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Le Recrutement de la Chance? [PV : Lucy Prissy]

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Message  Aislinn D. Braddock Ven 26 Fév 2016 - 0:55


Un recrutement chanceux?

« En quelques mois, il avait eu des changements majeurs dans la construction de l’ACE. Au tout début de l’association entre les trois maisons les plus importantes de l’Europe, on avait eu le droit au grand discours politique et juridico-légal autour de combien de membres devrait être dans le groupe et quelles sont les limites du groupe. Ce projet s’était construit pendant plusieurs années par les pays européens, et je ne voyais pas réellement la différence et le changement effectués après cette négociation pour Excalibur. Sincèrement, mon grand pouvoir de déduction parlait surtout d’une manœuvre politique et non d’un réel projet pour réunir les trois groupes européens ensemble. Il avait eu une modification importante dans le code de ce groupe après un moment. On pouvait le ressentir un peu partout par plusieurs effets : Si ce projet était autour de l’Union Européenne à ses débuts, les trois groupes européens avaient décidé de reprendre le projet et de le réadapter à sa vision. Brian Braddock, Vanya Hargreeves et Marie Curie avaient décidé de manœuvrer ce groupe en leur sens à place de suivre les petites politiques des dirigeants de chaque pays.

Je pouvais les comprendre, déjà que les politiques nationales étaient chiantes à suivre, alors imaginez quand on parle de politique extranationale et européenne. C’était le moment où on pouvait purger complètement notre cerveau. Au moins, quand on faisait parti d’un groupe de sécurité, c’était plutôt simple : Avant tu pouvais intervenir uniquement au Royaume-Uni et parfois dans les pays de l’Afrique du Nord, aujourd’hui, tu peux intervenir pratiquement dans la totalité des pays européens et même dans certains pays du Moyen-Orient. Il avait eu une évolution importante du groupe par le désir des élites de la défense européenne. Même aujourd’hui, on laissait une place à la Latvérie et à la Turquie de se ranger proche de l’ACE. On ne comptait même plus les membres pour le recrutement.

L’ACE était rendu un groupe fédérateur avec un centre très fort, ainsi on retrouvait naturellement de nombreux membres faisant partis des membres sûrs – environ une vingtaine et ensuite, on retrouvait souvent les vigiles des rues ou autres minimes groupes qui s’étaient construits dans tout l’Europe. Cela pouvait être les petits groupes de l’ancienne Yougoslavie qui confrontaient souvent les mouvements d’extrême-droite identitaire violente ou encore deux ou trois mutants qui s’étaient réunis à Lisbonne pour essayer de rendre leurs quartiers plus sécuritaires. Le recrutement avait été massif et sincèrement je pensais qu’on pouvait retrouver au-delà d’une centaine de membres dans l’organisation. Le groupe pouvait paraître plus massif que les Vengeurs ou que les Last Sons, mais dans la réalité, je ne croyais à aucune chance de réunir tous les membres dans la même mission.

J’étais heureuse de cette évolution. Il avait plein de raison pourquoi on pouvait être malheureux de cette union, la logistique et les ambitions pouvaient être les deux grandes raisons des oppositions du milieu politique ou militaire, mais je passais outre ces raisons pour une logique plutôt idéologique. J’avais compris depuis longtemps que cette temporalité suivait un autre ordre que j’avais connu, mais j’avais toujours une lourde préférence pour l’idée de l’union devant toutes les menaces pouvant toucher la planète que cela s’incarne par Vlad Tepes, par Apocalypse, par Marius St-Croix ou encore par William Stryker et l’Arme X. Plus qu’on avait des équipes pour les combattre, plus qu’on avait la chance d’en terminer avec leurs influences. Il me faisait donc plaisir de participer à ce processus.

Il avait deux méthodes différentes pour le recrutement : Aller chercher des gens ayant une expérience d’une décennie ou plus, ou aller chercher des jeunes pour les former comme Alpha Flight faisait avec leur groupe. L’ACE avait aussi le but de former une nouvelle génération dans leurs propres rangs. C’était plutôt ambitieux comme projet, parce que contrairement aux X-Men, on n’avait pas vraiment le pragmatisme d’une base du passé. On allait un peu comme on le sentait et non vers quelque chose de concret. Parce que sincèrement, c’était bien plus difficile de former un groupe de défense ou une nouvelle génération que prévue. On ne pouvait pas les gérer comme des militaires, c’était plutôt stupide comme idée, parce que tous dieux, mutants, mutés ou humains avaient des capacités différentes. Alors si on allait vers l’option militaire, on éliminait l’idée de l’amélioration individuelle dépendant des pouvoirs de tous pour une conformité collective.

Il n’avait donc pas de solution miracles pour former adéquatement les jeunes, mais Excalibur avait une petite base qui pouvait aider à aller plus loin. L’ACE recevait ainsi toutes les informations locales et nationales sur chaque candidat potable pour faire parti du grand groupe européen. Les autorités parisiennes nous avaient informées d’un petit groupe de jeune qui avait fait les 400 coups dans la capitale française. Pour aller un peu plus loin dans ma propre évolution des transformations d’ACE, je m’étais portée volontaire pour ce recrutement. On avait les coordonnés d’une jeune de cette équipe et il fallait bien commencer par là.

J’avais informé la Brigade que j’allais m’occuper de ce dossier et ils m’avaient même offerts une chambre pour la mission, mais je ne pensais pas que cela allait durer aussi longtemps. Il fallait uniquement que je fasse un petit tour à l’adresse du domicile pour discuter avec cette jeune Lucy Prissy. C’était un drôle de nom pour une française, mais elle avait peut-être des origines anglaises ou autres. En tout cas, les origines ne me dérangeaient pas. Le plus important était surtout de la rencontrer pour discuter. Je voulais vraiment comprendre ce qu’elle recherchait dans l’avenir avant de l’inviter directement dans le groupe.

Le Champion Express faisait un voyage pour passer à Londres, pour ensuite se diriger vers Bruxelles et finalement rejoindre Lisbonne en s’arrêtant dans quelques villes importantes de l’Europe occidental. C’était le moment parfait pour m’éviter un épuisement en utilisant mes pouvoirs. En plus, j’appréciais beaucoup passer du temps dans le champion express. Cela me rappelait beaucoup les univers cyberpunks de plusieurs romans de science-fiction. Le décor du train était vraiment inédit et sa technologie était réellement unique. Arrivant devant la base centrale de la Brigade Chimérique avec le train, je prenais la peine de débarquer avec mon armure blindé noir. Échangeant quelques informations avec l’un des Currie, je m’étais dirigée par vol vers le fameux quartier où habitait la jeune Lucy.

Pour éviter des regards étranges sur ma capacité de vol, j’avais décidé d’atterrir un peu plus loin de l’adresse dans un petit coin isolé où les voitures passaient rarement à l’heure du midi. Faisant le reste à pied, je m’arrêtais souvent pour surveiller les adresses des différentes maisons. Je trouvais enfin l’adresse de la Famille Prissy, essayant de me mettre en langue française en tête pour éviter une mauvaise communication avant d’arriver devant la maison : deux verbes principaux à place de trois, et comment conjuguer le passé convenablement. Cognant doucement à la porte, on m’avait ouvert la porte après quelques secondes pour tomber sur, ce que je crois, le père de Lucy.

« Bonjour, je m’appelle Aislinn Braddock. J’espère que je ne vous dérange pas. Je fais partie d’Excalibur et d’ACE, je viens pour rencontrer la jeune Lucy Prissy. »

L’accent anglais se faisait un peu sentir dans le début de cette discussion, mais son père me faisait rentrer dans son domicile avec plaisir. M’apprenant que c’était lui qui avait fait pression pour que le dossier de sa fille arrive à nous, je lui répondais avec quelques mots qui se définissait uniquement par la fierté d’aider une jeune fille à mieux comprendre ses pouvoirs. Il fallait juste savoir ce que la jeune Lucy pouvait l’intéresser dans l’ACE dans une future discussion entre nous deux. »
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Message  Lucy "Lucky" Prissy Dim 28 Fév 2016 - 6:19



Les quelques secondes d’instrumental me réveillent de manière à ce que je puisse être un minimum dans le pâté quand les paroles commencent leur appel. Heureusement, c’est pas compliqué à comprendre au début sans quoi il m’échapperait le temps que j’en fasse de même avec la couette et mon oreiller. Quand à la première question, je sortirais la liste Wikipédia des divers groupes de sécurité afin de gagner du temps. Le reste vient un peu trop vite pour que j’accroche vraiment avant le refrain où je me sens enfin concernée.

Je m’étire donc de tout mon long, encore partiellement emmitouflée dans mes draps, tendant les bras et levant les fesses avant de me redresser. Le lit de la mezzanine est double et son matelas assez dur pour que, malgré la proximité du plafond, je puisse m’y échauffer. Poignet, bras, nuque, buste, jambes… tout ce qui ne nécessite pas d’être debout y passe alors que mon réveil répète la chanson signalant l’arrivée de la mi-journée. C’est le week-end alors je me lève à l’heure  qui m’est naturelle, soit plus ou moins dix heures après m’être couchée, et passe comme de norme quelques temps à me préparer.

Une fois échauffée, je me place en cochon pendu sur les montant latéraux de la mezzanine et entreprend de faire des abdominaux. A trois secondes pour en faire un, j’aurais fini dans dix minutes. Il me faut toujours un quart d’heure pour me lever, mes parents croient surement que c’est parce que je suis une flémarde qui n’atteint même pas son réveil de la main. Ce n’est pas totalement faux puisque mon réveil se trouve à mon bureau, sous la mezzanine, et qu’il continue de se répéter tant que je ne me suis pas laissée tomber de mon perchoir jusqu’au sol, sur lequel je me rattrape à quatre pattes.

Je me relève et l’éteins d’une main alors que je m’en vais à la fenêtre ouvrir les volets pour m’aveugler en grognant du beau ciel gris et de son magnifique soleil bien caché derrière les nuages. La différence de température de l’hiver crée de la condensation sur les carreaux mais il ne devrait y avoir ni pluie ni neige, juste un jour de plus avec un beau temps parisien. Résistant à la différence de température, je m’en retourne à mon bureau pour regarder le bordel qui se trouve sur le plan de travail de bois et résume les étapes nécessaires à ma sortie de chambre ; étapes que j’accomplis rapidement pour fuir la froide aération de mon antre.

Je vire le haut de mon pyjama et le dépose sur l’échelle, m’enjoignant à me dépêcher encore plus, puis fais deux pschitt du seul parfum que je porte, Déo d’Oran, avant de passer une brassière laissée là le soir-précédent. J’ôte le bas de pyjama qui s’en va retrouver sa moitié et passe une culotte et des chaussettes. Ainsi sous-équipée, je m’attaque au jeans, au t-shirt et au sweat-shirt qui me font tout de suite avoir meilleure allure et déblaient grandement mon bureau. J’en arrive aux mains et aux poches, passant mes mitaines et rangeant mon cran d’arrêt avant de chercher ma balle rebondissante dans le tas de « ranger » principal de ma chambre. Je la retrouve sur mon sac de cours, négligemment balancé au pied du bureau mais ayant visiblement attirée la vicieuse qui s’y ait fait son nid.

M’en allant à la porte de la chambre, je l’ouvre sur la pièce principale. La disposition de l’appartement est assez classique : la porte d’entrée est encastrée entre deux pièces petites et donne directement sur une grande pièce central, avec au fond à droite la cuisine séparée par un bar américain et à gauche une chambre, celle de mes parents. Face à la cuisine, la salle de bain et, du fait, j’entre par la dernière pièce qui est ma chambre. Mine de rien, c’était tout sauf innocent : je devais traverser tout l’appartement pour sortir par la fenêtre afin de faire le mur en passant par le toit du centre hospitalier de Maison Blanche. Une mesure inutile depuis que j’avais mes propre clés mais que mes parents avaient longtemps crus comme compliquant mes sorties nocturnes ; et c’est moi qui suis naïve…

Marchant en chaussette dans ce lieu qu’on prenait soin de salir au moins possible pour avoir à le nettoyer au moins possible, j’avance dans la grande pièce où on a aménager un salon avec bureau d’ordinateur et canapé-télévision ainsi que, mitoyen à la cuisine et permettant de voir la télé suscitée, une table à manger. L’idée première et d’atteindre le frigo pour m’y servir à bouffer tout en saluant négligemment mon père comme à notre habitude avant de me caler sur le bar pour bouffer mais, comme tout plan finement ciselé, il y eue une couille.

Une couille plutôt grande, rousse et d’une silhouette qui aurait été normale si elle n’avait pas été encastrée dans une espèce d’armure noire visiblement faite pour le combat. Okay, ça c’était inédit et d’une telle improbabilité que même moi j’étais pas certaine de pouvoir la faire ; et je réagissais comme tel, fixant l’inconnue avec des billes pas possibles tant par la surprise que par leur couleur dragon, mes iris vertes ayant un cercle de brun auréolant la pupille.

Mon père est là aussi, en chemise blanche et pantalon de toile, et sert manifestement à boire à l’inconnue. Inconnu qui ne l’est pas tant que ça à l’observation de son visage : autant j’ai jamais eu grande foi dans la Brigade Chimérique, trop chimérique pour moi justement, autant j’étais bien fan de l’Excalibur et il me semble en avoir une membre juste en face. Si je me goure pas, c’est Marvel Girl, une cousine ou assimilée à Captain Britain avec un pouvoir à la Magneto. Et même si je me trompe ça reste une putain de membre d’Excalibur !

Bon, on reste cool et on fait quelque chose. Quelque chose d’autre que penser. Encore que réussir à penser à quelque chose d’autre que penser ça serait déjà un bon début. Aller, concentration : je suis certaine de deux choses. Premièrement je ne rêve pas ; les exercices physiques du matin permettent de s’en assurer. Secondement, je n’hallucine pas ; j’ai rien pris, c’est pas dans mes habitudes et je viens juste de me lever. D’ailleurs je dois en avoir la tête et c’est vraiment pas mon meilleur jour à présenter à une célébrité. Encore que vu comment je feins de me coiffer ça change pas grand-chose.

Debout droite et au naturel, je reste figée à regarder la surhumaine en ayant l’impression d’auditionner pour la pub BN, sauf qu’au lieu d’un poisson ils ont pris un chat qui n’arrive pas à sourire tellement il a les yeux ronds. Mon père me sauve la mise, chose bien normale puisqu’il semble à l’origine de ma merde, en ouvrant sa barbue bouche pour parler de sa voix suave et usée. Il me présente Aislinn Braddock, membre d’Excalibur et d’ACE ; ahah, j’avais raison ! Mais ça ne m’empêche pas de continuer à faire les yeux de biche… genre celle hypnotisée par les phares d’une bagnole.

Je déglutis purement et simplement face à l’imposante mutante alors que l’explication continue : je voulais rencontrer des supers, j’assume ; manière polie de dire que je me démerde. Il sait que je suis fan d’Excalibur, moins que de Young Force mais quand même, et j’ai pas la moindre idée de pourquoi il a fait cela. Par contre, de comment, je pense avoir une théorie plausible : je suis Moi. C’est à prendre au pied de la lettre : mes parents n’ont jamais cru à mes pouvoirs, puisque les tests de mutations montraient que je suis parfaitement humaine et que je n’ai jamais été exposée à quelques sources de pouvoir externe que ce soit, même après mes tours de magie avec les pièces et la volonté mais peut-être que l’approche de Young Force est passée pour moins innocente que ce que j’espérais et que, par une improbabilité complète, Papa a réussi à faire venir une personne que j’admire pour m’expliquer combien je dois laisser faire les professionnels et arrêter mes conneries.

Cela me fait me tendre un peu, même si je n’ose pas vraiment bouger ou manifester mon mécontentement. J’aimerai tellement l’envoyer chier et lui cracher à la gueule que je prends pas plus de risque que lui et que j’ai les capacités pour prendre ces risques, moi, mais je suis bien trop intimidée par la présence qui est venue se pencher sur mon petit cas problématique. Je sais tellement pas quoi faire que je n’approche même pas, ce pour quoi Papa m’excuse auprès de madame Braddock avant d’inviter tout le monde à s’assoir.
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Message  Aislinn D. Braddock Sam 5 Mar 2016 - 12:15


Un recrutement chanceux?

« C’était intéressant de regarder chaque génération par rapport ce qu’ils confrontaient à chaque fois. Il était souvent important de prendre le recul sur les évènements d’un regard adulte pour prendre le temps de lire ou de discuter avec les jeunes générations pour savoir comment ils percevaient le Monde autour d’eux. Leurs visions étaient souvent plus intéressantes à entendre que celles qui portent d’innombrables préjugés positifs ou négatifs sur le sujet. Bien que parfois leurs visions soient faussetés par des illusions, qui pouvait réellement se décrire réaliste aux évènements autour d’eux? Souvent même les individus pleinement dans le sujet ne comprennent pas vraiment ce qu’ils subissent. Je ne m’étais jamais vraiment amusée de juger la société dans laquelle je vivais, vu que je trouvais mon vécu trop mouvementé entre deux univers différents pour donner un aspect réel de mon vécu dans cet univers.

L’une des seules logiques que j’ai retenue dans ces deux mondes, c’était comment la super-sécurité était maintenant imprégnée dans la pensée de tous. Il pouvait assurément exister une vision plutôt négative des mutants dépendant des territoires ou encore des dirigeants politiques, mais pour la plupart, c’était ancré dans la mémoire de plusieurs. Les mutants faisaient partis de la société humaine et ils étaient souvent même acceptés dans les territoires les plus controversés comme la Latvérie ou encore dans les pays du Moyen-Orient. Les gouvernements, pour la plupart, avaient décidé d’aller vers l’utilitarisme à place de la crainte. Aujourd’hui, quelques connards pouvaient jouer avec la peur des mutants pour garder une idéologie stable et en jouant la carte des démagogues pour attirer un peu de population vers eux. Cependant, ils se servaient aussi des mêmes techniques que les autres avec le temps. Ils utilisaient le principe des mutés par l’Arme X ou encore par des cyborgs complètement dingues dans quelques autres facettes d’organisations.

Il était inconcevable aujourd’hui de croire que les méta-humains n’avaient pas une place dans la société actuelle : Ils l’avaient par des critiques envers leurs natures pour établir l’idéologie des anti-mutants et ils l’avaient pour la place de la sécurité de tous. Je ne croyais pas vraiment à la chance ou à une malchance dans la vie. Certains pouvoirs pouvaient être plus étranges, mais j’avais appris que tout ce qui était étrange dans chacun des mondes, avait une raison d’exister. Peut-être qu’on ne savait pas cette raison, mais il avait toujours une logique. Les Hargreeves étaient encore un mystère dans ce monde, mais ils faisaient partis de la culture allemande aujourd’hui.

Je n’étais pas la femme parfaite pour aller à la rencontrer des enfants, mais cela m’intéressait comme processus, surtout dans la construction de l’ACE d’aujourd’hui. J’avais beaucoup de travail à faire sur ce sujet, mais je connaissais un peu les bases d’un bon recrutement. Il fallait être plutôt poli et éviter les arrogances. Je me comptais plutôt chanceuse parce que je croyais sincèrement que la modestie faisait partie de l’une de mes qualités secrètes. Bien que ma communication n’ait jamais été parfaite avec les enfants, je pensais me rattraper avec une sincérité avouée. C’était peut-être le temps de me préparer mentalement pendant que le père de la famille aille chercher la jeune Lucy. À l’arrivée de la jeune fille, le père commença les présentations basiques avant qu’on commence tous à s’asseoir pour les discussions.

Je ne savais pas trop comment percevoir l’attitude de Lucy envers mon égard. Elle semblait un peu gênée par ma présence et j’avais comprise rapidement que c’était à moi de commencer la discussion après les politesses de base. J’avais présenté naturellement ma main vers la jeune fille pour suivre les traditions de présentation, après les quelques mots de la part du père pour un sommaire représentatif de ce que j’étais.

« Bonjour Lucy. Comme présentée par votre père, je suis membre d’Excalibur et d’ACE. Je suis ici pour vous toucher quelques mots sur votre pouvoir et sur votre passé où vous avez eu un petit désir de défendre certains principes. Nous sommes actuellement en recrutement dans le groupe ACE pour chercher des jeunes de votre âge. Cependant, comme vous le devinez, on a besoin de vérifier les antécédents, la volonté et aussi le désir de rejoindre le groupe junior du grand groupe européen. Et cela serait peut-être intéressant que tu me parles de la vision des différents groupes européens que tu possèdes, que cela soit pour la Brigade, pour l’Excalibur et pour l’ACE. »

Je risquais de rentrer plus dans les détails après cette discussion. Je veux jauger le mental de la jeune fille avant de rentrer dans les détails techniques sur le groupe, la formation ou encore sur les membres. La plupart des européens connaissait les membres les plus connus des équipes, mais non ceux qui formaient les jeunes membres ou encore ceux faisaient les tactiques. »
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Message  Lucy "Lucky" Prissy Mar 8 Mar 2016 - 9:34


Je ne suis pas la seule à ne pas savoir comment réagir mais, là où je campe mes positions avec méfiance et fustige mentalement le responsable de cette situation, Marvel Girl prend les choses en main et me tend la sienne. Je la fixe un nouvel instant avant de déglutir puis répond à la politesse avec une mécanicité involontaire. Elle m’impressionne et m’intimide, je ne le reconnaitrais pas mais c’est bel et bien le cas.

Madame Braddock confirme les informations de Papa la concernant et va plus loin, m’éclairant sur ses intentions. Toucher quelques mots sur mon pouvoir et mon passé ; et aller ! C’est reparti pour de la moralisation de comptoir de police concernant les actions de la Cour des Miracles et d’affirmation de médecin de campagne comme quoi c’est pas parce qu’on rêve d’avoir des pouvoirs qu’on en a. C’est dégueulasse de venir parler de recrutement de « jeunes de mon âge » quand on sait que les antécédents et tout ne plaideront pas en ma faveur. Sans parler du désir… c’est bien une interprétation de mon père ça ! C’est vrai, je veux rejoindre des professionnels de la super-sécurité, mais c’est une idée à Papa donc contre moi. Logique. Quand à parler des visions des différents groupes européens, ça va être folklo ; enfin, si j’arrive à le faire parce qu’autant je peste mentalement, autant physiquement ça reste pas ça.

Je vais m’assoir sans faire de commentaire, oralement tout du moins. Je dois avouer me demander comment Marvel Girl peut tenir assise sans casser une chaise considérant son armure mais sans doute celle-ci dispose-t-elle de matériaux composites qu’on ne verra jamais en cours de physique-chimie ; preuve de l’inutilité de ceux-ci d’ailleurs. Digression mentale faite, je me retrouve en face de la surhumaine et cela ne me met pas plus à mon aise.

Je croise les doigts et pose les poings sur la table, frottant nerveusement l’un de mes pouces de l’autre. Cela me permet de remarquer que j’ai même pas fait attention à la poignée de main de Marvel Girl, pourtant c’est super-significatif ce geste de reconnaissance au niveau de la perception de celui à qui on la partage. Sans connaitre les soixante-dix et quelques poignées de mains différentes, je garde la culture des classiques et pas que dans les Disney.

Je prends une grande inspiration et brise ma position de concentration pour me frotter la nuque, chose parfaitement significative là-encore, puis m’en reviens à ma position première. J’essaie de verrouiller ma zone thoracique pour limiter les manifestations de mon anxiété mais c’est pas franchement une réussite. Madame Braddock s’amuse peut-être à m’évaluer mais je suis fille de psy, je sais comment ça marche ces choses-là.

Une déglutition un peu bruyante plus tard, je prends la parole.

Alors…

Ça commence bien. Je me redresse et ferme les yeux un instant puis, lorsque je les rouvre, je fixe la table juste devant mon interlocutrice. Normalement c’est le nez mais on va commencer facile.

La Brigade Chimérique, c’est un bon projet. Ça galère juste avec la pratique. Perso j’y vois la même volonté d’indépendance que Chirac avec la guerre en Irak et des résultats à peu prêt similaires.

Ouais, je fais genre j’ai une conscience politique alors que je me suis juste tapée l’intégrale des Guignols de l’Info

Personnellement, j’y crois pas trop. On en parle à l’école mais au final ce sont soit les anglais soit les américains qui font le taff. Même le gouvernement il doit y croire qu’à moitié puisqu’au début de la nouvelle, ils ont signé avec les Vengeurs. Maintenant que c’est fini, on parle de projet européen mais ça va encore être Excalibur qui va s’y donner à fond avec les autres en suiveurs.

C’est con, quand on y pense, que ça soient les britanniques qui gèrent au mieux la défense européenne vu comment ils sont frileux à s’engager réellement dans l’Europe. Ils veulent pas partager l’Euro alors un groupe de sécurité…

Du coup Excalibur ça me plait déjà plus.

Bon, maintenant on tâche de faire la fangirl intimidée qui n’a pas la langue râpeuse à force de lécher des culs. Pas de bol, les chats ont naturellement la langue râpeuse. Je relève les yeux pour fixer Madame Braddock.

C’est le plus grand groupe européen, historiquement, même s’il y a pas mal de gens qui se sentent…

Ouais, nan, je peux pas dire ça ; ça étant « émasculés ». Pourtant c’est vrai, ça pète les couilles à plus d’un Français que ça soient les Anglais qui remportent la palme. Comme disait Ouinesspas, ils ont brûlée Jeanne d’Arc. Ils ont aussi, plus récemment, aidés les Résistants Français mais ça c’est un détail de l’Histoire.

Impuissants ? M’enfin pour moi, le plus gros problème avec Excalibur c’est que si l’UK il dit merde à l’Europe, ben techniquement ça vaut pour le groupe aussi.

Je me retiens de préciser que ça n’a rien de personnel. Outre que je me goure surement, je n’ai pas l’assurance nécessaire à avoir le ton qui pourrait laisser entendre que c’est une attaque. Nan franchement, si je devais noter cet oral, j’aurai la moyenne pour le contenu mais tous les points dans la forme je m’assois dessus. Je prends d’ailleurs une grande inspiration nasale pour essayer de grappiller quelques points au culot.

Et l’ACE… ben c’est bon. Au premier coup on sent l’orange, vraiment très présente, puis le citron, qui donne un petit coté acidulé, et enfin la carotte, qui fait le gout très doux. Ça paie pas de mine comme ça mais c’est un excellent jus de fruits, Pago c’est gavé en l’inventant.

Je fais face en tentant de faire taire mon cœur qui s’accélère et expédie un peu trop de sang dans mon visage. Je suis contente de ma connerie, sinon je ne l’aurai pas faite, mais je dois avouer tester ma chance et fixer Marvel Girl pour voir si elle y réagit bien. Je peux entendre Papa désespérer en silence, c’est dire s’il pense très fort, mais c’est la réaction d’Aislinn qui m’intéresse.

Contrairement à ce qu’on croit, je sais presqu’exactement ce que je fais ; presque.
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Le Recrutement de la Chance? [PV : Lucy Prissy] Empty Re: Le Recrutement de la Chance? [PV : Lucy Prissy]

Message  Aislinn D. Braddock Mer 27 Avr 2016 - 20:02


Un recrutement chanceux?

« Cette jeunesse pouvait toujours m’étonner, quel que soit l’ordre d’étonnamment qui pouvait se résoudre entre une confusion particulière ou aux idées intéressantes. Je m’étais installée devant la jeune fille et j’avais peut-être demandé des questions trop politisées par la manière que certains pouvaient voir la France. Dans les grandes capitales de chaque pays, il était parfois normal du rapprochement de la politique vu qu’une partie de la population travaillait dans l’économie nationale ou encore dans une administration proche des noyaux centraux. En plus, je ne voulais pas rentrer dans la caricature française, mais on dirait parfois que la politique était un sujet primordial dans les médias ou même dans le milieu scolaire du pays. C’était peut-être un préjugé de ma part, mais j’avais horreur de voir la politique partout.

Pour moi, la société était en fonction selon des avancées et les demandes de chacun, mais on avait souvent tendance à appeler ça de la politique. À mon avis, ce qui tuait l’intérêt de cette vision sociale, était la transformation d’une classe politicienne qui établissait leurs idées, leurs cohésions ou encore leurs constitutions. Je n’allais pas présenter un programme social ou politique au Royaume-Uni, j’étais occupée dans un autre domaine. Ce domaine était aujourd’hui un parallèle à la politique et qui se définissait sous des nouveaux traits de la société. L’exemple le plus concret qu’on pouvait retrouver est dans un système judiciaire ou même dans les mouvements artistiques, qui se distinguaient de la scène politique.

Il existait une séparation entre un système politique qui touche tous les citoyens et les réalités des autres domaines. C’est pour cette raison qu’il existe un grand nombre de contradiction entre ce que certains politiciens disent et ce que les experts de plusieurs autres domaines affrontent. Dès les premiers mots de Lucy, j’avais beaucoup de difficulté à comprendre son idée principale sur la Brigade Chimérique qui compare ce mouvement à la guerre en Irak et avec un dénommé Chirac. J’étais beaucoup trop jeune pour me souvenir de cette époque et en deuxième lieu, j’avais surtout un souvenir de peu des politiques durant la guerre de mon univers.

Après j’avais du mal, Lucy était vraiment trop intégrée à la politique et mon visage changeait sur une certaine confusion ou encore d’une incompréhension. Elle parlait peut-être en faveur d’Excalibur, mais c’était entremêlé sur des détails des politiques qui me semblaient déconnecter d’Excalibur ou de l’ACE. On avait peut-être un lourd financement de plusieurs gouvernements, mais ceux-ci connaissaient amplement le laissez-faire des groupes de sécurité. Les groupes de sécurité étaient très éloignés de leurs visions, pendant que les politiciens comptaient sur des particules connues quand pour les groupes de défenses : Il existait la possibilité de trouver des êtres de plusieurs dimensions très étranges, des extraterrestres, des voyageurs du futur ou du passé, alors c’était difficile de le normaliser selon les courants politiques connus. Lucy terminait avec une blague ou une allégorie qui parlait d’orange et de citron. Mes sourcils s’étaient levés sur la mention de Pago et de jeu de fruit avant de laisser un sourire pour essayer de l’éviter de l’isoler dans sa blague. Elle faisait un effort pour les blagues, mais c’était éloigné de mon humour  aisso distingué et réfléchi. (Je n’avais pas d’humour, mais je plaisais à me dire aussi distinguée et intelligente)

« Euh ok… »

C’était peut-être difficile comme réponse au début, pas de grand de rire ou d’une complicité digne de ce nom, mais on ne pouvait pas vraiment s’en plaindre. Je me grattais le visage délicatement en essayant de reprendre en synthèse ce qu’elle venait de dire. Je n’aimais pas beaucoup toucher à la politique, mais je m’y sentais impliquée par la réponse de Lucy.

« Ton analyse est intéressante, bien que je suis très éloignée de tous les détails politiques, mais peut-être que tu pousses un peu trop dans ces détails. Les groupes de sécurité ont longtemps été dans des parallèles des ONG ou des organisations gouvernementaux. Cela fait très longtemps que les Curies dominent la scène scientifique en France et que les Braddock dominent Excalibur en Grande-Bretagne, mais par leurs importances, ils se sont beaucoup séparés de la politique habituelle. Alors les groupes en questions sont plutôt en parallèles avec les politiques internationales. Si tu veux un exemple plus concret, compare le système judiciaire avec le système politique. Souvent le système judiciaire s’est créé d’une manière différente aux idéaux politiques. Je ne sais pas si tu comprends bien l’exemple, mais c’est un peu le même chemin. Quand des étudiants décident de prendre des sessions sur la sécurité dans les diverses universités, on perçoit souvent la différence entre les deux domaines et ils rentrent parfois en oppositions. »

Il avait quand même des détails chiants que plusieurs politologues pourraient causer comme la non-participation d’Excalibur à la guerre en Irak pendant que l’Armée anglaise a décidé d’appuyer la vision américaine. En tout cas, si vous voulez plus d’informations sur cette guerre, allez lire une page Wikipédia, je n’allais quand même pas vous offrir un cours en général sur la science politique. Au pire de votre paresse, référencez-vous à l’ourse pour en savoir plus d’informations.

« En tout cas, ton analyse est intéressante et merci pour avoir exposer ton opinion sur chacun des groupes, alors j’aimerais sur le coup que tu me parles de tes motivations, de tes buts et de tes intérêts si on te laisse une chance de formation au sein de l’ACE. »
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Message  Lucy "Lucky" Prissy Ven 29 Avr 2016 - 11:21


J’étais optimiste avec mon idée d’avoir la moyenne sur le contenu, à en juger la tête d’Aislinn Braddock, et ça n’en rend mon trait d’humour final que plus important et stressant hors lui non plus ne semble pas d’une grande réussite. Le sourire de l’anglaise me fait sourire aussi avec autant de gêne que mon interlocutrice fait d’effort pour pas que je me sente trop dans la merde. Pour le coup, je ne suis pas seule dans ma solitude parce que son « euh ok » est une réponse qui me fait perdre quelques centimètres de taille par tassement et mon regard retourne fissa à fixer la table.

Mon analyse est intéressante… ouef, y’a que sur le Pago qu’elle doit pas être trop bancale mais on ne peut pas me l’envoyer dans la gueule. Cela me surprend que je pousse trop dans les détails, surtout considérant ma grande capacité à raconter des conneries sur la surface des choses afin de camoufler le fait que je ne connaisse rien en profondeur au sujet dont je parle, mais il est vrai que je n’ai jamais conceptualisés l’entièreté des groupes de sécurité comme des ONG ; la Young Force pouvait, vu qu’elle n’est pas financée par un Etat, mais les Vengeurs, la Brigade Chimérique ou l’Excalibur sont des groupes gouvernementaux et donc liés à la politique. Les Curie dominent peut-être la scène scientifique française mais ils n’ont pas les moyens de se détacher de l’autorité politique du pays, idem pour les Braddock avec le Royaume-Uni. Je ne comprends pas comment ils peuvent être séparés de la politique et c’est donc à mon tour de manifester incompréhension et confusion.

L’exemple concret me fait grimacer car, si j’envisage parfaitement la séparation des pouvoirs telle que je ne l’écoute pas en cours de droit civique depuis deux ans puisque j’ai repiquée ma troisième, les politiciens français ont parfaitement prouvée leur capacité à manipuler le système juridique et usent des conneries des précédents pour essayer d’être les suivants ; suffit d’écouter le nombre d’affaires de Sarko pour lesquelles il n’était pas vraiment emmerdé avant de chercher à se représenter. Le système judiciaire a beau être différent afin d’éviter de tomber dans la dictature, la classe politique en use quand même sans trop de souci. Du coup, le parallèle avec les groupes de super-sécurités continue.

Après, il est possible que j’aborde le problème sous le mauvais angle également : un groupe de super-sécurité, tout manipulable qu’il soit politiquement de part ses liens avec le gouvernement qui le finance, reste officiellement indépendant et ne change nullement ses objectifs fonction de quel parti est au pouvoir. Ça me semble logique mais ça n’empêche pas l’ingérence politique, une chose qui me semble avoir énormément ralenti l’ACE durant ces dernières années puisque c’était l’Union Européenne qui choisissait les membres et non les groupes y participant ; enfin si mes souvenirs de l’école sont bons. Inutile de rappeler que je suis mauvaise élève.

Mon analyse est intéressante mais elle inféode trop les groupes de super-sécurité à la politique sauf que, dans ma conception des choses, le mec qui signe le cheque a toujours quelque chose à dire. Peut-être que c’est une habitude française aussi que d’autant magouiller et que les autres pays n’ont pas ce problème, ou pas autant. En tout cas, même si je n’ai rien dit concernant l’Alliance, il semblerait que l’on doive passer à autre chose ; pas le temps de s’attarder sur mes errements, surement, les points sont déjà gagnés ou perdus et je ne peux plus rien y faire. L’idée me fait pincer les lèvres et baisser les épaules mais ça n’est pas illogique quand j’y pense, tout ça doit servir à prouver officiellement que je ne suis pas apte à poursuivre.

Je n’ai pas donné mon avis sur l’ACE car j’ai voulu plaisanter hors c’était le plus important puisque c’est lui dont on me fait miroiter la chance d’une formation. Peut-être est-ce mieux vu que je n’ai pas encore eue trop l’occasion de me planter à son sujet mais cela ne change rien à mon malaise.

Je…

Mes motivations, mes buts et mes intérêts… je tourne le regard vers Papa avant de le ramener sur mes mains, grimaçant. Ça serait tellement plus facile s’il n’était pas là mais il l’est. Ça serait tellement plus facile si je n’avais pas l’impression d’aller dans le mur juste pour recevoir une énième leçon. Madame Braddock a l’air d’être gentille, au moins dans sa nature, mais elle a cette même stature que j’offre aux gouvernements face aux groupes gouvernementaux : sans elle, je ne peux rien être. J’aime pas ça, ça m’oppresse, mais il est vrai que quoi que je pense d’ACE et des groupes qui lui prêtent de leurs membres, ils sont ma dernière chance.

Cette idée me fait déglutir mais c’est indiscutable : la Young Force n’a pas voulue de moi, que l’ACE vienne me trouver est une chance qui aurait été inespérée si je n’étais pas moi. Mais je le suis et je n’ai pas l’intention de laisser cette occasion passer. Papa espère peut-être me prouver que je suis pas capable mais j’ai l’occasion de prouver que je suis capable et, si je suis à côté de la place niveau politique, cela ne signifie pas que je le sois au niveau de ce que je suis. Mes mains, toujours l’une contre l’autre avec leurs doigts croisées, se serrent et je relève mes yeux dragons, dont l’iris verte dispose d’une couronne de brun, afin de fixer Aislinn.

J’ai participée à la Cour des Miracles parce que j’avais la conviction, parce que j’ai la conviction, de pouvoir contribuer à ce que les rues soient plus sure et à ce que la criminalité qui pose problème devienne moindre. J’ai agit ainsi parce que je sais ce que c’est que de vivre avec… la peur de ne pas voir quelqu’un qu’on aime rentrer et, même si cette peur existera toujours, il faut qu’on fasse quelque chose pour la réduire. J’espérais pouvoir contribuer à rendre notre « territoire » meilleur de cette même manière qu’on voit des symboles comme vous le faire depuis des années. On m’a déjà dit que j’aurai dû chercher à devenir flic pour faire ça mais j’en suis pas capable et la police… je ne sais pas comment le dire.

Je tourne le regard vers Papa, à nouveau. C’est pour lui, ou à cause de lui, que j’ai grandi avec la peur de ne jamais le revoir. Les collègues de Maman ne seraient jamais venus pour nous dire qu’elle ne rentrerait pas alors que lui c’était possible. Un policier, cela meurt en mission d’une façon merdique et avec autant d’aléas que les gens normaux. Un policier, c’est une personne normale, commune. Un super-héros, même le plus insignifiant d’entre eux, est au-delà de ça.

C’est trop restrictif. Je suis désolée de ne pouvoir le signifier autrement.

Je ne cherche plus à faire de l’humour car ça met mal à l’aise. Je ne cherche plus à détourner les choses afin qu’elles soient sympathiques et drôles. Je me contente d’arracher des choses que j’ai en moi afin de les vomir sur l’autel d’un espoir qu’au final je n’avais pas. Ce n’est ni naturel ni agréable mais je le fais, recommençant à fixer Madame Braddock en ignorant Papa. Après tout, c’est lui le policier et elle la super-héroïne ici.

Depuis la dissolution de la Cour des Miracles, je n’ai plus vraiment de buts. Ensemble, on savait où on voulait aller ; seule, c’est plus confus. Ma motivation de change pas mais…

Mais mon alternative a foirée et je me retrouve comme je n’ai jamais été car j’ai toujours eue la chance d’avoir quelqu’un auprès de moi lorsque je chutais. Que je retombe toujours sur mes pattes ne m’a jamais empêcher de me relever avec l’aide d’autrui hors aujourd’hui, je suis seule. Pire, je suis seule contre tous. Si je « récidive », je serais moi-même criminelle et on me forcera à couper les ponts avec ma famille. Je n’ai jamais été capable de leur infliger ou de me l’infliger mais je ne le leur dirais jamais.

Mais il y a trop de choses qui se dressent entre moi et cet objectif pour que je les vainque seule. Pas sans finir complètement seule. Si l’ACE m’offre ma chance, je recommencerai à chercher cette protection non seulement contre les criminels mais également à plus haut niveau. Il est beaucoup de menaces dans le monde et au-delà… la Cour des Miracles agissait dans son quartier parce qu’elle savait qu’elle pourrait y être utile avec la petite criminalité qui s’y trouvait. L’ACE a pour territoire l’Europe entière et des adversaires bien plus grands. Je suivrais les buts de l’ACE dans cette défense et je collaborerais avec toutes les forces de l’ordre pour continuer de démanteler les réseaux de crime organisé. Enfin, j’essaierai.

L’ACE est à la fois plus mais également différent de ce à quoi j’aspirais, de ce à quoi la Cour des Miracles et Arlequin aspiraient. Peut-être cet attachement à mes valeurs, à mes motivations, joue-t-il contre moi néanmoins elles font parti de moi et je ne les abandonnerai pas. C’est ce que je n’arrive pas à faire, abandonner, et cela me conduit dans un coupe-gorge car si je suis mes valeurs, j’abandonne ma famille et si je garde ma famille, j’abandonne mes valeurs. La Young Force devait me permettre de trouver un compromis. Ça n’a pas été le cas car, sans doute aurait-il aussi fallu que j’accomplisse un sacrifice pour y aller.

Je prends une grande inspiration en retenant un dégout insuffisant à me rappeler que je n’ai pas encore mangé, mon ventre gargouillant alors même que c’est plus de l’écœurement que de la faim qui me tient. Je tremble un instant, comme un frisson, mais tâche de garder mon visage fermé de concentration. Je vais me rendre malade seule, je le sais. Ce qui soit con c’est que je ne me rende compte de cette cause que lorsque j’ai une occasion de m’en échapper ; déni, quand tu nous tiens. Ou peut-être ce qui me rend le plus mal c’est cette intime conviction que cet espoir que je commence à retrouver ne sera en rien différent des autres. Je l’ignore, c’est le bordel dans ma tête alors même que je cherche à en tirer quelque chose de clair.

Je décroise les mains et m’adosse lourdement à ma chaise, baissant les épaules et cachant mes avant-bras sous la table. Mon regard erre dans le vide à mon côté jusqu’à ce que je soupire l’air précédemment inspiré. Je ne m’avoue pas vaincue mais j’ai l’impression que tout a été pensé pour que j’échoue. Je suis une personne chanceuse pourtant, la preuve étant cette opportunité, mais je crois que j’ai déjà tout fait foiré il y a longtemps.

Et… si je vous dis mes intérêts… vous ne me prendrez pas.

La comparaison des groupes de super-sécurité avec le système judiciaire plutôt qu’avec des forces armées vis-à-vis de la classe politique dirigeante est plus pertinente que je n’aurai pu l’imaginer car, au final, ce que je cherche à faire n’est rien de plus que ma perception vis-à-vis des interactions entre les différents systèmes. Hors, si je suis honnête là-dessus…
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Message  Aislinn D. Braddock Sam 30 Avr 2016 - 2:03


Un recrutement chanceux?

« Je n’étais pas très motivée de parler ou de voir les véritables analyses des politiques françaises avec les groupes de défenses. Je n’allais pas aussi pousser aux diverses critiques qu’on pouvait avoir sur les injustices de ce monde. Lucy n’était pas la seule à regarder les nouvelles pour voir que certains politiciens, accusés de fraude, pouvaient s’en sortir, mais encore une fois, l’idéologie judiciaire évoluait selon les universités et une certaine rationalité en dehors des systèmes politiques et même sociaux. Je savais très bien que les progrès sociaux avaient été poussés parfois par des élites politiques, mais aussi par le système judiciaire. Ensuite pour accompagner cet aparté, les groupes de sécurité avaient été amenés de la même façon. Il ne fallait que regarder la Justice League et regarder les discours de 1985 comparés à ceux de 1995 ou d’aujourd’hui. John Stewart, pour la cause des afro-américains, Diana de Themyscira, pour la cause des femmes, Ororo Munroe, pour la cause des pays africains et on pouvait continuer longtemps dans ces influences. Loin de penser à faire des amalgames douteux sur la politique, la Justice League avait apporté une fraicheur dans le système mondial.

Si la Justice League avait apporté des modifications importantes dans le système international, la Maison Curie avait apporté autant de détails pour la France. Et comme le groupe international, la Famille de scientifiques s’était toujours impliqué en dehors des désirs politiques. Mon argumentation se résumait que les politiques autour des groupes sont très informels, parce qu’aujourd’hui, les leaders politiques connaissaient le risque de ne pas pouvoir éviter l’existence d’un groupe de sécurité. Les ennemis étaient présents et bien que dans certains pays, c’était un groupe au solde du gouvernement, dans la plupart des pays occidentaux, les groupes de sécurité se développaient en dehors des limites politiques.

J’étais plutôt pragmatique dans cette vision, les groupes qu’on pouvait pensé gouvernementaux, sont surtout des produits indépendants où les deux parties doivent souvent se mettre d’accord, mais encore une fois, ils étaient difficiles de trouver des faits politiques pouvant changer beaucoup un groupe. La plupart des leaders politiques avait compris avec le temps qu’ils ne pouvaient pas dresser les groupes de sécurité comme ils le voulaient. Même il avait une preuve avec la deuxième incarnation de la Brigade Chimérique à mon avis. Quand les politiciens se mêlaient beaucoup d’un produit, cela pouvait toujours se terminer très mal. L’une des preuves était la différence d’approche entre Bush et Obama avec les Vengeurs, devant la monopolisation de Stryker dans le contrôle du groupe dans mon futur.

Encore une fois, l’Union Européenne était quand même en dehors du sujet vu l’indépendance de mon père adoptif ou encore de l’implication des pays hors de cet organisme. La machine politique jouait uniquement un rôle de finance, mais encore une fois, c’était difficile de couper quand le service était primordial. La santé, les forces militaires, la justice, l’éducation et autres faisaient partis du regroupement unique de ces différents parallèles, mais je n’étais pas là pour me donner des cours de sécurité à Lucy. Elle risquait d’avoir plusieurs cours théoriques pouvant mieux l’actualiser dans le système de la sécurité et de son influence à l’extérieur. Ma rencontre avec la jeune Lucy avait un autre but que de réfléchir sur des trucs chiants sans intérêts et qui passaient souvent en dehors des conditions de l’ACE.

J’avais décidé de changer de sujets pour aller dans les motivations de la jeune fille à place de voguer dans les sujets politiques. Elle commençait par un « Je… » hésitant peut-être aller sur certains points. Durant un court moment, j’avais peur de trouver sur une gamine trop intense de Carol Danvers, cherchant une célébrité avant tout. Ce n’était pas rare de trouver dans ce cas de types, mais j’avais toujours espoir que dans les entrevues envers les nouvelles recrues soient divisés en trois : Les admirateurs de la Justice League, les admirateurs des groupes européens actuels ou encore les héros ayant trouvés une motivation eux-mêmes par les rues. Je savais faire la différence des jeunes inspirés par les Vengeurs, car l’équipe était plutôt nombreuse, mais il ne fallait pas être idiot, certains jeunes croyaient vraiment aux idioties des vengeurs médiatiques.

Par le petit moment de silence, j’avais cette réflexion fortement désagréable, mais au moins, la suite de son discours est intéressante. Elle consolide sa première motivation pour le devoir de faire quelque chose sur la criminalité locale, qui la met plutôt dans les rangs des héros des rues. Ensuite, elle allait plutôt dans un sujet sentimental de protéger des proches, ce qui pouvait la faire gagner peut-être quelques points pour éviter la caricature d’uniquement de copier les grands courants de la Young Force. Elle ne voulait pas s’infliger dans les obligations des forces d’ordres traditionnels, bien que je pense que cela pourrait être une bonne idée pour plusieurs jeunes trop balancées dans l’idéal du héros.

Alors depuis la fin de son petit groupe d’héros locaux, elle est entre dans une confusion et certainement dans une recherche individuelle. Si on lui offrait cette opportunité, elle veut recommencer naturellement et s’activer plus sur la scène internationale. Elle finissait ensuite par toucher des mots sur son intérêt, en fait, ce n’était pas des mots, elle refusait d’en parler parce que selon elle, je n’allais pas la prendre en connaissance de causes. À ce moment, j’avais des craintes de trouver des intérêts dans une reconnaissance recherchée. Cependant, il ne fallait pas que je généralise de ces problèmes, mais c’était une maladie plus importante dans le milieu héroïque depuis les années 2000.

« Tu dois comprendre quelque chose avant d’accepter une formation. J’aime beaucoup ta réponse et je la trouve extrêmement intéressante. Tes perspectives sont mélangées entre les héros de rues et du sentiment de vouloir aller plus loin. Mais… nous évoluons peut-être en parallèle des mondes juridiques, politiques ou sociaux, mais nous sommes un produit de cette époque. On a des règles, des codes et aussi des principes qui se sont engagé sur plusieurs décennies. Il va avoir des restrictions dans l’ACE et peut-être que ces restrictions vont plus t’énerver que les restrictions d’un travail de policier. La Brigade Chimérique a engagé plusieurs individus venant des combattants de rues, mais ils suivent des règles et des codes pour éviter des débordements.

Être dans un groupe comme l’ACE, ce n’est pas être en dehors de tout, c’est être dans une cohésion d’une équipe et d’une formation particulière. Dans un premier cas, il va falloir travailler sur ta formation, parce que oui, il existe des menaces importantes dépassant ce qu’on peut imaginer le plus fou. Et ces cours ne sont pas amusants, si tu n’as pas la forme physique, que tu ne respectes pas les codes inscrits ou encore que tu ailles trop loin sur les possibilités laissées, tu peux facilement être exclue.

Si tu veux participer à plus, il faut aller voir selon d’autres perspectives. Les escouades d’élite de l’ACE ont une transparence entre chaque membre et cacher quelques choses de notre vie peut réellement nuire à une participation dans le futur aux équipes d’élites. Le monde est très complexe et même moi, je peux avoir beaucoup de difficultés à me retrouver, mais il faut savoir comment rester cohérent avec nos principes et surtout avec l’éthique du groupe. Je peux t’offrir les premières vérifications pour le recrutement et ainsi que les cours, mais je veux que tu comprennes bien ces détails. Est-ce que tu me comprends bien sur les termes offerts, Lucy? »


C’était malheureux pour Lucy si elle pensait trouver enfin des justifications légales pour son combat, mais la réalité pouvait souvent rentrer en conflits d’intérêts avec des membres habitués avec d’autres méthodes. Cependant, c’était ainsi dans la plupart des groupes, même dans les plus étranges groupes comme la Young Force, on retrouvait des limites à respecter. Il avait toujours des restrictions proscrites par des manuels ou par une éthique construite par la pensée de chacun des membres.   »
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Message  Lucy "Lucky" Prissy Dim 1 Mai 2016 - 7:25


La réponse de Madame Braddock vient bien plus vite cette fois, me posant un impératif de compréhension que je ne suis pas certaine d’assurer. J’ai gagnés des points avec ce que je suis, cela me remonterait le moral si ce n’était précédé de l’impératif suscité et donc forcément suivi d’une explication que je ne dois pas louper. Entendre parler de mes perspectives a quelque chose de répugnant pour moi car, comme lorsque je les énonçais, j’ai ce sentiment persistant qu’il est déjà trop tard ; un sentiment que le « mais » et le temps mort qui le suivent renforcent bien plus que l’appréciation donnée n’a pu le diminuer.

Nous sommes tous un produit de cette époque, je le conçois parfaitement et c’est pour ça que je suis incapable de conceptualiser une autarcie des groupes de sécurité. Des règles, des codes et des principes de plusieurs décennies ; la plupart des groupes n’ont même pas cet âge et je ne l’ai pas non plus. ACE est sous l’influence d’Excalibur, elle-même sous celle de la Justice League, et les valeurs qu’ils prônent sont plutôt cools mais j’ai pas la grandeur d’âme nécessaire à me sentir impliquée. Peut-être que cela serait le cas si j’étais acceptée telle que je suis mais ceci ne semble jamais prêt d’arriver. Je perds le fil des paroles d’Aislinn car je me rends compte de la répétition des mêmes schémas qui m’ont conduite à malmener la Cour des Miracles et c’est bien qui je suis qui me dégoûte et m’énerve cette fois. J’ai l’impression de ne rien avoir appris.

La pause me permet de raccrocher au discourt et j’écoute à nouveau lorsque la super-héroïne reprend, expliquant des choses qui me semblent naturelles. Etre dans une équipe, c’est être dans une équipe. Etre dans un groupe officiel, c’est être formée par ce groupe pour ce groupe. Le super-héroïsme gouvernemental, c’est un job et il doit bien payer, pourquoi les conditions d’accès seraient différentes que pour tout autre job ? Les cours ne seront pas amusants, ça ne l’a jamais été, mais l’aspect physique est surement ce qui me dérangera le moins. Je connais l’exclusion, je connais même l’exclusion d’une équipe et j’en ai été responsable. Mais il est inutile de se demander si la Cour des Miracles m’a servie de leçon alors que la possibilité de l’ACE me parait toujours moindre. Ce n’est pas parce qu’on m’explique un refus que je le prendrais moins mal, loin de là.

Je prends une grande inspiration et laisse échapper une grande expiration lorsqu’Aislinn fait sa seconde pause, n’ayant pas besoin d’analyser plus les paroles qu’elle me donne à l’inverse de la nécessité de calmer mon mal-être. Si je veux participer à plus, il faut aller voir selon d’autres perspectives ? J’ai tentée la Young Force, je me suis faite jeter. L’ACE vient voir si je peux tenter ma chance et on m’expose combien je suis pas faite pour ça. Je sais que le mensonge nuit à la cohésion d’une équipe, c’est du déjà fait ! Je sais que le monde c’est une merde que personne ne peut comprendre entièrement, je me la suis déjà prise dans la gueule cette vérité ! C’est même rester cohérente avec mes principes qui m’a conduit à faire tout ça et à entrer en scission avec mes amis, avec ma famille, avec à peu prêt toutes les personnes qui comptent pour moi…

Est-ce que je comprends bien les termes du marché ? Je relève les yeux vers Madame Braddock et hausse les épaules en grimaçant de malaise.

Je crois. Juste que pour moi, ce sont pas des choses qui s’expliquent, ce sont des choses qui se vivent.

A mon tour de marquer une pause. J’aimerai tellement pouvoir expliquer ça comme à l’habitude, j’aimerai tellement pouvoir être moi pour ne pas avoir à souffrir toute cette merdre intérieure, mais je retiens de tourner cela à la dérision parce que c’est pas ainsi que j’arriverai à avoir la sympathie de la super-héroïne professionnelle. Elle aime voir ce qu’il y a de pire parce que, visiblement, c’est un boulot qui exalte ça. Peut-être que ça montre tout simplement que j’en veux aussi. Que je suis prête à tout, à endurer et encaisser. Ou peut-être que ça cherche à dégouter. J’en sais rien et ça n’importe pas au final.

Madame Braddock, vous savez pourquoi vous êtes venue en armure ici ?

C’est une vraie question, même si pour ma part j’ai déjà la réponse. Je ne m’attends cependant pas à avoir une véritable réponse, parce qu’il n’a jamais été question que mon interlocutrice y mette trop de personnel vu que c’est une partie de son taf et que des candidats comme moi elle doit en croiser à la pelle, mais je la pose tout de même. Je laisse même un temps avant d’y répondre, plus par appréhension de ce que je vais dire qu’autre chose.

L’habit représente ce que vous faite et ce à quoi vous appartenez, quoi que ce soit. Il peut être utilisé afin de brimer votre personnalité, l’uniforme de travail classique, ou encore de l’affirmer, l’uniforme de travail personnalisé ou encore le style vestimentaire. Vous êtes ici en armure parce que vous êtes ici en super-héroïne, en membre d’Excalibur et d’ACE, en surhumaine et en professionnelle de la sécurité. Vous auriez été tout aussi crédible en tailleur ou même en tenue civile mais vous avez choisie l’armure parce que cela impose ces faits. Cette aura. Maintenant, vous savez pourquoi j’ai pas de costume ?

A part le fait que j’ai pas les moyens de m’en acheter un, évidement. Et celui que le moulant ou le dénudé, à mon âge, ça fait pas sexy ou fétichiste mais juste pervers. Et aussi… non, faut que je reste concentrée. Si je commence à dire des conneries dans ma tête, la bouche va pas tarder à suivre. On reste calme et on arrête de trembler, le mal qu’on se fait n’est peut-être pas inutile ; keep calm and be the Lucky One.

Parce que ça fait parti de moi et que je fais aucune distinction entre ça et les autres parties de ma personnalité. Parce que j’ai grandie comme ça et que je représente aucune autorité ou quoi que ce soit. Je suis juste moi, avec des qualités et des défauts, et je fais ce que je peux avec ce que j’ai. Sauf que ce que je peux ou crois pouvoir… ben ça m’a déjà conduit à renier ceux qui n’allaient pas aussi loin. J’ai abandonnée mon équipe une fois…

Ça y est, le point de non-retour. Je vais finir cet entretient en larmes à défaut de pouvoir en rire. Des fois, j’aimerais vraiment pouvoir avoir un réflexe de colère et tout envoyer chier. Juste que je peux pas, je peux juste m’entêter et continuer d’essayer.

J’ai tout merdé à un point que j’ai mis la vie de mes proches en danger, exactement l’inverse de ce que je voulais faire. Tout le monde a souffert et ça c’est terminée sur une… une…

Je me bloque, finissant par écarter les mains en incapacité totale de parler de ce qui c’est passé. Je regarde Papa et je le vois inquiet, ça me donne une nouvelle force ; il a fait sa connerie, il l’assume. Les leçons qu’il donne sont valables aussi pour lui. Je me détourne avec mépris afin de reprendre, mon cœur s’accélérant et mes mains se croisant de nouveau pour reprendre une position aussi stable et imperturbable que possible. C’est beau la théorie, quand on sait combien je me sens mal et je tremble.

On s’en fout.

Une conclusion ? Si seulement. Je souffle profondément et reprends la parole aussitôt, ne voulant laisser personne en placer une cette fois.

Mais alors même que je m’étais faite massacrer la gueule et laissée sur place en sachant pertinemment que j’avais tout merdé et que tout le monde allait en payer le prix, ils sont venus. La Cour des Miracles est venue alors que… que… que j’avais tout fait merder avec eux. Ils sont venus et ont pas hésité à aller se faire massacrer la gueule à mon côté alors qu’ils ne me devaient rien, alors que j’avais continué sans eux.

Okay, c’est bon, les larmes coulent. Je devrais faire une pause, ça serait le plus sage et je le sais pertinemment. Mais j’ai pas fini et je n’abandonne pas, jamais.

Ouais, je suis une coéquipière de merde et je méritais pas la Cour des Miracles. Peut-être que j’en ai appris, peut-être que j’en ai pas appris et que je continuerai de tout faire foirer. La Cour m’a laissée une chance après mais ceux qui m’ont pas loupée, c’est vous. Vous tous qui nous avez jugés inaptes, incontrôlables, inutiles et gênants. Vous me parlez de formation, vous me parlez d’institution… je suis pas capable d’avoir mon brevet ! Bosser à la BAC ça m’irai, mais c’est 2 ans d’études sur concours après les 3 ans d’école de police, sur concours également, qui sont après le bac… je peux juste pas.

C’est une constatation, pas un désespoir. L’école, j’aurai l’âge d’arrêter en Avril et, même si mes parents préfèreraient que je continue, j’ai juste rien à y foutre. Ça marche pas, à quelques exceptions près, même avec les profs que j’aime bien. Je suis pas capable de retenir quoi que ce soit par cœur, si on ne me demande pas de réfléchir par moi-même ça fonctionne pas. Au début je faisais des efforts puis de moins en moins et là c’est plus du tout, je concentre mon énergie à autre chose ; c’est pas envisageable les études supérieures dans une telle disposition d’esprit et même si je voulais ma mémoire fonctionnerait pas.

Les cours théoriques, je vais les foirer ; je rattraperai peut-être sur la pratique ou le physique mais la théorie c’est juste pas possible. Demandez-moi de vous fabriquer le casque de Magneto, je le fais. Demandez-moi de réciter une poésie, c’est mort. Demandez-moi de sauver la vie de quelqu’un, je le fais. Demandez-moi de protéger quelqu’un de moi, c’est mort. Demandez-moi de respecter l’éthique du groupe, je le ferai. Demandez-moi de renier mes valeurs, ça sera mort.

Je m’interromps pour renifler, d’abord plusieurs petites fois puis une plus importante histoire de tout bien faire remonter jusqu’au cerveau afin que ça remette quelques temps à descendre, puis je regard Aislinn Braddock à travers les prismes déformant de mes larmes.

Vous voulez de l’honnêteté… sur mes intérêts pour ACE ? Ben c’est simple… si je continue dans le combat clandestin comme je le faisais avec la Cour des Miracles et que je me fais chopper… je vais en maison de redressement.

J’abandonne ma famille et tout le monde en souffre.

Mais si j’arrête, j’abandonne mes valeurs et je continuerai d’en souffrir toute ma vie.

L’ACE c’est l’opportunité de ne pas avoir à faire ça… c’est l’opportunité de dire merde au système judiciaire et à la mascarade qui a conduite à la fin de la Cour des Miracles…

C’est con à dire mais quand on pense avoir été jugé injustement on peut faire appel normalement ; nous n’avons pas eue cette chance puisque, comme toujours, notre avis n’importait pas grâce à ce parfait passe-droit qu’est la minorité. L’ACE, c’est peut-être ma possibilité de faire cet appel, même si c’est plus facile de le voir tel que je l’ai énoncé. Même s’il y a de la rébellion dans cette pensée, je crois fermement que les règles sont faites pour être brisées. Cependant il ne faut pas les briser pour les briser, il faut les briser pour quelque chose de nécessaire et, généralement, cette chose n’est pas du tout plaisante. Je le sais ça aussi, je l’ai fait ça aussi. Et je suis même pas capable de plaisanter dessus car j’ai tué un homme.

Mon inspiration se transforme en hoquet à cette pensée et je décroise mes mains pour porter la gauche à ma bouche et la droite à mon ventre tout en détournant le regard. Je suis ingrate, comme toujours, incapable de voir qu’on me donne ma chance plutôt que l’on cherche à me la bloquer. Mais je m’acharne à sortir des choses que ni Papa, ni Maman ni même personne en réalité n’a jamais entendues et que je n’aurai jamais, au grand jamais, pensé devoir dire à une inconnue. S’eut été tellement plus simple si j’avais reprise la lettre de motivation et l’avais réadaptée à l’ACE plutôt qu’à la Young Force. S’eut été tellement plus simple si j’avais été préparée et si j’avais plus plaisanter. La vie, il vaut mieux en rire qu’en pleurer mais, perso, quand j’arrive pas à en rire j’en pleurs.

Je sursaute et ai un mouvement de recul au contact contre mon dos, tournant les yeux vers Papa qui est étonnamment penché en avant  et dont la main me frotte le dos. Il ne dit rien, son visage broussailleux parle pour lui. Je ne dis rien non plus, baissant la tête et apportant une main à ma nuque alors que mes yeux remontent vers Aislinn Braddock.

Je… je veux juste pas avoir à abandonner… ma famille ou moi-même. M’en fout d’être une héroïne… juste que je peux pas faire ce choix.

Pourtant, j’ai tellement l’impression que tout s’y résume. Arlequin m’a préparée, en bon mentor qu’il était, et sa seule erreur a été de me surestimer. De me croire plus loyale à lui qu’aux gens à qui je mentais et à ceux que j’avais trahis. Ça l’a conduit à sa perte. Mais la question demeure : faut-il forcément perdre ce qui a de l’importance pour nous pour pouvoir devenir quelqu’un digne de protéger les autres ?
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Lucy "Lucky" Prissy

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Message  Aislinn D. Braddock Lun 2 Mai 2016 - 0:01


Un recrutement chanceux?

« C’était dans ma nature de ne pas m’être trop familier avec le concept des super-héros. J’avais une opinion similaire à la vision de l’ancienne Justice League ou encore de Brian Braddock sur le sujet. Cette image était surtout construite d’après des livres ou des bande-dessinées d’une autre époque, cherchant parfois à parfaire l’image du soldat contre des guerres inhumaines. Je pouvais comprendre que l’idéal de cette image s’était concrétisé avec la Justice League avant que tous les groupes alimentent cette idée selon chaque individu. J’étais dans la certitude que Donald Trump adorerait les combats d’Anthony Stark, de Riley Damson ou encore de Carol Danvers. Alors que les membres de la Young Force pouvaient plaire grandement aux jeunes et que les membres de la Justice League correspondaient à un modèle de progrès pour plusieurs esprits modernes, le terme super-héros était apparu pour les représenter, mais j’avais souvent décidé de suivre une mentalité plus pragmatique à la construction de ce groupe. Pourquoi j’arrivais à une telle réflexion? Parce qu’au moment de laisser la parole à la jeune française, elle me retournait délicatement une question.

Elle avait posé une réflexion sur le sujet : On ne pouvait pas réellement le comprendre sans le vivre avant de me poser la question pourquoi je m’étais déplacée en France aujourd’hui? Je n’étais pas obligée de répondre à cette question, parce qu’elle semblait avoir trouvé des réponses dès le début. Elle voulait peut-être me laisser répondre, mais je préférais voir ces différentes hypothèses. Elle essayait prime d’abord d’analyser mon armure et de refléter ma personnalité par cette armure. Et elle arrivait ainsi sur l’argumentation du super-héros, mais en relatant quelques détails autour de mon professionnalisme de la sécurité. Revenant doucement sur elle et sur son cas, elle parlait du coup pourquoi elle ne portait pas de costumes. Je comprenais mal sur argument parce que je n’avais pas pris le temps de me dire que mon armure me faisait donner un autre trait de ma personnalité.

Je portais une armure pour me protéger tout d’abord et non laisser un symbole marquant, cependant je pouvais comprendre certains de voir les costumes ou armures comme des distinctions, mais j’avais beaucoup trainé entre deux univers pour le voir de cette manière. Pour Lucy, elle ne portait aucun costume parce qu’elle ne voulait pas avoir une surreprésentation sur elle-même. Elle se décrivait même de cette manière pour accepter ce qu’elle était, mais je ne pensais pas que les costumes, armures ou autres pouvaient distinguer réellement de la personne en question. C’était peut-être un sujet très populaire ou de mode, mais je ne voyais pas réellement la pertinence.

À place d’intervenir sur ces sujets, je préférais plutôt la laisser parler. Je n’étais pas d’accord sur les idées en général de Lucy, mais ce n’était pas mon but d’intervenir pour rectifier cette vie en général que je mène. Lucy commençait ensuite à faire un tour de ses débuts avec son groupe du Cour des Miracles. Se dégradant tout d’abord pour parler de coéquipière complètement ratée, son groupe l’avait toujours aidé selon ses dires. Elle avait beaucoup de difficultés à en parler, mais je n’étais pas réellement la meilleure pour la consoler. Je pouvais avoir beaucoup d’empathies pour mes proches, mais il fallait comprendre quelque chose d’essentiel quand on commençait cette carrière : Ce n’était pas aussi simple.

Je me souvenais des moments où j’avais lu les mémoires d’Ethan dans mon futur, et il avait quand même une différence de base entre le travail qu’on pouvait faire normalement. Il avait le plaisir de combattre avec des proches, il avait la fierté d’appartenir à une famille et il avait aussi le confort de vivre avec eux. Mais il avait aussi les risques qui étaient statistiquement bien plus élevés que le travail de policier ou même de militaires. Je ne voulais pas être méchante avec mes propos, mais je considérais réellement que Lucy n’était pas prête pour s’activer réellement dans la sécurité.

Elle pouvait peut-être revenir sur le sujet, mais il avait une différence de taille à mon avis entre ce que la Young Force avait construis avec des jeunes adultes ayant une expérience et une connaissance particulière du monde, et une enfant qui s’était balisée dans un désir de justice. Je me sentais donc obligée de l’arrêter quand elle semble destiner son message vers les autorités et de son manque de travail au niveau scolaire. Je pouvais comprendre pourquoi elle avait tenté sur la Young Force après coup, elle pensait peut-être passer au-delà des cours théoriques dans les gros groupes, mais c’était plutôt facile de voir que dès le début de la Young Force, il avait une maturité et une requête recherchées. Leurs popularités sont naturelles, leurs images d’amateurismes étaient faussées par leurs manières de combattre. Je levais mon doigt pour l’arrêter sur le coup, mon indifférence pouvait rester cruelle sur le coup, mais il fallait quand même comprendre l’essentiel.

« Lucy, tu extrapoles beaucoup trop loin et tu commences à mettre des mots dans ce que je n’ai pas dis. L’une des raisons pourquoi je suis ici, ce n’est pas parce qu’on te juge inapte, incontrôlable, inutile ou gênant, mais bien parce qu’on croit pouvoir te laisser une chance pour une formation plus complète. Je ne te connais pas personnellement et tu ne me connais pas. Il faut arrêter de croire que mes visions sont simplifiées selon ce que tu crois. Je ne serai pas ici en considérant ta vision que tu es une boulette pour le système français. Sinon,  je suis britannique, je ne connais rien du système scolaire français, mais c’est réellement important pour toi-même d’avoir la base. Je n’ai pas d’études supérieures des grandes universités, mais les études de bases sont obligées pour tous membres de l’organisation pour mieux comprendre les études spécialisées offertes. »

Peut-être que je n’avais pas beaucoup de compassions dans ma réponse, surtout en voyant les larmes, mais encore une fois, mon vécu m’avait peut-être immunisé des souffrances individuelles. Au moins, elle allait peut-être offrir une motivation intéressante pour les combats, mais les dires sur les cours théoriques me laissaient confus. Est-ce qu’elle était consciente qu’elle faisait beaucoup de théorie autour des politiques ou de la sécurité? Même dans l’idée de la culture, elle se liait beaucoup à la théorie. Son principal problème, à mon avis, était surtout une limite mentale qu’elle s’était proprement construite. Ensuite bien que je pouvais comprendre l’ensemble de son discours, mais de renier ces valeurs? Peut-être qu’il avait un rapprochement autour de sa recherche d’être simple devant un élitisme recherché par de nombreux groupes.

J’allais la reprendre pour plus tard, mais je préférais la laisser continuer, parce que cela pouvait être moyennement cassant de répondre à ce moment, surtout qu’elle pleure énormément. Elle me parlait sur les conséquences de ce qu’elle pourrait devenir sans l’ACE, continuant son combat dans les rues. Je ne savais pas trop comment bien répondre sur le coup, mais au moins, c’était son père qui avait décidé d’intervenir d’abord pour lui apporter un confort physique. Elle m’adressa finalement ces derniers mots à cette discussion. J’avais des craintes naturelles que le message passe avec maladresse.

« Je comprend ton désir Lucy de faire plus, mais actuellement, il faut être beaucoup plus prêt sur plusieurs plans avant d’aller sur le terrain. Je ne peux pas te laisser passer des étapes parce que tu es plus douée ou passionnée dans un domaine. Tant dans les Vengeurs, que dans la Young Force ou même dans les Last Sons, les éthiques, les stratégies et même les arts martiaux peuvent être théorique et c’est important aujourd’hui d’en prendre connaissance. Je ne t’oblige pas de choisir quelque chose, je suis ici pour t’offrir une opportunité et cette opportunité, c’est à toi de vouloir quoi faire avec.

Quand on est dans une équipe comme l’ACE, on doit se dépasser. C’est en se dépassant qu’on défait les pires menaces. Il suffit d’arrêter de se mettre des limites pour souvent nous dépasser. C’est de cette façon que l’ACE laisse une chance pour des nouvelles générations, c’est une personne qui ne s’arrête pas aux limites confinées de son enfance ou de son adolescence. C’est une personne capable d’oublier ses préjugés pour aller plus loin que les limites préconçues par sa vision.

Les défis, que tu as traversés, sont peut-être difficiles, mais beaucoup d’autres évènements peuvent être encore plus dégueulasses si tu viens de l’ACE. On apprend beaucoup de ces cours et de cette coopération, et cette opportunité est surtout que tu laisses une nouvelle chance vers d’autres péjoratives que tu crois connaître. C’est uniquement à toi de voir comment tu veux te construire dans ton futur. Et ce n’est pas les choix qui vont te définir, mais bien de ton adaptation sur le monde que tu affrontes. »
   

Je pensais conclure par ces paroles, elle avait l’opportunité de faire la formation et de faire ce qu’elle voulait avec ce parcours. L’ACE avait comme tous les autres groupes une formation particulière et chacun était obligé d’en faire des efforts pour en faire parti, et pour parfois le modifier en cours de routes. »
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Message  Lucy "Lucky" Prissy Mar 3 Mai 2016 - 13:39


Madame Braddock me fait taire d’un signe de doigt, un simple index interdictif qui me la fait me la merde dans une ouverture pourtant déjà coûteuse. J’ai généralisé aux adultes dans mes accusations, c’est vrai, et c’est surement une erreur mais c’est le sentiment que j’en ai. Contrairement à tous les autres, elle est là pour me donner ma chance puisque l’ACE a justement pris le parti de ne pas voir en moi une emmerdeuse chaotique qu’il faut bâillonner mais quelque chose d’autre. J’ai juste tellement de mal à considérer cela, la dernière personne à avoir crue en moi de similaire manière étant Arlequin, alors je mets Aislinn avec les autres en occultant complètement qu’elle est Aislinn. Le Madame Braddock n’est pas innocent, que ça soit dans mes pensées ou dans mes mots.

Je ne la connais pas, elle ne me connait pas ; cela ne gène pas pour juger et condamner. J’ai confrontés je-ne-sais-combien de criminels parce que je les jugeais ainsi sans les connaitre, laissant soin à la justice de considérer leur vie comme circonstance atténuante ou aggravante avant de les condamner. J’ai été jugée et condamnée sans que l’on me connaisse et, d’une certaine manière, sans me reconnaitre non plus. Justement, plus on connait et moins on tend à juger car cela devient tellement plus compliqué.

Je ne la connais pas mais elle se dévoile un peu plus dans ses répliques ; son absence d’études supérieures pourrait être encourageante si ça n’obligeait pas les études de base afin de faire des études ACE dont on peut se demander si elles sont reconnues par les états vus les disparités de systèmes scolaires. Y’a-t-il des gens pour arrêter la théorie à un moment donné et passer à la pratique ? A part les Vengeurs, évidemment, et l’Excalibur qui semble apte à faire les deux. Si la formation d’AC est aussi scolaire que celle des policiers, je n’ai pas plus de chance d’y réussir que pour la BAC. Je n’ai pas conscience de faire de la théorie, je sais seulement que je suis incapable d’apprendre par cœur une leçon et que l’on n’attend pas de quoi que je me réapproprie quoi que ce soit au collègue, ce qui me place en inadéquation complète avec le système. Une chose que, en revanche, j’ai parfaitement réfléchie et comprise. Une chose dont on se fout complètement alors je reprends là où j’en étais, pour le pire.

Papa me maintient hors de l’eau pour pas que je me noie dans cette piscine de mal-être que je vomis hors de moi et, sans perdre son objectif de vue, Aislinn cherche à me driver également. Nous peinons à nous comprendre, quelque soit le point. Mais au moins n’oblige-t-elle a rien, même si elle ne semble pas avoir confiance combien cette opportunité est la seule qui me reste malgré mon aveu concernant ce fait.

Devoir ce dépasser, c’est bien ce qui me fait dire que les règles sont faites pour être brisées. On est en accord là-dessus, à défaut de se comprendre, et je ne crois pas que ça soit propre à l’ACE. L’Excalibur, la Brigade Chimérique et les autres doivent aussi se retrouver face à cela. Les policiers, les pompiers et les militaires aussi. Les groupes de super-sécurité sont peut-être au-dessus de tout le monde mais ils ne sont pas aussi séparés de l’Humanité que certains semblent le croire, tout du moins j’espère pour eux. L’Humanité est peut-être douloureuse et merdique mais c’est encore ce qu’il y a de mieux à vivre. Oublier mes préjugés et aller plus loin que les limites préconçues de ma vision, cela me fait grimacer d’amertume considérant ce qui est arrivé la dernière fois que je l’ai fait ; les deux dernières fois que je l’ai fait d’ailleurs. La première m’a conduite à me rallier à Arlequin et la seconde à le tuer.

Je regrette les défis que j’ai traversés, oui, et je conçois parfaitement n’avoir pas connu le pire ; mais je ne pense pas que ce pire suffira à me faire abandonner. Je fixe Madame Braddock alors qu’elle évoque cela, qu’elle promet la souffrance inhérente au super-héroïsme. Arlequin avait raison, il était le seul véritable héros de la Cour des Miracles.

Je n’ai pas l’impression d’avoir fait tant de choix que cela… j’ai… je… c’était plus question de suivre ma nature… ce en quoi je croyais. Je ne me mettais pas de limites et j’ai… disons… dépassées les bornes. Vous semblez voir ça comme une bonne chose… alors même que c’est ça qui m’a fait abandonner mon équipe. Mes amis. Je sais qu’à chaque chose malheur et bon mais comment… comment faire une équipe centrée sur ce dépassement de soi, des autres et des règles, alors même qu’on peut en être exclut pour ça ? L’ACE prévoit de se renouveler suffisamment dans ses membres pour les drainer jusqu’à la moelle avant de les jeter ?

Je sens que je vais regretter cette seconde question mais il est trop tard pour la retirer et, de toute façon, je suis déjà perdue. Je ne suis pas prête à faire de la super-sécurité, on m’a jugée pour ça, et c’est ce qui me fait chercher à me professionnaliser.

Aussi… Je ne demande pas de passe-droit. Je me doute que je ne serais pas lâchée sur le terrain par l’ACE durant ma formation. Il me faut simplement un apprentissage pratique, non rester le cul sur les bancs de l’école à faire de la théorie et du par cœur. Les arts martiaux, ça passe : on répète les mouvements et on essaie de les réutiliser soi-même comme on le sent. Par contre si vous me demandez de vous donner le nom de la prise ou son inventeur, j’en suis pas capable. Pareille, je me débrouillerai en stratégie mais si vous me demandez le nom de la manœuvre ou son créateur, je saurais pas. J’ai déjà reconstituée la carte de France avec les magnets des départements qu’on trouve dans les boites de cordons bleus, pas parce que je m’en souviens en géographie mais parce que je suis douée en puzzle.

Un puzzle, c’est un système complexe où chaque pièce a sa place et il est possible de trouver celle-ci par déduction avec les autres pièces ou par chance ; je suis capable de faire l’une et l’autre des méthodes sans souci. L’école, même en math, c’est retenir des trucs qui ont une causalité et une cohérence mais doivent être appris séparément et ne peuvent pas être déduits à partir du reste. Et puis c’est chiant la plupart du temps aussi mais ça c’est hors de propos.

Je prendre une respiration et frissonne un instant, les larmes commençant à s’amoindrir à mesure qu’on s’éloigne de ce qui fait réellement mal.

Je… je vous remercie de me donner ma chance. Et je la tenterai. Je tente toujours ma chance… l’inverse serait con dans mon cas. I’m the Lucky One.

J’essais de sourire de façon minimalement convaincante à cette déclaration et c’est très réussi ; surtout le minimalement convaincante. C’est ma Punch Ligne ça, ça ce colle partout et ça va à tout. « I’m the Lucky One » ; je suis bien la seule personne que je n’ai jamais eue à convaincre de ça.

Je sais juste qu’il ne servira à rien d’essayer de me faire retenir par cœur vos doctrines et éthiques. Si je suis en accord, elles seront naturelles et je les suivrais que je les connaisse ou pas. Si je suis en désaccord, ça me bloquera et je l’exprimerai franchement. Je… je sais qu’il faut être prêt à les renier, ça fait parti de ce dépasser… mais je pense pas en être capable. Je peux faire tous les efforts du monde pour dépasser mes limites physiques et je sais qu’on progresse toujours mieux au contact des autres. Je veux juste pas avoir à faire le choix de sacrifier ceux que j’aime ou ce que je suis sur l’autel de la « Mission ». Mais comme vous avez dit, ce ne sont pas mes choix qui vont faire de moi ce que je serais. Ça sera la manière de je m’adapterai et affronterai le monde.

Le libre-arbitre est-il un mensonge ? Je ne pense pas. Ce que je pense en revanche c’est que, dans certaines situations, le monde qui nous entoure nous force la main. Il faut alors s’adapter ou disparaitre. C’est la loi de la nature. Je ne veux pas sacrifier mes proches mais je l’ai déjà fait sans même m’en rendre compte. Je ne veux pas sacrifier mes principes mais je l’ai déjà fait parce que si je ne le faisais pas pire serait arrivé. A mes yeux, cela ne fait pas de moi quelqu’un de fiable ou même d’intègre hors là ce que je tends à placer au centre d’une équipe.
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