The Heroic Age
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Not by might nor by power, but by My Spirit (Sif D’Asgard)

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Message  Bennet Du Paris Mar 16 Jan 2018 - 21:33



« Déchirant l’astral de son arrivée, il posa ses pieds pour la première fois à bord de l’Helicarrier du S.H.I.E.L.D flottant au-dessus de la mégalopole américaine. Depuis son intronisation en tant qu’éminent membre des Avengers en 2013, il n’avait jamais été invité à se rendre sur le symbole technologique du groupe. Ce vaisseau d’un autre temps, d’une autre époque, prouve aux piètres piétons que la puissance flotte au-dessus de leurs têtes. Est-ce censé les rassurer où les inquiéter ? Les études sociologiques et psychologiques des villes au-dessus desquelles l’engin apparaissait souvent étaient tour à tour victimes de pic de stress de la part des habitants. Mais ces informations ne sont pas nouvelles. Elles sont connues de beaucoup et sont la raison pour laquelle l’espèce humaine a préféré creuser des galeries pour améliorer et ajouter des voix rapides plutôt que d’inventer des voitures volantes. Trois années, donc. Trois années à parcourir le monde au service des Avengers. Se rendant dans plusieurs quartiers généraux du groupe, traquant Weapon X dans les moindres recoins de l’Afrique et, surtout, mettant en place les fondations de ce qu’il prétend devenir un nouvel Ordre. Trois années, et plus, d’ailleurs, jusqu’à ce mois de janvier où ses deux pieds foulèrent le sol suspendu de ce jardin métallique où agents et surhommes dominent la loi en imposant la leur.

La tête haute, les bras croisés dans son dos où sa main droite venait tenir son poignet gauche, il s’avance sous les quelques regards interloqués. Chevelure noire peignée, ses yeux d’un blanc uni scrutent les âmes et l’horizon d’un seul et glaçant mouvement. Non, il ne portait pas d’armures, de capes où d’autre apparat médiéval. Il avait, au fur et à mesure du temps passé dans cette nouvelle époque, réussi à apprécier quelques modes vestimentaires. Sa peau, traditionnellement très rouge, s’était même éclaircie sous l’effet de son pouvoir de régénération rattrapant ce qu’il n’arrivait, il y a quelques siècles, à réparer. Portant un costume Camps de Luca d’un bleu très foncé et aux fines lignes discrètes, sa main droite vint lâcher sa prise pour venir resserrer le noeud de sa cravate.  Il fréquentait en effet, les meilleurs couturiers parisiens. Affectionnant particulièrement la touche de Camps de Luca aux inspirations italiennes et aux coupes athlétiques. La fente était discrète, mais haute, les poches intérieures en revanche, en goutte, étaient la marque de fabrique du couturier. Des épaules hautes et un revers soigné témoignant d’un sens du détail jusque dans la signature, brodée sur les boutonnières. Du pantalon aux chaussures, elles aussi confectionnées sur mesure par les cordonniers français renommés de chez Joseph Fenestrier. À ses doigts, des chevalières authentiques, reliques d’un temps ancien qui, d’ordinaire, auraient trouvés leurs places dans des musés.

Derrière la prestance et l’assurance de ses pas, deux autres pieds frappèrent, timidement, le métal du Helicarrier. Arrivés en même temps que Bennet, cette personne s’était naturellement effacée derrière lui. Une allure filiforme et des vêtements, traditionnels des écuyers du 12ème siècle ; il tituba à l'atterrissage de cette impressionnante téléportation. Avachi en avant, le dos voûté et le regard de ses deux gros yeux baissés vers les talons de son maître, il serrait contre son thorax, fermement, une épée dans un fourreau. Sa coiffure de moine, dégarnie sur le sommet, en faisait un sujet de contemplation intriguant, car sorti d’une époque comptée uniquement dans des mauvaises fictions ou des livres scolaires. Une croix rouge sur son tabard, des souliers de cuir usés, tout y était. Le jeune homme se prit alors d’une expression de dégoût violente sur ses lèvres et l’ensemble de son visage. Sans dire mot, il dévisagea avec colère toutes les personnes que le duo croisa sur leur chemin.

Exodus avait été convié sur cette base volante afin d’y effectuer ses derniers rapports concernant Weapon X. La traque avait d’ailleurs été bonne et il avait de bonnes nouvelles à partager avec le commandement et le S.H.I.E.L.D. Cependant, alors en avance, il souhaitait en profiter pour effectuer le tour du propriétaire de cette base. L’objectif était donc une discrète - du moins autant que faire se peut - revue des troupes.
Traversant le grand gymnase, Exodus et son écuyer arrivèrent dans une grande salle vide, adjacente aux salles des machines d’entraînement. Ronde, donnant sur de larges baies vitrées avec une vue imprenable sur l’Atlantique, baigné, en ce début d’après-midi d’un soleil radieux. « Cist endroict ist sacrilege 1 » s’indigna en vieux français l’écuyer qui répondait au prénom de Parsifal. Inspirant profondément, faisant face à la baie vitrée, Exodus lui répondit sans même poser le regard sur lui. « Oui. Impie est ce Monde. L’Apocatastase est plus proche que nous le pensons. Nous devons agir prestement, mais pour l’heure : prions, Parsifal. »

Exodus tendit légèrement sa main droite, la paume vers le haut, en direction de son servant. Ce dernier lui déposa son épée en la tenant à l’horizontale, du bout des doigts et en baissant la tête sous la ligne ainsi tracée avant de murmurer, toujours en vieux français. « Oil maistre 2 ».

Empoignant le fourreau et posant un genou à terre, Exodus se mit alors à prier. La pointe du fourreau touchait le sol alors que la garde se trouvait au niveau du front d’Exodus. Ses deux bras levés à l’horizontale serrant fermement l'objet, il pouvait en distinguer tous les détails. Des dorures et gravures de guerres relevant les couleurs or et noir du fourreau renfermant une étincelante lame d’acier, elle aussi gravée. Les deux chrétiens se mirent donc à prier en latin. Au même moment, Exodus en profita pour relâcher ses pouvoirs psychiques à l’entièreté du vaisseau. Indétectable des non-initiés, il sentait alors de par ses sens télékinétiques, l’ensemble de la carcasse métallique dans la paume de sa main. Cartographiant en un instant son environnement et les moindres recoins de l’Helicarrier, il connaissait à présent la position de l’ensemble de l’équipage et un seul instant lui suffisait, s’il l’avait souhaité à ce moment, pénétrer les esprits des plus faibles. Mais il n’en fut rien et il cessa d’utiliser ses pouvoirs après quelques secondes.  

« Sancti spiritus adsit nobis gratia. Maria, Stella maris, perducat nos ad portam salutis. Amen. Domine, Jesu Christe, sancte pater, aeterne Deus, omnipotens, sapiens creator, largitor, administrator benignus, et carissimus amator, pius et humilis redemptor, clemens, misericors salvator, Domine, te deprecor humiliter et exoro ut illumines me, liberes et conserves fratres Templi, et omnem populum tuum chistianum turbatum.

Tu, Domine, qui scis nos esse innocentes, facias liberati, ut vota nostra et mandata tua in humilitate teneamus, et tuum sanctum servitium et voluntatem faciamus ; contumelias iniquas, non veras, contra nos oppositas per graves oppositiones, et malas tribulationes et tentationes, quas passi fuimus, et pati ulterius non possumus.

Omnipotens, aeterne Deus, qui beatum Joannem evangelistam et apostolum tuum valde diligis, qui super pectus tuum in caena recubuit, et cui secreta caeli revelavis et demonstravis, et stante in ligno sanctae crucis, pro redemptione nostra, sanctissimam matrem tuam virginem commendavis, in cujus honore gloriose fuit facta, et fundata religio ; pro tua sancta misericordia liberes et conserves, prout tu scis nos esse innocentes a criminibus contra nos oppositis, et operas possideamus, per quas ad gaudia paradisi perducamur, per Christum dominum nostrum. Amen. 3
»

À peine le duo s’était relevé que Parsifal se retourna vers l’entrée de la salle et, tremblant de haine, se mit à grommeler. « Maistre… Maistre… Craiure irretis ! Vat Morir ! Vat Mo…4 ». Exodus, toujours calme, se retourna lentement, sachant pertinemment ce qu’il se passait. Il afficha alors un sourire se voulant rassurant tout en levant sa main gauche devant son écuyer, lui coupant la parole sur-le-champ. Il redonna l’épée à Parsifal pui s’avança de quelques pas, sans dire mot. »


1 Cet endroit est sacrilège
2 Oui, Maître.
3 Dieu éternel et tout-puissant, sage créateur…, sauveur clément et miséricordieux, ô Seigneur, je te demande humblement, et je te supplie de m’illuminer, de délivrer et conserver tous les frères du Temple, et tout ton peuple chrétien, que trouble le scandale de nos malheurs.
0 toi, mon Dieu, toi qui sais que nous sommes innocents, procure-nous notre délivrance, afin que nous accomplissions dans notre humilité, et nos voeux et tes préceptes, afin que nous remplissions ton service pieux et ta volonté sainte : délivre-nous de ces affronts cruels et non mérités que nous causent nos grands désastres, nos terribles épreuves, et nos affreuses tribulations. Nous avons tout souffert jusqu’à présent ; mais nous n’avons plus la force de résister
désormais.
Par ta sainte miséricorde, délivre-nous et conserve-nous ; tu sais que nous sommes innocents des crimes dont on nous accuse.
4 Maître… Maître… Créature hérétique ! Va mourir ! Va mo...

Bennet Du Paris
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Message  Sif d'Asgard Dim 21 Jan 2018 - 7:34


Cela fera bientôt trois ans que je suis sur Midgard. J’ignore ce qu’il en est d’un point de vue Humain mais, pour moi, cela me laisse une impression d’inattention tant c’est bref. Et pourtant, j’ai connu plus de difficultés avec ce millier de jours qu’au travers de périodes de mon existence peut-être cent fois plus longues. Je ne suis pas juge des actions de l’Humanité, j’en suis simplement témoin et parfois parti-prenante. Il en est certaines que je comprends et d’autres que je ne comprends pas. La majorité du temps, une compréhension réciproque arrive à s’installer. D’autres fois, l’incompréhension est source d’amusement pour l’un des deux partis. Mais parfois, les choses s’enveniment et même la courte mémoire des Humains ne saurait empêcher de déplaisantes conséquences. J’y fais face comme au reste, consciente que cela ne changera pas mon existence quand bien même c’est un échec personnel. Une erreur est l’occasion d’un apprentissage, elle ne me fait point peur et que certains Humains préfèrent l’inaction au risque d’erreur fait parti des choses que je ne comprends pas. D’un autre côté, j’ignore s’il est préférable de ne rien faire ou de recommencer les mêmes erreurs hors une part de l’Humanité semble tenir à faire cela.

J’estime mon peuple plus sage que celui de Midgard et dispense cette sagesse qui me semble normale à ceux qui veulent bien l’écouter afin de n’engendrer de conflits inutiles avec ceux qui ne le veulent pas. Au niveau du Cosmos, c’est ainsi qu’Asgard a obtenu le respect des Grands Empires : en recueillant millénaires de savoirs et en les conservant sans chercher à les imposer. Nombre de voyageurs ont fait le chemin vers notre Royaume en quête de notre enseignement et certains ont été jugés dignes de le recevoir, à l’instar de ce que les Asgardiens font entre eux. Certains Humains ont eu ce privilège et ce avant ma naissance comme après. De nos brefs passages sur cette terre, nous avons laissée l’image d’un peuple guerrier voir barbare et pourtant nous n’avons nulle conquête au sein de la Galaxie. Nous avons défait toute menace à l’Yggdrasil, qu’elle soit interne comme les Jötunn et les Alfes Noirs ou externe comme Thanos, et su respecter les prétentions diverses sur certain de ces Royaumes, comme celles des Olympiens et des Kree sur Midgard. La Justice League mettait de côté les origines afin de protéger et les Avengers promettaient d’accomplir cela également, faisant naitre une espérance en mon cœur. Désormais que le Royaume Humain se fragmente plus que jamais, le doute s’installe. Je n’ai point le contrecoup du Berserk pour m’assaillir l’âme et c’est peut-être ce qui accroit encore mon incertitude. Ce pour quoi je suis venue sur Terre est-il espoir ou illusion ?

J’avance en silence dans les couloirs d’Heliporteur, forteresse volante que nombre de ceux qu’elle est sensée servir fuient. Mon armure est légère, partant des épaules pour maintenir la poitrine en en soulignant les courbes et en s’ouvrant sur une chemise de mailles doublée de tissu que je porte à même la peau. Du tissu c’est aussi ce qui lie entre elles les différentes plaques qui recouvrent les muscles abdominaux et ce qui encadre les flancs de ma chemise de maille, tant lorsqu’elle apparait au niveau de mon buste que lorsqu’elle réapparait en guise de jupe. De couleur rouge, il se retrouve enfin sur mes mains bandées, disparaissant sous les manches d’une veste grise et longue qui me couvre dos et flancs des genoux jusqu’à la nuque. Sans souffrir de la fraicheur saisonnière ni complètement dissimuler mes origines sous des vêtements Humains, je n’en suis pas moins leur logique de se couvrir plus lourdement en hiver. Cela étant, mes braies noires restent identiques tout autant que mes bottes, dont les parties blindées ont néanmoins été retirées. Même si tous ne le vivent pas ainsi à cause des conflits personnels, je continue de considérer Heliporteur comme une zone où mon armure légère suffit et la porte donc. Ce qui, peut-être, entre en contradiction avec mon idée d’être plus couverte en hiver ; qu’importe. La seule chose à laquelle j’attache réellement de l’importance est partiellement cachée par la capuche de mon manteau, rangée dans le fourreau magnétique de mon écu lui-même accroché à mon dos : mon épée Járnsaxa.

Les premiers mois, mon accoutrement intriguait et il était fréquent que l’on s’interroge sur mes raisons de faire du "cosplay". A présent, je fais parti de la normalité du SHIELD même si je ne suis pas certaine que ce soit par compréhension et non indifférence. Il est aisé de considérer que les différences n’importent pas afin de les accepter mais, pour ma part, je trouve plus sage d’accepter des différences importantes. Si l’on oublie les différences, on ne saura pas réellement capable de tirer le meilleur parti de chacune et peut-être même s’aveuglera-t-on dans une acceptation proche du déni. Nombre d’Humains réagissent mal à la différence mais nombre d’autres n’y réagissent pas du tout, deux réactions que je pense comprendre même si elles ne sont pas miennes. L’émerveillement dont sont capables les Asgardiens est souvent regardé avec supériorité ou moquerie pas des gens dont je remets en doute les capacités d’étonnement désormais. Ma curiosité m’a longtemps conduite vers les qualités des Humains, les côtoyer à travers le temps me fait voir leurs défauts également. Ce n’est pas dommage, c’est même rassurant. Les Vengeurs sont pour moi le groupe le plus représentatif de l’Humanité pour cela, ils n’en sont pas une version idéalisée grâce à des membres du groupe s’affichant clairement dans leurs travers et ils combattent donc lesdits travers en leur propre sein. Je me demande cependant si, pour certains, il n’y a pas création d’indifférence envers les personnes problématiques ; à l’instar de ma différence culturelle. Je me demande également si je ne commence pas à en ressentir, là où j’éprouve toujours avec ardeur l’envie de vaincre Carol Danvers et de rétablir mon honneur comme celui de Valerie Hopkins.

Les entrainements ont rythmée la majeure partie de ma vie et lorsqu’il n’est rien d’autres à faire je les accomplis. Toute habituée que je sois à présent aux cycles solaires terrestres, mon organisme ne les suit pas et c’est peut-être pour quoi je puis faire parti du décor au sein de la salle d’entrainement d’Héliporteur. Il est d’autres lieux plus propices à l’exercice mais j’ai toujours une grande difficulté à me présenter au gymnase de Samantha Parrington, confirmant l’impression qu’en plus d’être une "Sous-Sam" j’ai besoin d’elle pour m’améliorer, et Héliporteur est la place-force du SHIELD et des Vengeurs. Ainsi, s’il est une alerte, je suis disponible pour y répondre en moins de temps qu’il n’en faudrait pour joindre la forteresse volante depuis les propriétés se trouvant à New York City. Ce n’est cependant point l’une d’elle qui m’a conduit à m’absenter mais bien le besoin d’une nuit de sommeil après une cinquantaine de jours d’activité. Ainsi reposée, je m’en reviens vivifiée à mon entrainement. La salle m’émerveillera toujours autant, donnant sur le bleu des vagues comme un observatoire apaisant, mais c’est ce qui s’y trouve qui focalise ma curiosité présentement.

J’ai appris que le cosplay signifie costume, dans le sens déguisement, et je fais face à un duo inédit sans être capable de comprendre s’il s’agit ou non de cosplayers. Le costume du plus imposant des deux, Surhumains d’après son regard et sa peau, est aux goûts de cette époque et de cette civilisation de façon paradoxale avec celui de son partenaire qui provient d’un autre temps et d’une autre société. Pourtant, la posture indique clairement le partage d’une culture que j’ai déjà observée quelques temps plus tôt et l’épée est à la main de l’homme moderne. La langue également a des senteurs de temps passés même si je ne suis capable d’en reconnaitre des mots, contribuant à moins me faire croire à un déguisement qu’à un rescapé de cette époque. Ce qui m’est familier, cependant, reste l’agressivité et la défiance que l’on retrouve chez nombre de partisans et d’adorateurs de Carol Danvers. Deux choses qui m’heurte sans le moindre effet et qui se font ordonner le silence alors que le noble remet son serf à sa place. Son attitude est plus ouverte envers moi et il se débarrasse même de son arme avant de venir à ma rencontre, chose que j’hésite un instant à faire à mon tour. Ma recherche d’identification ne porte malheureusement pas ses fruits, ma mémoire ne me renvoyant nulle rencontre ou lecture au sujet de ce visage pourtant exotique.

Lorsqu’il arrive à distance de conversation, j’appose mon poing fermé sur mon torse et m’incline tout en gardant le visage relevé vers mon interlocuteur en guise de salutation. Ce n’est nullement car je suis mal reçue dans un lieu que j’escompte user comme il se doit que je renverrais l’impolitesse, tout du moins vers la personne qui se présente en médiation avec une attitude digne de ce nom.

Je suis Dame Sif, d’Asgard.

Me redressant pour faire face, j’attends une réponse avant de reprendre. Il n’est qu’une demi-douzaine de centimètres pour différentier ma taille de celle de mon interlocuteur, guère plus grand que moi du fait, et nos carrure sont d’un similaire athlétique dont la différence de masse musculaire est probablement trompeuse, plus attribuable à nos sexe qu’à notre force. Les yeux pleins ne sauraient me déstabiliser également, n’étant ni les premiers ni les derniers qui me seront donnés de croiser sur ce monde comme dans d’autres. Non, ma seule difficulté présentement reste de savoir si, oui ou non, j’ai déjà connaissance de mon futur interlocuteur.
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Message  Bennet Du Paris Dim 21 Jan 2018 - 20:42



« Le claquement des talons résonnait dans la pièce métallique et vide. L’écho entrechoquant les murs et les vitres avant de revenir à son point d’origine, dans un décalage et une réverbération propre à l’endroit. Deux pas, ni plus ni moins, mais assez pour se montrer enclin à ouvrir la discussion face à cette éminente représentante d’un peuple ennemi aux yeux de l’éternel. D’une simple présentation, la jeune demoiselle, qui devait avoir bien plus du double de l’âge du croisé, confirma le ressenti de l’écuyer. Mais ce dernier ne put retenir sa haine malgré les mises en garde de son maître. Maintenant fermement l’épée contre son torse, il cracha aux pieds et sur les bottes de la déesse avant de lui crier au visage. Fixant son regard avec une émotion aussi animale que primitive, il profana une insulte en vieux français. Se tenant toujours derrière son maître, à trois mètres de l'intéressée, il tint ces deux mots : « Esta ! Putterelle ! 1 »

Exodus, qui allait alors prendre la parole et répondre à l’invitée, fut interrompue par son écuyer ce qui eu pour effet de lui faire frémir légèrement un sourcil d’agacement. Fermant lentement la mâchoire et affichant un sourire à Dame Sif, il lui indiqua de l’index de le pardonner. « Veuillez m’excuser un instant. » Se retournant lentement vers son suivant, il tourna le dos à l’Asgardienne, masquant que très légèrement la scène de châtiment qui allait s’en suivre. Ôtant la chevalière de son majeur gauche, lentement, il afficha un visage ferme et sérieux. Parsifal recula d’un pas, baissant la tête contre la garde de l’épée d’Exodus. Bennet tendit d’une main la chevalière à son écuyer qui la prit, la gardant également contre son torse des doigts libres de la prise de l’impressionnante arme. Levant le menton et fermant les yeux, il attendit quelques secondes. Ce fut le temps qu’Exodus masse son poignet gauche avec son index et son pouce droits. Puis, sans appuyer le mouvement et dans un geste paradoxalement détendu, il frappa son écuyer au visage du revers de la main. Le mouvement était lent et mou, mais la réaction de Parsifal fut celle d’un homme frappé d’un fulgurant crochet du droit. Le bruit du choc s’additionna au craquement de la mâchoire de l’effronté qui vit sa tête pivoter instantanément vers sa droite sous l’impact. Une gerbe de sang lui échappa de sa bouche fermée alors qu’il tomba à genou. Levant sa main tenant la chevalière au-dessus de sa tête, il semblait accepter le châtiment et, cette fois, comprendre les règles à respecter. Son nez se mit à saigner abondamment sur le sol alors qu’il cracha au sol deux morceaux de dents accompagnées d’une salive teintée de rouge.

Bennet remit sa chevalière, observant le crâne de son suivant qui baissait la tête, sonné. Il s’abaissa à son niveau, posant tendrement sa main droite sur la joue gauche de Parsifal et approchant ses lèvres de son oreille droite pour lui murmurer ces quelques mots en latin :

« Bella gerant ego et debellare superbos 2 »

Se redressant, il fit alors face à nouveau à Dame Sif et sorti de la poche avant de son costume, un mouchoir qu’il tendit nonchalamment à Parsifal. Ce dernier se précipita de le saisir et nettoya les quelques goûtes de sang du fourreau d’Exodus avant de ramper jusqu’aux bottes de Sif et d’y enlever les quelques traces de salive s’y trouvant. Sans relever la tête et en total silence, il alla enfin, avec ses propres habits, éponger le sang qu’il avait laissé au sol, des larmes coulant le long de ses joues.

Une fois cela fait, Exodus reprit très calmement ce qu’il s’apprêtait à dire à son interlocutrice.

« Dame Sif, je suis honoré de vous rencontrer en ce lieu indigne de votre rang.
Permettez-moi de me présenter. Je suis Exodus, un humble membre du projet initiative, un mutant, pour vous servir.
Certains me connaissent sous différents noms en ce bas monde. Héritier de Magnéto, Berger de la mutanité, Hérault de Dieu, Pourfendeur d’Hérésies, Maître de l’Ordre… Mais je vous en prie, appelez-moi comme il vous sied le mieux.
»

Il conclut cette présentation en prenant avec délicatesse la main droite de Dame Sif afin d’y déposer ses lèvres et d’effectuer un baise-main. Baissant sa tête et effectuant une noble révérence, il reprit.

« Je vous prie de pardonner cette démonstration de haine et de violence, mais, vous le savez peut-être, l’éducation des jeunes disciples doit parfois se faire aussi bien physiquement qu’intellectuellement.
Mon écuyer ne vous importunera plus de son agressivité débordante qu’il ne doit qu’à son ignorance. N’y faites donc point attention. Je venais d’ailleurs de terminer mes prières qui, je l’espère, béniront les Vengeurs dans leurs quêtes de la paix et de la liberté et couronneront leurs actes - et les vôtres - de succès.
»

Faisant le signe de croix en fermant les yeux alors que sa tête se penchait légèrement en arrière, il se repositionna dans une position plus habituelle pour lui, concluant sa tirade, les mains croisées dans son dos.

« Que faites-vous par ici, au milieu des soldats et de la plebe du SHIELD ? Votre place n’est-elle pas avec vos semblables ? Au sein du commandement ? Je suis en effet embarrassé de ne pouvoir vous proposer quelconque boisson, ni même de siège pour vous reposer. »

1 Silence ! Pute !
2 Laisse-moi faire la guerre et renverser les puissants


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Message  Sif d'Asgard Dim 4 Fév 2018 - 11:30


Sur Asgard et au sein de certaines cultures humaines appartenant désormais au passé, le crachat pouvait être un signe de paix. C’est en gâchant dans une même cuve que l’on symbolisait une trêve, un symbole pouvant même être transformé en hydromel par mélange avec du miel et redistribué entre tous les participants. Sur la Midgard actuelle, le crachat était plutôt réservé au rejet de sa propre salive ou d’autrui, s’il était dirigé contre celui-ci. Et autant je suis prête à passer outre des marques d’irrespect et de mépris que l’on garde pour soi ou que l’on n’ose me faire en face, autant je fais face aux insultes à la manière des miens. Je ne comprends pas les mots de l’homme du passé mais n’en ai pas besoin pour le fixer en serrant les poings. Le sourire poli de l’homme du présent ne m’atteint nullement après cela et je déterminerai sa sincérité une fois le tord réglé avec son suivant. Je n’ai jamais éprouvé l’intérêt de confronter amicalement un Humain, notamment lorsqu’il s’agissait d’un ami à l’instar de Valerie Hopkins, mais celui me faisant face a délesté notre rencontre de toute amicalité. Je m’apprête à réclamer des excuses mais suis aussi interrompue que le maitre l’était l’instant précédent, même si celui-ci conserve sa politesse. Il n’y a aucune parole de ma part cependant, juste un regard signifiant qu’il est excusé.

Inutile de prétendre connaitre les châtiments et les punitions des Humains, je suppose bien qu’ils sont aussi variés que le reste. Je n’avais pas encore eu l’occasion d’observer cet aspect des cultures de Migard jusqu’ici et le fais donc avec le même regard que face à leurs amusements et leurs discussions. Les actes sont lents et mon point de vue mal placé mais supérieur et subordonné agissent de concert, l’un comme l’autre acceptant son rôle avec discipline. La gifle portée l’est avec une force insoupçonnée, peut-être même surhumaine, et le résultat est assez calmant : toujours alignés le long de mon corps, mes bras se détendent et mes poings se desserrent alors que l’injurieux tombe à genou. J’ignore si la punition est démesurée par rapport à la transgression mais ce n’est point à moi de le juger, comme n’importe quelle autre coutume que j’ai pu observer. Et si la manière d’enseigner m’a particulièrement touchée, celle de châtier me semble simple et efficace. Avec une trentaine de dents cependant, elle n’est pas à employer trop souvent sans quoi la mâchoire finira par être irrémédiablement compromise. Cela étant, je viens peut-être de découvrir l’utilité des médecins nommés "dentistes" et de la crainte de certains d’aller les consulter.

Continuant de regarder impassiblement la scène, je ne peux m’empêche de noter le retour de cette langue ancienne dont quelques mots ne me sont pas inconnus ; ou plutôt, dans ce cas précis, des variations d’un même mot. En tant que déesse guerrière, j’ai pris un certain temps à savoir reconnaitre le terme dont je possède l’attribut et "bella" tout comme "debellare" ne me sont donc pas étrangers. Il est donc question de guerre et de pacification dans la caresse et le murmure du surhumain envers son vassal, même si le reste de la phrase me manque cruellement.

Redressant le visage alors que mon interlocuteur me fait à nouveau face, je suis perplexe quand à la sortie du mouchoir. Il aurait pu s’agir de me le tendre en guise d’excuses mais c’est au fautif qu’il est remis et, plutôt que de me le tendre à son tour, ce dernier s’en vient nettoyer de son sang et de sa salive. S’il m’est aisé de comprendre qu’il cherche à réparer son affront et les conséquences de celui-ci, la manière frénétique et la soumission dont il fait preuve ce faisant m’attristent légèrement. Je ne comprends pas la portée de la punition et, quand bien même je suis pour l’application d’un châtiment même si j’y aurai préférés des mots d’abord, l’aspect humiliant que laisse voir l’attitude du serf ne me plait pas. S’il m’a incontestablement mal fait face la première fois, apprendre de son erreur implique qu’il puisse me faire correctement face la seconde et non qu’il n’ose plus me faire face. Mais, encore une fois, l’éducation des Humains n’est pas quelque chose que je classerais dans leurs qualités.

Mon attention revient à mon interlocuteur lorsque celui-ci prend la parole, parlant de termes aussi agréables que sa politesse même s’il m’accorde peut-être un peu trop de considération. Cela compensera le manque de considération que j’ai eu à ne point reconnaître Exodus, un nom apparaissant dans les dossiers que j’ai consultés peu après mon arrivée, trois années plus tôt. L’humilité est presque ironique considérant les capacités du mutant moyenâgeux mais sans doute cela fait-il parti de sa servitude. Les titres qui suivent renforcent mon sentiment d’ironie cependant, tout Héritier étant important et les notions de Berger d’un peuple comme d’Hérault d’une Entité ou encore de Maître d’un Ordre conférant l’importance des nobles et non des serfs. Je le sais, sans quoi ne me présenterais-je nullement comme Dame d’Asgard ; un rang qui me donne le droit au baisemain, tant ici que là d’où je viens. Et je l’accepte avec un acquiescement accompagné d’un sourire. J’ai maintenu tête haute lors de ma salutation, signe d’égalité, là où mon interlocuteur la baisse et renforce sa proposition de me servir.

Difficile de pardonner cette démonstration de violence mais je le fais de celle de haine tout comme je comprends l’éducation physique et intellectuelle ; sans approuver, ou condamner, la manière dont elle vient de prendre forme. Je me doute que l’écuyer, puisque c’est là son titre et son rang, n’importunera plus par l’agressivité mais ne comprend nullement en quoi son ignorance a changé. Comme nombre d’Humains, Exodus m’encourage à m’en détourner et je reste donc un impassible malgré mon désaccord avec cette méthode. Alors qu’il conclut son discourt par un signe de croix, je me permets un hochement de tête en remerciement de sa prière et m’apprête à lui répondre une fois celle-ci terminée. Les paroles reprenant cependant, je conserve le silence un instant de plus alors que questions et embarrât sont énoncés. Drue comme toujours, je reprends un léger sourire au compliment et me veux rassurante dans l’attitude comme dans les propos.

Je sors de mon repos, n’ayez crainte le concernant, et prendrai boissons et mets dans quelques temps. Ma place est à la guerre et le commandement de l’Initiative saura faire appel à moi s’il a besoin de mes conseils ou de mon bras.

J’ai une fois amenée une discussion en réunion au sein des Vengeurs et cette dernière a débouché sur l’heurt de Valerie et ma tentative de lui faire justice à l’encontre de Carol Danvers ; tentative lamentable. Si je continue donc d’observer ces regroupements, mes participations orales se font plus rares et je continue de laisser mon avis à ceux que cela intéresse. Je ne suis point ici pour juger l’Humanité ou les Vengeurs, n’ayant pas la prétention de savoir mieux qu’eux ce qui leur faut.

Quand aux agents de SHIELD, je n’ai nulle raison de ne point me mêler à eux. Peut-être ne sont-ils pas nos égaux mais leur effort est tout aussi essentiel que le notre et nous œuvrons de concert. Ainsi me semble-t-il juste de vivre de concert également.

Je n’ai pas sympathisé avec beaucoup d’Humains et j’ai clairement mes préférences dans les relations que j’entretiens avec la minorité qui m’est liée. Cependant, je ne me ferme pas à la découverte et il me semble contrintuitif de se séparer de ces gens qui vivent et agissent au même endroit que moi sur la seule condition de notre différence. Je sais que c’est une chose courante chez les Humains mais une grande partie d’entre eux comprend l’aspect dommageable de cela à mon instar. Contrairement à ce qu’il est aisé de croire, Asgard n’est pas isolationniste : nous sommes neutres, lorsque cela ne menace pas l’Yggdrasil, mais n’avons aucune volonté à rejeter les autres peuples.

Soyez remercié de porter votre foi au service de notre cause et aimable de me laisser accorder mon attention à votre écuyer. Il n’est point besoin de pardonner la violence, elle fait parti de nos vies, quand à la haine, la sentence est déjà tombée. J’aimerai cependant participer à son apaisement, si cela ne remet point en causes vos manières d’éduquer.

Je suis une Berserker et suis donc parfaitement consciente du pouvoir de la haine et de la rage. Mais ils ne sauraient faire taire ma nature Asgardienne et les Ases ne signifient pas les "dieux liens" sans raison. S’il n’est nullement dans mon intention que de juger des manières d’une culture autre que la mienne, il n’en reste pas moins ma volonté de participer aux choses à ma manière. Punir n’est valable que si cela encourage la possibilité de s’améliorer ; il ne faut point maintenir dans la peur de l’erreur. Evidemment, si c’est là l’intention escompté, je l’accepterais sans sourciller. Mais si ce n’est pas le cas, je m’en irais à la rencontre de cet écuyer dont le sang chaud lui coule désormais par nez et bouche.

A essuyer le sol et ses habits, il n’a pas prêté attention à celui qui s’échappe de son visage et sert pourtant de source au reste. Le liquide carmin de sa vie se mélange à celui translucide qui témoigne de l’état de son âme et cela se voit comme s’entend malgré la tête baissée qu’il conserve. D’une main, je lui réclamerai son mouchoir tâché puis, de l’autre, j’en changerai le pli. Ensuite, seulement ensuite, je lui toucherai doucement la tempe pour lui faire relever la tête et, yeux dans les yeux, je lui passerai le tissu sur les larmes puis sur le sang. Aucun mot ne sera utilisé, par doute qu’il les comprendrait, mais aucun mot ne devrait être nécessaire. Pour peu que les actions, elles, me soient autorisées.

Dans les deux cas, mon visage s’en reviendra vers Exodus afin de lui exprimer quelques paroles supplémentaires.

Au temps d’où votre écuyer semble venir, mon existence était considérée comme une hérésie. En tant que serf du Pourfendeur d’Hérésies, je comprends pourquoi il a réagit de la sorte. C’était votre guerre, à tous les deux. Exodus, auriez-vous l’aimable obligeance de lui expliquer pourquoi cela n’est plus le cas aujourd’hui ?

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Message  Bennet Du Paris Lun 5 Fév 2018 - 16:39



« Exodus abaissa la tête, invitant Dame Sif à agir à sa guise envers Parsifal, la paume de sa main gauche ouverte derrière le dos de ce dernier. Reculant de quelques pas, il laissa le duo opérer. Ne ratant rien de la scène, il observait Parsifal trembler alors que l’hérésie s’approchait de lui. Bennet continua de s’effacer, marchant d’un pas léger pour passer quelques mètres derrière Sif, les mains jointes dans son dos et la tête baissée respectueusement en signe de non-interférence dans cette leçon d’éducation qui allait avoir lieu devant lui. Parsifal était toujours à genoux, les larmes coulant en silence sur ses joues, essuyant de ses habits le sang sur le sol qui ne cessait de s’accumuler puisque la source n’était pas soignée. Il sentit l’intention de l’Asgardienne et ses muscles se raidirent violemment. Les tremblements de son corps se firent de plus en plus intenses alors que Sif s’apprêtait à toucher la tempe du pauvre homme.
Tout aurait pu aller très vite à cet instant précis du contact forcé entre deux espèces que tout oppose et qui, par un miracle de l’évolution, n’étaient pas si éloignées physiquement l’une de l’autre. Si rien n’avait été fait de la part d’Exodus, Parsifal aurait alors tout simplement dégainé l’épée et asséné un coup précis à la jugulaire de l’Asgardienne. Non, cette dernière n’aurait sûrement pas souffert d’une quelconque blessure, sa supériorité physique n’était pas à démontrer. Mais, bien que conscient de l’arrêt de mort qu’il aurait alors signé à ce moment, l’écuyer aurait agi de la sorte, comme s’il ne pouvait réellement faire autrement. Si rien n'avait été fait de la part d’Exodus, cette pulsion, cette haine et cette violence pure envers ce que représente Sif auraient exulté en une furie pure et limpide : l’envie de tuer.

Mais il n’en fut rien. Le corps de Parsifal cessa de trembler et fut complètement immobile, maintenu fermement par la télékinésie de son maître. Sif leva alors la tête de Parsifal qui s'exécuta malgré lui. Sa tête se leva progressivement et son regard croisa celui de la déesse. Si la télékinésie pouvait faire croire qu’il agissait volontairement, son regard contait une tout autre histoire. Injectés de sang, ses yeux étaient écarquillés dans l’arrêt sur image de la violence peinte sur ce visage bloqué. On pouvait sentir la volonté de décimer les Dieux dans ce regard, mais il n’était pourtant suivi d’aucune action. Toujours stable, Exodus n’avait pas bougé un doigt pour maintenir son écuyer en place permettant à Sif d’essuyer la bouche et le nez de Parsifal. Revenant sur le côté gauche de Sif, Exodus écoutait attentivement l’Asgardienne. Il était clair qu’elle avait lu tout ce que le SHIELD possédait sur le croisé à  savoir des hypothèses très fortes sur son origine datant de plusieurs siècles.
Si le véritable nom d’Exodus n’était connu que de quelques personnes sur cette planète, le SHIELD était néanmoins conscient qu’il n’était pas de cette époque et Sif l’était également. Mais Exodus ne perdit pas le fil de la discussion, la question était d’expliquer à Parsifal pourquoi l’existence de Sif, et par extension des Asgardiens était nécessaire aujourd’hui. Ou plutôt pourquoi la guerre logique il y a plusieurs siècles ne devait plus être considérée ainsi aujourd’hui. Fixant les yeux de Sif, Exodus ne bougea plus, se tenant droit. Mais il se permit de répondre :

« Votre existence était considérée comme telle en effet. Une hérésie, une abomination. Une ingérence du mal dans les affaires du bon. Elle était considérée comme inutile certes, mais bien plus encore : comme néfaste. »

Il se rapprocha d’un pas vers la Déesse, appuyant chaque mot comme si leur sens avait été précisément pesé.

« Les Asgardiens et tout ce qu’ils représentent n’avaient - pour les esprits de l’époque - aucune nécessité d’exister et devaient, a minima, disparaître de la surface de ce que vous appelez, Midgard. »

Un autre pas, et voilà le croisé à vingt centimètres de son interlocutrice, plongeant davantage son regard sans pupille dans le sien.

« Votre existence, Dame Sif, aurait poussée à débat à cette époque. Comment punir l’hérésie ? Bon nombre d’intellectuels se seraient penchés sur cette question, mais aussi sur d’autres. Qu’est-ce qu’une race extra-terrestre venait faire en ces terres sacrées? Combien étaient-ils ? Pourquoi gouvernaient-ils au-dessus de nous, faisant de l'ingérence dans nos affaires, nos guerres, nos destinées ? Par quels moyens étaient-ils légitimes envers quiconque que le fou craignant leur colère ? »

Libérant sa main droite de derrière son dos, il vint apposer sa paume sur son coeur tout en affichant un sourire à son interlocutrice avant de reprendre avec encore plus de sérieux.

« Mais je vous en prie ! Vous faites preuve d’un si grand sens de l’éducation que je ne saurais me substituer à votre sagesse. Enseignez donc à mon disciple pourquoi - aujourd’hui - ce n’est plus le cas. »

Il insista avec une ultime phrase, plus grave et légèrement plus fortement cette fois, retirant le sourire de son visage et libérant au même moment l’emprise télékinétique sur Parsifal.

« Pourquoi aujourd’hui, l’humanité a besoin des Asgardiens au-dessus de leurs têtes, dans ces forteresses volantes faites de tôles et d’acier ? Car nous en sommes tous convaincus. Tous. »

La fin de sa phrase se conclut par le bruit de Parsifal, s’effondrant à quatre pattes, le souffle coupé après ces quelques minutes de suffocations. »

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Message  Sif d'Asgard Mer 28 Fév 2018 - 12:05


J’ai plus ressentie la haine que je ne l’ai vécue mais j’ignore si mes yeux en sont autant empli lorsque ma magie m’ensorcelle… et pourtant, mes pupilles deviennent d’un rouge luisant. Les tremblements m’ont laissée indifférente, pouvant être de nombreuses origines, mais je me demande si ce n’est pas la plus dommageable qui se tient face à moi. Ma tentative d’apaisement peut-elle réellement faire quoi que ce soit face à une âme ainsi consumée ? N’aggrave-je pas la situation à vouloir agir ? Je ne sais pas mais agis tout de même car, et cela je le sais, si je n’agis pas je n’ai aucune chance de réussir. Le serf se contient, ou plutôt n’a pas l’occasion de se déchainer : il ne tremble plus. Il ne tremble plus pourtant il devrait le faire plus encore qu’avant, luttant contre lui-même. Sans doute n’est-ce pas contre lui qu’il lutte afin de pouvoir lutter contre moi et cette pensée abaisse mes épaules, mettant un terme à mon aide. Mes paroles sont prononcées tout de même, avec une certaine désolation face à la situation.

Mes paroles sont justes et Exodus me les confirme comme tel, développant. Une ingérence du mal dans les affaires du bon, inutile certes mais plus encore néfaste. Je comprends cela, je comprends comment les croyances en quelque chose peuvent amener à rejeter les croyances en autre chose voire tout simplement ce qui n’est pas identique. Les croyances ont originellement un but rassembleur mais les Humains, et d’autres espèces intelligentes, finissent souvent par exclure ceux ne partageant pas ce but, s’en détournant sans le savoir. Ce n’est ni mal ni bon à mes yeux, c’est une évolution de la croyance. Toute croyance rejettera des choses pour en privilégier d’autre, même sur Asgard ; notre intérêt pour les Neuf Royaumes d’Yggdrasil nous conduit à être moins attentifs aux mondes au-delà. Nous avons néanmoins la sagesse, ou essayons d’en faire preuve, pour tenter de cerner nos défauts et de les compenser, de nous améliorer. L’Humanité évolue plus vite que nous et nombre de ses membres ont cette même sagesse, tout en acceptant qu’ils ne peuvent tout accepter. Il n’est plus ni morale ni éthique si l’on en vient à tout accepter.

Les Asgardiens et ce que nous représentons n’avaient aucune nécessité d’exister et devaient disparaitre, Exodus insiste sur cela aussi bien oralement que physiquement et je le regarde faire placidement. Il se rapproche à en devenir intime, me fixant dans les yeux pour accroitre encore plus cette proximité et j’y fais face sans ressentir la moindre gêne ni manifester la moindre hostilité : je ne le défis pas, pas plus que je ne me soumets. Exodus me regarde et je le regarde, yeux dans les yeux, tout simplement.

Mon existence pousse encore à débat aujourd’hui. Comment peut-on accepter que je n’entre pas sous le coup des lois Humaines, du fait de l’immunité diplomatique, et qu’en plus de pourvoir au moindre de mes besoins dans le cadre de mon ambassade on me verse plus d’argent que la quasi-totalité de l’Humanité ? C’est profondément injuste, je n’ai pas besoin d’écouter des intellectuels en discuter pour comprendre le sentiment. Qu’est-ce que des immigrants dimensionnels viennent faire sur Terre ? Pourquoi sont-ils ainsi placés au-dessus des terriens, dans la société comme dans l’économie et les lois ? Par quels moyens pouvait-on se protéger d’eux s’ils décidaient d’user de leurs passe-droits pour leurs propres intérêts, ce que la plupart des êtres semblent déjà faire ? En quelques siècles, les mots ont changé mais les questions perdurent et je le comprends bien.

Tout comme je comprends bien la signification d’engager sa sincérité qu’Exodus fait en apposant sa paume sur son cœur, un geste guère loin des salutations Asgardiennes d’ailleurs. Mes sourcils se déforment pour exprimer ma perplexité aux paroles suivantes, ne comprenant pas en quoi j’ai fait preuve d’un « si grand sens de l’éducation » au cours de cette rencontre ; j’ai essayé mais il n’y a eu aucun autre résultant qu’un homme du passé emprisonné de l’âme par ses passions et du corps probablement par l’esprit d’autrui. Qu’ai-je la possibilité d’enseigner lorsque la personne qui doit recevoir l’apprentissage le refuse de ton son être et est châtié pour cela ?

« Pourquoi aujourd’hui, l’humanité a besoin des Asgardiens au-dessus de leurs têtes, dans ces forteresses volantes faites de tôles et d’acier ? Car nous en sommes tous convaincus. Tous. »

J’entends le serf tomber à terre mais me reste fixée sur le maitre.

J’ai toujours eu de la difficulté avec l’ironie. Dire l’inverse de ce que l’on pense est une chose que je comprends mais, à l’instar du mensonge, je lui préfère la sincérité et la franchise.

J’ignore si votre obligé comprend mes paroles tout autant que si je comprends les vôtres, Exodus, Héritier de Magnéto, Berger de la mutanité, Hérault de Dieu, Pourfendeur d’Hérésies, Maître de l’Ordre et humble membre du projet Initiative.

J’ignore également de combien de temps mon interlocuteur et son vassal foulent ce Royaume mais les indices à ma disposition me laissent supposer que j’ai voyagé au travers de l’Yggdrasil plus longtemps encore. En son sein, il est vrai qu’Asgard est le monde le plus haut, surplombant tous les autres, et sans doute Exodus sait-il que ses paroles vont bien plus loin que la présence d’Asgardiens au sein d’Héliporteur. Mais sait-il jusqu’où ses paroles portent, c’est une nouvelle chose qui m’échappe. A défaut de pouvoir enseigner à son disciple, peut-être puis-je lui enseigner à lui pour qu’il juge de ce qu’il faut transmettre ou non à celui qui gît de simplement exister au côté d’êtres qui ne sont pas ses égaux. Des êtres qui, au choix, peuvent se montrer supérieur ou au contraire se mêler aux autres en conscience que nous appartenons à un tout.

L’Humanité n’a pas besoin des Asgardiens au-dessus de sa tête, au sein de ses forteresses volantes faites de tôle et d’acier. Depuis la naissance de la Justice League, elle prouve encore et toujours pouvoir pourvoir à sa propre défense voir à celles d’autres Royaumes. Avec ou sans nous, il en sera ainsi.

On dit que les yeux sont les fenêtres de l’âme, je peine à voir celle d’Exodus qu’importe le soin que j’apporte à fixer ses orbites dénuées de pupilles ou d’iris. Je sais et j’accepte qu’il existe des choses qui me soient cachées tout autant que je comprends que certaines soient simplement hors de ma portée. Cependant, je n’interagis donc pas réellement avec ces choses. Le serf est a ma portée, je peux comprendre ce qui le consume pour le ressentir également. Le maître, en revanche, j’en suis incertaine.

Me détournant d’Exodus, je regarde son vassal plusieurs instants. Mes lèvres s’ouvrent de nouveau à l’intention du premier, afin d’expliquer pourquoi je ne me rapproche pas du second.

Nous avons proposée notre aide, certains l’ont acceptée et d’autres l’ont refusée. L’Initiative l’a acceptée. Si tel n’avait été le cas, je ne serais pas ici. Ce Royaume est sujet de nombre de revendications, qu’elles soient internes comme celles de l’Humanité ou externes comme celles de l’Empire Inhumain-Kree, cependant Asgard n’en a aucune ni ne juge les légitimités des uns et des autres. Nous participons, partageant notre force comme notre sagesse si elle est demandée et les gardant pour nous si non.

Je marque un instant de silence, le temps de faire de nouveau face à Exodus.

Dites à votre disciple qu’aujourd’hui, je ne suis plus une hérésie pour les gens qui choisissent d’accepter la différence et la liberté de croyance. C’est un choix à faire, le sien, et je n’ai mot à dire dessus. Cependant, j’ai le même droit que lui d’être ici tel que l’ont statué ses supérieurs. S’il ne veut me respecter moi, qu’il me tolère afin de vous respecter vous.

J’hésite à ajouter le fait que je suis prête à gagner son respect s’il le faut, pour la simple raison que je sais que la haine ne prête pas à la réflexion. Ignorante de son nom comme de son temps, je n’en éprouve pas moins une certaine empathie pour le serf, par familiarité avec sa rage et son sentiment d’impuissance. Mes yeux se tournent à nouveau vers lui malgré la proximité de son maitre.

S’il en vient à s’en prendre de nouveau à moi, laissez-le exprimer ce qui lui tourmente l’âme s’il vous plait. Le confiner à l’impuissance et la soumission n’accroitra que la haine qu’il a à l’égard des miens. Lui apprendre à se tenir malgré sa passion voire à l’exprimer avec respect, comme vous semblez le faire, serait une progression pour lui. N’êtes-vous point en accord ?

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Message  Bennet Du Paris Dim 4 Mar 2018 - 13:51



« Non. »

Sec et crue est la réponse d’Exodus à l’Asgardienne, marquant par le plus simple des mots son désaccord avec ce qu’elle venait de dire. Que ce soit sa dernière interrogations se voulant quelque peu rhétorique que l’ensemble de son énoncé se voulant dialectique. Son visage se recula alors qu’il redressa son buste, plaçant de nouveau ses mains dans son dos, croisées. Masquant le sourire précédemment affiché, son visage devint plus sérieux et plus sévère. Point d'agressivité mais le signe que l’ironie allait laisser place à l’honnêteté. Mais la suite de son discours, qui ne tarda pas à venir, pouvait laisser de sa sévérité, n’importe quel être humain sur la défensive. Il ne dialoguait plus, il ne discutait plus : Il prêchait, affirmant avec la force de ses convictions ce qu’il percevait de la vérité et parlant avec force et souffle ce qu’il croyait. Il prêchait, tel en était le rendu final, invitant toute personne de l’assemblée à se justifier.

« Ce ne sera pas une progression pour lui car il n’est pas plus réel que vous n’êtes sincères. Pourtant vous y êtes convaincue n’est-ce pas ? De votre honnêteté, de votre sincérité. Persuadée que les années mènent à la sagesse et que dans ce domaine, vous surpassez, de loin, l’humain. »

Marchant d’un pas lent alors que son verbe acerbe accusait les Dieux et sa représentante de mensonge envers eux-même, il contourna son interlocutrice pour se rapprocher de Parsifal, peinant à se relever. De la main droite, il apposa sa paume sur le crâne dégarni du serviteur, laissant la magie mutante opérer dans l’ombre. Quelques secondes, peut-être moins, c’est le temps qu’il fallu pour qu’il termine sa phrase, et le temps qu’il fallut pour que Parsifal se retrouve sur pieds, ses dents perdues repoussées.

« Pourtant je ne vois en vous que trouble et égarement. »

Dit-il, fixant de nouveau Sif et poursuivant sa pensée sans imaginer un instant être interrompu ni par elle, ni par Parsifal, s’époussetant de ses mains les guenilles.

« Comment pouvez-vous être sincère, et paradoxalement parler de liberté et de choix offerts à des peuples sous couvert d’un statut donné par des entités supérieures ne les représentant ni militairement, ni politiquement, ni naturellement ?

Oui, ses supérieurs ont imposés un état d’être avec lequel il doit composer. Osez-vous appeler cela la liberté de croire ? Croire en quoi ? Au Dogme ? Voyez-vous, l’être humain n’est pas sage, ses membres ne sont pas millénaires non plus.

L’être humain est chaotique, Sif d’Asgard, car il est naturel. Sa liberté réside dans son impertinence, sa remise en question du ciel se trouvant au dessus de lui et sa quête du Jardin D’Eden, ce lieu perdu qu’il pourra appeler fièrement : son chez-soi.

Savez-vous d’où vient l’hérésie que l’humanité voit dans votre peuple, Sif d’Asgard ?

Elle vient de votre absence d’impertinence. Vous souhaitez qu’il agisse librement ?

Alors préparez vous au chaos de la Nature humaine. Et n’espérez pas y trouver une place.
»

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Message  Sif d'Asgard Ven 6 Avr 2018 - 5:55


La réponse est surprenante, me faisant remonter les sourcils et ouvrir légèrement paupières et mâchoire. Tout revient à sa place cependant alors qu’Exodus dévoile la sienne. Je n’ai aucun problème à ce que l’on soit en désaccord, il est compréhensible que mon interlocuteur ne souhaite pas laisser son disciple exprimer cette haine envers moi tant elle est inconvenante. Seulement, la puissance du refus ne le limite peut-être pas à l’expression. La voix l’a énoncé, le visage s’en suit et le reste du corps confirme. Tout change et je regarde ce changement s’opérer sans réellement réagir. Les paroles qui suivent sont comme la posture et la présence de leur locuteur, un flot de certitude venant se jeter contre les falaises de mon ancienneté. Au moins me font-elles réagir, elles.

J’écoute. J’écoute les affirmations. J’écoute les affirmations qui se passent d’arguments, d’explications. Et, si je suis prête à accepter que l’éducation ne soit pas une progression pour les Humains sous réserve de comprendre pourquoi, je suis bien moins encline à ce que le vassal ne soit pas plus réel que je ne suis sincère. Je suis sincère, il est réel. J’en suis convaincu et, sans arguments ou preuves, il sera impossible de m’en faire douter. Les années mènent à la sagesse et Exodus est peut-être bien plus jeune que je ne l’ai cru jusqu’ici.

Je regarde.  Je regarde le déplacement. Je regarde le déplacement qui m’évite pour s’en aller réparer ses actions, remettre sur pied l’anonyme qui n’aura donc pas plus d’éducation que de séquelles suite à son écart ; une justice, porter les traces d’une punition sans avoir la compréhension de pourquoi l’on a été puni aurait été de la maltraitance, à mes yeux tout du moins. J’accepte qu’il ne soit pas éduqué, qu’il soit puni et réparé. Tout cruel et absurde que cela me paraisse, ce n’est pas à moi de juger la différence culturelle. Je me fais néanmoins mon avis sur la personne qui me fait face, se croyant plus réelle que les autres.

Je touche. Je touche des doigts la paume de mes mains. Je touche des doigts la paume de mes mains alors que mes poings se serrent aux diatribes suivantes. La première déclaration est pertinente, me laissant détendue qu’une part de mon âme ait été vue. La seconde est une interrogation légitime, je l’accepte comme telle. La troisième me laisse à réfléchir mais sa conclusion est désagréable. La quatrième est de trop et c’est à partir de celle-ci que je me place en opposition, à mon tour.

J’entends ce qu’Exodus me dit. Je vois au-delà de ses mots. Je saisis, ou tout du moins le crois-je, leur sens. Mon visage reste impassible. Mes yeux fixent les siens. Ma présence soutient la sienne. Ma réponse est plus froide que douce.

« Je n’espère pas y trouver une place. »

Nous sommes en désaccord sur beaucoup mais nos esprits s’accordent sur cela. Sans même m’inquiéter du portrait dépeint par l’autre Vengeur,  je n’ai pas cherché à trouver ma place dans l’Humanité. Elle m’a été proposée, avec noms et domiciles, et je l’ai refusée. Je n’ai nul besoin d’identité autre que la mienne, de peuple autre que le mien et de monde d’adoption puisque j’en ai un que je nomme chez moi. Ce n’est cependant pas le sujet, les justifications n’étant plus appropriées pour avancer des choses au sein de cette discussion.

« Je regarde le chaos de la Nature Humaine depuis que je suis arrivée ici. Je le constate sans jugement, laissant soin à l’Humanité de se juger elle-même et de décider ce qui est bien ou mal pour son évolution. C’est là votre liberté, à mon sens, celle du choix. »

Comme nombre de choses, la pertinence me laisse indifférente. Je ne sais si les Humains agissent ainsi, je pense qu’ils font ce qui leur semble le mieux pour eux et que ce sont les conséquences de ces choix qui peuvent paraitre impertinent, chaotique. Mais au final, je pense que cela importe moins que la possibilité de choisir.

« Certains d’entre vous ont fait le choix de voir en mon peuple l’hérésie. D’autres le voit dans le peuple des mutants. D’autres encore dans une religion ou une autre. Ta quête du Jardin d’Eden peut être une hérésie pour certain. Pour moi, la quête d’un foyer n’est pas impertinente, quelque soit le nom que tu donnes audit foyer du fait de ta croyance. »

L’Ásatrú, ou croyance en les Ases, se base sur un code moral non sur des rituels, sur des communautés démocratiques et indépendantes plus que sur une autorité quelconque. En faveur de la liberté d’expression et s’inspirant directement de la Déclaration universelle des droits de l’homme, ils mettent en avant le pragmatisme au dogmatisme notamment. Pour disposer de valeurs similaires, je me garde de juger la croyance de mon interlocuteur et la respecte comme je m’attends à ce qu’il respecte la mienne.

« L’être Humain semble chaotique, oui. Tout comme son environnement. Tout comme l’univers. Pourtant, à remettre en question le ciel se trouvant au-dessus de lui, il découvre toujours plus combien le cosmos est ordonné. Combien le chaos n’est qu’une question de manque de recul.
L’être Humain n’est pas sage, il apprend à l’être. L’être Humain n’est pas millénaire, il apprend d’autant plus vite. Ce faisant, il tente de créer son propre ordre et fait ses erreurs. Des erreurs qu’il tente de corriger et en fait de nouvelles. Tout comme chaque individu le fait et le fera au cours de son existence.
Que les entités gouvernantes ne représente ni militairement, ni politiquement, ni naturellement ceux qu’elles régissent est du fait de l’Humanité, de ses choix et de son impertinence. Je ne suis pas ici pour juger de cela et, une fois encore, l’Humanité se juge très bien elle-même.
»

Face à Exodus, je conserve un ton froid mais doux, exprimant mes oppositions et mes accords, mes constatations et mes réflexions. Je ne prêche pas même si, en définitive, j’énonce des convictions également. J’ignore si je me justifie mais je suis persuadée d’être sincère, de faire de mon mieux pour l’être. Et il est temps que je fasse un pas en avant, vers le maître et le serviteur.

« Je surpasse en sagesse la plupart des Humains car la sagesse vient avec l’expérience et que les années permettent les expériences. Je suis millénaire et appartient à une civilisation multimillénaire, me convainquant par l’expérience que la transmission de la sagesse se fait mieux par l’explication et l’éducation que l’impuissance et la soumission. »

L’avance faite, je reste drue et fais toujours plus face, prenant un peu plus de sévérité à mon tour.

« Quand tu as voulu le châtier, ton serf a agit de concert avec toi. Il a reconnu ton autorité. S’il est ici, il a probablement reconnue celle de l’initiative également ; tout comme toi. Vous avez, l’un et l’autre, choisi votre entité gouvernante, quand bien même elle ne vous représente ni militairement, ni politiquement, ni naturellement. Peut-être avez-vous fait votre choix avec impertinence mais vous l’avez fait. S’il avait été différent, tu n’aurais point puni l’affront envers moi. Maintenant que c’est fait, que ton obligé a accepté sa place et c’est comporté comme il le devait, c’est à toi d’en faire de même, Exodus, Héritier de Magnéto, Berger de la mutanité, Hérault de Dieu, Pourfendeur d’Hérésies, Maître de l’Ordre et humble membre du projet Initiative.
Comment le feras-tu ? En usant de ton statu d’entité supérieure pour lui imposer un état d’être avec lequel il devra composer ? Ou en lui partageant ce que tu sais et en lui faisant comprendre ce qui t’as poussé à le châtier afin de faire de lui, un jour, ton égal en sagesse et en savoir ?
»

Des choix, toujours. Des choix et leurs conséquences. Des choix que je ne jugerai pas même si, bien évidemment, j’ai mes préférences et en ferais selon celles-ci. Je n’ai juste pas à juger celles des autres, quand bien même cela me fait parfois mal au cœur ; surtout dans le domaine de l’éducation.

« Je suis l’hérésie à tes yeux comme aux siens. Cependant, il est aussi réel que toi et moi. Et, si je suis persuadée d’être sincère et honnête, tu m’as persuadée qu’il l’est plus que toi. »

Il est temps d’un nouveau pas pour porter de nouveau notre discussion à l’intimité. Une intimité tendue et conflictuelle mais c’est ainsi que la discussion tourne, de toute façon.

« Vois le trouble et l’égarement qui agitent mon âme. Saches que je vois les illusions et la haine qui consument la tienne. Je les accepte. J’accepte l’impertinence qui résulte de ton utilisation de ta liberté. J’accepte ta quête d’un lieu que tu pourras fièrement appeler chez toi, qu’importe le nom que tu lui donnes. J’accepterais également ta remise en question du ciel se trouvant au-dessus de toi mais je ne la vois pas.
Je me confronte au chaos de la Nature Humaine depuis mon arrivée ici. Et je n’espère pas y trouver une place. Ma place n’est pas au sein de l’Humanité, elle est au sein des interlocuteurs que celle-ci rencontrera à force de parcourir les mondes. Cette ambassade, l’Initiative l’a acceptée. Sois ce que tu nommes sincère et révèles-moi si, oui ou non, tu puis l’accepter également.
»
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Message  Bennet Du Paris Jeu 1 Nov 2018 - 9:03


« Cependant, il est aussi réel que toi et moi.

Centre Hospitalier du Nord-Mayenne
186 Rue de la Baudrairie, 53100 Mayenne
COMPTE RENDU OPÉRATOIRE
En date du : 15/06/2018
E. Edouard Né le 15/05/1983
Opérateurs : Didier D., Fabien F.
Assistant : Jeanne J. Anesthésiste : Gérard G.
Anesthésie : anesthésie générale
Indication : Patient de trente-cinq ans, adressé par le Dr A... pour la prise en charge d’une Aldostéronome avec épilepsie et anomalies neurologiques. Il a comme antécédent une alcaptonurie, un albinisme occulo-cutané de type 1, un syndrome de Binder et un lymphome oculo-cérébral primitif non hodgkinien. Son poids est de 49 kg pour 1,60 m. Il n’a pas de traitement en cours. Il n’est pas donneur de sang : a priori il n’y a pas d’anémie. Le patient signale des douleurs abdominales et encéphales diffuses. Il décrit plus particulièrement des douleurs d’apparition rapide, avec plateau puis disparition dans les deux heures qui suivent, au niveau de l’hypochondre droit. La plainte principale concerne ces douleurs dont l’intensité a été progressivement croissante jusqu’à ce jour. L'échographie des voies biliaires : calcification hyperéchogène mobile, déclive, de 2 x 2 cm avec cône d’ombre postérieur. Rapport d’IRM  : Épilepsie partielle, déficit neurologique fixe, retard mental ou régression psychomotrice, EEG perturbé, spasmes ou myoclonies, syndromes neurocutanés, syndromes neurocutanés, état de mal épileptique.
Mise en place de quatre trocarts (optique à l’ombilic, épigastrique, latéral droit, opérateur à gauche de la ligne médiane).
Cœlioscopie montrant une vésicule tendue et volumineuse, aux parois œdémaciées recouvertes d’importantes adhérences de l’épiploon, de libération difficile. Dissection du pédicule hépatique avec mise en place de clips sur le canal cystique et l’artère cystique. Cholangiographie per-opératoire visualisant une voie biliaire principale au calibre normal, sans obstacle apparent, avec un bon passage du produit de contraste dans le duodénum. Lavage sous-hépatique au sérum tiède. Fermeture des incisions pariétales plan par plan à l’aide de points séparés de fil résorbable 0 ou 00 monté sur de petites aiguilles, avec drainage.
Déroulement de l’intervention : [effacé]
Complications per-opératoires :
décès.  

***

« Quelle posture incroyablement lâche que celle de la neutralité. Un mensonge. Que dis-je une traîtrise que l’être s’inflige à soi-même derrière un confort de la pensée et du non-jugement. Qu'il est aisé de dire qu’on ne juge pas lorsque tout son être transpire ce même jugement. L’acte prévaut l’intention de même que votre parole d’acceptance et d’observatrice externe ne prenant part en rien ne prévaudra jamais sur votre posture, votre regard et vos insinuations inconscientes. Je crois que vous représentez ce que je ne peux accepter, l’absence de courage et la frousse maladive rongeant votre âme vide de millénaires de futilités. Vous ne jugez pas, vous acceptez et observez. Vous n’êtes que l’instrument de vous même et je n’ai que faire de discuter avec des ustensiles. Vous attendez donc qu’on vous demande votre avis. Je suis alors fier de voir que tout le monde n’en a que faire. »

« Va. Dans l’ombre de l’insipide existence qu’est la tienne. »

Le doigt de l’érudit toucha le tissu de la divinité. D’un frêle contact il la propulsa dans l’astral, vers un ailleurs qu’ils n’étaient alors - en ce moment unique et fugace - les seuls à prendre conscience.

Lent rapprochement
Touchée par delà l’empreinte
Saint effleurement

»
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Message  Sif d'Asgard Sam 3 Nov 2018 - 17:30


« J’ai vécu des périodes difficiles, agent Parks. Sur des décennies, parfois même des siècles. Asgard n’évolue point à la même vivacité que Midgard. Or temps de guerre, il n’y a nullement cette effervescence frénétique donnant l’impression d’être pris dans une tempête où les seuls véritables moments de répits arrivent lorsque l’on s’est échoué. Il est toujours le temps de s’adapter aux vents et de maitriser sa direction. Il est toujours temps de réfléchir à ce qui nous arrive, nous est arrivé et nous arrivera. Au sein de votre royaume, je n’y arrive. Je n’en avais point la nécessité, originellement. Je ne jugeais pas, j’acceptais et j’observais. Désormais, je ne peux plus.

La première à m’avoir fait rompre cette neutralité est Carol Danvers, lorsqu’elle a insulté Valerie Hopkins mon amie. La réunion durant laquelle eurent lieu les outrages était de mon initiative ainsi, malgré que des bonnes intentions me motivèrent, il me fallait réparer les conséquences inattendues de mes actes. Le duel judiciaire a été effectué. La justice a été rendue. J’ai perdu. Votre Captain Marvel a souillé des instants dont je ne me souviens pas pour le plaisir de ses fanatiques, me jetant dans une benne à ordures afin que l’on m’y immortalise picturalement. Cela m’a cependant donné un but : redresser ce tort. M’aurait-elle vaincue et traitée avec honneur, j’aurais accepté ma défaite quand bien même fusse de mauvaise grâce. Une humiliation, que nenni. Désormais, je sais que je n’aurais jamais l’occasion de laver mon honneur. Désormais, je sais également combien cet affront était maigre.

L’Humanité est diverse. Multiple. D’une beauté qui n’a d’égale que sa laideur, d’une bonté qui n’a d’égale que sa malveillance. Parmi tous les représentants de l’Humanité que j’ai pu rencontrer, les Vengeurs sont les plus représentatifs de cela. Certains d’eux sont des personnalités publiques, dans le positif comme pour le négatif, et d’autres sont des personnalités anonymes, pouvant être d’un bord comme de l’autre. Il y a des êtres de cœur tout autant que des gens de gangrène, des êtres qui enivrent tout comme des êtres qui empoisonnent. Il y a cette lutte de ceux qui veulent bien faire pour les autres et de ceux qui veulent bien faire pour eux-mêmes. Au sein des Vengeurs, il y a le combat pour l’âme Humaine. Je n’y ai pas ma place.

Je suis blessée, en mon âme. C’est une vérité que je ne nierais pas. Je prendrais le temps de guérir, lui seul apportant la cicatrisation. Cependant, je suis blessée en ma croyance en votre Royaume, également. En me vainquant, la Captain Marvel m’a involontairement donné un but. Elle m’a permis de découvrir des aspects de Valerie Hopkins qui m’ont donné tout autant foi en elle que les aspects de Carol Danvers me faisaient prendre rancœur envers celle-ci. Ce qu’Exodus a fait… cela me dégoute de l’Humanité entière. Vous avez un merveilleux monde… que vous détruisez. Ni par vilénie ni par malveillance, simplement par facilité, par inattention. Tout comme j’ai découvert de belles personnes, j’ai visité des places féériques. Tout comme je devais croiser des âmes souillées, j’ai fini par sombrer au sein de lieux…

La Terre est diverse. Multiple. D’une beauté qui n’a d’égale que sa laideur, comme l’Humanité. Je n’avais jamais perçu à quel point cette dernière peut souiller son Royaume. Maintenant c’est fait. Ce n’est nullement l’œuvre de terroristes mutants dont je comprends les valeurs et dont l’enjaillement à leur porter la mort n’est nullement lié à une hostilité personnelle. C’est l’œuvre de n’importe qui non par volonté mais pour des raisons qui me sont difficiles à comprendre. Peut-être juge-je, tout en me mentant à moi-même quant à mon respect des choix et cultures d’autrui. Asgard se veut neutre, parfois à en être isolationniste ; je trouve cela logique que de ne juger et de n’interférer avec le développement d’autrui autrement que celui-ci est prêt à l’accepter. Mes actes ont cependant dévoilé mes jugements. Mes actes qui m’ont conduit à prendre le parti de l’Initiative, des Vengeurs, parfois contre celui d’autres factions comme l’Etat Mutant. Nullement n’ai-je combattu celui-ci parce que je le jugeais mauvais, je l’ai fait car vous l’avez jugé mauvais. Je comprends aujourd’hui que, en effet, je me suis trahie à croire que je ne jugeais pas alors que je m’en remettais aux jugements d’autrui. Vous n’êtes pas à blâmer, je le suis.

Je n’ai pas compris la dernière action d’Exodus. Ses paroles me congédiaient d’une autorité qu’il n’avait pas mais son geste me renvoyait à ce que l’on m’a appris être un "poke" ; un moyen discret de saluer ou d’attirer l’attention. Une salutation pouvant se donner en fin de conversation, l’acte m’a plus surprise qu’autre chose. Surprise qui n’a fait que croitre lorsque je me suis retrouvée en plein ciel, chutant entre les nuages. J’ignore combien de temps a durée ma déchéance, je sais cependant qu’elle en a fait s’embrasser mes alentours et chauffer à blanc mes équipements. Tous, nous avons refroidit après avoir percé la surface de l’eau, bien contre son gré. Le choc a été plus dur que contre de l’acier mais, heureusement, le liquide a cédé avant mon propre corps. J’ai continué ma chute dans une chose que je n’aurais jamais imaginée existante. Cette même chose qui me fait, désormais, relativiser l’humiliation infligée par Carol Danvers.

Carol Danvers m’a vaincue et placée dans une poubelle qu’elle avait prévu pour cette occasion, afin de se montrer supérieure, de gagner quelque chose. Exodus m’a ouvert les yeux tant sur moi-même que sur une entropie inimaginable, afin de prouver qu’il avait raison. Sur vous, sur moi, sur cette quête non-pas d’un foyer mais simplement d’un lieu où l’on ait une place. Une quête que je ne pouvais réellement comprendre puisque je ne la poursuis pas. J’en suis peut-être même antagoniste, vous concernant : je n’aspire pas à une place au sein de l’Humanité. Je n’en ai donc pas. Cela vaut peut-être mieux que celle que le Berger de la Mutanité m’a confiée.

Avez-vous déjà ouï-dire du Great Pacific Garbage Patch ? C’est là le nom du lieu où Exodus m’a envoyée. L’océan n’y est plus d’eau salée mais d’une soupe de plastique qui m’a engloutie jusqu’à envahir mes poumons alors que je continuais de couler. Malgré ma chute, je ne parvins point au-dessous de la couche qu’il forme. Les pressions étaient hautes et les vents faibles. Les déchets amalgamés se collaient à moi comme s’ils cherchaient à vampiriser ma vie. De toute ma longue existence, jamais je n’avais connu ni imaginé pareille sensation, pareille souillure. Me débattre ne me conduisait qu’à être toujours plus enlisée dans ces choses auxquels je n’avais plus prêté attention que vous, jusqu’ici. Cependant, ce ne fut qu’une fois remontée à la surface que je pus prendre l’ampleur de cet… je n’ai même pas de mots en votre langue pour le qualifier.

Je comprends Valerie tout autant que je ne la comprends pas. Je comprends ce besoin qu’elle a de s’isoler de cette organisation qui lui donne tant mais qui lui coute tant également. Je ne comprends pas comment elle fait pour y revenir. Moi, je ne reviendrais pas. Ma décision est prise : je prendrais le temps qu’il me faudra pour guérir, pour apprendre de cette aventure et décider de s’il est temps pour moi de juger l’Humanité comme les Humains jugent. Cela fait, cependant, je ne reviendrais pas vers vous. Les Vengeurs sont le groupe qui représente le mieux l’Humanité, dans ce qu’elle a de bon comme de mauvais. Je ne veux point de place dans celle-ci ainsi ne puis-je en trouver une dans ceux-ci. Peut-être est-ce lâche mais je me battrais contre une lâcheté à la fois. Celle soulevée par Exodus me semble plus importante, pour mon assagissement. Je partirais bientôt, le temps de faire mes aurevoirs aux méritants. Je partirais, rien de ce que vous pourrez dire ne me retiendra. Ce fut un honneur de vous connaitre.
»

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