c’est si beau et chaud, mais cela donne une nouvelle faiblesse, la peur de se faire abandonner, ou celle de perdre celui qu’on aime.
Je suis à moitié somnolant quand Frakir s’agite et se redresse. Il bat de la queue joyeusement et jappe en regardant la porte. Je me précipite pour ouvrir. Max est là ! Mais dans quel état ! J’accours, passant mon bras sous ses aisselles pour le soutenir.
- Tu m’as manqué, mon tigre… J’ai des choses à te dire…
- Moi aussi tu m’as manqué. Qu’est ce qui t’es arrivé ? Tu as reçu l’avertissement ?
Je l’aide à entrer et ferme la porte derrière nous d’un coup de talon. Effaré, j’aperçois des taches sombres sur son uniforme. J’ouvre la bouche pour lui demander ce qui s’est passé, mais Max ne me laisse pas parler et m’embrasse fougueusement. Je ne peux que répondre à son baiser. Ses lèvres sont avides des miennes, il me plaque contre le mur de tout son poids. Je le soutiens de mes bras, car je sens sa faiblesse.
- Tu ne peux pas rester ici. Je ne veux pas te perdre. Je préfère le manque à la perte. Même si le manque va me faire un mal de chien.
Ne pas rester ici ?! Mon cœur chute dans mon ventre. Non, il ne peut pas me dire de partir d’ici. Alors qu’il m’explique ce qui lui est arrivé, je comprends qu’il a reçu le message d’alerte trop tard. Je maudis l’armée et ses moyens limités.
- Je ne veux pas que tu morfles à cause de moi, Nate. Tu as déjà trop subis à cause de moi. Je sais que tu es spécial, que ce nazi le sait aussi, mais la façon dont tu es spécial pour lui importe peu. Ce qui importe, c’est la façon dont tu es spécial pour moi. Je préfère souffrir de ton absence que de ta perte.
Ses mots me chauffent le cœur et me font mal en même temps. Il resserre son étreinte mais cela le fait souffrir. Il est temps que je prenne les rênes. Mon beau lieutenant doit se reposer et me faire confiance. Je ne laisserais pas cet allemand nous atteindre de nouveau. C’est tabou pour moi depuis que j’ai coupé Ethan en deux. « Déplacer » un être vivant me répugne, car c’est dangereux si je ne cerne pas correctement le volume à escamoter. Je n’avais jusqu’à présent jamais songé à mes capacités de cette manière, mais mon don peut-être meurtrier. La prochaine fois que cet allemand s’en prend à nous, c’est son cœur que je « déplace ». Je n’ai pas l’âme d’un tueur, mais pour protéger Max, je me sens capable de tout.
- Tu vas la fermer ta gueule, espèce de fou ?
Au regard surpris de Max, je me rends compte de la violence de mes propos. Mais il doit comprendre qu’il ne m’éloignera pas de lui. Mes doigts déboutonnent son uniforme pour me rendre compte des dégâts sur ses blessures. D’autorité, je passe son bras sur mon coup et l’aide à grimper jusqu’à la salle de bain. Je l’assois sur la chaise et lui délasse ses rangers.
- Essaye de te déshabiller, je vais chercher l’eau chaude.
Je dégringole les marches trois par trois et remonte avec les deux brocs d’eau. Cette fois-ci c’est à moi de prendre soin de lui, comme il l’a déjà fait. Max n’as pas bougé, trop las pour esquisser un mouvement. Je prépare son bain, dosant avec de l’eau froide. Puis je me retourne vers lui. Je lui parle doucement, pendant que je m’affaire à le déshabiller en douceur. Il se laisse faire ne lâchant pas mes yeux du regard, ou seulement pour regarder ses mains qui se posent sur moi. Il me caresse doucement quand ses mouvements et mon déshabillage lui permet. Quand il est torse nu, avec un linge propre et humide, je nettoie ses blessures qui visiblement ont été malmené. Lorsque je le vois tressaillir, j’embrasse sa peau en lui disant les plus belle phrases qui me viennent à l’esprit. Je n’ai même pas conscience de commencer dans une langue pour terminer dans une autre. Au-delà des mots, je lui exprime ce que je ressens. C’est mon cœur qui lui parle, choisissant le vocable le plus juste de manière instinctive.
Doucement, je l’aide à se relever et déboutonne sa braguette. Son souffle chaud dans mon cou m’enivre de sa présence. Délicatement je fais glisser son pantalon et sons sous vêtement en plaquant mes mains sur la peau douce de ses fesses. Max se laisse faire, se cramponnant à moi, ses bras sur mes épaules. Je me baisse pour l’aider à extirper ses pieds des jambes de son pantalon, non sans avoir effleuré son intimité au passage. J’apprécie son soupir d’aise lorsqu’il se glisse dans le bain et m’inquiète de sa grimace quand il tire sur ses abdos pour s’asseoir. J’ôte ma chemise, pour être à l’aise pour le laver. Doucement je prends le tissus éponge et le passe sur son visage, ses cheveux. Mes mains ne sont que caresse et je continue de l’inonder de mots. Je descends le long de son corps, veillant à me faire léger sur ses blessures. Parfois je me penche et vient butiner ses lèvres ou son cou. J’ai le haut du corps trempé car Max passe ses bras autour de mes épaules menaçant de m’entrainer avec lui dans la baignoire. L’eau se teinte de son sang. Mais je suis rassuré, les plaies ne se sont pas aggravées juste rouvertes après l’attaque traite qu’il a subit par ces gens « modifié ». Je repense à ce que m’a dit Max, avoir compris que j’étais spécial. Sans forcément lui dire que je viens du futur, je dois lui dire ce que je suis. Mais je bloque, mes mots restent coincés dans ma gorge. Plus tard…
Je m’aveugle à le contempler. Toute la journée j’ai pensé à ce moment. Alors qu’il proteste encore et veut me mettre à l’abri, je le fais taire d’une manière qu’il ne peut esquiver. Mes lèvres cherchent les siennes avec avidité et ma main s’est égarée entre ses jambes.
- N’imagine pas m’éloigner de toi Max. Tu es la seule raison qui me donne un espoir de survie ici. Ce matin tu m’as dit que si je tournais à gauche, tu suivais. Sache que je me ferai plus collant que ta propre ombre. Je veux bien aider au centre d’écoute seulement si je sais te retrouver le soir.
Max ne me répond pas en parole, mais en gestes. Ses mains cherchent à me retirer mon pantalon. Je l’aide et le rejoint dans la baignoire faisant monter le niveau de l’eau. Il pensait me tenir dans ses bras, mais j’abuse de ma vaillance pour me coller dans son dos et le serrer contre moi.
- Tu es blessé Max, dis-je en murmurant à son oreille.
Frakir qui bien entendu ne nous a pas lâchés, s’est rapproché et a posé son museau sur le rebord de la baignoire. Je l’éclabousse un peu, il jappe de contentement. Je me sens bien ainsi, la tête de Max calée dans le creux de mon épaule. Je vide le reste d’un broc pour réchauffer l’eau. Ma joue posée contre la sienne, le serrant dans mes bras, je pourrais rester ainsi une éternité.
- Max, à deux on sera plus fort. Je ne laisserais pas ce type te faire du mal. Je…
Je n’arrive pas à continuer. Jamais une telle haine ne m’avait envahi le cœur, me donnant des envies de meurtre. Les doigts de Max dessinent des arabesques sur mes cuisses, mes bras. Je le serre doucement contre moi. Il est certainement plus fort que moi, mais là je veux qu’il se sente en sécurité, protégé. Je parle du repas qui attend au chaud sur le poêle, de ses pansements à refaire.
- Alors ton maitre n’est pas encore rentré ? Tu vas bien Frakir ?
Il jappe impatient et visiblement heureux de voir quelqu’un. Il me colle sa truffe humide dans le cou, je n’ai pas le cœur à le repousser car c’est le chien de Max, un chien un peu spécial. Quand je me redresse, Frakir regarde le bout de la rue. Il guette. J’entre et l’appelle. Mais il ne bouge pas.
- Frakir, vient. Max ne va pas tarder.
C’est plutôt moi que j’essaye de persuader plus que le chien qui me regarde et reporte son attention sur le bout de la rue. L’animal n’a visiblement pas l’intention de bouger, je laisse donc la porte entre-ouverte et pénètre dans la maison. Je m’affaire sur le poêle à bois qui est l’unique source de chaleur et sert aussi de chauffe-eau. Frakir finit par rentrer et s’affale sur le sol, à côté de la porte d’entrée pour attendre son maître. Je referme doucement et je me baisse pour le caresser encore. Ma présence semble le calmer et me rassure aussi. Peut-être que son instinct de chien lui dit que son maitre ne craint rien. Je me raccroche à n’importe quoi qui pourrait me rassurer sur le sort de Max. Ce que j’aimerai avoir un téléphone portable qui fonctionne et pouvoir l’appeler, lui parler,lui dire que je… Je laisse le chien et vais vérifier que le feu a bien pris, puis je vais remplir les brocs d’eau à faire chauffer pour le bain. Cela va mettre du temps, je m’habitue peu à peu à ce confort spartiate. A la cuisine, je commence par prendre une double dose de cachet pour calmer mon mal de tête et mes oreilles qui me lancent. Je veux être en forme pour le retour de Max, ne souhaitant pas qu’il s’inquiète pour moi, ou qu’il me croit fragile. Le silence de la maison me rappelle qu’il n’est pas encore rentré, cela m’attriste mais d’un autre côté ce silence me fait du bien après le brouhaha constant du centre d’écoute. Même Frakir semble avoir compris et ne fait plus de bruit. Je m’affaire dans la cuisine, essayant de faire un repas avec les restes. Il va falloir s’inquiéter du ravitaillement, et je ne suis pas certain que Max ait eu le temps à cela. Demain je prendrai les tickets de rationnement et m’occuperai de cette tâche.
Je monte à la salle de bain pour me passer de l’eau sur le visage. Dans le miroir j’ai l’impression de voir un autre homme avec ces vêtements d’emprunt. Je nettoie délicatement le sang séché qui a coulé de mes oreilles. Rassuré, je retrouve un confort d’écoute. J’ai une barbe de un jour. Dans mon époque, si je n’ai pas à travailler à l’extérieur, je me rase qu’une seule fois par semaine. Ici, cela semble être synonyme de négligence. Un regard sur le coupe chou de Max me fait sourire. J’avais eu de l’appréhension en sentant la lame glisser sur la peau de ma gorge, mais les gestes de Max avaient été sûrs. Jamais je n’avais été aussi bien rasé. De plus j’avais apprécié ce moment d’intimité avec lui. C’était assez puissant comme sensation. Moi lui confiant mon cou, lui avec cet outil de mort et pourtant ses gestes avaient été si doux et délicats. Il s’était occupé de moi avec plaisir. Je décidai de ne pas apprendre à me servir du rasoir et de laisser à Max le soin de me raser, de profiter quotidiennement de ce moment à deux.
Plus d’une heure que je suis rentré, je commence à m’inquiéter sérieusement. J’ai beau me dire qu’étant militaire, il n’est pas soumis au couvre-feu. Mais je ne peux m’empêcher de repenser à ce qu’a dit ce foutu officier allemand. J’espère que Max a été prévenu à temps… En bas Frakir attend patiemment. Ce chien est spécial… Je veux me persuader qu’il devine si son maître va bien ou pas. Je tourne en rond dans le salon et finir par m’asseoir dans le hall à côté du chien. Il pose son museau et une patte sur ma cuisse. Le dos calé contre le mur, je laisse mes pensées divaguer. Je pense à mon appartement de fonction à Londres avec ma traduction en cours. Que vont devenir mes affaires ? Je n’aime pas non plus l’idée de ne pas terminer ce travail. Si l’histoire romantique que cette trilogie raconte est insipide, le dialecte chinois utilisé, le Xiang, est intéressant à décortiquer et traduire. J’aime ce travail. Je pense à mon appartement à New York. Je languis son confort, la proximité des commerces essentiels. Je gratte la tête de Frakir et me laisse submerger par une vague de mélancolie. Max ! Où es-tu ? Je repense à ce matin, mon réveil dans ses bras. Cette pensée me réchauffe le cœur. Pour lui, je peux me passer du monde moderne. Je rougis un peu en repensant à notre rêve commun. On s’accordait si bien, prenant tour à tour l’initiative. Je ne me suis jamais donné avec une telle sincérité. Je ne renie pas mes anciens partenaires, mais c’était différent, plus tourner vers le sexe et le plaisir personnel, qu’à un réel partage. J’ai conscience que je suis en train de m’attacher à cet homme. C’est si bon et douloureux à la fois. Aimer c’est si beau et chaud, mais cela donne une nouvelle faiblesse, la peur de se faire abandonner, ou celle de perdre celui qu’on aime.
Je suis à moitié somnolant quand Frakir s’agite et se redresse. Il bat de la queue joyeusement et jappe en regardant la porte. Je me précipite pour ouvrir. Max est là ! Mais dans quel état ! J’accours, passant mon bras sous ses aisselles pour le soutenir.
- Tu m’as manqué, mon tigre… J’ai des choses à te dire…
- Moi aussi tu m’as manqué. Qu’est ce qui t’es arrivé ? Tu as reçu l’avertissement ?
Je l’aide à entrer et ferme la porte derrière nous d’un coup de talon. Effaré, j’aperçois des taches sombres sur son uniforme. J’ouvre la bouche pour lui demander ce qui s’est passé, mais Max ne me laisse pas parler et m’embrasse fougueusement. Je ne peux que répondre à son baiser. Ses lèvres sont avides des miennes, il me plaque contre le mur de tout son poids. Je le soutiens de mes bras, car je sens sa faiblesse.
- Tu ne peux pas rester ici. Je ne veux pas te perdre. Je préfère le manque à la perte. Même si le manque va me faire un mal de chien.
Ne pas rester ici ?! Mon cœur chute dans mon ventre. Non, il ne peut pas me dire de partir d’ici. Alors qu’il m’explique ce qui lui est arrivé, je comprends qu’il a reçu le message d’alerte trop tard. Je maudis l’armée et ses moyens limités.
- Je ne veux pas que tu morfles à cause de moi, Nate. Tu as déjà trop subis à cause de moi. Je sais que tu es spécial, que ce nazi le sait aussi, mais la façon dont tu es spécial pour lui importe peu. Ce qui importe, c’est la façon dont tu es spécial pour moi. Je préfère souffrir de ton absence que de ta perte.
Ses mots me chauffent le cœur et me font mal en même temps. Il resserre son étreinte mais cela le fait souffrir. Il est temps que je prenne les rênes. Mon beau lieutenant doit se reposer et me faire confiance. Je ne laisserais pas cet allemand nous atteindre de nouveau. C’est tabou pour moi depuis que j’ai coupé Ethan en deux. « Déplacer » un être vivant me répugne, car c’est dangereux si je ne cerne pas correctement le volume à escamoter. Je n’avais jusqu’à présent jamais songé à mes capacités de cette manière, mais mon don peut-être meurtrier. La prochaine fois que cet allemand s’en prend à nous, c’est son cœur que je « déplace ». Je n’ai pas l’âme d’un tueur, mais pour protéger Max, je me sens capable de tout.
- Tu vas la fermer ta gueule, espèce de fou ?
Au regard surpris de Max, je me rends compte de la violence de mes propos. Mais il doit comprendre qu’il ne m’éloignera pas de lui. Mes doigts déboutonnent son uniforme pour me rendre compte des dégâts sur ses blessures. D’autorité, je passe son bras sur mon coup et l’aide à grimper jusqu’à la salle de bain. Je l’assois sur la chaise et lui délasse ses rangers.
- Essaye de te déshabiller, je vais chercher l’eau chaude.
Je dégringole les marches trois par trois et remonte avec les deux brocs d’eau. Cette fois-ci c’est à moi de prendre soin de lui, comme il l’a déjà fait. Max n’as pas bougé, trop las pour esquisser un mouvement. Je prépare son bain, dosant avec de l’eau froide. Puis je me retourne vers lui. Je lui parle doucement, pendant que je m’affaire à le déshabiller en douceur. Il se laisse faire ne lâchant pas mes yeux du regard, ou seulement pour regarder ses mains qui se posent sur moi. Il me caresse doucement quand ses mouvements et mon déshabillage lui permet. Quand il est torse nu, avec un linge propre et humide, je nettoie ses blessures qui visiblement ont été malmené. Lorsque je le vois tressaillir, j’embrasse sa peau en lui disant les plus belle phrases qui me viennent à l’esprit. Je n’ai même pas conscience de commencer dans une langue pour terminer dans une autre. Au-delà des mots, je lui exprime ce que je ressens. C’est mon cœur qui lui parle, choisissant le vocable le plus juste de manière instinctive.
Doucement, je l’aide à se relever et déboutonne sa braguette. Son souffle chaud dans mon cou m’enivre de sa présence. Délicatement je fais glisser son pantalon et sons sous vêtement en plaquant mes mains sur la peau douce de ses fesses. Max se laisse faire, se cramponnant à moi, ses bras sur mes épaules. Je me baisse pour l’aider à extirper ses pieds des jambes de son pantalon, non sans avoir effleuré son intimité au passage. J’apprécie son soupir d’aise lorsqu’il se glisse dans le bain et m’inquiète de sa grimace quand il tire sur ses abdos pour s’asseoir. J’ôte ma chemise, pour être à l’aise pour le laver. Doucement je prends le tissus éponge et le passe sur son visage, ses cheveux. Mes mains ne sont que caresse et je continue de l’inonder de mots. Je descends le long de son corps, veillant à me faire léger sur ses blessures. Parfois je me penche et vient butiner ses lèvres ou son cou. J’ai le haut du corps trempé car Max passe ses bras autour de mes épaules menaçant de m’entrainer avec lui dans la baignoire. L’eau se teinte de son sang. Mais je suis rassuré, les plaies ne se sont pas aggravées juste rouvertes après l’attaque traite qu’il a subit par ces gens « modifié ». Je repense à ce que m’a dit Max, avoir compris que j’étais spécial. Sans forcément lui dire que je viens du futur, je dois lui dire ce que je suis. Mais je bloque, mes mots restent coincés dans ma gorge. Plus tard…
Je m’aveugle à le contempler. Toute la journée j’ai pensé à ce moment. Alors qu’il proteste encore et veut me mettre à l’abri, je le fais taire d’une manière qu’il ne peut esquiver. Mes lèvres cherchent les siennes avec avidité et ma main s’est égarée entre ses jambes.
- N’imagine pas m’éloigner de toi Max. Tu es la seule raison qui me donne un espoir de survie ici. Ce matin tu m’as dit que si je tournais à gauche, tu suivais. Sache que je me ferai plus collant que ta propre ombre. Je veux bien aider au centre d’écoute seulement si je sais te retrouver le soir.
Max ne me répond pas en parole, mais en gestes. Ses mains cherchent à me retirer mon pantalon. Je l’aide et le rejoint dans la baignoire faisant monter le niveau de l’eau. Il pensait me tenir dans ses bras, mais j’abuse de ma vaillance pour me coller dans son dos et le serrer contre moi.
- Tu es blessé Max, dis-je en murmurant à son oreille.
Frakir qui bien entendu ne nous a pas lâchés, s’est rapproché et a posé son museau sur le rebord de la baignoire. Je l’éclabousse un peu, il jappe de contentement. Je me sens bien ainsi, la tête de Max calée dans le creux de mon épaule. Je vide le reste d’un broc pour réchauffer l’eau. Ma joue posée contre la sienne, le serrant dans mes bras, je pourrais rester ainsi une éternité.
- Max, à deux on sera plus fort. Je ne laisserais pas ce type te faire du mal. Je…
Je n’arrive pas à continuer. Jamais une telle haine ne m’avait envahi le cœur, me donnant des envies de meurtre. Les doigts de Max dessinent des arabesques sur mes cuisses, mes bras. Je le serre doucement contre moi. Il est certainement plus fort que moi, mais là je veux qu’il se sente en sécurité, protégé. Je parle du repas qui attend au chaud sur le poêle, de ses pansements à refaire.
Nathaniel Wade- Messages : 61
Date d'inscription : 15/03/2015
Age : 39
Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:
Max Corey- Messages : 155
Date d'inscription : 26/02/2015
Age : 34
Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:
Re: Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey
Retrouvailles
Max me fait part de ses craintes, nous baignons au sens propre comme au sens figuré dans un maelstrom de crainte, de douleur et de désir. J’aime le sentir appuyé sur moi. Je l’entoure de mes bras, de mes jambes. Il est fort et bien plus puissant que moi, il est guerrier alors que je suis plus en retrait. S’il le faut, je me battrais, la force des sentiments permet de soulever des montagnes. Dans ce bain chaud où nos mains se font aventureuses, j’aime penser qu’il est ce général des armées qui se bat en première ligne et que je suis celui qui assure ses arrières. Voluptueusement, je suis des lèvres la courbure de son cou, je me cambre quand, par une contorsion du coude, il m’enserre le sexe. Il a depuis un moment levé toutes ses barrières morales et accepté son envie de moi, accepté mon regard luxurieux sur son corps. Tout en lui m’invite à des pensées indécentes. J’ai faim de lui, de ses mains qui caressent avec lascivité mon bas ventre. Avec fascination, mon regard est attiré irrémédiablement vers son envie qui se gonfle. Mais au-delà de l’envie du corps et de la chaire, je sens une harmonie, une concordance entre nous. Un accord que je n’ai jamais ressenti avec quelqu’un d’autre. C’est comme si mon erreur d’aiguillage dans l’espace-temps, prenait toute sa pertinence dans nos mains jointes sur la virilité de Max.
Sa main qui attrape ma nuque, ses lèvres qui cherchent les miennes, ma réponse passionnée, font la congruence de ce moment. Nos corps ondulent l’un contre l’autre, jouant une chorégraphie tribale qui nous fait vibrer et râler de plaisir. Nos doigts glissent sur la peau de l’autre, s’amusant à dessiner des arabesques compliquées dans la mousse qui nous couvre. J’oublie le temps, la guerre et nos blessures, reste lui et moi. Mais le dragon ne se satisfait pas de sa place et se montre conquérant en se retournant et en me portant presque à bout de bras pour m’installer à califourchon sur son ventre. Frakir recule pour éviter une vague qui manque de l’arroser. Je ris et regarde Max. Son initiative et son assurance me plaisent. Je tais mon inquiétude sur ses blessures et la douleur qu’il doit ressentir. Je panserai son corps plus tard.
- Le repas restera un peu au chaud. Je te veux. Maintenant. Ce soir. Cette nuit. Toujours, murmure-t-il.
- Je te veux aussi Max, dis-je en répondant à son baiser.
Ses caresses me font me tendre et onduler. Je reste à l’aplomb de son sexe, à sa portée mais pas tout à fait. Nous avons arrêté de parler, un autre langage, celui du corps, narre tous ce qu’on veut dire à l’autre. Je ferme à demi mes paupières sous ses effleurements sensuels. Alors quand nous n’y tenons plus tous les deux, je m’abaisse un peu. Son regard semble me demander la permission, d’un même geste nous nous unissons. L’eau savonneuse aidant, le plaisir est immédiat. Je m’arcboute et me cramponne pour qu’il ne s’éloigne pas tout de suite. Je veux le garder en moi, j’accepte sa présence. Mais le désir et l’envie reprennent leurs droits. Je scrute son corps qui se meut en cadence, ses abdos qui se contractent, son regard si clair qui se perd dans le mien. D’une main, j’enserre la sienne qui caresse mon lingam fièrement dressé. Je n’ai pas honte de mon envie de lui, ni du plaisir qu’il me procure. La volupté que je lis dans son regard trouve écho dans le mien. Notre danse s’emballe, nos souffles courts se mêlent. Ma peau s’électrise d’avance de la jouissance qui arrive. Nous venons presque en même temps dans une exaltation du corps et de l’esprit. Faire l’amour, car c’est bien de cela dont il s’agit, se donner de l’amour, se donner à l’autre. Et quand je m’abandonne enfin dans ses bras totalement essoufflé, je me sens en accord avec cet acte avec Max. La joue sur son torse, je savoure ses caresses légères sur mon dos et mes fesses. Alors que je lève les yeux pour me noyer dans son regard, je vois ses larmes. Son émotion est à son paroxysme, mais il ne détourne pas le regard. Avec un sourire aimant je viens boire l’eau de ses yeux. Son étreinte se resserre sur ma peau qui frissonne avec le bain qui refroidit.
- Et si nous allions manger ? Dit Max. J’ai envie d’être en forme pour tout à l’heure.
- Où mon beau lieutenant trouve-il autant de ressources ? Demandé-je en l’aidant à sortir du bain.
Nous ne formons qu’un corps pour le séchage. J’ai autant de gestes d’attention qu’il en a pour moi. Le sol est glissant à cause de l’eau renversée. Mais on s’en moque. L’idée d’être ensemble prévaut. J’ai une pointe au cœur en pensant au « toujours « énoncé par Max. La menace qui pèse sur nous est bien réelle. Et si Max pense en être l’épicentre, j’ai le sentiment que la cible a changé. Je deviens un danger pour cette époque. Je me fais toutefois une promesse, celle de ne pas tenter de revenir à mon époque tant que je sens Max en danger avec cet allemand.
Le repas fait l’objet d’autres jeux. Je lui donne la béquée, Max se laisse faire non sans m’avoir attrapé et collé sur ses genoux. On a l’air de deux idiots avec ces jeux d’amourachés. Mais on s’en moque, personne est là pour nous regarder et nous juger. Je range la salle de bain pendant que Max s’occupe de la cuisine. J’en profite pour prendre le nécessaire pour refaire ses pansements.
Lorsqu'il monte me rejoindre à l’étage, déjà ses mains se posent sur mes hanches. Je fronce les sourcils et prends une grosse voix.
- C’est l’heure de vos pansements Lieutenant Corey.
Je me dégage et lui indique la chambre du pouce avec un faux air de sergent revêche. Mais je me transforme bien vite en infirmier dévoué. Je me fais doux sur ses blessures et remet ses pansements en place.
- Bon, il faut éviter de gesticuler, dis-je en me reculant pour juger de mon travail.
Vu le sourire de Max, je comprends que je parle en l’air. Je lève les yeux au plafond, désabusé, mais mon sourire me trahi. Il crochète ma main pour m’attirer à lui. Max m’appelle son tigre. Je me demande où il a bien pu trouver une analogie entre cet animal splendide et moi. Assis sur le lit, il m’a ramené vers lui, collant ses lèvres entre les pans de ma chemise ouverte, sur mon ventre, ses bras ceinturant mes hanches.
- Tu as besoin de repos !
Son regard me dit toute la fièvre qui l’habite. Mon guerrier n’est pas prêt au repos. J’encadre son visage entre mes mains et plonge mon regard dans le sien. Je pense que c’est le moment d’une certaine honnêteté envers lui.
- Max, je suis effectivement particulier et je crois que le danger pour tout le monde ici, pourrait bien venir de moi, ou du moins à cause de moi…
Je me penche et l’embrasse pour faire taire ses protestations. Mes mains se perdent sur sa nuque et ses cheveux encore humides.
- Sache juste que je suis sincère avec toi, tout à l’heure c’était tout à fait magnifique. J’aime ton contact et ta présence, sur ma peau ou en moi.
Ma franchise le fait un peu rougir, je ne l’en trouve que plus beau, plus juste.
- Max, je ne peux te promettre un « toujours » car cela serait égoïste de ma part vis-à-vis du monde qui nous entoure. Je… je serais là tant que je te saurais en danger.
Au plissement de ses yeux, et la légère contracture de ses muscles, je sais qu’il s’inquiète et se questionne. Je ne peux pas me permettre d’être plus clair sans risquer de créer un paradoxe potentiel. Je connais l’avenir de ce pays, si je parle, je peux le modifier et par ricochet influer sur ma propre naissance. Et si les allemands m’attrapent, ils arriveront à me faire parler, car il suffit de menacer Max pour me rendre docile… Ce constat qui se fait dans ma cervelle, m’amène à une autre décision, froide et calculée, celle de tuer ce type grâce à mon don. Il semble n’avoir rien dit à son correspondant russe. Je dois le tuer avant que ma nature ne s’ébruite et encore il n’a pas encore compris que je viens de l’avenir. Je bascule Max sur le lit, à moins que cela soit lui qui m’entraine. Que c’est bon d’être contre son corps, de sentir sa chaleur et la fermeté de ses muscles, la douceur de son étreinte et la passion de ses baisers. J’ai peur de ses questions, peur de le blesser. Ai-je le choix ?
Sa main qui attrape ma nuque, ses lèvres qui cherchent les miennes, ma réponse passionnée, font la congruence de ce moment. Nos corps ondulent l’un contre l’autre, jouant une chorégraphie tribale qui nous fait vibrer et râler de plaisir. Nos doigts glissent sur la peau de l’autre, s’amusant à dessiner des arabesques compliquées dans la mousse qui nous couvre. J’oublie le temps, la guerre et nos blessures, reste lui et moi. Mais le dragon ne se satisfait pas de sa place et se montre conquérant en se retournant et en me portant presque à bout de bras pour m’installer à califourchon sur son ventre. Frakir recule pour éviter une vague qui manque de l’arroser. Je ris et regarde Max. Son initiative et son assurance me plaisent. Je tais mon inquiétude sur ses blessures et la douleur qu’il doit ressentir. Je panserai son corps plus tard.
- Le repas restera un peu au chaud. Je te veux. Maintenant. Ce soir. Cette nuit. Toujours, murmure-t-il.
- Je te veux aussi Max, dis-je en répondant à son baiser.
Ses caresses me font me tendre et onduler. Je reste à l’aplomb de son sexe, à sa portée mais pas tout à fait. Nous avons arrêté de parler, un autre langage, celui du corps, narre tous ce qu’on veut dire à l’autre. Je ferme à demi mes paupières sous ses effleurements sensuels. Alors quand nous n’y tenons plus tous les deux, je m’abaisse un peu. Son regard semble me demander la permission, d’un même geste nous nous unissons. L’eau savonneuse aidant, le plaisir est immédiat. Je m’arcboute et me cramponne pour qu’il ne s’éloigne pas tout de suite. Je veux le garder en moi, j’accepte sa présence. Mais le désir et l’envie reprennent leurs droits. Je scrute son corps qui se meut en cadence, ses abdos qui se contractent, son regard si clair qui se perd dans le mien. D’une main, j’enserre la sienne qui caresse mon lingam fièrement dressé. Je n’ai pas honte de mon envie de lui, ni du plaisir qu’il me procure. La volupté que je lis dans son regard trouve écho dans le mien. Notre danse s’emballe, nos souffles courts se mêlent. Ma peau s’électrise d’avance de la jouissance qui arrive. Nous venons presque en même temps dans une exaltation du corps et de l’esprit. Faire l’amour, car c’est bien de cela dont il s’agit, se donner de l’amour, se donner à l’autre. Et quand je m’abandonne enfin dans ses bras totalement essoufflé, je me sens en accord avec cet acte avec Max. La joue sur son torse, je savoure ses caresses légères sur mon dos et mes fesses. Alors que je lève les yeux pour me noyer dans son regard, je vois ses larmes. Son émotion est à son paroxysme, mais il ne détourne pas le regard. Avec un sourire aimant je viens boire l’eau de ses yeux. Son étreinte se resserre sur ma peau qui frissonne avec le bain qui refroidit.
- Et si nous allions manger ? Dit Max. J’ai envie d’être en forme pour tout à l’heure.
- Où mon beau lieutenant trouve-il autant de ressources ? Demandé-je en l’aidant à sortir du bain.
Nous ne formons qu’un corps pour le séchage. J’ai autant de gestes d’attention qu’il en a pour moi. Le sol est glissant à cause de l’eau renversée. Mais on s’en moque. L’idée d’être ensemble prévaut. J’ai une pointe au cœur en pensant au « toujours « énoncé par Max. La menace qui pèse sur nous est bien réelle. Et si Max pense en être l’épicentre, j’ai le sentiment que la cible a changé. Je deviens un danger pour cette époque. Je me fais toutefois une promesse, celle de ne pas tenter de revenir à mon époque tant que je sens Max en danger avec cet allemand.
Le repas fait l’objet d’autres jeux. Je lui donne la béquée, Max se laisse faire non sans m’avoir attrapé et collé sur ses genoux. On a l’air de deux idiots avec ces jeux d’amourachés. Mais on s’en moque, personne est là pour nous regarder et nous juger. Je range la salle de bain pendant que Max s’occupe de la cuisine. J’en profite pour prendre le nécessaire pour refaire ses pansements.
Lorsqu'il monte me rejoindre à l’étage, déjà ses mains se posent sur mes hanches. Je fronce les sourcils et prends une grosse voix.
- C’est l’heure de vos pansements Lieutenant Corey.
Je me dégage et lui indique la chambre du pouce avec un faux air de sergent revêche. Mais je me transforme bien vite en infirmier dévoué. Je me fais doux sur ses blessures et remet ses pansements en place.
- Bon, il faut éviter de gesticuler, dis-je en me reculant pour juger de mon travail.
Vu le sourire de Max, je comprends que je parle en l’air. Je lève les yeux au plafond, désabusé, mais mon sourire me trahi. Il crochète ma main pour m’attirer à lui. Max m’appelle son tigre. Je me demande où il a bien pu trouver une analogie entre cet animal splendide et moi. Assis sur le lit, il m’a ramené vers lui, collant ses lèvres entre les pans de ma chemise ouverte, sur mon ventre, ses bras ceinturant mes hanches.
- Tu as besoin de repos !
Son regard me dit toute la fièvre qui l’habite. Mon guerrier n’est pas prêt au repos. J’encadre son visage entre mes mains et plonge mon regard dans le sien. Je pense que c’est le moment d’une certaine honnêteté envers lui.
- Max, je suis effectivement particulier et je crois que le danger pour tout le monde ici, pourrait bien venir de moi, ou du moins à cause de moi…
Je me penche et l’embrasse pour faire taire ses protestations. Mes mains se perdent sur sa nuque et ses cheveux encore humides.
- Sache juste que je suis sincère avec toi, tout à l’heure c’était tout à fait magnifique. J’aime ton contact et ta présence, sur ma peau ou en moi.
Ma franchise le fait un peu rougir, je ne l’en trouve que plus beau, plus juste.
- Max, je ne peux te promettre un « toujours » car cela serait égoïste de ma part vis-à-vis du monde qui nous entoure. Je… je serais là tant que je te saurais en danger.
Au plissement de ses yeux, et la légère contracture de ses muscles, je sais qu’il s’inquiète et se questionne. Je ne peux pas me permettre d’être plus clair sans risquer de créer un paradoxe potentiel. Je connais l’avenir de ce pays, si je parle, je peux le modifier et par ricochet influer sur ma propre naissance. Et si les allemands m’attrapent, ils arriveront à me faire parler, car il suffit de menacer Max pour me rendre docile… Ce constat qui se fait dans ma cervelle, m’amène à une autre décision, froide et calculée, celle de tuer ce type grâce à mon don. Il semble n’avoir rien dit à son correspondant russe. Je dois le tuer avant que ma nature ne s’ébruite et encore il n’a pas encore compris que je viens de l’avenir. Je bascule Max sur le lit, à moins que cela soit lui qui m’entraine. Que c’est bon d’être contre son corps, de sentir sa chaleur et la fermeté de ses muscles, la douceur de son étreinte et la passion de ses baisers. J’ai peur de ses questions, peur de le blesser. Ai-je le choix ?
Nathaniel Wade- Messages : 61
Date d'inscription : 15/03/2015
Age : 39
Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:
Max Corey- Messages : 155
Date d'inscription : 26/02/2015
Age : 34
Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:
Page 4 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Sujets similaires
» Nathaniel Wade
» Nathaniel Wade [Terminée]
» Traduire ou être traduit [PV Nate Wade & Yitzhak Anavim]
» Chaos - Max (Maximus) Corey
» Le Retour d'un Artefact (PV - Max Corey)
» Nathaniel Wade [Terminée]
» Traduire ou être traduit [PV Nate Wade & Yitzhak Anavim]
» Chaos - Max (Maximus) Corey
» Le Retour d'un Artefact (PV - Max Corey)
The Heroic Age :: ESPACE DE JEU :: Europe :: Angleterre :: Londres
Page 4 sur 5
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum