Re: Lien générationnel (Nikolai)

**Sergei Boldarev** Dim 12 Juil 2015 - 0:57

Sergei prenait toujours le temps de comprendre cette nouvelle génération, chacun apportait quelque chose de neuf touts en restant proche d’une certaine tradition. La propagande politique reste toujours très importante aujourd’hui. À une autre époque, les médias étaient l’un des outils politiques des plus importants appuyant les différents régimes politiques ou lois. Ce n’était pas uniquement dans des pays communistes et totalitaires, même dans les pays les plus démocratiques, la méthode de jouer avec la peur était un outil convaincant dans le système politique. Bien que de nombreux artistes et intellectuels puissent se répugner de ce genre de méthodes, c’était maintenant un maux obligatoire pour avoir un peu de contrôle. Les Vengeurs pouvaient être de naïf représentant de la machine politique, mais ils étaient conscients de l’utilisation obligatoire de cet outil. Beaucoup dans la population idéalisait une représentation réelle des acteurs politiques, mais il avait beaucoup trop de gens pour faire cette représentation. De plus, certaines voix obligeaient une certaine censure. C’était peut-être triste pour un démocrate idéal, mais c’était une réalité à comprendre aujourd’hui.

Sergei était soulagé de cette compréhension de Nikolaï. Il était au moins conscient d’une réalité que peu de gens voulaient avouer aujourd’hui. Le jeune russe montrait même de la compréhension dans une demande de patience et de vision. Comme Sergei, le jeune mafieux demandait peut-être du temps avant d’utiliser les talents d’une personne. Ce n’était pas parce qu’il n’avait pas confiance, mais c’était surtout par la prudence. Nikolaï avait peut-être tous les talents nécessaires pour ce travail, mais c’était différent de le faire au niveau supranational et de le faire pour une compagnie. Sergei avait juste laissé un maigre sourire pour répondre aux remarques du jeune russe.

Le seul sourire de Sergei voulait tout dire autour des paroles du jeune russe, c’était juste pour affirmer son idée de base. Il était heureux de trouver cette forme de lucidité par les paroles du cadet des Kolyakov. En plus, il comprenait rapidement les propos de Sergei autour d’éviter de répugner les médias comme les X-Men ou Batman faisaient en ce moment. Au moins, ils camouflaient leurs actions à place de rentrer la totalité du jeu. Cependant, chacun participait aux médias pour une certaine amélioration de leurs villes ou de la situation mutante. Le jeune russe lui fit une petite mention sur les médias actuels. « Oui, la subtilité et le bon choix des mots sont toujours aussi importants aujourd’hui, mais nous sommes vraiment dans une étape différente des médias d’État ou de grande organisation médiatique. Les Last Sons, comme les Vengeurs, sont un produit multiculturel et multiétatique. La diversification des langages et des cultures peuvent nous aider pour quelques de nos messages, vu qu’on peut essayer un prototype avant de lancer le grand message politique, mais on a un peu de libertés que d’autres médias. Je suis sûr que votre expérience pourrait beaucoup nous aider, surtout quand vous avez quand même un vécu sur le territoire des Vengeurs. Vous voyez bien l’échec de l’utilisation médiatique de Tony Stark ou de Carol Danvers dans la démarche des Vengeurs. De nos deux cotés, notre expérience doit changée pour être plus pragmatique dans les grands rouages médiatiques d’aujourd’hui et de demain. »

Il avait quand même une différence marquée de la méthode médiatique pour des groupes de sécurité multinationale et des autres médias publics ou privées. Le tour des sujets était quand même en train de passer sous différentes branches, mais c’était bientôt la conclusion de ce dialogue entre les deux fortes personnalités. « Je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Cette discussion était très intéressante et éventuellement, je risque de vous rappeler pour discuter de nos avancées. En tout cas, c’était un plaisir d’avoir eu cette discussion et de faire votre connaissance. » Sergei s’était levé pour présenter sa main au jeune russe, toujours accompagné par le même sourire pour conclure l’entrevue.

**Nikolaï M. Kolyakov** Dim 19 Juil 2015 - 6:37

L’échec médiatique des Vengeurs. Il faudrait être aveugle pour ne pas le constater. Certains de leurs membres éprouvent un tel besoin de vivre sous les feux des projecteurs que c’est l’organisation toute entière qui pâtit de leurs frasques télévisées. Dans le fond, ce dont ils auraient besoin le plus urgemment c’est d’un bon conseiller image. Quelqu’un ayant la tête sur les épaules pour redresser un peu l’idée que le monde se fait de leur groupe. Car combien de personnes ne voient dans les Vengeurs que les figures les plus nuisibles qui les composent. Moi-même j’en oublie souvent qu’il s’agit sans nul doute d’un ensemble bien plus complexe, composé de personnalités fortes s’étant regroupée mais ne répondant à aucun chef précis, encore moins des guignols comme Tony Stark ou Carol Danvers. Mais le mal est fait et pour la majorité de la population mondiale Vengeurs = Stark ou Danvers. Quand cela pourrait équivaloir à Rogers ou Odinson et vous reconnaîtrez qu’ils ont un autre standing.

Enfin, ce n’est pas mon problème. Mon problème ce seront peut-être les Last Sons mais j’ai le temps de voir venir. Pour l’instant je suis très satisfait de cette entrevue inattendue. Je suis arrivé à Seoul d’une humeur relativement maussade après mes péripéties de ces derniers mois et je repars l’esprit plein de projets et un peu plus motivé pour faire face à la situation qui m’attend à New-York. Car je sais parfaitement que la tension entre Lilian et moi que nous nous faisons un plaisir d’ignorer tous deux ne va pas rester indéfiniment là. Ça va finir par péter méchamment et, nous connaissant, ça se terminera en destruction de la pièce où nous nous trouverons à ce moment-là. Toute la question étant de savoir la raison de cette destruction. Bref, ça me fatigue d’avance mais le malaise entre nous me fatiguait bien plus avant de partir alors faire exploser l’abcès ne sera pas forcément de refus. Il faut juste que je me débarrasse de la corvée consistant à mettre Alekseï au courant de l’avancement des négociations avec Mrs Chau avant. J’ai beau avoir obtenu exactement ce que j’étais venu chercher, je ne doute pas une seconde que mon très cher frangin trouvera de quoi me critiquer subtilement. Et si je me suis pris la tête avec Lilian auparavant, je risque fortement de rentrer dans son jeu. Or, il en est hors de question, j’ai plus de respect pour moi que ça.

Je me fais donc la promesse de Skyper mon frère avant de quitter Seoul demain. Puis, une fois ce souci mis de côté, je prends congé de Boldarev. La discussion est en effet définitivement terminée et savoir partir au bon moment est une qualité essentielle d’un homme d’affaires. J’accepte ainsi la main qu’il me tend et réponds à ses compliments par une fournée des miens.

-Le plaisir était amplement partagé. Rencontrer une légende n’est pas donné à tout le monde, encore moins entrer en affaires avec elle. Je me tiens donc à votre disposition si vous veniez à avoir besoin de mes services à l’avenir. Sur ce, un long vol m’attend demain matin et, quitte à être venu à Seoul, je voudrais profiter des charmes de la ville quelque peu avant de rentrer refaire ma valise.

Un dernier signe de tête respectueux et un domestique apparaît à la porte pour me raccompagner jusqu’à l’entrée du domaine où, sans surprise, un taxi a déjà été appelé en mon nom. C’est ce que j’appelle l’efficacité dans toute sa splendeur. Mais pouvais-je en attendre moins du célèbre Sergei Boldarev ?

The end