Une première rencontre (Louise Martell)

Louise pouvait être un excellent soldat, une personne qui écoutait les ordres de la manière le plus précis possible et sans broncher, mais elle pouvait bien plus. Son potentiel permettait quelque chose de bien plus important. Elle n’était certes pas la mutante la plus puissante, mais elle avait bien plus de potentiel que les grands télépathes de ce monde, elle pouvait aller bien plus loin que le reste des jeunes membres. Magnéto était heureux qu’elle suive, sans que celle-ci se plaigne de la petite tromperie personnelle du chef énigmatique de la Confrérie. Elle paraissait curieuse, plein de doutes et de questionnement, ce qui la rendait bien plus intéressante. La Confrérie avait besoin d’élément de ce type, non une personne qui allait foncer fièrement au combat sans justification, mais une personne capable de réfléchir à ses propres plans en s’adaptant à chaque situation. Louise ne pouvait pas concurrencer directement les X-Men aujourd’hui, mais avec un entrainement, avec une force d’esprit et ainsi qu’un peu de temps avec l’élite de la Confrérie, elle pouvait tout faire comme dirait la Young Force.

Magnéto ne voulait pas qu’elle copie la pensée politique de Ra’s ou de Wanda, il voulait vraiment qu’elle apprenne des connaissances stratégiques et martiaux qui permettaient à se défendre d’une manière imposante, pour au moins d’arriver à un niveau de X-Man normal. Déjà que la petite Louise avait une bonne connaissance du combat de rues, mais il fallait bien plus pour combattre les Maraudeurs, les Purificateurs, le Club des Damnés, les X-Men ou les Vengeurs. Elle devrait apprendre à se battre en usant aucunement de ses capacités pour ensuite adapter la plupart de ses pouvoirs avec les techniques apprises. Elle confirmait qu’elle n’allait pas parler pour la suite, restant assez silencieuse peu après pour toucher quelques mots sur ses doutes et sur son potentiel dans la Confrérie.

« Ne vous sous-estimez pas ainsi, vous êtes vraiment un élément intéressant pour la Confrérie, déjà que vous êtes capables de me supporter, c’est quelque chose de rare chez les jeunes lieutenants. Vous êtes encore jeunes et vous avez beaucoup à apprendre, mais vous savez déjà comment parler, vous savez déjà comment vous battre et surtout vous savez comment argumenter. Vous êtes capable d’avoir raison sur plusieurs cas, vous êtes capables de négocier et surtout vous êtes capables de jouer la comédie. Vous êtes déjà un symbole important pour la jeunesse Confrériste, il faut juste le renforcer d’une manière convenable. »

Louise pouvait apprendre tellement en Somalie, mais Erik pensait lui laisser des préférences après entre l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud ou l’Europe. Cela pouvait être difficile au début, mais elle avait déjà un bon esprit. Au moins, elle ne jouait pas le rôle de la terroriste de base en essayant d’être quelqu’un d’autres. Il était tellement difficile de supporter les gens qui se prenaient réellement au sérieux dans ce groupe, qui hurlait d’être des terroristes sanguinaires et qui avaient autant de réflexions sur la société que des auteurs mégalomanes politiques, qui pensaient avoir tout comprit dans ce monde en restant dans leur petit confort.

Il commençait à ralentir un peu le pas pour mieux communiquer et que Louise comprenne mieux son message pour la jeune adulte. Elle pouvait bien le voir comme un stage scolaire, mais version Confrérie pour qu’elle s’améliore le plus possible dans ce genre de capacités.

« Je vais vous laisser quelques options pour plus tard, parce qu’il faut chercher quelques repères et quelques buts individuels. Alors, je vous propose juste quelques formations de base en Somalie pour commencer. Vous allez simplement apprendre plus sur le leadership et les autres lieutenants. Je veux aussi que vous participiez à l’une de nos réunions. Il va être possible aussi d’apprendre plus sur l’idéologie de chacun de nos Lieutenants. Je veux vraiment que voyez cela comme une éducation libre et non une éducation forcée. Cependant, j’aimerais aussi que vous apprenez un peu en stratégie et en martial pour arriver au moins au niveau d’un X-Man. Je vais aussi vous donner aussi les effectifs pour savoir ce que vous commandez dans le futur. »

Erik laissait encore de nombreux choix pour Louise, elle pouvait avoir de nombreuses options dans cette formation.

« Alors… avez-vous des questions avant que je présente les effectifs? Ou je dois définir quelques points de mes derniers propos? »

Louise était nerveuse. Plus pour les mêmes raisons qu’au début de l’entretien, mais nerveuse tout de même. Elle était après tout en présence d’une légende crue morte mais bien vivante qui avait pris la peine de la rencontrer en personne parce qu’elle montrait du potentiel. Il y avait de quoi être décontenancée. Il y avait largement de quoi être nerveuse. Mais très honnêtement, il y avait aussi de quoi être excitée. Quelque soit l’angle dans lequel on se plaçait, cela s’annonçait comme une opportunité incroyable. Une chance de faire une différence.

Il écarta sa remarque sur ses faibles qualités de leader avec quelques compliments précis. Cela l’éclairait sur ce qui avait amené Magneto à lui révéler sa survie entre autres choses, mais elle ne les laissa pas lui monter à la tête. Parce que l’essentiel de cette réplique tenait dans les mots « renforcer de manière convenable ». C’était une leçon d’humilité en soi, d’avoir cette conversation avec le fondateur de la Confrérie.

Il approfondit alors ce qu’il entendait par là. Il avait déjà mentionné les lieutenants de la Confrérie, plus ou moins vaguement. Talia, bien sûr, mais il avait aussi évoqué sans les nommés deux hommes liés à l’Histoire (elle avait senti le H majuscule dans sa voix, avec un certain air de respect). Elle n’était pas sûre qu’il ait établi une réelle différence entre eux, ayant été noyée par le flot d’information et surtout, étant occupée à chercher là où il avait voulu en venir. L’un avait vécu les Croisades ? C’était ce qu’il avait dit il lui semblait. Il avait aussi mentionné le père de Talia, venant d’une ligue martiale mais n’avait pas précisé de quelles façons il était impliqué avec la Confrérie.

D’après la façon dont il en parlait, chacun des lieutenants (combien il y en avait-il ?) avait une idéologie propre et, évidement, des méthodes propres. Au début de l’introduction à la « véritable Confrérie » (édition spécial Game of Thrones), il avait mentionné une division des territoires occupés. Mais après lui avoir révélé qui il était réellement et la raison de cette rencontre, il avait également dit préférer que les membres du Noyau restent en Somalie, sauf exception. Si Magnéto avait divisé le monde en part en en laissant une à chacun de ses lieutenants, comme étaient-ils censés gérer les affaires de leurs zones d’opération s’ils n’étaient pas sur place ? Enfin, ces préoccupations géographiques étaient mineures sur la liste de ses priorités pour le moment.

Il expliqua alors ses attentes quant à la suite des événements. Si elle ne se trompait pas, une éducation « libre plutôt que forcée » lui laissait un certain choix pour élire ses buts et objectifs, avec la condition requise d’insister sur la stratégie et le martial. Après avoir eu un résumé de ce que Talia (et par extension, son père) pouvait faire, effectivement passer quatre mois dans un dojo tenu par l’ami d’un ami de la Confrérie passait pour un stage de boy-scout. Ceci dit, sa mission devait également passer pour une mission de boy-scout. Le fait qu’elle ait été incapable de se protéger quelques mois plus tôt avait clairement été vu comme une priorité par la Confrérie lorsqu’elle l’avait rejointe, mais cette promotion (ce n’était pas vraiment une promotion, mais elle manquait de meilleur terme) augmentait les risques et demandait donc qu’elle atteigne… le niveau d’un X-men moyen ? D’après les brèves informations qu’elle avait du groupe, c’était plus qu’elle se serait imaginée faire un jour.

Entendre parler d’« effectifs » rendait la chose tellement plus vraie, c’était presque déconcertant. Elle ne s’était simplement pas imaginer que Magneto avait déjà une position prête à être remplie n’attendant qu’elle et la fin de cette formation qui n’avait même pas encore commencé. Ce futur qu’il mentionnait, à quel point était-il proche ?

La vision qu’elle avait eu de la Confrérie jusqu’à aujourd’hui était visiblement basée sur un mensonge et donc au mieux incomplète et au pire fausse. Louise s’efforçait de concilier tout ce que Magneto avait évoqué durant leur entretien, y compris les moments ou il n’avait fait que de brèves allusions à des choses qui, elle avait l’impression, la dépassait. Elle cherchait une vision d’ensemble, quelque chose qui lui rende une base de réflexion qui tienne la route. Alors des questions ? Oui, bien sûr qu’elle en avait. Elle ne savait même pas par où commencer. Les lieutenants ? Son éducation libre ? Lesdits effectifs ?

Et puis quelque part au fond de sa tête est-ce qu’ils marchaient pour une raison ou bien avait-il eu juste envie de se dégourdir les jambes ?! Mais ce n’était pas le genre de chose qu’on dit ou demande à une légende. A Magneto. Louise était légèrement intimidée. Pour sa défense, elle avait toutes les raisons du monde de l’être.  

« Non je vous en prie, continuez. J’aurais sans doute une meilleure idée de ce que vous attendez de moi une fois que je les connaîtrais. »

Et elle pourrait savoir où elle se tenait sur le schéma dessiné sur la feuille de papier pour représenter la Confrérie. Magnéto avait évoqué une division méthodologique autant que géographique. Ou serait-elle placée dans ce grand dessein ?

HRP : Promis, elle se détend (probablement) au prochain

Louise restait très silencieuse, pendant quelques secondes, Magnéto croyait vraiment être en train de l’ennuyer avec ces grands monologues sur la Confrérie ou sur les membres de la Confrérie. Il était si habitué à vivre dans un grand secret, qu’il ne voyait pas cette nouvelle aussi importante pour les autres. C’était peut-être difficile à avaler de vivre dans cette fausse-perception de la Confrérie. Au moins, Erik savait qu’il pouvait compter sur une génération bien plus intelligente dans le futur. N’aboyant pas un discours réactionnaire rabâché depuis plusieurs années, n’arborant pas des idées mortes depuis plusieurs décennies, mais en se renouvelant avec des idées neuves et fortes.  

Louise allait peut-être passer des épreuves plus difficiles en apprenant la stratégie et le martial en Somalie, mais elle risquait d’en sortir réellement plus fort qu’elle pensait. Erik ne voulait pas qu’elle dépasse une Valerie Hopkins ou un Kurt Wagner, avec cet entrainement, il voulait juste lui montrer un certain honneur et courage perdu par plusieurs sociétés. La Ligue des Assassins pouvait toujours lui apprendre beaucoup bien plus que le combat. Il ne voulait pas qu’elle devienne une machine au combat ou une machine à honneur, mais qu’elle se retrouve devant plusieurs discours différents pour construire son propre discours. Elle pourrait même passer un petit temps à l’Institut Xavier, cela ne le dérangeait pas, hormis le manque d’éthique profond d’Emma Frost.

Elle allait avoir un maximum de temps pour se définir dans cette petite formation et surtout pour inspirer une autre image de la Confrérie. Souvent la population et certains mutants avaient une seule idée comme symbole pour la Confrérie; c’était le Casque de Magnéto. Il fallait d’autres idées pour réunifier les mutants sous un autre symbole. Non un casque, mais un être vivant avec des pensées réfléchies et des actions cohérentes. Magnus n’allait certainement pas la pousser devant les médias, un symbole pouvait se construire de multiples manières dans un secret les plus approfondies d’une ville perdue comme Gotham ou avec un Bouclier réveillant le patriotisme de plusieurs esprits. Encore une fois, Louise allait avoir le choix de définir ce qu’elle voulait être dans ce combat.

« Vous savez ce qui est passionnant dans la Confrérie? C’est une force très importante mondialement, souvent perçu comme néfaste pour l’ordre actuel, mais cherchant surtout à contempler une critique qui doit toujours se faire. À chaque époque, il avait des groupes qui s’étaient opposés aux anciens régimes pour changer l’ordre établi, parfois en réussite, d’autres fois en échecs. Aujourd’hui, selon les grands politologues de ce monde, il existe deux formes de terrorisme majeur : L’islamisme le plus radical et le mutantisme aussi le plus radical, mais… » Magnéto commençait à sortir la feuille avec tous les symboles, pour ouvrir celle-ci et pointée le petit cercle en haut du Conseil de la Confrérie. « Souvent ils essaient de trouver un message politique sur nos gênes ou mon discours, mais le plus important à se souvenir, c’est que cette petite bulle en haut du Conseil n’est pas moi, ni Wanda ou un autre, il est la raison pourquoi on décide de se battre. Il est en soit l’humanité. Des gens de notre organisation veulent préserver l’humanité, d’autres veulent le changer et d’autres en ont peur. Mais cette humanité reste imprégnée en chacun des membres. Si vous cherchez plus dans cette idéologie, vous allez déjà savoir ce que vous désirez être dans cette organisation. Souvent les gens ont besoin de personne compréhensive, qui peuvent les motiver à combattre encore. Superman a ce talent, Rogers doit l’avoir aussi. D’autres ont plus l’action dans le sang, tout en restant des êtres intelligents, Talia par exemple. Il faut toujours prendre un temps pour réfléchir à ce qu’on veut devenir et vous allez avoir tout ce temps pour vous permettre cette réflexion. »

Encore des multiples choix étaient laissés à Louise, Magnéto aimait mieux faire cette éducation que laisser une obligation à cette petite. Elle pouvait presque tout faire pour voir ce qu’elle désirait faire dans ce groupe. C’était maintenant le temps de rentrer sur le sujet des effectifs de la Confrérie.

« Dans une équipe, il existe plusieurs manières de concevoir la stratégie. Un esprit stratégique doit surtout renouer trois esprits complètement différents. Celui des pouvoirs, celui de la tactique et finalement celui du martial. Souvent plusieurs groupes jouent plus sur une seule de ses possibilités stratégiques. Les Vengeurs peuvent exploser la gueule des extraterrestres qui foncent sur New York sans réfléchir, ce n’est pas difficile quand tu possèdes des pouvoirs pour les contrer. La Confrérie a un sous-groupe qu’on appelle souvent pour les forces majeures. C’est un groupe qui a énormément souffert d’une organisation appelée l’Arme X, cette organisation depuis la fin de la seconde guerre mondiale, s’amuse à capturer les mutants  pour jouer avec le Gêne X. Ses expériences dévastent souvent le mental de la personne, personne ne s’en sort indemne de ce genre d’expériences. Ils se sont échappés il y a deux années quand la Confrérie avec les X-Men ont attaqué une base de l’Arme X. Nous avons été capables de les retracer et de les recruter. Leurs pouvoirs restent d’une puissance incroyable pour combattre les Vengeurs. Je ne vais pas vous cacher qu’ils subissent encore le traumatisme d’hier, mais ils sont compréhensifs et souvent intelligents. Il faut juste être capable de faire la différence de leur froideur distante et du respect qu’ils peuvent donner. Le chef de cette équipe, qui se fait appelée les Légionnaires, est dans le Conseil. Je vais vous faire rencontrer cette personne en première, car il est déjà plus social avant de vous faire rencontrer les autres membres. Ils ont bien une philosophie intéressante, mais ils sont souvent difficiles à percer.

Le martial reste très important, surtout pour contrer des ennemis qui possèdent des connaissances de ce coté. Les Vengeurs ne possèdent aucunement ce potentiel sauf Spider-Woman, Rogers et Valerie Hopkins, mais les X-Men et les Last Sons possèdent cette force. Talia Al Ghul fait partie de la Ligue des Assassins, ce groupe mystique qui date de milliers d’années. Ils sont à leurs manières subtiles et dangereuses. Le père de Talia est disons… assez difficile à discuter au début, sa fille est plus sociale que son père, mais il a toujours une grande noblesse dans leurs messages. Ils peuvent affrontés des ennemis puissants grâce à leur adaptation au combat, mais ils sont plus efficaces au martial.

Tout le coté tactique est souvent dans le Noyau, les Légionnaires et la Ligue des Assassins ne sont que deux organisations avec des spécialités selon l’ennemis que nous affrontons, mais le reste de la Confrérie reste toujours très tactique. On a toujours quelques membres qui servent à tromper les agents infiltrés de notre organisation. Par exemple, le Crapaud et Blob servent souvent à tromper les autorités sur notre apparence, mais ils sont importants pour ce qu’ils sont. Il est difficile aujourd’hui de dire que vous pouvez commander Talia ou un légionnaire, mais ce petit stage offert par la Confrérie en Somalie va vous permettre à vous développer toute cette assurance et ce savoir. »

Il avait beaucoup de blabla et souvent plus de complexités, Magnéto continuait de marcher doucement, mais il s’attendait à des questions de la jeune femme. Il avait l’idée surtout de joindre un local plus privé pour montrer avec la nouvelle technologie ce qu’était la répartition des tâches de la Confrérie dans le Monde.

« Alors des questions, Mademoiselle Martell? Je suis sûr que je vous raconte des racontes des choses très complexes et assez mystérieux qui peuvent vous éveiller quelques interrogations. N’hésitez pas pour des questions. »

Qu’est-ce qui définit une personne ? Son nom, sa mémoire, sa personnalité, ses capacités ? Pour Louise, ce sont les personnes que quelqu’un rencontre qui font de lui ce qu’il est. A chaque conversation, à chaque instant, l’Être se façonne un peu plus pour s’approcher du grand résultat final. Résultat qu’il n’atteindra jamais car l’évolution est constante. L’Être fluctue par nature. Et sa définition aussi. Louise était la fille de quelqu’un, l’amie de quelques autres, la collègue de certains. Chaque personne dans sa vie avait apporté une contribution, délibérée ou non, à ce qu’elle était aujourd’hui.

Certains héritent leur orientation politique de leurs parents. Louise ne reconnaissait avoir hérité qu’une chose de sa mère : son instinct de conservation. Non, elle ne tenait pas sa conscience et son sens moral de Meredith Martell. Mais elle n’était pas aveugle au point de pensée que ses opinions étaient vierges de l’influence de son entourage. Que ce soit en réagissant avec violence, comme elle l’avait fait avec son professeur de droit avant de claquer la porte de l’université, ou en écoutant attentivement comme elle l’avait fait avec Makenna, elle avait été réceptive au monde extérieur. Et cette rencontre était peut-être la plus instructive de sa vie.

La grande majorité des mutants pour ne pas dire tous avaient été élevés par des humains, comme des humains. Jusqu’à ce qu’ils découvrent leur véritable nature, ils avaient partagé les mêmes valeurs. Alors qu’est-ce qui faisait que se réveiller un jour avec une capacité que l’on n’avait pas la veille qui éveille chez quelqu’un une conscience autre ? Une responsabilité, un devoir ? Mais quelle responsabilité, envers qui et pourquoi ?

Magneto autant par son discours que par sa proposition l’encourageait à la réflexion. Evidemment que quelqu’un qui recrutait par rapport à la façon dont ils pensaient ne voudrait pas un troupeau de moutons à l’idéologie unique. Elle n’en attendait pas moins.

Lorsque quelques semaines plus tôt elle avait conduit quatorze néo-nazis à s’entretuer, elle avait eu des doutes. Mais pas par rapport à leur mort parce que rationnellement, Louise savait que ces hommes ne méritaient pas d’être sauvés. Louise avait douté parce qu’elle leur avait volé leur libre-arbitre. Cela ne l’avait jamais travaillé outre-mesure auparavant car elle avait été dans une logique « eux ou moi » et que dans ce cadre ce serait toujours, toujours eux. Mais manipuler quatorze personnes pour qu’elles s’entretuent n’avait pas été une question de survie, il avait été question de rendre le monde meilleur sur la petite échelle de New York en obéissant aux ordres.  Le doute est une force, parce que celui qui ne doute de rien finira dans un mur. Les actions, quelles qu’elles soient ont toujours une conséquence. Et Louise avait appris à peser le poids des siennes.

Alors oui, Louise comprenait que Magneto souhaite mettre l’accent sur le développement personnel par rapport à l’idéologie de la Confrérie. Le monde se fait sur des idées nouvelles qui évoluent comme les gens qui les pensent.

Elle fronça les sourcils lorsqu’il parla des Légionnaires et d’Arme X. L’expérimentation sur les mutants… Elle serra la mâchoire et s’efforça de ne pas grincer des dents, restant attentive à la suite du discours. Elle se demandait combien ils étaient. Combien avait survécu à la barbarie de ces soi-disant scientifiques.

Etant donné la façon dont Magneto présentait les choses, la Confrérie se présentait (grossièrement) ainsi : le Noyau en centre Stratégique, les Légionnaires en Pouvoirs et la Ligue des Assassins en Martial. Elle allait se tenir sur le petit rond « Stratégie » du schéma ? Comme prévu, elle avait donc en quelque sorte des réponses aux questions qu’elle s’était posé. Mais pas toutes.

« Vous avez dit que le Noyau fonctionnait selon deux visions, selon les méthodes et les territoires occupés. Par méthodes, arrêtez-moi si je me trompe mais j’en conclue que vous entendez les différentes combinaisons de Pouvoir, de Martial et de Stratégie. Qu’en est-il des territoires ? Je suppose que là aussi j’ai été mal informée et que la Confrérie a plus d’influence dans le monde que l’Amérique et ses médias veulent bien lui reconnaître. »

Il n’y avait pas de reproche dans sa voix, juste de la curiosité. Magneto venait de retirer un masque qui jusqu’à ce jour avait recouvert le vrai visage de la Confrérie et elle avait hâte de voir ce qu’il en était.

« Pourriez-vous éclaircir les relations entre le Confrérie et la Ligue des Assasins ? Je comprends que Talia en plus d’être Lieutenant de la Confrérie, elle assume le rôle de son père lorsque celui-ci s’absente mais elle n’est pas le seul lien entre les deux organisations, n’est-ce pas ? »

Dans son discours elle avait eu une impression bien plus vague de la Ligue que des Légionnaires, peut-être parce qu’il avait plus parlé de ces derniers, elle l’ignorait. La réponse de Magneto allait sans doute l’éclairer sur ce sujet.

Louise semblait assez contrariée par le sujet des Légionnaires, juste en bougeant faiblement ses sourcils sur le sujet des expériences que certains mutants avaient vécus. À une autre époque, la Confrérie s’était construite de cette manière, à une époque où les mutants étaient connus juste par quelques gouvernements et laboratoires. Plusieurs monstres avaient essayé de manipuler le Gêne X pour permettre de créer de nombreux super-soldats, Arme X était cette organisation encore active, qui travaillait à combattre les mutants en se servant des mutants. Souvent certains étaient toujours au combats, d’autres avaient réussis à se libérer de cette chaîne hiérarchique de sadiques pour s’épanouir dans d’autres organisations. Logan avait bien réussi dans les X-Men, les Légionnaires commençaient à se sortir des ordres totalitaires de l’Arme X pour la Confrérie.

C’était bien sûr difficile pour eux, mais ils avaient réussi à accepter de rejoindre la Confrérie à place d’être obliger. Ils avaient toujours été obligés très longtemps de suivre les ordres et les préférences de l’Arme X. Le Noyau de la Confrérie les laissait souvent faire ce qu’ils désiraient à place de leur obliger de faire des missions. Parfois, Erik pouvait leur demander quelques missions, mais il n’obligeait, comme il n’allait certainement pas obliger Louise à faire l’entrainement martial et stratégique.

Les Légionnaires pouvaient aussi aider une certaine réflexion pour Louise. La réflexion autour du nom. Souvent les membres de cette organisation n’avaient aucun souvenir de leur passé ou même de leur nom, ils avaient gardés leur nom de code. Mais leur nom de code ne les définissait pas, c’était souvent leurs amis et les lieutenants qui les avaient identifiés d’une autre manière. Même Ra’s les avait simplement vus comme des êtres humains et non des armes. Ils avaient peut-être reçu une éducation sous plusieurs tortures et dommages, mais ils avaient fait le choix de changer, de prendre une autre alternative dans leurs vies à place de juste rester des armes numérotés. Cela pouvait être une expérience bien intéressante pour Louise de connaitre cette interprétation des Légionnaires. Magnéto était sûre qu’elle pouvait apprendre dans ce petit voyage en Somalie, mais il pensait si les négociations avec le BPRD ou les X-Men fonctionnaient bien, de l’envoyer un moment à aller les voir.

Le but de la Confrérie n’était pas de faire dans l’embrigadement surtout dans le Noyau, mais de permettre un développement individuel avant de faire de grands discours vides devant les militants. Louise portait son attention sur deux questions, celle plus liée à la logistique du Noyau et même de la Confrérie mondialement, et l’autre sur la Ligue des Assassins et Talia.

« C’est plus difficile à expliquer que cela. Vous savez, je crois qu’il existe une logique importante dans n’importe quelles institutions dès qu’elle devient plus large, sa bureaucratie devient toujours plus lourde. Les pouvoirs, le martial et la tactique ne sont pas justes une place dans le conseil, ils existent aussi d’autres possibilités, c’est assez complexe aujourd’hui. Les territoires comptent beaucoup, il existe une grande division mondiale : La Division Européenne, la Division Africaine, la Division Orient Central, la Division Est-Orient, la Division Nord-Américaine, la Division Sud-Américaine et la Division Océanique. Chacune de ses divisions comptent un budget, des leaders et ainsi qu’un secteur d’information. Chacun de ses chefs de Section a un siège au Conseil. Cependant, on a aussi d’autres sections comme les sections financières, du transport, ou de la logistique et ainsi que plusieurs autres qui peuvent prendre place.

La Confrérie compte des milliers de membres, mais pour tout vous dire, il existe une trentaines d’hommes et de femmes qui font marchés le Noyau, donc toute la Confrérie. C’est pour cette raison que cela bouge beaucoup, mais c’est aussi pour cette raison que la Confrérie parait aussi faible, parce qu’ils ont la mission de faire croire à cette faiblesse. Parfois, on laisse des membres indirects dans notre organisation, parce qu’ils doivent combattre des menaces minimes, mais qui ont leurs importances dans la politique d’aujourd’hui. Les groupes néonazis en Europe et en Amérique du Nord sont la plus grande preuve de ce besoin.

Cependant dans d’autres pays et contre de diverses organisations, on est obligé de se spécialiser pour contrer les menaces. On mesure souvent ce qu’on considère entre suiveur, faux-rebelle, intéressant… mais vous ne faites pas parties de cette lignée, Louise. Vous êtes quelque chose de bien plus, qu’on ne peut pas catégoriser dans l’immédiat. C’est à vous de nous montrer ce que vous voulez être dans cette organisation. »

Louise posait aussi des questions sur le lien entre la Ligue des Assassins et la Confrérie par Talia. Ra’s était à la fois le leader de cette organisation, et ainsi qu’un fondateur et lieutenant très important. Il existait certaines technicités à comprendre sur les groupes qui aidaient la Confrérie, et c’était pour cette raison que les légionnaires ou la ligue des assassins avaient une place de choix dans l’organisation.

« L’Organisation des Al Ghul est en soit avec la Confrérie, mais ils ont toujours le choix de leurs actions. Ils gardent leur indépendance, mais ils sont loyaux envers la Confrérie depuis sa création. Chacune des organisations affilées avec nous ont une place directement au Conseil, et après avoir prouver leur loyauté, ils ont une place directe dans les hautes sphères de la Confrérie. Les membres de l’organisation des Al Ghul, la Ligue des Assassins, font partis de la Confrérie, mais si je deviens complètement fou, ils peuvent se désengager… mais ce n’est jamais arrivé en cinquante ans encore. »  

La Confrérie. Avant d’en faire partie, avant de travailler pour elle, avant de venir à New York, avant que sa mère ne parte… Louise en avait entendu parler dans les médias, dans la bouche des ados de son âge et de leurs parents, autant de source qu’elle ne prenait jamais qu’avec des réserves. Meredith Martell n’avait pas eu l’habitude de parler avec sa fille et encore moins de questions de société ou d’actualité, Louise avait donc été relativement peu influencée dans sa vision du groupe.

Elle avait toujours eu un certain… détachement de la question. Ses priorités étaient ailleurs. Louise se concentrait sur les choses sur lesquelles elle avait réellement une influence, les choses qu’elle pouvait changer. Sa sécurité, son confort. Et puis, au fur et à mesure qu’elle grandissait et que ce dont elle était capable prenait de l’ampleur elle avait fait quelques petites bonnes actions, de-ci de-là. C’était insignifiant, vraiment. Juste un coup de main, juste un coup de pouce. Mais c’était comme ça qu’elle avait appris que faire le Bien lui plaisait.

Elle n’avait pas de définition du Bien à proprement parler, mais elle était consciente qu’elle était légèrement différente de celle des autres. Après tout, priver quelqu’un de son libre arbitre en utilisant les faiblesses de sa volonté était Mal, non ? Elle était à peu près sûre que c’était ce que toute Morale qui se respecte dirait. Mais ça ne l’empêchait pas d’en user et d’en abuser. Elle était devenue sa propre règle, sa propre balance de la justice puisque les autres déjà existantes nécessitaient qu’elle se prive de sa Voix comme on s’ampute d’une part de soi-même.

L’Intolérance c’était le Mal, ou du moins une partie du mal, avait-elle décidé avant même de s’engager pour la cause mutante. Elle aurait aimé pouvoir dire qu’elle ne comprenait pas comme l’Humanité pouvait arriver aux niveaux de bêtises qui avait marqué son Histoire, mais elle ne comprenait que trop bien, et c’était cela qui l’affligeait le plus.

Et puis elle avait entendu des discours. De la Confrérie, ou d’autres organisations. Des paroles d’orateurs qui avaient forcé son respect et qui l’avait amené à réfléchir à son Bien, à son Mal et au devoir qu’elle se devait et qu’elle devait au monde.

Louise avait vingt ans et parfois elle avait l’impression de ne pas être plus avancée sur la grande énigme de la vie qu’elle ne l’avait été à quatorze ans. Elle se demandait s’il suffisait d’être patiente, si un jour les petits pas qu’elle faisait dans une direction finirait pas la mener quelque part ou si elle ne ferait que réaliser qu’elle avait eu tort.

Parfois elle se demandait si elle n’aurait pas eu meilleur temps d’ignorer Makenna et de serrer les dents face à l’intolérance et la pure stupidité de son professeur de droit constitutionnel. Si elle aurait été plus accomplie en jouant à l’humaine avec ses coups de mains et ses coups de pouces. Parfois elle se demandait si sa règle de justice, si sa balance du bien et du mal n’avait pas tout simplement fait d’elle un monstre quand elle avait assassiné vingt personnes dont poussé quatorze à s’entretuer.

Et puis le moment passait et sa détermination revenait. Elle ne pouvait pas faire autrement. Elle ne voulait pas faire autrement. Alors comme elle s’était détachée des problèmes de société quand elle était plus jeune, elle se détachait de sa culpabilité et elle pensait au Bien, au sentiment de fierté féroce qui avait fait éruption quand elle avait fait le compte de l’opération.

Louise faisait peut-être une erreur. Mais elle la faisait en son âme et conscience.

Magneto venait de lui dire qu’elle ne rentrait pas dans une catégorie, tout du moins pas encore. Elle supposait que c’était vrai. Sa nature avait été de s’adapter à la catégorie dans laquelle on l’avait placé, puis après avoir observé de monter les échelons petit à petit selon ce qu’il l’arrangeait elle après coup. Mais Magneto n’allait pas la mettre dans une case en s’attendant à la voir s’épanouir dans le rôle qu’il avait choisi de lui donner. Il voulait qu’elle se forme « librement » et c’est peut-être en l’entendant dire « C’est à vous de nous montrer ce que vous voulez être dans cette organisation » que Louise comprit les propos qu’il avait tenu plus tôt dans la conversation. Il ne voulait pas que ses membres rentrent dans une case, il voulait qu’ils en fassent une qui leur soit propre. Son respect pour l’homme grandit encore un peu.

Quand il eut atteint la fin de ses explications elle hocha la tête, prenant le temps de tout remettre en ordre, avant de s’éclaircir avec encore un peu d’hésitation quand bien même il l’avait encouragé à poser des questions et de demander :

« Plus tôt vous m’avez parlé des X-men comme des alliés du fait que nous ayons des adversaires en commun. Qu’en est-il des Last Sons ? J’ai assez peu d’information à leur sujet si ce n’est que leur base d’opération est en Asie et l’opinion de certains Vengeurs sur eux. Vous avez mentionné la présence de la Confrérie en Orient-Central et Est-Orient ainsi qu’en Océanie, j’en conclus que vous sommes des sortes de voisins mais quelles relations entretenons-nous avec eux ? »

Elle avait compté sept divisions, ne laissant que la Russie et l’Asie hors de la zone d’influence de la Confrérie et s’il devait y avoir une raison pour cela, elle misait sur le groupe déjà établi. Elle n’avait pas décelé d’agressivité ou de mépris dans la voix d’Erik lorsqu’il les avait brièvement mentionnés pour s’enquérir de son opinion sur le sujet mais cela ne voulait pas dire grand-chose. Elle imaginait mal cependant qu’être en mauvais terme avec le groupe local puis dissuader la Confrérie de s’installer où que ce soit. Après tout, il y avait une Division Nord-Américaine, territoire proclamé des Vengeurs.

Cette gamine restait exceptionnellement silencieuse pendant toutes les informations que Magnéto lui offrait. Il croyait durant un moment que les yeux de la jeune femme allaient brillé ayant découvert peut-être les plus grands secrets de la Confrérie. Pour Magnéto, la culture du secret de la Confrérie restait une base très important pour la survie et la domination du groupe dans la communauté mutante. Plusieurs groupes pouvaient rivaliser avec la Confrérie, mais c’était toujours une différence bien précise qui faisait que la Confrérie était un groupe extrêmement imprévisible à affronter. Il ne se rendait certainement pas compte du grand débat interne de Louise durant cette discussion.

Erik avait une réflexion bien différente de ce monde, croyant que les conceptions du bien et du mal, dépendaient toujours des sociétés en questions et non réellement d’un lien naturel de l’être humain. Ce que Max voulait faire avec cette jeune femme, c’est qu’elle ignore la plupart de l’influence sociétaire pour définir ce qui était le bien et ce qui était le mal pour elle. La construction individuelle de la pensée Confrériste était peut-être l’élément le plus important des principaux noyaux de la Confrérie. Erik ne voulait pas des moutons dans ce groupe, il ne voulait pas des êtres qui ne voulaient que faire plaisir à leurs professeurs. C’était pour cette raison que Magnéto voulait vraiment un développement personnel de Louise. Souvent des gens avaient prétendu pendant plusieurs années que la Confrérie était juste ramassée des rebuts de la société, mais ils ne connaissaient certainement pas le véritable visage de la Confrérie et de sa diversité.

C’était facile de traiter les autres de terroristes, c’était facile de faire des comparaisons aussi idiotes entre la Confrérie et des groupes comme Al-Qaïda ou État Islamique, mais c’était encore plus difficile de penser au-delà du confort habituel. Quand on habitait dans un large manoir sécurisé, croyant que la Confrérie restait des extrémistes et des rebuts sans âmes, c’était souvent le moment d’arrêter de regarder les médias et d’interroger réellement les Confréristes. Déjà que Wanda avait un discours incroyablement intelligent et cohérent, alors c’était souvent par paresse intellectuelle que la plupart des gens ignoraient des critiques constructives de l’état.

C’était ainsi bien plus difficile de faire des actions contre des groupes nocifs, menaçant la population mutante. La population n’aimait pas la violence, c’était pour cette raison que les actions contre les groupes néonazis devraient restés souvent discrets. Louise comprenait très bien le discours de Magnéto, mais elle commençait surtout à s’interroger sur une division plus asiatique.

Le sujet des Last Sons était assez complexe, le SHIELD et les Vengeurs étaient souvent restés loin des discussions avec la Confrérie, sauf récemment avec la venue d’un membre du SHIELD pour discuter en panique avec Wanda. Les Last Sons avaient tout fait, après leur reconnaissance médiatique et onusienne, pour lancer des négociations avec l’organisation terroriste. Erik ne pouvait pas vraiment répondre à cette question, vu que les négociations avec ce groupe, étaient en train de commencer.

« Souvent les groupes nationaux n’aiment pas vraiment négocier avec nous et peut-être avec quelques raisons vu qu’on essaie de changer l’ordre politique mondial, mais bizarrement les Last Sons, après leurs reconnaissances, nous ont lancé une invitation pour des négociations politiques. Habituellement, sans rentrer dans les grandes caricatures, l’Asie n’a jamais eu une envie réelle de voir les mutants comme des humains, alors honnêtement c’est tout nouveau et je ne peux pas vraiment prédire nos relations avec les Last Sons.

Bien qu’on puisse porter de nombreuses critiques sur la Justice League, ils ont changé le visage des surhumains dans le Monde. Les mutants sont acceptés dans la plupart des pays occidentaux et je mets beaucoup sur l’influence de ce groupe pour un changement politique aussi favorable. Peut-être que les Last Sons risquent de faire pareils en Asie, alors les négociations vont tout nous dire bientôt. J’ai envoyé l’un de nos lieutenants pour  commencer les négociations. »

Erik continuait à marcher, mais il venait vraiment de faire le tour des différents sujets. Louise devrait vraiment rencontrer les grands lieutenants de la Confrérie et ainsi bien plus le Noyau Américain. Cela pourrait beaucoup l’aider à mieux développer sa pensée.

« Je vais vous laisser Louise, je vais essayer de discuter avec certains membres pour la suite du Noyau Américain. Dès que vous êtes prête à partir, allez avertir Talia ou un autre supérieur, ils vont vous faciliter le voyage. »