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Bête des forêts et rat des villes [Loki]

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Bête des forêts et rat des villes [Loki] Empty Bête des forêts et rat des villes [Loki]

Message  Neil Rasmussen Lun 2 Sep 2019 - 5:43

New-York, la rue, rien en poche, et pas d'identité. J'étais libre, dans une ville que je ne connaissais même pas avec toutes les chances de me faire rechoper si je faisais pas gaffe. Tout ce que m'avait laissé l'autre fou furieux qui m'avait libéré, c'était une clé usb de mes « exploits » pendant l'évasion, et un contact avec la mafia russe. Sérieux. Je suis entré en ayant juste tué un gars par accident, en gardant des possibilités de me refaire une vie à peu près normale si j'acceptais de coopérer, je sors de là avec un massacre sur le dos et un avenir dans la garde rapprochée de criminels. C'était tout ce que je pouvais espérer de mieux en refusant de rejoindre Genosha, selon ce petit con qui m'a fait faire de la merde en me tirant une balle dans la tête. Et tout ça parce que Theo a pas voulu saisir sa chance de se casser des murs tout seul. Bon, je lui en veux pas. C'est pas si mal d'être à l'air libre après deux ans à se demander à quel moment ta conscience va s'éteindre à force d'ennui et d'inutilité. Mais j'étais là, et je savais pas vraiment ce que j'allais pouvoir faire. Le confrériste m'a proposé de s'occuper de me faire une couverture sociale : nouvelle identité, argent de poche, téléphone. Je lui ai dit d'aller se faire foutre, pas envie d'avoir des dettes envers lui. Et vu la manière dont il m'avait tiré de taule, j'estimais que des dettes, j'en avais pas. Du coup, après bagnard, je me retrouvais clochard. Lâché dans la nature sans rien, comme un putain de migrant. Sauf qu'avec mes cheveux blonds, j'allais faire gober à personne que j'étais Mexicain ou Arabe. Qui va aider un mâle hétéro blanc, comme ils disent. Personne. Y'a pas d'association pour un jeune Californien en cavale.

Alors il me restait plus qu'à faire ce qu'ont l'air de faire tous les types comme moi pour recevoir de l'attention et de la sollicitude, devenir ce qu'ils appellent une minorité. En vrai, c'est tout con, j'avais pas grand-chose à faire, juste à dire que j'étais gay, vu qu'apparemment, selon avec qui tu couches, t'as le droit d'être aidé facile. Et qui allait vérifier ça ? Mais je connaissais pas les adresses des refuges pour les homo qui se font mettre à la rue par leurs familles d'intégristes. J'avais même pas l'argent d'entrer dans un cyber café. Fierté à la con. J'aurais quand même pu taxer cinq dollars. C'est pas trop dur à rendre. Ça m'aurait fait gagner une après-midi à errer dans la ville pour trouver un bar avec un drapeau arc-en-ciel et y trouver les informations que je voulais. Après l'adresse, fallait rendre le mensonge crédible, attirer efficacement la pitié pour pas avoir trop d'explications à donner. J'avais pas l'intention de passer la nuit sous un pont. Alors je suis passé des quartiers bobos aux quartiers chauds. J'ai provoqué le premier mec qui avait l'air de vouloir en découdre que j'ai vu. Dans les films, on voit souvent les gens se démonter la tronche tout seul. En vrai, je vous jure, c'est plus facile de se faire aider. Je lui ai laissé me mettre quelques coups sans réagir, je voulais au minimum un œil au beurre noire et une lèvre exposée. Pas question qu'il me casse un truc par contre. Donc, quand j'ai estimé en avoir eu assez, je l'ai enchaîné aussi. De bonne guerre quoi. Même si, vu qu'il était pas au courant de la combine, j'ai dû lui faire un KO. Puis je lui ai pris son sweet à capuche. C'était mieux pour faire la route à pied sans attirer l'attention avec ma gueule cassée.

Comme prévu, j'ai pas eu de gros problèmes pour me faire accueillir au refuge. Ils m'ont soigné, ont écouté mon histoire en la complétant parfois pour moi, trop heureux de trouver une nouvelle victime à défendre. Je leur ai fait le coup de la famille catho et du père violent. On m'a demandé si j'avais été voir les flics, bien sûr. J'ai dit que c'étaient eux qui m'avaient envoyés ici. J'avais nulle part où dormir. Le couple de gars qui était d'astreinte ce soir là a aussitôt proposé de me prendre chez eux. Ils avaient un bel appart avec une chambre supplémentaire qu'ils utilisaient parfois pour des cas extrêmes comme le mien. J'avais géré. C'était étrange et bizarrement grisant comme sensation. Je m'étonnais moi-même de la facilité que j'avais eue pour monter ce plan et tromper tout le monde. Je dirais pas que la prison m'a totalement changé, je crois que le changement s'était fait un peu avant que je me fasse arrêter, mais c'est sûr que ça n'a pas aidé. Je crois pas que ce soit là pour nous rendre meilleur. Tous ces gens, c'étaient rien de plus que des outils qui devaient m'aider à m'en sortir, des petites machines au fonctionnement simpliste à orienter là où je le voulais. J'avais plus aucune raison d'avoir des blocages moraux. J'étais seul, totalement seul, mort pour le monde que j'avais connu, là, face au reste du monde, avec pour seul mot d'ordre celui de survivre. Je ne pouvais même pas dire que j'éprouvais de la gratitude envers les types qui m'hébergeaient, Philipp et Fred. En vrai, je ne savais même pas si je trouvais réconfortant ou terrifiant de rencontrer des personnes aussi prêtes à aider naïvement leur prochain. Mais, au final, tout le monde était satisfait. J'avais un toit pour un certain temps, et eux pouvaient avoir l'impression de faire une bonne action. Peu importait que ce soit vrai ou faux. Si ça avait été important, ils auraient cherché à obtenir plus d'informations sur moi.

J'avais quand même pas l'intention de jouer éternellement les gay. C'était un peu pesant cette situation de mensonge. Surtout que je devais parfois témoigner de mon « expérience traumatisante » dans l'association. Mais, chez Philipp et Fred, j'avais internet, j'avais aussi la possibilité de sortir un peu dans des café-concert. J'ai rencontré des filles. Et là aussi, c'était différent d'avant. J'en cherchais même pas une avec qui j'avais une chance de bien m'entendre et de construire un truc. C'était fini ça. Ou, en tout cas, c'était pas dans l'actualité immédiate. Déjà, j'avais passé trop de temps à pas vivre ma jeunesse, donc j'avais pas le temps pour celles qui savaient pas ce qu'elles voulaient tout de suite. Et ensuite, je pouvais pas m'éterniser chez les gays. Les mensonges qui durent, ça craint, puis c'était mieux de laisser la chambre à quelqu'un d'autre qui pourrait en avoir besoin. Il me fallait une copine qui veuille de moi chez elle, et chez qui ce soit intéressant de rester aussi. Je veux dire, l'étudiante dans son petit studio qui vit avec l'argent de poche de ses parents, c'est pas ce que j'appelle un bon plan pour ma situation. J'ai dû baisser mes critères, aller chercher un peu plus dans la misère, dans la fille accomplie et cassée. J'ai rencontré Pearl. C'était pas le genre de fille avec laquelle j'aurais pu sortir avant, et je pensais même pas que ça allait donner quoique ce soit en lui proposant de boire un coup parce qu'elle avait peut-être un profil intéressant, en plus d'être jolie. Elle avait cinq ans de plus que moi, une petite fille qu'elle avait eu à mon âge, Lana, pas trop le temps de rencontrer du monde parce qu'elle cumulait les petits boulots pour joindre les deux bouts. Alors, finalement, on avait une sorte d'intérêt commun à rester ensemble si ça se passait bien. L'autre truc, c'est que c'était une fille du ghetto, une afro-américaine qui était pas mécontente de se montrer avec un blanc, même si j'étais encore plus misérable qu'elle, pour le coup. J'allais pas franchement l'aider dans son ascension sociale mais l'essentiel était qu'elle en était convaincue toute seule. Je lui avais parlé de ma famille. Elle pensait qu'une fois que je serais plus en froid avec, tout irait bien. En vrai, j'étais même pas sûr que c'était le genre de fille que j'aurais voulu présenter à ma famille si je voyais l'intérêt de la revoir un jour. Elle savait pas pour la prison, bien sûr. Quand j'ai été certain que ça allait le faire un temps, j'ai annoncé à Philipp et Fred que j'avais trouvé une solution de coloc et que je m'en allais. Ils m'ont dit de pas hésiter à repasser à l'association mais bon… C'est une histoire finie, qui aura duré presque deux mois.

Ça va faire quatre mois maintenant que je suis sorti de prison. La cohabitation avec Pearl se passe bien, même si je crois qu'elle est trop attachée à moi. Enfin, c'est pas plus mal, vu que j'ai pas d'autres solutions actuellement, mais je sais pas si je devrais autant m'attacher à elle de mon côté. C'est pas évident. Elle est de bonne volonté, c'est une bonne partenaire et sa fille est gentille. C'est dingue comme je reproduis toujours les schémas que je cherche à éviter, la fameuse vie sans histoire, à vivre d'un boulot à la con, coincé avec un gosse, en attendant d'être vieux. Faut que je m'en sorte, mais j'ai pas encore trop d'idées. On vit dans un quartier qui craint, je dois être le seul blanc de l'immeuble mais ça me dérange pas. Ils ont compris qu'il fallait pas me chercher le soir où l'ex alcoolique de Pearl est venu frapper à sa porte en me menaçant. Et voilà encore une situation à la con. Si je pars et qu'il lui tombe dessus, je vais m'en vouloir. Ou faut le mettre définitivement hors d'état de nuire, je crois que ça soulagerait du monde par ici. J'arrive pas à croire que je peux penser tranquille à ce genre de trucs. En même temps, après avoir été poussé à tuer des types qui faisaient juste leur boulot en prison, qu'est-ce que ça peut faire d'éliminer un pauvre con ?

Ces derniers temps, j'essaye de bosser aussi. Le but, c'est d'avoir un toit, pas d'abuser éternellement, surtout quand je vois comment Pearl se démène, ça fait de la peine. Et puis, si je bosse pas, j'ai pas de raison de refuser à jouer les baby sitter. Je prends les boulots de manut des entreprises pas très légales qui existent dans le coin. On te paie cash sans poser de questions, mais les patrons sont de vrais connards. Je me suis déjà embrouillé avec plus de la moitié de ceux qui pouvaient m'embaucher. On peut dire que j'ai pas perdu de temps. Donc, faut que je trouve une autre solution. Aujourd'hui, je suis rentré plus tôt que prévu, justement à cause d'une embrouille que j'aurais pu éviter si j'arrivais à accepter qu'on me parle comme à un larbin sans âme ou qu'on profite de la faiblesse des autres. Faut que je trouve d'autres plans. Mais pour ça, j'ai besoin de papiers… Ou d'accepter ce poste dans la mafia, vu les ordures pour lesquelles j'ai bossé, après tout, je peux bien aller plus loin encore. Et je pourrais surtout espérer un bon salaire qui m'éviterait de stagner à vie dans la situation actuelle. Je sais pas. Ce qui m'énerve, c'est que je vais quand même sans doute devoir accepter la solution de l'autre terroriste si je veux avoir une chance de me reconstruire une vie. Elle sera forcément bancale ma vie, et c'est ma faute. Même avec une fausse identité, je peux rien trouver de correct, pour la raison très simple que j'ai des runes nordiques sur les bras et le cou. C'est plutôt pratique pour pas se faire emmerder dans le quartier, mais aucun employeur sérieux n'accepterait ça, surtout que ça se voit que c'est même pas du tatouage de professionnel. Je dis pas que le pote qui me les a fait est nul, juste qu'il avait pas tout le matériel adéquat à l'époque où il m'a piqué dans sa chambre et quelqu'un aurait pu me faire ça en taule que le résultat serait pareil. Ça se voit que c'est pas là pour le style mais pour faire peur. Je ressemble à un redneck, ce qui me rend d'autant plus louche dans le coin, mais tant pis. Bref, je suis rentré plus tôt, je suis seul à la maison, à la fois énervé et désabusé. J'en suis à ma troisième bière, deuxième joins, depuis que je suis rentré. Je me suis mis assis en tailleur devant la seule table du deux pièces, une table basse branlante et j'ai étalé devant moi plusieurs cartes d'identités, c'est pas dur de prendre les papiers des gens ivres dans les bars le soir, ils laissent traîner leur sac n'importe où. Il me faut des papiers. Ici, tout le monde pense que je m'appelle Will Riley. J'ai sorti ça au pif. Je pourrais demander de faux papiers d'identité, ça se fait pas trop difficilement dans le coin, mais là, j'essaye un truc avec la magie asgardienne. Je veux voir si avec la bonne formule, je peux réussir à obtenir une illusion parfaite sur une carte qui n'a rien à voir avec ce qui devrait être la mienne, genre celle de Roger Stevens, né en 1970. C'est pour ça qu'il me faut pas mal de cartes. Si le gribouille les mauvais trucs dessus, ça sera juste raté. Mais je crois que la dernière est pas mal. La dernière fois, le résultat avait pas tenu plus d'une heure. Et bon, je peux pas voler autant de cartes qu'il y a d'heures dans la journée.


Dernière édition par Neil Rasmussen le Jeu 6 Fév 2020 - 9:58, édité 2 fois
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Message  Loki Odinson Mar 3 Sep 2019 - 4:44


Neil Rasmussen… quand on l’observe de loin, il n’y a pas grand-chose d’intéressant le concernant. De quoi effaroucher les moreaux dont les condamnations ont cela d’utiles, plus que les renforcer dans leur bonne moralité sans comprendre l’autre, d’éliminer la concurrence. Personne ne viendra offrir la rédemption chrétienne, ou autre, à quelqu’un comme lui. En somme, dans le jeu de sa vie, soit il retourne en prison sans passer par la case départ afin d’y gâcher sa vie jusqu’à ce que la mort le délivre, peine oh combien méritée pour ses crimes, soit il s’enfonce encore plus dans ses torts et donc mérite toujours plus la prison suscitée. Est-ce cela qui le rend intéressant ? Non. Amusant oui mais intéressant non. Il y a des dizaines d’autres criminels comme lui qui connaitront le même sort. C’est la Justice.  

Neil Rasmussen… quand on l’observe de près, il n’y a pas grand-chose d’intéressant le concernant. De quoi effaroucher les moreaux dont les condamnations en prennent un coup car, si l’on regarde son fort intérieur, le jeune Humain garde une volonté d’être juste et déprécie lui-même ce qu’il fait. Il se blase seul mais, heureusement pour lui, son pragmatisme compense tout ces appels à la moralité et laisse plein contrôle à sa logique de survie, par conséquent amorale. En somme, dans le jeu de sa vie, il aimerait être dans le camp du "bien", des "bons", mais est suffisamment lucide pour voir qu’il n’y arrivera pas seul ; et qu’on ne lui permettra pas de l’être. Est-ce cela qui le rend intéressant ? Non. Profond oui mais intéressant non. Il y a des dizaines d’autres surhumains comme lui qui sont dans un cas analogue. Justice, là-encore.

Neil Rasmussen… quand on l’observe sous toutes les dimensions, il y a un point d’intéressant le concernant. De quoi effaroucher cette chère Sif de constater que malgré les enseignements et les siècles qu’elle a reçu, un humain d’une vingtaine d’années se débrouillant seul est parvenu à maîtriser le Berserker bien mieux qu’elle ne l’a jamais fait. En somme, dans le jeu de sa vie, il est sur un palier qu’une poignée d’Humains seulement a découvert dans l’entièreté de leur Histoire. D’ici quelques années, il est possible que le jeune homme mérite mieux son statut de dieu que la paysanne de mon frère. Justice, toujours. Rien que pour cela, je me dois de faire les présentations entre eux.

Ainsi, en bon serviteur involontaire de la Justice Humaine, je m’en vais enfoncer Neil Rasmussen dans ses torts afin qu’il soit toujours plus condamnable. Ainsi, en bon serviteur involontaire de la Justice Humaine, je m’en vais titiller son pragmatisme pour qu’il étouffer toujours sa morale et qu’il soit un surhumain "irrécupérable" de plus, donc condamnable. Ainsi, en bon serviteur totalement volontaire de la Malice Asgardienne, je m’en vais m’assurer qu’il soit effectivement supérieur à une déesse inférieure. Autrefois sous-Sam, prochainement sous-Neil ! Ce qui n’enlève rien au sous-Sam, évidemment.

Autre point d’intérêt, à l’observer ainsi assis en tailleur sur l’unique table basse déjà souffrante et qu’il a peut-être l’intention d’achever de son poids, c’est ses tentatives d’illusions. Après avoir roulé sur Sif comme ses plates-bandes avec l’Enchantement de Berserk, voilà qu’il vient jouer chez moi le petit Humain. J’aime ! Voyons jusqu’où va son talent inné en matière de magie ! Actuellement, il va jusqu’à quelques cartes d’identité. Enfin, une seule parmi celles récupérées d’une manière qui en ferait crier plus d’un. Tentative de changer Roger Stevens, né en 1970, en Tim Riley, né il y a quelques mois. C’est pas la première fois qu’il tente ce genre d’enchantement mais c’est la première fois que je l’observe le faire. Evidemment, je ne suis pas présent physiquement ; quitte à utiliser le Sceptre pour lire ses pensées, autant en faire de même pour projeter seulement une partie de mon esprit à sa rencontre. Rencontre que la situation présente m’inspire.

C’est ainsi que la tête que Neil essaie d’imposer magiquement à la carte d’identité qui devrait être sienne s’anime, lui rendant son regard.

« Tu es sûr que la table va tenir notre poids encore longtemps ? C’est très symbolique, on est d’accord, ta vie est aussi bancale qu’elle et la magie est sans doute la meilleure option disponible pour essayer de réparer le tout mais… disons que ramener de l’argent pour aider Pearl c’est une chose, commencer à casser des trucs chez elle, même quand on peut les rembourser, c’en est une autre. Cela dit, commencer à choisir du mobilier ensemble c’est un bon moyen de s’installer durablement. Alors oui, c’est risquer la fameuse vie sans histoire, le boulot à la con même s’il est surtout pour des cons actuellement, coincé avec une gosse et en attendant d’être vieux. Ce qui, franchement, risque d’être très long considérant que tu es jeune et que tu es enchanté. Mais encore une fois, la magie est la solution : on s’épargne le sans histoire avec ça. Peut-être même le boulot à la con si tes illusions arrivent à être suffisamment convaincante pour changer les billets de 10 en billets de 1 000. Pourquoi tu me regardes comme ça ? Entre les bières à jeun, les joins et le fait que la magie ne soit pas une science exacte à ton niveau, tu aurais dû t’attendre à des effets secondaires. Rassure-toi, je saurais me tenir sage quand quelqu’un me regardera. La preuve. »

A nouveau, son illusion s’immobilise telle qu’il l’a voulu. Moi, de mon côté, invisible non loin de lui, je souris. Pourquoi je fais cela ? Parce que ça m’amuse, tout simplement. L’un des problèmes de Neil est de n’avoir personne à qui parler sincèrement, à part lui-même. Pourquoi pas lui donner un lui-même qui lui réponde, du fait ? Evidemment, il risque de voir cela comme le début de la folie. Reste à savoir quelle serait la possibilité la plus rassurante pour lui, la folie ou moi.
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Message  Neil Rasmussen Jeu 12 Sep 2019 - 17:21

C'est carrément bizarre. Je sais que j'en suis juste au stade expérimental dans le domaine de l'illusion magique, mais je crois pas que ce que j'ai écrit sur la carte puisse l'animer, ou alors c'est une découverte du hasard. Sans vraiment m'attarder sur le visage animé, je regarde attentivement les runes. J'en ai peut être tracée une de travers. Une voix résonne dans ma tête par dessus ma pensée. On dirait que c'est la photo qui me parle. J'ai fait quoi ? J'ai invoqué un truc ? J'essaye de l'ignorer pour examiner les runes avec toute la tranquillité qu'on veut bien me laisser. J'ai laissé ma bière de côté, repris nerveusement mes notes. Je sais que je prends des risques en touchant à des forces occultes et j'ai pas franchement envie qu'elles m'engloutissent. C'est quoi ? Un genre d'esprit frappeur ? Une créature sournoise d'Asgard qui s'est invité dans ma tête, ou dans le coin, en tout cas. Je crois pas qu'on est censé voir les kobolds et tous ces sales trucs qui peuvent faire de ta vie un enfer si tu les invites sans faire gaffe. Parce qu'il a l'air de connaître ma vie en fait. Si ça se trouve, il m'espionne dans l'ombre depuis un moment, et visiblement il a envie de faire chier. De quoi il se mêle avec ses histoires de table ? Je lève le nez de mes notes et je regarde autour de moi, y'a rien. Il me fait comprendre qu'il a accès à mes pensées en me sortant des mots qui viennent clairement de mes réflexions. Puis il arrête pas. C'est un flot continu de paroles. Il a personne avec qui discuter ou quoi ? Ça a l'air de l'exciter que je fasse des trucs avec la magie. Il me fait observer que c'est bien une activité qui peut me sortir d'une vie sans histoire. On est bien d'accord, j'ai pris l'option là pour éviter de m'ennuyer à la fac, j'ai fini en prison. Et c'était ennuyeux. Mais au moins, c'est sûr que ça vous donne un destin pas banal. Puis, il me parle de faire des faux billets. Je ne dirais pas que je n'ai pas considéré la possibilité, mais jamais sérieusement. Ça fait partie des possibilités, pas d'un truc que j'ai l'intention d'appliquer.

– Je suis pas un escroc.

Je réponds au vide. Et on peut dire que ma réponse est relative, mais je me comprends. Les billets, c'est utile dans les magasins. J'ai absolument rien contre prendre à de grosses firmes qui s'en mettent plein les poches sans rien redistribuer mais, les billets, en général, tu les donnes à des employés sous payés. Et tu vas les mettre dans la merde par pur égoïsme derrière. Parce qu'ils devront bien expliquer pourquoi ils ont été assez débiles pour encaisser des billets de Monopoly. Que je me cause des problèmes à moi-même c'est une chose, que j'en cause à des gens qui galèrent et qui essayent de s'en sortir à leur façon, aussi minable soit-elle, c'est une autre chose. J'ai repris ma bière sur cette réflexion. La tête continue de bouger et me demande ce que j'ai à la regarder. V'la qu'il me fait la morale l'autre lutin. Je pense pas avoir assez bu et fumé pour pas être lucide, mais je lui accorde que c'est pas d'un grand sérieux de faire de la magie dans cet état non plus. D'un autre côté, toucher à ce genre de chose, ça fait un peu peur, faut l'admettre. C'est plus tranquille de le faire l'esprit un peu embrumé, ça aide à faire face un peu plus zen à ce genre de situation super cheloue. Puis, d'un coup, tout s'arrête. Je retrouve pleine possession de mes pensées, plus de parasite pour essayer de me tourmenter l'esprit. Et c'est encore pire, le silence après cette intrusion. Je sais pas quand ça va revenir, je sais pas vraiment ce que je viens de vivre et j'aime pas l'idée d'être constamment épié. Mais comme a dit l'autre, je devais m'y attendre. Après tout, c'était même plutôt étonnant que je puisse avoir accès aussi tranquille à la magie Asgardienne sans qu'on s'intéresse jamais à moi. Je regarde encore une fois la pièce, je vois rien. La carte ne bouge plus. Dans le doute, je la déchire d'un coup. Si j'ai vraiment fait une erreur qui a provoqué tout ce cirque, au moins, c'est désenchanté. Mais c'est pas la première possibilité que j'envisage. Je vois pas comment j'aurais pu créer par erreur un truc pareil, capable de lire non seulement dans ma tête, et d'avoir des réflexions un peu mesquines qui lui sont propres. J'ai jamais eu ces idées sur la table et les billets. Je pense donc sérieusement que c'est une bestiole qui m'observe. Et ça, ça m'énerve.

– T'as que ça à faire de m'observer ? J'avais peur d'avoir une vie sans histoire, comme tu dis, mais si ça éclate un voyeur magique, je crois que je peux être rassuré de ce côté. Qu'est-ce que tu me veux, sérieux ? Ça te ferait tripper de me voir chialer ? Je chiale pas. Alors montre toi.

J'ai beau parler d'un ton agacé en scrutant les alentours d'un œil mauvais, j'en mène pas forcément large. Et tant que j'en mène pas large, je suis juste un cinglé qui parle à un ennemi imaginaire tout seul. J'aime vraiment pas ça. S'il ne veut pas se montrer, j'ai rien pour le menacer. Et tant que je ne sais pas comment le combattre, je suis totalement à sa merci. S'il est malveillant, en plus, il pourrait aussi nuire à Pearl et Lana. Il a nommé Pearl, il la connaît. Ça me fiche une angoisse d'y penser. S'il reste silencieux, il va falloir que je trouve une solution et vite. Parce que même s'il fait comme si rien ne s'était passé, ce serait pas responsable de relativiser en optant pour le code raté, pour une manifestation magique passagère. Quand on pratique ce genre d'activité, c'est un peu comme l'activité criminelle, il y a pas de place pour le doute ou l'interprétation hasardeuse. Le moindre truc que tu peux craindre est un truc à considérer et à parer, même si, sur le moment ça a l'air de ne servir à rien. On survit pas autrement quand on choisit la voie du risque.
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Message  Loki Odinson Mar 24 Sep 2019 - 9:35


Combien de découvertes scientifiques et technologiques l’ont-elles été par hasard ? Ce n’est pas carrément bizarre, c’est logique. La magie ne diffère pas des sciences et de la technologie, lorsqu’on est suffisamment évolué pour le voir. Cependant, j’accorde à Neil Rasmussen qu’il ne fait que ses premiers pas sur la voie d’Asgard, qu’importe qu’ils soient plus performants que ceux d’une Asgardienne née dont la plus grande réussite est d’avoir fait éprouver de l’attirance à mon frère ; réussite à laquelle j’ai participé en lui refilant mes cheveux. Difficile de ne pas surpasser le niveau. Même quand on a l’impression de ne pas le faire, comme Neil actuellement. Sa tentative de m’ignorer est vouée à l’échec, personne ne peut m’ignorer sans qu’il lui arrive encore pire s’il réussit que s’il échoue. Après l’alcool, l’école. A regarder et écouter l’Humain dans son intimité, je comprends presque ses peurs et ses théories. Une créature sournoise d’Asgard qui s'est invité dans sa tête ? Comme s’il y avait beaucoup de choix dans cette catégorie ! Kobolds… comment ça, kobolds ? S’en serait presque vexant. Pas assez pour que je fasse de la vie de Neil un enfer, je trouve qu’il se débrouille très bien tout seul. Et puis l’enfer d’Asgard c’est Helheim, un lieu tellement passionnant que sa déesse-reine fait son possible pour aller voir ailleurs. Cela étant, revenons-en à "si ça se trouve, il m’espionne depuis un moment et visiblement il a envie de faire chier" ; alors le principe de s’inviter dans la tête des gens c’est de ne pas avoir à les espionner longtemps, on se mate le replay "souvenirs", mais sinon c’est plutôt juste. Comme quoi Neil s’en sort toujours mieux quand il ne sait pas ce qu’il fait. Combien de découvertes scientifiques et technologiques l’ont-elles été par hasard ? C’est sans fin.

Tout comme les personnes avec qui je pourrais discuter, c’est d’ailleurs pour ça que je leur en privilégie une : moi-même. Quant à m’exciter… je le fais très bien tout seul mais vas-y, Neil, excites-moi ! Ne viens pas te plaindre après par contre.

« Je suis pas un escroc, répond-t-il au vide.

- Déclare celui qui tente de falsifier des cartes d’identité, lui répond le vide. Mais c’est pas comme ça que tu vas m’exciter. »

Surtout avec le raisonnement qui suit ! Arnaquer les arnaqueurs, oui, arnaquer les esclaves d’arnaqueurs et leurs victimes, non. Quelle noblesse ! Dommage qu’une arnaque reste une arnaque. Quant à mettre la merde par pur égoïsme… oui. Totalement. Après, je préfère mettre la merde par pur égocentrisme. C’est une petite nuance. Pour se causer des problèmes en revanche, Neil a tort : causer des problèmes aux autres est un excellent moyen de s’en causer à soi-même. Il le prouve avec sa moralité, je le prouve avec leur contrattaque. Pourquoi faire les choses seuls quand on peut les faire en groupe ? Après, oui, il faut voir le niveau de minable qu’on tolère. Les sans-abris que j’ai ramené aux Vengeurs en cadeau pour Thor témoignent de ma générosité et de mon ouverture. Mais passons, je n’ai pas l’intention de faire la morale. A la limite, de faire l’amorale ! Quant à boire et fumer, c’est une supposition, un constat… j’ai jamais dit que c’était mal. Stupide oui mais mal non. Lâche ? Je ne l’avais pas vu comme ça mais ne donnerais pas tord à Neil sur ce point. D’autant plus que je dois me taire. Prouver que mon illusion sait se tenir sage.

Neil n’apprécie pas le geste. Est-il un éternel mécontent ? Qu’il soit alerte à en être flippette, à loisir. Mais mécontent… cela gâche tout. Heureusement, la logique prend le pas sur l’émotion ; pragmatisme quand tu nous tiens. C’était étonnant d’avoir accès aussi tranquillement à la magie Asgardienne, en effet. N’y a-t-il pas de Bureau du Paranormal, Recherche et Destruction pour réguler cela sur Midgard ? Et sur Asgard, se faire pirater sa magie n’est-il donc qu’une question de partage culturel involontaire ? Si je suis vraiment le seul à m’être intéressé à cette histoire, si je suis vraiment le seul suffisamment responsable pour m’intéresser à cette histoire… je me remercierai bien mais je le ferais plutôt des autres pour me laisser ainsi le champ libre. Et…

Et il va déchirer la carte !

Et il déchire la carte !

Et il a déchiré la carte !

Typiquement Humain : dans le doute, on détruit tout. C’est pas "l’erreur qui a provoqué tout ce cirque" qui est désenchantée, c’est moi. J’adore. Là, tu m’excites Neil. Ou je m’excite tout seul. Ta perspicacité est intéressante, évidemment. Comment aurais-tu pu créer par erreur un truc capable de lire ton esprit et d’avoir des réflexions mesquines qui lui sont propres ? A tout hasard, en important involontairement une entité mineure avec l’énergie magique que tu as infusée dans l’objet. Genre un kobold, pour le citer. Un kobold qui l’énerve.

N’ai-je que ça à faire de l’observer ? Non, ce qui fait de lui un ingrat d’ainsi déprécier le temps que quelqu’un de supérieur consacre à son cas. Il avait peur d’une vie sans histoire, "comme je dis" en le citant, mais ça éclate en voyageur magique une fois qu’il y met sa patte, effectivement. Qu’est-ce que je lui veux ? Mon sourire s’accroit un peu. Ça me ferait tripper de le voir chialer ? Intéressante question. Intéressante tentative de se convaincre. Neil ne chiale pas. Pourquoi l’évoquer alors ? Chialer serait surement moins pitoyable que son ordre. Il le sait, sans le reconnaitre. Son agacement n’est que de façade, sa menace n’est qu’illusoire ; plus encore que son enchantement. Il a peur. Il est triste. Et son pragmatisme, cette fois, n’est d’aucun recours. Oui, Neil, tu es totalement à ma merci. Comme Pearl. Comme Lana. Elles sont Humaines. Tu le restes, pour l’instant.

Ça ne m’excitera pas de le voir chialer. Pas plus que de le voir contempler l’immensité de sa terreur. Le laisser là, seul, aurait cet exact effet. Me montrer, dans toute ma gloire ou avec plus d’humilité, aurait cet exact effet également. C’est ainsi que s’extirpe de la carte déchirée un être d’une quarantaine de centimètres, semblable à un rat ou à un chien bipède doté d’une peau verte, de petites cornes, des dents très aiguisées, des serres et une queue. Un kobold.

Un kobold qui se dépoussière des fragments de papiers d’où il a émergé, puis les lève en signe de paix.

« Je te voulais rien avant que ton appel de magie me capture dans ta carte. Sympa de m’en avoir libéré mais… comment tu comptes me renvoyer ? »

Voilà qui promet d’être intéressant…
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Message  Neil Rasmussen Mer 2 Oct 2019 - 17:26

Il me cherche, le farfadet. Oui, je falsifie des cartes d'identité, et alors ? A qui je fais vraiment tort ? Je veux bien admettre que ce soit contraignant pour les personnes à qui je les ai prises de devoir les refaire mais c'est juste question de quelques jours, quelques dollards. Ça détruira pas leur vie. Puis elles penseront sans doute les avoir perdues. J'aime pas qu'on joue au plus malin avec des remarques à la con qui se veulent fines. Mais, je suis coincé, vu que j'ai pas grand monde après qui m'énerver. Comment un tel truc a pu arriver ? Je déchire la carte dans le doute. J'aurais jamais dû me lancer dans des expériences ici, dans l'appartement de Pearl. Ça, c'était vraiment une idée stupide. Je me suis senti trop confiant, et, maintenant, voilà que j'ai pas le moindre idée de la chose qui s'est invitée dans la zone. J'essaye de rester calme. S'agiter n'aurait aucune utilité. Je dois me concentrer sur ce que j'ai fait, sur les erreurs possibles, sur les solutions à envisager. Il n'y a rien d'autre à faire. Si la menace est déjà entrée sous mon toit, c'est pas en piquant une crise de nerfs que je vais réussir à arranger les choses. De toute évidence, j'ai affaire à un esprit joueur, et je suis sa cible. Jusque là, aussi dérangeant que ce soit, la gravité est limité. Enfin, tant que c'est surtout problématique pour moi, j'estime que l'urgence est minime. Je préfère les problèmes qui me concernent strictement à ceux qui s'étendent sur les autres, voire à ceux des autres tout court d'ailleurs, même si j'ai souvent tendance à m'en mêler. Mes menaces l'ont fait taire. Évidemment, ce serait me faire trop plaisir que m'obéir. La pensée d'avoir pu l'effrayer ne me frôle pas un instant l'esprit. Il était trop assuré, il sait que je suis démuni. Sauf si la carte déchirée a vraiment réussi à le faire partir… Mais j'en doute. Ça peut au mieux éviter à d'autres créatures de se frayer un passage, mais si l'une d'elle est passée par là, alors elle est toujours ici. Et j'en ai vite la preuve.

Une chose assez hideuse se matérialise depuis la carte. Et la chose ressemble précisément à un kobold. J'ai pas de réaction spécialement surprise vu que j'étais prêt à réagir au moindre truc bizarre, mais je reste sur mes gardes, en prenant un appui plus affirmé sur mes pieds et mes mains. Je suis prêt à réagir au moindre mouvement qui ressemble à une attaque. Les yeux légèrement plissés, je l'étudie. Ce qui se passe est curieux. Enfin, je veux dire… Bien sûr que c'est pas du tout une scène ordinaire dans ton salon, mais, même si j'ai encore jamais vu de créatures magiques apparaître devant moi, ça me semble pas ressembler à une manifestation de ce genre. Pas de ce que j'ai pu en lire et voir dans les vidéos qui traînent sur Internet, en tout cas. Déjà, pourquoi est-ce qu'il s'extirperait d'une carte cassée s'il est déjà invoqué ? C'est juste de la provocation. Encore une provocation. Il lève vite ses mains pour m'inciter au calme. Sans doute qu'il a bien vu que mes soupçons me mettent à deux doigts de le projeter contre un mur avant qu'il ait le temps de parler. Mais je lui laisse le temps, j'aime bien comprendre avant de taper, en général. Il me sort que c'est la magie qui l'a emprisonné dans la carte. Je plisse encore plus les yeux. Encore une fois, j'ai du mal à voir comment j'ai pu faire ça. Donc, ou j'ai vraiment fait une erreur sans m'en rendre compte, ou il veut essayer de profiter d'une potentielle ignorance magique de mon côté. Et puis, il avait pas l'air très inquiet d'être « emprisonné » comme il dit. Ça tient pas. Et il me demande comment je vais le renvoyer maintenant. C'est ça, oui, il continue son cinéma avec une nouvelle stratégie. Je me lève pour de bon, je lui attrape l'oreille pour le soulever et je me tourne vers la fenêtre.

– J'ai bien une idée, mais elle va peut-être pas te plaire. Tu veux qu'on regardes si j’arrive à te faire quitter l'atmosphère ou t'arrêtes de te foutre de ma gueule ? Je trouve que tu t'amuses un peu trop depuis tout à l'heure pour quelqu'un qui se serait retrouvé piégé. Alors, je vais répéter ma question une deuxième fois : qu'est ce que tu me veux ?

Je m'exprime sur un ton plus calme qu'avant, presque poli. Pas la peine d'en rajouter, mon attitude est déjà agressive et on va dire que j'ai assimilé ma colère. Puisqu'elle est bien là, je peux composer avec, jusqu'à ce qu'il m'énerve encore plus, ça dépend des limites qu'il décide de franchir. Mais j'aimerais éviter de franchir des limites. Je préférerais qu'on puisse clarifier la situation comme deux personnes civilisées. Je lui laisse le choix. Arrêter ses conneries, ou la fenêtre, et rien à fiche des conséquences. Si c'est bien un kobold, je vois pas pourquoi j'aurais peur de lui. Et si autre chose est derrière tout ce bordel, il a qu'à envoyer un truc plus fort ou impressionnant, je vais pas perdre mon temps avec une petite créature fripée ou un sous-fifre. J'ai pas réveillé un sort de berserker pour me faire insulter par un truc assez moche et faiblard pour se cacher dans des mines.
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Message  Loki Odinson Ven 4 Oct 2019 - 9:58


Oui, Neil falsifie des cartes d’identité… ce qui lui prend moins de temps que de se persuader que ce n’est pas grave et ne nuit à personne ! Quant à ne pas aimer qu’on joue au plus malin avec des remarques à la con qui se veulent fines… il va falloir s’adapter car je n’ai point fini. Du fait, lui non plus. Il aimerait en finir mais, heureusement, c’est moi qu’il est question d’exciter. Je suis un esprit joueur et il est ma cible ; parfait, Neil à tout compris. "Jusque-là, aussi dérangeant que ce soit, la gravité est limitée" ; c’est beau l’innocence. L’explication suivante est plus compréhensible ; comment appelle-t-on cela déjà ? Lorsque les choses qui nous arrivent sont moins graves que celles qui arrivent aux autres ? C’est pas de l’altruisme mais un truc dans le genre… Je vais bien finir par le trouver… J’en croise tellement souvent que j’arrive plus à me souvenir, formidable. L’abnégation, voilà ! Et non ce ne sont pas les menaces d’un Humain qui m’ont fait taire, mais l’occupation à chercher un mot. Et le fait que mon illusion devait être sage. Mais passons… à la suite !

Le kobold laisse Neil blasé. D’accord, peut-être aurais-je dû me présenter : toute réaction est meilleure que l’indifférence. L’indifférence, c’est le début de l’ennui. L’ennui, c’est l’ennui ! Heureusement, derrière l’indifférence se cache la méfiance, sentiment on ne peut plus constructif. Neil observe, réfléchit. Se rappelle des invocations de créatures magiques qu’il a vu sur internet… c’est beaucoup moins ridicule que cela en a l’air. Internet pourrait être l’encyclopédie du savoir Humain si ceux qui le remplissaient ne préféraient pas faire l’encyclopédie de l’absurdité Humaine. Symptomatique de l’Humanité, cependant. Et fort utile lorsqu’on l’étudie puisqu’il y a tout de même un accès important à la connaissance. Donc, même s’il y a une grande probabilité pour que la vidéo magique soit remplie d’effets spéciaux ou qu’elle ait attiré l’attention du SHIELD et du BPRD (sous réserve qu’ils fassent mieux leur boulot que dans le cas de Neil), reste qu’il doit être possible de trouver de vrais magiciens sur leur Toile Mondiale Sauvage. Et en parlant de sauvage, Neil est volontaire ! Heureusement qu’on a déjà parlé du fait qu’il ne faille pas casser la demeure de Pearl même si on peut la rembourser après, même si je suis dubitatif quand aux dégâts que pourraient faire du lancer de kobold imaginaire. Quant à "essayer de profiter d’une potentielle ignorance magique"… elle n’est pas potentielle du tout ! Le fait qu’il souligne l’absence d’inquiétude face à l’emprisonnement prouve encore sa perspicacité ; c’est vrai que les Asgardiens ne paniquent pas facilement et ce n’est pas la menace de les tenir quelques années enfermés qu’ils prendront au sérieux. Après les évènements de ma vie, j’ai pris huit ans en cellule pour y réfléchir ; et je suis l’Asgardien qui réfléchit le plus vite. Je me doute que Thor perçoit encore les Vengeurs comme une nouveauté ; ce en quoi il aurait raison, puisqu’ils n’existent même pas depuis une décennie alors que nous le faisons sur des millénaires. Et…

Et Neil attrape le kobold inexistant par l’oreille, qui l’est toute autant. Quand bien même elles les trompent tous, mes illusions sont plus aisément discernables par le toucher que par n’importe quel autre sens. Entre ses doigts, Neil peut sentir le contact du kobold, de sa chair, de sa chaleur ; son poids, même. Cependant, s’il venait à serrer le poing, à le refermer, il passerait au travers. Tout simplet que cela soit, l’idée de Thor de jeter quelque chose à mes illusions est efficace : la chose les traverse généralement.

« J'ai bien une idée, mais elle va peut-être pas te plaire. – Oh que si elle me plait ! – Tu veux qu'on regardes si j’arrive à te faire quitter l'atmosphère ou t'arrêtes de te foutre de ma gueule ? – A ton avis ? – Je trouve que tu t'amuses un peu trop depuis tout à l'heure pour quelqu'un qui se serait retrouvé piégé. – Si tu m’envoie assez loin j’irai demander à Thanos mais je crois que je m’amuse tout autant quand je suis piégé – Alors, je vais répéter ma question une deuxième fois : qu'est-ce que tu me veux ? »

Le calme du prédateur. La politesse de la personne éduquée. L’agressivité dissimulée du supérieur. La colère, qui sert de moteur à son enchantement. Je savais que ça allait être intéressant. Eviter de franchir ses limites pour pouvoir clarifier la situation comme deux personnes civilisées ? Voilà qui m’amuse presqu’autant. Presque. Neil me laisse le choix. Arrêter mes conneries ou la fenêtre "et rien à fiche des conséquences". Ça y est, il n’a plus peur. Il se pense en position de force.

« "Et si autre chose est derrière tout ce bordel, il a qu'à envoyer un truc plus fort ou impressionnant, tu vas pas perdre mon temps avec une petite créature fripée ou un sous-fifre. T'as pas réveillé un sort de Berserker pour te faire insulter par un truc assez moche et faiblard pour se cacher dans des mines." Satisfait ? »

Ça y est, je suis là, dans toute ma gloire. Le sceptre irradiant, posé bruyamment au sol pour attirer l’attention. Le casque cornu, se relevant légèrement pour dévoiler au mieux mon visage. La cape, flottant dans un vent invisible pour souligner le tout. Enfin, le sourire, jusque dans le regard. Je ne pensais pas le faire. Neil l’a demandé. Evidemment, plus qu’une illusion, il s’agit d’une projection ; chose qu’il traversera tout de même, quoi qu’il y fasse. Et en parlant d’illusion, le kobold disparait ; Neil n’a pas de temps à perdre avec, tel qu’il l’a pensé et je l’ai cité.

« Qu’est-ce que je te veux ? Ta proposition de regarder si tu arrives à me faire quitter l’atmosphère est tentante… »
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Message  Neil Rasmussen Sam 5 Oct 2019 - 16:14

Je me suis tellement emporté en attrapant le kobold qu'un truc m'a échappé. Son poids. C'est comme soulever une plume. Je veux bien que la colère puisse augmenter ma force sans que je m'en rende compte, mais c'est quand même déroutant. Je crois qu'il pèse rien. Il a presque pas de volume ou de texture sur mes doigts. Et, si je me connectais un peu mieux à l'esprit de l'ours, je suis sûr qu'il sentirait rien. C'est pas réel. J'avais déjà pressenti qu'il se foutait de ma gueule, et supposé que le kobold était juste un truc envoyé par une autre puissance. Mais, en fait, le gros con derrière tout ça se sert juste de mes projections pour se foutre d'autant plus de ma gueule. En gros, le lutin des cavernes, c'est moi qui j'ai créé. C'est le fruit de mon image mentale, rien de plus. Il est dans ma tête, et j'ai aucun moyen de le chasser. Enfin, je suppose qu'il pourrait plus trouver beaucoup de pensées intéressantes si je passe dans un état de fureur, sauf que Pearl trouvera plus grand-chose de son appartement à son retour non plus. Et, de toute façon, j'ai pas de cible à démonter. J'ai rien. Juste un machin qui décode toutes mes pensées pour me faire tourner en rond. C'est quoi ? Un genre de virus magique ? Je lâche mon emprise inutile sur la créature verte qui reste suspendue dans les airs. Une voix retentit, en dehors de ma tête cette fois. La voix d'un homme. Il reprend mes pensées, encore. Il me gonfle. C'est pas du jeu. Ça me fait penser à ce que font les gamins pour t'énerver, quand ils répètent systématiquement tout ce que tu dis. Sauf que je peux pas arrêter de penser pour qu'il se lasse et me lâche le cerveau.

L'illusion du kobold se dissipe, et une autre apparaît, à taille humaine maintenant. Je prends aussitôt une position de combat. Le type, c'est pas dur de le reconnaître avec son accoutrement de chanteur new wave, c'est Loki. Rien de moins que le magicien le plus célèbre et le moins aimé d'Asgard. Cette histoire me plaît de moins en moins. Je sens l'énergie magique refluer en moi. J'essaye d'en garder le contrôle pour qu'elle me donne les informations dont j'ai besoin. Les runes sur mes bras commencent à piquer, les yeux aussi. D'après ce que j'ai pu en voir sur les vidéos de la prison, ils se nimbent de rouge quand j'entre en phase avec l'ours. Là, je veux pas utiliser sa force. Je veux juste que son instinct me donne une information. Qu'est-ce que j'ai devant moi ? Je crois que c'est encore une putain d'illusion. Maintenant, grande question. Est-ce qu'elle émane de Loki lui-même, ce qui serait cohérent avec son tempérament taquin je crois, ou ai-je affaire à un autre sorcier qui s'amuse et cherche à me faire peur ? Je pense qu'on sera vite fixé. Je m'approche en maintenant le contact avec l'esprit de l'animal. Si j'y arrive, je peux faire le vide. Et si je fais le vide, si je laisse l'instinct prendre le dessus sur la pensée, alors ma pensée lui sera moins accessible. Ou le flux magique que je dégage peut brouiller le sien. En tout cas, ça se tente.

J'avance jusqu'à lui faire face. Et, sans prévenir, je lui plante l'index dans son œil. Ça s'enfonce tout seul, c'est bien une illusion. Bon OK, j'ai pas vraiment besoin de le confirmer de cette manière, mais je vais pas me priver du plaisir de le faire chier. Il se croit intouchable avec ses illusions ? Il veut jouer ? D'accord. On peut jouer. Je lui réponds platement :

– Je veux bien essayer, mais pour ça, il faudrait que tu sois vraiment là. Impressionnante ton illusion. Tu permets que j'admire ?

Je l'observe comme un animal curieux de bas en haut, puis je le contourne, pose une main dans son dos et la fait glisser tout le long.

– C'est fou. On dirait vraiment le vrai. J'ai du mal à croire que ma main pourrait encore traverser un corps aussi prestigieux.

Et, tout en disant ça, j'enfonce ma main au niveau de ses fesses. Loki ou pas, si tu insistes pour jouer, je joue. Si je peux pas te toucher, je peux quand même souiller ton image puisque t'as décidé de la mettre à ma merci. Rien à faire. J'utilise toutes les armes qu'on me donne. J'aime pas être pris de haut, d'autant plus quand on m'attaque sur mon territoire. Les conséquences ? Je les acceptes. On gagne jamais en se laissant retenir par la peur. En plus, comme je suis débile, ça me fait marrer. Ouais, je sais pas pour Loki ou celui qui utilise son image, mais moi, je me trouve très drôle là. J'ai mon sourire d'emmerdeur, mon regard de provocateur. ça donne de l'intérêt à sa réaction, un vrai intérêt, quelle qu'elle soit.
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Message  Loki Odinson Mar 8 Oct 2019 - 9:23


S’il me faut bien admettre ne pas connaitre tous les poids de toutes les choses de tout l’univers, et donc être incapable de les retranscrire parfaitement en illusion, je suis pleinement outré du manque de qualité que Neil trouve à mon illusion ! Comme dit, elle donne l’impression d’un poids ; pas le bon, visiblement pas assez, mais tout de même. Et, toute analogue au poids qu’elle soit, la texture est plus réussie que ce qu’il prétend ! Je sais, c’est lui qui touche… bon, d’accord, j’ai peut-être un peu bâclé l’illusion. L’ours sentirait-il quelque chose ? Je ne connais pas le poids d’un kobold, alors l’odeur… même si l’odeur doit être plus facile à s’imprégner que la masse, logiquement. Quoi qu’il en soit, je cite, "le lutin des cavernes, c'est moi qui l'ai créé. C'est le fruit de mon image mentale, rien de plus. Il est dans ma tête, et j'ai aucun moyen de le chasser" ; brave Neil, t’y es presque. C’est le fruit de ton image mentale mais c’est une illusion physique, non psychique, et c’est moi qui l’ai créée. Cela étant, tu as aussi raison quand au fait que tu n’as aucun moyen de le chasser. Et sur celui que je trouverais beaucoup de pesées intéressantes si tu passe dans un état de fureur. Et sur le fait que le gros con derrière tout ça se sert juste de projection pour se foutre "d’autant plus" de ta gueule. Tu tournes en rond, oui. Je comprends enfin ce que les Humains peuvent trouver à un poisson rouge dans un bocal. C’est pas du jeu, c’est de ta faute : tu n’as qu’à t’amuser ! C’est enfantin, je suis sûr que tu en es capable.

Je regarde Neil se mettre en position de combat avec un sourire amusé et méprisant. C’est d’une futilité admirable même si le réflexe est méritoire. Je lui dirais bien qu’il n’a pas à s’inquiété, je ne suis pas un super-héros donc je n’ai pas l’intention de le violenter, mais l’effet que je veux produire est tout l’inverse. Pourquoi chercher à lui faire peur après avoir cherché à le rassurer ? Et bien parce que j’ai réussi à le rassurer, donc je passe à autre chose. Mon "accoutrement de chanteur new wave"… il va falloir que je me renseigne, ça m’intéresse. "Rien de moins que le magicien le plus célèbre et le moins aimé d'Asgard", je sais, je sais. J’y travaille dur. Enfin, si on peut appeler ça un travail. Il m’a donné envie de chanter le Neil. Il faut bien dire que si cette histoire lui plait de moins en moins, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Cela étant, si j’accepte que la magie lui pique les bras, j’espère bien que c’est elle et non mon "accoutrement de chanteur new wave" qui lui pique les yeux ! Etant moi, c’est bien évidemment sa magie. L’enchantement. Enchantement qu’il tente de contenir, d’utiliser au sein de son esprit et non l’inverse. J’ignore si cette idée n’a jamais ne serait-ce qu’effleuré celui de Sif, d’esprit. La connaissant, je rigole. Celui de Neil, d’esprit toujours, est bien plus perspicace et intéressant. Il se doute que ce qu’il voit est une illusion. Encore à côté de la plaque, prouvant mon point quant à son inexpérience magique mais étant compréhensible considérant les faits en sa possession. Et mon mode opératoire. C’est aussi un fait en sa possession.

Je regarde Neil m’approcher en réfléchissant à un autre effort méritoire mais futile : laisser l’instinct prendre le dessus sur la pensée met en danger son contrôle de lui-même sans véritablement poser de barrières efficaces face à la Gemme de l’Esprit, qui serait capable de me faire percevoir les pensées de milliards d’individus. Et si réellement son flux magique me gênait, il me suffirait de le dissiper. Ça se tente… ça me tente ! Neil aussi.

Lorsque l’on a entendu parler du mythique Exodupoke, celui de Neil est une déception abyssale. Je lève donc les yeux au ciel malgré le doigt qu’il m’y a fiché. Il conclut à l’illusion alors que je garde la cohérence du fragment de mon esprit présent en face de lui pour éviter que ma projection astrale ne suive son système nerveux. Ça, ça m’intéresse beaucoup moins. Jusqu’à ce que la pensée de Neil me confirme que c’est fait pour faire chier : c’est une progression, il commence à jouer lui aussi ! Je souris, tant parce que je me crois intouchable que parce que j’aime qu’on suive mon exemple. Je veux jouer ? D’accord. On va jouer. Excellent !

« Je veux bien essayer, mais pour ça, il faudrait que tu sois vraiment là. Impressionnante ton illusion. Tu permets que j'admire ?

- Evidemment. Après tout, c’est dans ce domaine que tu veux progresser. »

Je ne fais pas jouer aux prudes, ce serait hypocrite et non d’une hypocrisie drôle, surtout que lorsque Neil parle d’admirer, il admire ! Franchement, ça n’aurait pas été un Humain et ça n’aurait pas été un Humain le faisant en retard suite à mon apparition, je le prendrais comme un compliment. Là, c’est juste un animal curieux qui se croit en sureté ; comme quoi je l’ai tellement bien rassuré qu’il a pris la confiance… et qu’il veut prendre plus !

« C'est fou. On dirait vraiment le vrai. J'ai du mal à croire que ma main pourrait encore traverser un corps aussi prestigieux, dit-il avant de me mettre une main aux fesses façon pénétrante.

- Moi, en revanche, je n’ai pas de mal à croire que je te fasse cet effet-là. Ça donne une toute autre dimension à ton envie de m’exciter ! »

Tout en parlant, je me retourne pour que sa main soit à un autre endroit tout aussi approprié et que je puisse lui rendre la pareille. Télékinésie aidant, il doit sentir ma poigne et, son enchantement n’aidant pas, je pourrais lui briser l’appareil reproducteur et le bassin sur lequel il est attaché d’un claquement de doigts…

Je prends une inspiration buccale puis souffle, amusé. Neil accepte les conséquences… et se trouve très drôle. J’aime.

« Moi aussi je te trouve drôle. Cela étant, es-tu conscient que tu risques d’avoir les conséquences dans l’anus d’une façon aussi littérale que précédemment ? Réfléchis-y… je ne voudrais pas tuer toutes les chances de Pearl. Ou de Lana, je sais pas laquelle est le plus à ton goût. Quant au mien… »

Je resserre la pression. Moi aussi, j’ai mon sourire d’emmerdeur, mon regard de provocateur… encore que non. Moi aussi, j’ai mon sourire, j’ai mon regard. Tout court. T’as voulu montrer que t’avais des couilles Neil, j’ai la main dessus. Maintenant quoi ?
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Message  Neil Rasmussen Jeu 10 Oct 2019 - 17:42

Est-ce que mes tentatives de sortilège d'illusion ont vraiment pu attirer Loki ? C'est un peu ce que la dernière déclaration de l'illusion me laisse entendre. Mais j'en doute. Je suis pas le seul à utiliser des runes sur Terre et ailleurs, je vois pas pourquoi il serait connecté à toutes les manifestations magiques, surtout mineures, et encore moins comment il pourrait les reconnaître. Par contre, je veux bien croire qu'il m'observait depuis quelques temps, depuis l'évasion sans doute, vu qu'il y avait pas grand-chose à observer avant, et qu'il s'est décidé à intervenir parce que je me suis aventuré sur son domaine. Tout ça, pour faire le malin. Du coup, il veut quoi ? Me prouver qu'il est le plus fort ? Me décourager avant que je le dépasse ? Sérieux, son comportement est pas normal. J'avais pas d'avis clair sur lui avant. Mais je peux dire qu'il était vaguement positif tout de même. Là, je suis plutôt tenté de penser qu'il est juste fou. Comme on dit souvent, il n'y a pas de fumée sans feu. La fable du mec qu'on a rejeté injustement, ça reste souvent… un fable, ouais. Un délire de persécution, rien de plus. Même si ça plaît pas à entendre, les gens ont souvent des raisons de se montrer cruels. Et être parfois en désaccord avec l'expression de leur cruauté ne signifie pas pour autant qu'ils ont tort. C'est un truc que j'ai souvent expliqué à Eddie, le gars de ma classe qui se cachait derrière moi pour pas se faire taper. J'essayais de lui faire comprendre que, même si je cautionnais pas la violence des autres, son attitude la justifiait quand même à leurs yeux.

Je le provoque, je perds patience. Je sais bien que c'est pas une bonne chose de provoquer un type instable, mais je le crois capable de continuer un peu trop longtemps son délire pénible si je fais pas un truc qui le pose hors de son cadre de jeu. Alors je l'entraîne sur un autre terrain. Un terrain douteux, c'est vrai, mais c'est pas comme s'il me laissait un max d'options. Il me parle d'une envie que j'aurais de l'exciter. J'étais pas au courant. Que la dimension soit différente, je veux bien. C'était pas prévu de devenir intime avec une illusion. Mais j'ai jamais eu l'intention de le distraire ou quoi que ce soit. Là, c'est lui qui projette ses désirs.

– C'est toi qui t'excite tout seul depuis tout à l'heure…, je lui fais observer.

Voilà, il change de plan. Il veut me rappeler que c'est lui qui a le pouvoir. Ouais, j'avais bien compris que ça faisait partie de son plaisir personnel. La réaction brutale me surprend pas, ça semble aller avec le personnage qui se dessine, le type en mal d'autorité. J'aime pas franchement sa manière d'affirmer son autorité, mais j'aime bien ceci dit que certains masques tombent. De toute façon, je suis piégé depuis le début non ? C'est ça qui l'excite, être sûr que je serai son pantin. Je peux y faire quoi ? Malgré la situation, je reste assez calme. Je reste calme parce qu'il pourra me faire ce qu'il veut, ça changera pas mes pensées. T'auras ni ma peur, ni mon estime comme ça Loki. Et tu le sais, parce que tu lis dans ma tête, c'est cool pas vrai ? Tu pourras pas réinterpréter mes pensées à ta guise. C'est une illusion que t'auras pas. T'as l'air doué pour les illusions, t'en serais pas victime toi-même ? Être piégé, je sais ce que c'est. Je l'ai vécu après avoir tué un camarade de classe. J'étais piégé par le système judiciaire. Je suis resté enfermé plus de deux ans parce que j'avais pas envie de m'excuser, ouais, rien que ça. Comment tu comptes me briser avec ça, Loki ? Par contre, il me sort un truc qui me plaît pas du tout, même si ça confirme toujours que ça va pas bien dans sa tête. Il sous entend qu'une gamine de cinq ans pourrait être à mon goût ? C'est pas la douleur qui fait remonter la rage en moi, mais cette affirmation dégueulasse.

– Espèce de taré…

Je sais pas s'il me provoque ou s'il est réellement cinglé, genre à essayer de se trouver des potes pedo, allez savoir. Un mec normal m'aurait dit ça, je lui aurais mis plusieurs fractures au visage. Mais, vu que je peux pas le faire, ça sert à rien de s'attarder là-dessus. J'essaye de garder contenance, malgré la colère, malgré la douleur. La rage que je contiens aussi me fait mal. Mais je peux pas me permettre de tout relâcher pour me barrer, parce que je vais détruire l'appart de Pearl, parce que si je croise la moindre personne dans le couloir de l'immeuble ou dans la rue, elle risque de partir en petits morceaux en entrant en collision avec moi. J'arrive à esquisser un sourire, qui n'a rien d'un sourire gentil.

– T'es conscient des conséquences ? Réfléchis-y, tu vas aussi tuer toutes tes chances avec moi. Mais je te félicite, t'as prouvé que t'es plus fort que moi. Personne y aurait cru.

Bah quoi Loki ? Excuse-moi de poursuivre en pensée, mais tu m'as pas trop mis dans un super état pour parler là. Ouais, qu'est-ce que t'as ? On t'a tellement dévalorisé à Asgard que t'en es réduit à te rassurer sur ta puissance en allant tourmenter des petits humains ? T'es comme ces mecs de 25 ans qui se sentent forts tous seuls en rackettant des collégiens devant les arrêts de bus ou quoi ? Mais je t'en pries, brandis mes couilles en trophée. Fais-toi plaisir, applaudis toi tout seul, parce que tout le monde s'en fout, c'est même pour ça que t'es ici à jouer les illusionnistes.
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Message  Loki Odinson Mar 5 Nov 2019 - 11:53


Je ne suis pas connecté à toutes les manifestations magiques. J’essaie, mais quand même. Après, il y en a certaine qui sont plus intrigantes que d’autres ; celles s’écoulant d’Asgard, notamment. Je ne saurais jamais qu’un paysan pratique ses rituels olympiens dans sa cabane en pierre. En revanche, percevoir un portail d’énergie Asgardienne en propension supérieure à ce que nombre de divinités du Royaume d’Or en sont elles-mêmes capables, surtout s’il est créé par un humain… cela me concerne bien plus. Consterne aussi mais on ne changera pas les Asgardiens. Quant à reconnaitre les manifestations magiques… l’esprit de Neil n’est peut-être pas aussi éveillé que je le pensais. Peut-être perçoit-il toujours les choses en trois dimensions. Pour la première fois depuis mon arrivée ici, je suis presque déçu. Presque : je passe déjà à autre chose, comme lui. C’est vrai qu’il n’y avait rien d’intéressant à observer dans sa prison. C’est aussi vrai qu’il aurait été moins intéressant d’aller l’y emmerder. Il n’y avait plus réellement d’enjeux et je doute fort qu’il ait marchandé sa libération avec moi. Désormais, il y a Pearl, il y a Lana, il y a sa liberté. Prouver que je suis le plus fort ne m’intéresse pas ; enfin, sauf contre Thor. Mais contre les autres, une bonne partie a l’intelligence suffisante pour le déduire et l’autre est amusante lorsqu’elle essaie de démontrer le contraire. Neil fait parti de la première catégorie, quoi que son orgueil accompagne sa réflexion. Le décourager avant qu’il ne me dépasse ? Que nenni, je veux le voir essayer ! "Sérieux, son comportement est pas normal" ; ni pour les Humains, ni pour les Asgardiens, ni même pour les Jötunn. Je suis original. "Fou" ? Quelle étroitesse d’esprit bien humaine. Rien de plus simple que de catégoriser l’autre comme aliéné, le déchoir de son statut social voire l’enfermer. C’est toujours mieux que de chercher à l’aider voire, soyons fou justement, à le comprendre. Neil cherche et c’est intéressant à écouter ; je m’allongerais presque sur le divan mains croisées sur le torse si je n’avais pas meilleur endroit où mettre les mains et meilleure personne sur qui m’allonger. Une fable est une fable, un délire est un délire. Les gens ont souvent des raisons de se montrer cruels ; cela doit donc valoir tant contre moi que pour moi. J’aime. Suis-je cruel ? C’est une autre question.

Neil sait ce qu’il fait, tout en ne sachant pas ; j’aime aussi. Me provoquer parce qu’il perd patience tout en sachant que ce n’est pas une bonne idée de provoquer quelqu’un de "instable" sans parvenir à trouver sa propre stabilité malgré ses provocations, c’est beau. Un beau cercle, qu’il soit vicieux ou vertueux selon le point de vue. Un cycle dans lequel je me jette bras ouvert et mains baladeuses. Je m’excite tout seul "depuis tout à l’heure" ? Neil ne se rend pas justice même si j’ai établi tout à l’heure que je savais très bien m’exciter tout seul. S’il y tient, je peux me contenter de le remercier de sa participation. Voire de le remercier tout court. Nous n’en sommes pas là cependant.

Nous en sommes aux masques qui tombent.

La lucidité de Neil lui fait apprécier une partie de la situation mais pas l’entièreté ; il est trop tridimensionnel pour la percevoir. Comme quoi, même avec une ou deux dimensions de plus que la moyenne, on ne s’en sort pas forcément bien. Je n’aurais pas sa peur, je l’ai déjà eue. Je n’aurais pas son estime, qu’en ferais-je de toute façon ? En revanche, pour un Humain, tu gagnes beaucoup de la mienne Neil. Tu commences à jouer dans ta tête également. Cela me fait sourire bien plus que t’acculer, pour la simple raison que tu progresses. Suis-je victime de mes illusions ? M’en resterait-il encore, malgré tout ? Ça serait d’une ironie mordante. C’est donc probablement le cas. Peut-être ne pourrais-je jamais éclipser Thor, le racisme ne pouvant être vaincu même chez les civilisations les plus avancées ? Quoi qu’il en soit, c’est hors sujet. Mais c’est utile afin de créer une connexion précieuse : l’empathie. Je vois le parallèle, Neil. Je vois ton passé, ces pièges que tu me dévoiles. Piégé pour une erreur. Piégé par un système. Une fable est une fable, un délire est un délire ; tu l’as conclu toi-même. Je ne compte pas te briser, Neil. Je ne compte pas te faire "chialer", pas plus que remettre en question l’illusion que "tu ne chiales pas". Tu as déjà compris ce que je compte faire, sans t’en rendre compte. Ta perception est trop étroite, toujours.

Et, visiblement, la mienne trop étendue. D’accord, les enfants c’est pas touche. Enfin pour cette classe sociale et pour cette mentalité-là. Beaucoup d’autres Humains sont plutôt bien dans le mouvement, même si quelques-uns se font piéger par le système judiciaire également. Je ne juge pas. Si c’est là un indice de plus vers la piste de ma folie, soit. C’est surtout là un déséquilibre de plus pour Neil, un cycle de plus. Alors, une nouvelle provocation en devenir ou mon grain de sel finira-t-il pas faire dérailler la machine ?

« T'es conscient des conséquences, me demande-t-il après avoir réussi l’effort d’un sourire qui me plait. Réfléchis-y, tu vas aussi tuer toutes tes chances avec moi. Mais je te félicite, t'as prouvé que t'es plus fort que moi. Personne y aurait cru. »

Nous y revoilà. Décevant, cette fois. Prouver que je suis le plus fort ne m’intéresse pas ; enfin, sauf contre Thor. Toujours. Contre les autres, une bonne partie a l’intelligence suffisante pour le déduire et l’autre est amusante lorsqu’elle essaie de démontrer le contraire. Je n’ai pas à t’excuser de poursuivre en pensée, c’est une nouvelle dimension dans laquelle tu joues. Cependant, tu t’y limites aux provocations, encore. Mes dévalorisations asgardiennes ne m’ont jamais conduit à me considérer comme un "petit humain", en cela tu te dévalorises donc mieux que moi. Pour l’analogie comparative, difficile de créer de l’empathie sur une situation que je ne comprends pas alors que tes tentatives pour le faire sur des situations que je comprends n’ont eu qu’un succès mitigé. Tes couilles n’ont pas valeur de trophée, sans dévalorisation aucune envers elles évidemment. Je me fais plaisir, je m’applaudirai seul, car, effectivement, tout le monde s’en fout. De moi. De toi aussi. C’est pour ça que j’ai l’occasion d’être ici, en effet.

« Tu essais de garder contenance, malgré la colère, malgré la douleur. La rage que tu contiens te fait mal, tu dois évacuer. Cependant, tu es prisonnier. Prisonnier de l’appartement de Pearl. Prisonnier de ta puissance. Prisonnier de tes valeurs. Être piégé, tu sais ce que c'est. T'as l'air doué pour les illusions, t'en serais pas victime toi-même ? »

La télékinésie se dissipe, laissant Neil libre de tomber au portail de téléportation qui s’ouvre sous ses pieds. Après trois mètres de chute, une pièce futuriste et sobre l’attend. L’un de ses murs est une baie vitrée, laissant voir Mojocity et ses technologies dépassant celles de réalités entières. Sur l’un des mitoyens, penderie, lit, penderie. En face, debout dos au mur couvert d’un écran éteint, Sceptre de l’Esprit entre les mains, j’attends. Je n’ai pas le casque, je n’ai pas la cape, j’ai le sourire.

« Un mec normal t’aurait dit ça, tu lui aurais mis plusieurs fractures au visage… montre-moi. Ou je le ferais. »

Neil est extrêmement talentueux mais cela ne l’empêche pas d’être freiné par une vision trop étroite. S’il en venait à considérer une quatrième dimension, il viendrait à réaliser une chose qu’il sait déjà : où nous en sommes.

Nous en sommes aux masques qui tombent.
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