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Louise Martell

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Louise Martell
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Message  Louise Martell Dim 11 Jan 2015 - 13:30


 
Louise Ann Martell
« Unbent. Unbowed. Unbroken. »
 

 
Bonjour ou bonsoir, mon p’tit nom à moi c'est Louise Martell ! Mais on me connait aussi sous le nom de Weezy. Je suis née le 27 janvier 1995 dans  une petite ville sans importance dans le Missouri. J’ai 20 ans, plus ou moins. Un petit secret pour la route ; je suis une mutante et je sévis à New York. On me dit souvent que je ressemble à Holland Roden. Je fais partie du groupe de la Confrérie.


 
pouvoirs
La version courte, c’est que Louise a l’ouïe fine, mais surtout une voix extraordinaire. Non seulement elle est capable de vous chanter l’hymne national américain sans fausse note, mais elle peut aussi crier tellement fort que certains objets se brisent et que les individus ayant la malchance d’être à portée de sa voix sont peuvent aller jusqu’à perdre connaissance, voire subir des dommages internes. Cet usage destructeur est la partie la plus récente et la moins contrôlée de sa mutation. Louise peut aussi hypnotiser quelqu’un, dans une certaine mesure.

Des détails, des détails ! Commençons par son ouïe. Louise peut la « régler » en quelque sorte, allant de l’ouïe humaine normale à pouvoir entendre une conversation privée dans un restaurant bondé et bruyant de l’autre côté de la rue. Pour passer d’un extrême à un autre il lui faut se concentrer, son état naturel étant plus qu’humain sans être excessivement sensible. Lorsqu’elle « tend l’oreille » Louise se rend vulnérable et risque de se blesser si, par exemple, quelqu’un commence à jouer de la batterie à côté d’elle avant qu’elle n’ait pu se rétracter. Comme pour une ouïe normale, plus il y a de bruits parasites moins il est facile d’entendre clairement et d’entendre loin mais il lui est plus facile de faire la part des choses dans une foule qu’à la plupart des gens. Ce n’est par conséquent pas une grande fan des endroits bruyants qui tendent à lui faire perdre ses moyens si elle n’a pas eu le réflexe de « baisser » son ouïe au niveau humain normal ou à la frustrer intensément et elle se laisse parfois distraire par des sons inaudibles pour les autres. Son habilité peut aisément devenir une faiblesse et être retournée contre elle-même si elle s’efforce de se montrer prudente.

Le niveau naturel de son ouïe est assez développé pour lui permettre d’écouter les battements de cœur de ses interlocuteurs sans qu’elle ait à chercher à les entendre consciemment. Elle essaie de l’utiliser pour l’aider à détecter les mensonges mais c’est loin d’être du 100% et elle n’a pas une confiance aveugle en cette capacité. Un menteur entraîné pourrait la duper très facilement. L’ouïe ayant été la première chose s’étant développé après sa mutation c’est aussi ce qu’elle connaît et maîtrise le mieux de son pouvoir. On dit que 50% des informations traitées par le cerveau humain proviennent de la vue. Louise accorde inconsciemment beaucoup plus d’importance à l’ouïe que la moyenne, recevant plus d’informations par ce sens qu’eux, même si sa vue n’en est pas plus mauvaise. Techniquement avec une ouïe comme la sienne elle a le potentiel de faire de l’écholocation et de se repérer dans l’espace uniquement avec des sons et leurs échos, mais elle n’a jamais travaillé dessus et n’a donc qu’une idée très vague de comment interpréter ce qu’elle entend de façon à se passer complétement de sa vue.

Louise a mis un certain temps avant de réaliser que ses supers-oreilles n’étaient pas la seule chose pas tout à fait normal chez elle. Puis, elle a commencé à réaliser qu’elle pouvait influencer les autres avec le son de sa voix. Une sorte d’hypnose, mais elle est loin d’être infaillible.

La réussite (ou l’échec) de son hypnose (ou de sa tentative d’hypnose) dépend de la volonté du sujet mais aussi de sa condition physique. Quelqu’un d’épuisé ou sous l’emprise de l’alcool ou d’une autre substance influençant d’ores et déjà son comportement, sera plus vulnérable qu’une personne saine et bien reposée. L’hypnose agit comme un booster de la persuasion naturelle dont Louise fait preuve et il y a des limites à ce que la persuasion peut faire faire, avec ou sans petit coup de pouce mutant. Aussi la personnalité du sujet et sa relation avec Louise est importante. Si le sujet lui voue une haine viscérale, l’hypnotiser peut s’avérer plus délicat. Selon la disposition du sujet à ce faire ce qu’elle demande, sa requête aura plus ou moins de succès. Demander un service à une personne naturellement désagréable ne marchera peut-être pas, alors que les chances pour que quelqu’un de serviable sera plus disposé à se laisser influencer. Dans ces conditions il n’est même pas question de demander des choses drastiques : sauf si cela relève du désir de l’individu elle ne pourra pas l’amener à se faire du mal voir se tuer ou blesser ses proches. De plus, il ne faut comprendre son hypnose que comme une simple influence passagère. Pour changer quelqu’un durablement en essayant par exemple de le faire changer d’opinion politique il lui faudrait plusieurs semaines à lui parler tous les jours pour s’assurer que le changement soit aussi permanent que possible. Tout s’use à l’usure.

Elle peut donc être très persuasive mais n’est pas sans failles. Elle doit entres autres pouvoir se faire comprendre du sujet, car elle aura beau attirer son attention autant qu’elle le voudra, s’il ne parle pas la même langue ni ne comprend ce qu’elle essaie de lui demander, autant essayer d’apprendre à faire un salto arrière à une tortue. L’hypnose relève d’un effort conscient de sa part et elle ne peut pas hypnotiser quelqu’un par accident. Avant de ne réaliser qu’elle avait ce talent, Louise l’utilisait instinctivement mais c’est plus rare ces temps-ci.

Enfin, en plus de pouvoir écouter aux portes et susurrer des mots doux ultra-efficaces à l’oreille de gens, Louise peut hurler. Son hurlement relève d’abord du mécanisme d’auto-défense et se manifeste plus souvent sous le coup de l’émotion que lorsqu’elle cherche à l’employer. Selon la menace il sera plus ou moins intense. La plupart de ses hurlements involontaire ont été dus à la panique, à la peur pour sa vie ou sa sécurité. Mais ses hurlements délibérés étaient nourris par la colère.

Si on rentre dans le côté scientifique de la chose, Louise parvient à produire instinctivement des hurlements ayant la fréquence adaptée pour faire le maximum de dommages possibles à sa cible. Le verre explose, les tympans saignent, les murs tremblent, etc. C’est très éprouvant pour elle, un hurlement la laisse le plus souvent épuisée mais elle peut le maintenir pendant une minute, ce qui techniquement est suffisant pour mettre la « menace » hors d’état de nuire. C’est la vibration créée par le son qui fait de tels dégâts et elle ne peut pas la contrôler, simplement l’émettre ou se taire, aussi l’onde touchera tout ce qui l’entoure indifféremment de ses préférences. Ces derniers temps elle s’est efforcée de travailler sur une façon de cibler la destruction qui résulte du hurlement, mais cela lui donne du fil à retordre.
caractère
Aux premiers abords, Louise a l’air d’être une personne sympathique, un peu timide et réservée par moment mais très souriante et à l’écoute. Ce serait un peu fort de dire que ce n’est pas vrai, mais ça n’en reste pas moins une part du mensonge sur lequel elle construit sa vie. Louise a commencé à mentir pour qu’on ne découvre pas la situation avec sa mère. Puis petit à petit simplement par facilité. Elle a mentit aux autres, elle s’est menti peut-être aussi un peu à elle-même. Louise est paumée, perdue entre ce qu’elle dit être, ce qu’elle veut être, ce qu’elle pense être et ce qu’elle est. Elle est comme un tas de fausses apparences régies par son ambition et cet instinct de conservation qui lui susurre à l’oreille : moi d’abord.

Elle est foncièrement égoïste et centrée sur elle-même. Pour sa défense n’attend pas plus des autres que ce qu’elle ne leur donne. Son indépendance et son autonomie sont deux choses extrêmement importantes pour elle. Elle a tendance à mal prendre l’aide extérieure, la regardant soit avec méfiance, soit avec mépris. Elle est déterminée à faire les choses seule et grince des dents lorsqu’elle doit se tourner vers les autres pour des conseils.

Après elle-même, sa grande priorité est la cause mutante. C’est une jeune fille curieuse et ouverte sur le monde qui pendant une longue période de sa vie ne s’est pas sentie concernée outre mesure jusqu’à ce qu’elle rencontre certaines personnes qui lui ont fait changer d’avis. Louise veut faire une différence et elle partagée entre son premier instinct qui est de se protéger du monde, et ce désir de faire le bien pour ces parfaits étrangers qu’elle considère plus comme sa famille que la femme qui l’a élevée. Aider les autres en général n’est pas exactement une priorité pour elle. Même si vous êtes un mutant et vous considérez comme faisant partie de ses amis (ha !), elle vous regardera toujours avec incrédulité lorsque vous lui demanderez un service, à ses yeux incongru. Par contre s’il s’agit d’une question de vie ou de mort elle sera plus accommodante.

Elle a du mal à faire confiance aux autres, principalement parce que ça ne lui viendrait même pas à l’idée de le faire en premier lieu mais aussi sans doute à cause de son passé, ayant été abandonnée et rejetée par tous les membres de sa famille. Il n’y a rien qu’elle ne déteste le plus au monde que de dépendre de quelqu’un. Par conséquent, il lui est difficile d’avoir des amis ou même de travailler en groupe. Ces excentricités font de Louise ce qu’elle est dans son rapport avec les autres. Mais c’est aussi une femme pragmatique prête à faire des sacrifices et des efforts. Dans son travail elle fait toujours de son mieux. Elle était bonne élève malgré ses déménagements répétés et est généralement douée sans trop se forcer dans la plupart des domaines dans lesquels elle s’est orientée, partiellement par fainéantise.

Les apparences et l’opinion des autres comptent paradoxalement beaucoup pour elle. Peut-être que si ce n’était pas le cas elle n’aurait pas une telle propension à mentir. Elle doute beaucoup mais refuse de le montrer, l’interprétant comme une faiblesse, voire pire d’après ses priorités : un appel à l’aide. Elle s’efforce d’agir avec aplomb dans tout ce qu’elle fait mais n’y parvient pas toujours et déteste qu’on le lui fasse remarquer.

Louise n’aime pas enfreindre les règles si elle les estime juste et rechigne à le faire parfois même dans le cas contraire. Elle est persuadée (à raison peut-être) qu’elle n’a pas d’humour, ce qu’on n’a jamais manqué de lui répéter tout au long de sa vie. Elle est sérieuse, ce que tout le monde n’apprécie pas forcément et ne l’aide pas vraiment sur le plan amical et affectif.

Du point de vue éthique, pour elle les problèmes que pourraient causer son pouvoir ne sont pas très préoccupants. Certes elle peut entendre une conversation privée mais elle n’a jamais vraiment vu le mal qu’il y a à écouter aux portes. L’hypnose causerait plus de problèmes mais elle ne le voit pas comme un moyen de contrôler les autres, mais de leur faire une suggestion plus persuasive. Le fait qu’il lui arrive de ne pas réussir à persuader certaines personnes de faire certaines choses la laisse penser que les autres gardent une part de libre-arbitre en obéissant et qu’ils ne peuvent pas être si malheureux que ça.

Après d’innombrables déménagements forcés, on aurait pu penser que Louise n’aurait envie que d’une chose : d’un pied à terre stable. Mais pour elle la stabilité ne doit pas tenir sur un lieu en particulier mais être une part d’elle-même. Elle aime bouger, voyager, découvrir de nouvelles choses. Elle ne s’installe jamais vraiment, ses affaires à New York sont encore dans un sac, prête à partir. C’est en partie pour cette raison qu’elle ne voit pas une grande utilité dans l’accumulation de possessions matérielles. Elle garde sur elle le nécessaire et l’utile et leur accorde peu de valeur émotionnelle.

 
on ne change pas le passé
Louise Martell est un accident. C’est ce que lui dit ça mère un jour en titubant alors qu’elle essayait de lui prendre une bouteille d’alcool des mains. Avant ça elle avait des soupçons, évidemment, mais rien avoir avec cette déclaration blessante crachée dans sa figure.

Louise Martell n’aurait pas dû être conçue. Sa mère était une jeune idiote un peu pompette et son père, elle le suppose, un petit con irresponsable qui avait pris ses jambes à son cou. Louise Martell n’aurait pas dû venir au monde. Peu importe toute cette morale pseudo-religieuse qui s’oppose à l’avortement, à quoi bon refuser de tuer une âme si c’est pour haïr sa simple existence pendant le restant de ses jours ?

Louise Martell n’aurait jamais dû être élevée par sa mère. C’est son avis sur la question. Elle pense que Meredith Martell aurait mieux fait de la laisser à un couple d’étrangers dans l’hôpital blanc de cette ville dans laquelle elle n’a jamais remis les pieds. Peut-être alors que sa famille ne l’aurait pas reniée. Peut-être alors qu’elle aurait pu poursuivre ses études. Peut-être alors que Meredith Martell serait devenue une femme formidable plutôt que cette vieille femme amère qu’est sa mère.

Pendant un moment après cette révélation, Louise laissa la culpabilité l’envahir. Elle laissa Meredith reprendre sa bouteille et pester contre la terre entière et tout particulièrement son boulet de fille. Louise aurait pu continuer de se sentir coupable. Elle aurait pu s’excuser d’excuser. Mais elle pensa à tous les moments où Meredith Martell a eu le choix. Ces moments où elle a fait le mauvais. Louise ne s’excusa pas d’exister. Et elle fit le serment de ne jamais pardonner.
______

Louise a quatorze ans lorsqu’elle croit devenir folle pour la première fois. A instance régulière elle entend des choses qu’aucune personne normale ne pourrait prétendre entendre. Puis, tout le temps. Il lui faut quelque temps pour comprendre qu’elle est bien la seule affectée et arrêter de demander « Tu es sûre que tu n’entends rien ? ». Elle se renferme sur elle-même et évite les endroits fréquentés, incapable alors de régler le volume de son ouïe, n’ayant même pas conscience de le pouvoir.

Il lui faut quelque temps avant d’avoir le déclic, de réaliser sa véritable nature et là encore continue d’avoir des doutes. Elle se demande s’il y en a d’autres comme elle, des peut-être mutants pouvant ignorer leurs capacités pour vivre une vie paisible et normale. Elle se demande si elle a un choix. Et que choisir.

Elle obtient son premier job à 16 ans, donner un coup de main l’après-midi dans une petite boutique de bijoux au centre commercial de la ville où sa mère et elle ont emménagé quelques mois plus tôt. Les Martell ne restent jamais vraiment au même endroit, Meredith suit le travail où elle en trouve et Louise est passée maître en l’art de passer d’un cursus radicalement différent à un autre. Sa carrière scolaire ressemble à un patchwork désordonné : elle étudie la Lettre Rouge dans cinq classes différentes en littérature et manque totalement la Seconde Révolution industrielle en histoire. Elle est constamment nouvelle dans son lycée et prend rarement la peine de se faire des amis. Dans son temps libre elle travaille.
Sa mère l’y encourage beaucoup. Du moins c’est comme ça que Louise interprète sa déclaration lorsqu’elle lui dit que maintenant qu’elle a son propre salaire, aussi maigre soit-il, elle sera bien capable de subvenir à ses propres besoins quotidiens.  Meredith s’absente de plus en plus souvent pour des périodes de plus en plus longues. Louise imite sa signature et fait des excuses lorsqu’on s’enquiert de son absence. En y repensant elle comprendra qu’il s’agit du moment où son pouvoir d’hypnose s’est développé, rendant ses mensonges tellement plus convaincant. Elle doute que les services sociaux ne se seraient pas intéressés à son cas et fait une descente chez elle des années plus tôt si elle ne disposait pas de cette habilité.
______

Elles déménagent encore milieu 2012 dans une ville de taille moyenne de l’Etat du New Jersey. C’est la même routine jusqu’à ce que Meredith parte un jour travailler et ne revienne pas.

Louise attend un mois puis deux avant d’affronter la réalité. A en juger par la froideur de leur relation on aurait pu penser qu’au fond, elle s’y attendait. Qu’elle l’avait vu venir. Et pourtant… Louise pensait avoir un accord tacite avec sa mère, cimenté par ce mécontentement mutuel de leur situation. Elle se sent trahie. Mais encore une fois, elle refuse de se laisser abattre.

Nous sommes en décembre 2012 et voilà deux mois que Louise ment aux voisins, propriétaires et professeurs. Juste un peu plus… Il ne lui faut tenir que quelques semaines de plus, passer les fêtes et le mois de janvier pour être considérée majeure et capable de subvenir à ses besoins. Elle a deux petits jobs, l’un les week-ends où elle fait le ménage chez une vieille dame du quartier résidentiel, l’autre en soirée dans un Dinners. Elle pense pouvoir réussir à payer les mois de loyer à temps et éviter les questions. Juste un peu plus de temps. C’est tout ce dont elle a besoin pour éviter les services sociaux, l’humiliation d’avouer que sa mère l’a abandonnée, laissée derrière et que les seuls parents qu’ils lui restent sont ceux qui ont renié leur fille unique à cause de sa simple existence. Ce n’est que deux mois et Louise sait, elle est en ultimement convaincue, elle peut y arriver. A ses yeux, il y a longtemps qu’elle devenue une adulte. Il lui a fallu grandir et devenir son propre parent, sa mère refusant de jouer ce rôle la plupart du temps. Elle n’attend plus que la loi. Juste… un… peu… plus… !

L’assistante sociale toque à sa porte le lundi 14 janvier et Louise ressent alors le besoin viscéral de hurler. Mais elle est a quelques semaines (quelques foutues journées !) d’être considérée légalement comme l’adulte qu’elle est persuadée d’être, et les adultes ne piquent pas de crise en tapant du pied comme des gamins de cinq ans. Alors elle l’invite à entrer et même si ses mains tremblent et qu’elle n’a jamais été aussi terrorisée de sa vie, la voix de Louise ne flanche pas lorsqu’elle explique les mêmes mensonges usés et répétés. Elle parle avec conviction. Elle parle avec désespoir. L’assistante sociale la remercie avant de s’en aller. Elle se dit rassurée de voir qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter et s’excuse du dérangement.

Bien qu’elle l’ait suspectée, c’est cet événement qui confirme à Louise que son ouïe n’est pas la limite de ses talents. Jamais son mensonge n’aurait été cru autrement. Louise réalise qu’elle n’est pas obligée de vivre une vie banale, une vie humaine.

Treize jours plus tard, Louise fête son dix-huitième anniversaire. Quelques mois après, elle reçoit une lettre d’admission pour une université de droit peu cotée à New York qu’elle accepte sans trop d’hésitation. Pendant ce laps de temps elle a pu tester les limites de son hypnose et comment les contourner pour parvenir à ses fins. Elle laisse derrière elle le duplex et ce qu’il lui restait de sa mère.
______

A New York, Louise commence l’université de droit et se retrouve un job pour payer ses factures et son loyer. Sa vie semble suivre un court paisible jusqu’à ce qu’elle fasse la rencontre de Makenna. Louise a fait la fermeture du magasin dans lequel elle travaille et il est tard lorsqu’elle rentre chez elle. Faisant un choix qu’elle maudira plus tard, elle prend un raccourci et se retrouve acculée par quatre types dans une ruelle après avoir essayé de les éviter mais connaissant mal le quartier. Elle essaie d’abord de leur parler car après tout, c’est sa seule chance. Mais quand elle réalise que son hypnose est sans succès elle sent la panique monter et comme une pression au fond de sa gorge, une vibration partout dans son corps qui ne demande qu’à sortir et soudain, Louise ne peut plus se retenir et hurle.

Elle se souvient vaguement d’avoir vu les types tomber à genoux, leurs mains sur leurs oreilles et criant de douleur sans qu’elle ne puisse les entendre. Elle ne sait pas combien de seconde son hurlement a duré. Elle se souvient juste de la vague d’épuisement qui s’est abattue sur elle, comme une chape de plomb. Elle se demande si elle a rêvé la silhouette qui se penchait sur elle alors qu’elle perdait connaissance.

Lorsque Louise rouvre les yeux, elle n’a aucune idée de l’endroit où elle est. Ca ressemble à un dortoir mais sans fenêtre et totalement déserté. Elle panique, mais avant qu’elle n’ait le temps d’essayer de sortir et de foutre le camp quelqu’un entre dans la pièce. C’est une femme afro-américaine, un peu plus vieille qu’elle. Elle se présente sous le nom de Makenna et lui explique qu’elle a assisté à l’agression mais n’a pas eu le temps d’intervenir. Elle affirme l’avoir ramené « ici » parce qu’elle ne savait pas où elle vivait et qu’elle ne pouvait pas la laisser dans la rue au risque que les quatre autres ne reprennent connaissance avant elle et que « entre mutants, on se serre les coudes ».

Louise, qui ne s’est jamais serré les coudes avec qui que ce soit, lui lance un regarde un peu incrédule mais préfère demander plus de renseignement sur l’endroit où elle se trouve. Makenna semble soupeser la réponse avant de déclarer qu’il s’agit d’une sorte de squat fréquenté par des mutants. Louise peut entendre un mensonge et Makenna n’a pas l’air de même faire tant d’effort que ça pour cacher qu’elle ne dit pas toute la vérité.

En la raccompagnant Makenna la bombarde de questions. Est-ce que Louise est à New York depuis longtemps ? Depuis combien de temps sa mutation s’est-elle révélée ? Est-ce que hurler la plonge toujours dans un état catatonique ? A-t-elle-même déjà hurlé avant ça ? Elle savait bien qu’elle était une mutante, n’est-ce pas ? Louise évite la plupart d’entre elles, répond à d’autre d’un ton offusqué et tâche de riposter avec un interrogatoire à sa propre sauce. Son talent semble assez inefficace sur la jeune femme et une lueur amusée dans ses yeux lui dit que d’une manière ou d’une autre cette dernière en est parfaitement consciente. Elles se séparent devant l’immeuble de Louise.

Elle revoit Makenna quelques semaines plus tard. Celle-ci l’attend à la sortie de son travail (à ce stade Louise sait qu’elle aurait beau demandé comment Makenna a eu vent de l’endroit, elle n’obtiendrait aucune réponse, aussi elle s’abstient) et déclare de but en blanc avoir besoin d’un service. Louise est tout aussi catégorique lorsqu’elle réplique que c’est absolument hors de question. Makenna argumente, rappelle à Louise que sans elle, elle aurait pu rester crever dans la ruelle. Louise menace lui faire sauter les tympans, et même si elle n’a aucune idée de par où commencer elle pense être capable de faire preuve d’imagination si Makenna continue de lui taper sur les nerfs. Makenna éclate de rire.

« Tu bluff ma chérie. Ça se voit à des kilomètres alors n’essaie pas de me mentir. Ton pouvoir, je l’ai sondé pendant plusieurs heures et tu viens juste de développer cette capacité, c’est pour ça que ça t’a vidé comme ça. Par contre, tu as un talent de manipulation acceptable et c’est exactement ce dont j’ai besoin. Mon collaborateur m’a lâché et je dois avoir un remplacement pour ce soir. Vois ça comme un travail de consultant, » lui dit-elle.

Louise réprime un frisson lorsqu’elle réalise lorsqu’elle entend le mot « sonder » qui ne lui dit rien de bon. Elle regarde Makenna avec méfiance et répète qu’elle n’a aucune envie de tremper dans des affaires louches, alors non, merci. Mais Makenna lui saisit le bras et l’empêche de s’éloigner, ce que Louise déteste et lui donne envie de hurler ce qui l’a terrorise parce qu’elle a l’impression d’avoir perdu tout contrôle sur ses émotions et elle a se sent comme si elle était sur le point d’exploser. C’est la voix de Makenna qui la ramène sur terre et lui permet de se reconcentrer. Elle lui dit des mots qui la hanteront pendant les mois à venir.

« Qu’est-ce que tu fais de ta vie au fond princesse ? Tu es un parmi des milliers à avoir des talents comme les tiens et tu vas t’enterrer à faire des études dans une université minable et avoir un travail sous-payé dans une supérette pour les six prochaines années de ta vie, cinq si tu es douée ? Qu’est-ce qui est important dans jouer à faire l’humaine qui t’attire tellement que tu refuses peut-être la seule occasion que tu auras de faire de bien pour les gens comme toi ? »

Entre ses dents Louise lui ordonne de la lâcher et ajoute en s’éloignant, pour de bon cette fois, qu’il n’y a pas de gens comme elles. Parce que Louise est seule et que ça lui va très bien comme ça. Elle est à une dizaine de mètres et peut encore entendre Makenna lorsque celle-ci murmure une adresse et une heure. Louise passe son après-midi à alterner entre regarder l’heure passer et se réprimander intérieurement pour le faire. Les mots de Makenna tournent en boucle dans sa tête.

A l’heure dite, elle est devant la porte de service de l’adresse que la mutante lui a donné.
______

Pendant plusieurs mois sa vie continue comme avant  que ces évènements ne se passent. Elle assiste à ses cours, va au travail et de temps à autres donne « un coup de main » à Makenna. Enfin, à la Confrérie. Elle n’a d’abord pas cru son amie (ce n’est pas vraiment son amie mais « relation de travail qui s’efforce de faire de ma vie un enfer mais que je laisse faire parce qu’elle a trouvé le moyen de me persuader que ça valait la peine » est un peu trop long pour une carte de visite) lorsqu’elle lui a révélé l’identité du groupe auquel elle appartenait. Après un peu de ressentiment (« Tu m’as laissé servir d’intermédiaire pour un groupe de terroriste ? Tu es une terroriste ? Je suis une terroriste ? ») et de grincements de dents elle avait poursuivi leur collaboration. Tout ne passait pas toujours comme sur des roulettes, l’hypnose de Louise n’étant pas une science exacte mais elle doit au moins reconnaître se coucher le soir avec l’impression d’avoir accompli quelque chose de plus que de ne pas faire d’erreur de caisse et être arrivée en tête de classe au dernier exam.

Elle valide sa première année de droit avec brio. Elle rencontre d’autres membres de la Confrérie basés dans la City qui font appel à elle lorsque l’on a besoin d’une oreille ou d’un peu de persuasion douce. Elle prend l’habitude d’écouter les conversations dans les bars, de se tenir au courant de ce qui pourrait intéresser la Confrérie. On ne l'informe pas exactement de ce que prépare la Confrérie, elle n'est que « consultante » après tout mais elle ne peut pas se retenir d'écouter, c'est dans sa nature après tout. Elle a l'impression que la base de NY ne sert plus qu'à observer le continent Nord-Américain et que les véritables actions se passent ailleurs dans le monde. En Afrique...?

Le semestre a commencé depuis à peine quelques semaines quand la nouvelle saison de l’Avengers Academy n’arrive sur tous les écrans et que Louise ne se retrouve à grincer des dents et rouler des yeux dès qu’elle est forcée d’en voir un extrait dans un café ou un bar, ou pire encore, en entendant ses camarades en parler. C’est à se frapper la tête contre les murs. Mais pas autant que le retour du débat sur le recensement des mutants. Depuis que ce dernier a été créé, Louise s’efforce d’être prudente, elle n’a aucune envie d’éveiller les soupçons. L’hypnotisme est exactement le genre de chose qui pourrait lui valoir un aller simple sur le bûcher et vraiment, très peu pour elle. Prudente mais à fleur de peau. Jusqu’à l’explosion.
______

Makenna l’a trouve chez elle en train de plier son futon, son sac fait et prêt à partir. « Tu fais tes bagages Weezy ? » demande-t-elle, ignorant la réponse automatique « Ne m’appelle pas comme » qui perd de son ton offusqué un peu plus à chaque fois que Louise l’emploie. Makenna insiste et la jeune femme se retourne enfin, le visage encore un peu rouge de colère et un regard furieux dans les yeux. « J’ai été virée de l’université, » déclare-t-elle, faisant le même effet que si elle venait de lâcher un service à thé en porcelaine délibérément pour qu’il se brise sur le seuil. « Toi ?! » s’étouffe Makenna. Sa seule réponse est un sourire désabusé. Makenna essaie de reprendre pied, de concilier l’idée de Louise (qui pousse l’obéissance aux règles jusqu’à l’extrême) et d’un renvoi.

« Qu’est-ce que tu as foutu ? » presse-t-elle d’un ton exigeant alors que Louise entre dans sa salle de bain pour finir d’emballer.

« Je ne suis pas sûre du verdict officiel. Quand je suis partie les délibérations balançaient entre « irrespect intolérable envers un professeur » et « agression du corps enseignant », » lui répond-elle de l’autre pièce.

« Agression… Louise ! Dis-moi que tu n’as hurlé sur personne !  Les conséquences pourr… »

« Je sais très bien quelles sont les conséquences. Et je n’ai pas hurlé à moitié aussi fort que ce que j’aurais voulu… Ce type le mériterait. Mais non, j’ai juste ouvert mon clapet pour le traiter de connard, pas le faire exploser. »

Makenna hésite entre soulagement et incrédulité. Louise revient enfin dans la pièce et fourre sa trousse de toilette dans son sac.

« Tu l’as traité de connard comme ça ? »

« Non, je l’ai traité de connard après qu’il ait tenu des propos plus que racistes sur les mutants en parlant de cette saloperie de recensement. Et qu’il m’ait personnellement insultée après que j’ai contestée certaines de ses affirmations. »

Louise s’immobilise enfin et son visage commence à reprendre une teinte normale. Peut-être réalise-t-elle alors qu’elle vient de jeter ses études par la fenêtre. Qu’elle s’est sans doute condamné à des jobs de misère jusqu’à la fin de ses jours. C’est du moins ce que pense Makenna jusqu’à ce qu’elle ne relève la tête et ne déclare d’un ton féroce :

« Je ne regrette pas une seconde. »

Malgré elle Makenna sent un sourire s’étirer sur ses lèvres parce qu’aussi impossible que soit cette situation, il y a un certain humour quelque part. Elle s’assied sur la seule chaise restante et demande :

« Et maintenant ? »

Louise hausse les épaules.

« Je ne peux pas rester ici, c’est la résidence de l’université. Je pensais squatter chez toi. Tu passes toujours le mardi et je doute de trouver une solution de logement autre pour ce soir. »

Makenna semble considérer les différentes options avant de demander :

« Est-ce que l’université va raconter toute l’histoire ? »

Louise émet un son dédaigneux.

« Oh non, ils n’assumeraient pas ce genre d’opinion même si certains n’en pensent pas moins. Le connard aussi a des ennuis, juste moins permanents que les miens. Ils vont sans doute essayer d’étouffer la vraie raison. Le point positif c’est que le moins de personne seront au courant, moins elles seront capable de deviner ce que je suis. A moins que quelqu’un ne cherche vraiment à se documenter sur mon compte mais tu conviendras que je suis plutôt… discrète. »

Makenna hoche la tête d’un air songeur. Elle finit par demander :

« Ça te dirais de squatter de manière permanente ? »

Louise se fige. Elle sait que « squat » est une façon de parler de la Confrérie sans la mentionner, ce depuis que Makenna y ait traîné son corps inconscient le soir de leur « rencontre ». Makenna lui propose de rejoindre la Confrérie ? En bonne et due forme ? Pas en simple contact ? Voyant sa stupeur, l’afro-américaine précise :

« On se connaît depuis plus d’un an et je savais bien avant ça que tu avais du potentiel. Il m’a suffit de sonder ton pouvoir pendant ce cri et… Enfin bref. Le seul problème c’était… toi. Ta, hum, personnalité et ta persistance à continuer comme tu l’avais toujours fait. Mais je pense quand même que tu serais un véritable atout dans nos rangs. J’en ai parlé à mon supérieur et il a déjà donné son accord si l’occasion se présentait de te recruter pour de bon. Tu peux dire non et continuer comme avant. Tu peux dire non et arrêter de travailler avec nous. Tu peux faire ce que tu veux. Mais comme je te l’ai dit on se connaît depuis plus d’un an et je pense qu’on sait toutes les deux que tu ne reviendras pas en arrière. »

Louise hoche imperceptiblement de la tête avant de prendre une grande bouffée d’air et de se servir un verre d’eau. Makenna la laissa faire, l’observant déambuler dans le studio et soupeser ses options. De temps en autres elle se mordillait les lèvres, fronçait les sourcils ou soufflait avec frustration. Elle se retourna finalement, le visage un peu pâle mais l’air déterminé et décidé et demanda :

« Je signe où ? »



 
derrière l'écran
pseudo Mai, Loutre
comment tu as découvert le forum ? Une ourse m'a montré le chemin
un petit mot pour la fin ? Nope What a Face


 
fiche by Anthemis.
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Dernière édition par Louise Martell le Lun 12 Jan 2015 - 16:58, édité 4 fois
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Message  Ra's Al Ghul Dim 11 Jan 2015 - 13:39

Bienvenue sur le forum et heureux de trouver un autre Confrériste dans nos rangs. Wink
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Message  Walter Jensen Dim 11 Jan 2015 - 13:55

Bienvenue la loutre ! Chante pour moi, bel oiseau !
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Message  Korra du Mont Kailash Dim 11 Jan 2015 - 14:50

Bienvenue sur le forum, la Loutre!
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Message  Harold Jordan Lun 12 Jan 2015 - 13:19

Mai?! NOTRE MAI?! Ou me trompeuje ?

Dans tous les cas bienvenue parmi nous!
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Message  Louise Martell Lun 12 Jan 2015 - 15:51

Merci vous quatre Louise Martell 1001172573 Et Hal c'est possible, c'est qui "nous" ? tongue Je suis la Mai' de rpg et j'ignorais qu'il y en avait d'autre (aaaah mon cœur se brise à l'idée de ne pas être unique) ^^

Fiche terminée, je suis désolée pour la bio-pavé j'ai un peu débordé ^^' J'ai aussi pris la liberté d'introduire un PNJ Confrériste basé à NY pour plus de facilité mais s'il y a un souci, je change o/

EDIT : MAAAAAAGUS ?
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Message  Galactus Lun 12 Jan 2015 - 18:21

Très belle fiche la grosse loutre!

J'espère que tu es prête à survivre, car tu es validée. Shocked

Bon jeu, la loutre!
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