Re: Demande Inacceptable (Hal Jordan)

**Valerie E. Hopkins** Dim 1 Fév 2015 - 0:01

C’est normal que je me sens mal en sa présence, il vient de briser une partie de mes rêves, il vient de briser la Justice League blanche comme nette pour combattre le crime et éviter des invasions extraterrestres. Ils étaient tous des héros durant mon enfance et aujourd’hui, on dirait que Jordan ne vient qu’ici pour me briser cette illusion. Honnêtement, je ne comprends pas ce qu’il me veut, je ne comprends pas pourquoi il vient ici pour qu’on discute de politique, cela me déçoit même de lui. On dirait qu’il vient juste pour ce recensement, quand je croyais que j’avais des minces espoirs qu’il essaie de mieux comprendre mon malaise dans le groupe et mieux connaître ma vie. Peut-être que je suis beaucoup trop égocentrique et que je pense trop à moi-même, mais j’ai l’impression que personne hormis Sam, Cage et Kyana se soucient vraiment de moi. Les autres se soucient plus de l’image que je transmets au monde. Je suis la petite rebelle des Vengeurs, un peu moche et sans réel talent. J’ai juste tabassé des gens devant une caméra pour arriver gagnante de la Saison 1 des Jeunes Vengeurs. Aujourd’hui, je ne sais pas si je dois le regretter ou non.

Je ne me sens pas l’aise dans ce monde, je ne me sens pas à l’aise dans les Vengeurs, j’ai juste l’impression que tous les gens autour de moi me regardent différemment, sans chercher pourquoi je suis différente. On dirait qu’au final que je suis uniquement un numéro, un pokémon qu’on se sert pour des missions secondaires. Je m’en sors peut-être mieux au combat que Miss Pétasse qui se vante d’être la plus grande martiale dans ce monde, mais au final, c’est l’image qui compte. On n’a rien à foutre du réel talent, c’est juste notre putain d’apparence, notre putain de voix et notre putain de carrière militaire qui intéressent les gens. On n’en a rien à foutre de sauver des gens ou non, on est juste destiné à se regarder dans le miroir et ne rien voir de cette illusion qu’on vit. Je suis juste l’une des connes qui peut mourir en mission et qu’on va dire finalement : C’est juste une électrokinésiste comme les autres, c’est facile d’en trouver une autre et peut-être plus puissante.

Je suis au courant de son histoire avec Diana qui nous a visité, parce que Carol a décidé de tabasser fièrement Wonder Girl. Je suis au courant de son histoire de malaise avec Carol durant son interview de merde, je sais bien qu’il a autant de tensions mentalement que les autres, mais il me déçoit. Il s’est attaché à eux, il a délaissé une construction du groupe, juste pour paraitre devant les médias, juste pour encourager William Stryker. Je suis juste blasée par mes putains de rêves. J’ai rêvé de conneries une grande partie de ma vie à être heureuse dans un groupe quand je ne pouvais pas être destiné à ça.

Je croyais avoir trouver le bonheur dans les X-Men, au final je me suis retrouvée avec deux longs couteaux dans le dos. Puis quand j’arrive dans les Vengeurs, ce n’est pas des couteaux que je reçois dans le dos, c’est me faire cracher dessus comme une conne sans réagir. On crache sur mes rêves, sur mes illusions et mon idéal, au final je reste avec deux longs couteaux dans le dos avec tout le crachat possible des autres. Je ne le comprends pas, je ne veux même pas comprendre son discours de merde. Il me parle comme une attardée, il essaie de me convaincre avec des paroles creuses de solidarités, quand le groupe est incapable de faire une mission commune ensemble.

« C’est juste stupide ce que tu me racontes. Tu veux laisser juste le recensement pour qu’on soit capable de le bloquer au cas où, quand on sait tous que c’est un plan de merde. Quand on sait tous que dans cinq ans quand les démocrates vont revenir en places, ils vont éjecter cette loi de la main. Accepter juste qu’on participe à ce débat, cela va juste accentuer les conflits et tu le sais très bien. Laissez Stryker avec une liste des mutants avec leurs adresses, c’est laisser une chance de dégénération majeure. Tu sais très bien qu’un ado de 14 ans ne va pas faire attentat terroriste demain matin, mais si on continue de le marginaliser, si on continue de dire qu’il est un danger sans conscience, on fait juste accentuer les risques pour plus tard.

Tu me parles de justice, tu me dis qu’on doit réparer ce qui a été amputé, on n’a jamais réparé ce que les purificateurs ont fait à l’un de mes amis. On l’a laissé cramer dans la rue et je l’ai juste vu crever quelques jours plus tard à l’Institut. Et tu sais qui a fait ça? C’est la personne qui veut nous assurer une putain de sécurité en signant un recensement, c’est son groupe de fanatique qui a brûlé mon ami d’enfance… est-ce qu’on a réparé ça? Non, on a laissé le coupable sur une place sur le putain trône de New York. Alors ne vient pas me parler de justice, ne vient pas me parler de réparation ou de préservation, mon ami n’a jamais été compensé, il est juste mort comme une merde parce que la justice n’était pas du bon bord. »

Des larmes, c’est vraiment génial quand on parle de ce genre de choses. Je l’ai regardé dans ses yeux, j’ai regardé cette personne que je considérais autant, avant de mettre mes deux mains devant mes yeux. Je dois éviter de montrer encore plus à cette personne, je ne veux pas qu’il voit mes faiblesses, mais c’est le seul moyen de parler sincèrement de ce problème pour moi. Peut-être que c’est important pour lui, pour moi cela me tue à petit feu.

« Tu sais… sincèrement je pensais que tu venais me voir juste pour faire quelque chose de normal, de souper, d’aller chercher du Mcdo, d’aller chercher un jeux vidéo, de regarder un film débile, de prendre de mes nouvelles. Rogers le fait souvent, puis au final, tu viens juste me parler de politique. Je ne veux pas Hal, je ne peux pas. Je ne peux pas rencontrer cet homme, je ne veux même pas qu’il me voit, je ne veux même pas qu’il nomme mon nom une fois dans sa vie. Je ne veux pas. Tu peux prendre toutes les responsabilités que tu veux, mais j’ai mes responsabilités… et je ne peux pas. Ne m’oblige pas de discuter de ça, ne m’oblige pas de même penser à ce débat. J’ai fais mon choix et c’est coulé dans le béton…

Au final, je ne crois pas que tu devrais t’en faire avec des torts dans le futur, parce que dans le présent, une seule chose compte c’est que je me suis trompée. »

Ouais, je me suis trompée tout le long, l’une de mes dernières illusions a tombé aussi rapidement qu’il vient ici pour me parler de recensement. J’ai juste l’impression d’être dans une douche froide ultime, je baisse la tête quelques secondes. Je ne suis pas vraiment en colère, ni fâchée, je suis juste déçue qu’on vienne de me dégommer sur l’une de mes seules références. Kyle en a rien à foutre de moi, il a sa super copine, Hal en a rien à foutre de moi, il a Bounty et l’illusion de l’héroïsme. Il me reste peut-être Kyana qui me ment, et Sam à qui je mens. C’est tout. C’est une grosse illusion de merde sans talents, sans bonheur et sans réelle vérité. Je vis juste une illusion camouflée par des mensonges.

« Tu peux t’en aller si tu es juste venu pour me parler de recensement, c’est clôt pour moi… »