Ne jamais blesser (Michelle)

Il me paraît évident que je ne vais pas pouvoir passer ma vie ici, enfermé et occupé à lire pour agrandir mes connaissances. Si Emma a été généreuse en m’accueillant en ces lieux, elle espère surement aussi me voir un jour opérationnel pour l’aider ou la servir, donc il m’est nécessaire d’apprendre autre chose que tout ce que j’ai raté en ce monde, autre chose que visionner des films qui me semblent illogiques, ou de lire des encyclopédies… Il va falloir qu’un jour je puisse défendre cette académie, protéger les jeunes présents, ou agir sous les ordres d’Emma. Après tout, il n’existe aucune personne en ce monde qui serait assez généreuse pour accueillir un être comme moi sans rien espérer en retour, mais au moins Emma Frost m’a tendu une main, elle n’a pas cherché à me capturer ou me mettre dans une cuve pour trouver comment me contrôler. La peur de me battre pour l’Académie n’est pas présente, non aucunement même du contraire, je serais heureux de pouvoir servir en ces lieux et de rembourser ma dette mais… Car oui il y a toujours un mais… Malheureusement je sais que dans l’état actuel des choses, je serais plus une menace pour le groupe qu’un allié. Un être aussi instable d’un point de vue de ses pouvoirs, qui attire tellement l’attention sur lui à cause de son apparence, qui pourrait dévorer accidentellement ses alliés, qui n’a rien de fiable… Voilà ce que je suis, un monstre, juste un monstre et les Hellions ont surement besoin d’autre chose que d’un être bon pour le Freak Show.

Donc voilà, décidé d’aller m’entrainer, je finis d’abord de lire mon nouveau livre, une œuvre étrange d’un homme appelé Stephen King qui parle d’une voiture possédée et meurtrière, une voiture monstre… C’est tellement irrationnel, imaginer une voiture vivante qui aime tuer les autres, cela n’a d’ailleurs aucune logique vu qu’une voiture n’est que mécanique, sans pensées, sans libertés… Mais j’ai constaté que la littérature manque souvent de logique, c’est comme le Seigneur des Anneaux qui parle d’elfes, de nains et de Hobbits mais qui jamais ne croisent de mutants. En quoi un monde avec des orcs est il réaliste ? N’y a t’il pas assez de différences sur notre monde qu’il faut en inventer d’autres pour un roman où un anneau représente une arme destructrices et craintes de tous ? D’ailleurs comment un simple anneau peut-il représenter une telle menace ? Ils n’avaient qu’à enfermer cet anneau dans un coffre et le jeter dans l’océan, dans les plus grandes profondeurs. Ou pourquoi est ce que Gandalf qui sait invoquer des Aigles n’a t’il pas appelé ceux-ci avant de commencer le voyage ? Cela aurait été plus rapide de directement foncer vers le volcan à dos d’aigles géant que de passer par la Moria non ? Enfin, il faut que j’arrête réellement de chercher du rationnel dans ce qu’ils appellent des romans, cela semble impossible et souvent pour le bien de l’histoire ils passent à coté d’évidences.

Donc, finissant mon livre du nom de Christine et ayant compris que ma tenue, ou plutôt l’absence de tenue, pouvait gêner certains, j’ai décidé de mettre un short pour quitter mes quartiers, circuler dans cette bâtisse et descendre aux sous-sols dans l’espoir de pouvoir m’entrainer, tenter de maitriser cette malédiction qui vit en moi et que certains nomment pouvoir.  Avoir d’ailleurs une salle en sous sol est idéal, c’est moins fréquenté et surtout il y a moins de risque qu’un jeune étudiant rentre par accident au mauvais moment en provoquant un accident mortel. Etrangement, peut-être à cause de la peur qui vit en moi à chaque instant, je ne cesse de regarder derrière moi en circulant dans l’établissement, de surveiller les différents couloirs pour éviter de croiser quelqu’un. Rien n’est plus complexe que les relations sociales, communiquer avec les autres, tenter de paraître bien tout en cachant notre mal être pour ne pas déranger. J’ai souvent difficile de parler de ma propre personne avec les autres, ne voulant pas me plaindre ou paraître pleurnichard. J’ai déjà la gueule du monstre c’est suffisant, alors imaginer que je suis capable de souler autrui avec mes histoires, cela me plait encore moins. Vous voyez, même en pensant j’arrive à me plaindre, pathétique que je suis. Il m’arrive de regretter que les Genoshan n’aient pas trouvé comment me tuer, au moins cela aurait arrangé bien des ennuis et j’aurais été un poids en moins pour ceux d’ici. A nouveau je tente de virer toutes ces pensées négatives pour débuter un entrainement seul une fois dans la salle, me rappelant des jeux de Lucky pour déjà trouver une utilité aux particularités physiques de mon corps, ayant compris que ce qu’elle appelait Brasdelettes pourrait servir à l’avenir. Même si franchement, actuellement, je ne vois pas réellement l’utilité en dehors d’attraper la balle tout en étant éloigné de cette dernière.

Après quelques minutes à tenter de trouver des mouvements où mon corps représenterait un avantage, ce qui me semble complexe, surtout seul, je me montre curieux, ressentant l’envie d’ouvrir mon poitrail pour voir si en étant seul, dans un lieu sécurisé, j’arriverais à contrôler ce portail, à le retenir. Mais alors que je commence à ouvrir les différentes bandelettes qui retiennent ce vortex prisonnier, j’entends un bruit, la porte s’ouvre et directement comme par instinct de survie ou réflexe, je referme ces derniers sur moi même, reprenant une forme parfaitement humaine en regardant d’un air presque terrorisé cette porte. C’est un peu comme si en moi il existait la peur de voir à nouveau Cadmus ou des Magistrates passer cette porte pour me capturer, voir même la Justice League voulant m’arrêter à nouveau à cause de mon coté trop dangereux. Je n’ai pas de cœur sinon celui-ci ferait le bruit d’un tambour qui résonnerait dans toute la pièce, mais je me sens en parti rassuré quand je vois Michelle rentrer, une jeune femme qui semble avoir des dons pour le combat, avec qui l’entente n’était pas évidente mais pourtant avec elle il y a une forme de compréhension. C’est un peu comme si elle avait la capacité de comprendre le rejet d’autrui. Non non, je n’oserai jamais dire qu’elle attise la peur chez les autres comme moi, ou que son physique soit aussi laid que le mien, loin de la. Mais de ce que j’ai compris, certaines personnes n’aiment pas ses origines. Je ne saurais pas réellement en dire le pourquoi du comment, je n’ai jamais eu l’impolitesse de lui demander, mais la souffrance qu’elle exprime de temps en temps dans certains gestes ou réactions, je sais les traduire, les reconnaître.

« Mi…Michelle… Je suis désolé de t’importuner par ma présence, je… Je ne comptais pas rester tu ne seras pas dérangé… » Comme d’habitude, la crainte d’être un problème pour les autres me fait réagir, comme une envie de fuite. Non pas que sa présence me dérange moi, mais c’est surtout pour que ma présence ne soit pas un problème pour elle.

Je dois apprendre pour ne pas faire de mal

Ne pas décevoir?

« C’est un principe important le temps, surtout quand on commence à le calculer vraiment en se conformant à un horaire précis nous donnant des heures fixes pour se réveiller, pour dormir, pour travailler ou pour fêter. Sans se rendre compte dans la population en général, je pense que la notion du temps est l’une des choses culturelles les plus universelles par sa conformité dans le monde actuel. Tous semblent calculer par le nombre d’heures à leurs activités, pendant que je me retrouve dans une vague plutôt étendue de nos idées, incapables de dormir aux mêmes heures que les autres ou restant parfois dans ma chambre pour fêter des journées que je ne considère pas important. Je me suis peut-être conformée à ce principe pour mes entraînements quotidiens, mais je me délaisse rapidement des horaires prévues par un calendrier quelconque. Cette idée de conformité n’est pas aidée par mon organisme qui prend beaucoup moins de temps à atténuer ma fatigue. Alors pour éviter de me perdre dans des entraînements habituels ou dans l’ennui, j’essaie des nouveautés. Individuellement, je me sens souvent mieux en portant un regard aux autres divertissements que les modes actuelles autour de la télévision.
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Les discussions avec les X-Men par téléphone sont devenues une habitude, et bien que je ne prête pas allégeance à leur équipe, il faut avouer que leur modèle m’envie. Les Héllions allaient être assurément différents aux X-Men, surtout par une ancienneté qui avait propulsée le petit groupe secret à devenir une puissance considérable mondialement. C’est normal de voir une telle prestance de cette équipe, surtout par leurs désirs d’affronter des ennemis aussi variés que puissants tels qu’Apocalypse, les cultes des assassins ou encore n’importe quels anti-mutants de ce nom. Nous allons être différents par des moyens automatiquement allégées malgré les richesses de la directrice de cette école. De plus, nos membres allaient être différents, par leurs motivations ou encore par leurs buts. Les origines rentraient aussi en compte dans cette diversification pendant que Frost ne pouvait pas uniquement se calquer sur le modèle des X-Men à cause de leur développement historique.

De toute façon en m’acceptant dans son école, le parcours des Héllions allait être plutôt différent. Avoir des contacts avec certains X-Men n’indiquent pas que mes relations avec la direction est bonne. Bien qu’Elizabeth puisse m’apprécier malgré toute l’attitude violente de Rachel envers les Braddocks, certains ont illustré un grand sentiment de rejet au fondement de ma réhabilitation. Tessa m’a laissée une discussion plutôt amère, doutant peut-être de ma loyauté envers Emma ou envers ma nouvelle équipe, pendant qu’Ororo se montrait bien plus brutale dans ses paroles. Me donnant des photos d’anciens diplomates du Wakanda, j’ai reconnu après les avoir tuer pour la Ligue des Assassins. Je n’avais ni remord ou ni sentiment durant ces actes, et mes excuses ne pouvaient que vénérer Ororo dans sa vision sur moi. Je peux paraître indifférente et normalement calme dans mes excuses, mais elles étaient sincères.

La suite de la discussion me laissait surtout peiné par son opinion sur ma personne, préférant que je quitte le plus rapidement possible l’Institut Xavier pour éviter de déshonorer encore plus l’école. Ce moment a été assez marquant dans ma tête pour me faire réveiller quelques heures de malaises. Alors qu’Emma m’avait accepté sans broncher sur mon passé des assassins, j’étais témoin de l’un des premiers rejets de ma situation. Portant attention à cette critique, je pouvais paraître plus absente dans mes autres relations. Au moins, je me suis attrapée sur quelques idées de potentiels recrue dont avec Banyat, un ancien de la Main et les jumeaux Williams, les deux enfants cachés d’un héros déchu. Emma avait aussi porté une petite jalousie envers l’Institut Xavier, surtout par le recrutement des êtres venant d’un autre univers. Les anomalies dimensionnelles ont beaucoup plus apparu depuis quelques mois, laissant un mystère à ce sujet, mais aussi à un monopole pour les X-Men.

Par cette méthode, Emma a pu recruter l’un des films du Neyaphem : Nils, ayant le surnom d’Abyss dans notre groupe. Je pouvais avoir beaucoup de compassion pour le jeune homme, surtout pour avoir subi de telles expériences une grande partie de sa vie. Cependant, je ne crois pas être l’Héllion qui incarne la patience pour des discussions avec le Genoshan. Mais même avec la plupart des membres de l’Académie, je pense parfois qu’il est mieux de discuter avec un mur qu’avec moi. J’étais assez antisociale pour créer des malaises uniquement par mes silences. Dans tous les cas, je peux vider mon esprit avec des entraînements à chaque jour. Je n’ai peut-être pas de mentors ou de combattants à mon niveau ici, mais Emma possède quand même des moyens de m’aider à améliorer un peu mes capacités de combats. Vêtue par un chandail d’entraînement noir et un pantalon de la même couleur, je traverse les couleurs de l’Académie pour me rendre jusqu’à la salle d’entraînement.

Ouvrant la porte du local, je découvre rapidement un visage terrifié de Nils, laissant encore présager une peur irrationnelle de sa part. Au moins, sa peur disparait en me voyant, pour laisser cependant des mots encore touchés par l’inquiétude de déranger. Ma réponse pourrait paraître violente du coup, mais on ne sort pas de vingt de discussions autoritaires en une année.

« Non reste. Personne ne m’importune ou ne me dérange. Même je serai enthousiaste d’avoir de la compagnie durant mes entraînements. Je ne te voyais pas t’entraîner physiquement, tu cherchais à faire quoi aujourd’hui? »

J’essaie même de sourire devant mon nouvel coéquipier. Ce n’était certes pas le sourire le plus convainquant de cette école, mais au moins, c’était un sourire à place de mon indifférence habituel. Aujourd’hui, je tente une expérience assez rare : Essayer de socialiser avec l’un des membres des Héllions ayant subi l’une des pires vies parmi les victimes des anti-mutants. »

Ce malaise qui vit en moi quand Michelle entre en ces lieux n’est point parce que c’est elle personnellement. Non, je me sens mal avec tous, quel qu’il soit. Ce genre d’instant crée la peur en moi, celle de déranger, celle de blesser accidentellement, celle d’être un désagrément à cause de mon apparence, de ma psychologie, ou juste parce que c’est moi. Je suis sur qu’une personne comme Michelle préférerait la compagnie d’un être plus standard qui pourrait lui offrir un entrainement à son niveau, un véritable défi ou une conversation saine. De ce que j’ai perçu chez elle, elle souffre comme moi d’une forme de rejet et j’ai crainte aussi que ma compagnie ne fait que créer un rejet de plus de la part d’autrui. N’est-il pas dangereux de trainer avec un monstre de nos jours ? Bien sur que si, certains appelleraient cela de la complicité, d’autres de la collaboration, et finalement ils pourraient aller jusqu’à dire qu’elle est corrompue par ma néfaste influence. J’ai pu lire dans plusieurs livres que beaucoup en ce monde considèrent que trainer avec des êtres différents risque de contaminer et font que ces personnes soient du coup vu comme ces êtres rejetés à cause de leur différence. Par exemple, pour les Magistrates Genoshan, Michelle serait considérée comme un monstre car elle passe du temps avec moi et serait condamnée au même sort que le mien.

Je pense que cela me surprendra toujours quand une personne me demande de rester, précisant que ma compagnie ne la dérange pas. C’est quelque chose de nouveau pour moi, dont je n’ai réellement pas l’habitude et malgré la répétition cela continue à me paraître surnaturel. C’est un peu comme si une personne demandait de se faire poignarder en se montrant souriant face à cette idée. Je risque grandement de la décevoir si je m’entraine avec elle, de me montrer comme un piètre compagnon d’arme qui ne ferait que diminuer son niveau au lieu de l’aider à progresser mais refuser serait en soi insultant, ce serait même déplacé. Dilemme terrible qui me hante, refusant d’être un poids qui ne pourrait que la blesser ou l’empêcher d’évoluer, tout comme je refuse aussi de me montrer irrespectueux avec elle en me dégageant de cet entrainement. Si seulement je savais arrêter de penser pour juste agir normalement, d’ailleurs que ferait une personne normale ? Mon regard se redresse sur la jeune femme et je me mords ce qui pourrait être ma lèvre inférieure. Ah la mémoire génétique sait faire des miracles sur de simples gestes « humains ». Un trop long silence s’installe depuis qu’elle m’a parlé et il serait peut-être temps de répondre à son interrogation, même si je ne peux pas tout lui dire. J’ai peur de sa réaction si j’exprime le fait que je m’apprêtais à m’entrainer sur mon vortex, peur à la fois d’avouer sa présence en mon être et de voir une réaction de recul, ce qui serait naturel, comme peur d’entendre des critiques sur la folie de mon acte qui pourrait représenter un danger pour autrui. C’est bête à dire, mais la vie en cuve était réellement plus facile à gérer.

« Je… enfin quelqu’un m’a dit que mes particularités… Physiques… pourraient aider lors d’actions… » Je ne sais pas si je m’exprime correctement, mais je ne vois pas comment dire autrement que je voulais chercher à m’entrainer pour devenir utile pour les Hellions. « Je voulais chercher… comment user de … celles-ci… » Je dois lui paraître ridicule, elle qui est la pour s’entrainer, pour progresser, se trouver juste face à un être qui tente simplement d’apprendre à utiliser son propre corps. Elle ne doit surement regretter maintenant de m’avoir demandé de rester, ne s’imaginant pas faire ses exercices avec un tel incapable. Par réflexe je croise les bras sur mon torse, comme pour resserrer la cage du vortex, un geste défensif. Donc ne parlant pas de mon vortex, je garde le regard sur elle malgré mon air hésitant.

« Etes-vous certaine de vouloir… de ma compagnie… pour votre entrainement. Je risque de vous retarder. » Je préfère annoncer clairement pour éviter de la mettre dans une mauvaise posture où elle devrait rejeter soudainement ma présence. Ouvrir une telle porte lui permettrait de simplement dire que j’ai raison et qu’elle a changé d’avis sans venir affecter son honneur personnel. « Mais si c’est toujours votre… souhait… je ferai de mon possible pour que vous… vous ne soyez pas trop déçue. » Laissant sous entendre que la déception sera inévitable. Je suis persuadé que Michelle est quelqu’un de talentueux, une experte qui ne mérite que d’affronter les meilleurs pour ses entrainements. Si seulement je pouvais être quelqu’un de plus efficace, de plus doué… Si seulement je pouvais juste être quelqu’un d’autre.

Mon regard se pose un instant sur mes mains, les ouvrant en regardant juste ces affreux membres, si différents, si peu humains. Mais je redresse mon visage pour me forcer à sourire, essayer de paraître un peu moins pathétique. Je n’ai pas besoin de lui exprimer le manque d’habitude que j’ai face à ce genre de pratique et j’espère qu’elle me pardonnera mes fautes à venir, d’ailleurs je me demande toujours comment compte t’elle s’entrainer avec un être aussi difforme que moi. « Comment devons-nous… procéder… pour que votre entrainement soit efficace ou intéressant pour votre quête de progression ? » Je demande avec toujours ce ton hésitant mais souhaite chercher au mieux pour elle.

Je dois apprendre pour ne pas faire de mal

Ne pas décevoir?

« Dire que je peux comprendre son malaise, c’est vivre actuellement dans un petit déni. Tout ce qui se passe dans sa tête, je ne peux pas le comprendre, parce que mon environnement a toujours été très différent de son environnement. Dans sa peur de ne pas faire de mal, j’ai eu beaucoup plus de facilités à faire du mal aux autres par mon entraînement et surtout par mon idéologie. Mes attitudes ont changé et aujourd’hui, je ne cherche plus à faire du mal comme avant. Je ne vais pas devenir une philosophie ou une scientifique comme on peut retrouver un peu partout dans les locaux de l’Institut Xavier, mais je me donne le défi de ne plus tuer comme avant. L’une des règles que je me suis instaurée ici, était d’éviter des coups mortels ou physiquement dangereux pour la mobilité physique de mes ennemis pour plusieurs années (ou mois pour Natasha Romanoff). Si je ne peux pas être une intellectuelle, je vais être au moins une combattante liée spécialement à faire connaître les Héllions d’une manière plus pacifique que la mort.

Je crois sincèrement que Nils ne peut pas venir immédiatement dans les opérations pour les Héllions, et non parce que ses pouvoirs sont étranges et incompréhensibles pour moi. C’est uniquement une histoire de mental et d’instabilité constante de pouvoir déranger ou encore d’engendrer des problèmes gigantesques. On n’affronte pas encore des ennemis extrêmement puissants à Boston, mais ce temps va venir et il faut peut-être plus de préparations qu’aujourd’hui. Au niveau de l’équipe, il manque encore une bonne cohésion, cependant j’ai confiance pour qu’Emma nous aide pour construire cet esprit.

Et pour construire une bonne ambiance d’équipe, il faut faire preuve de tolérance et d’ouverture envers les autres. Je ne suis pas encore parfaite dans cet exemple, ni dans ce développement, mais aujourd’hui avec Nils, je pense pouvoir me montrer plus tolérante que mes demandes de solitude habituelle. Regardant autour du local, je ne pourrai même pas imaginer une seule réflexion de Nils sur sa normalité ou sur sa crainte. Quelques stimulus physiques font signaler encore à une nervosité, je ne fais pas réellement attention aux inquiétudes de Nils, en espérant le calmer avec mon attitude habituel.

Alors que j’utilise cette technique d’indifférence, peut-être que cela ne fonctionne pas réellement vu le temps pris pour me répondre quelque chose. Je tourne enfin mon visage vers Nils quand il commence enfin à parler. Vu mon incompréhension de son pouvoir, je ne peux pas immédiatement comprendre ce qu’il veut faire avec ses pouvoirs. Au moins, j’ai la question parfaite à lui poser pour me sortir de cette méconnaissance :

« Et tu pensais à faire quoi au niveau de cette particularité physique? Je suis sûre que cela peut être efficace, il suffit de comprendre comment tes pouvoirs fonctionnent pour nous aider. Tu as déjà essayé dans le passé de te servir de tes capacités pour aider ou pour protéger quelqu’un? »

D’autres questions plus intéressantes pourraient être posées, surtout par des professeurs expérimentés de l’Institut Xavier, je fais cependant avec les connaissances que je possède. Ils ne sont peut-être pas très développer, je pense que cela amène quelques points de socialisation pour le futur. Je ne dois pas me laisser embêter par les derniers commentaires de Nils, laissant peut-être penser à un problème de communication. On dirait qu’il est toujours dans cette inquiétude permanente, malgré mon premier souhait qu’il reste dans le local. « Je réitère ma dernière demande, personne ne va me déranger ou me retarder, je suis actuellement dans une phase où même dans l’ancienne organisation, je bloquais pour avancer d’autres techniques. Je viens ici uniquement pour garder la forme, alors tu ne vas pas me déranger. » C’est l’une des raisons pourquoi j’ai mentionné souvent à Emma qu’on doit ramener de nouveaux combattants spécialisés dans les arts martiaux. Des forces cosmiques, brutes ou autres sont importantes dans une démarche de diversification des pouvoirs, mais autrement il est nécessaire d’avoir des tacticiens ou des spécialistes dans le combat pour affronter les nouveaux défis de ce siècle.

On peut bien me traiter de soldat, et il doit avoir des raisons sincères de me percevoir de cette façon, mais comme mes manières, on n’enlève pas un coté guerrier ou assassin en quelques mois. Quelques stimuli physiques de stress réapparaissent chez Nils, pendant que je ne fais pas encore attention. Je ne suis pas faite pour la psychologie, cherchant surtout à normaliser mon lien avec Nils, mais que plusieurs pourraient décrier comme de l’incompétence. Ce dernier me pose une nouvelle question sur mon entraînement physique et comment je peux le conditionner pour être le meilleur possible.

« Rien, je vais faire quelques mouvements avant de commencer de donner des coups sérieux. Alors, ce n’est pas important de maximiser mes capacités aujourd’hui. Je vais faire quelques étirements avant de commencer, alors… est-ce que tu te plais ici? Cela doit être différent d’où tu viens. Cela me prend encore beaucoup de temps de comprendre toutes les habitudes vu que je vivais aussi dans un milieu particulièrement différent. »

Non, je ne veux pas qu’il replonge dans son passé pour en souffrir, je veux surtout qu’il profite du moment présent pour découvrir des richesses qu’il ne possédait pas avant. Oui, je ne suis pas une exemple parfaite dans cette représentation, je remet beaucoup en doute, mais j’espère sincèrement pouvoir lui offrir une porte pour avoir des discussions plus normales. Je le fixe encore, essayant de poser un sourire, tout en commençant quelques étirements aux jambes.   »