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Bête des forêts et rat des villes [Loki]

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Bête des forêts et rat des villes [Loki] - Page 2 Empty Re: Bête des forêts et rat des villes [Loki]

Message  Neil Rasmussen Jeu 28 Nov 2019 - 10:17

Parfois, la provocation désamorce un problème. Et, au pire, s'il n'y a rien à faire, autant crever plus vite, ça fait gagner du temps à tout le monde. Mais je n'en suis pas à penser au pire. En fait, j'y pense jamais, c'est justement ce qui m'a permis de me jeter au devant de sales histoires qui ont bousillé ma tranquillité pour le reste de mon existence. Quoique Loki essaye de faire, il n'obtient pas les résultats attendus. Je le pique au vif. Il peut se persuader de ne pas être vexé ou affecté, s'il agit pour me prouver que j'ai tort, c'est déjà une victoire pour moi, et la preuve du contraire. Tu me coinces, je te coinces. C'est simple, non ? Je n'ai pas de colère en moi. La colère est une émotion passagère, liée à un événement particulier qui fait perdre tout contrôle. Si je garde le contrôle, alors je ne suis pas en colère. Par contre, oui, j'aimerais écraser Loki comme on chasse une mouche qui vous tourne autour. C'est agaçant, à la fin. De la rage, j'en ai pour me défendre oui, mais je ne peux pas la faire exploser, pas ici, merci de me le rappeler. Il me fait la liste de tous les genres de prison que je me suis imposé tout seul pour me retourner ma question, à savoir, à quel point je suis, moi-aussi, doué pour les illusions. Ça m'arrache un sourire en coin. Est-ce que je me mens à moi-même ? Pas tant que ça, à vrai dire. Mais il m'arrive parfois de me convaincre de certaines choses en essayant de mentir aux autres, c'est plus pratique niveau gymnastique mentale. C'est vrai que ça implique de se mettre beaucoup de barrières, sauf que c'est une condition essentielle à la survie en société. Sinon, la société vous enferme ou vous tue. Je suis devenu puissant tout en retombant au point de départ. Je dois à nouveau faire semblant d'être ce que je ne suis pas. Je tourne en rond, j'ai pas franchement de solution. Sauf que mon attaque première portait pas sur le même sujet, mais sur les interprétations des faits un peu trop accommodantes de Loki.

– Allez, si tu veux. Tu te fais des films, et moi j'en joue un.

Je ne crois pas avoir dépassé les limites avec ce genre de propos, mais le magicien asgardien semble en avoir décidé autrement. Le sol disparaît sous mes pieds et je tombe. C'est rapide, trop pour que j'aie le temps de craindre quoique ce soit. Je suis encore étonné quand je touche le sol en me ramassant à moitié. Mes mains bloquent ma chute. Je me redresse en observant avec curiosité le nouveau décor. On dirait une nouvelle cellule, une cellule qui donne sur un décor totalement inconnu. Un vrai paysage de science-fiction. La technologie est supérieure à celle de la terre, les gens que je distingue dans les véhicules volants ne ressemblent même pas à des humains. Là, pour de bon, ça me fiche une sacrée angoisse. J'ai pas la moindre idée d'où je suis et la quasi assurance de ne pas pouvoir m'échapper. Loki se tient devant moi, le vrai Loki cette fois, je perçois sa présence. Mais c'est pas ce qui m'inquiète. Ce qui m'inquiète, c'est l'idée de rester piégé de cet endroit, enfermé à nouveau, perdu dans la galaxie et peut-être bien de finir en expérience de laboratoire. Je comprends pas trop ce qu'il me dit. « Un mec normal t'aurait dit ça... » M'aurait dit quoi, au juste ? Tout ce qu'il me débite depuis tout à l'heure, peut-être ? Maintenant, il veut que je le frappe. Ça n'a aucun sens. Je lui lance un regard perplexe.

– Fallait te montrer en personne dès le départ si tu voulais juste te prendre une mandale. Et tu fais tout pour qu'on ne te confonde pas avec un mec normal, alors ne te plains pas d'être traité différemment.

Face à une illusion, c'est sûr que j'ai moins de chances de devenir impulsif pour la simple raison que ça ne servirait à rien d'autre qu'à détruire l'appartement. J'aurais peut-être moins considéré les risques de détruire l'appartement si ça me permettait de l'éclater par la même occasion. Au moins, je peux lui être reconnaissant là-dessus, on aura évité un drame dans la vie d'une pauvre fille qui aura eu le malheur de croiser ma route. Surtout que je ne pense pas que je serais revenu pour m'excuser si j'avais provoqué un tel carnage, j'aurais sans doute rien envisagé d'autre que la fuite lâche vu que j'aurais pas eu les moyens financiers d'arranger les choses.
Les derniers mots de Loki ressemblent à une menace. Apparemment, si je ne le frappe pas, il va me forcer à le faire. Qu'est-ce qu'ils ont tous avec ça ? Je suis pas un spectacle ambulant. Enfin… Peut-être un peu, vous me direz, mais faut pas me mettre à la limite de réveiller le berserker, me calmer, et me demander, une fois que je me retrouve juste paumé dans un lieu inconnu, de m'énerver. Je m'énerve pas sur commande. C'est vrai que Loki a mérité plus d'une beigne, mais pas dans ce moment précis. Si j'avais la certitude de pouvoir me casser d'ici en défonçant les murs peut-être que ça pourrait me motiver à utiliser ma force, mais là je suis quand même un peu démuni. Je touche le verre de la vitre. Ça a l'air bien réel, cette fois. Je me demande si je peux réussir à le briser, même si j'ai pas la moindre idée de ce que je ferai ensuite vu que j'ai pas les codes de cet univers et pas trop la possibilité de passer inaperçu au milieu d'extra-terrestres. J'examine encore l'extérieur, avec plus d'intérêt et de curiosité cette fois. Le choc de l'inconnu est passé. J'accepte de devoir potentiellement composer avec cette nouveauté inattendue.

– On est où, là ? On est vraiment passé dans une autre dimension ?

Je suis passé à autre chose. Je passe vite à autre chose en général. Je ne vais pas m'énerver à retardement. J'ai toujours du mal à comprendre ce que Loki cherche à faire. Peut-être qu'il use d'une stratégie habituellement efficace, peut-être qu'il s'est trompé de personne, je ne sais pas. Je sais juste que je me retrouve quelque part dans l'espace avec ce qui est considéré comme une ancienne divinité nordique et que, c'est pas si pire, considérant que j'avais prévu de passer la journée à bricoler dans un appart miteux en descendant des bières.
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Message  Loki Odinson Mer 18 Déc 2019 - 8:55

J’ai l’impression d’entendre Thor lorsque les pensées de Neil considèrent que "parfois, la provocation désamorce un problème". Cela étant, c’est une pensée parmi les siennes tout comme parmi les miennes, quoi que l’on puisse constater ici et maintenant que nous ne sommes pas dans le "parfois" évoqué. Je surenchéris et il essaie de le faire, alimentant ce cycle auquel je pensais précédemment. "S’il n’y a rien à faire, autant crever plus vite, ça fait gagner du temps à tout le monde" ; vu ainsi, ça fait moins Thor. Et j’accorde qu’il n’ait pas tort. Tout comme j’accorde qu’il se remonte le moral seul. Je n’obtiens pas les résultats attendus ? C’est vrai. Je m’amuse en attendant. Toujours. Qui cherche à se persuader ? Qui cherche des impressions de victoires ? Chacun cherche à coincer l’autre, je suis d’accord avec Neil là-dessus, cependant je trouve que lui se coince très bien tout seul ; tel qu’énoncé. Les questionnements fleurissent dans l’esprit de Neil, pour trouver réponse aussitôt. Pour tourner en rond, Neil le comprend par lui-même.

« Allez, si tu veux. Tu te fais des films, et moi j'en joue un. »

Parfois, la provocation désamorce un problème : s’il n’y a rien à faire, autant crever plus vite, ça fait gagner du temps à tout le monde… Neil ne croit pas avoir dépassé les limites mais continue de tenter. Et considère que j’en décide autrement. Forcément, c’est moi qui fais les films alors qu’il se contente de jouer dedans. L’analogie est d’autant plus belle qu’en effet je crée la situation et qu’il se contente d’y réagir, tel le cinéaste et l’acteur qui n’est au final que son outil. Aller Neil, je suis sûr que tu peux avoir une récompense ! Tu es sur le cul, je sais, mais tes mains ont pu freiner ta chute par téléportation alors que rien ne te ralenti dans ton dépaysement. Comme tu le pensais, cherchant à te trouver une victoire, je n’obtiens pas les résultats attendus. Comme tu le pensais, la colère est une émotion, par définition passagère et liée à un événement particulier. Comme tu le pensais, tu ne pouvais pas laisser exploser ta rage dans la prison que tu t’étais faite, quoique ta gymnastique mentale t’ait conduit à ta provocation et à croire que tu avais une petite victoire. Je ne nie pas faire des interprétations accommodantes mais c’est là un point qui nous est commun. Nous en revenons à ta peur, une émotion également qui ne m’intéresse toujours plus. Mon sourire en disparait ainsi alors que tu pars sur des détails ; où que tu sois, tu es enfermé d’une manière ou d’une autre pour l’heure. Je t’offre juste une prison où tu puisses laisser exprimer ta rage. Une prison qui te fait oublier tes propres propos. Cependant, tu marques un point :

« Fallait te montrer en personne dès le départ si tu voulais juste te prendre une mandale. Et tu fais tout pour qu'on ne te confonde pas avec un mec normal, alors ne te plains pas d'être traité différemment.

- Voilà une provocation qui désamorce, accorde-je avec un amusement non-feint. Savoure ta petite victoire. »

Je comprends le raisonnement accroissant l’absence de Berserk dans l’appartement de Pearl, tout comme le fait que Neil aurait peut-être passé outre s’il avait eu l’occasion que ça soit productif. Seulement, il m’aurait fallu l’énerver quoi qu’il en soit et me présenter directement à lui aurait impliqué autant de surprise et d’incrédulité qu’il n’en a eu face au Kobold ; je suis donc pleinement satisfait de notre petit jeu passé. Tout comme de la reconnaissance de Neil quant à ma bonne volonté en l’amenant ici ! Créer des problèmes pour résoudre des problèmes, la méthode la plus divertissante qui soit. Cependant, je me suis partiellement intéressé à lui pour une chose et, s’il refuse toujours de la montrer, il va me falloir continuer à l’encourager : oui, mes derniers mots sont une menace. Ironique, puisque c’est la personne menacée qui frappera l’autre, mais tout de même. Et si, Neil, tu es un spectacle ambulant. Brave garçon de l’admettre ! Quant à te mettre à la limite de réveiller le Berserker, te calmer puis te demander de t’énerver… je n’ai jamais voulu que tu te calmes, c’est pour cela que je m’amuse en attendant d’obtenir les résultats attendus ! Je comprends bien que tu ne t’énerves pas sur commande, et déplore le manque de maitrise de tes pouvoirs que cela implique, mais t’énerves depuis tout à l’heure ! J’ai mérité plus d’une beigne mais pas à ce moment précis ? Je te regarde en me demandant, rhétoriquement, si tu es sérieux. Si tu avais la certitude de pouvoir te casser d'ici en défonçant les murs peut-être que ça pourrait te motiver à utiliser ma force mais là tu te sens quand même un peu démuni… mais comment fais-tu pour te placer toujours en infériorité alors que tu as déverrouillé un tel pouvoir ? Ou plutôt pourquoi fallait-il que tu sois l’un des seuls terriens lucides sur les limites de tes capacités ?

« On est où, là ? On est vraiment passé dans une autre dimension ?

- Nous voulons tous deux des réponses, énonce-je en me levant. Donnes-moi les tiennes et je te donnerais les miennes. »

Neil est passé à autre chose… il passe vite à autre chose… je constate. Je déplore. J’hésite à le téléporter de nouveau pour l’envoyer chez Deadlair, des Death Sponsors, en lui demandant de tester le nouveau venu. Cela serait cependant beaucoup moins amusant pour moi. Moins stratégique également, donc moins digne de moi. Cela étant, Neil a révélé un problème et je l’énonce alors que je viens me placer à son côté.

« Tu veux une réelle petite victoire ? Je ne peux pas te montrer une illusion de toi en train de copuler avec Lana afin que tu t’énerves et cherches à me frapper. Effectivement, "un mec normal t’aurait dit ça, tu lui aurais mis plusieurs fractures au visage" mais je fais tout pour qu’on ne me confonde pas avec un mec normal. »

J’accorde le point à Neil de bonne grâce, un sourire amusé sur les lèvres. Lorsque je prends place à son côté, je conclus.

« Ne me reste donc qu’à t’apprendre à déclencher, voire apaiser, le Berserker… Je fais le film, tu joues dedans, ainsi soit-il. »

Voilà qui devrait apporter du grain à moudre à ton "pas si pire", Neil ; non seulement se retrouver quelque pas dans l’espace avec une divinité est mieux que de passer la journée à bricoler dans un appartement miteux en descendant des bières mais en plus ladite divinité te propose de t’apporter quelque chose ! Je suis doué pour comprendre les choses et les réinterpréter de façons trop accommodantes, je sais. Si un stratège doit savoir ce qu’il fait en cas de victoire comme de défaire tactique, un bon stratège est capable de transformer des défaites tactiques en victoires stratégiques. Si je n’arrive pas à énerver Neil, alors je passerais par un autre moyen ; autre moyen qui continuera de m’amuser et pourra être plus productif encore, après tout je suis curieux de savoir si son talent pour la magie s’appliquera aux illusions comme il l’a fait pour l’enchantement. Reste que cela me prendra plus de temps que de simplement l’énerver et voir le résultat. Je n’obtiens pas les résultats attendus ? C’est vrai. Je m’amuse en attendant. Toujours. "Parfois, la provocation désamorce un problème" ; effectivement, même s’il faut bien dix minutes de provocations pour en trouver une qui le face. La sagesse de mon frère : approximative et se considérant vraie car elle marque un point de temps à autre…
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Message  Neil Rasmussen Dim 5 Jan 2020 - 18:08

Il ne veut pas me répondre sous prétexte que je n’ai toujours pas répondu à ses propres interrogations. La différence, c’est que je viens de lui demander un truc très clair. « On est où ? » Rien de moins compliqué pour la personne qui a choisi la destination sans prévenir. J’aurais pas eu le problèmes à lui donner ses « réponses » s’il avait énoncé tout de suite ses intentions. C’est lourd. J’ai pas sa patience. La patience des gens qui aiment perdre leur temps pour se faire mousser intellectuellement ou je ne sais quoi. Je tiens bon par fierté, mais ça m’amuse pas. Je perds du temps. Les gens n’arrêtent pas de me faire perdre du temps en s’acharnant à me faire aller là où je n’en ai pas envie. C’est toujours la même chose. Qu’est-ce qu’il me parle de victoire ? Qu’est-ce qu’ils ont tous avec ça ? Le côté fier, j’imagine. Ça doit laisser croire que je veux gagner un truc, que je cherche un ascendant. Mais je m’en fiche. Mon seul intérêt, c’est de retrouver ma tranquillité, et ça n’aura rien d’une victoire vu qu’il est venu m’en priver. J’aime encore moins la suite. Il revient avec ses sous-entendus gênants sur Lana. Ça me fait écarquiller les yeux un instant. Ceci dit, il semble ne pas vouloir ou pouvoir, même si j’en doute, aller aussi loin. Voilà ma « victoire » ? Un moment de torture en moins ? Il est vraiment vicieux. J’aurais certainement déclenché le berserker s’il l’avait fait, pour chasser les images. Est-ce que je l’aurais frappé ensuite ? J’en sais rien. Dur à prévoir. J’aurais aussi pu casser un mur pour essayer de me barrer. En même temps, si ce qu’il veut c’est mesurer la puissance du pouvoir que j’ai réveillé, le résultat est à peu près le même pour lui, avec plus de dégâts si les murs cèdent. Alors pourquoi ne pas le faire ? Parce que ma remarque précédente lui a plu ? Il s’est senti compris quand je lui ai fait remarquer que c’était un original ?

Je pige pas son intérêt à vouloir m’apprendre à faire quelque chose de mon pouvoir. Ça cache forcément quelque chose. C’est pas le genre de type qui se distingue par sa générosité. Est-ce que ce serait un problème s’il y trouve un avantage ? Pas forcément. J’aime juste comprendre les enjeux, sinon je suis pas tranquille. Mais puisqu’il a l’air un peu plus disposé à parler, je vais le faire aussi et ça passe par un premier aveu, qui va me faire passer pour un sacré reloud, mais tant pis, c’est comme ça.

– Je sais déclencher mon pouvoir.

Que je ne puisse pas le déclencher sur commande ne signifie pas que je ne sais pas le déclencher. C’est juste que, comme on l’aura remarqué, j’aime pas qu’on me donner des ordres de manière soudaine. J’aime pas être pris au dépourvu par une volonté autre que la mienne. Mais, au-delà de ça, c’est un aveu lourd de sens qu’il me force à faire, un aveu à moi-même, car je le savais, mais je ne l’ai jamais dit clairement. Ça fait une différence. Ça donne la possibilité de nier certaines choses devant les autres et d’en jouer. J’ai toujours soutenu avoir tué ce sale gosse de Peter accidentellement. C’est partiellement vrai. Si je n’ai pas pensé à le tuer, j’ai en tout cas pris le risque en réveillant mon pouvoir. J’étais en colère, oui, mais pas au point de perdre le contrôle et j’avais pas besoin de cette puissance non plus pour lui faire mal. J’ai voulu m’assurer de lui faire vraiment mal. Est-ce que c’est le moment de tout dire ? J’en sais rien. Mais il y a beaucoup de choses que je n’ai jamais dites, notamment au procès, pour des raisons de culpabilité pas très bien avisée.

– Quand j’ai eu ce pouvoir, je me suis entraîné à le maîtriser seul jusqu’à l’événement qui m’a conduit en prison. C’est pas vraiment la colère qui l’a déclenché à ce moment, c’était juste plus simple pour tout le monde comme version.

Pour m’éviter de porter la responsabilité d’un crime ? Non, j’en ai rien à fiche de la vie de ce mec, sinon j’aurais pas pris le risque de peut-être le tuer. Les gens comprennent qu'on puisse faire un truc horrible sur le coup d'une émotion, c'est comme ça que fonctionne la plupart d'entre eux, ou ça les arrange bien de le penser. Et s'ils se l'accordent pour eux, ils l'accordent aux autres. Donc c'était la version la plus simple car la plus compréhensible. Si j'avais donné une autre raison, on m'aurait sans doute accusé de mentir, car un truc horrible calculé, ça fait beaucoup trop peur. Les gens se targuent d'être au-dessus des animaux mais revendiquent pourtant la plupart de leurs actes comme des pulsions inconscientes et hors de la raison. Tout a toujours une raison. Mon histoire, c'était même pas une stratégie de défense pour plaider la folie. On m’a conseillé de le faire, mais j’ai toujours dit que je refusais de m’excuser, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle je ne suis pas sorti par les voies légales.

– J’étais fasciné par la possibilité d’écraser un humain comme une statue de cristal. Je n’ai pas su m’arrêter quand j’aurais dû le faire.

Si je me sens coupable, c’est strictement personnel. J’ai surestimé mes capacités à me contrôler une fois le pouvoir enclenché, à résister à l’envie de savourer la puissance jusqu’au bout, et je n’ai jamais voulu le dire ouvertement. C’est encore une histoire de fierté. Je n’aime pas admettre un échec devant les autres, quitte à en devenir incohérent, comme cette histoire de perte de contrôle qui ne s’est jamais accompagnée de remords. Il y a toujours des remords, mais ils vont à mon imperfection, et à rien d’autre. Au moment de l’évasion, j’ai pu tester mon pouvoir à une puissance encore plus grande. Je sais que, malgré ma colère contre Yitzhak, j’en ai bien profité même si, une fois de plus, j’ai senti que j’étais allé trop loin.

– Pareil pendant l’évasion. C’est comme se remettre d’une mauvaise cuite. On est tenté de recommencer, mais on ne sait pas exactement ce qui va arriver, et c’est ce qui est grisant, l’impression de pouvoir tout s’accorder sans plus s’inquiéter des conséquences.

Mais les conséquences reviennent dans la gueule ensuite. C’est pour ça que j’ai peur de déclencher le Berserker, parce que je ne sais pas où il va me mener, et certainement à rien de bon si je dois l’éveiller à pleine puissance dans un petit appartement sans rien pour le défouler. Le massacre de la prison a été la conséquence, en partie, d’une trop longue attente, même si j’ai continuer à m’exercer comme je le pouvais dans ma cellule, à sentir le flux magique, communiquer avec l’esprit de l’ours, qui me faisait un peu de compagnie, invoquer à puissance limitée, repousser. J’essaye de ne pas me mettre dans des situations qui me donneront envie d’aller trop loin, c’est normal. Je vis avec des humains, ma puissance doit rester en réserve pour des dangers qui l’exigeront. Je laisse la magie affluer en moi, doucement. Je contrôle l’énergie jusqu’à un certain degré. A ce stade léger, mon apparence n’a pas encore changé, même si une flamme plus ardente doit luire au fond de mes yeux. Je le déduis à mon regard que je sens se durcir quand j’entre en phase. Je suis toujours très calme, mais même au stade le plus élevé, est-ce vraiment de la colère qui me saisit ? Devrais-je vous avouer la vérité ?

– Je peux te montrer ce que tu as envie de voir. Mais pourquoi chercher à me faire progresser ?

Difficile de résister à poser la question, car je n’arrive toujours pas à comprendre. Ceci dit, j’ai accepté le deal, je lui ai donné déjà plus de réponses qu’à n’importe qui. Et il peut bien être satisfait, car sans son petit jeu, il n’y serait peut-être pas arrivé, même s’il ne s’attendait à rien d’autre que me faire tout casser en m’énervant.
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Message  Loki Odinson Mar 28 Jan 2020 - 5:33


Je suis lourd, c’est indiscutable : mes tissus biologiques sont trois fois plus denses que ceux de Neil. Et, effectivement, aucun humain n’a la patience d’un Asgardien, les deux cultures n’évoluent pas dans la même temporalité. Evidemment, les Asgardiens ne se moussent guère intellectuellement, pas par manque de fierté, et, pour ma part, le "je ne sais quoi" de Neil témoigne de l’incapacité des humains dans le domaine. Neil perd du temps. Pire, Neil me classe dans la catégorie des gens "normaux" qui n’arrêtent pas de lui faire perdre du temps. Cela étant, j’apprécie particulièrement les interrogations sur la victoire : je parle de victoire car Neil y pensait précédemment, quoi qu’il l’ait oublié, et approuve totalement le fait que tous accordent tant d’importance à cela par fierté. Fierté qui, de l’aveu même de Neil, lui permet de tenir. Tu veux gagner quelque chose, en effet : ta tranquillité. Désormais que c’est clair pour toi, j’ai un nouveau moyen de te mener à l’action. Vais-je l’utiliser ?

Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, la dépréciation grandissante de Neil m’amuse ; et ce d’autant plus que c’est la victoire que je le concède qu’il déprécie. Oui, je suis vraiment vicieux. Ce qui est plus dommage, c’est que d’avoir poussé le vice de la manière dont je ne l’ai pas fait m’aurait permis d’arriver à ce que je le voulais ; l’originalité a un prix, cependant, et je le paie volontiers puisque je ne perds pas réellement mon temps. Ou plus exactement je l’occupe, par l’amusement. Amusement participatif, ce qui fait que Neil ne perd pas vraiment son temps non plus : il est simplement incapable de l’apprécier comme il se doit. Son cerveau primitif en est encore à apprécier la situation. Sa conclusion mentale est vraie, il ne m’importe pas qu’il me frappe ou casse un mur tant qu’il le fait avec l’aide de son enchantement. Quant à ses questions, je souris. Pourquoi ne pas le faire ? Parce qu’en étant moins vicieux je me montre plus vicieux, chose vicieuse en soi. Mais la théorie de la remarque m’ayant plu fonctionne bien aussi. Quant à se sentir compris, n’exagérons rien. C’est comme cet intérêt incompris sur l’enseignement que je peux lui apporter : ça cache forcément quelque chose. Est-ce que ça serait le problème de Neil si j’y trouve un avantage ? "Pas forcément" ; j’aime, un raisonnement logique. Quant à comprendre les enjeux, Neil n’a pas assez de mémoire pour cela. Ils sont énoncés depuis longtemps.

« Je sais déclencher mon pouvoir. »

Mon regard quitte la fenêtre à destination de l’humain qui vient de renouveler ma considération de la perte de temps. Non, je ne considère toujours pas perdre le mien puisque je m’amuse mais, effectivement, lui perd le sien à refuser de me montrer ce que je veux voir alors qu’il en a, finalement, la capacité. Capacité qu’il nuance mentalement, justifiant toute l’action précédente, mais qui reste. "C’est juste que, comme on l’aura remarqué", Neil aime n’en faire qu’à sa tête. Cela le rend divertissant mais effectivement ne lui fait pas gagner de temps. Après, c’est une prise de conscience : pour lui, pas pour moi. Preuve qu’il progresse déjà. Mon amusement n’est jamais innocent, c’est un plus à mes activités et un but généralement secondaire ; quoi qu’il soit le plus voyant, le plus compréhensible aux esprits simples. Trêve d’introspection de mon côté, celle de Neil est plus intéressante : l’aveu d’un meurtre, d’un être prêt à le risquer. D’un être, à présent, perdu.

« Quand j’ai eu ce pouvoir, je me suis entraîné à le maîtriser seul jusqu’à l’événement qui m’a conduit en prison. C’est pas vraiment la colère qui l’a déclenché à ce moment, c’était juste plus simple pour tout le monde comme version. »

Un mensonge simple mais efficace, une illusion pour les autres comme pour Neil lui-même ; illusion qu’il vient de perdre. Je respecte son processus mental et psychologique, l’écoutant en silence. En quelques minutes à me jouer de lui, j’ai obtenu plus de résultat à le faire progresser que la Justice humaine en des années. Sans doute que l’Humain pourra-t-il enfin avancer après notre rencontre. Retourner à sa tranquillité, oui, mais pas pour y stagner.

« J’étais fasciné par la possibilité d’écraser un humain comme une statue de cristal. Je n’ai pas su m’arrêter quand j’aurais dû le faire. »

Je comprends ; outre que nous étions dans similaire situation précédemment, lorsque je le tenais par les couilles assez littéralement, c’est toujours un doute de savoir jusqu’où on peut toucher un être aussi fragile sans risquer de le casser. D’où que je limite les contacts physiques. Je n’aurais pas grande culpabilité à tuer un Humain, pas plus que lui n’en a à le faire d’un insecte, mais encore une fois c’est Neil qui progresse, pas moi. Il admet ses limites, non envers moi mais envers lui-même. Surestimation de ses capacités à se contrôler, à résister à l’ivresse de sa puissance… des choses courantes pour les surhumains mais qu’ils ont choisi d’ignorer chez lui tout comme lui-même a choisi de l’ignorer. Déni. Une histoire de fierté, qui lui permet de tenir, qui motive cette recherche de victoire.

« Pareil pendant l’évasion. C’est comme se remettre d’une mauvaise cuite. On est tenté de recommencer, mais on ne sait pas exactement ce qui va arriver, et c’est ce qui est grisant, l’impression de pouvoir tout s’accorder sans plus s’inquiéter des conséquences. »

Mais il s’inquiète des conséquences. C’est cela, la motivation à sa tranquillité. C’est cela, sa limite admise. La peur. La cage. Guère différente de celle de la prison, qui aurait sans doute abouti aux mêmes résultats. Oui, dans l’appartement, Neil pouvait aller plus loin que sentir le flux magique, que communiquer avec l’esprit de l’ours, il a pu s’essayer à des illusions, à des invocations. Cependant, il restait emprisonné. Il l’admet lui-même, en pensée. "C’est normal". Il vit avec des Humains et doit se censurer pour eux. Chose qu’il n’est pas obligé de faire ici et mon sourire revient à constater qu’il commence à canaliser la magie. Je n’aurais donc pas à lui faire traverser la fenêtre afin qu’il gagne du temps pour sa transformation. Je sens la magie l’imprégner et regarde combien il est capable d’en appeler, d’en contenir. C’est toute la vérité que je lui demande et c’est à lui de voir s’il s’avoue la vérité ou non.

« Je peux te montrer ce que tu as envie de voir. Mais pourquoi chercher à me faire progresser ?

- Pour voir si tu peux devenir un dieu. »
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Message  Neil Rasmussen Sam 22 Fév 2020 - 13:32

Je parle parce que je ne peux pas faire autrement. Mon mutisme ne va pas me sauver, pas cette fois. Je peux tenir longtemps sans rien dire. J’éprouve rarement le besoin de me justifier. Je manque de ce qu’on pourrait appeler un esprit d’équipe, je suis bien avec mes pensées, je pars du principe qu’on ne les comprendra pas ou qu’on ne les approuvera pas – c’est un peu la même chose, au fond – et je m’en fiche. Je préfère qu’on me laisse la possibilité de m’en fiche, quitte à m’enfermer des années loin de tout. C’est plus simple pour tout le monde, je persiste. Sauf que Loki ne pense pas à ce qui sera la plus simple. Il ne va pas me lâcher facilement et, s’il nuit à la tranquillité comme la plupart des gens, ses méthodes ne sont pas comparables. Il n’est pas freiné par la morale, il ne craint pas d’aller trop loin, il se moque bien de ce qu’on pourra en penser. Si j’ai résisté à la justice humaine, c’est parce que cette justice n’est pas préparée à rencontrer des cas comme le mien. On m’a souvent martelé que j’avais un profil de sociopathe, le genre de mot qu’ils ont tendance à sortir pour signifier que toutes les techniques de manipulation couramment acceptée échouent sur vous. Je le prends pour un compliment, c’est pas si mal, une maladie mentale dont le symptôme réel est de vous rendre indocile. C’est moins drôle, par contre, de se retrouver devant un autre type qui pourrait correspondre à ce profil, et qui est déterminé à me tenir tête. Parler est une sorte d’échec, mais ce n’est pas grave. Je ne risque rien à le faire. Même si ça me fait mal de l’admettre, je crois même qu’il se sentira plus proche de mon point de vue honnête que de celui que j’aurais pu inventer pour ressembler à un brave petit gars qui peut encore être sauvé. Du point de vue de la société, bien sûr, mais comme je n’ai pas envie de rentrer dans ses rangs, ça me va très bien, personnellement. Ma santé mentale se porte mieux avec les libertés que je décide.

Qu’est-ce que je risque à déployer mon pouvoir ? Je ne pense pas réussir à tuer Loki, et, franchement, ce n’est pas ce genre de crainte qui me retiendrait. J’ai plutôt peur d’être frustré. Ça me semble toujours peu intéressant de réveiller le berserker sans aucune possibilité réelle de le défouler mais je dois le faire pour… Qu’il sache si je peux devenir un dieu ? Loki a vraiment le talent de ne jamais répondre à mes questions. J’attends des explications, il s’acharne à rester vague. Je pourrais lui demander quel est son intérêt de savoir si je peux devenir un dieu, ce qui ramène à l’objet de ma première question, pourquoi chercher à me faire progresser ? Je ne sais pas si ce genre d’affirmation était censée me motiver. Ce n’est pas le cas. Je ne peux toujours pas m’expliquer ce qui pousse fondamentalement Loki à agir et j’en suis surtout agacé. Trop pour continuer à vouloir discuter d’ailleurs. A force, j’ai bien compris que trouver une logique à l’attitude générale de l’Asgardien ne se résoudra jamais avec des questions directes, même si j’estime manquer de temps pour ce genre de petits jeux. Y aura-t-il des conséquences à ce que je ne puisse devenir un dieu selon les critères de Loki ? Pourrait-il décider que je ne mérite pas de leur avoir pris un peu de leur magie et chercher à me supprimer ? Dans le doute, je crois que j’ai plutôt intérêt à réussir l’exercice. Je laisse donc le flux magique circuler davantage. Je ne le bloque plus, je ne cherche plus à le retenir. Certains conseillent de songer à ce qui nous met en colère, mais ce n’est qu’une façon émotionnelle de comprendre un mécanisme très simple. Il n’est pas nécessaire de se laisser submerger par la rage, il suffit d’ouvrir toutes les portes, de sacrifier une partie de sa conscience, de s’abandonner à des pulsions. L’esprit passe en sourdine.

Quand on laisse la transformation s’opérer sans partir dans un délire colérique, la conscience on ne perd pas tout à fait le contrôle, mais tout se passe comme dans une bulle floue, étroite, où le langage n’existe plus vraiment, où il ne faut plus compter que sur l’instinct pour agir. Plus la bête grandit en moi, mieux je perçois aussi la puissance de Loki. Mais elle recule. Elle devient moins impressionnante. Je crois que je pourrais le frapper avec une force que je n’ai jamais pu vraiment éprouver. C’est-à-dire que, de ce que j’en ai vu dans la prison, murs et humains n’ont pas une résistance plus élevée que celle d’un biscuit quand je leur donne un coup. Je sens que la densité de mon corps augmente, se renforce. Toutes mes perceptions changent, tout semble beaucoup plus fragile. Quand je m’avance vers Loki, je ne le fais pas comme un monstre déchaîné. Malgré l’allure sans doute monstrueuse que la magie doit me donner, je pourrais presque avoir encore l’air de discuter. Mais parler m’est impossible dans cet état. Je suis incapable de former des phrases. Je garde pourtant des réflexes humains. Je lui donne un coup au coin de la mâchoire avec une force qui n’est probablement pas à son maximum mais qui n’avait jamais connu de résistance jusqu’alors. Les murs, les gens, c’était comme si je ne touchais rien comme si, au lieu d’augmenter ma force, je passais dans une dimension où tout devenait incroyablement friable. Mais je sens l’os de Loki sur mon poing, je sens la force du choc, son corps qui recule sous la puissance de l’impact, mais qui tient cependant en un seul morceau, comme dans n’importe quel combat de boxe. Je ne cherche pas à l’enchaîner. Je le fixe plutôt à la manière d’un animal agressif sur la défensive, qui se demande s’il sera de nouveau provoqué ou pourra redevenir plus docile. Il n’est plus vraiment un ennemi à travers mon regard qui ne perçoit plus d’autre couleur que le rouge, un voile rouge qui recouvre tout et rend tout beaucoup plus distant. Il n’est rien d’autre qu’un élément qui bouge et dont je dois surveiller le comportement.
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Message  Loki Odinson Ven 3 Avr 2020 - 12:36

Le mutisme de Neil ne peut pas le sauver, pas cette fois ? La Justice Humaine lui est témoin qu’il est capable de tenir longtemps en silence. Personnellement, je pense que c’est par fénéantise d’un côté comme de l’autre. L’une ne s’intéresse pas tant que cela à ceux qu’elle condamne, l’autre ne s’intéresse pas tant que cela à être condamné. Pas besoin de se justifier ; pourquoi faire de toute façon, il y a toujours des gens pour savoir mieux que nous les raisons de nos actions. Manquer d’esprit d’équipe, être bien dans sa solitude, c’est une chose. Être seul car on pense être incompris ou non-approuvable, c’en est une autre. Pour ne pas dire que c’est l’inverse. Si l’on craint d’être incompris, c’est que l’on a peur de ce que les autres penseront. Si l’on craint de ne pas être approuvé, c’est que l’on a peur de ce que les autres penseront. Si on accorde de l’importance à ce que les autres penseront, c’est qu’on accorde de l’importance aux autres. Neil est-il de nouveau dans du déni lorsqu’il pense s’en ficher ? Tout comme lui, je m’en fiche. Tout comme du fait que cela soit plus simple pour tout le monde : la simplicité, c’est ennuyeux lorsque ce n’est pas efficace ! Oh que non, je ne pense pas à la simplicité. Oh que non, mes méthodes ne sont pas comparables à celles de la plupart des gens. Je me moque de la plupart des gens, dans les deux sens du terme ! Est-ce que je manque d’esprit d’équipe ou suis bien dans ma solitude ? Difficile à dire pour le premier, il faudra que j’interroge les autres Loki dont j’essaie de constituer mon équipe, quant à ma solitude… quelques années dedans pour réfléchir m’ont suffi. Il ne s’agit cependant pas de moi mais de Neil, lequel continue son auto-profilage psychiatrique en pensée. C’est drôle lorsque l’indocilité est considérée comme une folie par la société. C’est moins drôle lorsqu’on rencontre quelqu’un qui l’est tout autant ? Que nenni, plus on est de fou plus on rit comme veulent les expressions cette même société qui le considère fou !

"Parler est une sorte d’échec, mais ce n’est pas grave", pense Neil.

S’il savait à quel point il a raison.

Bon, il ne comprend que partiellement pourquoi mais je ne saurais lui donner tort dans ladite partie : c’est avec sa vérité et non ses mensonges qu’il a le plus de chance de me toucher. Pas dit qu’il en ait beaucoup ou qu’il le fasse énormément mais tout de même ; sinon je ne m’amuserai pas à le percer à jour depuis tout à l’heure. Après, je dois avouer qu’inventer pour ressembler à un brave petit gars qui peut encore être sauvé, face à moi c’est tout un concept. Je ne suis pas ce que sa société considère comme le genre de personne qui sauve, qui apporte la rédemption ; je suis païen, après tout, pas chrétien. Je serais plutôt le genre de personne qui damne. Cependant, cela est encore une fois hors sujet. La santé mentale de Neil, c’est un enjeu qui me va puisqu’elle le motive.

Si mon sourire commence à traduire mon assentiment lorsque Neil s’interroge sur les risques à employer ses capacités, c’est la pensée de l’évidence même qu’il soit incapable et totalement serein à l’idée de me tuer qui me marque le plus les lèvres. Il craint plutôt être frustré ; frustré de découvrir ses limites face à quelqu’un qui les surclasse ? Compréhensible, les Humains aiment se considérer comme le centre de leur monde voir de l’univers entier. Cet égo racial devrait être flatté de l’expérience que je mène ici. Quant à la mauvaise foi de Neil… j’ai le talent, oui, et j’offre simplement des réponses qu’il ne parvient pas à appréhender. Heureusement, je me moque de ce que pensent les autres et continue donc sur ma lancée, d’autant plus satisfait que je l’entraine avec moi. Cela prend son temps mais va en s’améliorant ; quoi que les doutes de Neil continuent de fleurir dans sa tête pour mourir à ses lèvres. Qu’importe, il sait que je perçois tout de toute façon. Tout comme il sait que j’ai plus de patience que lui, quoi qu’il vaille mieux que la démonstration récompense comme il se doit toute cette attente. Neil n’est pas motivé ? Ainsi soit-il, il vient toujours un moment où l’on doit faire quelque chose sans être motivé pour et cette absence ne signifie pas qu’on doive faire les choses mal. L’incompréhension de mes motivations agace ? Et bien usons de cet agacement pour avancer, il ne sera jamais pire que celui provoqué avec le kobold ! La compréhension de mes méthodes laisse à penser qu’il n’a pas de temps pour ce genre de petits jeux ? Et bien finissons-en alors, collabore ! Y aura-t-il des conséquences ? Comme si les conséquences avaient la moindre importance. Pourrais-je décider qu’il n’est pas méritant ? Ah, cette peur de ne pas être approuvé…

"Dans le doute, je crois que j’ai plutôt intérêt à réussir l’exercice", pense Neil. Bien vu Janine.

Là, on y est. La satisfaction grandie dans mon sourire, s’étendant jusqu’à mon regard alors que je vois la magie affluer en lui. J’approuve sa méthode pour y parvenir, pour tenter de garder un semblant de contrôle. Je ne comprendrais jamais la défiance de son peuple envers la colère, c’est un moteur efficace pourtant. Sans doute les humains manquent-ils de la discipline nécessaire à en faire quelque chose de productif, se contentant d’être aveuglée par elle. A la réflexion, c’est étrange qu’ils ne l’apprécient pas, eux qui aiment s’aveugler avec tant d’autres choses. Passons, ce n’est pas ce qui est intéressant pour l’heure. Neil le perçoit, lui aussi. Et s’enorgueillit : ma puissance magique, au repos, devient de moins en moins impressionnante. Evidemment, c’est un pouvoir cosmique que j’emploie pour lui sonder l’esprit ! Quant à me frapper avec une force qu’il n’a jamais pu éprouver auparavant, Thor m’a fait la même. Murs humains et Humains eux-mêmes n'ont guère de résistance, en effet. Asgardiens et Jotunn sont d’un autre matériau. Matériau que son sortilège tente d’imiter, lui nimbant les yeux d’un rouge sanguin, lui illusionnant les lèvres de crocs, lui accordant une présence toujours grandissante. J’aime, notre emploi du sortilège se limite aux yeux. Sans doute le fait que nous n’ayons pas d’ours à pourfendre pour l’obtenir. Peut-être y a-t-il la présence aussi, difficile à dire puisque nous avons naturellement plus de présence que les Humains.

Neil fait un pas.

Sa maitrise est bonne, cependant peut-être inférieure à celle d’Asgardiens comme Sif. Sa canalisation, en revanche…

Le coup m’atteint en pleine mâchoire.

Mon visage se tourne, je fais un pas en arrière pour assurer ma stabilité, mon sourire reste. Mon visage se retourne, mon sourire fait face.

« Tu peux faire mieux. »

Cela étant, je ne tiens pas particulièrement à être passé à tabac gratuitement ; une telle chose se mérite. Ainsi, je laisse tomber le sceptre et les pensées, guère intéressantes désormais, de Neil pour lui saisir les mains. Le test est de force pure, chacun ayant à pousser sur ses prises comme ses appuis d’une façon grandissante. S’il dépasse ma force naturelle, il dépassera celle de Sif. S’il dépasse ma force naturelle, il sera intéressant de faire de lui quelque chose.

Je me moque du temps que l’on passe à forcer comme des Thor. Je me moque des fissures qui apparaissent sous nos pieds alors que nos appuis repoussent la structure même de l’immeuble à défaut de céder un pouce de terrain. Je me moque des formes cybernétiques d’alliage mixte des gardes de Mojocity qui s’en viennent pour assurer la sécurité de ses citoyens et transformer la chose en spectacle audiovisuel. Je me moque des conséquences. Je veux voir jusqu’où Neil est capable d’aller. Je veux le voir prendre l’avantage et, peu à peu, me faire pencher en arrière. Me faire mettre un genou à terre, même s’il n’y a plus qu’une fracture dévoilant l’étage d’au-dessous. Me faire sourire d’autant plus alors que nous dévoilons tout son potentiel.

Et quel potentiel. Je dois augmenter ma propre force pour lui permettre de s’exprimer pleinement. Je redresse la barre, j’achève l’immeuble, je fais face pour qu’il aille bien au-delà de ce que cette chère paysanne est capable d’accomplir.

Lorsqu’il se stabilise, lorsqu’il cesse de s’accroitre pendant plusieurs minutes, j’appréhende sa limite. Je m’en satisfais. Je le fixe dans les yeux.

« Tu l’as fait, dis-je, continuant de sourire malgré l’effort littéralement surhumain. Félicitations… Neil. »

Je ne suis plus dans ses pensées, ignorant du degré de compréhension qu’il peut m’accorder. Cependant, s’il m’est possible de dissiper la magie qu’il canalise, je préfère m’amuser encore un peu avant d’y recourir. S’il n’est pas nécessaire de se laisser submerger par la rage pour déclencher le sortilège du Berserk, je serais curieux de voir Neil mettre au point une méthode alternative pour attendre qu’il passe sans perdre conscience. Quoi que cette solution ne me dérangerait pas ; il se réveillerait dans son appartement, devant cette table où je l’ai trouvé, ignorant de toutes les choses qu’aurait pu lui faire les scientifiques de la Mojovision le temps que je convaincs son chef du fait que le jeune Humain n’est pas encore mûr pour faire de grands audimats.

« Je comprends… ce que tu ressens. J’approuve… ce que tu… as fait… pour ressentir cela. Je te remercie… de m’avoir montré que… finalement… le potentiel de l’Humanité… n’est peut-être pas surévalué. Tu peux être fier… tu l’as fait. »

Qu’est-ce que je raconte ? Les Asgardiens utilisent la rage pour entrer en transe et son apaisement, ou son épuisement, pour en sortir. Ainsi, je ferme les portes que Neil m’a montré. Je ferme ses craintes envers l’incompréhension. Je ferme ses craintes envers le manque d’approbation. Je ferme son agacement envers mes petits jeux. Je ferme les portes que Neil m’a montré afin que sa conscience ressurgisse, reprenne ses droits, et qu’il ne s’effondre pas comme un damoiseau en détresse dans mes bras ; même si je me doute qu'il nous faudra un peu de télékinésie pour atteindre l'étage en dessous sans trop de destruction.
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Message  Neil Rasmussen Mar 21 Avr 2020 - 16:29

Il me dit quelque chose. Je n’entends pas. Ses lèvres bougent mais tout siffle et bourdonne. Il s’approche de moi pour me saisir les mains et me pousser en arrière. C’est à mon tour de reculer légèrement avant de prendre appui. Je sens mes pieds qui s’enfoncent dans le sol. Je n’ai encore jamais eu à affronter une telle force. Je n’ai jamais rencontrée de véritable force. Il insiste. Il me bloque dans une situation de résistance qui me fait bouillir et me révolte de l’intérieur. Je ne suppose pas d’être entravé. Je ne suppose pas de ne pas réussir à l’envoyer s’éclater contre le mur en face. Je voudrais me sauver, loin, mais il tient bon. La magie afflue, la frustration aussi. C’est beaucoup d’un coup. Au-delà des limites que j’ai déjà éprouvées et, pourtant, je sens que ce n’est rien. Je sens que je pourrais déclencher une violence pire encore, un déchaînement auquel je ne sais pas si je pourrais survivre, si cet immeuble qui devient branlant à mesure que nous redoublons de force, pourra tenir. En faisant face à Loki, j’attends un niveau de puissance qui me terrifie alors, quand j’atteins sa force, je ne vois plus l’intérêt de continuer à puiser dans mes limites. J’essaye encore de les contenir, parce que je ne sais pas comment je vais retrouver mes esprits ensuite. Je crains de perdre le contrôle, je crains de perdre les derniers embryons de conscience qui m’incitent à rester prudent, à lutter contre mon envie de tout faire exploser sans plus penser à rien ni aux conséquences. Ma vie n’en dépend pas à ce point, je crois. Loki ne m’oblige pas à aller au-delà, il finit par me faire comprendre que nous pouvons doucement relâcher la pression. Je le perçois, mais mon champ visuel reste réduit à des formes rouges et floues.

Je ne dois pas tout relâcher d’un coup, sinon je vais m’effondrer. Mais je vacille. Le sol bouge. Je ne sais pas si c’est une impression ou si c’est réel. Je vois quelque chose tourner autour de moi. Un objet. Un genre de drone ? Qu’est-ce qui se passe ? Je donne un coup dedans sans réfléchir. Mon poing le fait voler en éclats, je crois. Le bourdonnement s’estompe peu à peu. J’entends une voix, celle de Loki, je crois, mais elle est très sourde, très grave. J’entends les mots sans réussir à leur donner un sens au début. Ma compréhension se fixe légèrement sur la fin, en partie parce que j’arrive à recoller son discours avec des propos qu’il avait tenu plus tôt, au sujet du potentiel de l’humanité. Ça réveille quelque chose en moi. Plus que le reste. Le besoin de corriger une inexactitude. De me désolidariser des gens, peut-être. Sans doute. De manière générale, je suis contre l’idée qu’un groupe auquel je dois rien s’approprie mon mérite. Et le groupe humain, c’est vague. C’est comme cette nanas qui va te dire « merci de me prouver que tous les mecs sont pas comme ça », qu’est-ce que j’en ai à foutre de tous les mecs ? Tout ce que j’en pense, c’est que j’ai pas plus envie que la connerie des autres déteigne sur moi que j’ai envie que mes soi disant talents profitent à d’autres. Avec difficulté mais une vraie motivation à exprimer mon idée, j'articule comme je peux :

– Le potentiel de l’humanité c’est… un mec brillant pour des milliers de connards… Je… prouve... rien…

Oui, je prouve rien de toute façon. Moi, je suis qu’un autre connard qui a parié sa vie pour la puissance. Si je peux être fier ? Mais je suis fier. De rien en particulier. Je suis juste fier par nature. Mes paupières sont lourdes. Je lutte pour les maintenir ouvertes, pour rester éveillé. J’ai l’impression que tout le bâtiment pourrait s’effondrer sur moi mais que je serais capable de le supporter, et, en même temps, je me sens moi-même d’une lourdeur difficile à porter. Le philtre rouge disparaît un peu, pas les contours flous. Je me mets à voir double, triple. J’ai mal au crâne comme si je venais d’enchaîner dix pétards arrosés de gin, un truc qui ressemblerait à la pire cuite de ma vie. Mais je ne peux pas tomber comme à la prison. C’est différent. Je n’ai massacré personne. Et, maintenant que j’ai commencé à faire redescendre mon pouvoir, je ne pourrais pas le monter à un niveau plus élevé encore pour essayer de blesser Loki. Ce serait trop. Je suis fatigué. J’ai l’impression que mon corps humain est mort et essaye de se réinitialiser. Les tatouages laissent toujours une marque cuisante le long de mes bras et de mon torse. Et puis, qu’est-ce que je vais faire maintenant ? Il y a toujours ces machines qui tournent autour de nous. Mince, on est où à la fin ? Je ne peux pas tomber, je ne sais pas où je vais me réveiller. Je ne sais pas ce qu’on pourrait me faire.

– On est où ? Qu’est-ce que c’est… tout ça ?

Les mots parviennent à franchir mes lèvres, même si je dois avoir l’air complètement stone et je suis sûr que, si je n’étais pas dans une autre dimension complètement cheloue, on pourrait croire que je suis parti dans un trip tout seul, à voir des orbes roses, verts et violets tournoyer autour de moi dans une prairie de nuages.
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Message  Loki Odinson Dim 26 Avr 2020 - 6:47


Malgré la colère, malgré la frustration, malgré la trance, Neil a peur. Neil se retient. Neil cherche à se contenir. Non, non, non ! N’est-il rien de plus qu’un enfant qui a joué avec des puissances qui le dépassent et ne les a obtenues que par chance ? Cela serait… cohérent. Lassant mais cohérent. Le talent est une chose mais sans la chance il est parfois impossible de l’employer correctement. Une autre possibilité est qu’il lui reste des barrières psychologiques, ou qu’elles se sont dressées suite à ses actes, une autocensure de son potentiel comme seule la pression sociale est capable d’en créer. Considérant l’importance inconsciente du regard et des pensées des autres, c’est cohérent également. Tout cela étant, c’est décevant. J’ai les réponses que je venais chercher, cependant.

Voir Neil vouloir maltraiter un garde de Mojocity ne me conduit qu’à le laisser faire ; il y a des milliers de ces êtres, un de plus ou de moins ne devrait pas inquiéter Mojo, toujours joyeux d’en sacrifier pour le bon déroulement d’un show audiovisuel. Evidemment, celui d’aujourd’hui est limité. Comme je l’ai déjà considéré et le déclarerai par la suite, Neil n’est pas encore prêt à faire de grands audimats. Il me faudra quelques tours et situations de plus pour l’y préparer. Qu’il soit humainement classé comme super-criminel me facilitera énormément la tâche, puisqu’innombrables seront les défenseurs de la société Midgardienne à vouloir l’arrêter à vue sans trop se soucier des dégâts collatéraux qu’une éventuelle résistance pourrait déclencher. Choisir les bonnes personnes et les bons moments, cela me connait. Wonder Woman en témoigne.

Cependant, avant cela, il vaut mieux que Neil ne perde pas automatiquement après un temps ; il faut donc l’aider à sortir de sa transe autrement que par l’inconscience. Ma méthode ne semble pas fonctionner au début, ce qui ne m’empêche pas de continuer. Il ne semble pas comprendre mais réagit, une première base. Finalement, sa raison revient en une provocation qui m’arrache un sourire sincère et un pouffement.

Un mec brillant pour des milliers de connards, c’est une définition de l’Humanité qui me plait. Neil ne prouve rien ; cela signifie-t-il qu’il se considère parmi le mec brillant et non les milliers de connards ? Je suis pourtant sûr que des milliers de témoignages le placeraient dans cette seconde catégorie. Toujours est-il qu’à vouloir provoquer et avoir raison, il retrouve la raison justement. Il semble content, cependant la fatigue le rattrape. Neil vacille. Pendant un instant, je me demande si la magie qui le renforce ne le tue pas également. Cela n’a pas grande importance, considérant la durée de vie d’un Humain.

« On est où ? Qu’est-ce que c’est… tout ça ?

- Mojocity… capitale du Mojoworld… centre du Mojoverse, réponds-je comme promis. Je sais, l’égo semble bien Humain… »

L’état d’esprit de Neil est altéré et j’appréhende de devoir le faire parler pour qu’il reste conscient. Ai-je envie cependant qu’il reste conscient ? D’un geste, je rappelle le Sceptre de l’Esprit par télékinésie jusqu’à la main que je tends vers lui. D’un autre, j’ouvre sous Neil un nouveau portail de téléportation, prêt à le faire tomber dans son salon, devant cette table basse où il expérimentait avant que je n’en fasse de même. Pour l’heure, cependant, je nous maintien tous deux en lévitation.

Sceptre à mon côté, je réinvoque mon casque cornu alors que je me penche au-dessus du portail de téléportation, au-dessus du plafond de son appartement, au-dessus de lui. Ma lévitation agite ma cape de mouvement venteux. Mon regard et mes lèvres sourient. Ils fixent Neil. Sa puissance dépasse celle de Sif. Malgré son humanité, il s’est élevé au-delà d’une asgardienne, toute cul-terreuse qu’elle soit. Si je reconnais la sagesse de son point de vue sur le potentiel de l’Humanité, je reconnais également son potentiel personnel.

« Ce n’est pas une réponse, n’est-ce pas, lui demande-je, récupérant rapidement de l’effort. Pas une dont ton esprit soit capable d’appréhender la signification. Essaie au moins. Et fais-moi part de tes réflexions. Si j’en suis satisfait, je te laisserai tomber jusqu’à ton royaume. »

Inutile de parler du "sinon", Neil doit se douter qu’il ne veut pas de réponse le concernant ; quelqu’en soient les raisons, depuis les limites de sa compréhension jusqu’aux limites de son imagination. Il a son échappatoire, son retour dans son monde ordinaire, et il y retournera en ayant appris sur lui. Reste simplement à ce qu’il développe ses compétences également… sinon la suite ne sera pas à son plein potentiel. J’ai dit que je lui apprendrais à déclencher, voire apaiser, le Berserker. Je suis un ase de parole ; effectivement, le fait que Neil sache déjà le déclencher et celui que l’apprentissage de l’apaisement ne soit qu’optionnel aide. Cependant, je vais tout de même essayer. Et le faire essayer.
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