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De la persévérance à l'obstination en passant par la ténacité

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Message  Lucy "Lucky" Prissy Sam 14 Juil 2018 - 14:28


Jeudi 5 Juillet

L’opportunisme. Pour beaucoup de gens, c’est quelque chose de négatif. Je n’arrive pas à le voir ainsi personnellement mais, mine de rien, je ne serais pas allée bien loin sans lui. Rien que sur les deux dernières années, il m’a permis beaucoup. C’était du pur opportunisme que d’accepter l’offre d’Aislinn et d’intégrer la Section Junior de l’Alliance alors que mes différents avec le système comme mon manque de maturité de l’époque me conduisaient dans une impasse. C’était aussi de l’opportunisme que de profiter des réunions au sein du Manoir Curie pour rencontrer Atalante et d’autres qu’il m’était impossible de croiser autrement, ou encore d’accepter la formation de Valerie Braddock en amont des Stage Excalibur. Idem pour l’Académie du Massachusetts avec ma simple réponse à l’annonce twitter d’Emma Frost, m’ayant conduite à rencontre celle-ci comme Michelle Drew, Alexandra Gruff, Rachel Williams, Alida Leandro, Kamala Khan, Orenda Tami, Kate Bishop et Nils Stryger. Idem pour le squattage du cours de Franklin Scott ou l’improvisation de mission avec Maissa et Heather Williams. Et que dire des rencontres d’amis de mes amies, comme avec Megan Gwynn, Jubilation Lee et les Jeunes Vengeurs ? J’ai même cherché à créer des opportunités pour d’autres, comme Paige Sinclair, avec l’invitation d’un stage dans l’Alliance. Et je m’en vais remettre une couche aujourd’hui ; c’est d’ailleurs cela qui me fait appréhender que je sois mal vue dans la rencontre à venir. Je suis opportuniste, je tire le meilleur parti des circonstances, souvent en faisant du forcing ou en saisissant les chances qui me sont offertes, et je ne comprends pas en quoi c’est mal ; je ne le fais pas au détriment d’autrui ou contre la moralité, après tout. Puis, quand bien même cela serait mal de ne pas rester à la place peu enviable que les conditions sociales et géographiques ont voulue pour moi, je m’en sors ainsi. L’opportunisme m’a permis trop d’aventures et de mésaventures avec trop de personnes exceptionnelles pour que j’y renonce. Non, je compte bien continuer aussi longtemps que j’en aurais l’occasion ; or, comme il s’agit justement de se créer des occasions…

Un coup de fil et trois noms ; en plus de mon opportunisme, évidemment. Un coup de fil et trois noms, c’est ce qu’il m’a fallu pour réussir là où, pendant les trois dernières années, je me suis faite refouler. Cet après-midi, enfin, je vais pouvoir mettre le pied à l’Institution Charles Xavier pour Jeunes Surdoués. C’est après mon entrée dans la Section Junior et la découverte du nombre improbable de membres de l’Excalibur enseignant là-bas que j’ai voulu m’y rendre mais les demandes de stage, à l’époque, étaient toutes éconduites ; même lorsque j’ai été acceptée un mois à l’Académie, la simple possibilité de venir squatter des membres réservistes de l’équipe britannique comme Elizabeth Braddock m’était refusée. Avec le recul, peut-être qu’avoir été acceptée en stage chez les Hellions n’aidait pas à être dans les bonnes grâces nécessaires à se rendre chez les X-Men mais, à l’époque, je n’avais aucune idée de leur existence ; enfin, je ne la connaissais pas mais je me doutais qu’il y avait à découvrir à l’Institut. Peut-être que, ça non plus, ça ne motivait pas à ce qu’on m’accueille là-bas. Toujours est-il que, même une fois les X-Men découverts, la possibilité d’un stage était toujours fermée. "Attends d’être membre de l’Alliance" m’a-t-on dit, je l’ai fait. Seulement, faire des stages quand on est membre d’une équipe et qu’on cumule deux jours et demi de congé par mois travaillé, c’est plus difficile ; du coup, je me suis dit que j’attendrais le mois de mai et ses nombreux jours fériés pour tenter le truc entre les différentes équipes américaines, disparaissant tout un mois des radars européens. Cela ne m’a pas empêché de prendre ma première semaine de congé au plus tôt afin d’avoir une semaine pour venir voir Paige comme les Hellions ; juste que quelques jours pour chaque ne leur rend pas justice, pas plus qu’à mon attachement pour eux. Je ne suis pas à la hauteur de ce que Paige a préparé pour moi, j’en suis consciente, et c’est peut-être en cela que l’opportunisme peut être nuisible : il fait se concentrer sur ce qu’on peut avoir, pas sur ce que l’on a déjà. Comme être rêveur. Comme être rêveur avec une bonne dose d’efforts cela dit, afin de saisir les opportunités. Voire de les créer, comme dans le présent cas. Ainsi donc, un coup de fil à l’Institution, l’énoncé de ma volonté de visiter le lieu où ont étudié Jubilation Lee, Megan Gwynn et Amanda di Lauro ainsi que l’espérance de rencontrer Elizabeth Braddock ont conduit cette dernière à m’ouvrir les portes du premier.

J’ai tenu à venir seule pour ne pas risquer d’exposer des secrets que j’ai découvert mais ne souhaite nullement trahir, et en cela la présence de Betsy est bien utile : les raisons qui me poussent à vouloir la rencontrer ne sont pas liées aux X-Men. Je suis fan de l’Excalibur depuis que je suis gosse, plus que de la Justice League d’ailleurs, et elle est l’une des deux plus grandes figures du groupe alors la rencontrer m’intéressait avant même la Section Junior. Dans celle-ci, le fait d’être partiellement formée par Valerie a encore renforcé ma curiosité pour son modèle, quand bien même mon modèle tentait de se construire contre lui au point de nuire à celui qu’il donnait, de modèle. Sans valoir Ahsoka ou Amy, Betsy reste l’une des plus grandes combattantes de la planète et ça aussi ça mérite le coup d’œil aux mieux, d’yeux. Enfin, c’est une Braddock et je tiens à mériter au mieux mon titre officieux d’animal de compagnie des Braddock ; c’est l’une des seules que je n’ai pas rencontrées, à ma connaissance. Tant de raisons qui me permettent de parfaitement justifier mon voyage sans évoquer des soupçons ou l’une des autres personnes avec qui je tiens à discuter à l’Institut. J’ai peut-être explosé Orenda au-delà de tout ce que j’espérais faire, me laissant un très amer souvenir de l’American Budokaï Tenkaïchi même s’il reste moindre qu’il ne l’a été pour Paige, mais je ne veux pas que ce soit la seule relation que l’on ait. Je l’ai fait comprendre à attendre son réveil à son chevet et, si cela n’a pas dû me rendre populaire auprès de ses amis et d’elle, ça ne change rien à mon intention de lui reparler, presque deux ans après. Recroiser Heather serait cool aussi, après je suis consciente de n’avoir qu’un après-midi.

A partir de New York à midi d’ailleurs, j’en arrive à Graymalkin Lane vers les 13 heures. Une heure de route que je ne vois pas vraiment passer car le rythme tenu aux côtés de Paige et des Jeunes Vengeurs me conduit à profiter du taxi pour roupiller un coup. Je suis donc bien dans le pâté quand le conducteur me signale notre arrivée, le remerciant d’abord en français avant de changer de disque. Sortie de la voiture et étirée autant que je le peux, je tente de défroisser ma veste de tailleurs autant que je le peux également ; l’étirement est une réussite bien plus grande. Le t-shirt blanc n’a pas besoin d’autant d’attention, lui, pas plus que le legging ou les baskets. D’une mitaine, j’accompagne le paiement de la course d’un pourboire puis regarde le véhicule s’en retourner à la circulation avant de m’en aller à cette grille que j’ai tant voulu voir autrement que sur google image. Et, histoire de la franchir, je me dirige vers l’interphone pour y appuyer. J’attends ensuite, mitaines dans la poche arrière, tout en regardant l’horizon.
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Lucy "Lucky" Prissy

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Message  Elizabeth G. Braddock Mar 17 Juil 2018 - 0:04


    Les affaires d’Excalibur touchaient moindrement Elizabeth Braddock depuis son arrivée dans les X-Men. Elle connaissait ce groupe d’une manière que peu pouvait connaître, ses relations avec le groupe pouvaient laisser penser à un duo dynamique spectaculaire avec son frère pour commander les Opérations de cette équipe, mais la réalité était assez éloignée de ce fantasme. Les médias britanniques et même les médias internationales avaient une grande préférence de présenter le portrait de la coopération entre frère et sœur pour Excalibur, Betsy était donc présentée d’une façon plus héroïque de ce qu’elle n’a jamais été dans la réalité. Hormis pour le costume et sa célébrité dût à son nom, la personnalité d’Elizabeth Braddock était très loin du leadership ou de l’enseignement des jeunes d’Excalibur. Sa représentation pouvait se décrire comme symbolique, même si ce symbolisme n’était pas la seule application d’Elizabeth dans le groupe. Oui, elle était une membre du groupe, mais loin de ces idées et de ces attributions, elle avait fait un choix dans sa vie qui pouvait être parfois critiquée, mais qui illustrait un réel sentiment d’attachement envers une autre famille depuis les années.

    Parce que malgré tout l’attachement qu’elle pouvait avoir envers son frère, ses cousins, sa nièce et ainsi que plusieurs autres membres de sa famille, elle n’avait pas été capable de se sortir du cycle de la violence qui l’avait construite depuis les années par Excalibur. Avec les X-Men, elle n’était jamais tombée dans sa folie d’hier. Elle n’avait pas affronté les Vengeurs, comme elle avait affronté de nombreux membres de la Ligue des Justiciers sous l’affiliation de la Ligue des Assassins ou de la Main. Elle ne profitait plus de l’opportunisme d’un passé qui l’avait peut-être formée en  combattante d’exception, mais qui l’avait transformer suffisamment pour devenir une monstre qu’elle préférait voir comme sa pire ennemie qu’une construction de son propre passé.

    Elle voulait négliger ce qu’une Betsy avait fait par l’opportunisme de se venger, l’opportunisme de se sentir frustrer d’un système inadéquat pour elle et surtout d’un opportunisme qui l’avait isolé pour peut-être pour devenir une meilleure combattre, mais l’amenant à devenir quelque chose à laquelle avait honte depuis les années. Même après quinze ans, elle avait regretté d’avoir montrer ce visage répugnant et digne des pires. Cet individualisme et cet opportunisme étaient peut-être ses pires défauts, et elle ne pouvait pas s’empêcher de se poser quelques questions de comment ce passé avait écrit son avenir. Même si elle ne se savait pas responsable directement de plusieurs départs chez les X-Men, elle pensait parfois que se concentrer encore sur son propre état l’avait fait déconnecter de ce qu’elle avait construit précédemment avec plusieurs des étudiants de l’Institut Xavier.

    Consciente que des membres étaient partis pour des troubles ou pour d’autres carrières, Betsy restait avec des craintes que son comportement amenait des fuites chez Helena Boldarev. Malgré elles, les deux femmes se ressemblaient beaucoup et c’était pour cette raison que Betsy s’était dédiée longtemps pour former Helena afin de prendre une place considérable dans les X-Men. Mais, cette vision qu’elle possédait actuellement pour Helena, c’était une vision qu’elle avait pour plusieurs X-Men. Peut-être qu’elle mettait finalement trop de pression à chacun, peut-être parce qu’elle manquait souvent les raisons pourquoi certains X-Men concluaient leurs aventures à l’Institut Xavier et peut-être qu’elle pouvait se tromper par ces idées. Pour Valerie Hopkins, pour Megan, pour Kyana et ainsi que pour plusieurs autres, tous partaient vers des nouveaux horizons souvent loin du grand Manoir de Graymalkin Lane.

    Beaucoup de ses nombreuses disparitions s’étaient dispersés dans les groupes qui s’avaient multipliés depuis quelques années. C’était ainsi le cas pour l’Alliance des Champions Européens, où de nombreux X-Men avaient choisi ce groupe pour plusieurs raisons. Alors oui, c’était plus facile pour Elizabeth d’être curieuse, lorsque l’un des nombreux secrétaires lui avait signalé qu’une jeune membre de l’ACE était en visite, mais elle connaissait l’Institut Xavier par trois X-Woman différentes : Amanda Di Lauro, Jubilation Lee et Megan Gwynn. Enthousiaste de reprendre des nouvelles de ces trois anciennes X-Woman, Betsy était aussi curieuse de la confiance donnée à cette jeune membre pour donner des informations autour des X-Men.

    Pour cette fameuse rencontre, Psylocke préférait limiter son entraînement par des efforts physiques poussés uniquement le matin au lieu de les continuer durant toute une journée. Elle profita donc de ce congé, juste pour en apprendre plus sur le dossier de Lucy. Les informations n’étaient pas très pertinentes autour de la vie de la jeune française. Comme tous les autres dossiers, Betsy avait perçu uniquement des informations officielles autour de sa date de naissance ou de ses origines. Plusieurs membres de l’Alliance mentionnaient ses tendances à pousser des rencontres, de ses excellentes capacités de combats et un peu de son parcours dans l’Académie d’Emma Frost. Longuement pensive à ces maigres formations, elle restait mitigée sur comment rencontrer cette personnalité.

    Se reposant surtout dans sa chambre vers midi, elle attendait l’heure du rendez-vous en lisant ces informations sur sa tablette. Jean noir et chandail violet, elle possédait ce chandail d’une couleur presque similaire à son costume. En plus, cela la rendait plus confortable dans les petites canicules New Yorkais. Sur sa tablette, elle avait reçu la confirmation quelques minutes plus tard de Forge de l’arrivée de la nouvelle recrue européenne. Prissy avait donc reçu un message de l’ancien militaire américain de patienter quelques minutes. Et heureusement pour la chance, Betsy n’avait pris qu’une petite minute avant de la rejoindre en la saluant de la main avec un sourire un peu forcé, lorsqu’elle était un peu éloignée de la position.

    La grille s’ouvrait doucement à la venue d’Elizabeth pour faire enfin passer la fameuse frontière construite pour éviter que des commandants Kree la passent pour activer ces armes meurtrières. Présentant sa main, elle lança doucement :


    « Elizabeth Braddock, ravie de vous rencontrer. J’espère que vous avez passé un bon voyage. Vous êtes donc intéressée de savoir où vos amies ont suivi comme formation dans cette école? »

    La regardant quelques secondes, son aspect vestimentaire n’était pas trop au gout de Psylocke, mais contrairement à plusieurs univers alternatifs étranges, elle n’est pas une conseillère vestimentaire ou un top model. Au niveau de la corpulence, Betsy pouvait comprendre facilement pourquoi plusieurs parlaient de ses talents de combattante. Son corps et ses appuis semblaient plus appuyer sur une agilité et une certaine précision de ses muscles. Cela pouvait être éventuellement intéressant de voir son style, malgré que le C.V de Lucy était plus proche des combats de la rue. Mais comme tous les styles, il était parfois important de maitriser parfaitement un style avant de le pratiquer réellement. Restant quelques secondes devant elle, Betsy attendait juste une réponse pour poursuivre le chemin vers l’Institut Xavier.
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Message  Lucy "Lucky" Prissy Lun 23 Juil 2018 - 6:36


On me dit d’attendre, j’attends. Je suis plus à plusieurs minutes près, d’autant plus qu’on aurait pu se contenter de me laisser poirauter sans rien me dire ; une chose à laquelle je suis plus habituée qu’à ce qu’un hôte d’accueil me demande de la patience. Cela dit, l’information me va, je ne m’en plains pas bien au contraire. Je m’occupe juste l’esprit, chose qu’il fera quoi qu’il arrive et qui se base sur mes perceptions sensorielles et mes capacités imaginatives. Les seuls moments où ma caboche est calme c’est quand le reste de mon corps ne l’est pas or actuellement il l’est bien donc elle ne l’est pas ; logique. On me dit d’attendre, j’attends. C’est l’un de mes grands apprentissages ça aussi, la patience ; se donner le temps tout comme le donner aux autres. Je voulais faire mes preuves et je me suis viandée à essayer alors qu’au final la patience faisait partie des preuves à faire. Ai-je été réellement patiente ou me suis-je occupée à me préparer au maximum pour passer au plus vite quand on me l’accorderait ? C’est une question de point de vue, je pense, les deux doivent avoir leur part de vérité. Juste que, du coup, je ne suis pas réellement patiente au final. Pas plus que disciplinée. J’ai le flegme pour compenser. Et ma manière de me perdre dans mes pensées en leur laissant libre court, transformant leur arborescence en feu de joie. Tout bruyant et lumineux que cet incendie de forêt puisse être, il finit toujours par s’éteindre et la douche arrive comme promis, peut-être même plus rapidement.

Jeans noirs et chandail violet, cela va particulièrement bien avec les cheveux noirs aux reflets violets ; à moins que ça ne soit l’inverse, j’ai un peu de mal à voir et plisse donc mes yeux dragons pour ajuster ma vision. Reconnaitre Elizabeth Braddock n’est pas vraiment difficile, son visage est peut-être même dans les livres d’histoire britanniques et puis il y a un air de famille avec plusieurs autres membres de la sienne, de famille. Grande et athlétique, saluant d’une main et me permettant d’observer les muscles de son bras au détriment d’un sourire artificiel. Mes lèvres lui répondent un instant plus tard en quelque chose de bien plus naturel, exprimant le contentement alors que la curiosité reflue un peu. Betsy, comme je n’ai surement pas le droit de l’appeler, reste bien impressionnante et la froideur de sa physionomie est évitée par sa volonté d’ouverture, quand bien même celle-ci est forcée. L’intention me va, surtout qu’elle ouvre des portes ; dans les deux sens du terme d’ailleurs, puisque le portail s’ouvre automatiquement et m’accapare un peu d’attention. J’attends donc encore un instant, même si l’envie de me manque pas de faire le premier pas vers l’intérieur de ce royaume caché.

A la main tendue répond la mienne et la poignée traduit plus ma volonté de faire attention à celle qu’Elizabeth me fait qu’à faire attention aux informations que moi je donne. Je suis contente et de secouer un peu trop comme d’agripper un peu trop ne donnera pas la meilleure impression de moi, même si elle donnera la bonne, tandis que je pris pour que Betsy ne tente ni de s’imposer en me broyant ni de se défiler en me glissant entre les doigts. Heureusement, je suis bien accrochée.

« Lucy Prissy, ravie également. Si je ne m’attends pas à ce qu’on m’ouvre les portes de la base des X-Men, je suis curieuse de tout ce que vous accepterez de me montrer ; vous incluse. »

Alors que je ramène ma main contre moi et réponds, je note la dépréciation de mon interlocutrice sans trop m’y attarder. Je fais rarement bonne impression, j’y suis habituée d’avoir grandi au-delà du périphérique et tant qu’on ne s’arrête pas à la première impression j’ai une chance de retomber sur mes pattes. Ce qui inclus aggraver encore l’impression mais ça je fais pas exprès, c’est tout au talent. Et puis il vaut mieux une dépréciation intéressée, puisque je ne suis pas la seule à observer l’autre, qu’une indifférence franche ou cachée ; ou qu’une appréciation factice. Là au moins, Betsy et moi savons où on en est. Mieux, on sait où on va : tout droit pour moi, en demi-tour pour elle. Tant que c’est pas à reculons ou dans le mur, ça me va.

« Merci d’accepter ma venue, d’ailleurs, poursuis-je alors qu’on se remet en mouvement selon la direction indiquée. J’aurais bien aimé vous rencontrer au Manoir Braddock également mais c’est compliqué là-bas, avec Val. »

J’élude le sujet rapidement car, outre que c’est compliqué pour moi car je me mêle du compliqué de Val dans l’espoir de l’aider, c’est une affaire personnelle entre Elizabeth et Valerie ; une affaire de famille, dira-t-on. Même si Val arrose plus que la famille, suffit de voir Maissa. Je flippe un peu pour Aislinn aussi et là ça pourrait vraiment mal se mettre si ça commence à se mettre sur la tronche car je vais la faire aussi la tronche si elle s’en prend à Aislinn. Après je suis trop loin pour le faire actuellement alors je me concentre plutôt à regarder les arbres qui accompagnent la route jusqu’à un Manoir tout aussi bourgeois que ceux des Curie et des Braddock, faisant même relativiser l’aspect "élite" de l’Académie du Massachusetts. Tout comme les deux familles suscitées, les Xavier doivent être riches mais eux n’ont pas énormément de membres pour se partager lieu et fortune ; même si Charles Xavier partage quand même le premier et conséquemment la seconde, puisqu’il faut bien faire tourner le premier. Et je parle même pas du salaire des X-Men, que j’aimerais bien savoir cependant histoire de comparer avec ceux des Jeunes Vengeurs et de l’Alliance. Juste à titre informatif. Ce qui me fait penser.

« D’ailleurs, je dois vous passer les bonjours de Meg’ et d’Amy. Et vous dire qu’elles se rejettent mutuellement la faute de pas venir à l’Institut, puisque la seconde insiste sur le fait que c’est la première qu’a le moyen de transport tandis que la première dit qu’elle attend la seconde pour y aller. Je leur ai dit de me prévenir le jour où elles se mettent d’accord pour que j’en sois mais grâce à vous j’en ais été plus vites qu’elles. Je peux leur sonner les cloches de votre part cela dit, si vous voulez. Ça fera de l’écho. »

Cette fois-ci, je m’étends un peu en paroles et avec le sourire : j’essais d’être serviable et drôle en même temps. Pas dit que ça marche, les Braddock ont généralement de la difficulté avec mon humour et Elizabeth ne fera peut-être pas exception. Mais tant que ça passe presqu’aussi bien qu’avec les autres membres de sa famille, je ne vais pas me plaindre. A la limite, je vais la plaindre elle. Juste qu’avant je veux me concentrer sur le positif, comme d’hab’.
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Message  Elizabeth G. Braddock Mer 25 Juil 2018 - 0:15


    La patience était une vertu importante dans le passé, c’était ce que les Assassins trouvaient souvent comme excuses pour expliquer les raisons pourquoi leur principale idéologie était incapable de se placer dans ce monde. Ces raisons obscures autour de cette fameuse sagesse étaient surtout une raison pourquoi ils ne pouvaient pas s’impliquer dans les problèmes de la politique. À une autre époque, ils auraient pu prendre une place considérable contre le début du capitalisme de la Main Invisible, mais la patience aujourd’hui dans le monde moderne, c’était vraiment difficile à demander vu la rapidité des informations ou même des gouvernances. Et malgré toutes ces raisons de sagesse sur la patience, elle comprenait pourquoi ce discours pouvait être mal jugé dans l’époque actuelle, surtout par les modifications de la société depuis les soixante trente dernières années. Même Elizabeth avait pratiquement quitté la Main et la Ligue des Assassins pour la théorie de leurs cultes, à place d’engendrer des actions possibles et pratiques. C’était aussi pour cette raison qu’elle se plaisait bien plus à l’Institut Xavier et avec les X-Men…

    Parce que malgré qu’ils restent discrets et que cela pouvait être fortement critiquable, Betsy le voyait d’une autre façon. Les X-Men suivaient pour elle, le modèle des assassins, mais d’une manière plus efficaces. Les jeunes étudiants avaient les meilleures bases possibles pour des situations de combats, mais aussi d’une manière idéologique. Parce que si certains préféraient se battre dans l’ombre contre des agences gouvernementales malfaisantes ou des groupes criminels sadiques, plusieurs se servaient déjà des pouvoirs bien établis dans la société pour changer les mœurs. Avec Alison Blaire, elle pouvait influencer largement le milieu des divertissements et même le show-business. Avec Katherine Pryde, c’était au milieu universitaire qu’elle touchait, malgré qu’elle faisait tout pour faire le moins d’entraînements physiques. Paige Guthrie était plutôt l’humanitaire et dans l’ouverture pour les milieux les plus appauvris et parfois en ouvrant même dans des centres d’accueil dans des pays complètement oubliés par les pays occidentaux. Elle pouvait continuer avec une liste d’exemple plus complète, même son Hank adoré faisait tout pour changer le monde par des conférences scientifiques et pour son travail immense au cœur des évolutions au cœur de ses études.

    Même si ce modèle ne pouvait pas tout faire, Betsy se plaisait à vivre dans un système qui pour elle, était le plus pragmatique et le plus concluant avec les X-Men. Surtout que la diversité des activités encourageait aussi la diversité des personnalités. Elizabeth était quand même devenue l’une des meilleures amies d’Alison Blaire au cours des années, et si cette relation pouvait être discutée comme un petit miracle social, cela consolidait surtout l’esprit qui s’était engendrait dans la construction des X-Men depuis sa création. Mais comme tous les groupes, datant de plusieurs années, des schismes pouvaient s’installer pour expliquer le départ de plusieurs anciens étudiants. Et au grand damne de la discrétion désirée par les X-Men, cette longévité et cette formation se répercutaient dans leurs futures relations avec les autres groupes.

    C’était le principal tracas pour Betsy. Pour chaque offre d’aider au Wakanda ou encore aux multiples groupes de confiances (Excalibur, Alpha Flight et les Luchadores), c’était que le nom des X-Men pouvait se faire connaître de plus en plus. C’était la première chose qu’elle remarqua à la main tendue et aux premiers mots envers la nouvelle recrue de l’Alliance des Champions. Les salutations restèrent sincères au plus profond d’elle, mais oui, elle cacha discrètement son malaise de savoir les X-Men connus aussi facilement. Même à l’intérieur du Manoir Xavier, plusieurs jeunes étudiants ne connaissaient pas l’existence des X-Men, alors elle pouvait se montrer assez sceptique envers les groupes européens. Elle faisait confiance à son frère, à Alida Leandro et à Jean-Paul Beaubier pour que ce secret ne se rende pas aux oreilles du SHIELD, mais elle avait toujours une crainte que par une ouverture ou que par un opportunisme quelconque, quelqu’un délivre ces informations au SHIELD pour être dans les bonnes grâces des Vengeurs. Dans l’univers de Rachel Summers, un scénario similaire s’était écrit et le résultat pouvait faire craindre le pire chez la britannique de cette façon.


    « Je ne peux pas vous montrer grand-chose de moi, hormis ce que vous voyez déjà ici, mais je vais faire mon maximum que votre voyage réponde à vos attentes... »

    Il avait une limite aux attentes disponibles, elle le savait très bien, mais elle ne voulait pas décevoir Lucy dans cette première impression. Le sous-sol secret ne pouvait pas être montré à tous, sauf à ceux qui le connaissaient ou encore aux invités honorés depuis des années à l’Institut Xavier, mais pour arriver à cette place, il fallait malheureusement gagner quelques galons. Betsy ne pensait pas aux galons d’autorité, mais surtout aux galons de confiance. Sans en connaître davantage sur les informations des X-Men à l’extérieur de son école, elle pourrait peut-être se trouver de bons repères en discutant directement avec la jeune Lucy.

    En discutant avec celle-ci, elle pourrait savoir comment les groupes dévoilent l’existence des jeunes X-Men après avoir passer une ligne de confiance. Mais oui, il était difficile d’enlever cette attitude méfiante de Betsy, surtout par ces mauvaises expériences dans le passé. Il avait tellement eu de menaces pour dénoncer publiquement les X-Men, que cela pouvait faire très mal au niveau de la légitimité. Sergei Boldarev et Lex Luthor étaient deux personnalités que Betsy s’exaspérait de les voir connaître autant les X-Men, mais malgré le coté vicieux de ces deux personnalités, ils n’avaient rien à gagner de les dénoncer publiquement actuellement. Elle comprenait la logique de garder les X-Men en réserve au cas où que les groupes nationaux et extranationaux échouent à combattre une puissante menace.

    Mais, ce n’était pas le temps de se lancer dans un interrogatoire difficile pour savoir si Lucy allait dénoncer les X-Men pour le plaisir de prendre des galons chez certains groupes opportunistes. Surtout que les prochains mots de Lucy étaient plutôt mystérieux pour Betsy. C’était vrai qu’elle allait rarement au Manoir Braddock depuis les dernières années, mais les raisons n’étaient pas celle présentées par Lucy.


    « Ne vous faites pas de fausses idées. Je viens rarement au Manoir Braddock, parce que mon horaire est vraiment chargé en Amérique et non parce que je veux éviter quelqu’un. Je sais que Valerie Braddock a beaucoup changé sa méthode de communication et ses propres moyens pour se faire connaître, mais, je crois même qu’elle est actuelle meilleure que moi dans plusieurs domaines dont même le combat. Selon mon frère, elle est juste agressive, parce qu’elle a de la difficulté à se démarquer chez les Braddock vu que nous sommes très nombreux. Et je pense aussi que le voyage au Japon, l’a fait rendre un peu radicale, vu ce qu’elle a vu de la Main. Cependant, j’ai confiance qu’elle ralentisse cette cadence bientôt. Les gens l’aiment, mais elle ne le voit juste pas, parce qu’elle veut en avoir toujours plus. »


    Valerie Braddock était peut-être légèrement mégalomane, et Betsy ne le pensait pas négativement. Elle voyait cela comme une évolution assez logique de l’espérance de pouvoir percer dans ce milieu parfois extrêmement rude. Certains Braddock choisissaient même parfois de faire du sport au lieu de rentrer dans la super-sécurité et les raisons autour de ce choix pouvaient aller sur la question des blessures morales et physiques, ou encore même la mortalité. Plusieurs de ses cousins avaient été tués même des mains de Michelle, mais le comportement de Betsy la rendait presque insensible sur ces questions. Elle allait être plus énervée si on touche à des proches qu’elle connaît des X-Men, mais parfois elle pouvait paraître inhumaine pour des cousins ou des cousines qu’elle a rencontrés juste pendant les fêtes.

    Continuant sa marche dans le décor forestier de l’Institut Xavier, des bonnes nouvelles arrivèrent sur ce que certaines X-Woman faisaient dans l’Alliance des Champions. Megan et Amy s’accusaient mutuellement de ne pas venir à l’Institut Xavier, au grand désarroi de la pauvre Alison qui adorait la petite papillon. Cependant à cette proposition d’aider les deux à se mettre d’accord pour venir à l’Institut Xavier, Betsy décida de jouer une carte mystère que peu de personne connaissait d’elle…


    « Cela fait plaisir à entendre, renvoyez ces salutations à celles-ci, cela serait un plaisir de les revoir par ici. Mais, je crains pour Amy qu’elle tente uniquement de trouver des fausses excuses par peur de m’affronter de nouveau. Je peux la comprendre, j’ai tellement approfondi mes techniques. »

    Oui, elle avait fait de l’humour comme Malicia ou comme Kitty en prétendant être l’une des meilleures combattantes de la planète. C’était rare qu’elle faisait cela et même Betsy se savait légèrement dépassée par Amanda, mais parfois c’était sa meilleure technique de pouvoir combattre des adversaires coriaces, surtout avec des combattants parfois doués, mais timides de montrer leurs compétitivités. Elle avait fait exprès pour utiliser un ton plus humoristique vers la fin. Elle espérait quand même revoir les deux jeunes européennes un jour. Arrivant proche de la statue de Charles Xavier et enfin proche de la porte d’entrée, Betsy posa une petite question pour la suite.

    « Vous avez déjà rencontré des X-Men qui ne sont pas de l’Alliance des Champions actuellement? Plusieurs de nos effectifs ont été déplacés là-bas pour aider, parfois… »


    Elle reprenait ainsi son sérieux dans cette discussion en posant une question sur le sujet. Les X-Gardiens d’Elizabeth Mason traînaient parfois en Europe et les rencontres avec Lucy pouvaient être probables. Peut-être que c’était pour l’une de ces raisons que Lucy en connaissait assez sur le groupe. En portant un costume avec un X-Men, avec les couleurs et la lettre, cela devrait être plutôt facile de reconnaître leurs affiliations. Cela ne les aidait pas vraiment à rester discrètes, malgré que cela prouvait la confiance que les autorités pouvaient avoir en les X-Men.    
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Message  Lucy "Lucky" Prissy Jeu 2 Aoû 2018 - 13:52


Elizabeth Braddock ne peut pas me montrer grand-chose d’elle, selon elle, hormis ce que je vois déjà ici ; voici qui me fait sourire. Peut-être même plus que l’idée de faire son maximum pour que le voyage réponde aux attentes, d’une parce que mes attentes sont assez peu planifiées et de deux parce que je saurais être contente de ce qu’elle me montrera, mais dans tous les cas parce qu’elle a déjà accepter de se montrer ici justement. Je ne m’attends pas à découvrir son intimité mais déjà son aspect social, cela me va ; et elle fait des efforts pour, je le vois. J’hoche donc la tête en remerciement silencieux avant de parler de nouveau.

J’écoute la réponse avec d’autant plus d’attention qu’elle commence par "ne vous faites pas de fausses idées" ; une chose pour laquelle je suis assez douée, vu que je pense par moi-même. Je comprends les raisons de Betsy de se rendre assez peu dans la demeure de sa famille, surtout parce qu’un horaire chargé m’est aussi familier que les difficultés à traverser l’Atlantique, et je suis contente que ce ne soit pas le comportement de Val qui cause des exiles dans sa famille comme elle peut le faire avec Amy. Je bug un peu à la formule "beaucoup changer sa méthode de communication et ses propres moyens pour se faire connaître", chose certes vraie mais très policée voire politiquement correcte, puis me dit que Valerie serait sans doute très fière d’entendre l’évaluation de son modèle. Est-ce que cela permettrait qu’elle rechange sa méthode de communication ? Si oui, il faut que je me débrouille pour ramener Betsy ! Après, je dois avouer avoir la crainte d’un combat pour vérifier ; crainte triple car le combat ne peut pas se terminer bien, Val pouvant chercher à assoir sa domination par l’humiliation en cas de victoire ou s’humilier toute seule en cas de défaite. Ouais, elle est agressive et, si je comprends la difficulté qu’il y a à se démarquer dans une famille spécialisée sans quitter le domaine, je dois avouer que prendre le rôle de la méchante ne me plait pas ; pour elle. Son voyage au Japon en revanche, voilà un épisode que j’ai loupé ; quand bien même je me doute que la Main ne soit pas le meilleur spectacle sur lequel on puisse la mettre, la main, et que ça équivaille à se la prendre dans la gueule, la main toujours. Après, j’ai qu’une expérience limitée avec la Ligue et la Fraternité donc je vais pas y mettre la main au feu de crainte de me brûler ; comme de crainte du feu, globalement.

« C’est toujours plus dur de voir ce qu’on a que ce qu’on n’a pas, dis-je, étant déjà passée par l’étape de détruire les liens que j’avais, la Cour des Miracles et ma famille, dans l’espoir de réussir quelque chose que je n’avais pas. J’espère qu’elle ralentisse aussi. »

Je ne pense pas qu’il s’agisse d’optimisme dans le cas de Betsy, elle ne le dit pas comme un espoir mais bien comme un fait ; du coup ça m’encourage dans mon optimisme de mon côté et je continue de marcher avec le sourire. De parler aussi, en observant également. C’est rare que je dise des trucs qui font plaisir à entendre, j’ai l’impression, mais j’acquiesce à l’acceptation du retour de salutation avec message complémentaire. Et mes lèvres se font plus amusées à la supposition des fausses excuses puis je souffle un sourire plus grand encore au trait d’humour.

« Vous êtes comme les starters Pokémons en fait : vous battez Amy, Amy bat Val, Val vous bat. Combat/psy, combat/plante et combat/insecte ; encore que je sais pas si la plante est super-efficace sur l’insecte ou si c’est l’inverse et que personne va vouloir être l’insecte dans cette histoire. Désolée. »

J’aurai dû me limiter à combat/psy vu que les deux tiers le sont et que le psy est super-efficace sur le combat, faisant du super-efficace dans tous les sens. Sauf si je me trompe ; à part Pokémon Go, j’ai pas eu tellement d’expérience en Pokémon en fait. Et Pokémon Go n’a pas fait long feu, même s’il y a des irréductibles pour continuer à le faire vivoter. Un peu comme l’approfondissement technique d’Amy ; je crois pas qu’elle essaie trop de progresser, elle, même si je crois pas non plus avoir le niveau pour le voir lorsqu’on "s’entraine". Elle m’entraine surtout en fait, y’a jamais du avoir trop de difficulté depuis qu’elle n’est plus surprise de mes capacités d’esquive et qu’elle ne me laisse plus la toucher dans l’appréhension d’un improbable coup chanceux qui arrive trop régulièrement avec moi. Je l’ai sonnée plusieurs fois, à défaut de l’avoir jamais battue, et généralement elle partage dans l’instant ; or je récupère moins vite et j’ai beaucoup plus mal qu’elle. Enfin Bref…

« Alors… pour les rencontres X-Men… disons que c’est pas comme si j’identifiais à coup sûr qui est membre. Je pense qu’Heather, Williams, en fait partie. Canaan aussi, j’espère la croiser ici d’ailleurs vu que je sais qu’elle y étudie. Tous ses potes aussi, du coup, même si j’ai pas retenu les noms de tous quand on s’est croisés à l’ATB. Je crois que j’ai fait le tour. »

Je suis moi-même moyennement convaincue par ce que je dis mais il n’y a pas d’autres noms qui me viennent à l’esprit, chose logique considérant qu’il y a déjà des visages qui n’ont pas de noms dans ce que j’énonce. Ça peut sembler léger mais c’est aussi logique puisque je ne cherche pas à savoir qui est X-Men ou non, je ne cherche pas à percer leurs secrets ou à les espionner ; les rencontrer me suffit. Sans doute qu’expliciter plus avant mes intentions aidera Betsy à mieux me cerner, je ne suis pas la seule à vouloir voir ce que l’autre accepte de me montrer après tout.

« Globalement, à étudier les membres de l’Alliance et de l’Excalibur, j’ai vu que pas mal étaient liés à l’Institution Charles Xavier pour jeunes surdoués. Mes cherches dessus n’ont pas été très fructueuses niveau super-sécurité mais elles m’ont permis de découvrir beaucoup de personnalités liées à la cause mutante ; Charles Xavier lui-même, Alison Blaire, Katherine Pryde, Hank McCoy, Warren Worthington, Emma Frost… J’en suis venue à supposer une branche secrète des Hellions ou quelque chose de plus proche du Club des Damnés, considérant la diversité de l’intégration à la société et la classe sociale des membres. »

Je m’arrête de marcher pour regarder la statue de marbre blanc représentant le buste d’un homme chauve au visage allongé et amaigris doté d’un charisme certain. Pour regarder la cour pavée au centre de laquelle le buste trône. Pour regarder le petit parterre à la française et le grand château qui se tient derrière. Pour regarder le rez-de-chaussée, le premier étage et celui sous les toits qui n’est pas sans rappeler les manoirs européens, à ceci-prêt que celui-ci c’est vu rajouter un étage supplémentaire au toit crénelé et couvert de végétation. Pour regarder les nombreuses fenêtres, devant maximiser l’apport de lumière extérieur. Je m’arrête de marcher pour regarder tout cela en continuant de parler, racontant des événements arrivés il y a bientôt deux ans.

« Je suis venue demander à Emma de quoi il en retournait. Elle m’a fait réfléchir à la situation, pour que je comprenne en quoi cela allait créer des problèmes que je cherche des réponses, pour que je me rende compte que c’était une très haute marque de confiance que je réclamais. J’étais encore dans la période où j’étais prête à tout pour faire mes preuves et je voulais donc juste savoir quoi faire pour être digne de cette confiance ; quoi faire d’autre qu’attendre qu’on me dise que je le suis car, venant d’un coin où un huitième de la population est au chômage, je sais que les "on vous rappellera" c’est pour se débarrasser des gens. Emma aurait pu me mettre au banc, comme l’école me l’avait toujours fait, ou encore me mentir, pour que je sois satisfaite sur le moment au risque de me sentir trahie plus tard. »

Mes yeux en reviennent au visage de Charles Xavier. Ils ont peut-être des désaccords idéologiques avec Emma mais ils sont aussi de proches collaborateurs et partagent une même vocation : l’enseignement. Et pas l’enseignement visant à poser les barrières d’une norme, non. L’enseignement visant à ce que leurs élèves et leurs étudiants se réalisent, deviennent eux-mêmes. C’est une différence oh-combien importante.

« Elle m’a fait réfléchir sur la signification d’être digne. Je l’avais toujours perçu comme remplir une grille de conditions pour obtenir une note suffisante, c’était ce qui m’avait toujours fait échouer à l’école et c’était ce qui m’avait permis de faire la différence entre une délinquante de rue et une stagiaire de la Section Junior. A discuter avec moi, Emma m’a mis le doute : Aislinn était-elle vraiment venue me chercher parce que j’avais rempli des conditions d’admission ? Evidemment que non, vu le résultat de mon procès. Alors pourquoi ? Pourquoi était-elle venue me chercher ? Comment avait-elle pu me juger digne de la Section Junior ? Parce que je n’avais pas cherché à être digne, justement. J’avais cherché à aider, à faire du positif. Conclusion : il ne fallait pas chercher à être digne aux yeux des autres, il fallait essayer d’être au mieux soi-même car les autres nous jugeraient pour qui on était. »

Je tourne mon regard vers Elizabeth, consciente que je me montre bien plus que ce qu’elle pourrait voir au premier coup d’œil et espérant qu’elle prend note de l’effort que je fais pour répondre à des attentes qu’elle n’a pas encore exprimées. Ce n’est pas facile de se livrer ainsi, de raconter un tel souvenir, mais je le fais avec sincérité ; pas pour me vendre, non, pas plus que pour prouver que je suis digne. Juste pour me montrer sincère. Pour montrer qui je suis.

« Evidemment, l’adolescente que j’étais a eu besoin de l’ATB pour que comprendre qu’elle était plus digne en acceptant de perdre face à Alida, en voulant soutenir moralement Kamala Khan après son humiliation contre Captain America et en attendant au chevet d’Orenda après lui avoir ouvert le crâne qu’elle ne l’aurait jamais été en les battant. La leçon qu’il manque à Val aujourd’hui, je pense. »

Je soupire, abaissant les épaules et le regard alors que mon corps reste leste et mes bras à son côté. Je ne suis pas douée pour enseignée des choses, sans doute du fait que je ne sois pas douée pour recevoir des enseignements. Même lorsqu’on m’explique une chose il faut que je la comprenne voire l’expérimente pour me l’approprier et donc l’apprendre. Ça a ruiné ma scolarité et aurait pu ruiner mon apprentissage en Section Junior si je n’y avais pas eu bien plus de liberté pour me développer et le passage à l’Académie pour me faire prendre conscience de comment je devais me développer. Cela marche.

« Emma aurait pu en rester là. Elle m’avait éconduite en me frustrant mais en me dirigeant vers une nouvelle voie qui, une fois mise en pratique, a changé ma vie. Cependant, peut-être parce qu’elle voulait m’encourager ou qu’elle craignait que je ne pose des questions voire ne pointe carrément à votre porte en recherche des réponses, elle a décidé de me considérer comme digne. Digne du secret que je venais réclamer. Digne de le garder tout comme elle-même ; enfin, mieux qu’elle-même puisqu’elle me le disait. »

Je ricane affectueusement à ce souvenir, trait d’humour destiné à détendre la tension d’une Reine Blanche se mettant seule en position d’échec et mat afin d’aider un Chat Noir qui n’avait aucune valeur sur l’échiquier. Une inspiration fière plus tard, j’en reviens à Betsy.

« J’espère l’avoir été. J’espère que je le serais. Je n’essaierais pas de vous convaincre que je le suis, par contre. Je sais que vous existez et j’ai gardé le silence autour de ça. J’ai cessé d’essayer de savoir qui vous étiez et qui était chez vous. J’ai préféré faire des demandes pour venir ici, je préfère vous rencontrer. Et… et bien nous voici. »

J’hausse les épaules en guise de conclusion. Mon attachement à Emma Frost peut sembler démentiel considérant que je n’ai été à son Académie que deux mois dans ma vie, sur deux années différentes, et que je ne l’ai pas côtoyée tant que cela ; son emploi du temps était chargé aussi et, sans ma Chance pour la conduire à venir me conduire jusqu’à chez elle, je n’aurais jamais eu l’occasion de tisser un lien. Certains y voient une manipulation mais je ne crois pas. Je sais qu’Emma a changé ma vie, comme Aislinn, Valerie, Liara et Amy. Et je suis assurée que toutes ne l’ont pas fait pour être digne de quoi que ce soit, après tout je leur suis bien inférieure, mais se sont montrées dignes de mon affection et de ma loyauté, du coup. J’ai peur d’avoir desservie Emma avec ma sincérité mais je suppose aussi que, si j’avais été une vraie menace pour les X-Men, ma mémoire aurait eu un trou artificiel au milieu du gruyère de naturels et j’aurai tout oublié de cette histoire.

Elizabeth Braddock ne peut pas me montrer grand-chose d’elle-même, hormis ce que je vois déjà ici, et elle fera son maximum pour que le voyage réponde à mes attentes. Je viens de faire de mon mieux pour que la réciproque soit vraie. Je me suis montrée dans l’espoir que son acceptation du voyage réponde à ses attentes également.
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Message  Elizabeth G. Braddock Dim 5 Aoû 2018 - 1:58


    Au fil des années, Elizabeth Braddock avait vu beaucoup de modifications dans le comportement des ennemis, des alliés ou des institutions privées et gouvernementales sur le sujet de l’Institut Xavier et surtout autour des X-Men. Il était rare de voir des opinions indifférentes autour de cette école, mais surtout de sa fameuse milice. Plusieurs le percevaient comme des ennemis indiscrets qui cherchaient à combattre le syndrome militaire dans la possibilité des défenses méta-humaines ou encore même l’éradication pur et simple des mutants. D’autres le percevaient comme un moyen de défense gratuite et assez efficace pour éviter d’aller chercher leur directement des poux. D’un autre coté, les perspectives de l’Institut Xavier pouvaient rendre assez intéressant pour des êtres qui voulaient maximiser leurs attitudes de combat dan les super-agences de sécurité. L’Institut Xavier n’aurait pas autant attiré, sans les X-Men, expliquant de nombreuses visites intéressées et désintéressées. C’était peut-être aussi le cas de Lucy Prissy, car une Institut n’ayant pas ces attraits, aurait peut-être été oubliable pour certains individus. Dans certains cas, même si l’Institut Xavier restait attachée à Mutants Sans Frontières ou à la popularité d’Ali, sans les X-Men, il aurait certainement moins d’arrêts de quelques visiteurs.  

    Ce n’était pas dérangeant, mais pour Betsy, souvent le caractère combattif et élite pouvait surtout rendre visite à quelques opportunistes qui ne voulaient que se concrétiser leur nom dans le domaine des mutants ou dans les aptitudes de combat. Elle pensait aussi légèrement à l’autre option où un certain Rémy Lebeau avait décidé de s’aventurer dans le milieu des X-Men pour une fille. Malheureusement pour Anna, cela risquait d’être moins romancé que dans les séries Netflix ou encore dans le cinéma année 2010. Ce caractère si primaire de l’Institut Xavier avait été aussi très attirant envers la curiosité de la jeune Elizabeth Braddock, lorsqu’elle avait découvert que Wolverine, tueur en série et tueur à gage, était devenu un combattant de cette force. Se promettant de ne pas devenir X-Woman à ses touts débuts, il avait eu beaucoup de changements pour la transformer totalement.

    Mais oui, c’était important d’espérer qu’un changement que partiel pourrait aider une certaine Braddock. Valerie se voyait souvent discriminer négativement et positivement par son nom, et ses ambitions pourraient facilement la porter dans une mauvaise situation. En Asie, elle avait été sauvée par les Last Sons, mais dans des contrées éloignées, certaines régions n’avaient pas un œil suspect autour des groupes criminels à surveiller. Valerie devrait être prudente dans le futur et Betsy espérait pouvoir voir ce changement sans qu’un fou sadique, comme Mojo, l’enlève pour ses projets malsains. Au moins, pour sa cousine, elle n’était pas aussi atteinte et violente que l’Ancienne Elizabeth Braddock, ce qui pourrait bien aider la « Red Psylocke » du Royaume-Uni. Il ne suffisait qu’un petit ralentissement pour que sa jeune cousine trouve sa voie.  

    Suite aux traits d’humour d’Elizabeth, c’était un retour assez malheureux d’une logique de Lucy sur la formulation que Betsy était en train de baisser au niveau du combat comme une certaine Katherine Pryde. Mais malheureusement pour Betsy, elle s’entraînait intensivement à chaque jour au lieu de se laisser aller comme la jeune intangible. Elle ne comprenait pas réellement la métaphore autour des Pokémon ou des mutants-insectes, mais elle avait compris le fond du problème.


    « Sans comprendre la totalité de votre métaphore, je conviens que si je suis battue par Valerie et par Amanda, ma réputation de combattante d’élite risque aussi d’avoir un crédit difficile. J’espère que ma prochaine évolution m'aidera… »

    Dans l’ensemble des divertissements qui finissaient par –mon, Betsy avait quand même retenu le concept d’évolution, parce que oui, même dans le combat, l’évolution restait l’idée principale d’amélioration martial. Sans cette idée, il ne restait qu’à copier systématiquement des techniques, jusqu’à un combattant avec une bonne adaptation puisse bloquer largement ce plagiat. Mais bien sûr, Elizabeth ne cherchait pas à trouver une évolution pour l’aider, elle cherchait juste à s’améliorer à chaque jour pour en ressortir ce qui l’avait défini pendant plusieurs années.

    À la demande de Betsy sur les rencontres X-Men, deux noms avaient commencé à émerger pour la jeune Lucy. Heather Williams pouvait être facilement remarqué, elle n’avait jamais eu sa langue dans sa poche. Pour Canaan, Orenda était tout désignée, surtout parce que le rapport médical pour la mettre en repos, venait à cause d’un fameux tournoi organisé bien sûr par la maitresse des manipulations d’Emma Frost. Si cela pouvait bien plaire aux plaisirs malsains de Frost, les jeunes X-Gardiens s’étaient porté garants aux activités de ce fameux tournoi.


    « Heather Williams a maintenant une chambre depuis qu’elle a le titre de X-Woman. Je vais vous le montrer, bien qu’elle ne soit pas très présente pour  ses entraînemente ou à cause de ses sorties. Pour Orenda et ses compagnons, ils ont un local où ils font leurs activités et ils ne sont pas encore partis en mission, alors vous avez des éventuels chances de les retrouver là-bas, en train d’écouter de la musique en jouant aux billards ou à leurs consoles de jeux-vidéos. Je vais aussi vous montrer plus tard. »

    Betsy restait dans une situation assez tendue peu après. Parce qu’après laisser un petit regard sur la fameuse statue, Lucy se lançait dans des grandes explications des raisons pourquoi elle avait était attirée par l’Institut Xavier. La X-Woman trouvait cela même insultant pour tout ce que les X-Men avaient faits, de les comparer comme une branche secrète de l’Institut Xavier et même à pire au Club des Damnés. Certains voyaient souvent cette organisation comme un mal nécessaire, mais Betsy avait oui une très mauvaise opinion de cette organisation. Si Kitty ne s’entraînait pas souvent, au moins, elle apportait son lot de critique sociale contre des ennemis comme le Club des Damnés. S’amusant à faire un monde plus paisible, ils préféraient souvent utiliser des bases dangereuses comme la religion et comme le nationalisme pour faire accepter leurs présences. Engendrer la haine pour la cohabitation sociale, c’était uniquement engendrer la haine, quel que soit le compromis.


    « Votre première supposition est pratiquement insultante et ironique vu que c’est nous qui a mis fin à leurs dominations, mais... être comparer au Club des Damnés, c’est comme être comparer à William Stryker et à son administration : présenter des solutions non-concrètes aux problèmes qu’ils causent. »


    Elle ne disait pas cette remarque comme critique, mais pour bien faire comprendre la vision du Club des Damnés en arrêtant de relativiser sur le « mal nécessaire ». Elle avait été un autre mal nécessaire, et elle s’était rendue vite compte de comment cela pouvait être réellement impertinente pour toutes les évolutions possibles. La suite laissait Betsy largement perplexe autour de la découverte sur les X-Men. Elle n’avait jamais eu de bons mots pour Emma Frost, la trouvant souvent problématiques sur plusieurs sujets, mais de comment Lucy décrivait sa relation avec la bostonienne, on dirait presque une admiration sans borne.

    Pour Betsy, elle n’expliquait pas comment elle avait découvert les X-Men, mais bien comment Lucy avait une relation privilégiée avec la Dame Blanche. Parlant de dignité, de recherches ou encore du tournoi d’Emma Frost, elle revenait de comment la Reine avait changé sa vie, telle une leader charismatique montrant la voie aux perdus et aux arrogants. Sans le montrer clairement, Betsy resta neutre. Ce discours faisait très sectaire pour Elizabeth, parce que voir le caractère « changement de vie » était souvent répété dans ce type de milieux. Même se considérer digne, c’était une méthode assez pratiquée chez les gourous qui confiaient l’un de leurs secrets à leurs étudiants. C’était peut-être sa manière d’expliquer cela, mais avec le priori négatif que Betsy avait autour de Frost, cela n’aidait pas la Reine Blanche. Le culte de la personnalité était si courant un peu partout, surtout lorsqu’un gourou confiait les vérités à un monde obscurcit par les doutes. Cela ne serait pas une surprise pour Betsy de voir Frost manœuvrer dans les mécanismes de pouvoirs pour attirer des êtres de toutes les organisations, selon leurs sources de confiances.


    « Vous savez qu’on n’est pas aussi exceptionnel que ça en général. Vous semblez nous voir comme quelque chose de grand et de pyramidal, mais la réalité est surtout que vous vous connaissez les X-Men, parce que vous travaillez dans l’Alliance des Champions et que nous sommes habitués à travailler en Europe. On a des buts, des valeurs, des idées, des ambitions et des rêves, un peu comme tout le monde, mais X-Men ne décrit qu’un moyen de s’unir dans une diversité pour se battre contre un problème généralisé. Ne soyez pas aussi enthousiastes, parce que comme dirait Alison en regardant Star Wars, c’est en étant trop hypé qu’on risque d’être déçu. »

    Baissant légèrement la tête, elle ne voulait pas que Lucy soit déçue uniquement par le fait de par les secrets trouvés un peu partout. Betsy ne pouvait pas s’empêcher de commenter légèrement quelques mots après tout cette admiration envers Emma Frost…

    « Hormis ce détail, vous semblez beaucoup admirer Emma Frost. Est-ce qu’elle vous a pris comme étudiante ou c’est uniquement parce qu’elle vous fait confiance à livrer ce fameux secret? »

    Inutile de le mentionner davantage les suspicions d’Elizabeth. Elle pouvait même penser que la Reine Blanche lui avait implanté un faux sentiment de sécurité par télépathie, mais ce n’était pas la mission des X-Men de faire de l’éthique chez les Héllions. Emma pouvait faire ce qu’elle voulait avec sa télépathie, mais elle ne devrait pas être surprise des revers possibles à ces manipulations dangereuses. Les pouvoirs psychiques avaient des règles importantes et par les possibilités instables de ces pouvoirs, il était parfois important de les utiliser prudemment. Mais encore une fois, le rapport négatif que Betsy pouvait avoir envers Emma, la faisait craindre le pire pour l’actuelle chef des Héllions.
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Message  Lucy "Lucky" Prissy Lun 20 Aoû 2018 - 10:40


Elizabeth ne comprend pas l’entièreté de mon histoire de Pokémon, ce qui n’est pas surprenant en fait vu que ça doit pas être sa culture, mais estime qu’elle ne doit pas être battue par Valerie et Amanda si elle veut garder du crédit de combattante d’élite ; c’est pas faux. Après, si on inverse la roue, ça signifie qu’Amy bat Besty, Besty bat Val et Val bat Amy… ça expliquerait qu’Amanda ne se rende plus en Angleterre à cause de Valerie mais ruinerait les rêves de celle-ci face à Elizabeth. Il n’y a que cette dernière qui aurait raison dans tous les cas de figure : soit que Valerie la batte soit qu’Amanda fuit les gens qui la batte, et qu’une prochaine évolution aidera. Ce dernier point est souhaitable à tout le monde et je le fais, tout en supposant que ça finira bien par arriver. Un peu comme ma présence ici.

J’acquiesce à la confirmation qu’Heather est X-Woman, ayant même une chambre à elle qu’Elizabeth va me faire partager malgré les gros risques d’absence de la locataire du fait de son horaire. Dommage que je rate Hea mais j’ai déjà tellement à squatter et si peu de temps pour le faire ; et puis j’ai ma Chance donc on sait jamais. Je la remercie d’ailleurs qu’Orenda et ses potes soient présents sur site et aient une pièce à eux, facilitant la rencontre puisqu’également sur le chemin de la visite prévue par Elizabeth. Le hasard fait bien les choses et j’ai un abonnement.

Une autre chose pour laquelle j’ai un abonnement c’est la mise des pieds dans le plat et je grimace à la réprimande polie de Besty ; sans doute aurais-je du développer plus car je ne pensais pas la comparaison avec le Club des Damnés de façon insultante. Plutôt méthodologique. Le Club des Damnés s’intégrait à la société pour ses intérêts et les X-Men auraient pu en faire de même mais avec l’intérêt des autres : s’intégrer à la société pour faire progresser les intérêts des mutants. Je ne m’avancerai pas sur l’Administration Stryker et l’impact qu’elle a eu sur New York City mais, à titre personnel, je suis contente qu’elle ne se soit pas étendue aux Etats-Unis entiers. Niveau du HellFire Club, cependant, c’était plus ou moins admis qu’ils étaient là pour leurs intérêts et uniquement cela ; d’où qu’Emma Frost en ait foutu le camp, vu qu’il n’y avait pas moyen que ça devienne altruiste. Proposer de fausses solutions aux problèmes qu’ils causent, cela me semble une méthode de fonctionner assez courante à un niveau gouvernemental donc ça ne se limiterait ni au HellFire ni aux Strykeristes. Après, c’était le biais d’intégration sans se faire connaitre qui menait ma pensée, pas tout le reste ; d’où ma maladresse, d’ailleurs. Maladresse que je poursuis peut-être en parlant d’Emma Frost. Difficile à dire, Elizabeth Braddock est vraiment d’une impassibilité victorienne dans sa tenue.

Je fixe au mieux mon interlocutrice dans sa réponse, toujours neutre mais d’une certaine bienveillance je pense : calmer mes ardeurs n’est pas pour me doucher mais pour éviter que je chute trop durement. A la dignité est répondue une tempérance car les gens ne sont pas aussi exceptionnels en général ; je suis dubitative à cette déclaration car, dans le milieu de la super-sécurité, personne n’est banal. Après, c’est peut-être pour cela que personne n’est vraiment exceptionnel, vu que l’entièreté du milieu l’est. D’un autre côté, je pense qu’être exceptionnel c’est comme être digne : chercher à l’être est la pire idée pour le devenir. C’est un état que l’on atteint en étant nous-mêmes et, du coup, on n’a jamais vraiment l’impression de l’être ; ou on développe l’égo de savoir qu’on l’est. Dans tous les cas, Emma Frost s’est permis de me révéler l’existence des X-Men parce que j’allais travailler dans l’Alliance et qu’ils sont habitués à travailler avec nous ; ou sur notre territoire du moins, je comprends. Etre X-Men c’est partager des valeurs, des idées, des ambitions et des rêves mais aussi s’inscrire dans une union diverse pour se battre contre le racisme ; je comprends encore. Ne pas être trop enthousiaste parce que ça place les attentes trop hautes ; je comprends toujours. Et je ne m’inquiète pas tellement : les X-Men sont semblables à d’autres organisations, l’Alliance pour ce que j’en perçois, et mes attentes ne sont pas structurées. Je suis contente de les voir, à défaut de savoir ce que je verrais. Je comprends cependant la déception en regardant les Star Wars, c’est pas aussi bien que quand les gens en parlent ; que cela soit Disney ou non. Mais c’est un détail et je suis d’accord pour passer outre comme le propose Betsy.

Sa question m’amène à réfléchir un instant, mes yeux partant dans leurs coins pour m’isoler du monde avant d’y revenir vivement. Question plus délicate qu’elle n’y parait, je pense néanmoins pouvoir répondre avec la même sincérité que précédemment ; pour le meilleur et pour le pire. C’est vrai que j’apprécie beaucoup Emma ; tout comme Aislinn, Valerie, Liara et Amanda, mais pourquoi est-ce que je l’apprécie autant ? Pour ce qu’elle m’a apporté ? Pour son aspect exceptionnel ? Pour la personne qui est derrière tout ça ?

« C’est vrai que la confiance qu’elle m’a fait aide à l’apprécier, mais il n’y a pas que ça. Elle ne m’a pas prise comme étudiante, justement parce que c’est ce qui me posait problème. Je suis une autodidacte, une façon de m’enseigner classique me conduit toujours dans le mur du fond de la classe. Emma m’a amené à chercher comment je fonctionnais et, plutôt qu’à être soumise à son enseignement, à ne pas avoir besoin d’elle pour progresser. C’est comme avec Aislinn : on ne se voit pas souvent et elle ne veut pas à être ma professeure, elle vise plutôt à me laisser m’exprimer et à m’aider à comprendre quand je lui demande ou que je me perds. »

Je parle placidement, énonçant des faits qui me semblent vrais même s’ils remettent en cause certaines approches pédagogiques. Valerie m’a récupérée avant le Stage de l’Excalibur pour, d’une part, que j’arrête de me battre comme dans les rues en blessant mon adversaire avant qu’il ne me blesse et, d’autre part, que l’on sache un peu comment fonctionne l’autre avant de se retrouver en cours. Sans une approche de professeur-pote comme celle de William Braddock, c’est dur de m’enseigner vu que je vais faire des efforts pour rien si on s’entête à me répéter la même chose ; Valerie ne l’a pas fait. Avec ses règles, elle a balisé le chemin et m’a laissé le parcourir à mon rythme et ma manière alors qu’elle enseignait aux autres, restant apte à me récupérer quand j’étais hors du truc et surtout à me faire participer pour que je progresse avec les autres, à défaut de le faire avec elle. Aislinn n’a jamais posé d’objectifs, elle, mais a créé les cadres dans lesquels j’ai pu sauter à pieds joins et voir ce que ça donnait. Liara est plus dans l’encadrement régulier, à m’accompagner durant l’essai de mes trucs et à s’assurer que ça n’explose pas tout en me faisant réfléchir à ce que je fais par la déconstruction scientifique ou la simple synthèse en quelques mots. Amanda me tape dessus pour que j’apprenne sur le tas, m’aidant à évoluer d’une fois sur l’autre. Aucune de ces relations n’est vraiment celle d’un prof à un élève avec une personne transmettant son savoir oralement ou par la répétition mais on est vraiment dans un échange où il est moins question d’enseignant que d’encadrant, même si au final je pense apprendre ce vers quoi elles me dirigent ; et quelques autres trucs au passage. Je ne sais pas comment Elizabeth Braddock enseigne et je ne remettrai pas en cause sa manière, quelqu’elle soit ; je sais juste que je suis un cas particulier et que la classique explication/répétition n’est pas pour moi, pas plus que les gens qui la pratique sans ouverture vers le reste.

« Vous disiez qu’on n’est pas aussi exceptionnel que ça, Emma m’en a fait la démonstration. Sa manière de paraitre dans les médias me déplait beaucoup car ça rend ses actions ambigües ; on sait pas si elle agit positivement pour apporter du positif ou pour montrer aux gens qu’elle l’a fait, dans un but tiers. A la rencontrer, on sent bien que c’est une stratège qui ne fait rien au hasard mais on perçoit mieux sa volonté à apporter quelque chose sans créer une dépendance. Oui, elle a accepté ma candidature à l’ATB parce que ça montrait que la discrimination positive de l’Académie envers les mutants n’était pas antihumaine. Cependant, elle a aussi fait en sorte que je progresse durant mon séjour et que ça me soit bénéfique même après mon départ. Puis elle a su se libérer du temps pour être présente, alors qu’elle en chiait visiblement au niveau de l’organisation et de ses obligations. C’est le genre de personne à se noyer dans son travail tout en faisant de son mieux pour continuer de donner l’impression qu’elle fait bronzette au bord de l’eau, je sais pas pourquoi. »

Je m’arrête un instant pour essayer de me souvenir plus en détail de nos rencontres, qui sont peut-être privilégiées vu que d’une part elle m’a accordée de l’attention régulièrement durant le mois de stage à l’Académie et que d’autre part je ne me suis pas privée de ne pas respecter son horaire quand j’avais quelque chose à lui demander. Elle est distante, oui, mais pas aussi hors de portée qu’elle veut le faire croire. Elle est intelligente, aussi, mais pas aussi arrogante qu’elle veut le faire croire. Elle a une culture du paraitre qui m’est étrangère et que je ne comprends pas, clairement, mais je pense avoir suffisamment gratté pour voir au-delà du masque. Et j’espère qu’elle était avec moi comme elle est avec les Hellions au moins.

« Comme toute personne qu’en chie, elle a un bon humour et je dois avouer que ça m’a bien plut ça aussi. Ça aide à mettre à l’aise et c’est comme ça qu’elle l’utilise généralement mais elle sait aussi simplement prendre les choses avec légèreté, ironie ou amusement. Vous pourrez demander à Aislinn, c’est aussi mon genre d’essayer d’être dans l’humour et ça passe tellement mieux quand ça passe, justement ; d’où que j’ai été bien gênée la première fois avec votre nièce. Cousine ? Apparentée… au moins je suis sure de ne pas me tromper. »

Essais-je de faire rire avec mon hésitation et mes hasardes ? Si c’est le cas, même moi je suis pas convaincue. Après, malgré son air neutre, Elizabeth a déjà fait preuve de légèreté et d’humour même si je l’ai perdue en rebondissant dessus à pleine balle ; et en parlant de balle, ça me fait penser…

« Aussi, Emma a cherché à garder le contact après mon départ. Mine de rien, la majorité des gens que j’ai croisé était du One Shot ; sympa sur le coup mais oubliant mon existence sur la suite. C’est pas un reproche, ça ce comprend facilement que l’on ait mieux à faire que d’entretenir une relation avec une personne comme moi. Mais Emma l’a fait, j’ai des nouvelles quand elle a le temps, j’ai même eu un cadeau pour un anniversaire qui s’accompagnait d’un troll destiné à prouver que le courant passait entre nous ; de façon littérale. »

"Ne la rattrape pas à main nue" était la consigne accompagnant la balle piézoélectrique qu’Emma m’a offerte. Elle savait en écrivant cela que je le ferais, tout comme je savais en le faisant que je ne devais pas le faire ; où aurait été la beauté du geste sinon ?

« Je passe peut-être pour matérialiste en disant cela mais, outre que je verrais pas le mal, j’apprécie quand les personnes ne sont pas "loin des yeux, loin du cœur". Ce qui n’est pas matérialiste du tout, non ? »

Toujours devant le buste de Charles Xavier, je me tourne cette fois complètement vers Elizabeth afin de lui faire pleinement face. C’est pas tellement pour sa réponse à ma question mais plutôt en l’attente de son éventuelle réponse à tous mes dires précédents. Même si je n’en donne pas forcément l’impression, je n’essais pas de vendre Emma Frost ; je parle des choses comme je les perçois, les vis et les ais vécues. Elle n’est pas parfaite, contrairement à ce qu’elle prétend, mais elle n’est pas détestable, contrairement à ce qu’elle peut prétendre. Je comprends qu’on ne l’aime pas tout comme je comprends qu’on ne m’aime pas ; charité bien ordonnée commençant par soi-même, je défendrai mon bout de gras avant le sien ; surtout que j’en ai plus qu’elle, mine de rien. Et puis je sais aussi comprendre que tout le monde n’est pas fait pour s’aimer, mine de rien.

« Vous, au niveau "loin des yeux, loin du cœur", vous vous en sortez comment ? »

Je ne sais pas si c’est ou non difficile d’être éloigné de sa famille sur une longue période ; d’une part je ne suis pas dans la bonne période pour ça, puisqu’être éloignée de ma famille me fait parfois de l’air, et d’autre part je ne suis jamais vraiment éloignée très longtemps, deux-trois mois dans les plus grands cas et ça ne se fait évidemment pas sans échange de nouvelles même quand y’en a pas à donner. Betsy, elle, est séparée depuis bien plus longtemps et, même s’il est incontestable que son âge rend la chose plus logique et plus aisée, je suis curieuse d’en savoir plus sur sa vision de ses interactions avec sa très nombreuse famille. Nan, sans déconner, les fêtes de noël doivent être énormes  chez eux, surtout quand il faut trouver les cadeaux. A moins que ça soit pas sa culture non plus.
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Message  Elizabeth G. Braddock Ven 31 Aoû 2018 - 9:46


    Si l’ancienne combattante d’Excalibur ne pouvait pas tout comprendre de l’Histoire de Pokémon de la jeune française, au moins elle comprenait l’essentiel du message : Psylocke cherchait à rester dans une position confortable dans les combattants connus autour du globe. La Ligue des Justiciers avait relevé un défi important pour toutes les forces militaires ou même sports de combats, et même après, entre les héros et les assassins, une grande marge de manœuvre s’était construite autour des capacités de combats. Ces combattants avaient commencé à se formaliser doucement dans ce système. Aujourd’hui, c’était des centaines et même des milliers de guerriers ou de guerrières qui se battaient pour rester au maximum de leurs formes. À un certain âge, le corps commençait à subir les conséquences de ces entraînements intenses. Plusieurs membres de la Ligue des Justiciers avaient souffert de leur âge avancé, cependant d’autres pouvaient encore profiter d’une bonne endurance sur le temps. Betsy n’avait pas encore de douleurs excessives à cause de son entraînement intense, et elle espérait sincèrement garder encore cette forme pendant plusieurs autres années. Elle avait le même espoir pour les prochaines rencontres avec sa cousine Valerie Braddock ou Amanda. Elle perdait parfois de sa vitesse, mais elle pouvait améliorer grandement ses techniques.  

    Elizabeth se savait légèrement dépassée par plusieurs, qui possédaient soit des affinités avec la cote lupus ou encore une longévité qui pouvait beaucoup aider. Elle se savait aussi désavantagée contre des êtres, qui avaient des pouvoirs afin de les aider à cacher des petits défauts. Par exemple, Francis Michaels pouvait être doué aux combats, mais il était encore très loin du niveau de sa copine : Jessica Scott. Donc pour sortir gagnant avec ses défauts, il se servait de sa force physique ou de sa résistance améliorer pour recevoir les coups de ces cibles sans broncher. Betsy pouvait bien le faire en utilisant sa télékinésie, mais contre Amy ou Félicia, elle préférait se battre selon la loyale. De plus, cela pouvait aussi lui apprendre comment se défendre quand ses pouvoirs pouvaient être bloqués par certains ennemis.

    Les X-Men suivaient une logique que les techniques pouvaient même vaincre les plus puissants et Betsy espérait que cela puisse accompagner les connaissances des plus jeunes X-Woman. Heather Williams et Orenda Tami étaient bien plus douée que Betsy à leurs mêmes âges, et aujourd’hui, leurs techniques et leurs innovations pouvaient être autant redoutables dans le futur. Au fil du temps et des apprentissages, cela pouvait facilement devenir une norme cet élitisme et encore une fois, Betsy espérait sincèrement poursuivre des améliorations au niveau des tactiques. Psylocke avait aussi le but en particulier qu’Helena ne devienne pas uniquement meilleure qu’elle, mais aussi l’une des meilleures au niveau des combattants et des combattantes autour du globe.

    Betsy, malgré son impassibilité et sa neutralité habituelle, voyait bien que Lucy n’était pas au maximum confortable dans ses prochains dires. Elle était peut-être difficile avec le Club des Damnés, mais oui, elle avait l’habitude d’avoir des mots difficiles envers cette organisation comme elle pouvait en avoir contre Mojo ou contre les multiples organisations de Nathaniel Essex. Elle les considérait souvent au même niveau, les voyant surtout comme des organisations complètement malsaines, se chargeant surtout à satisfaire leurs idéologies égocentriques. Elle espérait sincèrement qu’Emma ne suivait pas directement le même modèle pour se placer dans le combat des mutants. C’était uniquement par les mots obtenus que Betsy ait un jugement assez sévère envers Emma. Maintes fois, elle avait porté un jugement de valeur sur quelques départs dans les X-Men. Malheureusement, Jubilee et Valerie Hopkins ont souvent été jugés d’une manière peu gratifiante par la X-Woman violette, mais pour Emma, cela faisait plus longtemps que son départ du mépris naturel de la télépathe.

    Alors naturellement, le scepticisme l’emportait sur la confiance malgré tous les bons mots de Lucy envers la Dame Blanche. Les définitions et les catégorisations restèrent souvent des fragments importants dans la mémoire de Lucy, par les méthodes anticonformistes d’Emma, cela semblait attirer rapidement le cas de Lucy. Betsy voyait la définition du mot d’étudiante comme une vision strict et impassible. Encore une fois, c’était aussi le temps de faire de nombreux commentaires positifs autour de la normalité d’Emma Frost, la considérant comme travaillante et efficace dans tout ce qu’elle faisait, même dans le bronzage. Les compliments étaient réellement nombreux pour la chef des Héllions et Betsy avait beaucoup de difficulté de ne pas voir cela comme un culte de personnalité. Elle n’allait certainement pas comparer les pires dictateurs à Emma Frost, mais elle savait très bien que dans ce monde, les références de personnalité pouvaient être considérables.

    De toute façon, elle allait revenir sur ce sujet plus tard. Parce que Lucy lui avait demandé une question un peu personnelle sur le cas de la jeune Aislinn.


    « C’est un peu particulier, on pourrait dire ma nièce, même si cela ne paraît pas beaucoup. Je ne voudrais pas dévoiler trop sa vie sans sa permission. Qu’est-ce que vous savez de sa vie? Cela pourrait m’aider à mieux fixer les limites de ce que je peux dire. »

    Betsy appréciait énormément Aislinn, elle la voyait comme un membre de sa propre famille depuis une décennie. Elle avait été aussi heureuse de l’avoir entraîner quand la jeune rousse pouvait confirmer son entraînement de la Nouvelle Justice League. Betsy démontrait rarement ces sentiments envers une autre personne, elle avait souvent été plus enthousiaste en privée avec sa famille, ses proches ou encore Hank, mais la question du contrôle et du calme faisaient partis longtemps de l’éducation. C’était donc normal de suivre cette façon pour Betsy.

    La suite des sentiments envers Emma restaient dans un aspect assez individualiste, où elle était la seule à ne pas construire des « One Shot » avec Lucy. Même si ce n’était pas un reproche, cela ressemblait drôlement à une critique assez aiguisée envers les autres personnalités que Lucy avait côtoyé. À cette réponse, Betsy décida de laisser une brève réponse à ces mots. Surtout que Lucy commençait à conclure doucement sur l’énorme chapitre d’Emma Frost.


    « Sans remettre en cause ce que vous dites, je dois dire mon désaccord avec le concept de One Shot pour les rencontres. Ce n’est pas parce que vous ne souhaitez pas bonne fête à tous vos contacts Facebook que vous ne les considérez pas. Plusieurs ont des vies chargées et parfois oui, on manque de temps pour en profiter, mais j’espérais que la compréhension serait compréhensible. Parce que si Brian ou si Aislinn considèrent que je fais des rares One Shot au Royaume-Uni, on pourrait énormément me juger sur mes relations personnelles. Vous ne savez pas comment vous pouvez marquer une personne et il faut éviter à tout prix de le définir par soi-même ce jugement, cela peut être dangereux pour vos relations. »


    Elle le disait en connaissance de cause. Jugeant souvent très mal ces proches pendant sa période de vengeresse, elle pensait sincèrement que son frère et que l’ensemble de sa famille l’avaient complètement déconsidérés. Au fil des années, elle avait appris ses torts et elle espérait sincèrement que Valerie Braddock ne se sente pas aussi dans cette idée. Lucy pouvait penser de cette manière, mais Betsy en restait en désaccord uniquement parce qu’elle avait subi des expériences différentes dans sa vie.


    « Je ne me considère pas comme loin des yeux ou loin du cœur. Je me suis trouvée une famille ici et malgré le défaut de ne pas pouvoir visiter ma famille au Royaume-Uni. Au moins, ils prennent un peu de temps pour venir me voir de temps en temps, et parfois je prends un peu de mon temps pour aller les voir. Sinon, je me considère proche des yeux et proche des cœurs, ici, et cela me convient parfaitement. Je suis ici depuis environ vingt ans et c’est en étant ici que ma vie a trouvé un sens pour se calmer. Et de toute façon, cela me soulage de savoir que deux maisons puissent m’accueillir en tout temps. J’espère que cela va devenir le cas pour l’Alliance des Champions… »

    C’était une possibilité dans le futur, malgré que l’ACE soit surtout un groupe perçu comme « gouvernemental ». L’aspect famille était important pour avoir une chimie importante dans le groupe, cela faisait parti d’un principal plutôt responsable. En plus, en enseignant cet aspect, c’était surtout les X-Men qui pouvaient se renchérir. Continuant doucement le chemin vers l’intérieur du bâtiment, Betsy commença d’abord à se diriger vers la chambre des visiteurs. Avant d’arriver dans ce couloir, elle pointa quelques portes.

    « Appartement d’Orenda par ici et quelques portes plus tard, c’est celle d’Heather, mais les deux sont rarement dans leurs chambres. Pour les trouver, il faut souvent aller au gymnase ou dans le local des X-Gardiens. On peut toujours essayer de cogner à leurs portes, mais les réponses ne sont pas très courantes… »

    Continuant son chemin où les noms commençaient à apparaître doucement sur les portes, dont celui de Psyloxke. C’était dans un autre couloir que les quelques habitants devenaient assez rares. Arrivant doucement devant la chambre pour visiteurs, Betsy s’arrêta devant l’une des portes pour que Lucy ouvre elle-même la porte pour découvrir un appartement assez spacieux, où une salle de bain, une télévision et un lit-double étaient au rendez-vous.
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Message  Lucy "Lucky" Prissy Jeu 13 Sep 2018 - 6:35


"On pourrait dire sa nièce", me répond Betsy concernant Aislinn, et ça me fait plisser les yeux de concentration. "On pourrait dire sa nièce", ça veut dire que même elle n’est pas certaine ? Quant à ne pas paraitre beaucoup, l’un de mes camarades de classe au collège avait un an de plus que son oncle ; tout simplement parce qu’il était le fils de l’ainé d’une douzaine d’enfants, ayant son propre gosse avant que ses parents n’aient eu leurs derniers. Ça doit être un peu la même chez les Braddock, peut-être sur plusieurs générations. Après, ne pas vouloir trop dévoiler la vie d’Aislinn sans sa permission me conduit à perdre ma concentration pour me contenter d’un sourire.

« Pas assez. »

L’expression d’Elizabeth a changé avec l’évocation d’Aislinn et je suis certaine que j’obtiendrais plus d’approbation à parler de celle-ci que d’Emma ; c’est pourtant la seconde dont il est question par la suite. Je ne connais pas autant Aislinn que j’aimerai mais ne cherche pas à découvrir de grands secrets la concernant, je voulais juste pouvoir placer la relation familiale entre les deux Braddock ; et déductions connexes puisque si Aislinn est la nièce de Betsy et Valerie la cousine d’Aislinn, Valerie doit aussi être la nièce de Betsy. Ou une cousine au second degré, même si elle est très premier degré généralement. Dans tous les cas, on y reviendra par la suite puisque c’est le sujet d’Emma qui revient par l’actuel.

Et il en passe avec les One Shot, Betsy m’exprimant son désaccord et je l’écoute avec attention. La remarque FaceBook me parait étrange, principalement parce que je ne considère pas ça comme une relation ; c’est comme un numéro de téléphone, ça ne signifie en rien un affect que de posséder le contact de quelqu’un. Et inversement : c’est pas parce qu’on n’a pas le contact de quelqu’un qu’on ne le considère pas. Je prends cependant note que mon interlocutrice considère que je ne suis rien de plus qu’un contact FaceBook d’Emma, une impression que je n’ai absolument pas mais qui expliquerait pourquoi on considère mon attachement à celle-ci comme déplacé. Quant à espérer la compréhension, j’étais sincère lorsque j’ai dit que je comprenais qu’on ait mieux à faire que d’entretenir une relation avec une personne comme moi. D’une part, je ne suis qu’une personne de plus parmi tant d’autres, je n’ai pas une réelle importance dans l’Excalibur, la Brigade Chimérique, l’Alliance, les proches de la famille Braddock ou quoi que ce soit d’autre ; pour ne pas dire un cas problématique dont on n’a pas forcément envie de s’occuper. D’autre part, je sais également ce qu’est avoir une vie chargée puisque je vis la mienne autant que je le peux et ne suis pas forcément des plus disponibles également, même si je ne prétends pas aux responsabilités que peuvent connaitre les personnalités importantes. D’une troisième part, je suis aussi dans la position de One Shot : il y a beaucoup de gens que j’ai croisé pour ne plus vraiment y repenser par la suite. Ça me semble normal, basique, d’où que passer au-delà soit une bonne chose. De plus, s’il me fallait choisir entre rencontrer une personne en One Shot ou ne jamais la rencontrer, je choisirais toujours la première possibilité : même si ce n’est qu’une fois, c’est tout de même une fois. Et une fois, pour une personne de mon statut social, c’est déjà exceptionnel. A y réfléchir, il vaut mieux un petit quelque chose qu’un grand rien. Ce qui vaut aussi pour Elizabeth, je pense : les Braddock sont sa famille, elle a grandi avec et vu grandir la plupart d’entre eux donc le lien est forcément plus récurant qu’une unique rencontre dans toute une vie. On pourrait énormément la juger sur ses relations personnelles, je suis d’accord ; on pourrait même la juger sur tout et n’importe quoi, il y a autant de jugements possibles que de critères et de personnes. On ne sait pas comment on marque une personne et il faut éviter de définir soi-même ce jugement ; je suis d’accord mais je perçois cela plus simplement. Il faut éviter de penser à la place des autres. Après, outre que je suis très dangereuse pour mes relations et que je le sais, il faut être lucide également. Je suis pas parmi les gens les plus faciles et la différence socio-culturelle plus mon caractère de merde impliquent forcément des conséquences pas toujours positives. Je sais bien qu’on n’est pas fait pour tous s’aimer.

Fixant mon interlocutrice autant que mon mouvant regard me le permet, je considère activement tout ce qu’elle me dit et mon visage comme mes yeux s’agitent à la mesure. Je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de personnes qui se considèrent comme correspondant à l’expression "loin des yeux, loin du cœur", tout simplement parce que cela témoignerait d’une superficialité des affects : lorsque les autres sont loin de nos yeux, notre cœur n’y songe plus. Après, je pense aussi que c’est facile, dans le chaos hyperrapide de nos vies, d’oublier les autres. Non comme les One Shot dont on parlait précédemment mais comme quelque chose de plus pernicieux, cet exact quelque chose qui fait que l’on ne dit pas forcément "je t’aime" aux gens que l’on aime lorsqu’on en a l’occasion. D’où que je demande "comment on s’en sort" face à cela, d’ailleurs. Moi, niveau des "je t’aime", c’est un peu mort. Niveau du "loin des yeux, loin du cœur", j’y arrive mieux je pense ; parce que je pense beaucoup. Peut-être trop. Toujours est-il que je comprends l’idée de s’être trouvée une nouvelle famille "ici", Betsy s’étant liée aux X-Men voire à l’Institut de similaire manière à sa famille puisqu’elle grandit avec des gens et en voit grandir d’autres. Et en aide à grandir d’autres, comme d’autres l’aident à grandir. Cela se fait en parallèle, non en concurrence, avec la famille Braddock. Cela se fait avec suffisamment de voyages pour se considérer comme proche des yeux et proches du cœur ; une solution au problème précédent, différente du "loin des yeux et proche du cœur" que je peux essayer d’entretenir afin de conserver des relations même avec les gens que je ne vois que peu ; soit la majeure partie de mes proches.

Vingt ans à l’Institut, ça me surprend et je ne me figure pas bien la durée : c’est plus que ma vie. Ça explique grandement le sentiment de famille, mine de rien c’est rare les personnes qui passent vingt ans dans un même endroit ou dans un même travail, j’ai l’impression. Le fait que ce lieu et les gens qui s’y trouvent aient changé la vie de Betsy aide aussi à son affection, un point que je comprends bien pour avoir explicité mon équivalent précédemment. L’idée des deux maisons et du soulagement me fait sourire aussi : quand on doit dormir sur le canapé chez quelqu’un, c’est toujours bien d’avoir une chambre chez quelqu’un d’autre ! Je prends bonne note pour l’avenir, je suis certaine que je ne manquerais jamais de gens pour me dire d’aller voir ailleurs s’ils y sont ; ce qui, à l’exception de quelqu’un doué de l’ubiquité, est impossible mais on ne saurait reprocher à la politesse de censurer un "casses-toi tu me les casses" qui m’a toujours donné envie de répondre "si je te les casses c’est toi qui te casses, pas moi ; logique". Et hors sujet, aussi. Surtout considérant l’espérance de Betsy.

« Aislinn y travaille, réponds-je alors que je suis la tante vers le manoir. J’en sais pas autant que je voudrais sur sa vie mais je sais qu’elle est très liée aux autres. Elle ne se limite pas à l’Excalibur mais va vraiment vers tous les membres de l’Alliance, indifféremment du groupe d’origine. Elle est amie avec beaucoup d’entre eux et doit avoir le respect de tous ; même Valerie, qui ne l’envierait pas autant si elle ne lui reconnaissait pas des qualités. Ais’ tisse vraiment des liens : que cela soit avec les jeunes recrues qu’elle accompagne, les gens de son âge qu’elle réunit ou ses aînés qu’elle côtoie. Autant, j’ai l’impression qu’il y a un sentiment identitaire "Excalibur", "Brigade", "Hargreeves", "Justice League" mine de rien, autant Aislinn est pas du tout là-dedans. Je comprends que d’avoir des familles déjà constituées puisse complexifier le passage à une nouvelle mais Ais’ est représentative de cette volonté d’union et d’ouverture "européenne". Je dirais bien qu’elle veut forger une identité "Alliance des Champions de l’Europe" par rapport aux autres mais, de ce que je la connais, je crois qu’elle veut surtout forger des liens avec les autres, qu’importe à quelle famille ils se sentent appartenir. Je pense que c’est pas plus mal, comme ça il n’y a pas d’ambiguïté sur ce qu’elle fait : ce que son cœur lui conseille. »

Tout en parlant, je regarde l’intérieur de l’Institution Xavier. C’est un manoir colonial, avec une filiation sur ceux européens mais des changements malgré tout. La logique de construction devait être similaire à ceux que j’ai observé mais il y a dû y avoir un certain nombre de modifications postérieures et certaines doivent être récentes. Je ne me souviens pas depuis combien d’années l’Institution est ouverte mais cela a laissé ses traces sur l’intérieur du bâtiment, quand bien même il reste la demeure de l’une des personnes les plus riches du monde. Je prends note de l’appartement d’Orenda, les chambres étant manifestement suffisamment grandes pour être considérées comme telle – à l’instar de celles des Manoirs Curie et Braddock, on va pas se mentir –, et de celui d’Heather ; s’il est improbable que je me souvienne des exactes portes, je tâcherai de le faire du couloir et après je regarderai les noms inscrits sur les écriteaux. Ou pas, vu que celles que je veux trouver sont rarement dans leurs chambres ; viser le gymnase ou le local des X-Gardiens, c’est noté. Quant à cogner à leurs portes, j’éviterai de cogner de nouveau tout ce qui concerne Orenda…

Lorsque Betsy s’arrête devant une porte sans nom, j’en fais de même. Je m’abstiens de zoner sur le mur cependant, c’est généralement peu apprécié des propriétaires des lieux et c’est bien pour cela que je ne me le permets que chez les Curie !

« Les X-Gardiens, ce sont une sous-organisation X-Men, demande-je, me doutant bien que, si Orenda et Heather se trouvent dans leur local, c’est qu’elles y appartiennent. Vous avez des équipes et des statuts différentiés ici aussi ? »

Dans l’Alliance, il y a évidemment un certain nombre d’équipes autonomes ; l’Excalibur, la Brigade Chimérique et la Maison Hargreeves puisqu’elles ont fondé le truc, l’équipe principale qui agit depuis le Champion Express, peut-être d’autres à l’avenir quand on aura plus de membres. Dans les Hellions, ils n’ont pas d’équipe "prédéfinie" mais des rangs ; Hounders, Devils et le numéro complémentaire que j’ai oublié. Différences de méthodologies sur lesquelles je n’ai aucun avis : tant qu’appartenir à une équipe n’empêche pas de squatter les autres et qu’appartenir à un rang n’empêche pas de faire équipe avec les autres, tout me semble aller. Et puis de toute façon, pour mon cas personnel, je Viens, je Vois, j’improVise. Et je vois une nouvelle fois, je suppose, pour voir ce que donne mon improvisation. Mais chut, ça casse un peu la pensée classe.

« S’il y a des informations classifiées, dites-le moi, reprends-je rapidement. Comme avec Ais’, j’accepterai les limites de ce que vous pouvez dire. Ce qui me fait penser qu’au niveau de la vie d’Aislinn, justement, je sais qu’elle est née sur ce monde mais a passé une partie de sa vie dans un autre univers ; où elle ne me connaissait pas, d’ailleurs. Je sais qu’elle est un peu l’héritière de Brian au niveau de l’Excalibur, ce qu’elle mérite totalement même si elle pourrait faire encore plus au niveau de l’Alliance entière, et est liée personnellement à pas mal de monde, que ce soit par les Braddock, par son caractère ouvert et sa bonne volonté envers les autres ou par les repères qu’elle s’est construit à travers ce monde, possiblement en écho à l’autre. Je sais qu’elle apprend autant qu’elle peut et qu’elle veut faire de son mieux. Et je sais que, si je veux découvrir ses secrets, j’irai miauler chez elle ; pour l’heure, j’ai évité les questions gênantes. On avait déjà suffisamment à faire avec les situations ; gênantes aussi, évidemment. »
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Message  Elizabeth G. Braddock Ven 28 Déc 2018 - 0:08


    Malheureusement pour la jeune Lucy, Elizabeth Braddock faisait partie d’un cas social assez particulier. Largement complexifiée par sa vie, plusieurs de ses relations s’étaient souvent construites par des évènements, plus ou moins tragiques. Psylocke avait donc des relations très particulières sur l’exposition sa personnalité ou ses relations avec les autres. Cela avait pris une éternité pour avoir un lien de confiance aveugle envers Hank, et cela avait aussi pris une autre éternité pour construire des liens avec les X-Men ou même les membres de sa propre famille. Elle avait connu Aislinn Braddock lorsqu’elle était bébé, pour ensuite la connaître dans une maturité et dans une sagesse qu’elle-même ne pouvait pas avoir. Lorsque la jeune rouquine était encore enfant, Betsy avait même de la difficulté de le prendre dans ses bras, par peur de la blesser ou même par peur de l’inconnue. Elizabeth avait ainsi eu beaucoup plus de facilités avec l’Aislinn adulte, ayant passée une grande partie de sa vie dans un conflit digne de la Troisième Guerre Mondiale, elle pouvait mieux comprendre la pression qu’elle s’était mise sur ces épaules.

    Restant sur sa neutralité habituelle, Betsy écouta les quelques mots, ayant suivis la brève réponse du ninja britannique. « Pas assez » ces deux mots sonnaient froids et plutôt amers. La réponse de Psylocke ne lui convenait peut-être pas. Souvent les jeunes et intrépides recrues X-Men avaient aussi ce petit problème. Leur curiosité tentait de vouloir de tout découvrir le plus rapidement possible dans une école aussi riche, qu’un groupe, ayant vécus une vingtaine d’années et où que chaque groupe à l’international avait l’un des anciens X-Men dans son organisation. Betsy pouvait ainsi comprendre l’intérêt particulier de la jeune Lucy à en découvrir plus sur Aislinn ou sur les autres Braddocks qui avaient faits un petit détour dans cette école pour développer encore plus leurs styles. Pour la suite avec Aislinn, Betsy décida de laisser cela mort vu comment elle décrivait le peu de ce qu’elle connaissait de la rousse britannique.

    Elizabeth préféra de ne pas se lancer dans les grandes idées. Lucy sembla avoir un grand lien avec Emma, et cela ne pouvait en rien faciliter cette tâche. Betsy n’avait jamais eu ce type de relation avec la Bostonienne pour de multiples raisons : Elle ne la voyait que comme une forme d’opposition artificielle et pragmatique que de nombreux milieux conservateurs aimaient tant revendiquer. Comme dans une pauvreté intellectuelle pragmatique de Boston, Emma Frost restait dans la logique des médias ou de l’apparence pour vendre ce qu’elle était. Par les nouveaux mouvements populaires dans les médias, des opportunistes profitaient du regain conservateur de quelques noyaux de la population pour regagner une certaine popularité de cette façon. Même Kitty Pryde expliquait à beaucoup de X-Men, comment William Stryker pourrait devenir très puissant en utilisant médias et manipulations pour arriver à ses fins. Sa défaite politique pouvait peut-être lui donner une victoire dans les milieux où ils se sentaient toujours victimes de leur situation favorable. Plusieurs pays s’étaient tentés vers ces discours et malgré la défaite d’un tyran, les médias pouvaient rester une arme efficace pour détruire cette forme d’auto-défense rationnelle. Plus douée à se battre qu’à écrire des articles scientifiques, ce n’était certainement pas à elle de débattre à ce sujet.  

    Au-delà de ces idées et de ces débats, Lucy revenait doucement sur le sujet d’Aislinn. Cela ne l’étonnait pas du tout qu’Aislinn ne se pose pas beaucoup de questions sur les origines de chacun. Déjà dans le milieu héroïque, le patriotisme et le nationalisme ne faisaient jamais bons mélanges avec les principes des groupes les plus célèbres et les plus influents. Après pour le sentiment identitaire autour des groupes d’Héros, Betsy en doutait légèrement. Son frère n’avait jamais été connu pour être dans un rôle de protectionnisme de l’héroïsme britannique devant les autres facettes européennes. Cela devrait plutôt venir de la culture de Lucy de voir ces divisions un peu partout.


    « Je ne crois pas qu’elle se soucie énormément de l’identité d’une Grande Europe ouverte. Chez les Braddocks, on élimine souvent le sentiment identitaire autour de ses origines ou même de sa propre famille. On peut être attaché par des traditions et par les liens, mais après, c’est à nous de construire le monde qu’on désire, par ce qu’on veut comme relations. Durant une grande partie de notre Histoire, on s’est construit en coopération avec les autres, et non sur les conflits. Au lieu de voir nos différences, on préférait voir nos ressemblances. Au lieu de voir des ennemis ancestraux, on préférait les voir comme des nouveaux amis. Chacun a son histoire, et si Valerie Braddock peut paraître trop individualiste dans sa vision actuellement, Aislinn doit plutôt recherchée dans la coopération que l’opposition, surtout par ce qu’elle a connu dans le passé. »

    L’Europe avait de multiples identités autour des Héros, variant entre culture locale et étatique, mais variant aussi individuellement entre chaque personne. Malgré toutes ces différences, Betsy préférait voir une vision coopérative entre chaque identité au lieu de le voir dans des fondements complètement opposés. Et même en pensant au plus loin de sa vie, cela faisait partie de l’histoire logique des X-Men de ne pas se concentrer uniquement sur une vision écrite et recyclée pour satisfaire les égos.

    Betsy s’était un peu perdu pour la suite, car encore une fois, les X-Men ne vivaient pas selon des frontières écrites par le nationalisme. Les X-Gardiens comme les X-Knights, vivaient parce qu’il existait des raisons et des motivations pour exister. De nombreux membres voulaient en faire plus, et parfois ils se formaient en équipes pour travailler selon ce qu’ils désiraient. Les X-Gardiens n’étaient pas dans la définition d’une sous-organisation, c’était un peu plus particulier que cela.


    « C’est disons plus différent que ça. Les X-Men permettent de former plusieurs équipes pour faire de nombreuses missions. Les X-Gardiens ne sont pas une sous-équipe des X-Men, ils restent des X-Men, mais ceux-ci ont été entraînés ensemble jeunes et ils peuvent prendre des missions à l’international selon leurs préférences. On a quelques équipes dans cette situation, mais ils ne sont pas sous les ordres des X-Men. Les rares rangs qu’on possède, c’est bien autour des recrues qu’on forme, sinon on n’a pas de différences fondamentales entre les différentes équipes possibles. »

    Dans les Vengeurs, cela pouvait devenir plus complexe avec les rangs, les territoires et la popularité, mais les X-Men ne vivaient pas selon ces limitations. C’était aussi pour cette raison que Betsy pensait que les X-Men pouvaient plus s’affirmer dans leurs talents que les autres groupes, la créativité était un avantage précieux dans le développement de chacun. Autour des dossiers sur la classification, par la reprise rapide de Lucy, la jeune française accepterait les limites de l’information. Puis, plusieurs renseignements autour d’Aislinn étaient en train de tomber. Elle en connaissait déjà beaucoup sur Aislinn et sur son monde, mais bien sûr, elle préférait savoir ces petits secrets.


    « Pour les informations classifiés, je ne peux pas te donner plus d’informations de ce que tu connais déjà. Je ne vois pas aussi comment on peut en découvrir plus que sa propre existence. Tu connais les membres du groupe, le groupe et même un peu son histoire, alors que ce sont des informations plutôt secrètes habituellement. Pour le reste, c’est dans la vie personnelle des gens. Heather, Orenda et Aislinn ont des vies en dehors de leurs organisations… bien que j’en doute parfois pour Heather… » Disait ironiquement Psylocke sur le cas d’Heather, préférant beaucoup les entraînements solos ou les combats contre ses comparses avec une certaine brutalité. « À toi de voir comment tu construis certains liens avec les autres. » Découvrant par la suite sa fameuse chambre temporaire, Betsy laissa Lucy découvrir. C’était une chambre assez élégante, avec un lit double, un bureau, une télévision accrochée au mur et même une salle de bain.
Elizabeth G. Braddock
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