The Heroic Age
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Il faut y croire [Tessa]

2 participants

Aller en bas

Il faut y croire [Tessa] Empty Il faut y croire [Tessa]

Message  John Haydson Sam 11 Mar 2017 - 14:30

Il faut y croire [Tessa] 307082tumblrm46b80f5AY1qhcs3fo1400

« Alors comment va Petit Sauveur ce matin ? »

Je me jetais dans les bras de Patrick Fy dans un rire. Patrick avait 17 ans presque 18. Il était en dernière année de lycée. C'est lui qui m'avait fait visiter l'institut le premier jour. C'était un costaud pour son âge. Cheveux courts et brun, épaules larges, il ne rêvait que d'une chose : Naviguer et botter les fesses de tout ceux qui l'embêteraient et ce sans se faire engueuler.

Patrick n'est pas quelqu'un de méchant mais c'est un dur un vrai et il en a encaissé dans sa vie. Il paraît qu'il est entré à 9 ans ici et que c'était le plus jeune de l'institut à cette époque, qu'il en a morflé comme pas deux mais qu'à présent il est respecté autant que détesté. Il y a le clan des pros et des antis.  Mais à vrai dire lui il s'en moque, il a appris à se débrouiller seul et tout ce qu'il veut lui c'est être libre, pour ça il apprend plein de trucs sur la navigation dans les bouquins ! Son livre préféré c'est «  Le silence de oiseaux » de Dorothée Piatrek. Un livre sur une prison pour enfants sur une île au milieu de la mer. Il me l'a lu le deuxième jour jusque tard, quand je suis allé dormir le ciel était plein d'étoiles. Je trouve qu'il ressemble au héros Marcel de ce livre par contre je réfute ressembler à son protégé Dominique, ou peut-être à la fin, je ne sais pas trop.

Ce soir là après la lecture Patrick que j'appelle « Pat » s'est allongé dans l'herbe pour regarder le ciel étoilé d'hiver :
«  Dis Pat, c'est vrai que les étoiles servent de boussoles aux marins ? »

Il cracha l'herbe qu'il mâchonnait dans un :
«  Ouais Petit Sauveur ! D'ailleurs tu sais comment on repère le nord ? »

Je haussais les épaules. Il leva la main :
« Tu vois la casserole là formée par les étoiles très brillantes ? C'est la grande ourse ! »

Il bougea son bras et indiqua une étoile un peu plus loin :
« Tu parcours cette distance à partir de la casserole et tu tombes sur l'étoile polaire et elle est située toujours au nord ! »

Je fixais longtemps l'étoile sans un mot avant de répéter rêveur :
« Au Nord Pat, tu navigueras jusqu'au Nord et tu la trouveras ta liberté ! » Il a dû me ramener au bâtiment car je me suis réveillé le lendemain dans mon lit, sur moi une petite corde avec un nœud de marin sur ma couverture, ah je vous l'ai pas dit mais Pat contrôle tout ce qui est corde, fil, lien, couverture etc bref tout ce qui est en tissu synthétique ou naturel, il peut le déplacer par la pensée et en faire ce qu'il veut comme s'il manipulait des marionnettes. Il a une passion pour tout ce qui est cordage en particulier ceux des bateaux, il rêve de monter sur les grands-mâts, il dit qu'il aurait la tête dans le ciel et qu'il serait enfin seul et libre.

J'aurais bien aimé l'accompagner mais je savais que nos vies ne feraient que se croiser. Nous étions deux comètes qui se donnent un coup de pouce juste un instant, c'est peut-être pour cela que notre amitié naissante était si délicieuse. Du moins le croyais-je jusque là. Ce matin alors que j'allais en cours il semblait étrangement silencieux.


« Alors Pat t'as zappé le p'tit dej pour être aussi silencieux ? »
le taquinai-je, Pat déteste sauter un repas et il est plutôt bavard avec moi d'habitude, avec les autres bien moins mais il dit qu'il n'a pas à leur raconter sa vie. « Tu es en grade 2 de primaire Petit Sauveur n'est ce pas ? Cela correspond au CE1 en France, moi je suis au grade 12, Terminale en France. » Je ne comprenais pas vraiment où il voulait en venir mais soit. « Oui et alors ? » « Arrête de faire le con tu sais de quoi je veux parler ! »

Je n'en avais aucune idée. Il s'accroupit en face de moi et me prit les épaules.


«  Aujourd'hui j'ai 18 ans, aujourd'hui je commence mon ascension vers la majorité, l'an prochain je compte quitter l'institut pour intégrer une école de marine.

A l'institut il y a une fille, Elia Johnsy, ses parents vivent en France elle les a peu connus, trimballée de famille en famille avant qu'une famille américaine décide de l'adopter puis il y a eu son don... Tu sais, elle est paumée, je l'aide comme je peux depuis sa première année, il y a trois ans, elle en avait 12, moi 15, aujourd’hui elle a 15 ans mais elle est toujours aussi fragile

Elle pense que c'est mort et beaucoup d'élèves le pensent aussi pour elle. Tu vois cette fille elle a fait plein de conneries... son don a failli tuer ses parents adoptifs, elle croyait plus en la vie, en la liberté, je l'ai remontée. Elle contrôle mieux son don à présent mais elle a toujours peur, d'elle même. Elle a toujours peur d'envoyer une vague mentale qui détruirait une partie ou intérieurement le fonctionnement du cerveau de quelqu'un. Mais j'ai confiance en elle. Elle déteste son don mais je suis sûr que tout don peut faire autant de bien que de mal. Le tout... »


Il posa sa main sur mon cœur puis sur ma tête.


«  Le tout c'est que les deux en toi soient d'accord avec tes projets d'avenir. Tu es plus qu'un outil Petit Sauveur, tu es plus que le gosse qui sauvera les mutants en aidant Magneto un jour, tu es toi et toi tu peux faire de grandes choses ou minuscules cela dépendra de tes projets. Mais je t'écrirai je te soutiendrai seulement veille sur elle d'accord ? »


Je fis silence avalant l'information avant de maugréer : «  Oui mais en attendant je n'ai plus de cachet pour dormir, je ne tiens pas à ce que comme toi quand je me suis endormi dans le parc les autres sachent mon secret car je parle en dormant. Mais oui... » Je levais la tête pour fixer ses yeux : «  Oui je promets de veiller sur elle et à ce qu'elle décide de vivre et d'avancer ! »

Je baissais le regard, ne pas pleurer... « Dans quelques mois, tu peux partir alors n'hésite pas et gagne cet océan tant rêvé , moi je suis un battant. »

Il me fourra des somnifères prescris pour lui dans la poche et m’ébouriffa les cheveux dans un rire heureux :
«  Merci Petit Sauveur ! Tu es bien plus que battant tu es toi !Et tu vas protéger et aider plein de mutants ! Ah et coupe le somnifère en deux, tu sais bien que la dose est trop forte pour toi sinon !  » Je souris heureux, on ne restait pas longtemps triste avec Pat.

Aujourd'hui pas de cours, les profs étaient à une réunion de je ne sais pas quoi, pas tous mais ceux que j'avais aujourd'hui si, Pat en revanche avait mathématiques et physique je le laissais donc y aller et décidais de m'entraîner dans le parc. Pat disait que le sport aidait au contrôle des dons, j'aimais courir je me mis donc à courir mais je savais mal caler mon souffle et la respiration devint difficile au bout d'un moment il faut dire 1 mètre 12 et 19 kilos ce n'est pas bien solide mais j'y arriverai et un jour je serai solide, baraqué comme Pat ! Fort de ces résolutions je repris ma course. Je tombais assez vite sur quelque chose qui m'étala au sol. Je tournais un regard coupable, une gamine, de 13 ans ?, me regardait terrifiée, au bord des larmes, balbutiant des excuses.
«  Me suis pas fait mal, je retourne courir ! » maugréai-je autant de mécontentement que pour la réconforter maladroitement.

Mais elle se mit à pleurer, je me souvins de la phrase de Pat...Protéger plein de mutants...les aider...Papa et maman le voulaient aussi. Du haut de mes sept ans je me retournais, non sans mal vers l'inconnue. Elle avait des cheveux blonds et des yeux rougis de larmes, dans un ronchonnement je lui tendis un mouchoir.
«  Faut pas pleurer t'sais, tout ira bien ! » Maladroitement je lui pris la main et m'exclamais en la levant un peu : «  Il faut se battre ! » Elle arrêta de pleurer dans un rire rassuré, je lui souris et lui demandais : « Comment tu t'appelles ? » Elle eut une hésitation avant de murmurer : «  Elia Johnsy, 15 ans. » « D'acc mais tu dois en être fier regarde ! » répondis-je. « JE  M'APPELLE JOHN HAYDSON ET J'AI 7 ANS ET JE LE CRIE AU MONDE ! A TOI ! » Elle parut d'abord avoir peur mais se prêta assez vite au jeu, criant la même phrase avec son propre nom et âge.  Nous finîmes pliés en deux de rire. La sonnerie de fin du premier cours retentit. Moi mes profs étaient toujours en réunion mais Elia, elle était lycéenne non ?  «  Un type de ma classe m'a dit que je n'avais plus le droit de venir en cours, ça lui pollue la vie... » avoua t'elle en réponse à mon regard vers le manoir.

«  C'est un imbécile qui a côtoyé trop de non-mutants sûrement ! Tu fais ce que tu veux ! » m'agaçais-je. Cela la fit sursauter. «  Toi aussi comme Patrick tu les détestes hein ? Patrick lui il veut qu'on lui fiche la paix...Tu sais ses parents ont été tué par des non-mutants, c'était un accident selon les forces de l'ordre, un... dommage collatéral mais il n'a jamais accepté, jamais pardonné, et quand il est allé à l’institut il n'a jamais pu approuver la clémence du professeur Xavier. C'est un bon élève, il est intelligent et maîtrise son don mais... » «  Il veut être libre... » J'avais fini sa phrase elle acquiesça. Je comprenais parfaitement à quel point le départ dans quelques mois de Pat pouvait la terrifier, cela me faisait peur moi même mais... Je serrai sa main dans un : «  Elia, j'ai promis et je tiens toujours mes promesses, on ne sera pas seul après le départ de Pat ! On sera deux amis OK ? »

Elle me sourit en acquiesçant et se leva avec courage dans un :
«  Allez j'ai cours d'anglais ! » j'acquiesçais dans un : «  Oui ça c'est la bonne attitude ! Fonce ! » Elle me sourit filant vers le bâtiment.

Je repris ma course repensant à Elia et à la demande de John, à Magneto, à papa, à maman mais très vite en pensant aux parents j'eus du mal à rester brave, je n'avais que  sept ans malgré mes airs de brave j'étais qu'un gamin, je l'oubliais souvent. Je sortit une petite statuette en bois représentant personne ne sait de ma poche de veste pour me réconforter.
«  Tout va bien Doudou veille sur moi ! » Je ravalais mes larmes et repris ma course avant de...chuter à nouveau sur quelqu'un...Et mince alors !

[ HRP : a toi ^^ ]
John Haydson
John Haydson

Messages : 10
Date d'inscription : 05/03/2017
Age : 35
Localisation : Elève à l'institut Charles Xavier

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:

Revenir en haut Aller en bas

Il faut y croire [Tessa] Empty Re: Il faut y croire [Tessa]

Message  Tessa Mer 15 Mar 2017 - 7:04


Il est rare que je sorte plusieurs fois par jour tout autant que je parle à plusieurs personnes séparément au sein d’une même journée, puisque je n’accompli rien sans motif. L’aide à Leandra me conduit néanmoins à le faire aujourd’hui, peut-être par influence de son propre besoin de liberté suite à notre interaction télépathique. Toute douée que je sois et protégée par mes pare-feux dans le domaine, des effets secondaires ne sont pas à exclure surtout considérant que je ne suis pas zoopathe. Pour moi, un cerveau humain est bien plus proche d’un ordinateur que d’un cerveau animal même si je sais cette impression erronée ; un organisme capable de se réorganiser pour adopter les propriétés d’un animal et disposant d’un trouble de la personnalité multiple en conséquence était une expérience inédite et, tout instantané qu’il soit, mon apprentissage n’est pas exempt d’erreurs. Difficile de savoir si c’est l’une d’elle qui me conduit à marcher dans la neige qui blanchit toujours plus Graymalkin Lane à mesure qu’elle tombe, ayant fait disparaitre les herbes qui avaient résisté jusqu’à quelques jours plus tôt.

Mes new-rocks sont d’autant plus lourdes que leurs attaches convoient l’eau cristallisée lorsqu’elles s’échappent de la couche formée par cette dernière mais le ralentissement ne me dérange pas. Pas plus que la caresse laissée par mon cache-poussière derrière moi, celui-ci suffisamment long pour toucher la neige également, ou que la morsure du froid sur les parties laissées découvertes par mon débardeur, mes gants longs et mon jean slim. Mon souffle laisse son éphémère marque également, réchauffant régulièrement mes lèvres là où le reste de mon visage reste froid tant dans la température que dans l’expression. Le contraste entre ma pâleur de peau et la noirceur de ma chevelure, bien que nuancée par les mèches blanchies, doit être similaire à celui entre la couleur de ma tenue et celle de mon environnement. Seules véritables touches de couleur, les arbres nus qui m’environnent et leurs reflets rouges sur mes Cyberlunettes.

Ma vision altérée par les teintes et les fenêtres informatiques n’est pas la seule chose qui diffère des raisons pour quoi j’apprécie cette balade, après tout l’environnement où j’ai grandi était également montagneux avec une flore de conifères résistants à la neige et non de feuillus victimes de celle-ci. Mais ça ne saurait gâcher ni le froid qui m’environne ni la solitude qu’il me permet. J’apprécie l’eau et la natation pour la bulle intemporelle et douillette qu’elles me permettent de créer, une pause relaxante dans le reste de mon existence même si je m’en sers pour exercer une endurance de haut niveau, et j’apprécie le froid et la neige, par similitude et retour aux sources. La morsure glacée sur ma peau à chaque instant, la brulure guère plus chaude dans mon nez et ma gorge lorsque j’inspire, la brièveté de chaleur lorsque j’expire jusqu’à ce que mon environnement reprenne ses droits, le faux silence de l’hiver troublé par mon souffle et mes pas, les traces que je laisse comme les autres derrière moi… ce n’est pas suffisant à ce que je retire mes lunettes pour faire du moment quelque chose de personnel voir d’intime mais cela fait du bien tout de même. La notion du temps me reste comme toutes les données traitées par mes pouvoirs et je sais où je vais même si ce n’est nulle part en particulier, l’itinéraire de ma ballade étant anticipé comme le sont mes actions de norme et participant peut-être à limiter mon appréciation. Comme la potentielle influence de Leandra, cela n’importe pas réellement.

Mais à force de diminuer la valeur des choses, on finit par devenir négligent. Et, c’est une erreur que je ne peux pas me permettre, pas quand j’ai la capacité de l’éviter. Comme face à Besty en éliminant la possibilité que Shane Elhonna ait donné mon signalement à la Ligue des Assassins pour leur permettre de déduire que je serais X-Woman alors même que j’ai quitté l’Institut Xavier pour l’Initiative ; le souvenir est là et je le déprécie grandement, prenant une seconde pour me crisper d’un fait que je ne puis changer mais qui m’agace d’exister. Tout en visualisant la scène passée avec une exactitude photographique, je perçois les événements présents et me retourne dans ce que mon ouïe a jusqu’ici jugé secondaire. Maintenant que cela m’a heurté dans le dos et s’en est retourné par incapacité à me renverser, l’importance est revenue à cette norme accordée par ma simultanéité.

Je baisse un visage impassible vers l’enfant qui m’a foncé dedans, le détaillant de mes yeux dissimulés. Mon geste se termine et les choses me sont limpides le concernant, les seules suppositions problématiques venant de son jouet. John Haydson, garçonnet placé à l’Institut suite à une décision juridique elle-même engendrée par un homicide involontaire à cause de ses pouvoirs mutants et franc partisan de la Confrérie par embrigadement parental. Trop jeune pour être un élève comme les autres et trop endoctriné pour réussir à s’intégrer malgré cela, il c’est tourné vers quelques réfractaires à l’Institution alors même que leur réinsertion est réelle. L’exemple de Patrick Fy, qui sert de grand-frère, est parlant : sa dépréciation des humains disparaitra lorsqu’il en côtoiera des similaires à lui-même, chose particulièrement aisée au sein d’un équipage maritime. Comme lui, la maturité et l’habituation sortiront l’enfant qui me fait face des idées qui lui ont été mises dans la tête.

En attendant, il n’en reste pas moins au sol et je ne fais pas partie de l’habituation ou même de l’Institut qu’il a pu découvrir et côtoyer. Je ne m’y rends pas sans raison et, n’étant pas étudiante, c’est le matériel sportif comme la base des X-Men qui sont mes principaux points d’intérêts. Connaitre le dossier de chaque élève et professeur que j’observe au travers du système de surveillance fait simplement parti de mon apprentissage de connaissances à visée encyclopédique. Casey et Leandra m’ont prouvé que, comme vis-à-vis d’autres organisations, les résidents de l’Institut connaissaient mon existence même sans être membres des X-Men mais cela n’empêche pas que je puisse être une étrangère. Surtout à un nouvel arrivant.

Je me baisse pour passer ma main sous son aisselle et le remettre debout sans grand effort considérant son poids. Cela fait, je me redresse complètement et ramène mes bras le long de mon corps pour marquer la distance et la neutralité. Si Anna n’aime pas les enfants en règle générale, je n’ai rien contre eux par principe mais puis les déprécier s’ils ont quelque chose qui me déplait, généralement une répugnance ou une trop grande affection. La situation ne s’y prêtant pas, les possibles que j’anticipe sont sereins de ce côté-là.

De même, je ne demande pas à John Haydson s’il va bien car je l’observe simplement derrière mes lunettes rouges.
Tessa
Tessa

Messages : 500
Date d'inscription : 14/07/2015
Localisation : Institution Charles Xavier

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:

Revenir en haut Aller en bas

Il faut y croire [Tessa] Empty Re: Il faut y croire [Tessa]

Message  John Haydson Jeu 30 Mar 2017 - 17:34

Il faut y croire [Tessa] 94404832th

Elle me relève la dame sans un mot, sans une expression. J'ai mal au genou, il doit être un peu rouge rien de grave. Mais je m'en veux de ma faiblesse, pas longtemps, quelques secondes. La dame m'observe je lui rend la pareille. Elle porte de grosses chaussures, un jean et un débardeur en dessous d'un long manteau. Ainsi que des lunettes rouges. N'importe qui se serait fixé sur les lunettes mais j'ai grandi dans l'idée que les pouvoirs mutants n'avaient rien d'étranges mais étaient dans l'ordre des choses, non c'est plutôt le fait qu'elle était peu couverte cette adulte qui m’inquiète.

Encore si le froid ne semblait pas l'atteindre j'aurais mis ça sur un don mutant mais de la buée due au froid sortait à chacune de ses expirations. Je m'aperçois soudain que je grelotte, dans un sourire je me dis que cette inquiétude aurait pu aussi bien se rapporter à moi même. Mais apparemment aucun de nous deux ne se souciait trop du froid ambiant.

Je laisse donc mon inquiétude première et murmure un
« Désolé » avant de vouloir me remettre à courir mais j'ai le souffle coupé par ma respiration mal répartie durant ma précédente course, je décide donc de faire une pause et m'assois en silence sur une grosse pierre à quelques pas de l'adulte.

De mes petites mains je dessine une maison dans la neige. Parfois la maison me manque c'est vrai, parfois j'aimerais...Je voudrais...

Je secoue la tête et me frotte vivement les yeux. Je n'ai pas le droit de penser vouloir être un petit garçon mutant comme les autres, car je suis le sauveur, car papa et maman comptent sur moi et Magneto aussi. Je ravale mes larmes et souffle dans l'air frais, cela fait de la buée, je souris, ris presque et me relève en m'étirant de tout mon petit corps.

Je ne parle pas à l'adulte, cependant je ne la quitte pas des yeux pour autant, parfois les mots sont inutiles. Je regarde tomber la neige en silence, la vois virevolter entre les branches d'arbres du parc. Elle danse la neige, je me demande si Pat va bien, il déteste cette ambiance un peu comme à Noël, Pat déteste ce qui lui rappelle ce que les non-mutants lui ont fait, à lui l'orphelin et à ses parents morts.

Mon regard qui s'est assombri l'espace de quelques secondes s'éclaire : Un flocon vient de me tomber sur le nez tel un petit papillon blanc, je souris à nouveau. Puis j'ouvre grand la bouche essayant d'en capturer, l'un tombe sur ma langue et pendant un instant la joie de l'enfance l'emporte sur l’entraînement, je tente de gober les flocons avec un bonheur sans borne. Le vent se fait plus fort comme ragaillardi par ce jeu d'enfant. Ce n'est que quand je manque de trébucher une deuxième fois sur l'adulte que le jeu cesse.


« Vous ne connaissez pas ? C'est un super jeu ! On le faisait souvent quand il neigeait avec papa ! Ça s'appelle le Gobe-flocon ! Vous avez déjà essayé ? » demandai-je vivement avec le bonheur de l'enfance. Mais je me reprends très vite, il ne faut pas qu'elle pose de question sur ma vie avec papa, papa était l'homme que son gosse de 7 ans a tué accidentellement à cause de son don, rien d'autre, ma gorge se serre, il était mieux que ce fragment de vérité reste ainsi, pour Magneto, pour Papa, pour tous. Je suis le sauveur, ils comptent sur moi.

Je jette un regard à la dame, elle ne semble pas fatiguer, peut-être pourrait-elle me conseiller pour la course, je ne demande que peu d'aide mais cette fois un coup de pouce n'est pas de refus :
« Dîtes Madame...Vous faîtes de la course aussi ? Si oui comment place-t-on le souffle ? » Je fourre Doudou dans ma poche à cette question au cas où il attrape du mal avec ce froid. Moi je dois m’entraîner.

[ HRP : a toi ^^ ]
John Haydson
John Haydson

Messages : 10
Date d'inscription : 05/03/2017
Age : 35
Localisation : Elève à l'institut Charles Xavier

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:

Revenir en haut Aller en bas

Il faut y croire [Tessa] Empty Re: Il faut y croire [Tessa]

Message  Tessa Lun 3 Avr 2017 - 6:16


L’instant de douleur de John Haydson cède place à un autre instant de culpabilité puis à l’intérêt. La culpabilité est une émotion complexe qui m’est étrangère, mélangeant dégout, peur et tristesse, tandis que le froid est une sensation familière, pour ne pas dire naturelle. Ce n’est pas le cas de mon vis-à-vis et sa réaction corporelle déclenche de la joie. Une excuse superficielle suffit à ce que l’enfant veuille s’en retourner à ce qui a été interrompu, n’y accordant pas plus d’importance et continuant son chemin avec naturel, mais le souffle lui manque et c’est sur un siège improvisé qu’il s’en va.

Je pourrais en faire de même mais ne le fais pas pour l’heure, anticipant les situations possibles et le chemin que trace le blondinet en leur sein. Je ne considère pas les enfants plus imprévisibles que les adultes car chaque individu à sa propre logique et que même celles en construction restent sensées. Le voir dessiner dans la neige en attendant de se reprendre et de repartir est une manifestation de l’approche des êtres de son âge, même si son passif le fait différer de la norme. La tristesse accompagnant le souvenir de la maison ainsi évoqué est parfaitement anticipée à l’inverse de la nouvelle culpabilité et du rabrouement physique qui l’accompagne. Heureusement, comme avec l’obstacle que j’ai représenté, John passe vite à autre chose ; cette fois, c’est plus de l’intériorisation cependant.

L’attention de l’enfant peine à se fixer sur moi, son esprit trop vif pour l’immobilisme dont je fais preuve, et les flocons sont le nouvel intérêt puis jeu de celui-ci. Cela ne va pas sans tristesse mais celle-ci continue ses allers-retours et l’absence de focalisation enfantine continue de faire aller de l’avant, toujours de l’avant. Tomber est permis, se relever est obligé ; les enfants le font naturellement, sans même le prendre en considération.

Sans doute parce que je n’ai toujours pas bougé et continue de le laisser au sein de mon champ de vision, John cherche à s’expliquer de son action. Non, je n’ai jamais essayé le jeu du Gobe-flocon. Lorsque je devais ingurgiter de la neige pour m’hydrater, j’ai toujours cherché à la faire bouillir auparavant pour éliminer au maximum les impuretés et m’éviter la diarrhée. L’hygiène n’était pas ce qui m’importait le plus durant mon enfance et mes jeux étaient bien moins inoffensifs à défaut de n’être innocents ; dans le mauvais sens du terme.

Je reste silencieuse, tournant le visage vers John alors que sa joie laisse place à l’interdiction et à nouveau à la culpabilité. Le sujet change et les questions d’ordre pratique sont plus aisées à répondre, ouvrant sur une discussion entre nous par rangement de la statuette de bois qui servait jusqu’ici d’interaction principale. Si respirer est naturel on peut aussi apprendre à mieux le faire et cela a fait parti de mon cursus pour atteindre une condition physique à pouvoir concourir aux Jeux Olympiques.

En course d’endurance, les deux erreurs les plus courantes sont de respirer par le nez, qui n’est pas assez important pour capter l’air nécessaire, et de respirer de façon paradoxale, en cherchant à renter le ventre et à gonfler la partie haute de la cage thoracique à l’inspiration.

Commencer par les problèmes possiblement existant n’est pas un reproche, surtout avec le ton neutre que j’emploi pour énoncer des faits, mais permet au contraire de poser une base à considérer pour être efficace sur la suite.

Il faut au contraire gonfler le ventre pour permettre la libre descente du diaphragme et ainsi provoquer un appel d’air plus important dans les poumons. Rentrer le ventre vient avec l’expiration, dont la durée conseillée est trois fois plus longue que l’inspiration.

J’ignore ce qu’il y a avec le chiffre trois mais de la sainte trinité aux triangles, il semble être vecteur de stabilité et de confiance pour l’esprit humain. Théoriser cette observation n’est cependant pas intéressant actuellement, pour peu que cela le soit un jour.

Il convient de contrôler le diaphragme et les muscles pulmonaires afin qu’il n’y ait ni arrêt, ni saccade, ni précipitation. Petit à petit le souffle va s’adapter à la vitesse et il deviendra instinctif.

Ma condition actuelle prête plus à la performance qu’à l’endurance mais les connaissances sont irrémédiablement gravées dans ma mémoire et je les utilise de cette manière qui me fait mériter le pseudonyme de Sage. J’ajouterai bien qu’il serait plus aisé à John de s’entrainer au sein du gymnase de l’Institut mais s’il ne l’a pas fait c’est pour une raison et les probabilités vont vers une mise à l’épreuve plus dure que les autres afin d’être un cran au-dessus ; cette discussion est donc terminée avant d’avoir commencée. Beaucoup le sont et généralement je réclame confirmation de mes anticipations mais la réaction de l’enfant à l’évocation de son père implique que tout ce qui touche à son passé et à son endoctrinement doit venir de lui, non de moi. Forcer le passage ne m’intéresse pas d’autant plus que cela a de fortes chances de créer une opposition. J’anticipe et suis le chemin qui me parait le plus adéquat, comme la plupart du temps.

Essaie de maitriser ta respiration à l’arrêt avant de reprendre ta course.

Je glisse les mains dans les poches alors que j’observe John, marquant mon attente. Ce mouvement fait, c’est principalement le vent qui limite mon immobilisme, agitant cheveux et cache-poussière, malgré l’implication régulière de ma respiration. Respiration que je modifie afin de donner l’exemple de mes dires, entrouvrant la bouche et gonflant le ventre à l’inspiration puis le pressant dans une expiration plus lente. Respirer est naturel mais on peut apprendre à mieux le faire, à le maitriser, hors mon naturel est la maitrise justement.
Tessa
Tessa

Messages : 500
Date d'inscription : 14/07/2015
Localisation : Institution Charles Xavier

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:

Revenir en haut Aller en bas

Il faut y croire [Tessa] Empty Re: Il faut y croire [Tessa]

Message  John Haydson Sam 15 Avr 2017 - 10:45

Il faut y croire [Tessa] 621355tumblrm48my0sdl11qdpsuco1500


"En course d’endurance, les deux erreurs les plus courantes sont de respirer par le nez, qui n’est pas assez important pour capter l’air  nécessaire, et de respirer de façon paradoxale, en cherchant à renter le ventre et à gonfler la partie haute de la cage thoracique à l’inspiration."

J'avais 7 ans, je connaissais ce qu'était un nez, un ventre en revanche une cage thoraxique... Je regardais autour de moi avec une certaine frayeur. Allait-elle me mettre en prison ? Mais je ne m'enfuis pas pour autant, un sauveur ne s'enfuit jamais.


" Il faut au contraire gonfler le ventre pour permettre la libre descente du diaphragme et ainsi provoquer un appel d’air plus important dans les poumons. Rentrer le ventre vient avec l’expiration, dont la durée conseillée est trois fois plus longue que l’inspiration."


Bon diaphragme....je ne savais pas ce que c'est, peut-être une sorte d'ascenseur ? Après tout, il fait descendre l'air dans les poumons. Mais ça voulait dire qu'il y avait un ascenseur en moi ? c'était...perturbant...


"Il convient de contrôler le diaphragme et les muscles pulmonaires afin qu’il n’y ait ni arrêt, ni saccade, ni précipitation. Petit à petit le
souffle va s’adapter à la vitesse et il deviendra instinctif."


Contrôler l'ascenseur en moi, pour qu'il ne prenne jamais de vacances et aille à la vitesse de mon souffle et du fonctionnement de mes poumons. OK j'allais tenter !

"Essaie de maitriser ta respiration à l’arrêt avant de reprendre ta course." dit la dame.

Sitôt dit sitôt essayé ! De plus la dame semble donner l'exemple ! Je m'applique beaucoup mais ma respiration est trop sacadée, peut-être en raison du froid et de la fatigue, quoi qu'il en soit je ne réussis pas tout à fait l'exercice, un peu déçu je marmonne au bout d'une dizaine de minutes d'acharnement :
"En même temps je suis pas un gardien d'ascenseur !"

La dame comprit-elle ? Peu importe car j'enchainais : " Je recommence !"

Mais la pression que je me mettais était-elle que je ne pouvais pas y arriver, je me rappelais une phrase de papa: * Si tu te sens mal pense à une partie de football ensemble, et concentre toi sur le jeu, la ballon est ton don, la cible ton but. Le tout juste un simple jeu d'endurance et de stratègie ! *

Je me concentrais sur ce conseil, juste un jeu, un jeu...Je visualisais l'ascenseur comme en face de moi et tentais de l'attraper, de contôler, visualiser ses mouvements, je le vis bouger devant mes yeux, j'étais plus calme, je me sentais mieux respirer. Je souris sans quitter ma concentration. Ce fut un cri peuplé de larmes qui me déconcentra:
"MEURTRIER ! T'ES QU'UN MEURTRIER HAYDSON ! MON PAPILLON ! MADAME MON PAPILLON !'

Je mis quelques secondes à piger que ce dont l'élève d'une douzaine d'années parlait était la chose jaune à mes pieds.


'' Il est mort..." commentais-je un peu fatigué.

" BIEN SUR QU'IL L'EST ! C'EST LE JOUR DE LIBERATION DE THITO ! CRETIN !"


Thito le papillon du club de science de ma classe, Thito élevé avec patience et douceur par ses membres. Il n'y avait que peu de jeunes enfants ici, en fait j'étais le seul. C'est pour cela que j'étais dans la classe des 10-12 ans autement dit les premières années de collège, avec pour moi exclusivement des cours et des exercices de CE1 cela va sans dire.


"Je suis..." commençais-je troublé alors que le reste du club arrivait murmurant: " Il lui a volé son seul jour de vie..." "Thito était un papillon étrange, il adorait le froid..." " Il était un peu spécial mais il méritait de voir la neige...'' " Notre bébé..." " Vous aviez raison le nouveau est pas normal !" " Le Sauveur ? tu parles ! Le tueur oui !"

Non j'ai pas fait exprès je voulais juste contrôler ma respiration ! J'ai pas vu Thito ! J'ai pas fait...Je veux juste aider les mutants... Alors vous qui en êtes me detestez pas s'il vous plaît ! Etait crié par tout mon être.  Mais il ne sortit de ma bouche qu'un : " Desolé.." Ma gorge me piquait, ne pas pleurer, ne pas pleurer devant les autres...Je partis en courant laissant la carcasse du papillon et ses jeunes élèveurs furieux et tristes sur place. Je courais à en perdre haleine, tant pis pour ma respiration je m'entrainerai plus tard...Je repérais un arbre et y grimpais avec l'agilité d'un petit singe, il y avait un arbre que je grimpais souvent dans le jardin de papa.

Papa...

Je laissais aller mes larmes quand je vis que j'étais seul, de gros sanglots entrecoupés de murmures :
" Je veux rentrer à la maison..." [/i]Je n'étais pas un sauveur en cet instant, juste un petit garçon de 7 ans en larmes en haut d'un pommier sans feuille mais glissant de neige hivernale. Epuisé je mis ma tête dans mes genoux et fis silence jusqu'à entendre des pas.

" Qu'est ce que vous me voulez ?"

Je m'aperçus soudain de mes larmes et tentais de les ravaler : " Je pleure pas !" C'était un mensonge étant donnée que mon visage se couvrait de larmes. Mais ma voix sanglotante se fit plus sombre et dure dans un : " J'ai pas fait exprès...Le papillon... Je ne suis pas un meurtrier..."

Je n'étais qu'un môme de 7 ans perdu dans une guerre bien plus âgée que moi.


[HRP: A toi ^^ ]
John Haydson
John Haydson

Messages : 10
Date d'inscription : 05/03/2017
Age : 35
Localisation : Elève à l'institut Charles Xavier

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:

Revenir en haut Aller en bas

Il faut y croire [Tessa] Empty Re: Il faut y croire [Tessa]

Message  Tessa Ven 21 Avr 2017 - 5:14


Mon vocabulaire cause la perplexité de John Haydson mais ne l’empêche pas de comprendre l’action à accomplir, à défaut qu’il dispose des capacités de concentrations nécessaires à se souvenir des mots lui étant étrangers afin de chercher leurs significations par la suite. Je suis habituée à ce que les gens ne comprennent pas dans le détail mes paroles, tant qu’ils disposent d’une compréhension globale je n’ai pas plus à leur demander. C’est mon fonctionnement que de m’attarder sur chaque détail et de les recombiner pour obtenir l’image globale, j’ai compris depuis longtemps que ce n’était pas le cas de la norme humaine. La différence ne m’a jamais vraiment dérangé, peut-être par indifférence plus que par acceptation d’ailleurs même si nous sommes dans une école qui enseigne à passer outre. Certains étudiants qualifient l’Institut de "Anormal Sup’" même si la normalité est remise en cause dès le plus jeune âge.

Je regarde le garçonnet tenter de respirer de manière analogue à la mienne. Il peine mais s’entête et mon attention reste divisée entre lui est les fenêtres informatiques qui l’entourent, mes Cyberlunettes continuant d’actionner mon esprit avec un automatisme normé. Les secondes s’écoulent pour devenir des minutes et l’acharnement de John n’est que l’une des choses que j’observe, m’évitant l’ennui qu’il y aurait à faire cela seul. J’ai déjà eu à m’occuper pendant que Leandra se familiarisait avec elle-même, heureusement que je suis cyberpathe et non télépathe cette fois. Néanmoins, je reconnais à l’enfant sa volonté en tenant de l’acharnement et la légère surprise qu’il cause avec son improbable phrase d’abandon. Comprendre rétroactivement n’est pas difficile, l’ascenseur devant être la visualisation mentale du fonctionnement interne de John, et il n’est aucun commentaire à faire là-dessus.

Me surprendre est difficile de par mes anticipations et, même quand c’est le cas, il est rare que je réagisse à la mesure de la surprise. L’émotion qui advient quand le cerveau n’a pas le temps de produire les hormones nécessaires aux autres n’en reste pas moins une émotion et c’est un domaine où j’ai une grande résistance, tant par mes capacités que les restes de mon trouble de la personnalité. Les personnes étant dans leur monde et exprimant des propos dont elles sont seuls à comprendre la cohérence entrainent une imprévisibilité qui peut me surprendre comme n’importe qui d’autre mais je n’y accorde guère d’importance. La surprise est brève, lorsqu’elle ne s’accompagne pas d’une autre émotion par la suite. En somme, beaucoup d’effort pour peu de résultat dans mon cas même si de mes amies savent le faire.

Et ce jour se démarque des autres dans ses imprévus, l’arrivée quasi-impossible d’un papillon en cette période me conduisant à tourner la tête pour l’observer derrière mes lunettes jours. Sa suite apparait rapidement dans ma vision périphérique et les suppositions se font, suppositions pour la plupart navrantes. Le pire arrive cependant lorsque l’insecte décède sous la surveillance de ceux qui l’ont conduit à la mort avec une innocence bien familière et c’est sans doute pour cela que je la trouve navrante, le sentiment parfaitement clair dans mon cerveau cette fois-ci.

Meurtrier ; c’est un désagréable cri tant par son volume que l’accompagnement larmoyant qui raisonne dans la bouche d’une personne qui pourrait se le crier dans une glace. L’accusation revient à la charge et désigne, interrompant la concentration à défaut d’aider à la compréhension du benjamin de l’Institution comme de cette classe à laquelle John a été affecté et qui, plus que le connaitre, doit avoir été averti des précautions à prendre du fait d’un passif problématique. On peut s’attendre à la compréhension de la part des jeunes gens mais ils sont également victimes de l’innocence et de la reproduction des mauvaises habitudes qu’ils voient. Décevant de trouver aussi stupide créature que le jeune accusateur même si le condamner ne sert à rien. Compréhensible qu’Anna déteste les enfants quand on voit cette classe, son manque de bon sens et ses actes. Aucun professeur pour encadrer, voici qui engendre une nécessité de m’impliquer pour remettre les choses en ordre.

Thito le papillon aimant du froid s’étant fait voler son seul jour de vie par le nouveau précoce aux idées Confréristes… voici qui me dégoute suffisamment pour que je le manifeste. Il était un peu spécial MAIS il méritait quelque chose, parce que cette absence de normalité n’était pas suffisante à entraver ses droits. John n’est pas normal et cela contribue à le condamner. Son "pseudonyme" est évoqué sans recul. Je perçois une bêtise que je n’aurais jamais cru trouver à l’Institut et qui me satisfait pleinement de ne surveiller que leurs images et non leurs paroles tant elles sont décevantes et indignes de la chance qui leur est offerte.

John panique. John s’excuse. John s’enfuit. Les choses se déroulent comme je l’anticipe et le temps de mon intervention arrive afin que chacun tire le plus d’enseignement possible de cette altercation. Je déprécie mes erreurs car j’ai les capacités de ne pas en faire mais ne condamnerais pas les autres pour les leurs à moins qu’ils persistent à les faire. Il est probable qu’un jour, tous ici aient cette pensée également mais il va falloir l’énoncer afin qu’ils s’en rappellent, leurs professeurs l’ayant probablement déjà fait auparavant. Et au passage, il sera possible de corriger l’ignorance également.

Quand sommes-nous ?

Question simple lancée à l’intention de la classe afin d’attirer son attention et d’atiser sa réflexion au-delà des larmes. Comme toujours, je ne donnerais que les informations que j’ai à donner et garderai les autres pour moi. Mais il n’est pas dur de comprendre que, avec une journée de vie et un cerveau aussi primaire que le sien, Thito n’était pas capable d’aimer le froid mais cherchait simplement à explorer son environnement et à faire ce que font toutes les espèces pour survivre. Les choses s’enchainent car je n’ai pas besoin de leur participation active pour les mener là où je veux qu’elle soit. S’il est des enfants pour répondre tant mieux mais c’est superflu. Ils doivent juste prendre conscience des choses. Ils n’ont aucune preuve que ce soit John Haydson qui soit responsable du décès et non la température ambiante dans laquelle ils ont relâché leur papillon.

En mars. En hiver. Soit la période de l’année où il n’y a pas d’insectes. Cela vient du fait qu’ils ne sont pas capables d’y survivre. Thito inclus.

Il est peut-être plus facile d’accuser autrui que de ce remettre en question mais vous allez cependant devoir le faire. Où sommes-nous ?

Dans le parc. Le parc de l’Institution Charles Xavier. Soit dans l’école d’une personne qui prône l’acceptation des gens indifféremment de leur mutation et la seconde chance pour des mutants qui ont connu des accidents avec leurs pouvoirs.

S’il faut citer ceux d’entre vous qui sont dans ce cas et ceux qui ont peur de l’être, c’est possible. Mais vous condamne-t-on ou vous condamnerait-on pour cela ?

La première question a visé à les accrocher, la réponse étant simple. Fournir la réponse a permis de laisser comprendre la nature de l’affaire et de l’injustice qu’ils ont créée. Confirmer cela aurait pu engendrer une opposition et du conflit mais j’ai fourni la porte de sortie dans la confirmation et ai accrochée immédiatement avec une nouvelle question simple. Question dont la réponse a encore entrainé un développement logique énoncé afin d’être sure qu’aucun des enfants présents ne passe à côté. La phrase suivante les implique dans la position qu’eux-mêmes ont infligé à leur benjamin tout en interrogeant sur leur propre expérience. Je sais ce que je fais et s’il en est pour s’opposer à mes mots par émotionnalité ou mauvaise foi, je ne crois pas qu’ils oseront s’opposer à mon allure et à ma voix froide. Il y a des moyens plus pédagogiques de les amener à comprendre ce que je veux leur faire comprendre mais je laisse ce soin à leurs véritables professeurs.

Non, on vous aide. Alors faites-en de même. Apprenez à accepter l’autre et à lui laisser une chance plutôt qu’à agresser de vos préjugés et vos accusations. Retrouvez John Haydson et excusez-vous.

M’opposer à eux ne m’intéresse pas et serait contre-productif, je les encourage donc à suivre le chemin qu’on fait pour eux par considération qu’ils n’aimeraient pas qu’on les traite de la manière dont ils viennent, par stupidité ou moutonnerie, de traiter John. Les punir n’aurait servi à rien, quitte à les faire culpabiliser autant que cela soit un moteur pour qu’ils apprennent et réparent leur erreur.

Ce n’est pas une suggestion.

La causalité est souvent représentée comme un chemin de domino où chacun entraine le suivant. Cette simplification à l’extrême n’empêche pas l’idée d’être vrai mais le plus important reste que l’enchainement se fasse comme on le souhaite. Je ne connais pas plus chacun des élèves ci-présent que John Haydson ou la plupart des autres étudiants de l’Institution Charles Xavier, je suis une membre des X-Men avant d’être une membre de l’Institut pour peu que l’on me considère comme tel considérant que je n’y vis pas plus que je n’y travaille ou n’y étudie. Mais j’y ai été réinsérée et je suis capable de transmettre cette éducation et les valeurs qui l’accompagnent.

Je n’hôte pas mes Cyberlunettes aux verres rouges car je n’ai pas besoin de dévoiler mes yeux glacés pour forcer le mouvement. Suivre John Haydson n’est pas non-plus difficile, les traces au sein de la neige conduisent droit à sa position même s’il faudra lever les yeux pour l’apercevoir. Pour ma part, je reste en arrière les bras croisés, observant les choses se dérouler afin de vérifier que mes actions ont bien favorisé les anticipations que je privilégie afin que les choses soient au mieux, de mon point de vue. Evidemment, je garde en conscience d’autres situations possibles mais s’il est des enfants pour préférer la condamnation à l’aide alors cela sera accompli pour leur propre cas également. C’était implicite dans mes paroles et ils sont suffisamment âgés pour avoir compris. Pas de possibilité d’incompréhension par le vocabulaire cette fois.
Tessa
Tessa

Messages : 500
Date d'inscription : 14/07/2015
Localisation : Institution Charles Xavier

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:

Revenir en haut Aller en bas

Il faut y croire [Tessa] Empty Re: Il faut y croire [Tessa]

Message  John Haydson Jeu 17 Aoû 2017 - 14:41

Il faut y croire [Tessa] 96352861a


Chaque enfant eut un air boudeur et vint me demander pardon. Je tournais la tête quand un bruit me fit sursauter . Un bruit de poêle que l’on frappe fort dans la main. Je regardais prestement et fixais l’assemblée visiblement médusée. Je reconnu Margarette, on faisait l’appel en classe et puis j’ai une bonne mémoire.  C’était une fille qui ne disait jamais rien, elle se terrait au de la salle de classe avec un certain Eliot plus jeune qu’elle et meilleure de la classe en mathématiques soit dit en passant. Je fixais mon regard sur l’assemblée qui avait blanchi de peur. Eliot eut un petit sourire moqueur face aux six idiots du club qui restait. Et il prononça un : «  Bouh ! » en tirant sa langue, une langue fine et pointue, une langue de serpent. Tout le monde fila sans demander son reste alors que la plus âgée des 10-12 ans de cette classe où on m’avait affecté continuait à frapper sa main avec sa poêle avec fureur, si cela aurait été un dessin animé, elle aurait fumé de colère des oreilles. Mais la vie n’est pas et ne sera jamais un dessin animé…

Je descendis de l’arbre après avoir frotté fort mes yeux pour sécher mes larmes. Et vint sans hésitation prendre la main du garçon de 10 ans et demi tout sourire et avec l’audace de mon jeune âge. Je m’exclamais de suite :
«  Eliot, ça c’est juste fun ! »

Il rougit violemment et retira sa main de la mienne avec peur. Je baissais la tête avant qu’une voix n’y résonne :
* Ne t’en fais pas John, il a juste eu peur pour toi.*

« Même pas vrai ! »
cria le garçonnet avant de maugréer «  Je n’aime juste pas les imbéciles, ce qu’à dit la dame était vrai, et eux ils se sont excusés à contrecœur ! Ce sont, ce sont, ce sont des Oeufs sur le plat ! » A chacune de ses paroles sa langue de serpent sortait.

Étrange insulte que Margarette m’expliqua en télépathie :
* Il déteste les œufs au plat *

Le garçon la fusilla du regard et moi je ne pus qu’éclater d’un rire, pas un rire moqueur non un rire heureux, un rire visiblement contagieux car mes deux camarades firent de même.

J’avais envie de tout découvrir sur eux mais j’avais le temps. Je me sentais extrêmement heureux. Alors c’était ça avoir des amis enfants ? Moi qui n’en avait connu que des adultes jusqu’à présent.

Le temps en y réfléchissant bien je ne l’avais pas pour papa et surtout si je voulais aider Magnéto.
Mais...en cet instant je n’y pensais plus. Je riais avec eux et c’était bien, tout simplement.

Ils se disputaient souvent, Margarette par une télépathie qu’elle maîtrisait mal sur un seul individu si bien qu’autour on  « l’entendait » aussi. Et Eliot à voix haute et toujours pincée d’agacement.

En trente minutes je sus déjà que :
Margarette  était muette et parlait en langage des signes ou en télépathie depuis son don, depuis la « maladie » de sa mère. Et que malgré ses airs de jeune fille forte et caractérielle en dehors de sa timidité en classe, c’était une vraie Bisounours. Je sus aussi qu’elle commence à avoir de la poitrine et déteste ça, je ne compris pas pourquoi de suite avant d’apprendre qu’elle déteste le monde des adultes qui ne l’a jamais compris. Je sus aussi que la poêle entre ses mains était le dernier souvenir de sa maman. Je serrai Doudou dans ma poche, alors Margarette avait un doudou comme moi ? Cela me réconforta un peu, et je fus encore plus heureux d’apprendre que Eliot avait un vieux lapin usé en peluche comme doudou caché sous son matelas. Je sus qu’Eliot était arrivé six mois avant moi et avait été, avant moi, le plus jeune de cette classe cette année. Mais qu’en plus de la langue de serpent, sa salive était venimeuse et il a des écailles lui poussant sur le haut du corps. Honteux et timide il cache tout cela avec des vêtements aux longues manches même en été. J’avais remarqué son coté colérique et timide mais une intuition me poussait à croire que je pouvais avoir confiance en lui et en Margarette.

Je ne participais pas à leurs disputes et restais silencieux en parcourant le chemin me ramenant vers la dame adulte. Cependant je souriais apaisé, ce fut Margarette qui me posa la question un peu paniquée que je tire une mine béate alors que je venais de me faire humilier.


* Tout va bien ? Ils t’ont pas trop cognés la tête ? *


Elle commença à palper mon petit crâne d’une inquiétude vivement sincère.

Un peu embarrassé, je dis simplement :
«  Je...vais bien….Je suis juste content de parler à d’autres enfants. » Je ne savais pas si je pouvais encore les appeler , amis.

Les yeux de Margarette la timide en apparence en classe se remplirent de joie et elle me serra très fort dans une phrase mentale  :
* Qu’il est mignon !*

Eliot sourit pour la première fois depuis ma rencontre avec lui puis...tapota la tête de Margarette avec l’amitié d’un ami de longue date.


« Margarette est un Bisounours tu sais ! »

Elle le menaça de sa poêle, il recula, et j’éclatais à nouveau d’un rire heureux.  C’était une amitié bien particulière…

Soudain, Eliot me regarda les mains sur les cotes dans un sourire pompeux :
«  Bon, moi je suis le chef du club que l’on a créé avec Margarette. »

Il attendit que mes yeux s’agrandissent d’impatience pour continuer, faisant durer le suspense.

« C’est un club de théâtre, Margarette y danse et est très douée, dans ça, moi je mets ses pas en musique avec ma guitare. »


Il détourna la tête visiblement gêné : «  J’aime composer... »

Je devinais cependant que rares étaient ceux qui assistaient à ses mélodies vu son embarras. Je me sentais un peu nul de n’avoir pas de talent à leur présenter. Quand soudain un bloc note tomba de ma poche. Je blêmis quand Margarette le ramassa et voulut me le redonner mais que prestement Eliot lui piqua des mains pour le lire. Mes écrits…

Je sentis la colère monter, c’était du vol de propriété privé. Mais ce que dit Eliot me calma aussitôt :


«  T’as vraiment 7 ans ???? Comment tu fais pour écrire aussi bien ? »

Je rougis gardant la pudeur pour le moment de lui confier mon enfance solitaire des autres enfants dans cette grande maison où j’avais tant écrit et lu.

«  J’aime bien c’est tout. »

Ce n’était pas un mensonge, je reçus une minuscule tape amicale de mon carnet sur la tête de la part d’Eliot avant qu'il me le rende, et qu'il dise  en même temps comme on adoube un page en chevalier :
«  Moi Eliot, responsable du club Théâtre te nomme  créateur de scénario de notre club ! » Il se retourna vers Margarette qui hocha la tête fièrement.

Je me sentais vraiment heureux et m’écriais :
«  Je vais demander à la dame qui m'a aidé si elle veut bien assister à notre premier spectacle quand il sera prêt ! »

«  Et attends c’est à moi de lui demander ! Je suis le chef du club ! » s’écria Eliot en me poursuivant.

Margarette nous suivit dans un rire, elle avait un rire si doux, j’aimerais l’entendre plus. Pourvu que la dame veuille bien me dis-je en suivant ses traces de pas dans la neige.


[ HRP : A toi ^^ ]
John Haydson
John Haydson

Messages : 10
Date d'inscription : 05/03/2017
Age : 35
Localisation : Elève à l'institut Charles Xavier

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:

Revenir en haut Aller en bas

Il faut y croire [Tessa] Empty Re: Il faut y croire [Tessa]

Message  Tessa Sam 2 Sep 2017 - 10:55


Les bourrelets de neige entourent mes new-rocks comme la terre s’accroche aux racines d’un arbre. Gants longs, jeans slim et débardeur deviennent alors cette écorce protectrice superflue face à la froideur. Le cache-poussière est alors feuillage tombant, comme celui d’un saule pleureur, ou bien une bâche posée là par un quelconque humain destiné à conservé le tronc et les branches à l’abri des rigueurs de l’hiver. Le blanc de ma peau contraste avec le noir de ma chevelure et de ma tenue de façon analogue à celui de la neige s’opposant aux arbres nus, le tout indifféremment éclairé par le soleil lointain et léché par le léger vent marin se dispersant dans les terres. Seuls les verres rouges des Cyberlunettes sont des fruits étranges en cette saison, tout aussi inappropriés à la comparaison que le vol d’un papillon. Mais ils ne m’empêchent pas de faire parti du décor.

Mes pâles lèvres laissent échapper un souffle plus pâle encore, soupir disparaissant dans ce contraste pratiquement achromatique alors que la plupart des éléments colorés s’en dispersent. Les enfants ont joué leurs rôles et se sont sabordés d’eux-mêmes, cela n’a rien de surprenant et continue d’entretenir les limitations de mon intérêt pour leur engeance. Ils grandiront, tous, et cela ne se fera pas aujourd’hui. L’acceptation n’a toujours pas pris le pas sur la peur de l’inconnu et de l’étranger mais les excuses ont été fournies, comme exigées. Les bases auraient pu être plus exploitables s’il n’y avait pas eu quelques éléments pour se retourner contre le lot et que l’unité les avait poussés à mieux mais, quelle que soit leur mutation, ils restent des humains. Pire, ils restent des enfants humains. L’unité n’est pas le fort de notre espèce et, au moins, le conflit est terminé.

Je regarde le trio se former, l’esprit enfantin passant d’une émotion à l’autre avec une superficialité qui m’est familière, et j’écoute les échanges qui sont fournis ; exception faite de ceux impliquant la télépathie. Les réactions et dires indiquent clairement une utilisation de cette capacité avec une innocence ne comprenant probablement ni les tenants ni les aboutissants et s’étant passée de demande explicite, une chose que l’on me reprochait comme première ignorance envers l’éthique. Fort heureusement, ce n’est pas à moi d’enseigner ou de réprimander à Margarette. A dire vrai, mon rôle dans cette histoire est joué ainsi je m’en retourne à ce que John Haydson et ses péripéties ont interrompu.

En trente minutes, j’ai terminé marche comme réflexion et suis revenue à mon loft, à 150m environ au devant du Manoir Graymalkin. Ma veste est ôtée et pendue à sa place, mes chaussures sont enlevées et rangées avec les autres. Moi aussi, je retrouve ma position la plus courante. Trois des murs de la pièce de 9m² sont couverts d’écrans et d’informations, suppléant au manque de place de mes Cyberlunettes pour me faire observer un monde et assimiler les données qui en ressortent avec le naturel d’une caméra de surveillance. Des fenêtres me rapportent les prises de vue de caméra de surveillance d’ailleurs, celles de mon loft comme celles de l’Institut, et elles ont mon attention au même titre que tout le reste.  Tout comme ma mutation me fait anticiper le futur, elle me permet de m’immerger dans les témoignages des présents de tant d’êtres qu’une personne normale en aurait des céphalées. Tout comme je n’emmagasinerai jamais le savoir de l’univers, je ne percevrai jamais l’entièreté du monde ; l’un comme l’autre ne m’empêchent cependant pas de me gorger à chaque instant de l’un comme de l’autre en une boulimie qui a le mérite de m’occuper. Mes amis savent à quoi je passe mes journées, chacun étant libre d’avoir son avis là-dessus, mais les autres sont très peu à ne connaitre ne seraient-ce que l’intérieur de mon antre.

Large de 30m, mon loft a été aménagé à partir des anciennes écuries dont les boxes ont été transformés en pièces, l’agencement ordonné et compartimenté entrant en parfaite raisonnante avec mon propre esprit. Non, ces pièces ne sont pas grandes mais la spécialisation de chacune permet à leur taille réduite d’être suffisante tandis que ma chambre/salle de bain comme la cuisine/salle à manger ont été conçues à partir de la loge du gardien et de la sellerie, ayant par conséquent plus d’espace. Mais c’est impossible à dire depuis l’extérieur, considérant que les ouvertures des boxes par lesquelles les équidés pouvaient originellement passer têtes et corps ont été remplacés par des fenêtres aux vitres teintées dont une bonne moitié est constamment couverte de leur volet ; incluant mon observatoire dont l’éclairage provient des écrans. Ce sont les velux qui se chargent d’apporter la lumière naturelle aux intérieurs, lorsqu’ils ne sont pas recouverts de neige, et ce sont les caméras présentes aux endroits stratégiques qui me servent d’yeux au sein de ma demeure comme de son extérieur. Ce sont ces dernières qui m’alertent des quelques jeunes gens qui bravent la neige et l’isolement du lieu.

La porte d’entrée, située au milieu du bâtiment, est double. La neige sur son seuil a été repoussée tandis qu’une sonnette orne son côté et qu’une boule noire contenant une caméra surplombe le tout. La plupart des gens viennent jusqu’ici lorsqu’ils ont quelque chose à demander, seuls mes amis pouvant y être invités pour des soirées ou des activités liées au club informatique d’Agnees. Leandra a eue ce qu’elle cherchait moins d’une heure plus tôt et je laisse à Margarette, John et Eliot le soin de sonner comme leur aînée le fit avant eux. Et, comme je le fis avec leur aînée ainsi que l’ami de celle-ci avant elle, je retire mes Cyberlunettes par anticipation de l’apparition de buée et ouvre la porte en suite de la demande d’ouverture. Mes yeux d’un bleu glacé et perçant se posent sur un point équidistant des membres du trio, laissant mes capacités analyser comme elles le font toujours. A mes pieds, nus, se trouvent des tapis agencés de manière à recouvrir l’entièreté du sol de l’entrée, large de 3m et longue de 9m. Derrière moi, après le couloir transversal, se trouvent un salon avec des canapés et une table basse centrale. D’un pas sur le côté, je m’écarte à mon tour pour inviter de la main à entrer. Les traces de pas de Leandra marquent déjà cette intersection mais tant qu’elles s’y limitent, les choses me vont. Après avoir refermée la porte, je maintiens mon geste pour désigner les sièges un peu plus loin puis ressort les Cyberlunettes de leur étui de ceinture afin de les essuyer sur mon débardeur sans en quitter des yeux les trois enfants.

Si vous voulez quelque chose à boire, n’hésitez pas. Coca, Ice The, chocolat chaud, lait chaud, thé, café, eau.

Tessa
Tessa

Messages : 500
Date d'inscription : 14/07/2015
Localisation : Institution Charles Xavier

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:

Revenir en haut Aller en bas

Il faut y croire [Tessa] Empty Re: Il faut y croire [Tessa]

Message  John Haydson Ven 3 Nov 2017 - 1:51


« Si vous voulez quelque chose à boire, n’hésitez pas. Coca, Ice The, chocolat chaud, lait chaud, thé, café, eau. »


J'hésitais et restais devant la porte alors que mes deux amis s'installaient déjà dans les sièges. Je tremblais presque d'appréhension. Pourtant il faisait chaud ici, froid dehors et chaud dedans. Je sentis mes yeux se remplirent de larmes et ne put arrêter leur ruisseau silencieux sur mes joues.

«  John qu'est ce que tu fiches viens ? Y a du Coca ! »

Je ne savais pas ce qu'était le Coca et encore ce qu'était une famille, papa m'aimait et Erik aussi je pense ...mais c'est pas pareil, ils avaient besoin de moi et moi d'eux pour sauver tous les mutants. Mais ce que je venais de comprendre c'est que moi j'avais des besoins aussi, à moi, comme celui et pas des moindres de cette impression de chaleur, Froid dehors et chaud dedans.


* John tu pleures ?*


Je sursautais et vis le visage de Margarette scruter le mien attentive et inquiète. Ses traits devinrent soudain triste et elle me murmura en pensées : * Je suis désolée ...je t'ai fait peur avec ma télépathie...*

Je secouais la tête pour lui dire que ce n'était pas ça, que j'étais juste mal à l'aise face à cette situation peu connue, froid dehors et chaud dedans, mais je ne réussis pas à la formuler autrement qu'en cachant mon visage dans les bras de Margarette en réclament frénétiquement ma maman. Je pleurais beaucoup puis ce fut l'obscurité.

Quand je commençais à émerger peu après j'entendis Eliot confier un peu gêné de le dire :
«  Ce n'est pas mes oignons mais d'après Margarette, John veut sauver les mutants en aidant un certain Magneti... »

J'entendis le soupir de Margarette, pour une fois elle dut réussir la transmission car je n'entendis pas  ce qu'elle dit à Eliot.

«  Oh ça va Magneto...Magneti ça se ressemble ! Et puis Pokemon c'est fun ! Moi et toi on veut juste savoir comment on pourrait l'aider le John. »


Je ne pus m'empêcher de pouffer et vit Eliot et  Margarette se retourner brusquement vers moi visiblement inquiet, je connaissais un peu Pokemon par des bandes dessinées dans la maison de papa, papa aimait pas trop les bandes dessinés mais il ne les excluait pas de son fond pour autant.

Je vis la tasse de chocolat chaud en face de moi et souris murmurant un merci à l'adulte. Dehors il neigeait très fort...


* Froid dehors et chaud dedans...* pensais-je et cette pensée agrandit mon sourire de bonheur.

Margarette sourit et Eliot aussi quand je commençais à boire, je m'arrêtais soudain en plein milieu et soufflais comme un constat en levant les yeux vers l'adulte après un coup d’œil à mes amis :
«  Ce serait bien qu'on soit ensemble avec vous comme une famille... »

C'est Eliot qui reprit la parole ou plutôt qui tendit la partition un peu apeuré à l'adulte.

«  J'ai composé ça, Margarette a sa chorégraphie, et John va nous pondre un scénario. Mais peut-être à t'il déjà une idée de titre ? En tout cas on voudrait que vous soyez là pour y assister quand tout sera prêt...John y tient beaucoup ! »
Eliot rougit encore plus : «  C'est un spectacle pour notre club, elle veut donner de l'espoir ! Car je pense que c'est la plus grande force ! »

Il se retourna vers moi agitant les mains paniqué sa langue longue et fine sortant parfois.


«  Mais c'est pas pressé hein ! »

Je ris à nouveau mais sans me moquer et ça se ressentait même sans pouvoir que c'était un rire heureux avant de secouer la tête :
«  Pas besoin de t’inquiéter Eliot ! »

Je repris mon souffle, non comme rarement je '' respirais'', de suite je ne voulais pas être le sauveur  juste un enfant de 7 ans entouré d'amis,  bien que je sache ce moment éphémère, c'est ce que je souhaitais de tout mon cœur.


«  Et puis j'ai déjà un titre tu sais. Un titre d'espoir. »


Eliot me regarda interrogateur mais visiblement content : «  Lequel ?  Déjà ? »

Je hochais la tête positivement et tournant mon regard vers l'adulte je dis :


«  C'est grâce à vous que je l'ai trouvé. »

Je souris à l'adulte dans un :
« Le titre de la pièce sera « Home » »

J'espérais tant qu'elle veuille bien y assister.
John Haydson
John Haydson

Messages : 10
Date d'inscription : 05/03/2017
Age : 35
Localisation : Elève à l'institut Charles Xavier

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:

Revenir en haut Aller en bas

Il faut y croire [Tessa] Empty Re: Il faut y croire [Tessa]

Message  Tessa Mer 29 Nov 2017 - 4:56


Les deux tiers des enfants font comme chez eux avec le naturel de leur tranche d’âge, chose expliquant parfaitement que je ne les ai pas invités à faire comme chez eux. Seul le troisième, intégré récemment au groupe préexistant, hésite sous le coup d’une peur complexe. Un pas en retrait au côté du panneau ouvert de ma porte, afin de laisser entrer, je perçois tout le monde dans ma vision périphérique et ne regarde donc personne, pour changer. Je n’ai aucune réaction au motif d’entrée, prenant en note le futur choisi par Eliot suite à ma proposition. Margarette aura plus de difficulté à me répondre, considérant que je ne lui laisserai pas l’occasion de rentrer dans mon esprit. J’anticipe déjà les moyens qu’elle a de communiquer sans cela et attends donc de voir lequel elle privilégiera tout comme j’attends que John cesse de pleurer seul. Son sursaut m’indique que l’autre télépathe tâche de faire ce qui arrivera naturellement, ne pouvant se contenter de se renseigner sur ce qui motive les larmes. J’ai mes évaluations, comme toujours, mais elles n’importent pas et les émettre sans jouer un rôle aggraverait une situation n’étant que transitoire, si on n’interfère pas.

L’air froid et l’air chaud continuent de se mélanger dans une lutte apparente, l’immobilisme de John sur mon palier m’empêchant de conserver ce qui n’est déjà pas simple à créer considérant les dimensions de mon loft. La partie droite, habitée, est chauffée mais cela n’empêche cette chaleur de diminuée du fait de la partie gauche. Heureusement, je préfère le froid à la chaleur et je vis avec une Pyrokinésiste frileuse. Je ferme cependant le bâtant de porte dès que j’en ai l’occasion, tournant un instant le dos aux enfants qui se soutiennent mutuellement. Cela fait, je me retourne en essuyant de nouveau mes Cyberlunettes et analyse sans y accorder d’attention l’annonce partielle d’Eliot avant qu’il ne soit interrompu par l’autre parti.

Taisant mon approbation pour Pokémon, je considère sans surprise les approches différentes des deux adjuvants autour de leur benjamin. La télépathe n’a pas besoin d’interroger pour savoir les choses, il lui suffit d’écouter les pensées. L’autre a besoin de poser des questions et le fait. Je souris donc au jeune garçon, exprimant une gratitude muette pour sa manière de faire : même si elle m’indiffère autant que l’autre, je suis bien placée pour savoir qu’elle est à encourager. Le pouffement de John fait passer ma réaction inaperçue, cependant, alors que les deux autres lui accordent toute leur attention. Lentement, je m’approche de manière à éviter les flaques de neige boueuse comme à rester en retrait par rapport au trio.

Je suis capable d’évaluer la boisson la plus probable dont ils ont envie mais j’attends tout de même la confirmation que je leur ai demandée, le propre d’une possibilité étant que même la plus petite peut se produire. Que John me remercie ne m’interpelle pas, les raisons de son action comme de son sourire étant supposées comme toujours, cependant ses gestes suivants me posent un problème : n’ayant pas eue la confirmation de leur choix, je ne l’ai pas encore exécutée. Et pourtant voici celui qui est au centre de toutes les attentions agir comme si je l’avais pas. Mon visage se tourne de manière à ce que, même dissimulé derrière les verres rouges, il soit évident que je fixe Margarette. Son sourire se communique peut-être aux autres mais pas à moi, à dire vrai c’est la sévérité qui chasse l’inexpressivité de mes traits.

Je lève mes mains et commence à parler à la trop jeune télépathe en langage des signes. Je lui demande si elle n’a pas de bloc-notes pour simplement demander l’autorisation d’entrer dans la tête des gens. Je lui demande aussi ce qu’a dit son professeur de télépathie, au plus probablement Xavier, sur l’éthique et les risques de ses pouvoirs. Je lui demande enfin si elle n’est pas en train d’influencer l’esprit de John, volontairement ou involontairement, pour qu’il ne sombre pas émotionnellement ; le faire accidentellement halluciner une chose dont il a envie pourrait en être un symptôme, après tout. Que John me parle en même temps ne m’interrompt pas le moins du monde et lui répondre ne me déconcentre pas plus de ma réelle conversation.

Il y a une grande famille à l’Institut, sans doute la découvrirez-vous très bientôt. Peut-être même qu’un jour, vous y appartiendrez.

Les X-Men sont un secret qu’il faut garder mais beaucoup d’étudiant, même hors des apprentis X-Men, connaissent leur existence. Notre omerta n’est pas aussi importante que celle de la Ligue des Assassins mais nous n’avons de crainte d’être balancés par l’un des membres de l’Institut au courant, tout simplement parce que ceux qui le sont ont la confiance de certains d’entre nous ; une confiance que les autres partagent par principe. Margarette, Eliot et John sont cependant un peu jeunes pour en savoir trop, logiquement.

Je détourne légèrement le regard de la première, la gardant néanmoins dans mon champ de vision périphérique pour recevoir sa réponse, lorsque le second s’en vient me présenter sa partition avec appréhension et explication. Je lis la notation musicale en simultanée à mon observation de la télépathe, qui n’a aucune chance d’accéder à mon esprit pour me répondre puisque ce n’est pas demandé et que c’est bien la leçon que je me dois de faire, et à mon impossibilité de parler sous l’enchainement énergie des deux garçonnets. De ces trois choses, c’est bien la seconde qui durera le plus longtemps tandis que la première ne prend qu’un instant.

Un instant, c’est également le temps que dure ma réaction au compliment que me fait John : de la surprise. Je ne suis pas une personne que l’on peut associer à l’espoir, pour n’en avoir aucun et en être pleinement satisfaite, cependant m’associer à une demeure est également étrange. Je fais parti des rares membres des X-Men à avoir ma propre résidence, non à vivre dans les chambres du Manoir Graymalkin, mais je ne suis pas particulièrement liée à la notion que John cherche à exprimer avec son titre. Oui, j’appartiens à l’Institution Charles Xavier pour Jeunes Surdoués comme à la famille des X-Men mais je ne suis pas celle qui le manifeste le mieux ou qui pourrait en être emblématique, contrairement à Kitty ou Betsy, à Rachel ou Helena, à Alison ou Elizabeth Mason…

Vous donnerez le spectacle pour la fin d’année, en même temps que les autres projets personnels d’étudiants de l’Institution je suppose. J’y serais.

Mon visage devient bienveillant à mes derniers mots et je conserve l’expression lorsque je rends la partition à Eliot.

Lorsque John rédigera la partie de l’histoire liée à ta partition, joues-là lui pendant qu’il écrit. Les émotions transportées par ta musique l’influenceront inconsciemment et son texte transportera les mêmes émotions du fait.

C’est un conseil pour ceux qui travaillent par l’inconscient plus que par le minutage mais il est très improbable que des enfants de leur âge s’entravent à créer un time-code et une corrélation réfléchie entre le texte et la musique, ils ont déjà du le faire pour la musique et la chorégraphie ainsi donc cela sera plus que suffisant pour leur niveau comme leur amusement. Considérant l’éloignement temporel, l’anticipation des situations du spectacle est encore très large et peu fiable mais la simple partition comme l’observation de leurs caractères respectifs me permet d’en faire tout de même.

Margarette, accompagnes-moi s’il te plait.

J’ai des boissons à préparer comme une leçon à poursuivre. Eliot a énoncée sa volonté d’un coca, John a halluciné une boisson que Margarette pourra me dire et cette dernière risque de ne pas mériter la sienne fonction de son comportement. Charles et Betsy souriraient surement à me voir moi faire une leçon d’éthique de la télépathie à une élève, après le mal qu’ils ont eu à me la faire utiliser. Mais apprendre n’est pas mon problème, c’est même ma plus grande facilité. C’est l’absence de maitrise et les effets secondaires qui me posent problème. Hors, et c’est bien connu au sein de la famille, je règle les problèmes qui me sont soumis.
Tessa
Tessa

Messages : 500
Date d'inscription : 14/07/2015
Localisation : Institution Charles Xavier

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:

Revenir en haut Aller en bas

Il faut y croire [Tessa] Empty Re: Il faut y croire [Tessa]

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum