Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey
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The Heroic Age :: ESPACE DE JEU :: Europe :: Angleterre :: Londres
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Re: Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey
L’épreuve
Je suis dans le noir total, et j’ai froid. Enfin je suis mort. Cette histoire se termine avec une saveur de quelque chose d’inachevé. Ai-je réussi à sauver Max ? Je l’espère de tout mon cœur pour pouvoir reposer en paix. Paix ? Pourquoi ai-je donc si mal ? Mon corps est raide et engourdi, ma tête digne un périphérique aux heures de pointe. Je ramène ma main sur mon front. J’ai froid mais je suis brûlant, brûlant de fièvre. Qu’est-ce… On ne souffre pas lorsqu’on est mort… Mais où suis-je ? Je bouge un peu, la terre semble tanguer, j’ai l’impression d’être sur un bateau en pleine tempête. J’ai juste le temps de basculer la tête par-dessus ce qui ressemble à un lit de camp et de me retrousser l’estomac. Le gout amer de la bile m’envahit la bouche. Je me recale sur le dos épuisé. Le sol a arrêté de bouger. J’ai l’impression d’avoir une méchante gueule de bois, une lueur de lucidité me fait comprendre que je ne suis pas mort. Je ne peux plus raisonner, la fatigue me submerge et je replonge au pays des songes.
Je suis coincé dans cette impasse, fait comme un rat. Mon cœur bat à la chamade, j’essaye de disparaitre dans le mur. L’arme se lève sur moi, le cran de sécurité levé.
(…)
L’arrivée est brutale sur ce sol jonché de débris. Je rentre les épaules en me prenant un nuage de poussière. Des bombes tombent.
(…)
Deux yeux d’un vert parfaitement limpide… l’espoir, la sécurité… Ces mains sur ma peau…
Je sens une fraicheur sur mon front, le goulot d’une bouteille contre mes lèvres. Je bois avidement, j’ai si soif. Je sens une présence mais mes paupières sont trop lourdes, je replonge dans les songes.
Je cherche ce regard clair, ces lèvres qui cherchent les miennes. Je murmure des mots, je ne suis même pas conscient de la langue que j’utilise. Je n’ai conscience que de ce corps qui écrase le mien, de mes mains qui caressent ce dos, appréciant la cambrure de ses reins qui se projettent vers moi, du galbe de ses fesses.
J’ai la tête qui tourne, on me secoue sans ménagement, de l’eau coule sur mon visage. Quand j’ouvre enfin les yeux, une lumière m’aveugle.
« Er wieder zu sich. »
« Sie sprechen !»
« Da ! »
Je sens qu’on me redresse et me calle en position assise. Une cuillère force le passage de mes lèvres. Je vais pour protester, mais je me rends compte que je suis littéralement affamé. Je mange donc ce bouillon qu’on me donne. Je veux prendre le bol, mais mes bras ne m’obéissent pas. Je suis si faible. Mon mal de tête s’est réduit, mais j’ai toujours les tempes qui battent. De l’eau claire suit la soupe. Je dois bien boire un litre d’une traite. Je suis déshydraté par la fièvre. Mon bras me lance, ma blessure par balle a dû s’infecter. J’essaye de réfléchir, d’aligner des pensées cohérentes, mais je ne peux que murmurer un prénom et m’affaler de nouveau sur le lit entre sommeil et évanouissement.
- Max…
Un jour faiblard perce dans la pièce où je suis retenu. Cela fait une heure que j’ai vraiment repris conscience. J’ai peur, Max est-il mort ? J’enrage de ce qui s’est passé. Tout semblait se dérouler à la perfection. Je me souviens de ses mains sur moi, de son souffle sur ma peau et de son cœur qui bat au même rythme que le mien comme si c’était hier. Quel jour sommes-nous ? Ma main caresse mes joues rappeuses. Plusieurs jours ont passé. Je suis encore en vie, j’espère que c’est bon signe et que Max l’est aussi. Je suis seul dans cette pièce. J’ai bien essayé de me lever, mais mes jambes sont en coton, incapable de me porter. Utiliser de nouveau mon don m’a épuisé. Ma situation ne semble pas bien brillante, mais j’ai pu de nouveau sentir les lignes du temps. C’était infime et ténu mais c’était là. J’étais rassuré sur ce point, même si je ne savais pas si un jour je récupérais mon niveau d’avant. L’énergie que m’avait demandée le déplacement de quatre petits percuteurs et ses conséquences me laissaient penser que je devrais me forcer à ne plus tenter de recommencer pendant une longue période. J’ai l’impression qu’il me faut recharger mes batteries. Mon retour dans le passé n’a pas été sans conséquences et ce mal de tête lancinant, ne laisse rien présager de bon.
Je somnole sur mon lit de camp. Je pense à Max et tente de comprendre ce qui lui arrive. Il avait vraiment pris ces mecs pour ses hommes. Manipulation psychique ? Drogue ? Je ne savais rien des intentions de ces gars, mais ils étaient clairement là pour une infiltration et leur point d’entrée était Max. Je m’endors sur ces interrogation, il me semble entendre un cri, mais je sombre dans le sommeil, je suis encore si fatigué.
On me secoue violemment. J’émerge, ma vue a dû mal à focaliser sur le type qui me beugle des ordres. Je comprends qu’on veut m’interroger. On me demande de me lever, j’esquisse le geste, mais m’affale au sol. Ce constat m’alarme. Cet état de faiblesse, j’ai puisé dans mon énergie vitale. La prochaine fois j’y passe !
Deux gars me trainent hors de la pièce, je crois que nous sommes dans une maison en ruine. On m’installe sur une chaise. J’ai du mal à m’y tenir assis. Un grand type avec un uniforme allemand vient se mettre devant moi. Je le trouve particulièrement gonflé d’arborer la croix nazie en plein territoire ennemi. Il prend une chaise et s’assoit face à moi.
- Nate ist dein Name vien? Dit-il en allemand pour me demander mon prénom.
Mon cœur se sert, où est mon portefeuille et mon portable. Je réfléchis et me souviens de les avoir laissé dans la salle de bain de Max sur mes affaires du 21ème siècle. Je porte les affaires de Max, et si ces types n’ont pas fouillé l’étage, j’ai une chance de pouvoir leur masquer la vérité…
… Une partie de la vérité. L’officier allemand vient de laisser tomber un à un sur la table à côté, les percuteurs que j’ai déplacé. Son regard exprime clairement son besoin d’explications. Je hausse les épaules, sa main vient caresser ma joue avec force. Mauvaise réponse… La scène a un côté de « déjà-vu » que je trouve déprimant.
- Comment fais-tu cela ? Reprend-il dans un anglais entaché d’un accent de Bavière.
- Que je fais quoi ?
Nouvelle claque.
- Nous avons les moyens de te faire parler !
J’ai presque envie de rire ! Tellement de parodies ont été faites avec cette phrase… Mais là il ne s’agit pas d’un jeu et je le crois parfaitement capable de me faire cracher le morceau. Je dois doser le niveau d’information que je lui donne et en masquer l’essentiel. Mais pour le convaincre que je n’ai plus rien à dire… je sais que je vais devoir souffrir.
Les coups ont plu comme la grêle en avril. J’ai la lèvre fendue et un œil au beurre noir. Mon corps qui a déjà encaissé ce traitement, il y a quelques jours à peine, n’est plus en état de résister, puis je ne tiens même pas debout tout seul. Je finis pas lâcher l’information.
- J’escamote dis-je faiblement en crachant le sang qui m’inonde la bouche.
- Comment ?
- J’en sais rien ! Je le fais c’est tout !
Les coups pleuvent de nouveau, je m’évanouis. Une vague d’eau qui arrive sur moi, me ramène à la conscience.
- Montre-moi !
- Je ne peux pas… peux plus…
Je sens qu’on me tire la tête en arrière, la lame du poignard sur ma gorge me fait tressaillir. Mes larmes jaillissent quand le métal m’entaille la peau. Mais ils ne vont pas plus loin. Je suis ramené sur mon lit de camp. Je m’endors sitôt la porte fermée.
J’ai totalement perdu la notion du temps, quand on me réveille de nouveau. Je n’ai toujours pas la force de me mouvoir seul. Cette fois le trajet est plus long, je me laisse trainer, le menton qui tressaute sur ma poitrine, je suis aussi mou qu’un pantin.
La pièce où on entre est froide, le sol est en béton. On me lâche sur le sol. Je me prépare mentalement pour une autre séance de coups. Le shleu s’accroupit devant moi. Je n’aime pas son sourire satisfait.
- Alors Nate, j’ai comme l’impression que j’aurai beau te frapper, tu ne feras pas ce que je veux.
- Je ne peux plus le faire, dis-je d’une voix faible.
Je ne mens pas, je suis trop faible. Et même si j’y arrive, je suis pratiquement certain d’y laisser la vie.
- Et même pour lui ? Dit l’officier avec une voix suave qui me fait gerber.
Comme je le regarde sans comprendre, il me prend le menton et fait pivoter ma tête. Max ! Bon dieu dans quel état ils l’ont mis ! Il est conscient et me regarde. A sa bouche qui tremble, je comprends qu’il veut parler mais qu’il n’en a pas la force. Ces salopards l’ont déshabillé entièrement. A l’installation métallique qui l’entoure, je comprends ce qu’il a subi. Ce corps si parfait… Je fixe son regard si clair, j’y lis la panique et la colère.
- Max…
Ma voix se casse. Il est en vie mais pour combien de temps. Le bruit d’un crépitement d’un arc électrique me fait tressaillir. Un type s’amuse avec une batterie de voiture, le message est clair. Je regarde Max. Je suis désespéré car là, je veux bien déplacer la terre entière mais j’en suis tout simplement incapable. Je regarde l’officier avec une supplique dans les yeux.
- Je suis trop faible…
- Fais-le ! Dit-il en mettant les percuteurs dans une boite de cigare.
L’autre type approche sa pince près de la grille sur laquelle Max est attaché.
- Arrêtez, je vais le faire !
Je regarde Max et lui grimace un sourire. Ma lèvre fendue me fait mal, comme le reste de mon corps. Je me rapproche à quatre pattes de la caisse où est posée la boite de cigare et m’agrippe au montant en bois. Je lève les yeux et regarde Max. C’est la dernière fois que je vois ses yeux si magnifique. Je fais abstraction de ses blessures et vois le bel homme qu’il est.
Quatre bouts de métal, je regarde la boite de cigare comme si je pouvais la pulvériser du regard. Le mal de tête est immédiat, je flanche et ferme les yeux. Un gémissement de Max me ramène à la réalité, l’autre taré a effleuré le grillage avec sa pince. Je me focalise de nouveau, visualise les plans, les lignes du temps, la douleur me tire des larmes. Ce que je ne sais pas, c’est que ce sont des larmes de sang. J’entends vaguement Max qui me dit d’arrêter. Un liquide chaud coule de mes oreilles et de mon nez. La douleur est totale. Quatre bouts de métal, si petits, si lourds… J’ai l’impression que ma cervelle entre en ébullition. Quatre percuteurs… Je hurle mon mal, crie sous l’effort. Ma voix se casse quand enfin quelque chose apparait.
Un percuteur, j’ai réussi à déplacer un percuteur. Mon cœur cesse de battre en même temps que je m’écroule sur le sol. Les yeux mi-clos, je vois un type se ruer sur moi, il appuie sur ma poitrine en cadence. Persistance rétinienne, j’emporte cette image dans le néant.
Je suis coincé dans cette impasse, fait comme un rat. Mon cœur bat à la chamade, j’essaye de disparaitre dans le mur. L’arme se lève sur moi, le cran de sécurité levé.
(…)
L’arrivée est brutale sur ce sol jonché de débris. Je rentre les épaules en me prenant un nuage de poussière. Des bombes tombent.
(…)
Deux yeux d’un vert parfaitement limpide… l’espoir, la sécurité… Ces mains sur ma peau…
Je sens une fraicheur sur mon front, le goulot d’une bouteille contre mes lèvres. Je bois avidement, j’ai si soif. Je sens une présence mais mes paupières sont trop lourdes, je replonge dans les songes.
Je cherche ce regard clair, ces lèvres qui cherchent les miennes. Je murmure des mots, je ne suis même pas conscient de la langue que j’utilise. Je n’ai conscience que de ce corps qui écrase le mien, de mes mains qui caressent ce dos, appréciant la cambrure de ses reins qui se projettent vers moi, du galbe de ses fesses.
J’ai la tête qui tourne, on me secoue sans ménagement, de l’eau coule sur mon visage. Quand j’ouvre enfin les yeux, une lumière m’aveugle.
« Er wieder zu sich. »
« Sie sprechen !»
« Da ! »
Je sens qu’on me redresse et me calle en position assise. Une cuillère force le passage de mes lèvres. Je vais pour protester, mais je me rends compte que je suis littéralement affamé. Je mange donc ce bouillon qu’on me donne. Je veux prendre le bol, mais mes bras ne m’obéissent pas. Je suis si faible. Mon mal de tête s’est réduit, mais j’ai toujours les tempes qui battent. De l’eau claire suit la soupe. Je dois bien boire un litre d’une traite. Je suis déshydraté par la fièvre. Mon bras me lance, ma blessure par balle a dû s’infecter. J’essaye de réfléchir, d’aligner des pensées cohérentes, mais je ne peux que murmurer un prénom et m’affaler de nouveau sur le lit entre sommeil et évanouissement.
- Max…
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Un jour faiblard perce dans la pièce où je suis retenu. Cela fait une heure que j’ai vraiment repris conscience. J’ai peur, Max est-il mort ? J’enrage de ce qui s’est passé. Tout semblait se dérouler à la perfection. Je me souviens de ses mains sur moi, de son souffle sur ma peau et de son cœur qui bat au même rythme que le mien comme si c’était hier. Quel jour sommes-nous ? Ma main caresse mes joues rappeuses. Plusieurs jours ont passé. Je suis encore en vie, j’espère que c’est bon signe et que Max l’est aussi. Je suis seul dans cette pièce. J’ai bien essayé de me lever, mais mes jambes sont en coton, incapable de me porter. Utiliser de nouveau mon don m’a épuisé. Ma situation ne semble pas bien brillante, mais j’ai pu de nouveau sentir les lignes du temps. C’était infime et ténu mais c’était là. J’étais rassuré sur ce point, même si je ne savais pas si un jour je récupérais mon niveau d’avant. L’énergie que m’avait demandée le déplacement de quatre petits percuteurs et ses conséquences me laissaient penser que je devrais me forcer à ne plus tenter de recommencer pendant une longue période. J’ai l’impression qu’il me faut recharger mes batteries. Mon retour dans le passé n’a pas été sans conséquences et ce mal de tête lancinant, ne laisse rien présager de bon.
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Je somnole sur mon lit de camp. Je pense à Max et tente de comprendre ce qui lui arrive. Il avait vraiment pris ces mecs pour ses hommes. Manipulation psychique ? Drogue ? Je ne savais rien des intentions de ces gars, mais ils étaient clairement là pour une infiltration et leur point d’entrée était Max. Je m’endors sur ces interrogation, il me semble entendre un cri, mais je sombre dans le sommeil, je suis encore si fatigué.
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On me secoue violemment. J’émerge, ma vue a dû mal à focaliser sur le type qui me beugle des ordres. Je comprends qu’on veut m’interroger. On me demande de me lever, j’esquisse le geste, mais m’affale au sol. Ce constat m’alarme. Cet état de faiblesse, j’ai puisé dans mon énergie vitale. La prochaine fois j’y passe !
Deux gars me trainent hors de la pièce, je crois que nous sommes dans une maison en ruine. On m’installe sur une chaise. J’ai du mal à m’y tenir assis. Un grand type avec un uniforme allemand vient se mettre devant moi. Je le trouve particulièrement gonflé d’arborer la croix nazie en plein territoire ennemi. Il prend une chaise et s’assoit face à moi.
- Nate ist dein Name vien? Dit-il en allemand pour me demander mon prénom.
Mon cœur se sert, où est mon portefeuille et mon portable. Je réfléchis et me souviens de les avoir laissé dans la salle de bain de Max sur mes affaires du 21ème siècle. Je porte les affaires de Max, et si ces types n’ont pas fouillé l’étage, j’ai une chance de pouvoir leur masquer la vérité…
… Une partie de la vérité. L’officier allemand vient de laisser tomber un à un sur la table à côté, les percuteurs que j’ai déplacé. Son regard exprime clairement son besoin d’explications. Je hausse les épaules, sa main vient caresser ma joue avec force. Mauvaise réponse… La scène a un côté de « déjà-vu » que je trouve déprimant.
- Comment fais-tu cela ? Reprend-il dans un anglais entaché d’un accent de Bavière.
- Que je fais quoi ?
Nouvelle claque.
- Nous avons les moyens de te faire parler !
J’ai presque envie de rire ! Tellement de parodies ont été faites avec cette phrase… Mais là il ne s’agit pas d’un jeu et je le crois parfaitement capable de me faire cracher le morceau. Je dois doser le niveau d’information que je lui donne et en masquer l’essentiel. Mais pour le convaincre que je n’ai plus rien à dire… je sais que je vais devoir souffrir.
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Les coups ont plu comme la grêle en avril. J’ai la lèvre fendue et un œil au beurre noir. Mon corps qui a déjà encaissé ce traitement, il y a quelques jours à peine, n’est plus en état de résister, puis je ne tiens même pas debout tout seul. Je finis pas lâcher l’information.
- J’escamote dis-je faiblement en crachant le sang qui m’inonde la bouche.
- Comment ?
- J’en sais rien ! Je le fais c’est tout !
Les coups pleuvent de nouveau, je m’évanouis. Une vague d’eau qui arrive sur moi, me ramène à la conscience.
- Montre-moi !
- Je ne peux pas… peux plus…
Je sens qu’on me tire la tête en arrière, la lame du poignard sur ma gorge me fait tressaillir. Mes larmes jaillissent quand le métal m’entaille la peau. Mais ils ne vont pas plus loin. Je suis ramené sur mon lit de camp. Je m’endors sitôt la porte fermée.
***
J’ai totalement perdu la notion du temps, quand on me réveille de nouveau. Je n’ai toujours pas la force de me mouvoir seul. Cette fois le trajet est plus long, je me laisse trainer, le menton qui tressaute sur ma poitrine, je suis aussi mou qu’un pantin.
La pièce où on entre est froide, le sol est en béton. On me lâche sur le sol. Je me prépare mentalement pour une autre séance de coups. Le shleu s’accroupit devant moi. Je n’aime pas son sourire satisfait.
- Alors Nate, j’ai comme l’impression que j’aurai beau te frapper, tu ne feras pas ce que je veux.
- Je ne peux plus le faire, dis-je d’une voix faible.
Je ne mens pas, je suis trop faible. Et même si j’y arrive, je suis pratiquement certain d’y laisser la vie.
- Et même pour lui ? Dit l’officier avec une voix suave qui me fait gerber.
Comme je le regarde sans comprendre, il me prend le menton et fait pivoter ma tête. Max ! Bon dieu dans quel état ils l’ont mis ! Il est conscient et me regarde. A sa bouche qui tremble, je comprends qu’il veut parler mais qu’il n’en a pas la force. Ces salopards l’ont déshabillé entièrement. A l’installation métallique qui l’entoure, je comprends ce qu’il a subi. Ce corps si parfait… Je fixe son regard si clair, j’y lis la panique et la colère.
- Max…
Ma voix se casse. Il est en vie mais pour combien de temps. Le bruit d’un crépitement d’un arc électrique me fait tressaillir. Un type s’amuse avec une batterie de voiture, le message est clair. Je regarde Max. Je suis désespéré car là, je veux bien déplacer la terre entière mais j’en suis tout simplement incapable. Je regarde l’officier avec une supplique dans les yeux.
- Je suis trop faible…
- Fais-le ! Dit-il en mettant les percuteurs dans une boite de cigare.
L’autre type approche sa pince près de la grille sur laquelle Max est attaché.
- Arrêtez, je vais le faire !
Je regarde Max et lui grimace un sourire. Ma lèvre fendue me fait mal, comme le reste de mon corps. Je me rapproche à quatre pattes de la caisse où est posée la boite de cigare et m’agrippe au montant en bois. Je lève les yeux et regarde Max. C’est la dernière fois que je vois ses yeux si magnifique. Je fais abstraction de ses blessures et vois le bel homme qu’il est.
Quatre bouts de métal, je regarde la boite de cigare comme si je pouvais la pulvériser du regard. Le mal de tête est immédiat, je flanche et ferme les yeux. Un gémissement de Max me ramène à la réalité, l’autre taré a effleuré le grillage avec sa pince. Je me focalise de nouveau, visualise les plans, les lignes du temps, la douleur me tire des larmes. Ce que je ne sais pas, c’est que ce sont des larmes de sang. J’entends vaguement Max qui me dit d’arrêter. Un liquide chaud coule de mes oreilles et de mon nez. La douleur est totale. Quatre bouts de métal, si petits, si lourds… J’ai l’impression que ma cervelle entre en ébullition. Quatre percuteurs… Je hurle mon mal, crie sous l’effort. Ma voix se casse quand enfin quelque chose apparait.
Un percuteur, j’ai réussi à déplacer un percuteur. Mon cœur cesse de battre en même temps que je m’écroule sur le sol. Les yeux mi-clos, je vois un type se ruer sur moi, il appuie sur ma poitrine en cadence. Persistance rétinienne, j’emporte cette image dans le néant.
Nathaniel Wade- Messages : 61
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Max Corey- Messages : 155
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Trêve
Douleur, je ne suis que souffrance, le supplice est atroce. Et pourtant, j’ai maintenu l’effort pour Max. Je ne me croyais pas capable de souffrir pour quelqu’un d’autre. Moi qui me croyais plutôt du côté des couards, je me trouve l’âme d’un héros, ou du moins d’un téméraire. Jusqu’à présent, j’avais vécu ma vie en hédoniste égoïste. Profitant de ma belle gueule pour faire céder la femme ou l’homme qui me plaisait. Sans multiplier les aventures sans lendemain, car je n’aime pas la superficialité, j’avais jusqu’ici su choisir la personne que je mettais dans mon lit et qui m’accompagnait le temps de se découvrir, de s’étonner puis finalement de se lasser. Je me suis déjà cru amoureux, mais aucune de mes relations passées n’avait dépassé les un an de vie commune. Au bout d’un moment, je trouve les gens fades et répétitifs. Ce qui m’a émerveillé au début semble se faner inexorablement. Et quelques soit les bons moments passés, les promesses bien vites données, pour aucun je n’aurais offert le présent le plus cher : ma vie. Je pensais même finir ma vie en esthète célibataire, en éternel insatisfait de l’autre.
Et là, dans ce temps qui n’est pas le mien, je sombre dans un néant définitif pour un regard vert si pur qui aura su me troubler. J’emporte avec moi l’image de ce soldat allemand vêtu d’un uniforme anglais qui s’acharne sur mon thorax.
La nuit infinie vient me prendre
Por último, la paz de la mente, voy a aprender
Questa improvvisa calma
Durerea mea nu va fi fost în zadar.
La douleur s’est enfin tue. Des images de ma vie défilent devant mes yeux. Est-ce cela la mort ? Vais-je voir ce fameux tunnel et la lumière blanche au bout ? Tient, là c’est Ethan qui fête ses dix ans avec ses amis. La fête au campus quand j’ai eu mon diplôme, mes premières missions à l’étranger traduisant des négociations. Londres… Londres sous les bombardements. Ce regard qui me scrute avec attention, ses yeux verts qui cherchent les miens. Une douce chaleur, des mots apaisants, ses mains qui me lavent et me soignent. Personne ne s’est préoccupé de moi ainsi. Je choisis les moments que je veux revivre rejouant en boucle ce moment si bref, ses mains sur ma peau, ses doigts qui me cherchent. Sons souffle sur mon cou.
Quelqu’un m’appelle…
Est-on jamais prêt pour mourir ? Je pars avec l’amertume de ne pas avoir dit ce que j’étais à mes parents, de ne pas avoir connu le véritable amour… Max… J’avais le sentiment que jamais j’aurai pu me lasser de lui. Et tous ces ouvrages que je souhaitais lire en me disant que j’avais toute la vie devant moi. Mes compils de musique en attente sur mon disque dur… Il est loin mon ordinateur, inaccessible…
Ce lent mouvement, quelqu’un me berce. Je sens le soleil qui caresse mon visage et une légère brise dans mes cheveux. Deux bras puissants me soutiennent. Est-ce que cela pourrait… J’ouvre les yeux, puis les referme aussitôt, la lumière m’aveugle. Mais ce n’est pas celle du bout d’un long tunnel. Avec précaution, j’ouvre de nouveau les yeux, Il est là ! Max est là. Je lui souris, il me répond. Il est en vie et moi aussi. J’aimerai l’aider, le soulager de mon poids, mais je suis incapable de lever les bras pour les passer autour de son cou. Je repose ma tête contre son épaule et referme les yeux. Je suis si fatigué et surtout la douleur est revenue avec le réveil. Par moment j’entrouvre les yeux, la peau de Max est couverte de sueur. Je vois des ecchymoses, sa barbe qui a poussé sur laquelle s’accroche du sang séché. En parlant de sang, je suis obligé de respirer par la bouche, mon nez est bouché par des croutes. Je reste dans une demi-conscience dans les bras de Max. Je n’arrive pas à bouger, est-ce que mon cerveau a été atteint ? J’ai mal à la gorge d’avoir crié si fort. Mais malgré tout cela, je me sens comme libéré. Max m’avait assuré qu’il ne me lâcherait pas, et il a tenu parole. Je perçois des gens autour de nous, une couverture qu’on glisse sur les épaules de Max, des mots échangés que ma cervelle ne comprend pas. Je m’endors.
Le heurt d’une voiture ou d’un camion me réveille. Je suis toujours dans les bras de Max, il n’a pas de vêtements auxquels je peux m’accrocher, alors je crispe mes doigts sur sa peau. Il fait de nouveau plus sombre, nous sommes entrés dans un bâtiment. L’odeur d’éther m’indique l’hôpital et la sécurité. Si j’en avais la force et la capacité, je pleurerais de joie et de soulagement. J’entends un infirmier qui veut me porter, Max refuse. J’en suis heureux. Je me sens basculer sur un lit de fortune, Max sur le dos et moi pratiquement couché sur lui. Je l’entends murmurer un « plus tard » pour les soins qu’on veut nous prodiguer. Je suis d’accord avec lui, j’ai si sommeil. Une infirmière dépose une couverture sur nous deux. Max semble déjà dormir, j’arrive à bouger un peu pour le soulager de mon poids en glissant pour prendre appuis sur la paillasse. Ma main glisse sur sa peau, je me rends alors compte qu’il est toujours nu. Il m’a sorti de là et porté sans prendre la peine de s’habiller, de se protéger. Je ramène ma main sur son torse, embrasse sa peau au creux de son cou et m’endors à mon tour.
Quelqu’un me secoue l’épaule, j’ouvre les yeux avec peine. La personne s’exclame et nous compare à des marmottes. Quand mes yeux arrivent enfin à accommoder, je vois les lettre noires s’étaler sur le casque blanc « MP ». La police militaire… Le gars tient la plaque matricule de Max et semble la comparer à une liste. La poitrine qui se soulève avec régularité sous ma joue, m’informe qu’il dort encore. Le MP me demande mon nom.
- Nathaniel Wade, dis-je avec difficulté.
- Vous êtes d’où.
- Je ne sais pas… Je me souviens des bombardement et de Max qui me sauve de là en me mettant à l’abri. Je serai mort sans son intervention.
Je n’ai pas besoin de simuler, ce que j’ai subi, le sang séché sur mon visage, me rend crédible. Je comprends que Max manque à l’appel depuis un moment. Je me redresse péniblement pour me mettre assis. Le MP est même obligé de m’aider. Je remonte la couverture sur Max qui semble vraiment prit par un sommeil de plomb. J’explique alors au MP les allemands qui se sont fait passer pour des anglais. La mémoire de Max défaillante qui semble revenir par à coup comme s’il avait été drogué. J’insiste sur le fait qu’il m’a sauvé la vie, qu’on a passé une nuit terré dans une cave lors des derniers bombardements, puis la détention sur une période que j’ignore. Les tortures subies par Max et qui expliquent son état.
Les questions reviennent sur moi, je certifie ne plus rien me souvenir avant le bombardement, juste de mon nom et que je parle plusieurs langues. Une infirmière vient houspiller le MP qui dérange les blessés. J’en profite pour me rallonger à côté de Max. J’accepte le cachet qu’elle me donne pour mes douleurs à la tête et me recolle contre Max. Cela ne semble pas choquer, ils manquent de couverture. Je me focalise sur le profil de l'homme qui dort à mes côtés pour oublier la douleur. Son visage est tuméfié, ces salops ne l’on pas raté. Doucement, je prends sa main dans la mienne, sous la couverture personne ne le voit. J’attends après le sommeil qui ne vient pas. Mon bras me lance, et la fièvre ne m’a pas quittée. A côté, ils semblent s’occuper de blessés plus graves. Quoique dans l’affaire, je me demande si je ne me suis pas grillé quelques neurones. Je vois le MP qui parle avec un médecin plus loin. J’espère que Max ne va pas avoir de problème que ce soit à cause de moi ou de ces allemands. Je soupire, le sommeil me fuit alors que je pourrais dormir douze heures d’affilées. Alors je m’instaure comme étant le garde malade de Max, je veille sur lui. J’essaye de ne pas trop me poser de question pour la suite. Je me demande maintenant si j’ai bien fait de parler de ces mecs qui nous ont tabassé. Mais je ne peux pas croire que Max ait réellement déserté.
Et là, dans ce temps qui n’est pas le mien, je sombre dans un néant définitif pour un regard vert si pur qui aura su me troubler. J’emporte avec moi l’image de ce soldat allemand vêtu d’un uniforme anglais qui s’acharne sur mon thorax.
La nuit infinie vient me prendre
Por último, la paz de la mente, voy a aprender
Questa improvvisa calma
Durerea mea nu va fi fost în zadar.
- Spoiler:
- La nuit infinie vient me prendre
Enfin la paix de l'âme je vais apprendre
Ce calme soudain
Mon mal n'aura pas été en vain
La douleur s’est enfin tue. Des images de ma vie défilent devant mes yeux. Est-ce cela la mort ? Vais-je voir ce fameux tunnel et la lumière blanche au bout ? Tient, là c’est Ethan qui fête ses dix ans avec ses amis. La fête au campus quand j’ai eu mon diplôme, mes premières missions à l’étranger traduisant des négociations. Londres… Londres sous les bombardements. Ce regard qui me scrute avec attention, ses yeux verts qui cherchent les miens. Une douce chaleur, des mots apaisants, ses mains qui me lavent et me soignent. Personne ne s’est préoccupé de moi ainsi. Je choisis les moments que je veux revivre rejouant en boucle ce moment si bref, ses mains sur ma peau, ses doigts qui me cherchent. Sons souffle sur mon cou.
Quelqu’un m’appelle…
Est-on jamais prêt pour mourir ? Je pars avec l’amertume de ne pas avoir dit ce que j’étais à mes parents, de ne pas avoir connu le véritable amour… Max… J’avais le sentiment que jamais j’aurai pu me lasser de lui. Et tous ces ouvrages que je souhaitais lire en me disant que j’avais toute la vie devant moi. Mes compils de musique en attente sur mon disque dur… Il est loin mon ordinateur, inaccessible…
Ce lent mouvement, quelqu’un me berce. Je sens le soleil qui caresse mon visage et une légère brise dans mes cheveux. Deux bras puissants me soutiennent. Est-ce que cela pourrait… J’ouvre les yeux, puis les referme aussitôt, la lumière m’aveugle. Mais ce n’est pas celle du bout d’un long tunnel. Avec précaution, j’ouvre de nouveau les yeux, Il est là ! Max est là. Je lui souris, il me répond. Il est en vie et moi aussi. J’aimerai l’aider, le soulager de mon poids, mais je suis incapable de lever les bras pour les passer autour de son cou. Je repose ma tête contre son épaule et referme les yeux. Je suis si fatigué et surtout la douleur est revenue avec le réveil. Par moment j’entrouvre les yeux, la peau de Max est couverte de sueur. Je vois des ecchymoses, sa barbe qui a poussé sur laquelle s’accroche du sang séché. En parlant de sang, je suis obligé de respirer par la bouche, mon nez est bouché par des croutes. Je reste dans une demi-conscience dans les bras de Max. Je n’arrive pas à bouger, est-ce que mon cerveau a été atteint ? J’ai mal à la gorge d’avoir crié si fort. Mais malgré tout cela, je me sens comme libéré. Max m’avait assuré qu’il ne me lâcherait pas, et il a tenu parole. Je perçois des gens autour de nous, une couverture qu’on glisse sur les épaules de Max, des mots échangés que ma cervelle ne comprend pas. Je m’endors.
Le heurt d’une voiture ou d’un camion me réveille. Je suis toujours dans les bras de Max, il n’a pas de vêtements auxquels je peux m’accrocher, alors je crispe mes doigts sur sa peau. Il fait de nouveau plus sombre, nous sommes entrés dans un bâtiment. L’odeur d’éther m’indique l’hôpital et la sécurité. Si j’en avais la force et la capacité, je pleurerais de joie et de soulagement. J’entends un infirmier qui veut me porter, Max refuse. J’en suis heureux. Je me sens basculer sur un lit de fortune, Max sur le dos et moi pratiquement couché sur lui. Je l’entends murmurer un « plus tard » pour les soins qu’on veut nous prodiguer. Je suis d’accord avec lui, j’ai si sommeil. Une infirmière dépose une couverture sur nous deux. Max semble déjà dormir, j’arrive à bouger un peu pour le soulager de mon poids en glissant pour prendre appuis sur la paillasse. Ma main glisse sur sa peau, je me rends alors compte qu’il est toujours nu. Il m’a sorti de là et porté sans prendre la peine de s’habiller, de se protéger. Je ramène ma main sur son torse, embrasse sa peau au creux de son cou et m’endors à mon tour.
Quelqu’un me secoue l’épaule, j’ouvre les yeux avec peine. La personne s’exclame et nous compare à des marmottes. Quand mes yeux arrivent enfin à accommoder, je vois les lettre noires s’étaler sur le casque blanc « MP ». La police militaire… Le gars tient la plaque matricule de Max et semble la comparer à une liste. La poitrine qui se soulève avec régularité sous ma joue, m’informe qu’il dort encore. Le MP me demande mon nom.
- Nathaniel Wade, dis-je avec difficulté.
- Vous êtes d’où.
- Je ne sais pas… Je me souviens des bombardement et de Max qui me sauve de là en me mettant à l’abri. Je serai mort sans son intervention.
Je n’ai pas besoin de simuler, ce que j’ai subi, le sang séché sur mon visage, me rend crédible. Je comprends que Max manque à l’appel depuis un moment. Je me redresse péniblement pour me mettre assis. Le MP est même obligé de m’aider. Je remonte la couverture sur Max qui semble vraiment prit par un sommeil de plomb. J’explique alors au MP les allemands qui se sont fait passer pour des anglais. La mémoire de Max défaillante qui semble revenir par à coup comme s’il avait été drogué. J’insiste sur le fait qu’il m’a sauvé la vie, qu’on a passé une nuit terré dans une cave lors des derniers bombardements, puis la détention sur une période que j’ignore. Les tortures subies par Max et qui expliquent son état.
Les questions reviennent sur moi, je certifie ne plus rien me souvenir avant le bombardement, juste de mon nom et que je parle plusieurs langues. Une infirmière vient houspiller le MP qui dérange les blessés. J’en profite pour me rallonger à côté de Max. J’accepte le cachet qu’elle me donne pour mes douleurs à la tête et me recolle contre Max. Cela ne semble pas choquer, ils manquent de couverture. Je me focalise sur le profil de l'homme qui dort à mes côtés pour oublier la douleur. Son visage est tuméfié, ces salops ne l’on pas raté. Doucement, je prends sa main dans la mienne, sous la couverture personne ne le voit. J’attends après le sommeil qui ne vient pas. Mon bras me lance, et la fièvre ne m’a pas quittée. A côté, ils semblent s’occuper de blessés plus graves. Quoique dans l’affaire, je me demande si je ne me suis pas grillé quelques neurones. Je vois le MP qui parle avec un médecin plus loin. J’espère que Max ne va pas avoir de problème que ce soit à cause de moi ou de ces allemands. Je soupire, le sommeil me fuit alors que je pourrais dormir douze heures d’affilées. Alors je m’instaure comme étant le garde malade de Max, je veille sur lui. J’essaye de ne pas trop me poser de question pour la suite. Je me demande maintenant si j’ai bien fait de parler de ces mecs qui nous ont tabassé. Mais je ne peux pas croire que Max ait réellement déserté.
Nathaniel Wade- Messages : 61
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Max Corey- Messages : 155
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Re: Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey
Ai-je seulement une vie ?
Les paupières de Max s’animent, il semble passer par les différentes stases de la veille active, au sommeil et au rêve. Un sentiment de joie m’envahit quand je sens sa main serrer la mienne, inconsciemment il accepte ma présence. Cela me rassure, car dans ce temps qui n’est pas le mien et qui ne le sera jamais, je n’ai que lui. Il m’apparait comme un roc dans la tempête, un phare, une balise Argos, celui qui me sauve et m’enlève comme la princesse que je ne suis pas. Jusqu’à présent, je me suis toujours géré moi-même, j’avais toujours su agir sans faiblir, et n’avais jamais eu besoin d’une épaule pour soulager mes inquiétudes… Mais c’était dans un autre temps. Max est solide comme un mur porteur, il m’a sorti de ce bourbier indicible, porté comme un enfant, protégé comme un père et ne s’est laissé aller que lorsqu’il a été certain que je sois à l’abri. Même endormi, il ne me lâche pas, même dans les songes il…
Ses yeux magnifiques me regardent. Il ne dort pas, il ne dort plus. Je suis confus de me faire prendre en flagrant délit de contemplation de sa personne. Son œil gauche a du mal à s’ouvrir. Un peu avant, un chien est venu se coller à nous. A sa façon, il me rappelle la chienne de Max, Frakir. Etrangement, le personnel ne l’a pas fait sortir. Un peu comme s’ils ne s’apercevaient pas de sa présence. Je souris timidement à Max. J’ai envie de m’accrocher à lui, mais il en a déjà fait tant pour moi et au mépris de lui-même. De plus c’est un soldat, un lieutenant, il a une tâche primordiale à accomplir en cette période trouble, moi je ne suis qu’inutile et un poids mort pour lui. Alors que je désespère de me trouver une place dans ce monde où j’ai atterri sans le vouloir, conscient de mes faiblesses que j’avouerai volontiers à demi-mot si cela ne me ferait pas passer pour un fou, ses lèvres se posent sur les miennes.
L’embrasement est total. Il est clairement conscient, son baiser est volontaire et non pas une chimère illusoire d’un quelconque rêve érotique. Il ne s’attarde pas et déjà cette douce chaleur me manque cruellement. Ma raison oscille entre espoir et illusion. Mis à part dans son lit, ce moment d’égarement où… il m’a touché comme un amant, il s’est jusqu’à présent montré presque paternel, soucieux de moi, de ma vie et de mon futur. Et voilà que de nouveau… Il m’offre un geste plus personnel et plus intime. J’ai envie de me coller à lui, et de le couvrir de baisers, de le remercier de m’avoir sauvé la vie, de lui dire que je... Je ne sais même pas mettre de mots sur ce que j’éprouve. Je me sens si démuni dans ce Londres qui n’est pas le mien. Son bras qui m’entoure les épaules… J’ai besoin… envie de lui, mais en même temps cela m’effraie.
Mon don n’est pas mort, il me coûte cher pour l’instant mais je commence à deviner qu’avec du temps et du repos… repartir… retourner dans mon temps, là où est ma vie, là où je ne suis pas vulnérable comme un gosse. L’idée que cela soit possible me chauffe le cœur. Mais si je repars… Max… Situation insensée et impensable. Je pourrais l’emmener avec moi, l’extirper de cette guerre pour laquelle il a toutes les chances de tomber… Mais je ne peux pas, prendre le risque de… Ethan qui hurle… de l’arracher à son monde. Il serait aussi perdu que moi ici. Le dilemme est un supplice. Et rien ne m’assure que l’attention de Max à mon égard n’est pas simplement une fraternité exacerbée par les durs moments qu’on a vécus. Je me laisse bercer par sa respiration et m’endors. Mes rêves sont peuplés d’un regard vert envoûtant où je me fais héroïque pour le sauver des griffes ennemies. Le cri d’un blessé me réveille, je reviens à la réalité, je ne suis pas le héros de mes rêves et ma tête me fait toujours souffrir. Les yeux mi-clos je cherche sa chaleur, je panique en réalisant que je suis seul. Je sais bien que cela devrait arriver, que j’allais rejoindre la cohorte des réfugiés et lui retourner à son unité. Un coup de langue sur le haut du crane me fait ouvrir les yeux entièrement. Le chien pose son museau près de moi. Mentalement je lui dis que ce n’est pas lui que je souhaite avoir près de moi… Mon vœu est exaucé dans les secondes qui suivent. Max vient se rallonger à mes côtés en grimaçant de douleur quand il déplie son corps meurtri. Je le regarde et lui souris. Si j’étais un chat, je me mettrais à ronronner.
Je n’ai aucune idée du temps qui passe, mais enfin on semble se soucier de soigner nos blessures. Max semble apparemment plus touché que moi, ces salops se sont vraiment acharnés sur lui. Mais c’est pourtant moi que le médecin questionne le plus. Je dois dire combien de doigt il me montre, le jour et l’heure actuels. Il grimace quand je donne mes réponses, je ne mens pas sauf sur le fait de ne rien me souvenir de mon passé. Suivent quelques tests basiques d’équilibre… que j’échoue. Il est même obligé de me retenir avant que je ne chute au sol. Du coin de l’œil, je vois Max qui a stoppé l’infirmière qui l’emmenait dans les salles de soins pour assister à l’examen. Je lui grimace un sourire penaud, essayant d’être rassurant, qu’il ne s’est pas démené pour rien.
C’est donc en fauteuil roulant et accompagné de Max qu’on nous emporte. L’hôpital est clairement en surcharge puisque qu’on nous colle dans le même box. Je souris en entendant l’infirmière faire une remarque flatteuse en écartant la couverture qui sert de vêtement à Max. Elle le prévient que cela risque de piquer. De mon côté quelqu’un s’occupe de mon bras, je vais avoir droit à des points de suture. Mon ventre est violet des coups reçus des allemands et des autres tarés qui sont la cause de ma présence ici. Mais je n’ai aucun organe de touché. Non, ce qui préoccupe plus le docteur après qu’il m’ait fourragé les oreilles avec un spéculum m’inquiète le plus.
- Les deux tympans sont percés, annonce-t-il.
C’est vrai que j’entends comme si j’avais du coton dans les oreilles, je mettais ça sur le compte de mon mal de crane, mais le sang est bien sorti par là. Il m’annonce qu’il va me faire une radio. J’ai envie de lui dire que c’est plus une IRM qu’il faudrait me faire pour voir les éventuelles lésions cérébrales. Mais nous sommes en 1941, et l’appareil radiologique trône au milieu des salles d’examen, où les seules protections contre les rayonnements qu’il émet, sont de simples rideaux de courtoisie. Je fais un petit geste à Max lorsqu’on m’emmène. Une partie de son corps a été soigneusement nettoyé, il semble reprendre rapidement des forces.
Je suis de retour dans le box, Max a hérité d’un bas de pyjama pour cacher sa nudité. Une infirmière s’occupe à me recoudre. Elle est jolie et sens bon. A ses gestes et ses sourires, je comprends que je lui plais. Le médecin est parti ailleurs, il faut du temps pour développer mes radios… pas d’imagerie numérique… Je me laisse faire et obéis comme un enfant sage, levant les bras quand on me le demande. Seul mon équilibre semble touché, j’espère que je vais me remettre, car ici la médecine est bien moins avancée qu’à mon époque. Ma joie d’avoir retrouvé mon don s’altère. Car me déplacer dans le futur va me demander une énergie folle et… je ne sais même pas comment m’y prendre. Une sorte de détachement de moi-même s’installe. Le médecin revient avec les clichés. Il dit voir des petites poches de sang près des orifices naturels, oreilles, nez et canal lacrymal. Mais que cela semble se résorber. Il se veut rassurant, mais je crois qu’il n’en sait strictement rien.
On nous affecte à un dortoir avec de vrais lits. Les couvertures sentent le sang et la mort… mais c’est en fait le grand luxe. Le coup de déprime vient quand on m’annonce que ce n’est que pour une nuit car il y a trop d’afflux et que l’on ne me considère pas vraiment comme invalide puisque je marche, pas droit, mais je tiens effectivement sur mes jambes avec un soutient. Il est question d’une église qui accueille les gens comme moi, ceux qui n’ont plus rien…
La soupe de légume qu’on nous a servi me réchauffe, je suis aussi affamé que Max qui est dans le lit à côté de moi. Alors que je croque dans la pomme qui sert de dessert, je vois le MP de tout à l’heure arriver dans la travée et chercher parmi les gens présents. Son regard s’arrête sur moi et Max, c’est nous qu’il cherche. Il est accompagné de deux autres personnes, une en uniforme et l’autre non. Mon cœur se met à battre fort. Je n’ai aucune existence légale ici… J’espère que le pansement qui m’enserre la tête sera convaincant quant à mon état. Un jappement me fait baisser les yeux, le chien est couché sous le lit de Max, je n’avais pas remarqué qu’il nous avait suivi. Il me regarde comme s’il avait deviné mon inquiétude, il sort et vient caler sa truffe dans ma main.
- Frakir… murmure Max.
Étonné, je les regarde tous les deux, c’est vrai que l’animal agit comme s’il lui appartenait. Je n’ai pas le temps de m’appesantir sur cette étrangeté, le MP prend des nouvelles sur notre santé. Je laisse Max faire le détail, je crois que moins je l’ouvre, moins j’aurai de problème. Il me couvre clairement, me désignant comme victime qui s’est trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Il parle d’explosion et tait mon exploit avec le percuteur. Il leur répète mon importance en tant que linguiste. La chaleur avec laquelle il parle de moi, me touche beaucoup. Le civil qui n’avait, jusque-là, rien dit, me regarde et me pose une question dans un allemand parfait. Je le regarde et prends le temps de lui répondre. J’ai fait le coup au soldat infiltré. Je réponds donc dans la même langue mais de manière calme et réfléchie. Les questions fusent à chaque fois dans une langue différente. Il me teste, je réponds en faisant parfois semblant de chercher mes mots. Aux allusions à peines voilées, je comprends qu’ils me suspectent de faire partie des gars qui ont infiltré l’unité de Max et d’être en quelque sorte… un plan B.
Ses sous-entendus commencent à m’agacer et mon mal de tête ne m’aide pas à garder mon sang froid. Ce type doit avoir l’habitude d’en imposer, car il parle effectivement plusieurs langues. Mais il ne roule pas les bons r dans son espagnol, son français est entaché d’un accent déplorable et sa grammaire italienne est à chier. Il comprend rapidement notre nette différence de niveau et s’en vexe. Je finis par lui répondre en chinois d’aller se faire mettre chez les Mongoles. Ce qui pour un chinois est clairement une provocation ultime. Homosexualité et Mongolie dans la même phrase étant pires qu’une déclaration de guerre. Mais ce pignouf ne comprend pas le chinois et encore moins l’insulte que je viens de lui balancer. Sa suffisance et son mépris finissent par me faire sortir de mes gonds. Ce pédant serait en train de chier dans son froc s’il était à ma place. Je regarde le MP puis l’autre militaire snobant l’arrogant civil.
- Vous avez plusieurs solutions dis-je en reprenant l’anglais avec rage. Vous pouvez me collez avec la cohorte de sans-abris pour me geler dans une église non chauffée, me mettre en taule et m’accuser de tout et de rien, ou de vous servir de mes capacités pour vous aider. Mais pour l’instant je suis fatigué, et j’ai un orchestre symphonique qui s’amuse dans ma cervelle.
Je coupai court à la discussion en me recouchant, leur tournant le dos et en me collant la tête sous l’oreiller. J’étais furieux, mais j’avais peur en même temps. Peur de finir devant un peloton d’exécution. En temps de guerre la médecine et la justice sont très approximatives. J’avais mal et les larmes aux yeux. Pendant tout l’interrogatoire, j’avais évité de regarder du côté de Max pour lui éviter de plonger avec moi si cela devait en être ainsi.
J’entendais vaguement que la discussion avait reprise, mais je ne comprenais rien avec l’oreiller sur mes oreilles déjà bien malmenées. J’en avais marre, après un sentiment d’abattement et de désarroi, mon cœur s’était empli de rage et de fureur. Bordel, je n’avais rien demandé ! Je me raccrochai au souvenir de la main de Max qui serre la mienne et à son baiser, furtif mais bien réel.
Ses yeux magnifiques me regardent. Il ne dort pas, il ne dort plus. Je suis confus de me faire prendre en flagrant délit de contemplation de sa personne. Son œil gauche a du mal à s’ouvrir. Un peu avant, un chien est venu se coller à nous. A sa façon, il me rappelle la chienne de Max, Frakir. Etrangement, le personnel ne l’a pas fait sortir. Un peu comme s’ils ne s’apercevaient pas de sa présence. Je souris timidement à Max. J’ai envie de m’accrocher à lui, mais il en a déjà fait tant pour moi et au mépris de lui-même. De plus c’est un soldat, un lieutenant, il a une tâche primordiale à accomplir en cette période trouble, moi je ne suis qu’inutile et un poids mort pour lui. Alors que je désespère de me trouver une place dans ce monde où j’ai atterri sans le vouloir, conscient de mes faiblesses que j’avouerai volontiers à demi-mot si cela ne me ferait pas passer pour un fou, ses lèvres se posent sur les miennes.
L’embrasement est total. Il est clairement conscient, son baiser est volontaire et non pas une chimère illusoire d’un quelconque rêve érotique. Il ne s’attarde pas et déjà cette douce chaleur me manque cruellement. Ma raison oscille entre espoir et illusion. Mis à part dans son lit, ce moment d’égarement où… il m’a touché comme un amant, il s’est jusqu’à présent montré presque paternel, soucieux de moi, de ma vie et de mon futur. Et voilà que de nouveau… Il m’offre un geste plus personnel et plus intime. J’ai envie de me coller à lui, et de le couvrir de baisers, de le remercier de m’avoir sauvé la vie, de lui dire que je... Je ne sais même pas mettre de mots sur ce que j’éprouve. Je me sens si démuni dans ce Londres qui n’est pas le mien. Son bras qui m’entoure les épaules… J’ai besoin… envie de lui, mais en même temps cela m’effraie.
Mon don n’est pas mort, il me coûte cher pour l’instant mais je commence à deviner qu’avec du temps et du repos… repartir… retourner dans mon temps, là où est ma vie, là où je ne suis pas vulnérable comme un gosse. L’idée que cela soit possible me chauffe le cœur. Mais si je repars… Max… Situation insensée et impensable. Je pourrais l’emmener avec moi, l’extirper de cette guerre pour laquelle il a toutes les chances de tomber… Mais je ne peux pas, prendre le risque de… Ethan qui hurle… de l’arracher à son monde. Il serait aussi perdu que moi ici. Le dilemme est un supplice. Et rien ne m’assure que l’attention de Max à mon égard n’est pas simplement une fraternité exacerbée par les durs moments qu’on a vécus. Je me laisse bercer par sa respiration et m’endors. Mes rêves sont peuplés d’un regard vert envoûtant où je me fais héroïque pour le sauver des griffes ennemies. Le cri d’un blessé me réveille, je reviens à la réalité, je ne suis pas le héros de mes rêves et ma tête me fait toujours souffrir. Les yeux mi-clos je cherche sa chaleur, je panique en réalisant que je suis seul. Je sais bien que cela devrait arriver, que j’allais rejoindre la cohorte des réfugiés et lui retourner à son unité. Un coup de langue sur le haut du crane me fait ouvrir les yeux entièrement. Le chien pose son museau près de moi. Mentalement je lui dis que ce n’est pas lui que je souhaite avoir près de moi… Mon vœu est exaucé dans les secondes qui suivent. Max vient se rallonger à mes côtés en grimaçant de douleur quand il déplie son corps meurtri. Je le regarde et lui souris. Si j’étais un chat, je me mettrais à ronronner.
Je n’ai aucune idée du temps qui passe, mais enfin on semble se soucier de soigner nos blessures. Max semble apparemment plus touché que moi, ces salops se sont vraiment acharnés sur lui. Mais c’est pourtant moi que le médecin questionne le plus. Je dois dire combien de doigt il me montre, le jour et l’heure actuels. Il grimace quand je donne mes réponses, je ne mens pas sauf sur le fait de ne rien me souvenir de mon passé. Suivent quelques tests basiques d’équilibre… que j’échoue. Il est même obligé de me retenir avant que je ne chute au sol. Du coin de l’œil, je vois Max qui a stoppé l’infirmière qui l’emmenait dans les salles de soins pour assister à l’examen. Je lui grimace un sourire penaud, essayant d’être rassurant, qu’il ne s’est pas démené pour rien.
C’est donc en fauteuil roulant et accompagné de Max qu’on nous emporte. L’hôpital est clairement en surcharge puisque qu’on nous colle dans le même box. Je souris en entendant l’infirmière faire une remarque flatteuse en écartant la couverture qui sert de vêtement à Max. Elle le prévient que cela risque de piquer. De mon côté quelqu’un s’occupe de mon bras, je vais avoir droit à des points de suture. Mon ventre est violet des coups reçus des allemands et des autres tarés qui sont la cause de ma présence ici. Mais je n’ai aucun organe de touché. Non, ce qui préoccupe plus le docteur après qu’il m’ait fourragé les oreilles avec un spéculum m’inquiète le plus.
- Les deux tympans sont percés, annonce-t-il.
C’est vrai que j’entends comme si j’avais du coton dans les oreilles, je mettais ça sur le compte de mon mal de crane, mais le sang est bien sorti par là. Il m’annonce qu’il va me faire une radio. J’ai envie de lui dire que c’est plus une IRM qu’il faudrait me faire pour voir les éventuelles lésions cérébrales. Mais nous sommes en 1941, et l’appareil radiologique trône au milieu des salles d’examen, où les seules protections contre les rayonnements qu’il émet, sont de simples rideaux de courtoisie. Je fais un petit geste à Max lorsqu’on m’emmène. Une partie de son corps a été soigneusement nettoyé, il semble reprendre rapidement des forces.
Je suis de retour dans le box, Max a hérité d’un bas de pyjama pour cacher sa nudité. Une infirmière s’occupe à me recoudre. Elle est jolie et sens bon. A ses gestes et ses sourires, je comprends que je lui plais. Le médecin est parti ailleurs, il faut du temps pour développer mes radios… pas d’imagerie numérique… Je me laisse faire et obéis comme un enfant sage, levant les bras quand on me le demande. Seul mon équilibre semble touché, j’espère que je vais me remettre, car ici la médecine est bien moins avancée qu’à mon époque. Ma joie d’avoir retrouvé mon don s’altère. Car me déplacer dans le futur va me demander une énergie folle et… je ne sais même pas comment m’y prendre. Une sorte de détachement de moi-même s’installe. Le médecin revient avec les clichés. Il dit voir des petites poches de sang près des orifices naturels, oreilles, nez et canal lacrymal. Mais que cela semble se résorber. Il se veut rassurant, mais je crois qu’il n’en sait strictement rien.
On nous affecte à un dortoir avec de vrais lits. Les couvertures sentent le sang et la mort… mais c’est en fait le grand luxe. Le coup de déprime vient quand on m’annonce que ce n’est que pour une nuit car il y a trop d’afflux et que l’on ne me considère pas vraiment comme invalide puisque je marche, pas droit, mais je tiens effectivement sur mes jambes avec un soutient. Il est question d’une église qui accueille les gens comme moi, ceux qui n’ont plus rien…
La soupe de légume qu’on nous a servi me réchauffe, je suis aussi affamé que Max qui est dans le lit à côté de moi. Alors que je croque dans la pomme qui sert de dessert, je vois le MP de tout à l’heure arriver dans la travée et chercher parmi les gens présents. Son regard s’arrête sur moi et Max, c’est nous qu’il cherche. Il est accompagné de deux autres personnes, une en uniforme et l’autre non. Mon cœur se met à battre fort. Je n’ai aucune existence légale ici… J’espère que le pansement qui m’enserre la tête sera convaincant quant à mon état. Un jappement me fait baisser les yeux, le chien est couché sous le lit de Max, je n’avais pas remarqué qu’il nous avait suivi. Il me regarde comme s’il avait deviné mon inquiétude, il sort et vient caler sa truffe dans ma main.
- Frakir… murmure Max.
Étonné, je les regarde tous les deux, c’est vrai que l’animal agit comme s’il lui appartenait. Je n’ai pas le temps de m’appesantir sur cette étrangeté, le MP prend des nouvelles sur notre santé. Je laisse Max faire le détail, je crois que moins je l’ouvre, moins j’aurai de problème. Il me couvre clairement, me désignant comme victime qui s’est trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Il parle d’explosion et tait mon exploit avec le percuteur. Il leur répète mon importance en tant que linguiste. La chaleur avec laquelle il parle de moi, me touche beaucoup. Le civil qui n’avait, jusque-là, rien dit, me regarde et me pose une question dans un allemand parfait. Je le regarde et prends le temps de lui répondre. J’ai fait le coup au soldat infiltré. Je réponds donc dans la même langue mais de manière calme et réfléchie. Les questions fusent à chaque fois dans une langue différente. Il me teste, je réponds en faisant parfois semblant de chercher mes mots. Aux allusions à peines voilées, je comprends qu’ils me suspectent de faire partie des gars qui ont infiltré l’unité de Max et d’être en quelque sorte… un plan B.
Ses sous-entendus commencent à m’agacer et mon mal de tête ne m’aide pas à garder mon sang froid. Ce type doit avoir l’habitude d’en imposer, car il parle effectivement plusieurs langues. Mais il ne roule pas les bons r dans son espagnol, son français est entaché d’un accent déplorable et sa grammaire italienne est à chier. Il comprend rapidement notre nette différence de niveau et s’en vexe. Je finis par lui répondre en chinois d’aller se faire mettre chez les Mongoles. Ce qui pour un chinois est clairement une provocation ultime. Homosexualité et Mongolie dans la même phrase étant pires qu’une déclaration de guerre. Mais ce pignouf ne comprend pas le chinois et encore moins l’insulte que je viens de lui balancer. Sa suffisance et son mépris finissent par me faire sortir de mes gonds. Ce pédant serait en train de chier dans son froc s’il était à ma place. Je regarde le MP puis l’autre militaire snobant l’arrogant civil.
- Vous avez plusieurs solutions dis-je en reprenant l’anglais avec rage. Vous pouvez me collez avec la cohorte de sans-abris pour me geler dans une église non chauffée, me mettre en taule et m’accuser de tout et de rien, ou de vous servir de mes capacités pour vous aider. Mais pour l’instant je suis fatigué, et j’ai un orchestre symphonique qui s’amuse dans ma cervelle.
Je coupai court à la discussion en me recouchant, leur tournant le dos et en me collant la tête sous l’oreiller. J’étais furieux, mais j’avais peur en même temps. Peur de finir devant un peloton d’exécution. En temps de guerre la médecine et la justice sont très approximatives. J’avais mal et les larmes aux yeux. Pendant tout l’interrogatoire, j’avais évité de regarder du côté de Max pour lui éviter de plonger avec moi si cela devait en être ainsi.
J’entendais vaguement que la discussion avait reprise, mais je ne comprenais rien avec l’oreiller sur mes oreilles déjà bien malmenées. J’en avais marre, après un sentiment d’abattement et de désarroi, mon cœur s’était empli de rage et de fureur. Bordel, je n’avais rien demandé ! Je me raccrochai au souvenir de la main de Max qui serre la mienne et à son baiser, furtif mais bien réel.
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Re: Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey
Et si tu n’existais pas…
Je suis furieux contre ce qui m’arrive, et j’enrage de devoir me justifier alors que je n’ai rien fait. Je cache mon impuissance et mes larmes sous mon oreiller, comme si cet artefact de bouclier peut me protéger de ce qui me tombe dessus. J’ai envie de me rouler en boule, de m’endormir et de faire l’autruche. Mais mon mal de crane lancinant et ma colère ne sont pas prêts à me lâcher pour un sommeil réparateur et amnésique. Alors que je serre les mâchoires à m’en faire mal, une main dégage une de mes mèches rebelles qui me cache les yeux. Le geste est doux et affectueux. Dans ma grotte à l’abri de mon oreiller, je vois le visage de Max qui s’encadre dans mon horizon restreint. J’essaye de ravaler mes larmes, je ne veux pas qu’il pense que je suis faible ou bien lâche. Je ne veux pas qu’il croit que je suis un type mélancolique et pleurnichard. J’aimerai tant qu’il me voit sous ma vraie facette. Mais l’homme que je suis, appartient au XXIème siècle. Ma façon d’être ne peut cadrer avec cette époque.
- Nate. Je te laisserai pas.. Je vais leur parler. Et s’ils t’envoient loin de moi, alors nous partirons tous les deux. On marchera, on ira aussi loin qu’on peut. Si tu peux plus marcher, je te porterai. Je te porterai toujours, Nate… Et… Je regrette rien.
- Max…
Je murmure son prénom, j’écoute la douce musique de sa voix. Il se fait canot de sauvetage dans cette tempête qui se déchaine autour de moi. Je le scrute, regarde ses yeux et ses lèvres qui prononcent ces mots si rassurants. Il ne me laisse pas le temps de comprendre ce à quoi il fait référence, quand il dit ne rien regretter. Sa main a saisi la mienne, je la serre doucement. D’un coup, Max se penche vers moi et ses lèvres effleurent mes paupières, puis mes lèvres. Il réitère son geste de l’autre fois. Je réponds à son baiser, si tendre au milieu de ce monde de violence. Une chaleur intense coule dans mes veines. Il est mon assurance de ne pas être seul. Avec regret, je sens qu’il s’écarte. Son souffle me manque déjà, il est mon oxygène, et actuellement ma seule raison de me battre pour survivre. Max… Je plante mes yeux dans son regard si clair. Je n’y vois aucun doute.
- Je ne regrette rien, Nate…
Encore ces mots. Ils effacent cette stupeur et horreur que j’avais lues dans son regard quand il s’était réveillé et avait constaté ses gestes intimes sur moi. Ces quelques mots sont la promesse qu’il restera près de moi, pour moi. Je lui offre mon sourire et la certitude qu’il est important à mes yeux.
Max s’éloigne vers le MP qui s’était rapproché. Je sors la tête de mon refuge précaire et assiste ébahi à une joute entre Max et l’autorité militaire. Il s’est redressé, le menton volontaire et affirme toute son autorité. Ce qu’il dit me parvient étouffé par mes tympans malmenés, mais je comprends parfaitement ce qu’il dit et le risque qu’il prend. Et quand il envoie une beigne dans la mâchoire de l’autre, je ne peux m’empêcher de sourire et dois me retenir de pousser un cri de victoire.
- Provoque-moi encore, petite raclure…
Max rayonne, là il n’est pas un simple lieutenant mais général des armées. Il s’impose par la force et la volonté. Dieu qu’il est beau. Autour de nous, tout le monde s’est tût. Le MP fléchit rapidement et calme le jeu.
- Ce n’est rien, ce n’est rien… Dit celui qui vient de se manger le poing de Max.
Les tests que Max a dû passer doivent être concluants, car le MP semble se ranger à l’idée que je peux les aider. Il demande au médecin de me garder le temps nécessaire pour que je sois vraiment autonome pour marcher seul. Mon futur immédiat et à moyen terme semblent être assurés et cela grâce à l’intervention fracassante de Max. Je le regarde avec reconnaissance quand il revient vers moi.
- Pas d’église, pas de prière, pas d’attente… Tu es mon espoir, je n’ai pas besoin d’en savoir plus… Me dit-il en souriant.
- Tu viens de m’offrir un futur, lui réponds-je, reconnaissant.
Max s’est assis sur mon lit, je me suis redressé. Je me gratte la tête, le bandage me démange. Je dois avoir une tête de Caliméro. Je passe mes doigts sur ma barbe d’une semaine. Il faudrait que je me rase, puis je me souviens du coupe-chou posé sur la tablette de la salle de bain de Max. C’est encore un coup pour que je m’égorge avec ce truc ! Un problème à la fois. Il faut déjà que l’on sorte de cet hôpital. Une boule d’énergie poilue vient s’insérer entre nous. Frakir ! Le chien tient mon portefeuille dans sa gueule. La scène nous fait rire. Que c’est bon de retrouver un moment d’insouciance, comme la soirée passée à déguster le repas que j’avais préparé et l’alcool qui avait réchauffé nos réticences.
Mon cœur fait un bond quand j’aperçois mon téléphone portable glissé dans le portefeuille. Je prends rapidement les objets et les mets à l’abri dans ma poche. J’aimerai être honnête avec Max, mais au mieux il me prendra pour un fou, au pire je crée un paradoxe et peut-être change le cours de l’histoire…
Le lendemain, le MP revient et me donne une feuille d’affectation. Je suis étonné qu’avec si peu d’information fournie on me colle aux services de renseignement si facilement. J’avais lu une lueur d’intérêt quand j’avais affirmé parler le russe. Avec mon affectation, il y a aussi un papier pour un accès à un dortoir militaire. Max qui lit en même temps que moi, prend la feuille et la rend au MP disant que j’ai déjà un logement. Je le regarde, la bouche jouant au poisson rouge. Je balbutie un merci. Il tient sa promesse jusqu’au bout. Je ne le verrai pas dans la journée, mais savoir que je pourrai le retrouver le soir, lui qui est la seule chose de bien qui me soit arrivée depuis mon enlèvement.
Nous quittons l’hôpital l’après-midi même. Le médecin m’a confirmé que les poches de sang se sont résorbées après une nouvelle radio. En effet, j’ai moins mal à la tête. Pour mes tympans, c’est une question d’une ou deux semaines. Max a reçu aussi sa feuille de mission réactualisée. Il doit sécuriser le périmètre de la ville. L’infiltration des allemands a inquiété en haut lieu.
Nous prenons un bus pour rejoindre la maison de Max. Je pose ma joue contre la vitre et regarde la Tamise charrier des eaux d’un gris sombre. Je demande à Max où était passé Frakir. Il hausse les épaules, me disant qu’on le retrouvera certainement en rentrant. Je ne le questionne pas sur ce chien étrange, car poser des questions, en amènerait d’autres sur moi. Le chien nous attend effectivement sur le pas de la porte. Je m’écroule fatigué sur une chaise de la cuisine et pose ma feuille de mission sur la table.
- Bien je commence demain, j’espère que je vais assurer, dis-je. Et je ne sais pas comment te remercier pour ce que tu fais pour moi.
Max nous sert à boire après avoir rallumé le poêle à bois. Pendant qu’il s’affaire à ranger le désordre mis dans le salon lors de la bagarre avec les allemands, je jette les restes de notre repas qui a moisi. Le courant a été coupé, débranchant le frigo. J’en profite pour mettre de l’eau à chauffer pour le bain, je ne me ferais pas avoir une deuxième fois. Je regarde ma tête dans la glace qui est dans le hall… affreux ! J’enlève le bandage qui m’enserre la tête. J’ai du sang séché dans les oreilles. Le médecin m’a conseillé de garder la bouche ouverte lors des bombardements, pour éviter les dépressions brutales. Il nous a donné quelques médicaments, pour Max aussi.
- Tu veux te laver le premier ? Demandé-je à Max.
Je me gratte les joues, j’aimerai bien voir comment il s’y prend avec son coupe gorge. Je rêve soudain de mon quatre lames et sa grille de protection.
- Nate. Je te laisserai pas.. Je vais leur parler. Et s’ils t’envoient loin de moi, alors nous partirons tous les deux. On marchera, on ira aussi loin qu’on peut. Si tu peux plus marcher, je te porterai. Je te porterai toujours, Nate… Et… Je regrette rien.
- Max…
Je murmure son prénom, j’écoute la douce musique de sa voix. Il se fait canot de sauvetage dans cette tempête qui se déchaine autour de moi. Je le scrute, regarde ses yeux et ses lèvres qui prononcent ces mots si rassurants. Il ne me laisse pas le temps de comprendre ce à quoi il fait référence, quand il dit ne rien regretter. Sa main a saisi la mienne, je la serre doucement. D’un coup, Max se penche vers moi et ses lèvres effleurent mes paupières, puis mes lèvres. Il réitère son geste de l’autre fois. Je réponds à son baiser, si tendre au milieu de ce monde de violence. Une chaleur intense coule dans mes veines. Il est mon assurance de ne pas être seul. Avec regret, je sens qu’il s’écarte. Son souffle me manque déjà, il est mon oxygène, et actuellement ma seule raison de me battre pour survivre. Max… Je plante mes yeux dans son regard si clair. Je n’y vois aucun doute.
- Je ne regrette rien, Nate…
Encore ces mots. Ils effacent cette stupeur et horreur que j’avais lues dans son regard quand il s’était réveillé et avait constaté ses gestes intimes sur moi. Ces quelques mots sont la promesse qu’il restera près de moi, pour moi. Je lui offre mon sourire et la certitude qu’il est important à mes yeux.
Max s’éloigne vers le MP qui s’était rapproché. Je sors la tête de mon refuge précaire et assiste ébahi à une joute entre Max et l’autorité militaire. Il s’est redressé, le menton volontaire et affirme toute son autorité. Ce qu’il dit me parvient étouffé par mes tympans malmenés, mais je comprends parfaitement ce qu’il dit et le risque qu’il prend. Et quand il envoie une beigne dans la mâchoire de l’autre, je ne peux m’empêcher de sourire et dois me retenir de pousser un cri de victoire.
- Provoque-moi encore, petite raclure…
Max rayonne, là il n’est pas un simple lieutenant mais général des armées. Il s’impose par la force et la volonté. Dieu qu’il est beau. Autour de nous, tout le monde s’est tût. Le MP fléchit rapidement et calme le jeu.
- Ce n’est rien, ce n’est rien… Dit celui qui vient de se manger le poing de Max.
Les tests que Max a dû passer doivent être concluants, car le MP semble se ranger à l’idée que je peux les aider. Il demande au médecin de me garder le temps nécessaire pour que je sois vraiment autonome pour marcher seul. Mon futur immédiat et à moyen terme semblent être assurés et cela grâce à l’intervention fracassante de Max. Je le regarde avec reconnaissance quand il revient vers moi.
- Pas d’église, pas de prière, pas d’attente… Tu es mon espoir, je n’ai pas besoin d’en savoir plus… Me dit-il en souriant.
- Tu viens de m’offrir un futur, lui réponds-je, reconnaissant.
Max s’est assis sur mon lit, je me suis redressé. Je me gratte la tête, le bandage me démange. Je dois avoir une tête de Caliméro. Je passe mes doigts sur ma barbe d’une semaine. Il faudrait que je me rase, puis je me souviens du coupe-chou posé sur la tablette de la salle de bain de Max. C’est encore un coup pour que je m’égorge avec ce truc ! Un problème à la fois. Il faut déjà que l’on sorte de cet hôpital. Une boule d’énergie poilue vient s’insérer entre nous. Frakir ! Le chien tient mon portefeuille dans sa gueule. La scène nous fait rire. Que c’est bon de retrouver un moment d’insouciance, comme la soirée passée à déguster le repas que j’avais préparé et l’alcool qui avait réchauffé nos réticences.
Mon cœur fait un bond quand j’aperçois mon téléphone portable glissé dans le portefeuille. Je prends rapidement les objets et les mets à l’abri dans ma poche. J’aimerai être honnête avec Max, mais au mieux il me prendra pour un fou, au pire je crée un paradoxe et peut-être change le cours de l’histoire…
Le lendemain, le MP revient et me donne une feuille d’affectation. Je suis étonné qu’avec si peu d’information fournie on me colle aux services de renseignement si facilement. J’avais lu une lueur d’intérêt quand j’avais affirmé parler le russe. Avec mon affectation, il y a aussi un papier pour un accès à un dortoir militaire. Max qui lit en même temps que moi, prend la feuille et la rend au MP disant que j’ai déjà un logement. Je le regarde, la bouche jouant au poisson rouge. Je balbutie un merci. Il tient sa promesse jusqu’au bout. Je ne le verrai pas dans la journée, mais savoir que je pourrai le retrouver le soir, lui qui est la seule chose de bien qui me soit arrivée depuis mon enlèvement.
Nous quittons l’hôpital l’après-midi même. Le médecin m’a confirmé que les poches de sang se sont résorbées après une nouvelle radio. En effet, j’ai moins mal à la tête. Pour mes tympans, c’est une question d’une ou deux semaines. Max a reçu aussi sa feuille de mission réactualisée. Il doit sécuriser le périmètre de la ville. L’infiltration des allemands a inquiété en haut lieu.
Nous prenons un bus pour rejoindre la maison de Max. Je pose ma joue contre la vitre et regarde la Tamise charrier des eaux d’un gris sombre. Je demande à Max où était passé Frakir. Il hausse les épaules, me disant qu’on le retrouvera certainement en rentrant. Je ne le questionne pas sur ce chien étrange, car poser des questions, en amènerait d’autres sur moi. Le chien nous attend effectivement sur le pas de la porte. Je m’écroule fatigué sur une chaise de la cuisine et pose ma feuille de mission sur la table.
- Bien je commence demain, j’espère que je vais assurer, dis-je. Et je ne sais pas comment te remercier pour ce que tu fais pour moi.
Max nous sert à boire après avoir rallumé le poêle à bois. Pendant qu’il s’affaire à ranger le désordre mis dans le salon lors de la bagarre avec les allemands, je jette les restes de notre repas qui a moisi. Le courant a été coupé, débranchant le frigo. J’en profite pour mettre de l’eau à chauffer pour le bain, je ne me ferais pas avoir une deuxième fois. Je regarde ma tête dans la glace qui est dans le hall… affreux ! J’enlève le bandage qui m’enserre la tête. J’ai du sang séché dans les oreilles. Le médecin m’a conseillé de garder la bouche ouverte lors des bombardements, pour éviter les dépressions brutales. Il nous a donné quelques médicaments, pour Max aussi.
- Tu veux te laver le premier ? Demandé-je à Max.
Je me gratte les joues, j’aimerai bien voir comment il s’y prend avec son coupe gorge. Je rêve soudain de mon quatre lames et sa grille de protection.
Nathaniel Wade- Messages : 61
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Max Corey- Messages : 155
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Re: Les ennuis peuvent-ils être bénéfiques ? PV Nathaniel Wade & Max Corey
At home, is what you like
Max me taquine gentiment sur le fait que je fasse chauffer de l’eau pour notre toilette. Je viens du futur, logiquement, je dois m’en sortir. Mais je m’aperçois que je suis l’esclave de la modernité de mon époque et que sans toute l’informatique qui gère ma vie, je suis assez démuni. Max se pose clairement en protecteur avec moi. Dans mon époque normale, je m’en serais offusqué, voir vexé. Mais ici et maintenant, non. C’est même un peu honteux que je dois admettre que cela me plait et me convient. Sa présence me rassure. Il y avait un tas de gens biens à l’hôpital, des bénévoles qui s’occupent avec dévouements de ceux qui n’ont plus rien. Des gens qui auraient pu bien s’occuper de moi. Mais il y a quelque chose qui colle si bien avec Max, je ne sais définir ce que c’est. C’est indicible, mais bien réel. Max propose que je me lave en premier pendant qu’il se rase.
- Pendant ce temps je vais me raser, comme ça je te prêterai mon rasoir, pendant que je me laverai.
Je pose les brocs d’eau chaude sur le sol de la salle de bain et regarde avec effroi le rasoir de Max. Bon, un problème à la fois… Je mets un peu d’eau froide et verse l’eau chaude essayant d’obtenir une température correcte. Je dose la chaleur un peu à la hausse pour que Max ait encore une agréable sensation quand il se baignera. Comme, il semble vouloir rester avec moi, je me déshabille sans plus tarder et grimace quand je plonge un pied dans la baignoire. Je remets un peu d’eau froide. Après un temps d’adaptation j’attrape le savon et commence à me laver. Cela fait du bien, même si cela picote un peu au niveau de mes plaies. Enfin je pose la nuque sur le rebord et profite de ce moment agréable.
C’est le crissement de la lame sur sa peau qui me fait regarder Max. Il est torse nu, et a le visage recouvert de mousse à raser. Ses gestes sont sûrs et précis. Je le regarde avec envie et admiration. C’est beau un homme qui se rase ainsi. J’observe comment il s’y prend, l’inclinaison de la lame. A le voir faire, cela semble si facile… Je capte son regard clair dans le miroir, sa main hésite, s’arrête. Un « aïe » et une goutte de sang qui colore la mousse me font comprendre qu’il vient de se couper. Gêné, je regarde brusquement mes pieds et termine de me laver en me rinçant les cheveux. L’eau commence à tiédir, je sors donc rapidement pour qu’il puisse lui aussi bénéficier du bien-être d’un bain chaud. Une fois séché, j’enroule ma serviette autour de mes reins. Dans mon dos, j’entends Max qui se plonge avec un soupir d’aise dans le bain. J’aimerai le regarder par le truchement du miroir, contempler son corps magnifique, mais la lame du rasoir qui m’attend sur le lavabo me pétrifie. Je finis par le prendre en main. La lame est encore chaude, elle brille parfaitement nettoyée grâce aux soins de Max. Prêter son rasoir est un geste presque tabou à mon époque. Mais ce n’est pas les éventuelles maladies que Max peut me transmettre qui me tétanisent, mais bien l’idée de m’égorger. Je teste la souplesse de la lame sur ma paume. Mon regard va du blaireau, au savon, à la lame. Je…
- Bon, on a un problème à ce que je vois ? Dit Max que je n’ai pas entendu sortir de la baignoire.
Je sursaute en le regardant dans le miroir. Il est juste dans mon dos. Je lui souris avec un air penaud, je rougis un peu aussi en me demandant ce qu’il va pouvoir penser de moi. Mais il ne commente pas plus et attrape le blaireau et s’affaire à me barbouiller le visage de mousse. Je suis à la fois soulagé et effrayé de ce qu’il s’apprête à faire. Enfin, il me prend doucement le rasoir des mains et se place derrière moi. Dans le miroir, je réalise qu’il n’a aucune serviette qui cache son anatomie. Alors lorsque ses bras m’entourent, une de ses mains pour m’orienter la tête et l’autre prête à me raser, sa proximité qui m’effleure me réchauffe d’une autre manière. Je frissonne de bien être, je m’alanguirais contre lui, si la pression de la lame sur la base de mon cou ne me rappelle l’engin de mort qu’il tient, avec certes une belle dextérité. Fasciné, je regarde dans le miroir la lame glisser sur mon cou. Max commente ses gestes, il en est presque poète, je veux lui sourire, mais la proximité du rasoir m’oblige à fixer mon expression. Je ne bouge pas d’un poil, même ma respiration s’est faite superficielle pour éviter toute amplitude de mouvement.
- Nate. Il faut que je te parle, dis Max. J’en profite lâchement que tu as du savon en mousse sur le visage, pour que je puisse parler sans que tu m’interrompes.
Ça c’est clair, que je ne vais pas risquer de bouger un muscle, alors que la lame me débarrasse de ma barbe. Parfois je sens ses doigts qui vérifient que le rasage est parfait. Cette caresse est agréable. Max poursuit tout en continuant son travail
- Je ne regrette rien, mais je suis désolé. Je sais que ce n’est pas bien ce que j’ai fait, et ce que je m’apprête à faire de nouveau. Deux hommes….
J’ai envie de l’interrompre, mais le rasoir sur ma moustache coupe toute velléité de parole. Je comprends ce qui le gêne et j’aimerais le rassurer sur ce que j’en pense et sur ce que je ressens.
- Ce n’est pas naturel… Et je suis désolé de t’avoir imposé ça. Mais j’ai l’impression de lutter à contrecourant, de remonter un fleuve en déluge, alors que je tente de résister. De résister à faire ça.
Ses lèvres se posent sur mon cou, leur contact m’électrise. Je n’ai pas le temps de réagir qu’il réitère en posant un baiser léger sur mes lèvres. Max me fait face, je suis content d’avoir serré la serviette sur mes reins, car cette séance de rasage sensuel a largement réveillé mes ardeurs. Et les propos de Max ajoutent un comburant au feu qui commence à me chauffer le bas ventre.
- J’ai envie de plus, Nate, et je veux que tu me pardonnes pour ça. Je n’avais aucun droit, et tu dois avoir une jolie fille qui t’attend quelque part…
Je secoue doucement la tête. Non personne ne m’attend vraiment. Pas de fille en tout cas, peut-être ma mère qui s’inquiètera la première de ne plus avoir de mes nouvelles. Quand Max m’encadre délicatement le visage, je comprends heureux, qu’il a l’intention d’aller au bout de son désir, faisant taire ce que lui dit son éducation. J’entoure son corps si bien fait de mes bras alors qu’il m’embrasse. Je me plaque contre lui, prenant un peu l’initiative, je lui mange littéralement les lèvres. Je retiens avec peine mes mains de descendre sur son anatomie et ses fesses. Je le sens encore tiraillé par cette attirance, je ne veux pas le brusquer, juste lui faire comprendre que ce qu’il ressent est réciproque. Une alarme hurle dans un coin de ma tête. Elle me crie de ne pas m’attacher. Je la fais taire, je me sens si bien dans ses bras. Je n’ai pas vraiment le temps de m’appesantir, que le blaireau vient s’écraser sur ma joue imberbe. Je réplique en attrapant de la mousse qui traine sur le savon. Nos éclats de rires sont accompagnés des jappements joyeux du chien. Frakir… Ce chien étrange m’accepte, a-t-il compris ce que je suis ? Alors que Max attrape un peignoir pour se rentre présentable, je m’agrippe au rebord du lavabo, le sol semble tanguer. Le médecin m’avait averti que je risquais d’avoir des problèmes d’équilibre le temps que mes tympans guérissent. Comme Max me regarde inquiet, je fais un geste du doigt pour expliquer que ça tourne un peu.
- Ça va, mais je pense que je serais mieux en position allongé.
Je m’excuse ne de pas me sentir d’attaque pour l’aider à ranger le bazar qui règne dans la salle de bain. Max m’assure qu’il aura vite fait de remettre tout en ordre et propose même de m’escorter jusqu’à sa chambre.
- Je vais y arriver, c’est léger.
C’est tout de même avec un grand soulagement que je m’écroule sur le lit. Mon corps est encore chaud de la passion que Max a fait naitre en moi. Je ne sens pas la fraicheur des draps. Les yeux fermés, je passe une main sur mes joues. J’ai la peau aussi lisse que celle d’un bébé. Je laisse mon corps se détendre, paupières closes j’écoute Max qui va et vient dans la maison. Le chien semble le suivre somme son ombre. Je m’interroge sur cette présence étrange. Max serait-il comme moi ? L’idée me séduit, car je répugne à lui cacher ce que je suis. Mais comment réagirait-il, s’il apprenait que je suis un mutant ? Son esprit semble déjà avoir des soucis avec une relation homosexuelle, si on y rajoute ma mutation… J’ai peur de lire un jour du dégout dans ses yeux. Il serait peut-être mieux que l’on ne s’attache pas l’un de l’autre. Je me rends compte que ça fait un moment que je n’entends plus rien, j’ouvre les yeux. Le beau regard vert de Max me fixe.
- Pendant ce temps je vais me raser, comme ça je te prêterai mon rasoir, pendant que je me laverai.
Je pose les brocs d’eau chaude sur le sol de la salle de bain et regarde avec effroi le rasoir de Max. Bon, un problème à la fois… Je mets un peu d’eau froide et verse l’eau chaude essayant d’obtenir une température correcte. Je dose la chaleur un peu à la hausse pour que Max ait encore une agréable sensation quand il se baignera. Comme, il semble vouloir rester avec moi, je me déshabille sans plus tarder et grimace quand je plonge un pied dans la baignoire. Je remets un peu d’eau froide. Après un temps d’adaptation j’attrape le savon et commence à me laver. Cela fait du bien, même si cela picote un peu au niveau de mes plaies. Enfin je pose la nuque sur le rebord et profite de ce moment agréable.
C’est le crissement de la lame sur sa peau qui me fait regarder Max. Il est torse nu, et a le visage recouvert de mousse à raser. Ses gestes sont sûrs et précis. Je le regarde avec envie et admiration. C’est beau un homme qui se rase ainsi. J’observe comment il s’y prend, l’inclinaison de la lame. A le voir faire, cela semble si facile… Je capte son regard clair dans le miroir, sa main hésite, s’arrête. Un « aïe » et une goutte de sang qui colore la mousse me font comprendre qu’il vient de se couper. Gêné, je regarde brusquement mes pieds et termine de me laver en me rinçant les cheveux. L’eau commence à tiédir, je sors donc rapidement pour qu’il puisse lui aussi bénéficier du bien-être d’un bain chaud. Une fois séché, j’enroule ma serviette autour de mes reins. Dans mon dos, j’entends Max qui se plonge avec un soupir d’aise dans le bain. J’aimerai le regarder par le truchement du miroir, contempler son corps magnifique, mais la lame du rasoir qui m’attend sur le lavabo me pétrifie. Je finis par le prendre en main. La lame est encore chaude, elle brille parfaitement nettoyée grâce aux soins de Max. Prêter son rasoir est un geste presque tabou à mon époque. Mais ce n’est pas les éventuelles maladies que Max peut me transmettre qui me tétanisent, mais bien l’idée de m’égorger. Je teste la souplesse de la lame sur ma paume. Mon regard va du blaireau, au savon, à la lame. Je…
- Bon, on a un problème à ce que je vois ? Dit Max que je n’ai pas entendu sortir de la baignoire.
Je sursaute en le regardant dans le miroir. Il est juste dans mon dos. Je lui souris avec un air penaud, je rougis un peu aussi en me demandant ce qu’il va pouvoir penser de moi. Mais il ne commente pas plus et attrape le blaireau et s’affaire à me barbouiller le visage de mousse. Je suis à la fois soulagé et effrayé de ce qu’il s’apprête à faire. Enfin, il me prend doucement le rasoir des mains et se place derrière moi. Dans le miroir, je réalise qu’il n’a aucune serviette qui cache son anatomie. Alors lorsque ses bras m’entourent, une de ses mains pour m’orienter la tête et l’autre prête à me raser, sa proximité qui m’effleure me réchauffe d’une autre manière. Je frissonne de bien être, je m’alanguirais contre lui, si la pression de la lame sur la base de mon cou ne me rappelle l’engin de mort qu’il tient, avec certes une belle dextérité. Fasciné, je regarde dans le miroir la lame glisser sur mon cou. Max commente ses gestes, il en est presque poète, je veux lui sourire, mais la proximité du rasoir m’oblige à fixer mon expression. Je ne bouge pas d’un poil, même ma respiration s’est faite superficielle pour éviter toute amplitude de mouvement.
- Nate. Il faut que je te parle, dis Max. J’en profite lâchement que tu as du savon en mousse sur le visage, pour que je puisse parler sans que tu m’interrompes.
Ça c’est clair, que je ne vais pas risquer de bouger un muscle, alors que la lame me débarrasse de ma barbe. Parfois je sens ses doigts qui vérifient que le rasage est parfait. Cette caresse est agréable. Max poursuit tout en continuant son travail
- Je ne regrette rien, mais je suis désolé. Je sais que ce n’est pas bien ce que j’ai fait, et ce que je m’apprête à faire de nouveau. Deux hommes….
J’ai envie de l’interrompre, mais le rasoir sur ma moustache coupe toute velléité de parole. Je comprends ce qui le gêne et j’aimerais le rassurer sur ce que j’en pense et sur ce que je ressens.
- Ce n’est pas naturel… Et je suis désolé de t’avoir imposé ça. Mais j’ai l’impression de lutter à contrecourant, de remonter un fleuve en déluge, alors que je tente de résister. De résister à faire ça.
Ses lèvres se posent sur mon cou, leur contact m’électrise. Je n’ai pas le temps de réagir qu’il réitère en posant un baiser léger sur mes lèvres. Max me fait face, je suis content d’avoir serré la serviette sur mes reins, car cette séance de rasage sensuel a largement réveillé mes ardeurs. Et les propos de Max ajoutent un comburant au feu qui commence à me chauffer le bas ventre.
- J’ai envie de plus, Nate, et je veux que tu me pardonnes pour ça. Je n’avais aucun droit, et tu dois avoir une jolie fille qui t’attend quelque part…
Je secoue doucement la tête. Non personne ne m’attend vraiment. Pas de fille en tout cas, peut-être ma mère qui s’inquiètera la première de ne plus avoir de mes nouvelles. Quand Max m’encadre délicatement le visage, je comprends heureux, qu’il a l’intention d’aller au bout de son désir, faisant taire ce que lui dit son éducation. J’entoure son corps si bien fait de mes bras alors qu’il m’embrasse. Je me plaque contre lui, prenant un peu l’initiative, je lui mange littéralement les lèvres. Je retiens avec peine mes mains de descendre sur son anatomie et ses fesses. Je le sens encore tiraillé par cette attirance, je ne veux pas le brusquer, juste lui faire comprendre que ce qu’il ressent est réciproque. Une alarme hurle dans un coin de ma tête. Elle me crie de ne pas m’attacher. Je la fais taire, je me sens si bien dans ses bras. Je n’ai pas vraiment le temps de m’appesantir, que le blaireau vient s’écraser sur ma joue imberbe. Je réplique en attrapant de la mousse qui traine sur le savon. Nos éclats de rires sont accompagnés des jappements joyeux du chien. Frakir… Ce chien étrange m’accepte, a-t-il compris ce que je suis ? Alors que Max attrape un peignoir pour se rentre présentable, je m’agrippe au rebord du lavabo, le sol semble tanguer. Le médecin m’avait averti que je risquais d’avoir des problèmes d’équilibre le temps que mes tympans guérissent. Comme Max me regarde inquiet, je fais un geste du doigt pour expliquer que ça tourne un peu.
- Ça va, mais je pense que je serais mieux en position allongé.
Je m’excuse ne de pas me sentir d’attaque pour l’aider à ranger le bazar qui règne dans la salle de bain. Max m’assure qu’il aura vite fait de remettre tout en ordre et propose même de m’escorter jusqu’à sa chambre.
- Je vais y arriver, c’est léger.
C’est tout de même avec un grand soulagement que je m’écroule sur le lit. Mon corps est encore chaud de la passion que Max a fait naitre en moi. Je ne sens pas la fraicheur des draps. Les yeux fermés, je passe une main sur mes joues. J’ai la peau aussi lisse que celle d’un bébé. Je laisse mon corps se détendre, paupières closes j’écoute Max qui va et vient dans la maison. Le chien semble le suivre somme son ombre. Je m’interroge sur cette présence étrange. Max serait-il comme moi ? L’idée me séduit, car je répugne à lui cacher ce que je suis. Mais comment réagirait-il, s’il apprenait que je suis un mutant ? Son esprit semble déjà avoir des soucis avec une relation homosexuelle, si on y rajoute ma mutation… J’ai peur de lire un jour du dégout dans ses yeux. Il serait peut-être mieux que l’on ne s’attache pas l’un de l’autre. Je me rends compte que ça fait un moment que je n’entends plus rien, j’ouvre les yeux. Le beau regard vert de Max me fixe.
Nathaniel Wade- Messages : 61
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Max Corey- Messages : 155
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