Lilian D'Eyncourt

**Lilian D'Eyncourt** Mar 31 Mar 2015 - 19:58

Lilian D'Eyncourt

"Lorsqu’un quidam s’écrie, à propos de l’un d’entre nous : « Il a trop d’intelligence pour avoir du cœur ! », il est, d’abord, fort probable que le quidam se fâcherait tout rouge si on lui répondait qu’il a, lui, « trop de cœur pour avoir de l’intelligence ! »" Villiers de L'Isle Adam

Bonjour ou bonsoir, mon p’tit nom à moi c'est Lilian D'Eyncourt ! Mais on me connait aussi sous le nom de Prince de l'information, Le Varan, selon ma réputation Je suis né le 15 avril 1987 dans le Lancashire en Angleterre. J’ai 29 ans, plus ou moins. Un petit secret pour la route ; je suis un mutant infecté par un symbiote et sévissant aux Etats-Unis. On me dit souvent que je ressemble à Matthew Gray Gubler. Je fais partie du groupe Indépendants,

pouvoirs

Lilian est un mutant hemokinésiste dont les globules rouges ont « accidentellement » fusionnées avec les cellules d’un symbiote peu de temps après l’apparition de son pouvoir. Il est par conséquent assez difficile de savoir à quel point l’évolution de sa mutation a été influencée par le parasite extra-terrestre mais nous allons cependant tenter de les départager.

Hemokinésiste : Son arme ? Elle coule dans ses veines. Lilian peut modifier la consistance de son sang en le faisant passer au travers de la peau de ses mains et de ses avant-bras. Aiguilles, lames et billes sanglantes, les projectiles s’adaptent à ses désirs.
Mais, avant la solidification complète du fluide vital, un autre état, beaucoup plus intéressant, existe : celui de l'hémostase. Lorsqu’il utilise son pouvoir, un gant de sang enveloppe ses mains et forme une coagulation complètement imperméable. Cette matière à la fois visqueuse et élastique protège sa peau mais n'absorbe pas toute la violence d'un coup et ne protège pas de la chaleur. Si la température est trop élevée, elle n'arrivera pas à se maintenir et se fluidifiera. La matière ne peut pas être percée puisqu'il s'agit ici d'une texture souple et élastique. En revanche, il est possible de la déchirer pour quelqu'un qui a une grande force physique. A savoir que, la puissance de la matière se réduit avec l'éloignement de Lilian et, aussi, à partir du moment où sa concentration se porte sur autre chose. A plus de trente mètres de distance, il ne peut plus du tout diriger la substance, qui semble d’ailleurs souvent dotée d’une conscience propre. L’hémostase renforcée est très probablement un pouvoir conféré par le symbiote. Si la matière finit par s’assécher quand Lilian en abandonne le contrôle, elle reste solide assez longtemps pour retenir des personnes autour desquelles elle se serait enroulée.
Si Lilian est victime d'une hémorragie - interne ou externe - il peut également accélérer le processus de coagulation pour la contenir dans la mesure du possible.

Absorption & assimilation d'un sang étranger (ou vampirisation) :
Le sang qui se perd doit être renouvelé. Si la régénération de son sang est quasi instantanée, le corps de Lilian a la fâcheuse tendance d’aspirer automatiquement le sang de la personne la plus proche de lui. Il semble que cet inconvénient soit la volonté du parasite. Le symbiote à l’intérieur de son corps améliore ses capacités régénératrices tout en appauvrissant ses cellules en globules rouges et blanches. Il lui est donc nécessaire d’absorber le fluide vital d’autres humains pour permettre à son hôte de survivre. Pour cela, il passe donc par sa mutation vampirique.
Lorsque le phénomène se produit, les veines les plus proches de la peau sont les plus affectées et il s'agit la plupart du temps de celles du bras. Si la portion de sang retiré est faible, la victime ne ressentira qu'une piqûre et aura l'impression qu'on lui tire l'épiderme. Le sang peut passer au travers de la chair et de la peau en élargissant les pores. Les vêtements ne constituent pas une entrave à son passage puisque leurs fibres restent espacées. Une plaque de métal en revanche serait infranchissable mais, pour atteindre les veines de Lilian, le sang volé s'engouffrera dans la moindre petite brèche.
Avec sa main, Lilian peut essayer d’aspirer le flux sanguin de la personne qui l’intéresse, pour éviter, par exemple, d’affaiblir involontairement un allié… Dans le doute, il vaut mieux se tenir le plus loin possible de lui lorsqu’il libère son pouvoir. Il peut utiliser ce pouvoir de façon plus offensive en se vidant volontairement de son sang mais il n'a aucun contrôle sur le flux tant qu'il n'a pas pénétré ses veines. Le sang humain qu’il aspire s’adapte rapidement à son métabolisme, quelque soit son groupe. De même, le sang charrié ne peut pas l’empoisonner, et le venin ne l’atteint pas. Doté d’un système d’auto-purification adapté à sa vampirisation aléatoire grâce au symbiote, le corps de Lilian fluidifie rapidement les toxines, ce qui le rend malheureusement résistant à la drogue et à l'alcool.

Relation symbiotique : Même si elle a été évoquée à travers les autres pouvoirs, la relation symbiotique s’est renforcée au fil du temps. Les tissus sanguins ont pris leur indépendance du reste du corps, allant désormais jusqu’à agir contre la volonté de leur hôte (leur contrôle devient difficile à proximité d’une personne blessée) ou pour préserver sa vie. Ils peuvent coaguler sur une plaie presque instantanément. Le sang rejettera de lui-même une balle ou un éclat d’acier avec une réactivité assez étonnante, souvent avant que le projectile n’ait terminé sa course dans le corps de son hôte. Le processus d’extraction est cependant moins rapide, et ressemble assez à une opération chirurgicale où l’on se soucie de retirer l’objet étranger sans arracher d’autres bouts de chair au passage.
Le symbiote de Lilian est capable de réagir assez vite à la moindre intrusion identifiée comme hostile, même s’il s’agit d’une simple prise de sang. Plusieurs attaques à la suite ou simultanées le ralentissent cependant. Bactéries et virus n’arrivent pas à s’imposer dans le métabolisme de Lilian et sont chassés avant qu’il ne tombe malade ou ne soit infecté.
Le but du symbiote étant la survie de leur hôte, il lui est possible d’aspirer de l’oxygène à travers les tissus sanguins lorsque ce dernier n’arrive plus à respirer. On l’a déjà vu continuer à alimenter son cœur en prenant le contrôle de toute la circulation artérielle.
Il est encore difficile de parler d’une conscience à ce stade. Entré dans le corps de Lilian sous forme de cellule, la composition du symbiote reste très primitive. Il développe un instinct de survie de plus en plus fort au fil des ans mais n’est pas assez intelligent pour entrer directement en contact avec son hôte (qui ignore d’ailleurs la présence de ce corps étranger). Il est impossible de dire à ce stade de quelle manière le parasite va se développer. Il semble cependant sensible aux sentiments de Lilian, réagit à ses élans de désir ou de colère envers les personnes qu’il fréquente.
A son état semi-liquide, le sang devient comme une extension du corps de Lilian. Il peut donc sentir son environnement à travers lui sur une distance de vingt mètres environ en sortant de son corps pour l’explorer, un peu comme une main qui tâtonnerait ce qui l’entoure dans une parfaite obscurité. Mais, l’élément le plus remarquable de cette symbiose est une sorte de 6e sens qui lui permet d’entendre le flux sanguin des autres humains sur un rayon de dix mètres. En effet, ses dons sont particulièrement attentifs à tout ce qui peut devenir une proie potentielle. Lilian, de son côté, utilise surtout cet avantage pour « sentir » des personnes sans les voir et mesurer l’humeur de ses interlocuteurs. Il entend très précisément les variations cardiaques d’une personne à proximité, et peut donc en déduire son état mental. Quand il fréquente une personne un certain temps, Lilian (ou le symbiote ?) devient ensuite capable de l’identifier à son seul rythme cardiaque, comme on reconnaîtrait une voix.
Lilian a appris à composer avec ce qu’il pense être une étrange nature mutante et à écouter ses « besoins » plutôt que lui résister en lui laissant prendre le dessus de façon parfois dramatique (attaques fulgurantes et involontaires si le symbiote estime l’appauvrissement cellulaire trop critique). Il est capable de maîtriser ses pulsions mais rencontre toujours des difficultés face à une plaie ouverte ou dans un état d’excitation psychique.

caractère

Ses saillies impitoyables, son aimable tyrannie, ses conquêtes brisées, la liste des ravages est longue. Tous les passages de Lilian D’Eyncourt portent une empreinte aussi séduisante que terrifiante. Sa présence impose et dérange. Vous ne pourrez pas l’ignorer, et, quand bien même vous y arriveriez, qui sait ce qu’il pourrait murmurer par-dessus votre attention baissée ? Démon de malice, il tourmente les bonnes âmes au gré de ses envies. Sa langue darde avec un naturel désespérant des sarcasmes bien placés en toute occasion. Répondez maladroitement, il se fera un plaisir de vous percer plus profondément avec un trait qui ne demande qu’à être lâché. Ce qu’il veut ? Le plus souvent, il ne s’agira que de vous déstabiliser, de vous mettre à nu, pour savourer votre malaise et, surtout, son indéniable ascendant. Ses qualités d’observateur averti, lui permettent généralement d’identifier assez rapidement ses adversaires et ses victimes. S’il aime pousser les gens à bout, il saura instinctivement quelles limites ne peuvent êtres franchies lorsque le sujet menace de se retourner contre lui. Ceux qui se laissent écraser en revanche, seront abandonnés plus tôt. Lilian ne cherche qu’à se distraire au dépends des autres, ou à engager quelques joutes verbales pour le plaisir de l’esprit. S’il fait mal, il ne s’arrête jamais pour prendre la mesure des dégâts causés, l’idée l’effleure à peine, il s’étonnerait presque d'avoir provoqué quelque chose. Léger, insaisissable, il sème ainsi la colère, le malheur et ne se retourne que sur les rires moqueurs qu’il aura déclenchés. Pourquoi s’encombrer des problèmes des autres ?

Il passe et bouscule cœurs et âmes. Son charisme, son intelligence et sa verve lui ont permis de se constituer un cercle de fidèles. Il aime jouer, vous le savez, et surtout, il aime tout contrôler. Rien ne lui est plus désagréable qu’une situation qui lui échappe, ou qu’une personne imprévisible par excès de stupidité. La pensée de Lilian est d’une structure qu’il veut sans faille, à l’instar de sa façade ironique. Fin stratège, il sait rallier à ses intérêts les personnes influentes, et faire valoir ses qualités de conseiller pour que rien ne se passe derrière son dos. Il lui faut asseoir son pouvoir, non pour satisfaire son égo, mais pour dominer, purement, et simplement. Lilian aimerait que le monde tourne autour de lui, en son sens. Tout ne doit être qu’un vaste terrain de jeu. Il ferait n’importe quoi pour se prévenir de l’ennui et… Pardon, il fait n’importe quoi. Virées nocturnes, soirées d’alcôves, effluves d’opiums, cristal, seringues, sources d’alcool et bacchanales. Est-il besoin de développer ? Toutes les activités sont bonnes, tant qu’elles lui permettent d’oublier. Même si sa mutation ne lui permet plus de profiter dignement des poisons qui troublent l’esprit, il se cache la réalité derrière des plaisirs artificiels et passagers. S’il souffre, vous ne devinerez peut-être mais ne le verrez pas. Il ne sent pas ses blessures tant qu’il n’y pense pas. Désespérément seul sous des dehors entourés, inaccessible pour tous et surtout pour lui-même, il fait de son existence un chaos pour ne pas sombrer. Derrière ses airs provocateurs, son implacable autorité, sa philosophie libertine et ses moqueries cruelles, son univers est fissuré de toutes parts. Il détruit les autres pour ne pas se détruire lui-même. Son équilibre mental est d’une fragilité de verre. Et si d’aventure vous l’approchez, il fera voler en éclats l’étau de vos blessures mal refermées avant de vous laisser entrevoir quoique ce soit. Et là, je vous l’assure, il ne sera plus question de jouer.

Les mutants sont des monstres qu’il est bon d’avoir de son côté. A treize ans, Lilian répondait à la question mutante de cette façon. Depuis, son opinion n’a pas beaucoup changé. Sa nature n’a fait qu’accentuer son mépris pour les humains. Mais cette sous-espèce est utile, elle est faible donc malléable. Souhaiter son extermination lui semble idiot… Plus les mutants seront nombreux, plus son pouvoir sur le monde sera limité. Il lui plait d’appartenir à une élite et d’utiliser son don au nez de la justice des hommes normaux. L’asservissement des humains est la seule solution intéressante et, pour cela, il lui semble plus avantageux de soutenir, en apparence, les idées ridiculement utopiques de Charles Xavier. Mais la nature même de son don fait qu’il n’y croit pas un seul instant. En effet, aucune personne censée ne pourrait tolérer l’existence d’un individu qui a besoin du sang des autres pour garder sa force. Plus opportuniste qu’autre chose, il n’a absolument aucune idéologie à défendre. S’il faut choisir un camp, il prendra celui qui lui offrira les meilleurs avantages, la puissance mais aussi la sécurité. Même s'il n'est pas un meurtrier, l'instabilité de son pouvoir a accroché quelques cadavres à ses pieds. Il préfère donc rester très discret et tenir sa nature médiatiquement secrète.

on ne change pas le passé

Avant d’être une grande figure médiatique américaine, Lilian a eu une enfance ou, du moins, ce qui s’y apparente le plus. Son passé, ses origines sont très longtemps restés trouble. Riche héritier d’un empire médiatique et d’une importante fortune dès les premiers mois de son existence, il a été élevé dans un manoir familial anglais, sans avoir la moindre idée de ce que représentait réellement le nom D’Eyncourt. Ses parents avaient en tout cas préparé leur mort correctement puisqu’ils s’étaient assuré que leur fils ne serait jamais envoyé dans un orphelinat s’ils devaient disparaître. Lilian a donc vécu une enfance aussi privilégiée que solitaire, où sa seule distraction consistait à rendre fou les adultes obligés de s’occuper de lui (gouvernantes, enseignants, domestiques) et à mener de vagues expériences sur les camarades de son âge, bien moins éveillés que lui. Il fut un garçon impossible, profondément perturbé, qu’on envoya d’un bureau de psychologue à l’autre sans obtenir le moindre résultat. Précoce en tout, mal dans sa peau et dans une vie imposée qu’il ne comprenait pas, il développa très vite un comportement destructeur pour lui comme pour les autres.
L’apparition de son pouvoir aggrava sa situation. Comme cela arrive bien souvent, la mutation s’est manifestée pendant une période compliquée de sa vie, peu de temps avant ses douze ans. Lilian n’a jamais été assez dupe pour croire au décès de ses parents. Tout semblait trop bien orchestré atour de lui, et les souvenirs de ceux qui auraient dû appartenir à leur entourage direct étaient bizarrement imprécis. Après une petite enquête, il s’avéra que la tombe des D’Eyncourt était restée vide. Il s’agissait d’une simple concession, aucun enterrement n’avait jamais eu lieu, et ce constat le fit entrer dans une colère profonde. Il s’emporta contre le religieux qui jurait leur avoir rendu les derniers hommages et le tua en le vidant de son sang. Même si le pauvre homme était la victime d’une sombre manipulation, Lilian n’était qu’un enfant plein de rage, frustré dans un univers trop lisse. Il avait souhaité sa mort, l’avait provoquée, et dissimula sa responsabilité de peur d’être traité comme un monstre. Au lieu de chercher de l’aide, il dissimula sa mutation. Elle lui pesa encore quelques années, où il multiplia les comportements désordonnés dans le collège privé où on l’avait inscrit. Ce ne fut qu’un miracle – qu’il ne dût qu’à sa tendance à ne jamais dépasser la ligne, ou ne jamais paraître responsable – s’il ne se fit pas renvoyer. Il laissa de probables grandes séquelles aux adolescents qui eurent la mauvaise idée de découvrir les premiers émois de l’amour avec lui, trouva très vite le moyen de se procurer de l’alcool et des substances illégales. Au lieu d’apprendre à contrôler son pouvoir, il mit en danger d’autres camarades. Finalement, lassé de ses désordres, d’une mutation qui l’écœurait, il décida d’en finir en se taillant les veines sur la longueur.
Peut-être eût-il mieux valu que les choses en restent là. Mais le père de Lilian avait en réalité mené un certain nombre de recherches éthiquement très douteuses avant de disparaître. Les cellules extra-terrestre d’un symbiote erraient depuis longtemps dans la chambre de l’adolescent, attirée par la possibilité de se fixer à un hôte mutant, sans avoir assez de force, ni d’intelligence pour se glisser à l’intérieur. La « chose » profita donc de l’entaille pour fusionner avec le sang, et sauva in extremis le jeune garçon en vampirisant sa gouvernante lorsqu’elle eut le malheur de s’approcher pour constater la catastrophe. Elle mourut des suites d’une anémie fulgurante, dont Lilian nia être responsable. Il joua si bien les gamins déprimés après sa pathétique tentative de suicide, que le service psychiatrique le protégea et estima inadmissible d’impliquer un adolescent si fragile dans une enquête criminelle. L’affaire fut étouffée, et Lilian vécut dans la peur encore plus vivre de voir sa nature de mutant dévoilée un jour. Il garda donc des cicatrices sur son bras, et continua de cacher son pouvoir en menant une existence parfaitement inconsciente. Pour une raison qu’il ne comprenait pas, il lui arrivait de vampiriser des gens de manière assez brutale, même si son plus grand fait d’armes au lycée consista plutôt à provoquer l’overdose d’un de ses amants en l’obligeant à prendre des doses bien trop fortes pour lui, qui n’avait pas la chance de posséder un organisme évolué.
Il prit le parti d’apprendre à maîtriser son pouvoir et de retrouver ses semblables, les mutants, afin de partir sur les traces de ses parents. Si ses découvertes furent décevantes, un garçon qui avait la faculté d’altérer les sens l’aida néanmoins à déterminer la nature du pouvoir de son père… La manipulation des souvenirs semblait être une piste crédible. Si tel était le cas, il l’avait peut-être revu sans qu’il le sache au cours de toutes ces années… Pourquoi ? La question éternelle ne cessait de revenir.

Après l’échec d’une histoire d’amour adolescente compliquée, il décida de couper les ponts avec sa vie anglaise pour filer aux Etats-Unis et intégrer la brillante université de Harvard, puisqu’il restait un élève brillant malgré ses déboires. Là-bas, il s’appliqua à rester parmi les meilleurs même s’il manquait de régularité, dilapidait avec indifférence sa fortune familiale en fête et boisson et passa sa dernière année de justesse. Il rencontra aussi pendant cette période ceux qui devinrent ses meilleurs alliées, Mélo, un mutant qui refusait de donner son vrai prénom et pouvait faire faire absolument n’importe quoi à n’importe qui, et Delia, jeune fille de bonne famille rejetée depuis qu’on l’avait découvert capable de générer des insectes. Aujourd’hui docteur en biologie, elle porte une attention toute particulière à la mutation de Lilian.
Ses études terminées, le jeune britannique s’intéressa aux entreprises médiatiques abandonnées par son père dont il restait le principal propriétaire. Sa première initiative fut d’investir dans la création d’un journal à scandales, le bien nommé Scandaleux, dont la ligne éditoriale proposait la publication des articles les plus impertinents possible. Il se fit rapidement connaître comme un briseur de réputations, et les plumes acérées employées dans le journal séduisirent autant qu’elles inquiétèrent. Mais il n’en resta pas là. Grâce à son association avec Mélo, il partit à la conquête de nouveaux contrats, et usa de l’hypnose pour obtenir la cessation des droits de plusieurs directeurs de médias. Il commença par les plus petits, et visa plus haut au fur et à mesure que son empire grandissait. Son but ? Posséder assez de titres influents pour devenir intouchable.
Conscient de risquer gros si sa nature mutante venait à être découverte, puisqu’elle provoqua bien plus de dégâts qu’il n’ose l’avouer, et lui est aussi parfois d’un grand secours, il continue de cacher cet aspect de sa personnalité. Très peu de personnes sont dans la confidence et celles qui tentent de percer ses secrets sont vite découragées, quand elles ne perdent pas toute crédibilité professionnelle suite à l’ouverture de leurs pires dossiers, ou ne disparaissent pas mystérieusement.

Concernant ses parents, Lilian a pu découvrir à l’âge de vingt-six ans la sinistre vérité. Scientifique totalement fou, Athanase D’Eyncourt a cherché à créer une mutation parfaite. D’autres s’y sont essayés avant lui, des personnes auxquelles il s’est associé à une époque mais les choses ayant mal tourné dans leurs relations, il a profité de son pouvoir télépathique pour disparaître et continuer ses expériences en solitaires sans craindre des représailles. Après avoir pisté une année un homme à moitié effacé de toutes les mémoires, Lilian n’a rencontré que des horreurs, sa mère transformée en cobaye, condamnée à mourir et revivre éternellement, abandonnée dans un laboratoire et à laquelle il fallut abréger les souffrances, puis un père totalement prisonnier de son délire, terré dans les souterrains d’un ancien goulag sibérien. Personne ne sait très exactement la teneur de cette rencontre. Elle a été assez désagréable pour qu’il ne souhaite pas en parler à ses amis les plus intimes. Mais il semble que son père soit toujours en vie, terré quelque part sous la neige, terrifié à l’idée de mourir, et incapable de vivre.
Lilian en garde l’impression d’un terrible gâchis. Étrangement, il semble un peu plus « optimiste » depuis ces révélations ou, en tout cas, le fait d’avoir obtenu les réponses à la plus grande béance de son existence lui a permis de mieux se recentrer sur lui, même s’il est probable que sa santé mentale soit encore plus explosée depuis. Il s’est d’abord piqué de la fantaisie de vivre une histoire d’amour équilibrée, qui a tenu maladroitement un an, jusqu’à ce qu’il admette l’échec de cette ennuyeuse mascarade, et accepte son attirance beaucoup plus forte pour les situations les plus chaotiques. Depuis un an, sa rencontre avec un jeune mafieux russe venu conquérir les Amériques l’a incité à se lancer dans une autre activité. A côté des journaux qu’il gère comme n’importe quel immense pdg (c'est-à-dire en délégant la plus grande partie des tâches, et allant jusqu’à embaucher des personnes pour contrôler le travail à sa place) il s’occupe de la programmation d’un casino qui se veut le nouveau lieu le plus en vogue de New-York – tout en dissimulant bien sûr des activités plus illégales. Mais ce dernier point ne le regarde pas. Il laisse Nikolaï mener ses affaires, tout en veillant à préserver ses secrets. Pour l’instant, leur association fonctionne parfaitement, quoiqu’elle soit mêlée d’une attirance, et même d’une dépendance intellectuelle aussi réciproque que malsaine. Nikolaï a permis à Lilian d’exprimer avec moins de réserve sa partie mutante, et d’écouter ses pulsions sanguines. Il sait qu’une autre conscience primitive vit en lui, mais n’a pas encore toutes les éléments en main pour connaître les conséquences possibles de cette cohabitation qui l’affaiblit en même temps qu’elle le rend plus puissant.

derrière l'écran

comment tu as découvert le forum ? On m'a dit qu'il fallait des "méchants" pour traumatiser les x-men. Je suis donc prêt ! - Un petit mot pour la fin ? Coucou Kitty :3

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