Retour au Calme? (Sun Wukong)

Je ne pouvais pas le faire, cela faisait quelques heures que j’essayais, mais je ne pouvais pas le faire. J’avais perdu la carte, mes idées n’étaient plus pareilles et je ne pouvais pas penser à d’autres choses que mon échec. J’avais fais une crise et je m’étais enfermée dans ma chambre depuis la première mission. Je n’avais pas encore sortie de ma chambre depuis le jour fatidique. Peut-être que cela faisait trois ou quatre jours, je m’étais beaucoup limitée pour mes contacts extérieurs. J’avais dis des choses, j’avais fais des choses et surtout je n’avais pas fais des choses. L’absence de mes actions avait causé la perte de ce qui était le plus cher à mes yeux. Les Last Sons pouvaient fêter leurs victoires, voir leur réputation grandir autant que les Vengeurs, je ne sentais honnêtement plus rien. Quand j’étais revenue à la base, j’avais cogné Sergei de Boldarev en gueulant après plusieurs membres de l’A.C.F et des Last Sons. J’avais menacé de partir le plus loin possible, mais je n’avais plus de maisons, je n’avais plus d’amis et je n’avais surtout plus de familles. Les Dieux m’avaient bloqué mes capacités pendant quelques jours, ils ne me reniaient pas, mais ils m’avaient senti différentes. Je l’étais. J’avais ragé pendant plusieurs heures, j’avais viré le bureau où contenait l’ordinateur à l’envers. Il était toujours au sol comme les cadeaux que les villageois m’avaient fait avant de partir. Une petite étoile de glace que mon père m’avait offerte avant de partir, était maintenant fondue au sol. Les lettres de Mako avaient disparu dans la poubelle que j’avais jetée dehors dans les couloirs. Les premières heures étaient les plus difficiles, je ne me souvenais pas encore de ce que j’avais.

Je ne savais pas ce qu’il s’était passé, j’avais juste craqué, je m’étais endormie après sur le sol ou le lit, je ne pouvais pas le dire. Les autres journées étaient concentrées entre tourner en rond dans ma chambre et prendre de long bain. Je ne pensais pas vraiment, j’étais en train de subir mon échec. J’avais demandé aux Dieux de ne plus me parler pour au moins deux semaines quand ils avaient essayé de revenir vers moi. Ils s’étaient retirés, je n’avais plus les pouvoirs des Quatre éléments. Il me restait toujours le contrôle de l’eau que j’avais naturellement, parfois j’essayais de reprendre le contrôle sur moi-même, de faire bouger efficacement l’eau, mais elle était fragile et tremblante. Je repensais parfois aux dernières images que je pouvais avoir de mes proches. C’était inviable de revoir ces images. J’avais échoué tant qu’au niveau du personnel, du professionnel et de la mythologie. Je n’avais aucun souvenir qu’un Avatar avait autant été dans l’échec. Il en avait l’un deux, qui avait échoué de cette manière, mais il était mort sur durant l’affrontement final. J’étais toujours vivante, c’était la différence.

Cette différence me tuait totalement. J’étais incapable à réfléchir à autre chose que le vide qui venait de frapper à ma vie. Je m’étais trouvée une place pour m’asseoir proche de mon lit. Je ne savais plus quoi faire. J’avais parfois entendu des gens cognés à ma porte, mais je n’avais jamais osé répondre. Je pensais quitter les Last Sons encore, je pensais aller rejoindre un autre monde, mais je n’avais plus rien. Je ne pouvais rien faire. On dirait que mon destin est lié à devenir un bras armée des Last Sons. Il n’avait plus aucun sens, aucune direction et aucun espoir à vivre. Je me demandais même si parfois Sun de Wukong, Hiroki de Saionji ou Anna d’Ijigen s’étaient servis de moi en se disant amis avec moi, pour devenir juste celle qui les aide durant des missions.

Je ne savais plus à qui faire confiance, je ne savais plus quoi faire. Peut-être que c’était le temps de sortir. Peut-être que mes émotions parlaient beaucoup trop. Je commençais à remettre le bureau de manière convenable avant de nettoyer un peu. Je devrais être capable de sortir. C’était mon défi aujourd’hui, je ne pouvais pas rester enfermer à mourir. J’avais jeté mes vêtements de mon ancien village dans la salle pour méditer. Je ne pouvais pas porter ce genre de couleurs avec ce que je venais de faire. Il me restait juste quelques vêtements d’entrainements. Jaune pour le chandail et noir pour les pantalons, mes yeux semblaient demander des heures de sommeil supplémentaire. Il avait un militaire qui semblait étonné de me voir sortir enfin de ma chambre. Ils avaient ramassé ma poubelle que j’avais jetée avec les lettres de Mako dedans. Je le regrettais beaucoup comme le cadeau de mon père. Non… j’avais déjà des larmes et je ne venais que de quitter ma chambre.

Je devrais reprendre du rationalisme, je devrais reprendre de la neutralité. Je pensais commencer à regarder les noms avec les nouvelles chambres. Je lisais chacun des noms doucement sur chaque porte. Aleksei de Kozlovski, je prononçais doucement la place de sa naissance. Ses origines semblaient semblables à ceux de Sergei de Boldarev. Deuxième nom, Houyi. J’avais fais un petit recul de la tête en voyant ce nom. Je connaissais cette personne. Il avait tué l’un des Avatars et il avait combattu la dernière incarnation. Je commençais à me sentir encore plus mal d’être ici. Troisième chambre, Pavel de Raspoutine. C’était un nom facile à retenir, mais je remarquais bien plus les petits dessins sur sa porte.


Je touchais doucement à l’image, en laissant un petit rire. Je ne savais pas ce que cela voulait dire, mais je trouvais l’image mignonne. Je continuais ma route pour me retrouver finalement devant la chambre de Sun de Wukong. Pour le moment, j’hésitais largement à cogner à la porte. J’aurai autant hésité à cogner à la porter d’Anna ou d’Hiroki. Je cognais doucement à la porte de Sun ; « Sun de Wukong… c’est Korra… » Je ne savais pas si celui-ci allait répondre ou m’ignorer. Mon comportement avait tellement été agressif après notre première mission commune.

J’avais attendu quelques secondes devant sa porte. Je ne connaissais pas les agissements de Sun de Wukong ces derniers jours, mais c’était réellement dommage de me concentrer sur moi. Les autres membres des Last Sons avaient beaucoup de qualités importantes et ils étaient toujours autant gentils que moi. Je ne voulais certainement pas lui poser des questions sur sa loyauté envers ma personne, sur cette théorie néfaste de la manipulation des membres des Last Sons envers moi. Je ne pensais pas que Sun de Wukong serait capable de faire un acte aussi monstrueux que faire semblant d’être mon ami pour me trahir après. Peut-être que j’extrapolais vraiment ma paranoïa à la plus extrême. Mon regard pouvait paraitre le plus sombre possible quand je pensais qu’au final, Sergei de Boldarev m’aidait beaucoup plus qu’il me nuisait. On avait réellement combattu un danger mondial en équipe, malgré ma rage, cela n’avait jamais été contre mes propres principes. Peut-être que mon état actuel me nuisait complètement aujourd’hui, je ne pouvais pas réfléchir convenablement et logiquement.

J’étais réellement surprise de le voir aussi enthousiaste et aussi heureux de me revoir. Surtout en ouvrant la porte avec son plus grand sourire, je ne comprenais pas vraiment. Je m’étais isolée après avoir insulté presque tous les gens des Last Sons. J’avais un petit regard de confusion devant ce fort enthousiasme, mais je n’avais pas eu le temps de placer quelques mots, qu’il avait avancé directement sur moi pour me donner un câlin.

Je ne savais pas pourquoi mon comportement avait aussi changé pour les secondes qui suivent, mais je ne pouvais pas refuser ce câlin. Je l’avais besoin. Habituellement dans mon ancien village, les contacts physiques étaient souvent rares et intimes. À ce moment, quand j’avais sentie ce rare contact physique pour moi, qui était depuis quelques jours le premier signe d’affection depuis un moment. Je m’y perdais. Mes bras ne s’étaient pas enroulés autour de lui, mais ma tête s’était collée sur lui. J’avais versé quelques larmes de manières incompréhensibles, sans sanglots, sans sons, je ne voulais pas qu’il les voit.

Après quelques secondes, il se détacha de moi, mais mes larmes avaient au moins disparus. Je ne comprenais pas pourquoi il s’était attaché à moi avec tout ce que je lui avais dis. Peur de ne jamais sortir? Je ne pensais pas être sortie de mes pensées, ni ce que j’avais vu, mais c’était gentil de sa part. « J’avais besoin de réfléchir un peu. » Je voulais répondre pour mon isolement personnel et je cherchais surtout un moyen de me retrouver. « J’ai jeté une poubelle après notre retour… dans les couloirs, est-ce que tu sais s’ils ont débarrassé cette poubelle? » J’avais presque les larmes aux yeux quand je lui avais posé cette question. Au fond de moi, j’espérais qu’ils avaient gardé les lettres dans la poubelle. Je ne voulais pas les lire toute suite, mais je voulais les savoir conserver.

J’avais oublié de répondre à une question. Peut-être l’une des questions les plus importantes, mais je me sentais réellement mal, ma tête ne pouvait plus penser convenablement. « Honnêtement Sun, je ne me sens pas très bien… mais ce n’est pas très grave… et toi, tu vas bien? » Je voulais vraiment être honnête, les maux étaient toujours là, mais je ne cherchais plus à les revoir. Je devrais me chercher des activités pour me changer les idées.

Mes larmes avaient commencé à couler quand Sun de Wukong venait de me dire qu’ils avaient jeté mes choses. C’était pratiquement mes derniers fragments de vie sur Kailash, mes derniers moyens de me souvenir de quelque chose de bien sur cette grande montagne. Je venais de tout détruire en quelques minutes après mon retour. J’avais écrasé le cadeau de mon père, l’un des derniers symboles que je pouvais me souvenir. Cela pouvait paraitre étrange, mais j’aurai voulu juste remonter dans le temps pour éviter de briser ce petit cadeau de mon père. Mon ami s’était tourné vers ces bureaux, peut-être qu’il avait ramassé une lettre trainant au sol, mais je ne pouvais pas repenser aux écrits de Mako. Puis, Sun était revenu avec les lettres de Mako, mes mains tremblantes s’étaient placées devant ma bouche. Il voulait me les redonner, mais je refusais d’une main. Je ne pouvais pas du tout. Mon comportement était complètement incompréhensible, je savais très bien que cela pouvait paraitre très troublant pour n’importe qui.  « Merci Sun… mais est-ce que tu peux juste les conserver pour moi? Je ne les veux pas immédiatement, c’est trop tôt… ne les lit pas s’il te plait, c’est vraiment personnel. »C’était juste des nouvelles de Mako, ce n’était pas vraiment personnel, c’était juste pour m’apprendre des nouvelles de mon village, de ma famille et surtout de lui. Habituellement, je le revoyais à chaque mois, il était ma principale motivation pour rester dans cette base et dans les Last Sons.

Il reposa un contact physique sur moi, habituellement, cela me gênait, mais en ce moment, j’étais si perdue que je ne pouvais pas refuser. Je le regrettais de ne pas avoir autant profité de cette vie avec les autres, de ne pas avoir eu ce genre de regards avec Mako ou mes parents. J’avais tout bousillé en quelques secondes quand j’avais décidé de rester le symbole et non l’être humain. Il avait toujours des larmes qui coulaient de mes yeux. « Ce n’est pas que je ne veux pas en parler… c’est que je ne sais pas comment en parler… » Il avait tellement trop de choses, de facteurs, de morts et de souvenirs pour en parler correctement. Je m’étais montrée franche, ma voix était complètement chaotique, la descente était affreuse vers la fin, mais je ne pouvais pas me concentrer uniquement sur moi.

Sun de Wukong me disait qu’il allait mieux depuis que j’étais sortie de ma chambre. J’avais laissé un petit sourire devant cette remarque. Il voulait me faire du thé? Je lui faisais juste un petit signe de la tête pour dire oui. « J’ai… j’ai vu… que vous êtes devenus des vedettes dans le monde, c’est vraiment exceptionnel. » Je ne m’incluais pas dans la réussite des Last Sons, je me considérais comme un échec, je ne pouvais pas être autre chose que cela. « Anna et Hiro vont bien? Tu les as vus depuis la dernière mission? Et… tu as vu les autres portes? On a plein de nouveaux membres et l’un deux… il a mis un dessin vraiment drôle sur sa porte… » Je ne comprenais pas pourquoi je pleurais autant, je voulais changer de sujets rapidement, mais ma tête était toujours coincée dans d’autres souvenirs.

J’étais brutalement rentrée dans sa chambre pour m’écraser contre un mur proche de sa porte. J’étais en position fœtus dans ce coin. « Laisse-moi juste quelques minutes, on va aller prendre du thé après… » Mes jambes étaient repliés sur moi-même, ils avaient quelques larmes qui coulaient, mais je pouvais penser à d’autres choses que le massacre. J’étais vraiment pathétique, peut-être que ma sortie était bien trop tôt.

Je me sentais vraiment honteuse d’être dans un état si catastrophique devant l’un de mes premiers amis et peut-être l’un des seuls membres de ma famille. Il ne me restait pas beaucoup dans ce monde, je me demandais toujours pourquoi j’étais encore vivante, je pensais même mourir contre le démon, après avoir vu mon monde se faire détruire de cette façon. Ma place n’était certainement pas d’être dans la suite des Last Sons. Je ne comprenais pas pourquoi j’étais toujours en place dans ce monde, j’essayais de retrouver du calme, mais mes souvenirs ne faisaient que revenir à cela. Sun voulait bien faire, peut-être que je l’avais blessé en refusant les lettres, mais c’était encore trop tôt et peut-être que je ne voudrais plus jamais revoir ce genre de lettres, me rappeler un passé que j’avais cassé. Les maisons vides de Kailash, les rares survivants de mon village, les lettres de Mako et ma vie étaient les seuls fragments qui restaient. Je m’en voulais beaucoup de porter un comportement aussi incohérent envers un ami aussi étrange que moi.

Il me donnait la permission de rentrer dans sa chambre n’importe quand, je lui adressais juste un petit sourire devant cette confiance. Je ne comprenais pas pourquoi il me donnait autant de confiances, surtout avec le désastre que j’avais causé. Peut-être qu’il voulait s’offrir empathique et compatissant à ce qu’il s’était passé, mais je ne pouvais pas comprendre pourquoi ils voulaient se montrer si gentils envers moi. Il voulait me faire rentrer dans la réussite du groupe, quand cette journée pour moi faisait juste penser à un échec global. La mission pouvait être réussite, mais tout ce que j’avais contribué avant, avait réellement disparu. C’était un échec pour moi, je ne méritais pas de rentrer dans un projet de réussite des Last Sons. Je n’avais pas osé lui répliquer devant ce dossier, je n’avais pas la force de débattre, ni l’esprit d’être constructive.

Sun ne semblait pas autant connaitre Hiroki et Anna que moi. Il n’avait pas aussi travaillé avec les nouveaux membres des Last Sons. J’étais un peu déçue qu’il ne soit pas socialiser autour des autres, Hiroki et Anna avaient toujours été des bons vivants, j’avais de la difficulté à percevoir tout l’attachement qu’il s’était fait autour de moi. C’était assez mauvais pour lui, dire que j’étais aussi cette nuisance pour lui. Il avait fermé la porte quand je suis rentrée en trombe dans sa chambre pour m’écraser sur un mur.

Je commençais à écouter sa proposition, il voulait bien faire, mais je ne pouvais pas accepter honnêtement. Je ne pouvais accepter de renier mes souffrances, de les faire passer à une autre personne pour me soulager, je ne pouvais pas me soulager de cette façon. Je ne pouvais effacée cette peine juste pour un petit moment, pour moi, c’était une insulte à la mémoire des gens à qui j’avais affectionné tant. « Tu ne mérites pas de ressentir ce que je ressens, Sun. Il y a une raison pourquoi je me sens aussi brisée, c’est parce que je suis la principale responsable de ce qui s’est passé. J’ai accepté de venir ici à place de prendre le principal but de l’Avatar. C’est de ma faute qu’ils sont morts et je ne peux pas enlever ça… je ne peux que vivre avec cette douleur et apprendre à vivre avec. Je ne veux pas l’effacer, ni qu’un autre ressent cette douleur pour l’oublier un moment. Je prends la conséquence de mes gestes. » Je rentrais de plus en plus dans ma bulle à chacune de mes paroles, je ne voulais pas lui faire subir ce genre de tortures. Pourquoi il voulait comprendre ce que je ressentais quand c’était bien différent pour lui?

« Cela fait un petit moment que je n’ai pas mangé, on pourrait aller au restaurant aussi ensemble. Si tu veux, peut-être que je vais avoir besoin d’aide pour faire le ménage dans ma chambre. Je dois vraiment me changer les idées Sun, je ne peux pas juste penser à ça, mais je ne veux pas les oublier ou les donner. Peut-être plus tard, je vais être capable d’en parler normalement… » Je m’approchais doucement de mon ami pour déposer ma main sur son épaule. « Tu ne m’en veux pas, hein? » Cette question était bien plus large que juste par mes paroles précédentes, je parlais de l’ensemble qui avait été fait, de mes paroles de fin de mission jusqu’à mon refus de son aide télépathique.

Peut-être que je pouvais paraitre cruelle ou colérique pendant ces mots, mais je ne le sentais pas du tout, je voulais juste refusée cette aide télépathique par respect à moi-même. Je ne voulais pas me faire modifier mon mental parce je voulais moins le subir. Je ne m’en rendais pas compte de la cruauté de mes mots, de la cruauté des idées que je faisais illusion. Je m’en voulais encore de ce refus, je m’en voulais d’être aussi méchante et froide. Il s’était excusé, mais je ne savais pas pourquoi, peut-être pour sa demande, je ne pouvais pas réfléchir de façon convenable à ce moment. Il semblait être rentré dans sa bulle aussi quand j’avais refusé sa demande. Je ne voulais pas perdre un autre ami, c’était les seuls choses qui me restaient au monde : Sun, Anna et Hiroki. Je ne pouvais pas les perdre.

J’avais encore une larme qui coulait quand j’ai cru qu’ils ne voulaient plus être mon ami. J’avais tellement peur de la réponse à ma question, j’avais tellement peur qu’il me regarde dans les yeux et me répondent juste par un « Oui. » Rien de plus, sans explications, je pouvais tout comprendre de cette réponse, du pourquoi on ne me voulait plus par mon incohérence ou par l’absence de mes actions. Au moins, je me sentais soulagée par ce pardon. J’avais juste un petit sourire, soulagée de ne pas voir une réaction bien plus exagérée de sa part. Je sentais une pression tombée le voir se relever avec un si grand enthousiasme. Je pouvais enfin respirer.

Il me donna sa main pour me relever, ce que j’acceptai, mais j’avais gardé sa main dans la mienne après cette aide. Cela me rappelait juste un moment précieux dans ma vie que je ne voulais pas oublier. « Tu sais que toi, Hiroki et Anna, vous êtes les seuls personnes dans ma vie, qui me connaissent vraiment, qui sont encore mes amis… tu le sais que je tiens beaucoup à toi comme à toute notre équipe? Je suis vraiment désolée pour tout ce que j’ai fais ou dis avant. Je me suis enlevée mes pouvoirs Avatar parce que je ne les méritais pas. Je vous jure que je vais tout faire pour me faire pardonner de ce qu’il s’est passé. Je vais aussi me pardonner quand vous allez  vous sentir prêt pour cette résilience. Je vous aime vraiment beaucoup… » Je pleurais un peu, mais j’avais un sourire derrière cette tristesse, je lâchai sa main pour juste lui donner un câlin. Cela avait duré peut-être une minute, mais je me sentais bien, je me sentais en familles. Peut-être que le câlin avait duré trop longtemps, mais je pouvais ressentir une chaleur humaine proche de moi.

Je m’étais ensuite départie de lui avec un maigre sourire. C’était rare que je parle de cette façon et que je donne un contact physique, mais j’en avais réellement besoin. Je m’essuyais mes dernières larmes avant de lui laisser le temps de se prendre des nouveaux vêtements. Je n’avais offert aucune opposition pour son restaurant. « Je ne connais pas trop ce restaurant, je te laisse ouvrir la marche. » Je le disais avec un rare sourire avant d’émettre un nouvel commentaire. « La prochaine fois, on pourrait inviter des nouveaux à nous joindre… ou on pourrait le faire toute suite, on a l’embarras du choix. » Je pointais vers les nouvelles portes en sortant de la chambre de Sun de Wukong.