Ce massacre qu'ils n'auront pas [Gabriel]
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Ce massacre qu'ils n'auront pas [Gabriel]
Je crois que les siciliens sont au bout du bout. Ces derniers mois, grâce à l'influence de plus en plus forte des russes sur leur terrain, j'ai pu leur mettre une misère assez nette. Ils souffrent, ils se voient bientôt crever la gueule ouverte, avec leurs territoires conquis qui se font envahir un par un dans New-York. Et comme ils sont sur les nerfs, ils s'embrouillent même avec leurs alliés. On passe au chacun pour soi. Y'a plus d'amis dans ces moments, juste un autre groupe qui a du fric en plus et voudrait vous empêcher de tirer comme il faut votre profit. Le monde de la mafia est sale, et les alliances fragiles. Mais, quand de grosses ententes pètent, ça peut faire très mal, et c'est ce qui est en train d'arriver entre les siciliens et la mafia américaine, qui est plus puissante depuis des décennie mais, surtout en ce moment, parce qu'elle n'est pas assez fragile pour trembler devant les russes et trouve bien arrangeant que la petite guerre ne vienne pas trop secouer leurs affaires. Ça fait plusieurs semaines que j'observe des tensions en captant des mails et des conversations téléphoniques de ci de là. Connaissant Santinelli, aucun doute sur le fait que ça allait finir par péter, mais de façon inutilement spectaculaire et vraiment sale. Pour se venger des russes, il a voulu faire assassiner l'un des héritiers d'une grosse famille. Il n'allait sans doute pas répéter deux fois la même erreur, surtout pas avec des alliés traditionnels, mais je le voyais bien préparer un truc pour rappeler qu'il avait encore les moyens de faire trembler le monde. Il y a beaucoup réfléchi en tout cas. Ça a provoqué des disputes au sein même du groupe. Sérieusement, j'ai kiffé. Ça implique que certaines familles sont pas loin de tomber définitivement en disgrâce, et que je touche à mon but. Santinelli voulait frapper fort, mais rien n'avait l'air soi assez fort, soi assez raisonnable, du genre « Bon je veux les emmerder, mais faut pas qu'ils nous détestent trop après non plus... »
Et c'est là que ça devient intéressant, ou que ça commence à craindre, tout dépend. Les esprits se sont enflammés et il a perdu le contrôle sur plusieurs de ses hommes qui ont trouvé assez énervant de le voir que le patron refusait de se mouiller, alors qu'il y avait moyen de faire les choses bien vous voyez ? Et les réseaux criminels, ça communique entre eux, ça connaît tout type d'individus peu fréquentables, comme par exemple des aspirants terroristes qui dealent de la meth en attendant de se faire sauter dans un de leurs pays de demeurés. Chez les américains, on a des italiens, mais surtout des juifs et, coup de bol, un des parrains de la drogue en est justement un. Vous saisissez l'embrouille ? C'est dans ces moments qu'on voit naître des alliances totalement improbables entre des gens qui sont censés se détester, parce que taper sur un « ennemi commun », c'est cool. Donc, ils se sont montés la tête entre eux, en montant la tête des élus d'Allah en manque de grande mission (ce qui doit nécessité des capacités de manipulation assez limitées vu les glandus paumés qu'ils sont allés récupérer) et leur donner les moyens d'attaquer la syna que fréquente la famille de leur ennemi feuj, Mosche Heifetz, en plein shabbat, une manière de faire peur aux américains en général pour les uns, et de lancer un avertissement pour les autres (en gardant la possibilité de dire "c'était pas nous"), même si l'initiative est totalement indépendante des deux côtés. Bref, je vous le dis, ça devient n'importe quoi. Avec toutes les informations que j'avais récolté, j'aurais pu tout balancer aux flics et leur laisser faire le boulot. Mais j'ai pas confiance. Si les flics américains savaient gérer des prises d'otages ça se saurait. Et puis bon, j'avoue que mener une action qui va me faire passer pour un héros, ça me plaît bien. Prenez ça dans les yeux les Vengeurs !
Bon je fais le malin mais il me manque quand même quelques infos. Les siciliens ont des mutants dans leurs rangs et j'ai souvent eu de mauvaises surprises. Il n'est donc pas à exclure qu'ils en aient recruté un pour couvrir l'action des cinq débilos terroristes. Puis on est pas à l'abri d'un imprévu. Genre au départ je voulais juste faire sauter leur voiture, mais pas moyen de réduire l'affluence de cette fichue rue. Et j'avais pas tort non plus de craindre un mutant dans le coup, et le genre de mutant bien reloud en plus, le psy impossible à repérer de loin mais qui te débranche d'un coup les deux gardes avec des mitraillettes à l'entrée pour permettre à deux types pas prévus de se dégager direct de la foule pour s'en emparer. J'avoue que c'est bien joué, on voit qu'il y a les siciliens derrière. Mais ça craint à mort, je peux vaguement me bidouiller un engin pour perturber les attaques psychiques, mais ça ne va pas tenir si c'est vraiment trop puissant. J'ai intérêt à aller très vite si je veux descendre les sept avant qu'ils n'aient le temps de faire une seule victime. Parce que bon, là je suis pas tellement en mission pour faire pleurer du mafieux, j'ai pas du tout envie qu'il y ait des victimes, ne serait-ce que parce qu'il y a sans doute des amis à ma famille là-dedans. En tout cas, j'ai pas mille ans pour réfléchir, je charge un fusil d'assaut de mon poste sur le trottoir d'en face et je dégomme les plus proches de la porte (ceux qui viennent de prendre les mitraillettes) le plus vite possible, l'un dans le tête, l'autre dans le genou faute de pouvoir renouveler l'exploit. Il se rétame bêtement devant l'entrée et sonne l'alerte. Sauf que les autres, lourdement armés arrivent déjà. Là, je me gonfle à fond d'énergie et je fonce en prenant d'abord exactement la même apparence vestimentaire qu'eux histoire de semer un peu la confusion (bon même si le tout en noir cagoulé, ça reste un classique quand je veux pas me faire repérer aussi vous me direz). Mais forcément, quand je fais sortir une lame de ma main pour transpercer l'un d'entre eux droit dans le poumon, ça fait désordre. Pas assez pour que les plus avancés perdent leur objectif de vue ceci dit. Surtout que le con meurt pas assez vite pour ne pas enclencher un détonateur. J'ai juste le temps de me créer une protection de métal et absorber le reste des particules qui m'arrivent dans la tête. C'est pas très digeste, mon corps peut pas garder tout ça et le rejette assez vite. J'essaye de le faire sous forme de rayon pour toucher quelqu'un, mais j'ai pas trop l'habitude de manger des bombes, du coup au lieu de viser une tête qui disparaît dans la synagogue, je fais un trou dans la porte. Un truc en moins à casser vous me direz.
Et c'est là que ça devient intéressant, ou que ça commence à craindre, tout dépend. Les esprits se sont enflammés et il a perdu le contrôle sur plusieurs de ses hommes qui ont trouvé assez énervant de le voir que le patron refusait de se mouiller, alors qu'il y avait moyen de faire les choses bien vous voyez ? Et les réseaux criminels, ça communique entre eux, ça connaît tout type d'individus peu fréquentables, comme par exemple des aspirants terroristes qui dealent de la meth en attendant de se faire sauter dans un de leurs pays de demeurés. Chez les américains, on a des italiens, mais surtout des juifs et, coup de bol, un des parrains de la drogue en est justement un. Vous saisissez l'embrouille ? C'est dans ces moments qu'on voit naître des alliances totalement improbables entre des gens qui sont censés se détester, parce que taper sur un « ennemi commun », c'est cool. Donc, ils se sont montés la tête entre eux, en montant la tête des élus d'Allah en manque de grande mission (ce qui doit nécessité des capacités de manipulation assez limitées vu les glandus paumés qu'ils sont allés récupérer) et leur donner les moyens d'attaquer la syna que fréquente la famille de leur ennemi feuj, Mosche Heifetz, en plein shabbat, une manière de faire peur aux américains en général pour les uns, et de lancer un avertissement pour les autres (en gardant la possibilité de dire "c'était pas nous"), même si l'initiative est totalement indépendante des deux côtés. Bref, je vous le dis, ça devient n'importe quoi. Avec toutes les informations que j'avais récolté, j'aurais pu tout balancer aux flics et leur laisser faire le boulot. Mais j'ai pas confiance. Si les flics américains savaient gérer des prises d'otages ça se saurait. Et puis bon, j'avoue que mener une action qui va me faire passer pour un héros, ça me plaît bien. Prenez ça dans les yeux les Vengeurs !
Bon je fais le malin mais il me manque quand même quelques infos. Les siciliens ont des mutants dans leurs rangs et j'ai souvent eu de mauvaises surprises. Il n'est donc pas à exclure qu'ils en aient recruté un pour couvrir l'action des cinq débilos terroristes. Puis on est pas à l'abri d'un imprévu. Genre au départ je voulais juste faire sauter leur voiture, mais pas moyen de réduire l'affluence de cette fichue rue. Et j'avais pas tort non plus de craindre un mutant dans le coup, et le genre de mutant bien reloud en plus, le psy impossible à repérer de loin mais qui te débranche d'un coup les deux gardes avec des mitraillettes à l'entrée pour permettre à deux types pas prévus de se dégager direct de la foule pour s'en emparer. J'avoue que c'est bien joué, on voit qu'il y a les siciliens derrière. Mais ça craint à mort, je peux vaguement me bidouiller un engin pour perturber les attaques psychiques, mais ça ne va pas tenir si c'est vraiment trop puissant. J'ai intérêt à aller très vite si je veux descendre les sept avant qu'ils n'aient le temps de faire une seule victime. Parce que bon, là je suis pas tellement en mission pour faire pleurer du mafieux, j'ai pas du tout envie qu'il y ait des victimes, ne serait-ce que parce qu'il y a sans doute des amis à ma famille là-dedans. En tout cas, j'ai pas mille ans pour réfléchir, je charge un fusil d'assaut de mon poste sur le trottoir d'en face et je dégomme les plus proches de la porte (ceux qui viennent de prendre les mitraillettes) le plus vite possible, l'un dans le tête, l'autre dans le genou faute de pouvoir renouveler l'exploit. Il se rétame bêtement devant l'entrée et sonne l'alerte. Sauf que les autres, lourdement armés arrivent déjà. Là, je me gonfle à fond d'énergie et je fonce en prenant d'abord exactement la même apparence vestimentaire qu'eux histoire de semer un peu la confusion (bon même si le tout en noir cagoulé, ça reste un classique quand je veux pas me faire repérer aussi vous me direz). Mais forcément, quand je fais sortir une lame de ma main pour transpercer l'un d'entre eux droit dans le poumon, ça fait désordre. Pas assez pour que les plus avancés perdent leur objectif de vue ceci dit. Surtout que le con meurt pas assez vite pour ne pas enclencher un détonateur. J'ai juste le temps de me créer une protection de métal et absorber le reste des particules qui m'arrivent dans la tête. C'est pas très digeste, mon corps peut pas garder tout ça et le rejette assez vite. J'essaye de le faire sous forme de rayon pour toucher quelqu'un, mais j'ai pas trop l'habitude de manger des bombes, du coup au lieu de viser une tête qui disparaît dans la synagogue, je fais un trou dans la porte. Un truc en moins à casser vous me direz.
Dernière édition par Yitzhak Anavim le Jeu 10 Déc 2015 - 16:44, édité 1 fois
Yitzhak Anavim- Messages : 196
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Gabriel Shepherd- Messages : 36
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Re: Ce massacre qu'ils n'auront pas [Gabriel]
Je suis sonné un instant. Y'a comme une lumière blanche et aveuglante devant mes yeux avant que je retrouve la vue. Je veux bien être résistant, mais la bombe qui t'explose dessus, ça fait beaucoup sans entraînement. D'ailleurs, ça m'a pété les veines des narines, ça me colle la cagoule sur la peau, et les lèvres, le truc vraiment désagréable. Là, tout de suite, j'ai pas forcément envie d'absorber la foutue ceinture d'explosifs d'un deuxième. J'ai pas envie de voir si y'a moyen que ce soient les capillaires du cerveau qui éclatent la prochaine fois. Faut que je désactive leur matos. J'aimerais bien me construire une bonne armure en acier avant, mais il y a urgence, c'est compliqué et mon arrivée n'a même pas créé de diversion. Les mecs s'engouffrent tous dans la synagogue pour en tuer le plus possible, comme si je n'étais qu'un élément négligeable de la scène. Sérieux, c'est vexant. Ou alors, ils ont déjà prévu quelqu'un pour me contrer, comme le mystérieux mutant psy. J'aime pas quand l'ennemi devient trop intelligent, ça gâche le plaisir d'agir en solo. De toute façon, je n'ai pas le choix, je dois foncer aussi et peut-être, pour le coup, croiser les doigts pour que des super-héros de renfort arrivent avant qu'on neutralise mon esprit. Mais, alors que je m'apprête à m'élancer à la suite des terroristes, le temps se fige. Sur le moment, je pile assez peu rassuré. Je me demande vraiment ce qui va me tomber dessus mais, en fait, celui qui a stoppé l'action est un allié. Je reçois comme un poing au cœur en l'identifiant. Gabriel ? Qu'est-ce qu'il fout là ? Je le croyais resté en Israël. Vous me direz, avec les juifs dans l'histoire, on ne peut pas dire qu'il change son registre d'intervention. Je suis partagé entre le soulagement d'avoir trouvé une aide puissante, et l'appréhension des problèmes à venir. Depuis trois ans, je m'applique à garder la couverture d'un étudiant tranquille pour décourager le mossad. Et là, si je continue à utiliser mes pouvoirs, Gabriel va finir par se douter d'un truc et s'il balance, je suis bon pour me faire une nouvelle identité. Je dis pas que ça ne me pendait pas au nez, mais j'étais pas pressé de changer…
Je ne perds quand même pas le nord et profite de la trêve pour me construire une meilleure défense, en bricolant de quoi brouiller un minimum une attaque psychique dans un casque métallique. Malheureusement, le répit ne dure pas. Je vois la concentration de Gabriel fléchir d'un coup. Si le mutant arrive à lui envoyer des décharges pour le déstabiliser lui, on est vraiment pas devant un petit joueur. Et les choses reprennent avec la même violence : les terroristes qui ont réussi à rentrer, les gens qui ont réussi à sortir par d'autres portes et courent dans tous les sens… On me dit de m'occuper de ce qui se passe à l'intérieur et je ne me fais pas attendre. D'abord, je me réarme et j'explose enfin la tête du mec blessé à l'entrée, pas envie d'un feu d'artifice pour m'accueillir. Puis je saute par-dessus son corps et j'en retrouve deux autres prêts à tirer. La bonne nouvelle, c'est qu'avec le bruit qu'on a fait à l'intérieur, la plupart des gens sont déjà en train d'utiliser les portes de secours. La mauvaise nouvelle, c'est qu'ils sont groupés de manière idéale pour se prendre une putain de grenade. Je crée très rapidement un drone pour l'envoyer droit sur la main du gars qui vient de la désamorcer. Et là, c'est moche. On a droit à une double explosion grenade + bombe assez impressionnante, mais pas assez pour réussir à souffler l'autre, qui, après avoir été projeté par terre, a finalement abandonné son arme juste pour se jeter sur les gens qui tentent de sortir. J'ai été soufflé aussi mais l'armure a bien absorbé le choc, assez pour me donner le temps de réagir, le temps qu'il se redresse pour former rapidement un autre drone équipé de lames et le diriger sur lui pour lui couper les branchements de son jouet. Visiblement, il pige pas l'intérêt puisqu'il continue de courir quand même après avoir chassé le robot qui lui a entaillé une partie du ventre au passage. Je me jette sur lui à quelques pas des dernières personnes qui hurlent en fermant fort les yeux, et, dans un excès de colère, je le retourne sur le dos et lui enfonce très littéralement mon poing dans le visage. Les attaques kamikazes mettent dans un effet de stress qui rendent fou. J'espère quand même que les enfants ont pas regardé, surtout quand j'ai retiré ma main en soulevant des débris d'os, de peau, et des filaments de cerveaux ou je sais pas trop quoi. C'est plein de poésie, je sais.
Comme ça semble plus calme, je regarde autour de moi. C'est un véritable carnage mais les bouts de corps ne semblent pas appartenir à des civils. Reste que je ne sais pas comment Gabriel s'est débrouillé dehors avec les deux autres qui ne sont pas rentrés, le télépathe, et que sais-je d'autre encore ? Tiens, en parlant de télépathe, je sens comme une tentative d'intrusion. J'imagine qu'il doit être dehors, déguisé en fidèle, l'air plus concentré et moins paniqué que les autres. Il faut que Gabriel le repère. J'espère qu'il ne s'en prend pas à moi parce qu'il lui a réglé son compte. Je sens ma protection s'affaiblir de plus en plus. Je fais de mon mieux pour réparer le système à chaque attaque. Ça m'épuise beaucoup, mais je n'ai pas tellement le choix. Je prie juste pour que mon allié soit toujours debout et capable de le défoncer. J'y mets tant de forces que mon armure se dissipe. Il est vraiment puissant même si je pense qu'il ne s'attendait pas à ce que je tienne bon. Les puces anti télépathe sont pas connues pour être spécialement solides. Mais finalement, il abandonne la partie. Je me relève étonné, en habit de civil, visage découvert, comme n'importe quel autre juif en train de prier sa mère dehors, à part le sang qui m'a repeint la face du nez jusqu'au menton. Peut-être que je vais pouvoir réussir à me fondre dans la masse ? Je sors en titubant. La tête me fait affreusement mal, j'ai la vision toute brouillée et ça hurle dehors. Dehors, ils sont des dizaines, c'est un véritable massacre. Je m'arme à nouveau, il faut que je les tue jusqu'au dernier.
[Les défenses psychiques de Yitzhak ont cédé. Par conséquent, il s'apprête à viser des civils. Je te laisse gérer la description de ce qui se passe en réalité dehors. ]
Je ne perds quand même pas le nord et profite de la trêve pour me construire une meilleure défense, en bricolant de quoi brouiller un minimum une attaque psychique dans un casque métallique. Malheureusement, le répit ne dure pas. Je vois la concentration de Gabriel fléchir d'un coup. Si le mutant arrive à lui envoyer des décharges pour le déstabiliser lui, on est vraiment pas devant un petit joueur. Et les choses reprennent avec la même violence : les terroristes qui ont réussi à rentrer, les gens qui ont réussi à sortir par d'autres portes et courent dans tous les sens… On me dit de m'occuper de ce qui se passe à l'intérieur et je ne me fais pas attendre. D'abord, je me réarme et j'explose enfin la tête du mec blessé à l'entrée, pas envie d'un feu d'artifice pour m'accueillir. Puis je saute par-dessus son corps et j'en retrouve deux autres prêts à tirer. La bonne nouvelle, c'est qu'avec le bruit qu'on a fait à l'intérieur, la plupart des gens sont déjà en train d'utiliser les portes de secours. La mauvaise nouvelle, c'est qu'ils sont groupés de manière idéale pour se prendre une putain de grenade. Je crée très rapidement un drone pour l'envoyer droit sur la main du gars qui vient de la désamorcer. Et là, c'est moche. On a droit à une double explosion grenade + bombe assez impressionnante, mais pas assez pour réussir à souffler l'autre, qui, après avoir été projeté par terre, a finalement abandonné son arme juste pour se jeter sur les gens qui tentent de sortir. J'ai été soufflé aussi mais l'armure a bien absorbé le choc, assez pour me donner le temps de réagir, le temps qu'il se redresse pour former rapidement un autre drone équipé de lames et le diriger sur lui pour lui couper les branchements de son jouet. Visiblement, il pige pas l'intérêt puisqu'il continue de courir quand même après avoir chassé le robot qui lui a entaillé une partie du ventre au passage. Je me jette sur lui à quelques pas des dernières personnes qui hurlent en fermant fort les yeux, et, dans un excès de colère, je le retourne sur le dos et lui enfonce très littéralement mon poing dans le visage. Les attaques kamikazes mettent dans un effet de stress qui rendent fou. J'espère quand même que les enfants ont pas regardé, surtout quand j'ai retiré ma main en soulevant des débris d'os, de peau, et des filaments de cerveaux ou je sais pas trop quoi. C'est plein de poésie, je sais.
Comme ça semble plus calme, je regarde autour de moi. C'est un véritable carnage mais les bouts de corps ne semblent pas appartenir à des civils. Reste que je ne sais pas comment Gabriel s'est débrouillé dehors avec les deux autres qui ne sont pas rentrés, le télépathe, et que sais-je d'autre encore ? Tiens, en parlant de télépathe, je sens comme une tentative d'intrusion. J'imagine qu'il doit être dehors, déguisé en fidèle, l'air plus concentré et moins paniqué que les autres. Il faut que Gabriel le repère. J'espère qu'il ne s'en prend pas à moi parce qu'il lui a réglé son compte. Je sens ma protection s'affaiblir de plus en plus. Je fais de mon mieux pour réparer le système à chaque attaque. Ça m'épuise beaucoup, mais je n'ai pas tellement le choix. Je prie juste pour que mon allié soit toujours debout et capable de le défoncer. J'y mets tant de forces que mon armure se dissipe. Il est vraiment puissant même si je pense qu'il ne s'attendait pas à ce que je tienne bon. Les puces anti télépathe sont pas connues pour être spécialement solides. Mais finalement, il abandonne la partie. Je me relève étonné, en habit de civil, visage découvert, comme n'importe quel autre juif en train de prier sa mère dehors, à part le sang qui m'a repeint la face du nez jusqu'au menton. Peut-être que je vais pouvoir réussir à me fondre dans la masse ? Je sors en titubant. La tête me fait affreusement mal, j'ai la vision toute brouillée et ça hurle dehors. Dehors, ils sont des dizaines, c'est un véritable massacre. Je m'arme à nouveau, il faut que je les tue jusqu'au dernier.
[Les défenses psychiques de Yitzhak ont cédé. Par conséquent, il s'apprête à viser des civils. Je te laisse gérer la description de ce qui se passe en réalité dehors. ]
Yitzhak Anavim- Messages : 196
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Gabriel Shepherd- Messages : 36
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Re: Ce massacre qu'ils n'auront pas [Gabriel]
Je me sens bizarrement mal. Le combat mental contre le télépathe m'a usé, et je ne peux pas m'arrêter, le carnage se poursuit dehors. Je ne vois pas Gabriel, d'autres terroristes sont arrivés en renfort, et tout est confus dans ma tête. Pas le choix pourtant. Je dois lutter le plus longtemps possible malgré le voile qui me trouble la vue. Plus tard, si je m'en sors, je pourrais regretter de ne pas avoir embarqué un autre confrériste avec moi mais là, je dois descendre tous ceux que je peux avant de tomber. Les limites dans lesquelles je pousse ma mutation mettent ma santé en danger, j'ai ai conscience, et c'est comme si je n'avais pas d'autre choix. Quand t'as un risque aussi grand devant toi, tous les risques qui peuvent permettre de l'emporter sont bons à prendre. Alors je sors des lames que je charge d'énergie, des fusils pour tirer dans le tas, des drones aux effets divers pour calmer mes assaillants. Quand je suis dépassé par le nombre, ceux qui envoient des ondes aiguës sont souvent les plus efficaces. Ça rend fou, ça déstabilise. Mais un type plus fort que les autres arrive quand même à m'envoyer par terre. C'est là que je vois à quel point je suis faible. Même pas fichu de me rattraper. Je m'effondre dans un clinc métallique en m'éraflant tout un avant-bras. J'ai l'impression que la tête me tourne plus encore quand je me redresse. J'en suis au stade où je sais que je vais m'effondrer de toute façon, j'ai rien d'autre à faire que de me faire des poussées d'adrénaline jusqu'à la fin. Très franchement, je je sais plus ce que je fais. J'arrive tout juste à reconnaître mes ennemis et je frappe. Je finis surtout par lutter contre le plus fort de tous, probablement un autre mutant. Il ouvre la bouche pour me crier des choses mais je n'entends pas. Il y a comme un bourdonnement gênant qui vrille mes tympans. Je crois que mon cerveau aussi est en train de lâcher. On dirait un mauvais rêve une nuit de maladie. Une fois que l'autre me bloque les bras, je me débats avec cette même impression désagréable d'avoir la force d'une souris dans un corps d'homme. Et, soudain, il m'embrasse. Ça n'a aucune logique.
Ça n'a aucune logique, précisément. La chape de plomb qui m'entourait le front explose. Tout redevient net d'un coup, malgré mon étourdissement physique. Je vacille, et Gabriel me rattrape. Il a l'air gêné, il s'excuse pour ce qu'il vient de faire mais j'ai d'autres soucis. D'abord, remettre mes idées en ordre, comprendre que j'étais probablement en train d'essayer de le tuer, que j'étais sous emprise… mais depuis combien de temps ? Je lui fais un vague signe pour lui signifier qu'il y a pas de mal. Je commence à me sentir très mal à l'aise mais pas pour les mêmes raisons, enfin pour une avalanche de raisons en fait à commencer par le fait que j'ai absolument pas assuré et… Attendez, si on a pu me reconnaître et m'embrasser, c'est que je suis pas masqué. Malgré ma fatigue, je me redresse d'un coup, et j'arrive à me façonner rapidement un bandeau autour des yeux en même temps que je remarque qu'un type est en train de nous filmer, sans doute fasciné par ce qui vient de se passer : des héros qui sauvent une syna, puis qui se battent et qui se font des câlins, ouais c'est du grand spectacle, mais ça a pas à rester dans les mémoires. Surtout, je veux pas qu'on puisse m'identifier. En un dixième de seconde, j'ai déjà reconnecté un drone à terre et je m'envoie choper le téléphone pour l'envoyer valser à plusieurs mètres. L'autre reste perplexe. Et même si j'ai pas l'énergie, j'ai quand même l'humeur de lui crier :
– S'il doit y avoir une seule victime chez les civils, une seule, j'espère que ça sera toi !
Du coup il reprend brusquement conscience du danger et se barre en courant. Ça m'a au moins permis de reprendre un peu mes esprits. Je me retourne vers Gabriel sans trop savoir ce que je suis censé faire maintenant. J'avais pas prévu tout ce bordel. Dans le plan idéal, je réglais le problème et je disparaissais dans la nature. Mais là, j'ai certainement pas la force de me taper un sprint en lui demandant de m'oublier et surtout, j'ai pas la moindre idée de ce qui s'est passé pendant ma trop longue hallucination. On dirait que tous les ennemis ont été vaincus, à l'exception du télépathe. Et en fait, c'est pas cool du tout. Je suis trop faible pour me battre, mais avec mes conneries, j'ai aussi affaibli mon allié, et il s'agirait pas qu'il réussisse à prendre le contrôle de son esprit parce que là, clairement, vu les capacités que je connais de Gabriel et mon état, ça va être un bain de sang. Je regarde autour de moi, j'essaye de réfléchir rapidement. Et puis, une idée un peu désespérée me frappe. Je repère toutes les personnes pas trop éloignées de nous, ainsi que les angles morts où quelqu'un pourrait se planquer. Je vois qu'une déferlante psy arrive à nouveau sur mon allié vu qu'il se crispe soudain. Je lui serre vivement la main pour l'encourager à tenir mais je me retiens de lui dire le moindre mot, ça pourrait être capté par l'autre connard. En attendant, pendant qu'il me manipulait, le télépathe m'a fait sortir pas mal de drones et j'ai assez de réserve pour les reconnecter. Je me baisse rapidement pour attraper un débris que je transforme en carburant pur, et j'en soulève cinq d'un coup pour courir le périmètre et leur commander d'envoyer des ondes sur une zone à la fois. Quand au troisième essai, je sens les doigts de Gabriel se relâcher, je lui désigne direct le point :
– Là-bas !
Là-bas, c'est presque une autre ruelle. Il y a deux personnes possibles, dont une qui a un mouvement de fuite quand mon regard s'est posé sur elle. Je suis Gabriel d'un pas plus incertain. Pas question de rester en arrière avec les sirènes de flics que j'entends, j'ai pas envie de me faire attraper par les autorités en restant seul et faible dans un coin exposé.
Ça n'a aucune logique, précisément. La chape de plomb qui m'entourait le front explose. Tout redevient net d'un coup, malgré mon étourdissement physique. Je vacille, et Gabriel me rattrape. Il a l'air gêné, il s'excuse pour ce qu'il vient de faire mais j'ai d'autres soucis. D'abord, remettre mes idées en ordre, comprendre que j'étais probablement en train d'essayer de le tuer, que j'étais sous emprise… mais depuis combien de temps ? Je lui fais un vague signe pour lui signifier qu'il y a pas de mal. Je commence à me sentir très mal à l'aise mais pas pour les mêmes raisons, enfin pour une avalanche de raisons en fait à commencer par le fait que j'ai absolument pas assuré et… Attendez, si on a pu me reconnaître et m'embrasser, c'est que je suis pas masqué. Malgré ma fatigue, je me redresse d'un coup, et j'arrive à me façonner rapidement un bandeau autour des yeux en même temps que je remarque qu'un type est en train de nous filmer, sans doute fasciné par ce qui vient de se passer : des héros qui sauvent une syna, puis qui se battent et qui se font des câlins, ouais c'est du grand spectacle, mais ça a pas à rester dans les mémoires. Surtout, je veux pas qu'on puisse m'identifier. En un dixième de seconde, j'ai déjà reconnecté un drone à terre et je m'envoie choper le téléphone pour l'envoyer valser à plusieurs mètres. L'autre reste perplexe. Et même si j'ai pas l'énergie, j'ai quand même l'humeur de lui crier :
– S'il doit y avoir une seule victime chez les civils, une seule, j'espère que ça sera toi !
Du coup il reprend brusquement conscience du danger et se barre en courant. Ça m'a au moins permis de reprendre un peu mes esprits. Je me retourne vers Gabriel sans trop savoir ce que je suis censé faire maintenant. J'avais pas prévu tout ce bordel. Dans le plan idéal, je réglais le problème et je disparaissais dans la nature. Mais là, j'ai certainement pas la force de me taper un sprint en lui demandant de m'oublier et surtout, j'ai pas la moindre idée de ce qui s'est passé pendant ma trop longue hallucination. On dirait que tous les ennemis ont été vaincus, à l'exception du télépathe. Et en fait, c'est pas cool du tout. Je suis trop faible pour me battre, mais avec mes conneries, j'ai aussi affaibli mon allié, et il s'agirait pas qu'il réussisse à prendre le contrôle de son esprit parce que là, clairement, vu les capacités que je connais de Gabriel et mon état, ça va être un bain de sang. Je regarde autour de moi, j'essaye de réfléchir rapidement. Et puis, une idée un peu désespérée me frappe. Je repère toutes les personnes pas trop éloignées de nous, ainsi que les angles morts où quelqu'un pourrait se planquer. Je vois qu'une déferlante psy arrive à nouveau sur mon allié vu qu'il se crispe soudain. Je lui serre vivement la main pour l'encourager à tenir mais je me retiens de lui dire le moindre mot, ça pourrait être capté par l'autre connard. En attendant, pendant qu'il me manipulait, le télépathe m'a fait sortir pas mal de drones et j'ai assez de réserve pour les reconnecter. Je me baisse rapidement pour attraper un débris que je transforme en carburant pur, et j'en soulève cinq d'un coup pour courir le périmètre et leur commander d'envoyer des ondes sur une zone à la fois. Quand au troisième essai, je sens les doigts de Gabriel se relâcher, je lui désigne direct le point :
– Là-bas !
Là-bas, c'est presque une autre ruelle. Il y a deux personnes possibles, dont une qui a un mouvement de fuite quand mon regard s'est posé sur elle. Je suis Gabriel d'un pas plus incertain. Pas question de rester en arrière avec les sirènes de flics que j'entends, j'ai pas envie de me faire attraper par les autorités en restant seul et faible dans un coin exposé.
Dernière édition par Yitzhak Anavim le Sam 2 Jan 2016 - 12:03, édité 1 fois
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Re: Ce massacre qu'ils n'auront pas [Gabriel]
Si je me couvre les yeux pour qu'on m'appelle par mon prénom, ça va pas le faire. Heureusement, Gabriel se reprend et me demande comment il est censé m'appeler. Il a l'air pas mal déstabilisé par mon apparition soudaine. Je m'attendais à ce qu'il se montre plus rancunier, plus suspicieux alors c'est sa volonté de m'aider qui me surprend le plus. Et en même temps, j'ai peur de le déconcentrer. Même si ça ressemble à des retrouvailles, on a pas le temps pour ça. Mais je crois que sa puissance et son grand âge perturbent son sens des priorités. J'ai pas été jeté dans la vie depuis longtemps moi, je peux pas relâcher la pression maintenant, et j'espère qu'il le comprendra. J'admets au moins une fois pour toute qu'il n'est pas là pour me planter un poignard dans le dos une fois notre association commune terminée. Alors, je lui concède rapidement le nom de code que j'utilise en mission.
– Cymrod… Mais ne l'utilise qu'en cas d'extrême urgence…
Je n'ai pas forcément envie qu'on commence à voir mon pseudo de mutant circuler dans les médias, même si c'est une tradition de se donner un petit nom en lien avec ses pouvoirs ou avec l'image que l'on veut inspirer. De ce côté, on peut pas vraiment dire que j'ai fait dans le soft en reprenant le nom du personnage Biblique Nimrod, en modifiant la première lettre pour rappeler la nature de mes pouvoirs que je n'ai cessé d'axer sur la robotique. Je sens que Gabriel cherche d'autres choses à me dire mais je fuis son regard. Je ne veux pas l'inciter à me parler, pas tant que la situation n'est pas totalement réglée. D'ailleurs, c'est peut-être à cause de son relâchement que le télépathe parvient à atteindre à nouveau son esprit, et je ne veux pas avoir en plus sur la conscience d'avoir permis à un cinglé de contrôler un mutant plusieurs fois centenaire parce que ma présence l'a détaché du combat ou je ne sais quoi. Et puis, pour tout dire, le sentiment qui domine le plus actuellement, c'est la colère profonde d'avoir été ridiculisé par un salaud qui pourrait bien se faire la malle tranquille. J'ai pas l'intention de lui donner la moindre chance de s'en tirer, et, quand j'indique sa position à mon allié, j'espère qu'il pourra lui régler son compte à ma place. Mais finalement, en me voyant clopiner si mal en point, il revient vers moi pour m'attraper par la taille, envoyer une onde sismique sur le fuyard et nous faire voler jusqu'à lui. Pratique. Il a quand même dû sentir ma pensée un peu hostile à l'idée de le voir revenir sur ses pas pour moi parce qu'il m'a précisé que je pourrais toujours le jeter plus tard, « comme la dernière fois ». Je ne relève pas. Enfin, je relève juste mentalement, parce que je suis un peu troublé de penser que j'ai vraiment pu le blesser en disparaissant. Quand on est paumé, on finit souvent par faire des choses maladroites qui affectent les autres. C'est précisément pour ça que j'évite de tisser des liens sociaux en dehors de la Confrérie depuis.
Je ne peux m'empêcher de sourire en approchant du télépathe qui pleure sa mère avec sa jambe écrasée. Là, même si on soulève le débris de mur, y'a peu de chances pour qu'il se relève. Il ne marchera peut-être même plus jamais. Mais je reste quand même méfiant. Il a montré des pouvoirs puissants, et on ne sait jamais qu'il soit capable de bien pire, comme de détruire durablement le mental d'un autre. J'ai pas vraiment envie de finir en légume. Gabriel m'assure qu'il veille, et se dit prêt à m'embrasser à nouveau si l'emprise recommence. Là j'hésite entre deux réactions diamétralement opposées. La première que me dicte ma conscience, c'est juste de lui répondre avec un esprit très pratique que ça ne marchera probablement plus maintenant qu'il sait à quoi s'attendre et que j'y suis préparé moi-même, mais je sais que Gabriel fait des efforts alors j'essaye de ne pas trop jouer les handicapés relationnels et accepter la plaisanterie. Reste à voir si je ne suis pas à côté de la plaque quand même.
– Si je m'inquiète, avec tout le sang que j'ai sur la gueule, ça va vraiment manquer de glamour.
Je lui fais un vague sourire pour signifier le sarcasme, puis je me tourne vers le mutant qui va prendre cher. Gabriel me fait bien rire en me demandant d'être plus subtile que lui. Je suis épuisé et profondément contrarié. Alors je veux bien poser des questions avant de le tuer ou l'humilier avant l'arrivée des flics si on doit faire safe, mais encore faudrait-il que je sache ce que je peux avoir à lui demander pour lui faire cracher le morceau le plus vite possible. Personnellement, le cv du gars ne m'intéresse pas. Des types qui deviennent mercenaires pour tirer un bénéfice lucratif de leur pouvoir, ça ne manque pas. S'ils sont éliminés, ils ne sont plus une menace, plus besoin de les ficher. Je serais pas contre apprendre par quel réseau les mafieux sont passés pour obtenir son contact ceci dit, histoire de décourager les prochains qui auraient l'idée d'accepter un contrat. Pour le reste, je laisserai à mon partenaire le soin de faire ses demandes quand il sera prêt.
– Moi subtile ? Tu sais, s'il s'était accidentellement pris une pierre au milieu du crâne, je l'aurais pas tellement pleuré.
Je m'approche de ma victime et je m'agenouille sur le tas de pierres qui recouvre sa jambe. Je le regarde un instant. Ses yeux partent dans tous les sens, en essayant de ne pas croiser mon visage mais sans vraiment y arriver. En posant mes mains sur les gravats, je commence à absorber des débris pour me donner l'énergie de poursuivre.
– Je suppose que tu as déjà noté que nous n'étions pas vraiment en mission super-héroïque, même si tes potes du moment étaient prêts à mourir. Et toi ? Pas de détonateur caché ? Je peux régler le problème si tu l'as bêtement oublié sur un siège arrière.
Et je pose ma main sur son front en lui envoyant une décharge électrique pour lui faire croire qu'il va vraiment exploser. A défaut, je lui ai préparé un beau tampon qui, avec la chaleur, s'est imprimé sur sa peau brûlée. On peut y lire nettement la formule infantilisante « Naughty telepath ». Je lui montre avec un sourire les lettres frappées dans ma paume pendant qu'il peine à réaliser sa chance d'être toujours en vie.
– ça c'est si jamais je te laisse quand même la vie sauve, parce que je ne souhaite à personne d'autre de galérer autant pour te retrouver pendant que tu t'amuses avec tes petits pouvoirs. Qui t'as mis sur le contrat ? Et je veux pas une réponse vague, je veux savoir qui fourni les siciliens en mutants que je suis obligé de descendre à chaque fois.
Il ouvre un peu bêtement la bouche. Je vois qu'il ne s'attendait pas forcément à me savoir si informé, et surtout, d'apprendre qu'il n'est apparemment pas le premier à se retrouver entre la vie et la mort. Généralement, c'est le genre d'info qui calme. Même si Gabriel m'a invité à passer l'interrogatoire, je ne sais pas si c'est une bonne chose qu'il me voie comme ça. Alors oui, il sait que je suis doué pour faire parler les gens et pour pratiquer le chantage, ceci dit, je n'étais pas à ce niveau de sadisme à l'époque, et je le faisais surtout par jeu. Là, il est assez clair que je ne joue pas, et que je peux finir par devenir très méchant. Je fais d'ailleurs comprendre au mutant que j'ai pas de temps à perdre, et il me donne un nom que je note bien dans un coin de ma tête. Ça risque d'être utile pour établir la liste des mercenaires devant lesquels je pourrais tomber à l'avenir, une fois que je pourrai mener plus en détail mon enquête. Quand j'ai à peu près tout ce qui m'intéresse, je sors mon téléphone et je me mets devant son visage.
– Tu me fais un petit sourire ? C'est pour ma base de données. - Puis, je me retourne vers Gabriel que je n'avais pas vraiment osé regarder pour ne pas me laisser faiblir en songeant à l'image que je lui ai possiblement renvoyée. - Tu as d'autres questions à poser ?
– Cymrod… Mais ne l'utilise qu'en cas d'extrême urgence…
Je n'ai pas forcément envie qu'on commence à voir mon pseudo de mutant circuler dans les médias, même si c'est une tradition de se donner un petit nom en lien avec ses pouvoirs ou avec l'image que l'on veut inspirer. De ce côté, on peut pas vraiment dire que j'ai fait dans le soft en reprenant le nom du personnage Biblique Nimrod, en modifiant la première lettre pour rappeler la nature de mes pouvoirs que je n'ai cessé d'axer sur la robotique. Je sens que Gabriel cherche d'autres choses à me dire mais je fuis son regard. Je ne veux pas l'inciter à me parler, pas tant que la situation n'est pas totalement réglée. D'ailleurs, c'est peut-être à cause de son relâchement que le télépathe parvient à atteindre à nouveau son esprit, et je ne veux pas avoir en plus sur la conscience d'avoir permis à un cinglé de contrôler un mutant plusieurs fois centenaire parce que ma présence l'a détaché du combat ou je ne sais quoi. Et puis, pour tout dire, le sentiment qui domine le plus actuellement, c'est la colère profonde d'avoir été ridiculisé par un salaud qui pourrait bien se faire la malle tranquille. J'ai pas l'intention de lui donner la moindre chance de s'en tirer, et, quand j'indique sa position à mon allié, j'espère qu'il pourra lui régler son compte à ma place. Mais finalement, en me voyant clopiner si mal en point, il revient vers moi pour m'attraper par la taille, envoyer une onde sismique sur le fuyard et nous faire voler jusqu'à lui. Pratique. Il a quand même dû sentir ma pensée un peu hostile à l'idée de le voir revenir sur ses pas pour moi parce qu'il m'a précisé que je pourrais toujours le jeter plus tard, « comme la dernière fois ». Je ne relève pas. Enfin, je relève juste mentalement, parce que je suis un peu troublé de penser que j'ai vraiment pu le blesser en disparaissant. Quand on est paumé, on finit souvent par faire des choses maladroites qui affectent les autres. C'est précisément pour ça que j'évite de tisser des liens sociaux en dehors de la Confrérie depuis.
Je ne peux m'empêcher de sourire en approchant du télépathe qui pleure sa mère avec sa jambe écrasée. Là, même si on soulève le débris de mur, y'a peu de chances pour qu'il se relève. Il ne marchera peut-être même plus jamais. Mais je reste quand même méfiant. Il a montré des pouvoirs puissants, et on ne sait jamais qu'il soit capable de bien pire, comme de détruire durablement le mental d'un autre. J'ai pas vraiment envie de finir en légume. Gabriel m'assure qu'il veille, et se dit prêt à m'embrasser à nouveau si l'emprise recommence. Là j'hésite entre deux réactions diamétralement opposées. La première que me dicte ma conscience, c'est juste de lui répondre avec un esprit très pratique que ça ne marchera probablement plus maintenant qu'il sait à quoi s'attendre et que j'y suis préparé moi-même, mais je sais que Gabriel fait des efforts alors j'essaye de ne pas trop jouer les handicapés relationnels et accepter la plaisanterie. Reste à voir si je ne suis pas à côté de la plaque quand même.
– Si je m'inquiète, avec tout le sang que j'ai sur la gueule, ça va vraiment manquer de glamour.
Je lui fais un vague sourire pour signifier le sarcasme, puis je me tourne vers le mutant qui va prendre cher. Gabriel me fait bien rire en me demandant d'être plus subtile que lui. Je suis épuisé et profondément contrarié. Alors je veux bien poser des questions avant de le tuer ou l'humilier avant l'arrivée des flics si on doit faire safe, mais encore faudrait-il que je sache ce que je peux avoir à lui demander pour lui faire cracher le morceau le plus vite possible. Personnellement, le cv du gars ne m'intéresse pas. Des types qui deviennent mercenaires pour tirer un bénéfice lucratif de leur pouvoir, ça ne manque pas. S'ils sont éliminés, ils ne sont plus une menace, plus besoin de les ficher. Je serais pas contre apprendre par quel réseau les mafieux sont passés pour obtenir son contact ceci dit, histoire de décourager les prochains qui auraient l'idée d'accepter un contrat. Pour le reste, je laisserai à mon partenaire le soin de faire ses demandes quand il sera prêt.
– Moi subtile ? Tu sais, s'il s'était accidentellement pris une pierre au milieu du crâne, je l'aurais pas tellement pleuré.
Je m'approche de ma victime et je m'agenouille sur le tas de pierres qui recouvre sa jambe. Je le regarde un instant. Ses yeux partent dans tous les sens, en essayant de ne pas croiser mon visage mais sans vraiment y arriver. En posant mes mains sur les gravats, je commence à absorber des débris pour me donner l'énergie de poursuivre.
– Je suppose que tu as déjà noté que nous n'étions pas vraiment en mission super-héroïque, même si tes potes du moment étaient prêts à mourir. Et toi ? Pas de détonateur caché ? Je peux régler le problème si tu l'as bêtement oublié sur un siège arrière.
Et je pose ma main sur son front en lui envoyant une décharge électrique pour lui faire croire qu'il va vraiment exploser. A défaut, je lui ai préparé un beau tampon qui, avec la chaleur, s'est imprimé sur sa peau brûlée. On peut y lire nettement la formule infantilisante « Naughty telepath ». Je lui montre avec un sourire les lettres frappées dans ma paume pendant qu'il peine à réaliser sa chance d'être toujours en vie.
– ça c'est si jamais je te laisse quand même la vie sauve, parce que je ne souhaite à personne d'autre de galérer autant pour te retrouver pendant que tu t'amuses avec tes petits pouvoirs. Qui t'as mis sur le contrat ? Et je veux pas une réponse vague, je veux savoir qui fourni les siciliens en mutants que je suis obligé de descendre à chaque fois.
Il ouvre un peu bêtement la bouche. Je vois qu'il ne s'attendait pas forcément à me savoir si informé, et surtout, d'apprendre qu'il n'est apparemment pas le premier à se retrouver entre la vie et la mort. Généralement, c'est le genre d'info qui calme. Même si Gabriel m'a invité à passer l'interrogatoire, je ne sais pas si c'est une bonne chose qu'il me voie comme ça. Alors oui, il sait que je suis doué pour faire parler les gens et pour pratiquer le chantage, ceci dit, je n'étais pas à ce niveau de sadisme à l'époque, et je le faisais surtout par jeu. Là, il est assez clair que je ne joue pas, et que je peux finir par devenir très méchant. Je fais d'ailleurs comprendre au mutant que j'ai pas de temps à perdre, et il me donne un nom que je note bien dans un coin de ma tête. Ça risque d'être utile pour établir la liste des mercenaires devant lesquels je pourrais tomber à l'avenir, une fois que je pourrai mener plus en détail mon enquête. Quand j'ai à peu près tout ce qui m'intéresse, je sors mon téléphone et je me mets devant son visage.
– Tu me fais un petit sourire ? C'est pour ma base de données. - Puis, je me retourne vers Gabriel que je n'avais pas vraiment osé regarder pour ne pas me laisser faiblir en songeant à l'image que je lui ai possiblement renvoyée. - Tu as d'autres questions à poser ?
Dernière édition par Yitzhak Anavim le Mer 20 Jan 2016 - 15:34, édité 1 fois
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Re: Ce massacre qu'ils n'auront pas [Gabriel]
Je ne sais pas quelle sera la réaction de Gabriel, s'il va regretter de m'avoir laissé agir, me faire la morale, s'en foutre ou autre. Dans ces moments, je me coupe du monde. J'entre dans une sorte de transe noire, je ne laisse plus passer aucun sentiment, je me ferme à tout ce qui m'éloigne de ma cible. Alors, quand je reviens à moi et retrouve le visage détendu d'un étudiant sans histoire, je ne sais pas ce qui m'attend. Je me défie un peu par habitude, mais mon coéquipier n'a pas le visage de quelqu'un qui vient d'assister à une scène plus bizarre que d'habitude. Au contraire, il a l'air toujours bien décidé à en faire baver au télépathe. C'est cool. Enfin, je veux dire, j'aurais pas forcément bien pris qu'il me demande d'utiliser mes méthodes pour les condamner juste après – quoiqu'il aurait probablement eu raison. Il mentionne une certaine Sabra, mutante liée à Israël je crois, avec la promesse de s'occuper de notre larron comme il le mérite. Mais surtout, il me félicite pour mon œuvre. J'attends un peu avant de réagir. Difficile de savoir s'il est ironique ou pas. Quand il s'avance vers l'autre mutant pour lui inscrire les lettres dans son adn, je peux ceci dit affirmer qu'il était parfaitement sérieux. Peut-être que moi non plus, je ne le connaissais pas si bien après tout ? La tête traumatisée que tire notre victime m'arrache un sourire cruel et amusé. Avec le temps, des traces rouges ou blanches seraient restées, mais rien qui puisse permettre de lire l'inscription d'origine. Là, il est bien parti pour porter un bonnet toute sa vie, ou une frange, c'est sexy les franges à ce qu'on dit non ? En général, j'apprécie d'avoir des complices, une sorte de public avec qui partager des idées sadiques. Erl ou Fetch sont le genre à rire aussi de ces trucs. Mais Gabriel, c'est quoi son genre ? Je ne sais plus. Je suis un peu plus intrigué, à la fois mal à l'aise et plus rassuré. La gêne, c'est parce que je ne suis plus certain de l'homme que j'ai en face de moi. Et, d'un autre côté, s'il m'approuve et me soutient, je peux valider le fait que ce n'est pas un ennemi.
Il me demande si je ne vois pas de problème à ce qu'il le livre à sa pote. Je lui fais signe que je m'en fiche. On commence à entendre des sirènes dans tous les sens, je pense surtout à me barrer fissa. Il indique donc sa position à Sabra, puis il se décide enfin à bouger en me demandant si je veux aller. L'attention est sympa. Vu ma force actuelle, et sa puissance de base, il pouvait m'embarquer je sais pas où sans me demander mon avis. Le truc, c'est qu'on est pas en état d'aller où que ce soit sans avoir l'air suspect. On porte les marques de la bataille sur nous, enfin, surtout moi. Même si on peut facilement croire qu'on faisait partie des victimes, vu les images qui doivent tourner en boucle dans les médias, c'est pas la peine d'espérer discuter tranquille. Alors, puisqu'il faut répondre vite, je vais au plus évident, là où on pourra être à l'abri et où j'ai le droit de tomber de fatigue si je veux, c'est à dire, chez moi. Je lui donne l'adresse en vitesse, sans préciser. Puis je le guide comme je peux une fois qu'on est assez éloigné de la zone de tension pour pouvoir ralentir le rythme. De toute façon, je lui ai indiqué un quartier assez peu fréquenté, je dirais même assez sordide. C'est le genre de rue juste à côté du centre-ville, mais dans laquelle on penserait jamais à mettre les pieds. Mes parents ont pas compris pourquoi j'ai insisté pour vivre ici l'année dernière. Mon grand-père m'a même proposé un loft super classe, totalement délirant pour quelqu'un d'à peine diplômé, mais j'ai refusé net. Avec tous les bourgeois relouds qui traîneraient dans les couloirs, les vieilles de cinquante ans qui viennent sonner chez toi parce que tu mets de la musique trop fort à 20h du soir, pendant que des bébés pleurent à tous les étages, c'est pas la peine, j'aurais fini par causer un accident. Et puis j'aime pas les choses trop lisses. C'est pas non plus comme si j'avais une vie normale, et rien à cacher.
Je fais signe à Gabriel de me suivre toujours sans lui dire où je l'emmène. Le bâtiment devant lequel on s'arrête a l'air parfaitement désaffecté, avec plusieurs fenêtres condamnées, une pancarte à vendre à demi effacée qui doit bien avoir trente ans. La porte d'entrée est encore plus ancienne, avec un système de fermeture rudimentaire, que je déverrouille sans soucis. J'ai quand même changé la mécanique rouillée, faut pas pousser. Le couloir est sombre, la lumière a jamais été réparée. On voit encore des vieilles publicités jaunies dans les boîtes aux lettres. Et on arrive sur un large escalier en bois sombre. Là, avant d'arriver au premier pallier où on peut remarquer des portes mangées aux mites et des poignées arrachées, je me sens obligé de préciser quelques trucs.
– Je pense que t'es d'accord pour dire qu'on sera plus tranquilles ici. C'est chez moi ! Enfin, je vis pas dans un taudis hein, on va dire que mon appart' et le seul à avoir été rénové dans tout le bâtiment.
Au deuxième étage, la porte ressemble effectivement plus à l'entrée de quelque chose, même si son aspect métallique la positionne pas dans un choix premier pour un appartement. Mais on comprend assez vite, une fois qu'on la pousse, que ça n'était plus un appartement quand je la pousse. On entre sur un vaste espace où tous les murs ont été cassés à part quelques cloisons. Le sol et les murs sont juste peints, mais d'un rouge écarlate. Pour le reste, il y a surtout mon « bazar ». C'est meublé juste ce qu'il faut, mais avec des trucs neufs. Je pense qu'on voit assez vite, de toute façon, que vu l'écran géant que je me paye, et toutes les machines en réseau, j'ai pas choisi de vivre ici par manque de moyens. Bon par contre, j'ai des composants électroniques et des machines désossées qui traînent un peu sur toutes les surfaces, dont une mitraillette à moitié assemblée à côté d'un paquet de chips sur la table de la cuisine. Bon. Je sais de toute manière que je suis censé ranger au cas où je doive amener quelqu'un ici.
– Le bâtiment a jamais été vraiment terminé en fait. C'est devenu un bar branché à une époque, puis plus rien avant que je tombe dessus l'année dernière. J'ai pas vraiment rénové, je trouvais ça marrant.
Je vais derrière le bar pour me rincer vite fait le visage dans l'évier. Une fois plus présentable, je me retourne vers Gabriel pour tenter de faire l'hôte poli :
– Tu veux un truc à boire ?
Bon, je sais que c'est pas vraiment la question importante et qu'il y en aurait bien d'autres plus urgentes et fondamentales à poser. Mais je sais pas vraiment par quoi commencer. Avec un peu de chance, il entamera les hostilités lui-même ? En attendant, j'allume le grand écran sans mettre le son pour regarder distraitement ce que l'édition spéciale sur l'attaque de la synagogue est en train de montrer aux américains. Je vide aussi le fond d'une bouteille de soda à portée de main. C'est pas forcément poli ça, mais je suis dead là.
Il me demande si je ne vois pas de problème à ce qu'il le livre à sa pote. Je lui fais signe que je m'en fiche. On commence à entendre des sirènes dans tous les sens, je pense surtout à me barrer fissa. Il indique donc sa position à Sabra, puis il se décide enfin à bouger en me demandant si je veux aller. L'attention est sympa. Vu ma force actuelle, et sa puissance de base, il pouvait m'embarquer je sais pas où sans me demander mon avis. Le truc, c'est qu'on est pas en état d'aller où que ce soit sans avoir l'air suspect. On porte les marques de la bataille sur nous, enfin, surtout moi. Même si on peut facilement croire qu'on faisait partie des victimes, vu les images qui doivent tourner en boucle dans les médias, c'est pas la peine d'espérer discuter tranquille. Alors, puisqu'il faut répondre vite, je vais au plus évident, là où on pourra être à l'abri et où j'ai le droit de tomber de fatigue si je veux, c'est à dire, chez moi. Je lui donne l'adresse en vitesse, sans préciser. Puis je le guide comme je peux une fois qu'on est assez éloigné de la zone de tension pour pouvoir ralentir le rythme. De toute façon, je lui ai indiqué un quartier assez peu fréquenté, je dirais même assez sordide. C'est le genre de rue juste à côté du centre-ville, mais dans laquelle on penserait jamais à mettre les pieds. Mes parents ont pas compris pourquoi j'ai insisté pour vivre ici l'année dernière. Mon grand-père m'a même proposé un loft super classe, totalement délirant pour quelqu'un d'à peine diplômé, mais j'ai refusé net. Avec tous les bourgeois relouds qui traîneraient dans les couloirs, les vieilles de cinquante ans qui viennent sonner chez toi parce que tu mets de la musique trop fort à 20h du soir, pendant que des bébés pleurent à tous les étages, c'est pas la peine, j'aurais fini par causer un accident. Et puis j'aime pas les choses trop lisses. C'est pas non plus comme si j'avais une vie normale, et rien à cacher.
Je fais signe à Gabriel de me suivre toujours sans lui dire où je l'emmène. Le bâtiment devant lequel on s'arrête a l'air parfaitement désaffecté, avec plusieurs fenêtres condamnées, une pancarte à vendre à demi effacée qui doit bien avoir trente ans. La porte d'entrée est encore plus ancienne, avec un système de fermeture rudimentaire, que je déverrouille sans soucis. J'ai quand même changé la mécanique rouillée, faut pas pousser. Le couloir est sombre, la lumière a jamais été réparée. On voit encore des vieilles publicités jaunies dans les boîtes aux lettres. Et on arrive sur un large escalier en bois sombre. Là, avant d'arriver au premier pallier où on peut remarquer des portes mangées aux mites et des poignées arrachées, je me sens obligé de préciser quelques trucs.
– Je pense que t'es d'accord pour dire qu'on sera plus tranquilles ici. C'est chez moi ! Enfin, je vis pas dans un taudis hein, on va dire que mon appart' et le seul à avoir été rénové dans tout le bâtiment.
Au deuxième étage, la porte ressemble effectivement plus à l'entrée de quelque chose, même si son aspect métallique la positionne pas dans un choix premier pour un appartement. Mais on comprend assez vite, une fois qu'on la pousse, que ça n'était plus un appartement quand je la pousse. On entre sur un vaste espace où tous les murs ont été cassés à part quelques cloisons. Le sol et les murs sont juste peints, mais d'un rouge écarlate. Pour le reste, il y a surtout mon « bazar ». C'est meublé juste ce qu'il faut, mais avec des trucs neufs. Je pense qu'on voit assez vite, de toute façon, que vu l'écran géant que je me paye, et toutes les machines en réseau, j'ai pas choisi de vivre ici par manque de moyens. Bon par contre, j'ai des composants électroniques et des machines désossées qui traînent un peu sur toutes les surfaces, dont une mitraillette à moitié assemblée à côté d'un paquet de chips sur la table de la cuisine. Bon. Je sais de toute manière que je suis censé ranger au cas où je doive amener quelqu'un ici.
– Le bâtiment a jamais été vraiment terminé en fait. C'est devenu un bar branché à une époque, puis plus rien avant que je tombe dessus l'année dernière. J'ai pas vraiment rénové, je trouvais ça marrant.
Je vais derrière le bar pour me rincer vite fait le visage dans l'évier. Une fois plus présentable, je me retourne vers Gabriel pour tenter de faire l'hôte poli :
– Tu veux un truc à boire ?
Bon, je sais que c'est pas vraiment la question importante et qu'il y en aurait bien d'autres plus urgentes et fondamentales à poser. Mais je sais pas vraiment par quoi commencer. Avec un peu de chance, il entamera les hostilités lui-même ? En attendant, j'allume le grand écran sans mettre le son pour regarder distraitement ce que l'édition spéciale sur l'attaque de la synagogue est en train de montrer aux américains. Je vide aussi le fond d'une bouteille de soda à portée de main. C'est pas forcément poli ça, mais je suis dead là.
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