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Madripoor : Le Changement (PV - Lilian D'Eyncourt)

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Madripoor : Le Changement (PV - Lilian D'Eyncourt) Empty Madripoor : Le Changement (PV - Lilian D'Eyncourt)

Message  Korra du Mont Kailash Jeu 31 Mai 2018 - 0:38

De nombreux mois ont passé dans mon monde, mais aussi dans le monde des Last Sons. Des évènements avaient affecté toutes les cultures, je tentais parfois de les rester avant d’essayer de les comprendre. Malgré toutes les études de mon enfance sur le monde extérieur, l’adaptation des sociétés me laissait souvent perplexe. Parfois encouragés par certaines évolutions, parfois découragés par tous les progrès qui pouvaient s’écrouler par une seule action, les Last Sons tentaient de faire ce que pratiquement aucun groupe n’avait réussi à faire. J’avais toujours un grand respect pour la Ligue des Justiciers, par les enseignements ou par leurs membres. Cependant malgré leurs noblesses et leurs combats, il était difficile de ne pas avoir un regard critique sur leur manque d’intervention sur le continent oriental. Ces critiques pouvaient être justifiées, elles pouvaient être même présentes pour plusieurs personnalités ou même pour les groupes d’aujourd’hui. Les Vengeurs ont subi pratiquement les mêmes revers que la Ligue par le manque de réactivité sur ce continent, perçu comme problématique par sa diversité.

Le travail sur ce continent était difficile, surtout par les cultures, par les religions, par les clivages et par les conflits, nous étions parfois en retard sur plusieurs opérations. Plusieurs ennemis à l’international venaient souvent sur notre territoire et si toute ma concentration était surtout monopolisée par la Guerre Civile en Mongolie, on préférait parfois me laisser sur d’autres territoires pour me changer les idées. Me sentant souvent coupable de la situation proche de la Chine, surtout où habituellement la représentante de l’Avatar doit tout faire pour unir les quatre peuples élémentaires. Malheureusement pour moi, j’ai échoué à ce principal devoir devant un Victor Von Doom qui avait conquit le cœur de plusieurs de mes miens. Même ma rivale, la Générale Suprême du Peuple de la Terre Kuvira, faisait semblant d’être la véritable Avatar pour légitimer son combat.

Loin de ce combat, je me retrouvais dans la base centrale des Last Sons au Madripoor, une petite île située au Sud de Singapour, proche des tributs de Kepulauan Riau et de Kepulauan Lingga. Gouvernés par des pirates, des gouvernements violents et souvent par des criminels, le cœur de Madripoor est touché par de nombreuses opérations illégales. Camouflés par des hôtels de luxes, par des casinos et par des rues modernes, le bâtiment principal des Last Sons est au centre de ces corruptions. Entre un nouveau centre pour les médias de l’Orient et la corruption sombre de cette île, la Main avait aussi son importance dans plusieurs mécanismes de Madripoor. Cette organisation ancestrale avait peut-être perdu de son influence par nos multiples combats, mais avec plusieurs hommes de l’ASF, on avait la mission de mettre en surveillance pour plusieurs lieutenants importants de cette organisation. Rarement, je m’occupais de ce dossier, surtout avec ma difficulté d’aisance devant les paparazzis des nouvelles industries de Madripoor.

Je connaissais maintenant cette importance dans ce marché, Sergei de Boldarev ne cherchait pas uniquement à contrôler ce milieu, mais aussi le milieu criminel, normalisant ce qui était un crime voulu selon les paramètres de Sergei. En désaccord avec cette idée, cette logique me plaça dans un malaise assez généralisé du système actuel. On voulait ainsi avoir une position de contrôle dans les nombreux réseaux de chaque fonction de la société. Plus positivement, Diana de Themyscira m’avait rappelé de la possibilité de changer des systèmes dépréciés par des actions positives ou par la sincérité. Restant en retrait dans ma chambre, je réfléchissais doucement sur mon lit provisoire lorsque l’un des soldats de l’ASF frappa délicatement sur la porte. « Korra? Notre nouvel invité veut discuter avec un ou une Last Son… » Je me relevais doucement du lit, replaçant doucement mon chandail bleu foncé plutôt moderne et reportant doucement mes mains sur mon pantalon de sport noir. Posant la question de qui était notre nouvel invité au soldat, la réponse était surtout ambigüe par ce que Sergei de Boldarev avait conclu comme accords précédemment.

Dans l’une des alliances conclues, Sergei avait été assez prolifique dans les marchés économiques, criminels et médiatiques, ce nouvel invité venait du dernier domaine. Suivant timidement le soldat pour aller vers ce nouvel invité. Arrivant enfin devant le jeune homme, j’avais décidé d’utiliser l’anglais pour une présentation compréhensive tout en posant mon poing sur mon cœur : « Bonjour. Je suis Korra du Mont Kailash, membre des Last Sons. Bienvenue à Madripoor, j’espère que par votre voyage, vous avez pu observer les magnifiques jungles autour de la ville centrale de cette île. J’ai cru comprendre que vous avez demandé un Last Son, alors me voilà… » J’espérais ne pas décevoir par cette réponse, certains représentants et influences préféraient plutôt des hommes avec un beau profil et avec des cheveux blonds. L’image était ainsi d’une qualité incompréhensible pour une certaine influence, bien que je ne crois pas que ces médias ou que les politiciens allaient se plaire dans les héros des Last Sons, surtout avec leur idéalisation à certains modèles.
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Message  Lilian D'Eyncourt Ven 20 Juil 2018 - 18:12

Etendre ses perspectives professionnelles était toujours très tentant, surtout lorsqu'on arrivait au bout des nouveautés qu'une carrière pouvait offrir. L'ennui finissait toujours par le frapper. Il détestait l'impression de tourner en rond, de faire vivre une affaire pour la faire vivre en voyant constamment se répéter les mêmes problèmes, des satisfactions identiques, des profils de personnes fades à force de s'entrecroiser. Et pourtant, tout plaquer était un choix difficile. Depuis des années, Lilian dirigeait ses médias avec un désintérêt croissant. Il donnait des consignes de loin, mais n'avait plus d'enthousiasme pour aucun projet. Tout y était artificiel, et les journalistes étaient à son sens des êtres méprisables qui, en feignant d'avoir de grands idéaux, ne cherchaient qu'à mettre en valeur une petite personne qui ne vaudrait absolument rien sans diplôme. Un temps, il s'était plu à incarner au grand jour ce cynisme en jouant les journalistes ouvertement détestables. Mais, quelle vanité, finalement. Il aurait été stupide néanmoins de perdre tous les avantages que son statut de PDG lui offrait. Comme il tenait à sa sécurité et au contrôle plus que tout, il devait porter cette croix sans partage. Par besoin de diversité et d'oublier la médiocrité de ce milieu, il avait suivi Nikolaï dans ses projets de casino. Ce fut plus amusant un temps mais, comme toujours, le dégoût de la faune qui l'entourait avait fini par le gagner. Une fois que l'on avait saisi le genre de spectacle à scandale qui faisait frémir la foule, les mécanismes vraiment primaux, sans aucune subtilité ni grâce à susciter, il y avait de quoi donner des envies de brûler tout ça au chalumeau pour donner une prestation choquante digne de ce nom. Cependant, le concept était dans les clous, parfaitement huilé pour fonctionner. Il n'avait plus qu'à donner des consignes de loin, avec une personne qu'il avait formée et à laquelle il ne remontait les bretelles que dans le cas de chiffres anormalement bas, ou de dépenses exagérés pour des caprices de star en quête désespérée d'identité. Tout cela continuait de lui demander du temps, en théorie, mais il perdait régulièrement l'envie d'y travailler lorsque l'idée que cela n'allait rien lui apporter de transcendant dominait ses projections. Même si cela impliquait de paresser avec un livre, de la musique et de l'alcool dans son canapé.

Sa lassitude n'aurait pas été si haute si Nikolaï l'impliquait davantage dans ses affaires, mais son compagnon le contrariait fréquemment par ses absences. Il avait accepté cette situation, considérant qu'il faudrait être avec une personne peu accomplie dans la vie pour l'avoir constamment près de soi, et que ce genre de personne finirait, comme les autres par l'ennuyer, ou ne comprendrait pas suffisamment sa vie pour qu'il fût possible de construire quelque chose avec. Il savait aussi que Nikolaï ne le laisserait pas tomber, après en avoir très régulièrement fait la victime de ses « bouderies » pour le tester. Et il pouvait faire mieux de son côté, comme s'intéresser plus concrètement à la mission qu'il avait acceptée pour lui faire plaisir, et mis de côté en attendant il ne savait quelle inspiration pour la commencer. L'ennui étant sa meilleure inspiration, il avait finalement décidé de s'embarquer au feeling dans un avion pour Madripoor après avoir fait le tour de son programme de la journée sans avoir trouvé d'activités très stimulante pour fuir ses responsabilités. Il allait rencontrer l'un de ces Last Son dont il s'était proposé d'être le conseiller médiatique. Le sujet des super-héros ne le passionnait pas réellement, et il envisageait ce rôle avec un certain cynisme, contrairement à Nikolaï. La plupart de ces « héros » n'existaient que grâce au crime et le manque d'efficacité de leurs actions prouvait, à son sens, le peu d'intérêt qu'ils avaient à régler réellement le problème. Sinon, on aurait su se débarrasser de la plupart des criminels depuis longtemps. Des personnages comme Spiderman et Batman étaient des exemples flagrants d'hypocrisie. Tout ça n'était que du commerce, de la vente. Iron Man profitait de sa belle image pour vendre ses technologies, Captain America ou Captain Marvel se voulaient influenceurs d'opinion. Enfin, aucun « héros » n'agissait par altruisme réel, encore moins pour créer, comme ils le prétendaient, un monde sans vilains. De toute façon, quand on proposait des solutions efficaces pour éradiquer la criminalité, on finissait du côté des méchants. C'était quand même bien dire si ce monde n'avait pas un sérieux linge sale à cacher. Il préférait rester neutre, et passer du côté des criminels de temps en temps, puisque, après tout, c'était le destin d'un héros honnête. Alors autant aller à la finalité, non ?

Travailler pour une chose en laquelle il ne croyait pas un instant était son quotidien. Néanmoins, sa mission avait des côtés plutôt amusants. Soutenir les Last Sons pourrait redistribuer quelques cartes dans la domination des héros américains, et il serait toujours savoureux de les tourmenter maintenant qu'il y songeait sérieusement. Il entrerait dans ce nouveau rôle et verrait s'il en tirerait du plaisir. Comme il n'était jamais parvenu à arrêter un choix en regardant la liste des héros disponibles pour un entretien d'observation, il avait décidé de choisir au hasard. Il fallait bien commencer quelque part. Il avait tout de même évité les Last Sons suffisamment mis en avant, et sélectionné une base où il était certain de rencontrer certains de leurs représentants les plus discrets. Il s'était annoncé assez soudainement, en se présentant comme un journaliste américain recommandé par Sergeï Boldarev, avec une fausse identité préparée pour l'occasion, car il ne supportait pas l'idée que l'on puisse espionner sa vie, et ne voulait pas, de toute manière, que ses nouveaux « sujets d'études » se méfient de lui en découvrant qu'il était une personnalité bien plus importante qu'il le prétendait. Il serait franchement dommage que leurs entrevues perdent en naturel pour ce genre de détail.
On lui proposa donc de rencontrer Korra du Mont Kailash, jeune femme qui semblait justement assez hostile à toute médiatisation. Il l'attendit dans une posture très décontractée, sans aucun calepin ni dictaphone, en chemise, lunettes de soleil passées dans la poche de poitrine. La jeune femme avait encore des allures d'adolescente. Elle le salua sur un ton bien plus solennel que le sien, voire un peu trop, mais les asiatiques, et surtout ceux qui suivaient des formations de type militaire, étaient généralement très à cheval sur l'étiquette.

– Ravi de faire votre connaissance Korra, lui dit-il avec douceur, en inclinant sobrement la tête pour lui rendre la politesse. Rien dans son attitude ne laissait deviner s'il était satisfait ou non se se retrouver face à elle plutôt qu'une autre. Il restait parfaitement neutre et n'avait, d'ailleurs, dans l'immédiat, aucune opinion.Julian Weaver, reporter. Je suis ici pour réparer avec vous une injustice médiatique. Nous manquons de héros venus du continent asiatique dans nos papiers américains et Madripoor semblait une région toute indiquée pour en rencontrer. Je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de visiter les jungles tropicales, mais j'avais dans l'idée de profiter de ce voyage professionnel pour faire du tourisme après notre entretien. Vous pourriez peut-être m'être de bon conseil ?

Il lui tourna le sourire complice de la personne qui ne demande qu'à vite en terminer avec les formalités. La jeune femme ne semblait pas particulièrement à l'aise avec l'idée d'une interview et il ne tenait pas à rester dans un cadre trop rigide. On n'obtenait rien d'intéressant des gens en leur posant des questions trop directes et en les plaçant dans un contexte trop clairs. Alors puisqu'elle le lançait sur le tourisme, autant saisir la perche au vol.


Dernière édition par Lilian D'Eyncourt le Sam 18 Aoû 2018 - 10:55, édité 1 fois
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Message  Korra du Mont Kailash Lun 23 Juil 2018 - 0:14

Je comprenais pourquoi on me sermonnait sur le besoin de faire attention à mes mots et à mes gestes. Durant toute mon éducation, j’étais établie surtout en écho des sociétés modernes. Mes professeurs m’enseignaient l’évolution du monde extérieur à mon village, mais je restais un fantôme à ce que les sociétés étaient vraiment. Je reconnaissais mon ignorance sur plusieurs sujets, parce que connaître les généralités n’était pas connaître les détails. Divisé en plusieurs clans, nations ou pays selon les perspectives, chacun avait leurs cultures, leurs musiques, leurs langues et leurs intérêts. Je concevais après une enquête personnelle que même mon éducation pouvait être caduque par les récentes évolutions de plusieurs clans. Aujourd’hui, je pouvais même comprendre l’idée de sous-clan dans le clan pour faciliter la tâche de la sécurité et de la protection de l’Asie. Chaque pays faisait ainsi le sacrifice de leurs propres intérêts pour accepter la main tendue de Sergei de Boldarev avec les Last Sons. Il m’était difficile de comprendre réellement l’opportunisme ou les volontés secrètes de Sergei, mais je comprenais mes limitations autour de ce sujet. Malgré toutes les attaques personnelles ou les doutes de son intégrité, mes coéquipiers et le recrutement en dehors du Triangle oriental, comme celui de Diana de Themyscira, illustrait une idée pourquoi Sergei était sincère de vouloir présenter la paix dans ce continent parfois troublé par les identités provocatrices. Si T’Challa, Gentle et Kaidan d’Ashimida donnaient autant d’importances dans ce projet, il était normal que ma confiance soit aussi grande que celle de mes coéquipiers.

Il avait des défis à faire face, des grands et des petits, mais je me faisais à l’idée que dans chacune de ces défis, l’effort devrait être le premier facteur à affronter ces aventures sans broncher. L’un de mes défis était surtout de comprendre comment fonctionnait le pouvoir « médiatique » de ce monde. Souvent à ces questions durant les pauses cafétérias, Pavel de Raspoutine me répondait que je n’étais pas une fille pour avoir un intérêt dans les médias. Cette idée m’avait trottiné donc la tête pendant le temps-libre entre les entraînements et les missions des Last Sons. Dans la culture du Mont Kailash, souvent notre culture pouvait se concentrer sur la diffusion des livres sacrées, de la chasse, aux architectures ou encore de notre sport régional qui ne devrait pas avoir un grand intérêt pour les sociétés extérieures. Ce que je comprenais donc des « médias » et de ce fameux pouvoir que Sergei de Boldarev voulaient utiliser : C’était dans l’idée de rendre quelque chose d’intéressant. Donc les journalistes, les reporters ou les chercheurs tentaient d’emmagasiner plusieurs informations pour ensuite la rendre plus intéressante. Est-ce que cela voulait dire que l’information était ennuyante de base? Je ne peux pas trouver la réponse à cette question. Je m’étais souvent répété que seuls les gens ennuyeux ne pouvaient pas s’émerveiller à ce monde et j’espérais pouvoir garder cette mentalité aujourd’hui.    

Elle me semblait primordiale pour avancer et surtout pour affronter ces grands défis. À travers de ses réflexions et de mes avancées, je me retrouvais ainsi à Madripoor. Cette ville était connue pour plusieurs raisons différentes, parfois positives, d’autres fois négatives et pour les Last Sons, c’était un berceau pour le crime organisé et leurs secrets. Je ne comprenais pas beaucoup comment le blanchissement d’argents fonctionnait, mais selon Alexander de Boldarev, plusieurs criminels se servaient de Madripoor pour rendre leurs argents « sales » moins « sales » par des casinos ou par des hôtels. J’allais avoir certainement plusieurs questions à poser sur la suite de cet argent « sale », mais c’était loin d’être le moment. Pour moi, Madripoor était surtout dédié aux lieutenants sadiques de la Main. Plusieurs sous-organisations de cette Ligue des Assassins se servaient ainsi pour multiplier leurs opportunités, par des vices qui m’étaient aujourd’hui indifférents.  

Je pouvais comprendre les vices de chacun, il était impossible aux êtres humains d’être parfaits, nous avons tous des vices, mais parfois oui, je trouvais immoral des activités que je préférais mieux ne pas expliquer. Je savais comment profiter de mon temps à Madripoor sans aller dans les excès immoraux de cette culture économique. J’avais avant tout une rencontre à établir, mais il était important de penser pour l’après. Cette rencontre était importante et elle était peut-être moins sensible que combattre directement la Main, mais si Sergei de Boldarev pense que c’était une bonne idée, mon désir était de l’aider.

Devant moi, se retrouver Julian de Weaver, un reporter selon ses dires. Respectant mes salutations, sa principale motivation était de combattre une injustice. Quel heureux hasard, mon but était aussi de combattre des injustices que les organisations criminelles pouvaient faire! Au moins, il existait une possibilité de s’entendre par ce désir commun. « Merci à vous pour ce souhait, Julian de Weaver. Je ne sais pas encore si je peux vous aider à réparer cette injustice, mais je vous promets de faire mon maximum sur cette question. » J’espérais uniquement qu’il ne désirait pas faire des peintures numériques de ma personne pour les poster dans un calendrier mystique et curieusement dénudée pour les femmes ou les hommes qui acceptent de réparer ce type d’injustices. Pensive à la question suivante, je ne savais pas vraiment où fixer le jeune homme devant moi pour connaître ce qu’il pourrait le passionner au Madripoor.  

Des maisons à image, des lieux de boissons ou encore des musées avaient été dans mes activités favorites dans ces lieux, pendant que d’autres préféraient le sport de combat, les jeux d’argents et ainsi des activités exotiques que ma gêne ne pouvait même pas imaginer. « Vous m’envoyez désolé, mais sans vous connaître davantage, je ne peux pas vous conseiller sur vos divertissements. Je préfère les musées, les bibliothèques, les maisons à image et certains lieux de boissons, mais sans connaitre vos gouts, je ne peux pas m’adresser à vous personnellement. Mais si sur votre territoire, vous aimez les casinos ou les sports de combats, vous allez vous plaire ici. » Dans les même temps, je descendais légèrement la tête pour me faire pardonner cette faute. Peut-être que Sergei de Boldarev m’avait envoyé un dossier sur ce fameux Julian de Weaver que je n’ai pas pu lire dans le délai. Relevant ma tête quelques secondes pour m’apercevoir de son sourire complice, je lui retournai un sourire formel et mécanique qui pourraient le décevoir s’ils désiraient plus de spontanéité.

« Que trouvez-vous intéressants chez les Last Sons que les Vengeurs ou que la Young Force ne possèdent pas? Hormis pour le détail des héros venant du continent asiatique. Vous avez quand même fait un long voyage pour venir nous voir. » Je trouvais ainsi ce sujet intéressant, mais je pouvais me méprendre. Sans problème, il avait la possibilité de changer de sujets à cette nouvelle possibilité d’erreur.
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Message  Lilian D'Eyncourt Sam 18 Aoû 2018 - 13:23

Les belles intentions, comme celles de lutter contre les injustices, faisaient généralement un bon effet sur les gens. Sans vous connaître, on n'hésitait pas à vous prêter les qualités les plus admirables du monde, quand vous étiez, en vérité, le premier des opportunistes. Mais Lilian s'estimait moins pire qu'un autre. Au moins, il avait l'honnêteté de reconnaître qu'il s'appropriait des combats pour des raisons purement utilitaires, et n'essayait pas d'en jouer avec l'idée de racheter ainsi la somme de ses péchés passés et futurs. Après, s'il pouvait, malgré tout, apporter le bonheur à certains en améliorant la visibilité des Last Sons, il en serait ravi. Il l'était davantage en constatant que son introduction avait séduit son interlocutrice. Elle n'avait pas l'air d'avoir tout à fait saisi de quoi il voulait parler, mais le concept avait, en tout cas, résonné positivement en elle.

– Vous m'y aiderez certainement, poursuivit-il avec la même douceur, en posant une main au creux de son menton. Je ne vous demanderai rien d'autre que d'être vous-même.

L'entrevue s'annonçait assez simple. Il faudrait néanmoins briser toutes les barrières de politesse qui freinaient la jeune Korra. Son pouls n'était pas encore celui d'une personne qui avait le sentiment de maîtriser son environnement. Elle était intérieurement agitée, et il devinait les interrogations complexes qui assaillaient son esprit. Il était une inconnue dans un univers qui cherchait à préserver sa naïveté, ou sa pureté, si vous préférez. Elle devait composer avec. Elle voulait s'adapter à lui, ce qui était très appréciable, mais ne possédait pas assez d'éléments pour le faire. Aussi, sa question sur le tourisme lui donna quelques difficultés. Elle se montra honnête en lui disait qu'elle ne pouvait pas le conseiller de manière sûre sans en savoir plus sur lui, ce qui témoignait d'une réelle empathie. Elle ne s'aventurerait donc pas, comme certaines personnes agaçantes, à décider ce qui était bien pour lui, en considérant que toutes les envies d'un individu étaient similaires aux siennes. Il eut droit à une liste variée d'activités qui se trouvent dans une grande ville. D'abord ceux qu'elle pouvait apprécier, qui mettaient en avant une activité intellectuelle, sans doute jugée plus honorable, puis, avec réticence, les jeux d'argent et de combat. Elle n'appréciait vraisemblablement pas ces pratiques mais essayait de lui montrer qu'elle ne le jugerait pas si elles avaient sa préférence.

– Les casinos ? Vous voulez donc ma perte ! plaisanta-t-il. Que pourrais-je faire si, après avoir suivi cette suggestion, je me retrouvais sans un cents pour rentrer chez moi ?

Il cherchait évidemment à la taquiner un peu. En réalité, son expérience des casinos ne se limitait pas à organiser des spectacles pour rendre service à Nikolaï. Il y était allé souvent pendant ses années étudiante, et était souvent reparti avec des sommes considérables, avec pour seule ambition de tout flamber en une seule soirée. Outre sa nature de serpent, toujours à l'affût du moindre mouvement à analyser, très utile au poker, il savait mettre à profit son pouvoir pour obtenir des indications plus précises sur l'état psychologique de ses adversaires, et n'avait pas son pareil pour les agacer, et les déconcentrer, avec une remarque malvenue mais artistiquement placée au milieu d'une partie. Il avait cependant limité de genre de coups d'éclats, car les établissements se méfiaient des mutants comme de la peste et une personne qui gagnait trop souvent était vite soupçonnée d'utiliser un talent caché. Dans ses casino, il y restait lui-même attentif, et n'avait plus d'intérêt, maintenant qu'il se trouvait dans les coulisses, de participer pour son propre plaisir, sauf quand il identifiait un adversaire qui méritait toute son attention. Il l'avait fait dernièrement avec un mutant que Nikolaï voulait faire expulser, et qu'il avait trouvé plus amusant d'affronter pour qu'il quittât les lieux les poches entièrement retournées.

– Mais dites moi plutôt, quels sont les bars où vous appréciez aller ?

A ses sourires aimables, parfois presque séducteurs, la jeune fille ne savait que répondre en étirant ses lèvres avec rigidité. Elle ressemblait à un petit singe qui cherche à imiter les humains. C'était, pour le moins, adorable. Avait-elle réellement aussi peu de contact avec ses semblables pour ne pas en maîtriser les codes, ou était-elle trop angoissée à l'idée de faire un faux pas avec un étranger ? Elle lui demanda de préciser son intérêt pour les Last Sons, et il improvisa une réponse qui, si elle n'engageait pas son cœur, restait d'un bon sens auquel il ne pouvait qu'abonder.

– Eh bien, je dirais que le modèle du super-héros a, depuis une centaine d'année, été imposé par les États-Unis. Nous avons d'abord découvert des personnalités patriotiques, censées incarner toutes les valeurs d'un seul peuple, et, aujourd'hui, cela s'est morcelé, chaque nouvel héros cherche à représenter une communauté. Nous nous y perdons. C'est devenu un marché saturé, un amoncellement de produits dérivés, de couverture people, de scandale, de surenchère dans le spectaculaire. Nos héros font aujourd'hui plus de gros titres en sauvant le sac à main d'une vieille femme qu'en démantelant une organisation criminelle. Le public n'est plus dupe et commence à percevoir leurs limites. Les Last Sons ont encore toute leur fraîcheur. Leurs représentants défendent des valeurs plus proches de celles de nos héros primordiaux, mais dans un style différent, qui gagnerait à être compris par mes compatriotes, et enseignerait peut-être un peu plus d'humilité à nos star sur-développées. J'imagine, par exemple, que vous ne rêvez pas d'un building à votre nom ?

S'il se fichait des héros, il avait un intérêt sincère pour la mentalité asiatique, qui lui inspirait plus de respect et moins de cynisme que celle de l'occident. Leur côté moins individualiste, davantage tourné vers le groupe et à son utilité en son sein, restait plus admirable que la volonté absolue de se démarquer pour donner un sens à son existence personnelle. Bien sûr, il faudrait considérablement agrémenter ce genre de discours pour qu'il parvienne à toucher le public américain de base, formé à admirer les modèles de réussite individuelle et souvent incapable de considérer un manque d'ambition, de cupidité, autrement que par de la stupidité.
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