Re: Bowling entre amis (PV - Adrian)

**Jennifer Eversfield** Sam 31 Oct 2015 - 18:16

Bowling entre amis!

« Encore une fois, je me retrouve devant une petite confrontation avec Adrian, même si celui-ci veut faire tous les efforts pour m’aider, je ne peux pas vraiment comprendre son désir. Je comprends parfaitement qu’il veut m’aider, mais ce qu’il ne comprend pas, c’est que je ne veux plus recevoir de l’aide. Je n’ai pas envie de me faire passer pour une victime ou une ado en difficulté. Déjà que je détestais qu’on me voyait ainsi quand on m’aidait à l’Institut Xavier, alors qu’on me propose de l’aide après avoir passé toutes les étapes d’acceptations et d’avancements personnels, c’est vraiment un non définitif. Le problème est là : Je ne veux plus me faire aider, ni me faire la morale ou encore me dire qui je dois remercier ou non. Quand l’Institut Xavier m’a aidé, ce n’est pas pour des remerciements ou encore pour avoir une bonne pensée, c’était juste pour me laisser une autre chance et finalement après tout ce qu’il s’est passé, je veux être capable d’aider autant que les autres professeurs de l’Institut Xavier m’ont aidé.

Je reste silencieuse un moment sur accepter son aide, parce que pour moi, je n’ai pas vraiment besoin d’appuis supplémentaires. S’il veut s’ajouter sur ma fausse page Facebook ou encore sur mon Skype, je peux bien lui donner, mais je ne vais quand même pas lui donner une importance primordiale dans ma vie. J’ai déjà établie plusieurs de mes références, de mes amis et même de ma nouvelle famille, mon but en ce moment, est surtout de ne pas rentrer de vieux facteurs pouvant me blesser. Adrian veut se sentir bien en rentrant beaucoup dans mon cercle social quand je ne veux pas vraiment.

Je ne reprends pas vraiment parole sur le moment, parce qu’Adrian cherche vraiment à me faire parler sans essayer de me déranger, mais je n’aime pas encore ce qu’il prétend. Il veut bien me faire croire qu’on parle d’un lien distincts entre nous deux, mais on est encore très loin du compte. Il cherche vraiment à recréer un lien entre nous deux, mais c’est juste dans les limites de la famille ce qu’il veut le faire. Il me demande pourquoi autant d’hostilités quand je crois sincèrement qu’il ne doit pas chercher très loin : « Je n’aime pas qu’on me voit comme une victime qui a besoin d’aide. Je n’aimais déjà pas ça quand j’étais jeune et problématique, alors imagine quand tu viens ici pour me proposer une aide après cinq années, quand j’ai pu retrouver cette aide et que je suis maintenant en étape d’épanouissement individuel. Tu es capable de comprendre ça? L’offre que tu me proposes m’a déjà été établie depuis longtemps.

Je n’aime pas qu’on essaie de m’aider quand je pense que j’ai passé cette étape. Quand tu reviens ici pour me proposer de l’aider, on dirait que tu me prends encore pour une gamine perdue dans les rues. Alors, c’est bien sympa tes intentions, mais je ne sais pas encore ce que tu veux vraiment et je n’ai pas envie qu’on surveille mon cursus scolaire ou ce que je fais avec mes amis. » C’est aussi simple que ça pour moi. Je n’ai pas envie de parents contrôleurs dans ma vie, alors je n’ai pas envie Adrian qui doit savoir tout ce que je fais dans ma vie. Depuis le tout début, il me justifie beaucoup une aide, mais je ne sais pas encore ce qu’il me veut vraiment. »

Invité Sam 31 Oct 2015 - 20:23

« Very well. Tu as ta vision des choses et ce n’est pas à moi de te dire quoi faire et comment le faire. Sur ce point tu as raison. Je te laisse quand même ma carte. Pourquoi? Parce que j’ai espoir qu’on va malgré tout garder le contact. Et qui sait. Peut-être qu’un jour je te serai utile. Ce n’était pas les retrouvailles que j’espérais mais bon. Je te souhaite bien du succès dans tes projets, Jennifer. »

Adrian Carlyle Eversfield, tu bats en retraite? Pas du tout. Jennifer a clairement démontré qu’elle ne voulait en rien considérer ma position et mes arguments. Elle veut me voir comme un fragment d’un passé vis-à-vis duquel elle a tourné le dos, soit. Je n’irai pas contre sa volonté. J’ai appris au fil des années à savoir réserver mon énergie pour les combats qui en valent la peine. Est-ce qu’elle va me recontacter? Possiblement. Moi je ne m’empêcherai pas de continuer à garder un œil sur elle. Allons Jennifer, tout le monde laisse des traces. Même toi. Je vais te laisser croire que tu as fait des gains. Que tu peux imposer ta vision aux autres comme ça parce que tu as décidé de faire des choix sans penser à ton entourage. J’ai passé cinq ans à te chercher. Tu ne peux pas humainement me demander de juste oublier l’espoir, la crainte, le doute et le reste.

Plus encore. Tu n’as pas le droit de me demander une telle chose. J’espère, oh que j’espère qu’à tête reposée, tu vas réfléchir à tout ceci et te montrer disposée à rouvrir le dialogue. Je te l’ai dit. Je ne suis pas ton ennemi. Ni maintenant, ni jamais. Je serai ce que tu veux que je sois. Quand je t’ai proposé de fixer les termes, ce n’était pas à la légère. Je serai un ami, un conseiller, ton porte-manteau si tu veux. Mais je ne serai pas un inconnu. Ça je refuse. Tu peux me convaincre de ne plus te considérer comme un membre de ma famille mais tu ne me convaincras jamais d’aller contre mes valeurs. La nuit porte conseil, dit-on. Et peut-être que de parler du problème t’aidera à y voir plus clair. Moi en tout cas, je vais demander conseil. Pourquoi? Pour être encore « meilleur » pour toi. Plus utile. Plus compréhensif. Je peux faire ça pour toi. Je veux faire ça pour toi.

Je quitte donc les lieux et je retourne vers mon véhicule. Dans ma tête, un tas de pensées se bousculent. Est-ce que je devrais simplement abandonner? Je ne peux pas. Pas sans aller contre ce que je suis fondamentalement. Mais en même temps, insister risque de nous éloigner. Ce serait une fin fort peu enviable à cette histoire. Ne rien faire serait tout aussi impensable. Il y a une solution. Je dois simplement la trouver. Il me faudra probablement du temps. Peut-être que la réponse me viendra au moment où je m’y attendrai le moins. Qui sait. Qui peut savoir. Le futur est incertain, après tout. Je soupire un bon coup en me disant qu’encore une fois je me suis bercé d’illusions. À être optimiste, on finit par être éternellement déçu. Je vais devoir m’entrainer davantage au pragmatisme. On a beau se dire, on ne peut pas tous les sauver mais…

Au final, quand on y pense…

C’est un peu lâche d’abandonner sans tout avoir essayé. Il n’y a rien d’honorable dans le fait de fuir ses responsabilités. À tort ou à raison, je considère en avoir vis-à-vis de Jennifer. De mon ex-cousine, à ce stade. Je ferai les efforts qui s’imposent. Je tâcherai de trouver la solution à ce problème. S’il le faut je prierai (sans y croire) pour un miracle. Je ne te dis pas « adieu », Jennifer. Je refuse de juste jeter la serviette. Ce n’est qu’un au revoir.

Mais nous nous reverrons.