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Une première rencontre (Louise Martell)

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Message  Erik M. Lehnsherr Mar 27 Jan 2015 - 22:47

Magnéto était très loin des Affaires mutants à New York ou en Amérique du Nord. Il avait décidé de laisser Xavier faire les changements politiques. Les États-Unis n’avaient pas besoin de terrorisme majeur sur leurs territoires, en tout cas, pas dans l’immédiat. Cela pouvait être une éventualité plus tard, en cas du danger de Stryker ou de Kelly, mais Magnéto avait déjà prévu un petit plan pour Stryker si celui-ci vise les présidences américaines. C’était primaire de tout faire pour éviter que Stryker arrive comme dirigeant de l’un des pays les plus puissants des la Planète. Cela pouvait être un réel danger pour plus tard, un danger monumental pour presque tous les êtres de cette planète. Même les Vengeurs risquaient de le regretter fortement en cas de l’élection d’un monstre de ce type. Cependant, les X-Men avaient réussi à la bloquer pour faire uniquement un recensement volontaire, et non obligatoire, à laquelle que presque personne y participait vraiment. Erik avait raison de faire confiance à Charles Xavier pour les occidentaux, malgré les médias très étranges de ces différents territoires, Xavier pouvait faire le travail.

Erik détestait revenir dans cette ville, où la plupart de ses souvenirs était souvent lié à son fils qui venait de la trahir. Au début, Magnus avait même des croyances que cette trahison était pour prendre sa place, c’était un seuil de réconfort moral dans cette trahison, mais non, c’était pour embrasser les pieds de Tony Stark et traiter son père de nazi un peu partout dans la littérature ou à la télévision. Au moins, la Confrérie avait compris de son erreur, toujours faire attention à qui faire confiance dans cette organisation.

Lehnsherr n’était pas uniquement venu pour voir son fils en portrait à Times Square, Talia l’avait contactée pour une nouvelle fille intéressante selon ses dires. Douée pour annihiler des différents groupes néonazis, Talia avait eu une discussion avec cette Louise pour lui donner ensuite un rendez-vous quand Magnus confirma sa présence pour rencontrer cette jeune femme. Après, il pensait aussi prendre des nouvelles de Talia, d’Azazel et d’Andrill qui étaient logiquement liés à créer des alliances avec le BPRD et l’Institut Xavier. Magnus avait aussi montré un certain intérêt pour prendre contact avec le groupe du Caïd.

Talia avait donné un rendez-vous à Louise Martell à la Tour Eisenhardt, la nouvelle base de la Confrérie occidentale, qui était surtout déguisée comme machine boursière pour des compagnies électroniques. Erik voulait que Talia prétendre que le rendez-vous pour Louise, était surtout pour rencontrer un haut-officier de la Confrérie avec un autre responsable financier. L’haut-officier n’était juste qu’une façade complète, il voulait que Louise se sente plus familier dans une discussion égale à égale. Il ne voulait pas des phrases toute faites pour discuter avec un supérieur, il voulait une discussion normative et non sous une forme d’autorité.

Il avait donné le rendez-vous le matin, Erik était habillé en hommes d’affaires classiques, tout en gris. Le local était en hauteur, pouvant contempler la ville à cause de la grande fenêtre. Une longue table bouffait complètement l’espace du local, Erik était assit non au bout, mais juste en face d’un autre siège. Il avait plus prévu de faire croire que le responsable allait s’asseoir sur le siège central au bout.

Pour l’attente, Erik attendait juste assis sur place en regardant quelques papiers financiers qui ne voulaient pratiquement rien dire pour lui. Il attendait juste que la jeune femme se présente pour continuer à l’observer et à discuter avec elle. Il allait rester silencieux jusqu’à temps que celle-ci allait lui adresser la parole. Cela pouvait bien durer quelques minutes, il voulait surtout voir si celle-ci allait agir sous l’impatience, l’humour ou juste quitter. Il voulait aussi entendre les premiers mots qu’elle allait lui adresser. C’était le petit test de Magnéto, un test qui ne voulait certainement rien dire, mais surtout qui voulait examiner comment Louise voyait et réagissait les autres membres de la Confrérie.
Erik M. Lehnsherr
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Message  Louise Martell Mer 28 Jan 2015 - 14:42

« Bonjour, j’ai rendez-vous avec monsieur Jensen. »

La réceptionniste détailla Louise des pieds de la tête d’un air inexpressif, comme si la regarder lui permettrait d’authentifier ce qu’elle venait de dire. Ses yeux s’attardèrent sur ses cheveux, qui (enfin !) avaient retrouvé leur couleur habituelle ainsi que sa tenue. Elle s’était efforcée de se fondre dans la masse des employés dans la City avec des vêtements neutres et une coiffure stricte tout en s’efforçant de ne pas avoir l’air d’une gamine de vingt ans lors de son premier jour de stage. Ce qu’elle n’était pas, quelle que  soit les similitudes entre les deux situations. Elle avait l’impression d’avoir plutôt réussit son coup, avec ses cheveux tirés en arrière et une robe classique bleu pâle avec une simple veste blanche en coton. Peut-être aurait-elle du miser sur du noir ? Oh et puis non, elle n’allait pas laisser l’autre blonde lui faire douter d’elle maintenant.

Elle attendit patiemment qu’elle ait fini son inspection et s’efforça de garder un visage sympathique et de ne pas montrer son agacement. La réceptionniste finit par lui répondre d’une voix traînante :

« C’est au huitième étage, il vous attend, vous et votre collègue. »

Ces paroles étaient accompagnées d’un regard appuyé, comme pour demander où la seconde personne se trouvait. Louise fronça les sourcils. Par collègue la blonde devait surement entendre le haut officier dont lui avait vaguement parlé Talia. Il n’était pas encore arrivé ? Elle n’avait aucun moyen de le contacter, et ne pouvait qu’assumer qu’il avait été mis en retard par une chose ou par une autre. A moins qu’il ne se soit tout simplement pas embêté à parler à la réception pour trouver la bonne salle. Après tout dans cette situation, c’était elle qui débarquait sans aucune connaissance du terrain.

Talia était délibérément restée vague et après avoir plusieurs tentatives de questions plus ou moins subtiles, Louise allait jeter l’éponge. Elle avait trop de respect pour la brune pour ne serait-ce que penser à tenter de forcer sa persuasion et n’avait de toute manière pas pour habitude de l’utiliser sur ses Confréres ou Consoeurs. Et si Talia la laissait dans le flou, elle ne doutait pas qu’il y avait une bonne raison derrière. Bonne pour qui en revanche, elle l’ignorait.

Elle garda néanmoins sa façade détendue et à l’aise et ignorant le langage corporel de la réceptionniste qui lui demandait très clairement d’éclaircir la raison pour laquelle elle était la seule à s’être présentée (elle n’avait pas de compte à rendre à une réceptionniste, Jensen serait déjà bien assez tout seul), elle la remercia pour son aide et se dirigea vers l’ascenseur.

Une fois arrivée au bon étage il ne fut pas trop compliqué de se faire indiquer la direction du bon endroit. Arrivé devant la porte elle prit une légère inspiration et vérifia nerveusement sa montre. Elle était en avance d’une minute. Peut-être devrait-elle attendre encore un peu que son illustre inconnu de supérieur arrive ? Elle n’avait aucun détail sur les raisons pour lesquelles sa présence était requise et frapper à la porte ressemblait de plus en plus à se faire parachuter en pleine fusillade sans gilet pare-balle. D’un autre côté, Talia n’avait pas précisé si elle était censée attendre ledit supérieur. Et il valait mieux qu’au moins l’un d’entre eux deux ne soit pas en retard, n’est-ce pas ? Elle pouvait faire gagner du temps et s’adapter à la situation dans avoir eu de débriefing avant que la rencontre ne se passe, de ça elle en était presque certaine. Et si il lui prenait l’envie de rester, le financier avec lequel ils avaient rendez-vous risquait de s’impatienter.

Décision prise, elle frappa poliment et attendit qu’on lui enjoigne d’entrer. Elle n’eut pas de réponse. A l’intérieur elle entendait la respiration tranquille et le bruissement du papier qu’on retourne après l’avoir lu. Elle était à peu près certaine que l’homme avait entendu les coups et ne réagissait pas délibérément. S’il n’avait pas voulu que l’on entre, il se serait manifesté. L’inverse était également vrai mais quoiqu’il en soit, la balle était dans son camp et Louise avait déjà décidé d’entrer dans cette pièce avant de frapper.

Elle actionna la poignée en entra dans la pièce avec une légère hésitation dans ses mouvements. C’était une salle de réunion comme on en voit dans les films sur la finance ou dans les pubs pour représenter un environnement d’entreprise. En soi rien de décontenançant si ce n’était qu’une table longue qui pouvait confortablement accueillir huit personnes de chaque côté était tout sauf adaptée à une réunion entre trois personne dont une simple observatrice.

Louise ne laissa pas son regard s’arrêter sur le décor et le dirigea automatiquement vers la respiration. A une extrémité de la table, un homme était assis, quelques papiers devant lui. Louise était trop loin pour voir ce qu’il y était écrit mais à en juger par le cadre et la fonction de l’homme, elle aurait parié y trouver chiffres et diagrammes. Ou quel que soit ce qu’on trouve dans la paperasse des financiers de nos jours. Il était brun, dans la quarantaine. Il y avait un je-ne-sais-quoi d’assurance chez lui, mais elle supposait que pour réussir dans son milieu il fallait au moins ça.

D’un mouvement fluide elle ferma la porte derrière elle sans quitter l’homme des yeux et se présenta en lui adressant un sourire poli :

« Monsieur Jensen ? Bonjour, je suis Louise Martell, nous étions censés nous rencontrer aujourd’hui. Mon collègue ne devrait pas tarder à nous rejoindre. »

Elle avait eu une légère hésitation au moment de dire collègue, reprenant le terme utilisé par la réceptionniste. Le manque d’information sur la situation se faisait douloureusement sentir. Le haut-officier et le financier se connaissaient-ils ? A quel point ce financier était familier avec la Confrérie ? Connaissait-il le rapport hiérarchique entre elle et son autre interlocuteur ou les considérait-il comme égaux ? Elle n’avait pas vraiment envie de débuter cette conversation en expliquant l’apparente inutilité de sa présence, cela ne ferait que donner l’impression à Jensen de perdre son temps, ce qui était contraire à l’objectif qu’elle s’était fixé. Elle s'était efforcée d'avoir l'air sûre d'elle en affirmant que l'officier ne tarderait pas, et franchement, elle espérait qu'on ne lui donnerait pas tort.

Du coin de l’œil elle étudia rapidement les sièges et grogna intérieurement. Le fauteuil à l’extrémité encore inoccupée avait l’air légèrement plus confortable et semblait avoir été laissé libre pour l’officier. Comment était-elle censée se positionner en prenant en compte son arrivée prochaine tout en restant compatible avec la situation présente ? Trop proche, trop loin, trop… Elle réfléchissait trop. S’il l’invitait à s’asseoir elle se placera tout simplement par rapport à lui et l’autre n’aurait qu’à renoncer à sa chaise premium.
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Message  Erik M. Lehnsherr Mer 28 Jan 2015 - 20:15

Erik avait décidé de ne pas répondre à la porte, il avait bien entendu les coups, mais pour lui, c’était les premières politesses de frapper à la porte avant de rentrer. Ce qu’avait fait la jeune femme après quelques secondes. Erik regarda quelques secondes la femme rentrée et il pensait à plusieurs remarques. Ce n’était pas pour la blesser, mmais Erik avait toujours cherché une certaine stabilité dans la Confrérie. On pouvait souvent lui donner une image d’une certaine cruauté de la part des médias. Il avait tué bien plus de personnes que la moyenne, mais il avait toujours une justification autour. Il n’allait jamais tuer une personne de la Justice League, comme il n’allait jamais tuer un X-Man. Il apportait la mort à des êtres bien plus horribles et monstrueux que la moyenne des hommes, mais le problème était l’apparence physique de la jeune femme.

Oh oui, il ne fallait jamais juger selon une apparence physique, mais il était très loin d’imaginer cette jeune femme avec un tel potentiel et une telle influence dans les rues. Elle semblait sortir à peine sortir de l’adolescence. Magnéto détestait quelque chose de particulier dans le recrutement dans la Confrérie, c’était engagé des jeunes personnes. Certains pouvaient être désabusés de la situation particulière de leurs vies ou de l’exclusion sociale vue la tradition de certaines familles, mais il ne pouvait pas imaginer que ce genre de jeunes possède un tel potentiel. Il jugeait peut-être bien trop rapidement, mais il avait toujours encouragé les jeunes de l’âge de Louise à se diriger vers l’Institut Xavier à place de la Confrérie.

C’était une autre particularité politique la Confrérie, c’était une complexité bien plus rude. Plusieurs personnes avaient faits des différents discours sur la guerre ou sur la survie, mais la Confrérie avait toujours cherché un discours plus intelligent, un discours porté sur l’espoir et sur un renouvellement politique, non uniquement lié aux mutants, mais bien à tous les êtres de cette planète. Louise n’avait pas cette impression, elle semblait bien douce comme sa fille, mais peut-être qu’il jugeait trop vite.

Louise ne semblait pas être une batailleuse de rue, mais c’était surtout par un préjugé bien trop installé de la part de Magnéto. Peut-être qu’elle avait les qualités de combats et de volonté des grands combattants de ce monde. Il ne la connaissait pas encore beaucoup. Il allait la juger bien vite, mais si Talia avait fait de bons commentaires sur cette personne, son potentiel devrait être bien plus grand que la moyenne des nouveaux membres. Elle commençait à se présenter avec les plus grandes politesses de ce monde. Erik fit juste un petit de la main pour que celle-ci s’assoit en face de lui.

« Je suis aussi heureux de vous rencontrer aussi Madame Martell, j’ai eu des échos de Talia sur votre potentiel. C’est un réel plaisir de vous rencontrer une première fois. Monsieur Brooks risque d’être en retard, ce n’est pas une personne très ponctuelle. Si celui-ci tombe sur la section électronique avant de nous rejoindre, on va attendre un petit moment, mais cette rencontre est primordiale pour l’intérêt de la Confrérie. Et vous pouvez m’appeler juste Max. »

Elle n’avait pas de micros, ni d’appareils de blocage télépathique. Il venait de vérifier, c’était pour cette raison qu’il parlait de la Confrérie si ouvertement. Il se gratta un peu le cou avant de retoucher des mots à la jeune confrériste.

« Ne le prenez pas mal, mais vu les descriptions de Madame Al Ghul, je vous voyais vraiment une bagarreuse de rue surtout. En plus, vous semblez très jeune. Ce n’est pas une critique que je vous fais, mais pourquoi vous montrez un tel intérêt pour la Confrérie et non pour les Vengeurs ou autres? »
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Message  Louise Martell Jeu 29 Jan 2015 - 15:43

D’un geste de main Jensen l’invita à s’asseoir et elle s’exécuta. Elle se détendit légèrement en entendant qu’elle avait eu raison d’assumer que l’absence du haut-officier n’était qu’un simple retard qui rentrait dans ses habitudes. Son interlocuteur était bien plus familier avec la Confrérie qu’elle ne l’aurait imaginé. Suffisamment pour parler de ses recrues avec un de ses plus hauts lieutenants. Et s’y intéresser.

Une part d’elle se demandait ce que Talia avait bien pu avoir à dire sur elle, ou comme Max Jensen venait de le préciser, son potentiel. Elle l’avait rencontrée quelque temps plus tôt et si elle l’avait trouvé intéressante de son côté, elle s’étonnait que cela ait pu être le cas pour la brune également. Avait-elle parlé d’elle à Jensen pour une raison particulière ? Etait-ce la raison de sa présence ? Jensen avait qualifié cette rencontre de « primordiale », elle voyait mal la contribution qu’elle pouvait apporter n’ayant pas été briefée sur son contenu au préalable. C’était frustrant en un sens de devoir tâtonner ainsi, mais Louise aimait les défis.

Lorsqu’il l’invita à utiliser son prénom elle lui répondit automatiquement de faire de même.

Un sourire sincèrement amusé s’étira sur ses lèvres en entendant sa remarque sur l’image qu’elle renvoyait. Ou plutôt celle qu’elle ne renvoyait pas. Une bagarreuse des rues ? Oui elle supposait que quelles qu’aient été lesdites descriptions de Talia, cela avait dû être au moins implicite, étant donné l’état dans lequel elle se trouvait lorsqu’elle l’avait rencontré.

Quelques jours avant, elle avait été rendre une visite impromptue à l’un des membres restant du réseau néo-nazi qu’on lui avait demandé de mettre hors d’état de nuire. Jusque-là ses interventions l’avaient placé dans un danger minimal et elle avait fait preuve d’un peu trop d’assurance. Elle n’avait rien vu venir mais pour sa défense, le gars avait frappé avant de poser des questions. Prise de court il lui avait fallu un moment avant de reprendre l’avantage. Cela avait eu le mérite de lui ramener les pieds sur terre et l’avait incité à faire preuve plus de prudence. Quand elle avait rencontré Talia, une partie de son visage était encore tuméfiée et elle portait le genre de vêtements qu’elle utilisait pour se fondre dans les masses avec qui sa mission l’amenait. « Batailleuse des rues » semblait être un terme tout à fait approprié.

Mais des soins et du maquillage, ainsi qu’une tenue adaptée changeait effectivement l’image qu’elle donnait au monde. Sans parler de ses cheveux. Amusée elle se demanda si Max Jensen s’était attendue à la voir arriver à la tour Einsenhardt habillée en semi-délinquante ou s’il ce qu’il entendait allait plus loin que sa simple apparence physique et était dirigé vers le peu qu’il avait vu de sa personnalité.

Comme il l’avait dit lui-même il ne s’agissait que d’observation et il voyait ce qu’elle montrait en premier lieu. Peut-être un peu plus, elle ne doutait pas que quelqu’un travaillant dans la finance devait être doué pour analyser les gens en peu de temps, avec peu de mots.

Elle n’était pas surprise par le commentaire sur l’âge. A la base de New York, elle faisait partie des plus jeunes et ceux-ci étaient très clairement une minorité. Et depuis qu’ils avaient été forcés de travailler ensemble sur la suite de sa mission, il ne s’était pas passé un jour sans que Brett ne lui rappelle insignifiance de son expérience et l’immaturité liée à son âge. Ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle avait vingt ans, et pour Brett cela voulait dire qu’elle ne devrait pas être dans une organisation comme la Confrérie et qu’elle était trop jeune pour se rendre utile. Mais elle avait vingt ans et pour elle, cela avait une toute autre signification. Elle entendait ses critiques sur son manque d’expérience et honnêtement, l’altercation qui avait précédé sa rencontre avec Talia le prouvait. Mais Louise avait toujours été déterminée à être responsable de ses actes et autonomes, à être son propre parent et elle s’était considérée comme adulte, à tort sans doute, depuis qu’elle était entrée au lycée. Sa mère ne l’y avait pas découragé. Elle ne se sentait pas inférieure à ses aînés et son « arrogance », comme le marmonnait Brett, ne prenait pas source dans l’illusion sous laquelle sont les jeunes de penser qu’ils sont invincibles, mais dans la confiance absolue qu’elle avait en ses capacités. Elle n’était que trop consciente de ses limites et comptait bien faire une force de cette lucidité.

Ses lèvres frémirent lorsqu’elle contint un sourire amusé à sa remarque sur les Vengeurs. Elle n’était pas offensée et elle supposait que si Max Jensen posait la question, elle devait lui paraître pertinente. Mais elle ne voulait pas non plus avoir l’air impertinent dans sa façon d’exprimer son opinion. Les Vengeurs étaient le groupe actuellement actif le plus médiatisé, pour ne pas dire médiatisé à outrance, et il aurait fallu vivre au fond d’un trou pour ne pas le connaître. Il était normal de le citer et de rester vague par rapport aux autres possibilités mais, sérieusement, les Vengeurs ? Quelle personne adhérant visiblement suffisamment à l’idéologie de la Confrérie pour la rejoindre irait vers ce groupe de son plein gré ?

Même si elle lui paraissait évidente, Louise prit un temps pour formuler sa réponse avant de répondre :

« Je ne prétends pas ne pas douter par moment de ma décision, mais je ne la regrette pas pour autant. J’ai collaboré avec la Confrérie pendant quelques mois avant de la rejoindre. J’ai choisi de m’impliquer ainsi parce que mes valeurs et mes idées n’étaient plus en accord avec la vie que je menais et que je me devais d’être en harmonie avec moi-même. Si je montre un tel intérêt pour la Confrérie plutôt qu’un autre groupe c’est parce qu’elle représente des choses qui me tienne à cœur. Je ressens la responsabilité de faire quelque chose pour reconstruire la société. Il n’y a que trop d’exemples des façons dont les humains l’ont pervertie. »

Puis parce qu’elle ne comptait pas rester là à attendre qu’on lui pose des questions jusqu’à ce que Brooks arrive elle demanda :

« Vous travailliez avec la Confrérie depuis longtemps M...Max ? »

Elle s’était reprise en cours de phrase, pour se forcer à utiliser son prénom. C’était honnêtement l’une des choses les moins perturbantes de tout cet entretien mais le fait de l’appeler Max lui donnait l’impression d’employer un surnom, sans doute parce qu’il s’agissait plus d’un diminutif qu’un véritable nom à ses yeux.

Sa question était plus badine et innocente que ce qui lui tiraillait vraiment les méninges (Quel but a cette rencontre ? En quoi est-elle primordiale ? Pourquoi ma présence est-elle requise ?) mais elle avait joué carte sur table et s’attendait à ce qu’il fasse le même effort. Il s’agissait après tout, tout simplement d’un bon bavardage en attendant leur troisième compagnon.
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Message  Erik M. Lehnsherr Jeu 29 Jan 2015 - 22:10

Erik ne cherchait pas à critiquer Louise, c’était surtout dans son expérience personnelle qu’il voulait à tout prix éviter des recrues bien trop jeunes. Non qu’ils n’étaient pas de confiances, mais parfois ils pouvaient manquer d’expériences plus importantes devant des menaces bien plus dangereuses que les groupes néonazis. Les Maraudeurs et le Club des Damnés étaient de l’Histoire ancienne pour la Confrérie et les X-Men, mais ils restaient toujours mieux préparés que la moyenne. Cependant avec la venue des Vengeurs et la force des X-Men, la Confrérie pouvait avoir plusieurs problèmes à New York. Pratiquement toute l’élite de la Confrérie était maintenant installée en Somalie, alors cela laissait beaucoup de manœuvres aux X-Men.

C’était peut-être le temps de construire une nouvelle élite dans la Confrérie, un renouvellement bien recherché depuis quelques années. Il avait le nouveau cas avec Mael et maintenant Louise semblait assez intéressante pour faire la Confrérie Nord-Américaine. Depuis 2011, la Confrérie était beaucoup trop délaissée dans la grande ville américaine, mais ce n’était pas le temps de faire des grands bruits. L’Institut Xavier avait été capable de défaire politiquement Stryker, mais il restait toujours d’autres groupes violents à éliminer.

Magnéto aurait pu faire une autre illusion de groupes à place des Vengeurs, mais peu de personnes ne connaissaient les X-Men vraiment. Ce n’était pas pour être insultant, mais c’était l’une des seules références de toutes personnes en Amérique les Vengeurs. Il aurait pu faire référence à plusieurs choix différents, par exemple laisser une alternative si la Justice League pouvait toujours être aussi présente dans le monde actuel. Erik montrait aussi un certain désir de voir la perception de Louise sur les différents groupes, c’était important pour comprendre quel intérêt qu’elle portait vers ces adversaires.

Elle montrait certains traits intéressants, souvent certains Confréristes essayaient de croire aux supérieurs qu’ils étaient complètement croyants à l’idéologie de Magnéto. Louise avait au moins des doutes, mais elle ne partageait pas de regrets devant ce choix qui pouvait être bien plus important que n’importe quels choix dans une carrière plus normale. Elle montrait aussi des paroles différentes de certains confréristes qui avaient vécu une injustice majeure, Louise suivait le groupe pour être en harmonie avec elle. Son cas pouvait être intéressant, mais Erik avait besoin d’en savoir bien plus.

« Vous êtes vraiment une personne intéressante, Louise. Habituellement, les nouveaux nous font toujours vivoter le discours des injustices et des précarités, et toi tu nous as rejoins la Confrérie pour être en harmonie avec toi. Ma question que je me demande : Qu’est-ce qui t’intéresse ainsi dans la Confrérie? Qu’est-ce qui t’apporte aussi à cœur dans cette organisation? Son message révolutionnaire n’est pas un peu dépassé? En plus avec la mort de Magnéto, plusieurs groupes mutants révolutionnaires peuvent combler le vide plus facilement laissés par la Confrérie. Alors pourquoi une personne cherche à rentrer dans un groupe qui est aussi défaillant depuis plusieurs années? Quels sont vos réelles idées sur la Confrérie? Qu’est-ce que vous recherchez comme ambition dans ce groupe? »


Pour un responsable financier, il posait de nombreuses questions et cela pouvait paraitre fatiguant pour une personne normale, mais c’était une façon de vérifier la sincérité de la personne et aussi sa réflexion sur le groupe. Magnéto ne cherchait pas des soldats dans ces combats, il cherchait des gens capables d’avoir de l’humanité, mais aussi de reconnaître plusieurs défauts à l’humanité. Louise retournait quand même une question à Max.

« Oh, j’ai arrêté de compter les années. Cela fait un temps, j’ai même rencontré Wanda Maximoff une fois. Mais, je ne me suis jamais vu comme un membre officiellement, je suis juste un responsable financier comme plusieurs autres. Je n’ai jamais participé réellement à la Confrérie, j’ai juste contribué à passer un message qui doit rester dans la mémoire des gens. Pour moi la Confrérie n’est pas Magnéto, ni sa constitution, elle est une réponse logique à tout ce qu’il se passe dans ce monde. Chacun agit différemment, mais elle est plus une idée qu’un groupe. Le groupe est juste pour accompagner ce message qui doit survivre pour les autres décennies. »

Erik regardait un peu les feuilles avant de continuer à lui poser d’autres questions, des questions qui peuvent paraitre général, mais qui peut donner un certain indice sur ses idées.

« Louise, est-ce que Talia a dit sa position dans la Confrérie? Est-ce qu’elle vous a parlé de l’Institut Xavier ou des X-Men? Est-ce qu’elle vous a parlé de Stryker? Des purificateurs? Disons une question bien plus large aujourd’hui, qu’est-ce que vous pensez des Vengeurs? De la Justice League? Des Last Sons? De Magnéto? De Wanda? De Talia? Soyons franches, juste entre vous et moi. »
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Message  Louise Martell Ven 30 Jan 2015 - 17:58

Un jour Makenna lui avait demandé avec son tact naturel quelle était « sa petite histoire triste ». Selon la mutante qui l’avait introduite à la Confrérie, la quasi-totalité de ses membres avaient vécu un évènement en particulier qui les avait poussés à soutenir ses idéaux. Louise avait haussé les épaules et répondu qu’elle ne voyait pas de quoi elle parlait. Parce que, franchement, sa vie était loin d’être un drame qu’elle souhaitait exposer au vu et au su de tous. Mais aussi parce que contrairement à tant que personnes à la Confrérie, Louise n’avait jamais été victime de discrimination du à son statut de mutante. Du moins jusqu’à ce qu’elle ait une engueulade en plein amphithéâtre avec un de ses professeurs au sujet du recensement. Mais se faire virer de l’université et prier de quitter sa chambre n’avait rien d’injuste ou de spécifiquement du à sa mutation. Elle supposait que c’était en partie ce qui rendait son approche de la Confrérie particulière.

Cela ne voulait pas dire que ces raisons pour rejoindre le groupe étaient plus ou moins méritoires. A ses yeux, la sombre part de leur passé qui motivait les Confréristes à agir n’avait qu’une importance secondaire. Ce qui comptait s’était la solidité de l’engagement. Et d’autres qui avaient commencé à travailler avec la Confrérie pour réagir à la façon dont ils étaient traités étaient plus avancés qu’elle dans ce domaine. Aussi, Louise avait légèrement froncé les sourcils lorsque Max l’avait complimenté (parce que « intéressante » était bien un compliment n’est-ce pas ?) mais avant qu’elle ne puisse réagir, il la prit de court en passant du vouvoiement ou tutoiement sans crier gare et lançant une série de question.

Assaillie, elle prit là encore un temps pour répondre en soupesant l’homme avec un regard prudent. Plus ils se parlaient, moins il ressemblait à l’image qu’elle s’était faîtes du financier qu’elle était censée rencontrer. Cet homme marquait un intérêt prononcé, ou une curiosité très forte. Ce n’était pas la même chose et penser que quelqu’un s’intéresse spécifiquement à ses opinions sur la Confrérie sans raison apparente l’inquiétait bien plus qu’une personne qui cherchait simplement à passer le temps et à profiter de la compagnie qui lui était offerte. Elle repensa à la conversation qu’elle avait eue avec le lieutenant de la Confrérie et se demanda encore une fois ce qui avait valu qu’on parle d’elle. Elle avait la désagréable impression que les deux étaient liés. Louise n’aimait pas beaucoup les questions et cet homme avait naturellement éveillé sa méfiance en en posant beaucoup.

Elle se força à paraître plus détendue qu’elle ne l’était vraiment avant de répondre en guettant la réaction de son interlocuteur à chacun de ses mots. Elle continua d’être honnête, elle n’avait aucun intérêt à mentir, d’autant plus si elle avait raison de pencher qu’il y avait anguille sous roche.

« La Confrérie n’est pas dépassée, ni remplacée. Les groupes révolutionnaires que vous mentionnez privilégient pour la plupart agissent dans un idéal de vengeance pour réagir au mauvais traitement qui leur est fait. C’est à mon sens de l’énergie mal employée. A quoi bon rejeter toute une société si c’est pour en reproduire le fonctionnement ?
Nous nous devons de faire mieux que les humains parce que nous avons été faits meilleurs qu’eux. A mes yeux, c’est notre responsabilité, notre devoir de reconstruire la société. Ils n’ont pas eu besoins de nous pour la réduire en cendres mais c’est à nous de redresser la barre. C’est ce que la Confrérie défend et c’est ce qui m’a conduit à renoncer à l’avenir que je me destinais. Je ne l’aurais pas faire pour un autre groupe.
Même s’il est indéniable que la mort de Magneto a bien failli porter un coup fatal à la Confrérie, je suis convaincue que ses idées ont survécu avec elle. La Confrérie a tenu debout tant bien que mal bien qu’elle ait été trahie et privée de l’homme qui lui donnait sa voix. Elle n’a pas été défaillante, elle a dû revoir ses ambitions à la baisse par rapport à la nouvelle donne et s’adapter. Comme nous tous. Le monde a changé depuis 2011. Mais elle est encore là et son engagement est le même.
J’ai rejoint ce groupe parce que j’ai ce devoir, j’ai cette responsabilité d’utiliser au mieux mes capacités pour mettre en marche une nouvelle société. Et que je crois que la Confrérie est le groupe qui saura le mieux faire usage de ma motivation. Parce qu’elle est elle-même l’instrument de ces idées.
»

Elle écouta attentivement sa réponse à sa question, profitant du répit. Est-ce qu’elle venait d’imaginer ce petit tressautement lorsqu’il avait expliqué qu’il ne se considérait que comme un simple financier collaborant avec la Confrérie ? Elle l’avait peut-être imaginé. Elle était nerveuse à l’idée que ces questions soient moins badines qu’elles n’aient été censées l’être, peut-être cherchait-elle à lire trop dans tout ça ? Max Jensen voulait peut-être simplement faire connaissance. Ou passer le temps.  Peut-être que contrairement à elle, Max Jensen aimait beaucoup les questions. Et le voilà qui recommençait !

« Je connais son grade, oui. » Même si elle ne voyait pas en quoi cela était pertinent. Elle s’éclaircit la gorge avant de poursuivre :

« Elle ne m’a pas particulièrement parlé des X-men ou de l’Institut… » Louise hésita avant de décider d’être honnête jusqu’au bout, « … et je ne pense pas être censée avoir beaucoup d’informations à leur sujet. Je suppose que Talia a évoqué mes capacités ? Je ne cherche pas particulièrement à écouter aux portes et les salles où se tiennent les réunions sont plutôt bien isolées mais les gens tendent à oublier que l’on peut les entendre ailleurs. J’ai donc une idée générale de ce qu’ils sont et ce qu’ils font. »

Les gens tendaient à devenir mal à l’aise lorsqu’elle leur rappelait son ouïe. Encore plus lorsqu’ils réalisaient qu’elle l’utilisait activement pour s’informer. Bien sûr généralement, son hypnose rendait encore plus méfiant à son égard. Mais elle ne l’avait jamais utilisé sur un des membres de la Confrérie (ses tentatives de faire répondre Makenna à ses questions ne comptait pas, la jeune femme semblait être immunisée de toute façon), alors qu’elle entendait quasiment tout ce qui pouvait se dire sur plusieurs étages. Louise n’était pas toujours sûre de ce qu’elle n’était vraiment pas censée entendre et qui pouvait s’assimiler à de l’espionnage alors que vraiment, il y a des choses dont on ne parle juste pas dans un couloir. Mais elle ne voulait pas que ce soit mal vu et quelque chose lui disait qu’après Brooks arrive enfin et que la rencontre soit terminée, Jensen rapporterait leur conversation à Talia. Pour quelle raison elle n’en était pas sûre mais le lieutenant avait organisé sa présence ce jour-là et avait donné quelques informations à son sujet à Jensen, elle semblait être la personne derrière ce qui se passait. Non pas qu’elle soit encore sûre de ce qui était en train de se passer.

« Stryker… Stryker et son projet de loi pour rendre le recensement obligatoire sont une partie de la raison qui m’a poussé à rejoindre la Confrérie. Je ne crois pas avoir déjà entendu parler des Purificateurs. »

A peine avait-elle fini de répondre, Max Jensen rajouta une couche de questions et l’inconfort de Louise monta d’un cran. Il posait trop de questions. Ce n’était pas les questions ou le fait de devoir répondre en eux-mêmes qui la mettaient mal à l’aise, c’était qu’elle n’avait aucune idée de ce qui se passait dans sa tête au moment de les poser. Elle ne connaissait pas ses motivations et cela la rendait nerveuse parce qu’elle avait l’impression d’avancer aveugle et sourde sur un chemin qu’elle ne connaissait pas. Vu que Max avait visiblement décidé d’ignorer son langage corporel qui hurlait son malaise elle tenta une approche plus directe et demanda d’un ton ironique :

« Ce sera tout ? »

Puis comme il était dur d’ignorer cette voix dans sa tête qui l’exhortait à rester polie avec les associés de la Confrérie elle répondit de bonne grâce à ses questions :

« Je respecte la Justice League pour la neutralité qu’ils ont tenu à maintenir jusqu’à leur dissolution. Les Vengeurs sont un piètre remplacement. J’aurais tendance à les mépriser dans leur ensemble mais c’est un groupe avec de nombreux membres et quelques têtes d’affiches. Ces derniers sont des imbéciles imbus d’eux-mêmes, et les premiers ne valent pas mieux parce qu’ils les laissent les représenter. Je ne dispose pas de beaucoup d’information sur les Last Sons, je sais que leur création et présence à empêcher la progression des Vengeurs en Eurasie mais je ne suis pas familière avec les idées qui les ont amenés à se rassembler. »

Cela se corsait quand on en venait à parler des dirigeants et hautes personnalités de la Confrérie spécifiquement. Elle n’avait que moyennement confiance en son « entre vous et moi ». Elle n’avait rien à cacher mais elle n’appréciait pas l’hypothèse que l’on soit en train de sonder sa loyauté et son allégeance à la Confrérie et qu’on essaie de le faire à son insu. Avait-elle donné à Talia des raisons de douter d’elle et d’organiser une rencontre de ce type dans ce sens ? Et si tel était le cas, pourquoi ce type ? Jusque-là, il ne l’avait pas exactement affecté de quelque façon pour la faire répondre plus ou moins honnêtement. Du moins elle ne le pensait pas, mais s’il s’agissait de son pouvoir, s’en rendrait-elle compte ?

« Je me suis déjà largement étendue sur ce que je pensais de la Confrérie, vous pouvez en déduire le respect que je porte à l’homme qui en est l’instigateur. Le monde serait bien différent si son fils ne l’avait pas assassiné. La balle a tué l’homme, mais pas ses idées. J’ai de l’estime pour Wanda Maximoff, son travail était loin d’être facile pour empêcher la Confrérie de défaillir après la mort de Magneto et le résultat est au-delà de toute espérance. Je ne connaissais pas Talia jusqu’à peu, mais en me basant sur ce que j’ai appris lors de notre rencontre, c’est le genre de personne sous les ordres de qui je n’aurais aucun problème à travailler car je ferais confiance à ses décisions. »

Du coin de l’œil, elle vit qu’un quart d’heure c’était écoulé depuis le début prévu de la réunion. Brooks était sacrément retard. Elle retourna son regard sur Max une nouvelle fois et s’efforçant de ne pas paraître trop méfiante (elle n’était toujours pas sûre d’avoir raison de l’être après tout) elle demanda d’un ton badin :

« Il y a-t ’il une raison particulière de m’interroger ou est-ce que vous sondez toujours les opinions des nouveaux membres sur les grandes questions de ce monde lorsque vous les rencontrez ? »
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Message  Erik M. Lehnsherr Ven 30 Jan 2015 - 22:16

Erik pouvait en parler du passé sombre, il pouvait gêner une grande partie de gens juste en justifiant ce combat par son passé. Magnéto avait peut-être l’idée de créer la Confrérie pour éviter ce genre de fraudes à l’humanité, mais son principal but était de créer une réponse à ce que les gouvernements étaient en train de faire au début des années 50 jusqu’en 1990. Les mutants étaient presque tout simplement une expérience pour la plupart des gouvernements à une époque, ensuite le message était devenu bien plus politique. Erik avait été obligé de changer une partie de son idéologie pour former un consensus avec les grands lieutenants de la Confrérie. L’organisation était très mal perçue des médias aujourd’hui, mais la plupart de leurs ennemis comme la Justice League ou les X-Men savaient reconnaitre la Confrérie comme une organisation autre qu’un simple groupe terroriste.

Aujourd’hui, le racisme était vraiment différent d’une autre époque, cela existait toujours aujourd’hui, mais il avait une autre méthode de le percevoir et de le vivre. Louise n’avait peut-être pas subie une histoire tragique comme plusieurs, mais oui c’était secondaire. La seule chose qu’il faut se rappeler est de changer l’avenir pour éviter les erreurs du passé. Il ne fallait pas vivre dans une vengeance perpétuelle, ni dans une survivance, il fallait changer l’Histoire de l’être humain. On pouvait toujours traiter Magnéto d’esclavagiste ou de nazi, mais l’être humain faisait parti de son projet de sociétés depuis le début et non d’une manière aussi dégueulasse.

Louise semblait déjà se douter de quelque chose avec les nombreuses questions que Magnéto lui posait. C’était facile de reconnaitre une situation étrange, surtout quand Max se présentait comme un responsable financier. Ce n’était pas très important, il risquait de lui faire comprendre bien plus après quelques minutes. Cela ne faisait que quelques mois, qu’elle était dans l’organisation, mais elle avait un discours réellement rafraichissant. Elle était ce que la Confrérie avait besoin, un discours moderne et non de victimes. Cela se confirmait dans son discours actuel, elle comprenait que la Confrérie n’était pas un groupe, mais bien une idée qui devrait toujours être dans le présent pour chaque génération.

« Vous avez vraiment une vision très intéressante de la Confrérie, c’est très rafraichissant de voir un discours ainsi. Plusieurs jeunes viennent souvent me voir pour m’hurler qu’on doit venger la Confrérie, qu’on doit venger Magnéto des calomnies de son fils. Ce genre d’horribles discours qui ont le don de te n’importe qui sourd. Vous avez de la substance et je ne vais pas vous demander l’idéal d’une nouvelle société, car je crois vraiment que votre parole peut être bien importante ce que vous pensez aujourd’hui pour l’importance de la Confrérie. Vous avez un discours moderne et intelligent, ce que la plupart de nos recruteurs cherchent, mais qui n’obtiennent jamais cette volonté et ce genre d’idées. Mais je vais vous donner une seule idée qu’il faut garder en tête et que je vais vous donner, c’est de ne jamais sous-estimer les capacités de la Confrérie. Ils n’ont jamais été affaiblis.

Vous connaissez Matrix? Vous savez le film à gros budget? Morpheus donne le choix à Néo de prendre la pilule rouge ou bleue. Mais en ce moment, je ne vous donne pas le choix parce que je crois en vous. Je crois que vous êtes capables de voir bien plus loin que d’autres pour la Confrérie, mais il faut connaître la vérité avant de comprendre le potentiel de la Confrérie. »


Elle connaissait Talia, enfin son grade, mais elle ne semblait pas comprendre la grande capacité de Talia. Elle restait l’une des lieutenantes les plus importantes de la Confrérie, elle pouvait même diriger la Confrérie en cas de crises majeures. Louise semblait comprendre la position de Talia, mais pas réellement son importance dans l’organisation.

« Vous avez déjà regardé Games of Throne? Ou lu les livres? Parce que je veux que vous visualisiez réellement de ce qu’est la Confrérie actuellement, en fait on va essayer de simplifier cela par un petit dessin. » Erik commençait à dessiner vulgairement sur une feuille un petit rond pour débuter, pour mettre en dessous un grand rond et quelques sièges. Il dessinait une ligne entre le petit rond du haut et le grand rond. « Désolé pour le dessin, je ne suis pas doué, mais on va commencer par ce grand rond. Imaginez que la Confrérie, c’est comme le Royaume du Trône de Fer, vous savez avant la guerre. Il a un Roi ou Reine : Wanda Maximoff, en tout cas, à ce qu’on croit et ensuite, il y a d’autres membres importants dans ce cercle. Sa diversité est incroyable et très difficile à croire aujourd’hui. Ce petit conseil marche selon deux visions différentes : Les territoires occupés et les divisions méthodologiques. Mais, c’est qu’il est important dans cette compréhension est comment tu vas percevoir chacun de ses membres.

Au bout de la chaise, Wanda n’est pas là, mais elle peut prendre cette place souvent. Elle est responsable et intelligente, bien plus que son frère. Elle représente l’éducation de son père, mais aussi elle représente son autonomie et son intelligence. Wanda n’a pas besoin de son père pour faire passer un message. Puis, il y a d’autres différents Lieutenants. Chacun de ces Lieutenants peuvent être le Chef de la Confrérie. Un représente l’Histoire, un être souvent occulte pour plusieurs, il possède des connaissances incroyables. L’autre a vécu les guerres des Croisades, il en connait beaucoup sur l’Histoire, mais son plus grand talent est l’intellectualisme. Il représente cette voix dans la Confrérie et après on tombe sur plusieurs autres encore, mais je crois que cela va vous ennuyer. Mais pour vous fixer où se place Talia, on doit poursuivre cette idée. Le père de Talia Al Ghul vient d’une ligue martiale réputée pour former les meilleurs combattants de cette planète. Par exemple, 5 Captain America n’arriveraient jamais à la cheville de Talia. Son père a formé sa fille, mais il a aussi formé des gens comme Bane, celui qui a égorgé Carol. Quand le père de Talia est absent, elle prend sa place.

Elle occupe aussi une fonction importante dans l’organisation. Alors, pourquoi elle voudrait que vous rencontriez  un Supérieur, quand elle peut commander la Confrérie? »


C’était parti pour enlever le masque de Magnéto, il avait toujours un petit sourire anodin devant ce grand discours. Elle ne connaissait pas beaucoup les X-Men, mais elle en avait entendu parler, c’était déjà un bon début pour continuer.

« Le plus important à savoir des X-Men et de l’Institut Xavier, c’est leur noblesse, je ne les considère pas comme des ennemis, ni comme des adversaires idéologiques, ils sont mêmes complémentaires à notre voix. Ils ont choisi d’autres méthodes, ils pensent agir de la bonne façon et peut-être que oui, ils agissent de la bonne façon, mais il faut que vous les voyez comme des alliés dans nos combats. Ils attaquent pratiquement les mêmes ennemis que nous. »

Sa réponse pour Stryker était courte, mais Magnéto ne voulait pas continuer à ce sujet. Il allait avoir une masse de temps de tout rencontrer sur Stryker et sur les purificateurs. Louise montrait plusieurs signes d’impatiences vu les nombreuses questions de Magnéto, ce n’était pas très étonnant, quand un responsable financier vous fusillait de nombreuses questions idéologiques, l’impatience pouvait toujours être au rendez-vous. Au moins, Louise répondait à de nombreuses questions, dont sur la Confrérie et sur les différents groupes. Son point de vue restait très intéressant, mais elle montrait toujours des signes de fatigue à répondre à autant de questions. Elle était impatiente et cela paraissait vu qu’elle regardait l’heure. Elle avait retourné une question à Magnéto sur l’interrogatoire qu’elle subissait.

« Juste aux gens qui m’intéressent vraiment ou qu’une Lieutenant me conseille de vive-voix. Je ne vais plus vous poser de questions, ne vous en faites pas, et je vais vous faire une annonce choc. Monsieur Brooks ne va jamais venir nous voir car Monsieur Brooks n’existe pas. Je peux déjà entendre votre frustration : On s’est foutu de moi! Honte à vous! Je vais quitter comme un boss sans tourner le dos!

Mais je ne fais qu’enlever une part de cette illusion qu’est la Confrérie. Ils existent de nombreuses illusions à la Confrérie, et vous en avez subi une qui s’appelle la Confiance. Non d’un petit membre pour chasser des néonazis, mais bien d’un haut-lieutenant, mais je suis sûr que vous m’avez déjà vu dans les médias, en tout cas vous avez déjà pensé à moi. Vous aimez les devinettes?

On va en faire une : Souvent on me demande combien de temps que je fais partie de la Confrérie, quand la question devrait être comment je fais partie de la Confrérie. Souvent on me demande quelle illusion que je cache, et cette illusion que je cache est uniquement ma disparition et mon âge, cependant cette illusion explique pourquoi les Vengeurs masquent une vérité bien perfide. Qui suis-je?

Oh après ce moment de réflexion, cela va être tout Louise si vous le désirez, mais personnellement je vous trouve passionnante et on pourrait continuer à discuter pendant des heures dans l’alternative. »
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Message  Louise Martell Mar 3 Fév 2015 - 18:59

Vous aimez les devinettes ? Lui avait-il demandé. Louise n’avait rien contre un peu d’exercice intellectuel et comme beaucoup de gens avouons-le, elle aimait ce en quoi elle était bonne. De la logique et une écoute attentive lui permettaient généralement de trouver la bonne réponse ou au moins de s’en approcher. Sauf que dans le cas présent, il ne s’agissait pas de simples devinettes. Son interlocuteur avait cette lueur dans les yeux de « je sais quelque chose que tu ne sais pas » et un petit sourire de « tu vas en baver pour trouver quoi ». Si Louise aimait les devinettes ? Une chose était certaine, Max adorait ça.

C’était un homme visiblement intelligent et elle doutait qu’un des mots qu’il ait prononcé depuis le début de leur entretien ait été dit au hasard. Il se proposait de soulever l’une des illusions de la Confrérie. Elle avait eu raison de penser qu’en un sens, on était en train de l’évaluer. Mais elle n’était plus certaine que cela se passe sous la direction de Talia, comme elle l’avait présumé. Louise avait passé le test et se retrouvait au niveau supérieur de ce jeu étrange truffé d’analogies à de la pop culture, de Matrix à Game of Thrones. Elle s’attendait presque à ce que Max face une référence à la Guerre des étoiles lorsqu’il commença à expliquer le véritable fonctionnement de la Confrérie et la place de Talia et des autres Lieutenants.

En tant que simple membre, Louise n’avait su que le strict minimum sur l’organisation de la Confrérie, tout en ayant conscience  qu’une grande partie de son fonctionnement devait être dissimilé aux regards de ceux au bas de l’échelle. Plus grande était l’autorité, plus grande était la confiance, et vice-versa.

Talia n’avait pas juste parlé d’elle en passant à Max, ou fait une rapide description. Il avait dit qu’elle lui avait été conseillée. Elle n’avait eu que peu d’informations sur la rencontre, juste ces participants et le lieu. L’un d’entre eux était fictif, une excuse pour qu’elle n’ait pas l’impression d’être prise à part et convoquée, pour endormir sa méfiance sans doute. L’autre, elle en été certaine maintenant, était plus que ce qu’il avait dit être. Un lieutenant de la Confrérie, quelqu’un de supérieur à cinq Capitaine America avait-il dit, ne conseille pas quelqu’un à un collaborateur de la Confrérie.

Qui était Max Jensen ? Il semblait évident que cela n’était pas son vrai nom. Elle disposait d’un nombre d’information limité. Quelqu’un qu’elle avait déjà vu dans les médias et à qui il était sûr qu’elle avait déjà pensé. Louise passa en revue les Confréristes les plus médiatisés. Wanda bien sûr, le Crapaud, le Juggernaut… Mais ce n’était pas tout, Max précisait être sous une illusion dissimulant son âge (pas son sexe, cela éliminait Wanda (et imaginer que la tête de la Confrérie veuille la rencontrer, chaude recommandation de Talia ou non était juste invraisemblable)) et sa disparition. Quel membre médiatisé de la Confrérie avait disparu récemment ? Et l’âge aussi était à prendre en compte. Visiblement l’apparence de Max était trompeuse. A en juger par son commentaire sur sa jeunesse à elle, il devait être plus vieux. Mais vieux comment ?

Une idée folle lui passa par la tête. Mais elle la repoussa parce qu’il était mort et une légende et que si Wanda lui paraissait invraisemblable, penser que Magneto ait survécu au coup de pistolet de son fils et ait miraculeusement rajeunit en plus de guérit, et qu’il ait décidé de rencontrer un nouveau potentiel parce que sa vision de la Confrérie était rafraîchissante, était tout simplement… inimaginable.

Mais même si Louise n’aimait les devinettes plus que ça, elle détestait perdre et lorsqu’elle épuisa les réponses imaginables, il lui fallut repousser ces limites. C’était improbable. La possibilité que ce soit le cas était infime. Mais il était parfaitement imaginable que l’un des Lieutenants ait pu amener Magneto a temps à un guérisseur, que ce guérisseur ait rajeunit ses cellules, qu’il ait choisi de profiter que sa mort supposée pour disparaître. La Confrérie avait eu l’air de s’effondrer. D’être ébranlé par le succès des Vengeurs alors que ces derniers montaient en popularité d’année en année. Mais l’idée était trop belle, le piège trop bien tendu. On ne regarde pas l’ennemi jeté à terre, il ne représente plus de menace. Et si Magneto n’était pas mort ? Et si la Confrérie s’était simplement retirée de l’Amérique pour un temps et entretenir l’illusion de leur défaillance ?

Louise détestait perdre, mais avoir tort était encore pire. Elle n’avait aucune certitude quant à la probabilité de son hypothèse incroyable. Qu’était-elle censée dire si elle se plantait et qu’il ne s’agissait pas de Magnéto ? Qui d’autre alors ?

Il lui laissait le temps de la réflexion mais avoir l’air d’avoir hâte qu’elle recommence à parler. Elle avait le regard vif et les yeux grands ouverts, tout signe de fatigue évanouit. Max n’était plus le seul à être passionné. Cette rencontre était bien différente de ce à quoi elle s’était attendue. Louise Martell jouait le jeu de Max et elle avait l’intention de gagner.

Louise n’était pas suffisamment douée pour savoir quand on lui mentait avec certitude rien qu’en écoutant des battements de cœur, mais elle était assez bonne pour jouer à chaud-froid avec quelqu’un à son insu. Le corps humain a des réactions qu’un menteur entraîné ne contrôle pas systématiquement, des petits tics, des déglutissements, des expressions en coin qui permettent de savoir si on est sur la bonne voie. Alors Louise commença à parler, guettant le moindre signe indiquant qu’elle avait cherché dans la mauvaise direction.

« Qui êtes-vous ? Une disparition, une illusion dissimulant l’âge de façon suffisamment conséquente pour que l’apparence physique soit altérée… Quelqu’un pour qui la question de quand ne se pose pas mais plutôt de comment. Quelqu’un de médiatisé, » récapitula-t-elle. « Vous êtes certain que j’ai déjà pensé à vous et je n’ai parlé que de quatre personnes appartenant ou ayant appartenu à la Confrérie, quatre personne sur qui se basent votre certitude. Trois d’entre elles sont médiatisées. En surface, aucune n’a disparu. Mais l’une d’elle… »

Chaud, froid ? Je gèle ou je brûle ? Louise marqua un temps de pause. Max gardait la même expression, avec un air encourageant, à moins qu’elle ne se l’imagine. Mais elle n’avait pas eu de signes contraires, elle semblait avoir pris la route auquel il s’attendait. Elle poursuivit :

« … est suffisamment âgée pour que votre devinette sur l’âge prenne tout son sens. »

Elle hésita. Et si Max avait envie qu’elle se trompe, raison pour laquelle son cœur ou sa respiration ne trahissait rien ? Il prit une inspiration avant de se jeter à l’eau.

« Cela semble invraisemblable mais si je suis vos indices et mon raisonnement… Magnéto. »

Elle laissa le mot s’enfoncer et attendit avec impatience une réaction de son interlocuteur. Un sourire satisfait, un rire narquois, un « Ahaha ! Je t’ai bien eu ! », n’importe quoi. Mais il restait imperturbable.  Se réappuyant  sur le dossier de son siège (elle n’avait même pas réalisé s’être penchée en avant) elle s’efforça de demander d’une voix détachée et sans signe de nervosité (avec un succès discutable) :

« J’ai raison ? »
HRP : J'ai pas l'impression que ce soit terrible OO Je ferais mieux au prochain \o/
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Message  Erik M. Lehnsherr Mer 4 Fév 2015 - 18:30

La petite madame était en train de réfléchir grandement sur la question, sur une question bien plus importante qu’une grande partie des interrogations des Vengeurs sur le leadership de Wanda depuis quelques années. La Confrérie semblait être en train de mourir, quand ceux-ci n’avaient jamais été aussi forts. Leur alliance avec la Ligue des Assassins avait toujours profité au maximum pour rester le plus discret possible et après quelques années après la fondation de la Confrérie, Ra’s avait toujours grandement respecté Magnéto comme la plupart des membres fondateurs du groupe. Louise allait rejoindre un noyau très puissant et surtout construit depuis presque un demi-siècle. Chacun avait éduqué leurs enfants ou leurs étudiants d’une manière à prendre le relais en cas de danger ultime. Magnéto avait toujours laissé le choix à ses enfants pour la participation et la survie de la Confrérie durant les grandes crises, mais il n’avait jamais pris le temps d’avoir un étudiant.

Aujourd’hui, la Confrérie était devenue encore plus forte depuis des recrutements mystérieux avec des organisations tels que les Légionnaires qui étaient maintenant inscrits dans le sang de la Confrérie. Jamais la Confrérie n’était devenue aussi forte qu’aujourd’hui, l’illusion de sa mort était toujours le plus profitable possible pour agrandir leurs rangs et combattre des injustices toujours aussi présentes tant pour les humains que les mutants. La Confrérie avait besoin d’un renouveau à New York et aussi dans l’Amérique entier. Magnéto ne pensait pas et ne voulait pas concurrencer les X-Men sur le territoire américain, mais la Confrérie devrait être présente pour chasser des groupes violents anti-mutants. Louise était en train de faire oralement le tour des indices laissés par Magnéto, cela avait pris quelques secondes avant de trouver la fameuse réponse.

D’une certaine façon, c’était facile à deviner vu que peu de Confréristes était connu dans les médias et l’indice de la disparition devait lui donner une excellente réponse de ce qu’il était. En plus avec le prénom « Max », cela pouvait pratiquement tout dire. Magnus était heureux de cette réponse et il était surtout heureux que Louise n’ait pas juste quitté en pleine frustration à cause de la petite arnaque pour cette rencontre.

« C’est plus difficile de me reconnaitre sans mon casque, hein? »

C’était ajouté avec une pointe d’humour prononcée pour la belle petite réponse de Louise. C’était peut-être le temps de quitter cette sale, Magnus se leva en invitant Louise de faire pareil. Au moins, Magnus avait eu quelques confirmations des idées de la Confrérie d’aujourd’hui, la plupart des gens voyaient la Confrérie affaiblie et en danger. De plus, les mutants ne venaient pas rejoindre la Confrérie pour des raisons de puissances, ils la rejoignaient car ils croyaient vraiment à cette organisation. Ils ne jouaient pas la comédie pour être dans une organisation puissante, ils croyaient vraiment à la grande force de la Confrérie.

La plupart des indésirables allait dans d’autres organisations que la Confrérie, ils cherchaient des organisations d’apparences de puissance, mais qui n’arrivait jamais réellement à la cheville idéologique de la Confrérie. Erik se sentait heureux de voir une jeune aussi motivée. Il avait pris la feuille, où qu’il avait dessiné les rangs, avant de partir dans les différents couloirs vides. Il attendait juste que Louise la suive pour continuer à parler.

« Je suis sûr que vous êtes capables de faire des choses grandioses dans cette organisation pour l’Avenir, mais je vous préviens déjà de ne pas parler de ma présence dans la Confrérie sauf au Noyau et à quelques membres spéciaux de notre organisation. Mais avant tout, est-ce que vous êtes intéressée à faire partie du noyau? Avant de demander pourquoi vous, je tiens à mettre les idées au clair. Pour faire parti du Noyau, il ne faut pas avoir le martial de Talia, ni la force brute de Juggernaut, il faut être capable de commander et de suivre des ordres. Vous n’avez peut-être pas les compétences aujourd’hui de commander une troupe d’assassins, mais on va tous vous apprendre. Et peut-être que dans le futur, il va falloir porter un brouilleur télépathique en tout temps pour éviter que des fuites sortent indirectement.

Les Vengeurs n’ont pas l’intelligence d’utiliser des télépathes pour fouiller la tête de leurs prisonniers, mais certains X-Men ont un grand manque d’éthique sur ce sujet et je ne vous parle même pas des ennemis comme le Club des Damnés ou des Maraudeurs. Mais avant, est-ce que vous êtes intéressée? Et est-ce que vous avez des préférences particulières? Le gros de la Confrérie habite en Somalie, habituellement je préfère que le Noyau reste en Somalie, mais je permets que certains habitent sur un autre territoire. »
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Message  Louise Martell Sam 7 Fév 2015 - 10:11

Nom d’un… !

C’est quelque chose de formuler une hypothèse tout à fait invraisemblable malgré les arguments logiques qui pendent en sa faveur. C’est quelque chose de dire ladite hypothèse d’une voix faible parce que l’on n’arrive pas à penser à une meilleure réponse. Mais c’est quelque chose de totalement différent de réaliser qu’on est assis depuis une vingtaine de minutes environs dans la même salle qu’une légende après confirmation de ladite légende. Qui, en passant, s’est fait passer pour mort pendant les quatre dernières années.

« En effet, » confirma-t-elle l’air décontenancé d’avoir eu raison. En imaginant les différentes possibilités après avoir dit sa réponse, elle ne s’était jamais représenté le cas où elle avait eu raison.

Passé le premier choc, Louise commença à réfléchir à ce que cela signifiait vraiment. Quelques instants plus tôt, elle avait juste été dans le jeu avec un certain nombre d’indice plus ou moins utiles et quelques sous-entendus, mais maintenant qu’il lui avait confirmé qu’elle avait atteint la bonne conclusion, cela voulait dire que la Confrérie avait réellement entretenu l’illusion d’un déclin aux yeux de l’Amérique en ne perdant rien de sa force. Pour toute la confiance qu’elle avait accordé à l’organisation et à l’idéologique qu’elle défendait, Louise était aussi lucide sur son influence actuelle aux Etats-Unis. Du moins, elle avait pensé l’être. Mais  Magneto était vivant et Magneto avait très clairement fait allusion à une force cachée de la Confrérie.

L’avantage tactique procuré par la certitude des Vengeurs et du reste du monde que Magneto était mort avait dû être de ne plus être considéré comme une menace prioritaire. Pendant longtemps la Confrérie était presque passée inaperçue, comme une arrière-pensée. Et s’il y avait une chose que Louise avait appris d’expérience ces derniers mois, c’était qu’à sous-estimé son adversaire on risquait de se retrouver à mordre la poussière.

En termes de recrutement, elle supposait que cela permettait aussi de trier les nouveaux venus sur le volet. A en juger par les questions qu’il lui avait posées alors qu’il prétendait encore être Jensen, c’était tout particulièrement le fait de croire à l’idée derrière la Confrérie qui prédominait la sélection. L’affaiblissement apparent avait dû permettre de faire la part entre ceux attirés par le potentiel de camp des vainqueurs de la Confrérie et ceux qui adhéraient réellement à l’idéologie de l’organisation.

Il se leva alors, lui indiquant de le suivre et commença à parler en longeant des couloirs déserts. Les quelques personnes que Louise entendait dans les bureaux ne devaient pas être en mesure de les entendre ou bien considérée comme de confiance. Elle penchait pour la première hypothèse. Elle doutait que l’on dise la vérité sur la mort de Magnéto à un grand nombre. Pour que le secret ne sorte pas, il devait être restreint à un certain nombre de personnes. Les lieutenants qu’il avait mentionné évidement, peut-être d’autres gradés ou personnes de confiance et… elle. Pour une raison qui lui échappait encore.

Il répondit à ses interrogations silencieuses en expliquant l’existence du Noyau, le cercle restreint de personnes ayant connaissance de sa présence. Louise était en train de retrouver ses marques et d’appréhender la situation en prenant en compte cette nouvelle perspective, et si elle ne montrait pas d’hésitation dans sa réponse elle avait conscience d’avoir encore l’air prise de court.

« Naturellement, je n’en parlerais pas. »

Vint alors la proposition. Et le flot de questions intérieures qui s’ensuivirent : était-ce vraiment une proposition ? Bien sûr, c’était formulé comme une proposition mais à ce stade, poser la question paraissait comme une formalité. Louise avait déjà annoncé que son ambition était de se rendre utile au mieux de ses capacités à la Confrérie. Si on estimait qu’elle servirait mieux à la Confrérie en faisait partie du Noy… que, quoi, comment ça commander ?

Après quelques secondes de réflexion, elle aurait dû le voir venir. Louise ne se définissait pas exactement comme une personne ayant des qualités de leader naturel. Elle était trop centrée sur elle-même pour ça : un bon commandant sait se préoccuper des personnes qui travaillent sous ses ordres et franchement, c’était assez contre-nature chez elle. Louise avait l’impression de prendre de bonnes décisions la plupart du temps, et d’assumer les conséquences si ce n’était pas le cas, mais faire peser les poids de ces décisions sur quelqu’un d’autre présentait plus de pression. Bien sûr, quelques mois avant de rentrer en contact avec la Confrérie pour la première fois, elle ne se serait pas exactement vue comme membre actif d’une cause en laquelle elle croyait non plus. Makenna avait éveillé une conscience chez elle qu’elle n’avait pas eue avant, peut-être qu’être un bon commandant s’apprenait aussi ?

Pour ce qui était de suivre les ordres, elle n’avait jamais eu de problème avec l’autorité. Une pensée traîtresse la traversa et elle se souvint du professeur à la fac et de leur bruyant désaccord mais surtout d’Abel, son superviseur pour sa mission de chasse aux néo-nazis avec qui elle n’était pas en excellents termes. Bon. Elle n’avait pas l’impression d’avoir un problème avec l’autorité. Elle connaissait l’ordre de ses priorités et la Confrérie était plutôt haute sur la liste, il ne devrait donc pas il y avoir de conflit d’intérêts sur ce plan là. Elle ne s’inquiétait pas outre mesure du risque de ne pas obéir à un ordre un jour. Pour elle, il était minime.

Néanmoins cette petite réflexion l’amenait à se demander pourquoi cette offre lui était faite à elle en particulier. Certes, le raisonnement qui l’a poussait à adhérer à la Confrérie était différent d’une bonne façon de la plupart, mais comme Max l’avait souligné au tout début de l’entretien, elle était jeune. Elle ne doutait pas de ce qu’elle était et de son mérite pour sa position mais cette offre… lui paraissait disproportionnée. Louise n’aimait pas se remettre en question et rechignait à se présenter à son désavantage, elle n’avait pas envie d’avoir l’air d’essayer d’attirer la sympathie, aussi elle se retint de demander un simple et d’un air sidéré « Pourquoi moi ? » et elle répondit par :

« En toute honnêteté je ne pense pas avoir les qualités requises pour un leader, mais je suis prête à fournir mon maximum pour le devenir. Je vous ai répondu sincèrement lorsque vous m’avez demandé qu’est-ce qui m’avait motivé à rejoindre la Confrérie malgré son apparente défaillance : quel que soit le rôle que je peux jouer, je tiens à en être. C’est toujours valable. »

Elle s’était exprimé avec un mélange d’assurance (sa motivation, son engagement, sa volonté de s’améliorer) et de nervosité (elle n’avait vraiment pas l’impression d’être taillée pour avoir des personnes à charges malgré son pep talk intérieur). Elle poursuivit :

« Rien ne me retient à New York, ou en Amérique. Ça ne me dérange pas de changer de pays. »

Ce qui était vrai. Depuis qu’elle avait quitté sa chambre à l’université, c’était à peine si elle avait pris la peine d’installer ses affaires. Elle avait vécu plus de déménagements que d’anniversaire, mais elle n’avait jamais quitté le sol américain. Elle avait entendu parler de la Somalie évidemment, le pays qui avait sans conteste le plus profité de l’influence de la Confrérie. C’était logique que ce soit là où se trouve le Noyau.

Des questions lui brûlaient les lèvres sans qu’elle ne puisse choisir laquelle poser. Comment allait-on lui « apprendre » au juste ? Quel serait son rôle à l’avenir ? Qu’allait-on attendre d’elle ? A une autre échelle, elle se demandait aussi si la venue de Talia et la présence de Magneto ces derniers temps étaient un signe de la fin du repli de la Confrérie du territoire américain. Cela ne voulait peut-être rien dire, elle n’avait pas été membre de la Confrérie depuis suffisamment longtemps pour en juger. Mais Magneto ne semblait pas avoir fini de parler, elle garderait donc ses questions pour plus tard, s'il n'y avait pas déjà répondu.
Louise Martell
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