On ne se connait pas, mais je vais secouer ta vie (Korra)

Je ne m’attendais pas vraiment à cette histoire, je ne m’attendais pas qu’il raconte son Histoire au complet, pour justifier si celui-ci était moral ou non. Un enfant de guerre, un mercenaire, un passé et une histoire. Pourquoi j’avais eu de la difficulté avec lui au début malgré cette tentative d’honnêteté? C’est qu’il venait me juger, c’est qu’il essayait de me faire la morale sur les choix et sur les idées que j’avais sans connaitre d’avantages. J’aurai autant répondue à ses questions si celui-ci s’était présenté sur des bases de politesses que si celui-ci venait me provoquer. On dirait qu’il venait de craquer psychologiquement, voulant même cacher cette Histoire à Sergei de Boldarev, il venait de tout me dévoiler, ses faiblesses à ses forces, ses mentors à ses tortures. Je ne savais même pas pourquoi il m’appréciait tout d’un coup. Peut-être qu’il aimait juste se faire répondre, peut-être qu’il appréciait des gens avec plus de répondants que lui. J’avais plusieurs questions à me poser en fait, mais bien qu’il me raconte toute son Histoire, j’avais des points à discuter avec lui. J’espérais qu’il allait comprendre le plus facilement possible. Je le laissais terminer sans vraiment broncher pour commencer à lui répondre.

« Je te remercie de ta franchise et ton Histoire m’apprend beaucoup sur toi et tes idées. » Il venait quand même de dévoiler sa vie entière à une jeune femme inconnue, il y avait juste quelques minutes. Je réfléchissais sur les mots précis que j’allais employer pour la suite de la discussion. Il devrait comprendre des éléments importants sur les Avatars. Les Dieux allaient me laisser faire une alliance avec lui, le Cinquième Avatar avait fait l’erreur de faire confiance à un être qui n’avait plus rien d’humain. Peau bleuâtre, étrange et surtout qui ne ressemblait plus à rien d’un être humain normal, hormis dans les yeux des pires monstres de cette planète. « J’accepte de m’entrainer avec toi, mais il va devoir clarifier des points avant. Je ne suis pas un contrat, je suis votre élève et tu es mon professeur. Ce respect doit être total pour être en harmonie. Je n’ai pas confiance à une personne qui veut entrainer une autre personne uniquement par contrat, surtout pour le rôle que je dois jouer plus tard. Tu sembles être juste désabusé par la situation, que tu as oublié ce qu’était un élève d’un Contrat. Autre chose, c’est dans les dilemmes moraux, vos points de vue sont occidentaux, quand je n’ai jamais discuté avec une personne occidentale, hormis Sergei de Boldarev. Quand je vais faire un choix que tu trouves illogique, cela va être votre point de vue, mais tu vas me laisser expliquer pourquoi j’ai fais ce choix ou tu vas juste m’engueuler que mon choix n’était pas le bon parce que je n’ai pas la même mentalité que toi? » Je ne connaissais pas les philosophies utilitaristes ou rationalistes, mais je savais certainement faire de bons choix, des choix qui peuvent être difficiles, mais je les connaissais certains remords de ce genre de choix. « Je ne veux pas me faire voir comme une innocente gamine. Je connais les choix de mes anciennes incarnations, ces choix varient entre la participation à la Ligue des Assassins, à collaborer avec un dénommé Sabbah d’Égypte, à devenir un Dictateur Totalitaire qui pourrait faire pâlir le Régime de Mao. J’ai vu ces choix, j’ai vu les conséquences et ces souffrances, mais je peux comprendre ces choix. Je crois encore que je peux faire des choix moraux et acceptables dans le futur, mais je ne suis pas dupe. Je sais que je vais devoir faire des choix difficiles dans le futur comme toutes mes autres incarnations et en souffrir. Ils avaient plusieurs choix, mais ils ont choisi des évènements et des idées différentes. Des gens ont suggéré des voies, mais ils ont choisi des alternatives. Un est devenu un dictateur en puissance, tué par ces enfants, pendant qu’un demi-siècle plus tard, le nouvel Avatar a défait ce que l’Ancien a fait. L’autre est devenu un élève du Poing de Fer, qui lui a présenté des alternatives morales aussi. Tu peux me suggérer de faire des choix dans vos dilemmes, je vais les prendre en compte, mais est-ce que je vais les suivre? Peut-être pas. » J’espérais qu’il comprenait tous les liens que je lui faisais, j’espérais qu’il comprenait que j’étais peut-être des montagnes, mais je connaissais d’autres vies, je n’étais pas ignorante. Le monde m’impressionnait, je lui laissais des chances, j’aime autant les gens que leurs cultures, mais je n’oubliais pas le passé trouble surtout des Derniers Avatars.

J’étais la plus sérieuse possible durant ma réponse, j’espérais qu’il comprenait autant les efforts de ma décision et de mon argumentation que lui m’avait donnée sa vie sur un plateau d’argent. Pour la question de la mort, ma réponse était très simple. « J’ai vu la mort de vingt-une fois différentes, je ne peux pas oublier cela, je sais très bien que je suis différente de plusieurs d’entre vous, mais je crois toujours à ma croyance et à mes principes. Il a eu une raison de voir ces vingt-une morts, c’est pour m’apprendre à ne pas faire les mêmes erreurs. » Après cette réponse, je lui avais donné une petite phrase qui pouvait lui rappeler certainement son mentor, une phrase qui résonnait dans ma tête depuis cette réflexion. « Comment une âme morte peut tuer si celui-ci n’est pas conscient de la vie? » C’était une question rhétorique, que j’avais souvenir à ce moment, dans une discussion semblable dans une autre vie, juste deux rôles avaient été changés. « Alors, tu es prêt, Slade de Wilson? »  

Il jouait un rôle comme plusieurs, un rôle pour essayer de frustrer le plus la personne devant lui à chaque fois, un rôle qui disparaissait de minutes en minutes avec moi. Je ne connaissais pas l’expression Redneck, mais vu son utilisation, cela devrait être sa réaction d’avant. Une réaction d’arrogance et de mépris pour une autre culture, c’était des réactions du genre que l’Empire Chinois avait subi et c’est ce qu’ils faisaient aujourd’hui aux milliers de cultures qui les touchaient. Il m’était normal de réagir aussi agressivement à ce type de réaction, c’était beaucoup trop personnel pour que je ne réagisse pas. Slade de Wilson semblait s’être calmé à mon égard, j’avais même l’impression qu’il respectait mon attitude et mes croyances. Il respectait mes termes de devenir son étudiante et non uniquement un contrat. Il avait toujours plusieurs raisons que je voulais ce traitement. La considération d’un contrait utilitaire et jetable devant un véritable processus d’évolution, m’était primordial pour comprendre mes erreurs et les changements que je devrais y effectuer. Il n’allait certainement pas être mon Maitre de pensée, mais il allait peut-être m’enseigner certainement des leçons intéressantes pour l’avenir. Peut-être que j’allais de voir qu’au même niveau que les autres professeurs des Anciens Avatars comme Poing de Fer ou les maitres de la ligue des assassins, peut-être qu’il allait juste devenir un souvenir maudit. Je ne savais pas encore quoi m’attendre avec cette personne, malgré toute son Histoire.

Ra’s Al Ghul? Cela me disait quelque chose, mais je ne connaissais pas les détails. Je ne pouvais pas tout connaître de mes anciennes vies, c’était souvent des fragments qui passaient de temps en temps. C’était l’une des raisons pourquoi je méditais autant, c’était le seul moyen de connaitre des renseignements sur mes vies antérieures. Je savais que certains Avatars dépassaient mon niveau actuel, parce qu’il avait eu des enseignements supérieurs. Je connaissais la plupart des entrainements basiques que chacun des Avatars avait reçus dans leurs vies, mais jamais leur entrainement spécifique. Ils me restaient plein de maitrises à apprendre et surtout une recherche de buts particuliers pour l’Avenir. Les Avatars ne naissaient pas uniquement par hasards, ils devraient affronter ou construire un avenir. Après m’avoir regardé bêtement sur ma dernière citation, il m’invitait de le joindre dans sa voiture. Il ne savait certainement pas les précieux conseils d’Anna : Ne jamais prendre sa voiture à Séoul. Ce n’était pas très grave, dans les pires de cas, j’allais encore découvrir la ville. Durant un moment, mes doutes étaient encore actifs, je trouvais étrange qu’il désire m’amener à une autre place. Je lui faisais confiance pour le moment, mais je savais déjà bien me défendre et il ne connaissait pas tout ce que je pouvais faire. Il fallait juste improviser contre lui. J’avais commencé à compter les hommes et aussi leurs physiques. Je ne lui faisais pas encore confiances. Après un petit voyage, on était arrivé à l’aéroport. À ce moment encore des doutes apparaissaient « Je n’ai pas envie de quitter Séoul, Slade de Wilson. » Je n’étais pas contre des voyages, mais je ne me voyais pas voyager juste avec un habit d’entrainement physique et sans prendre les avis d’Anna et de Sergei de Boldarev.

Je doutais encore des paroles de Slade de Wilson, si Sergei Boldarev ne m’aurait pas touché des mots sur le sujet, jamais je ne le suivrais. J’avais des dossiers terribles sur la Main et sur son importance dans le Japon et ainsi que ses alliances avec des espions. Il pouvait se servir de moi, mais je ne pensais pas que Slade de Wilson avait autant de mauvais que la Main. À l’aéroport, il me convainc de le suivre, un entrainement dans le ciel. Je n’avais pas pensé à cela et jamais vraiment pratiqué, mais j’avais déjà pensé à plusieurs stratégies autour de cela en regardant des documentaires des avions qui s’écrasent. Le contrôle du Vent pouvait beaucoup m’aider dans le ciel, la pression était beaucoup plus forte. Il m’était juste difficile du contrôle convenablement, mais c’était ma chance de bien le contrôler ou de tester ce genre de capacités. Je le suivais d’un pas hésitant, je ne savais pas ce qu’il préparait, mais j’avais noté mes plans. Je devrais toujours improviser avec lui, quoi qu’il fasse, je devrais toujours improviser. Je rentrais dans l’hall de l’avion où il avait planté un grand décor. De nombreux mannequins et mobiles pour essayer de créer une simulation réelle. La prochaine fois, il avait juste à demander à Sergei de Boldarev de prendre la salle de simulation. Les mannequins allaient paraitre bien plus réels pour mon humanité.

Il m’expliquait en détails mon entrainement, ce que je devrais faire pendant que l’avion se déplace. Plusieurs idées différentes, plusieurs étapes à passer, cela risquait d’être pertinent pour mon avancée. J’avais même un petit sourire quand je me suis positionnée pour le combat. Pas besoin de paroles, je suis prête, j’avais regardé une première fois la salle, je calculais le mouvement associé de l’avion, comme quand je faisais trembler la terre. J’étais prête à affronter ce grand maitre selon Sergei de Boldarev. La première étape était simple, il voulait voir de combats corps à corps. Je lui fis un petit signe de la tête en signe de respect et je fonce.

Je ne me retenais point, il voulait des vrais coups, alors il recevrait des vrais coups. Des coups qui étaient prévus pour faire mal, qui pouvaient couper la respiration ou briser des côtes. Chaque coup était différent, chaque technique aussi, improviser était la solution. Je ne faisais jamais les mêmes coups ou les mêmes techniques. Parfois, une main était occupée à faire quelques mouvements par l’arrière. Il ne pouvait pas comprendre dans l’immédiat. Juste une seconde à chaque quinzaine de coups. Un seul petit mouvement en arrière de moi, à chaque fois. La force était pesante, je dois le manipuler avec précaution. Il pouvait profiter du moment que ma main tournait vers l’extrémité de l’avion, mais je restais toujours autant sur la défensive que l’offensive. Je donnais mes premiers coups de pieds, des flammes sortaient de ceux-ci quelques fois, chaque coup de pied était différent. Je m’amusais. Je contrôlais le vent en arrière aussi, il pouvait me donner de bons coups durant ce laps de temps, mais je suis endurante. Je perdais peut-être la manipulation de la Terre, mais la manipulation de l’air m’était plus avantagée dans le ciel.

Durant une petite seconde, je venais de prendre ma concentration, durant une petite seconde, on dirait que mon amusement personnel me déshumanisait. Comment je pouvais juste avoir un plaisir de me battre? Comment je pouvais même penser à trouver cette situation cocasse et que je le voyais juste comme un défi? Je m’en voulais, je perdais de mon âme, de mes inspirations et de mes croyances, Slade m’avait changé et peut-être en mal. Durant ces quelques secondes de réflexion, il m’avait donné des coups pour me faire reculer de quelques pas. Je devrais me reprendre, je ne devrais être plus déconcentré par ce genre d’attaques et de réflexions. Par erreur, j’avais répété même une technique pour me prendre quelques coups, mais je m’étais reprise sur mon offensive. Je ne devrais pas oublier mon plan original, reprendre l’air, reprendre de la pression. Slade savait bien plus d’informations que moi sur la physique et sur l’aviation. J’avais juste vu des documentaires sur des écrasements d’avions et comment il était dangereux d’utiliser cette pression. J’avais beaucoup de difficultés de contrôler l’air à l’extérieur, mais je risquais de gouter beaucoup en cas de dommages à l’avion. En même temps, c’était mes tests, c’était de savoir mes limites. Je pouvais toujours appeler l’Avatar, mais j’allais montrer ma plus dangereuse forme à Slade de Wilson. C’était aussi mon point faible, à chaque utilisation, cela m’affaiblissait dans la totalité, chacun de mes muscles se trouvaient bloqués et j’avais un mal de tête terrible après.

Quand celui-ci se poussait un peu pour essayer d’attaquer l’un des mannequins, j’avais une seule solution, mettre toute ma pression d’air actuel vers ses pieds pour le faire chuter. C’était un moment rapide et très puissant de mon pied droit, il ne réagissait même pas à mes coups, je devrais mettre plus de forces. J’essayais de garder mon calmer, mais j’écopais après en recevant plusieurs coups. C’était un risque particulier, mais je l’acceptais de faire ce choix. Il voulait voir mes agissements réels en cas de missions? Les voila. Je pouvais faire semblant d’ignorer les mannequins, mais cela ne m’aiderait pas du tout durant des vraies missions. Il voulait m’aider à faire de vrais dilemmes. Quelques fois, j’imaginais des gens que j’aimais. Des gens qui m’avaient construit à place de ces mannequins. Mon ami d’enfance, mes parents, mon mentor, et encore d’autres, je devrais prendre cet entrainement au sérieux.

Il m’avait fait un compliment sur mes attitudes de combat, mais je ne devrais pas faire attention. Ma concentration avant tout, je ne voulais même plus lui laisser de libertés de toucher les passagers. Mes offensives étaient bien plus agressives et progressives, mais toujours très différentes entre elles. Je ne voulais plus laisser de chances, je voulais le mettre K.O pour quelques heures. Il voulait me voir à mon vrai jour, il était en train de le voir. Est-ce que je prenais son point de vue en compte? Oui, mais sans les jambes pour être encore plus imprévisible, je l’avais fais avec mes poings. Ce premier conseil était aidant. J’attendais pour la suite. Qu’est-ce qu’il me préparait? Est-ce qu’il allait être plus agressif quand je faisais tout pour l’assommer à tout prix?

Je ne devrais plus penser à lui pour un moment. Je pensais toujours à ce combat, mais je ne devrais plus voir d’amusement pendant ce combat ou même pour les autres combats. Je ne voulais pas que mes combats se transforment en défis ou en amusements. J’avais accepté d’être dans les Last Sons pour défendre mon monde, pour défendre un idéal et certainement défendre l’Asie. Je ne pouvais pas encore prétendre de défendre le monde, comment défendre un monde que je ne connaissais pas? J’avais juste des préceptes différents, des préceptes de stabilités et de défense humaniste. Plusieurs de mes incarnations avaient suivi ce modèle et je croyais toujours que c’était le plus idéal de tous. Je ne pouvais certainement pas me transformer en dictatrice ou allié de Sabbah d’Égypte, c’était presque impossible. Mon âme ne pouvait pas l’accepter et mon éducation était beaucoup trop différente pour accepter ce destin. Je pensais un moment à toute cette histoire, cela me rendait bien plus agressive, j’avais du mal à accepter ce rôle. On me donnait tant d’importances aux Villages, qu’au moindre échec, je sentais ma tête explosée. Ils me voyaient comme leur protectrice, comme leur Sage et ainsi que tout le reste, mais on effaçait tout ce que j’étais avant. On oubliait même Korra devant la nouvelle incarnation de l’Avatar. Peut-être que c’était Korra qui se cherchait un plaisir dans le défi de Slade, quand mes leçons pour devenir l’Avatar était toujours de rester plus calme. Je pouvais me poser des questions après sur ce que j’étais. Est-ce que j’étais juste un Avatar dans une autre époque? Est-ce que Slade me voyait de cette manière? Que toute ma puissance venait de mon incarnation? Mon ancien mentor m’avait déjà dis que la maitrise des arts martiaux ne venait pas de mes connaissances, mais de mes capacités d’adaptations. C’était une question qui pouvait me troubler, mais je refusais d’être bloquer par ce questionnement, par ce doute qui me rongeait.

Je ne connaissais pas encore Slade de Wilson, mais je suis sûr qu’il pourrait me dire que c’était juste des questions philosophiques sans intérêt. C’était peut-être vrai, mais je ne pouvais pas m’empêcher d’y penser au plus profond de mon âme. Les Dieux ne réagissaient jamais à ce doute. C’était une bonne idée de discuter avec Anna sur ce thème de ma vie. Je me sentais plus proche d’Anna que n’importe qui dans cette base, je ne sais pas si c’est réciproque, mais elle m’acceptait très bien. Je retombais des nuages, quand il parlait de la pression. J’avais mal calculé encore, je ne savais pas comment me servir d’une telle pression. Je me piégeais au même moment. C’était idiot de ma part de penser à faire un tel plan, quand je devrais penser au mannequin comme des êtres humains. Je pouvais tous les démembrer avec la force utilisée de l’extérieur, comment je pouvais contrôler une force aussi oppressante sans blesser tous les gens? Même je pensais à un moment que cela pouvait tuer Slade… je ne savais pas pourquoi, mais je me sentais mal juste à avoir cette pensée. Je le trouvais un peu malsain et j’avais déjà envie de le protéger. Peut-être que je devenais réellement folle, peut-être que ce genre de questionnements étaient le début de ma fin. Je contrôlais encore la pression, mais en cas d’accidents majeurs, je pensais le repousser. Je croyais en être capable.

Slade déposa quelques mots sur ma protection des passagers, encore plusieurs compliments, mais je devrais faire attention contre d’autres rivaux selon lui. Il voulait me faire prendre des risques, il voulait voir ce que je pouvais lui donner, je faisais mon maximum. Je donnais déjà du crédit aux mannequins. Pendant quelques secondes, je pensais les abandonner, me concentrer juste sur Slade, c’était des bouts de plastiques sans importances mais je ne pouvais pas différer de ma façon de penser durant une situation réelle. Tout d’un coup, Slade se concentra de nouveau, fermant son œil, je pouvais voir ses muscles se gonflaient. Il avait augmenté sa force, je le sentais juste par les courants d’air autour de lui. Sa physionomie avait changé dans la totalité. Je sentais aussi la force supplémentaire dans ses coups, je ne pouvais pas le vaincre de cette manière.

Je donnais des coups de pieds directement sur ses jambes ou son abdomen, mais tout d’un coup, j’avais baissé ma garde. J’avais fais exprès, je fermais les yeux quelques secondes, j’avais senti un violent coup pour me faire planer quelques mètres plus loin. Je pouvais paraitre hors-combat, mais je me concentrais. Je ne m’étais servie de l’Avatar directement dans un avion, mais j’avais déjà une stratégie. Il s’était transformé, alors c’était mon tour. Quand mes yeux s’étaient rouverts, ils étaient blancs lumineux. C’était un seul petit mouvement et je contrôlais l’air dans le hall, peut-être qu’il pouvait même sentir la pression que je prenais pour prendre tout l’air disponible dans l’avion, me relevant rapidement, je ne le touchais plus physiquement, mes coups étaient pour le désamorcer en frappant dans le vide, lançant des bourrasques puissants. Je n’avais jamais calculé la force, mais c’était de plusieurs tonnes habituellement. Je ne faisais même plus attention aux passagers. De toute façon, Slade de Wilson venait de voir cette forme qui me déshumanisait habituellement. Il s’était montré honnête avec moi pour l’entrainement et le combat. Après plusieurs coups violents, j’essayais de le bloquer physiquement par le vent, m’avançant à une grande vitesse, pour lui donner un coup directement au visage, un coup de plusieurs tonnes qui bloquaient habituellement plusieurs muscles pour être humain normal ou même entrainé, mais tout d’un coup, quand j’étais à quelques centimètres de son visage, tout se stoppait. Je n’avais pas compris, mais je pensais que c’était la maitrise du vent qui avait déconné, beaucoup trop de détails techniques qui m’avait bouffé mon énergie. Mes yeux revenaient normaux avec une petite incompréhension dans le regard, ma vitesse avait ralenti. Le mal de tête revenait, mes muscles étaient douloureux et j’étais totalement épuisée. Il pouvait le percevoir juste par la sueur sur mon visage. Je continuais à me battre, mais tous mes mouvements étaient au ralenti, il pouvait en terminer rapidement. Ma maitrise du vent et du feu était foutu, je ne les utilisais plus, il avait juste moi au corps à corps qui était totalement déréglée.