The Heroic Age
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Quand la Terre tremble

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Quand la Terre tremble - Page 3 Empty Re: Quand la Terre tremble

Message  Leandra Albarez Muñoz Ven 13 Juil 2018 - 11:36

Elle est hypnotisante. Faut bien l’reconnaître. Qu’on l’admire, la craigne ou un peu des deux, quand elle s’met à parler, l’regard est attiré vers ses formes généreuses. J’ai beau avoir d’jà assisté à un d’ses shows et un peu plus impressionnant qu’un simple discours j’vous prie – un combat avec un Dieu tout d’même ! – j’peux pas m’empêcher d’la fixer quand elle commence à parler. P’têt même bien avant ça. Dès qu’elle s’retourne, j’me sens happée par son aura envoûtante. J’sais pas si c’est sa façon d’bouger, l’timbre d’sa voix, l’assurance dans chacun d’ses gestes et mots ou un mélange du tout mais j’suis loin d’êt’ la seule à avoir l’regard rivé sur elle.

L’début d’son discours est pas franchement inattendu. Elle m’a pas paru êt’ du type à bosser pour des questions d’éthique ni d’ceux qu’adorent expliquer chacun d’leurs faits et gestes. Non, elle a l’air d’aimer en mettre plein la vue juste pour l’plaisir d’voir l’admiration ou la peur dans l’regard des gens. Et pourtant, là, c’est pas d’elle qu’elle s’met à parler mais de l’Apu. Elle décrit rapidement la situation actuelle, du début à la fin, passant juste sous silence l’détail des opérations. L’essentiel est c’pendant là et j’trouve qu’le surnom de « brutalité » lui colle assez bien à la peau. Parce qu’on peut pas exactement dire qu’elle a fait dans la dentelle tout à l’heure. Pour sa défense, l’Apu non plus mais quand même…

Quand elle arrive enfin au
plot twist, j’dois avouer que j’l’avais pas vraiment vu v’nir celui-là. J’suis pas tout à fait estomaquée non plus, pas même sonnée par la nouvelle, mais j’aurais jamais d’viné seule, ça pour sûr. Alors comme ça, elle pense qu’le voleur est pas v’nu vendre mais agrandir sa collection après s’être emparé du cœur d’l’Apu. C’pas con comme idée. Bon, j’ai du mal à imaginer qu’il trouve quoiqu’ce soit d’assez puissant pour concurrencer un cœur de dieu ou nexus ch’ais plus trop quoi mais, qui sait ? Qui n’tente rien, n’a rien.

La question reste néanmoins est-ce qu’Madame tente le tout pour l’tout en inventant une histoire pour voir si quelqu’un réagit ou bien est-ce qu’son œil rougeoyant lui a vraiment permis d’voir que’que chose d’particulier ? En tous les cas, il en a fait flipper plus d’un, suffit d’voir leurs tronches dans l’assemblée. D’autres à l’inverse ont l’air plus qu’intéressés par la technologie ? magie ? à l’œuvre et lorgnent d’un œil malintentionné ma partenaire du jour. ‘Fin bon j’leur souhaite bonne chance s’ils espèrent obtenir sa coopération. Et s’ils veulent s’en passer alors là c’est tout bonnement toutes mes condoléances que j’leur envoie. Jamais y f’ront l’poids contre elle. Or, si elle r’semble pas exactement à la super-héroïne standard, l’est néanmoins assez clair qu’à défaut d’compas éthique hyper développé, elle a c’pendant un certain code moral. Qui lui est propre, j’dis pas, mais il existe quand même. D’là que si elle envisageait d’les livrer tous aux Luchadores, y’a peu d’risques qu’elle s’allie avec eux.  

Par contre, elle est prête à s’allier à moi d’nouveau si j’comprends bien c’qui s’passe. Parce qu’un moment j’suis en pleine réflexion mentale sur sa capacité à faire l’bien et l’mal, et la s’conde d’après elle est plantée d’vant moi et j’ai un mal fou à ne s’rait-ce que respirer. Putain mais qu’est-ce que j’ai encore loupé comme épisode ?


-Bienvenue dans le Temps des Sorcières, Petite. Au cas où tu te demandes, oui c’est normal que tu peines à respirer ou te mouvoir ; le temps est ralenti ainsi l’air t’oppose une résistance, tant pour bouger que l’inspirer.

Pourquoi j’continue à poser des questions comme si j’avais la moindre possibilité d’comprendre les réponses ? Le Temps des Sorcières, mais c’est bien sûr ! Tout d’suite, tout est plus clair. Ou pas. L’temps est ralenti ? Okay. Et donc l’air oppose une résistance ? Si elle l’dit. J’vais pas faire semblant d’comprendre la logique à l’œuvre. A la place, j’me contente d’écouter c’qu’elle me veut. Chercher l’coupable d’toutes nos emmerdes à l’odeur. Oui, c’est dans mes capacités. Ou plutôt dans celles d’Nina. Mais c’est les miennes par conséquence. Parce que même sous forme humaine, d’puis not’ cohabitation, mon odorat est beaucoup plus développé qu’la moyenne. C’qui est pas toujours un avantage quand on partage sa classe avec des adolescents plein d’hormones et des adolescentes toutes plus surparfumées les unes que les autres. J’m’y suis néanmoins fait et encore heureux parce qu’sinon l’retour à la maison aurait été dur vu comment maman aime toujours autant cuisiner aux épices. Entre ça et les milles et une odeurs d’la jungle, si j’avais pas appris à faire l’tri et n’garder qu’l’essentiel, j’aurais d’jà fait une overdose sensorielle d’puis longtemps.


-J’m’en occupe.


Et sans perdre un instant, j’ferme les yeux et inspire un bon coup. Parce que si c’est dur d’bouger ET d’inspirer, autant faire qu’une chose à la fois. En l’occurrence, essayer d’différencier des odeurs sans bouger d’ma place. Au début, comme prévu, j’ai un peu d’mal vu qu’le simple fait d’inspirer m’coûte un réel effort mais après quelques instants, j’finis par m’habituer. C’est pas si différent que d’respirer en haute altitude finalement, or quand ta ville natale est à presque 3000m, t’es un peu mieux équipé qu’la moyenne niveau poumons. J’me fais donc peu à peu à l’atmosphère si particulière du sort et peut m’concentrer sur la tâche qui m’a été confiée.

J’délaisse très vite les odeurs superficielles, à savoir parfums artificiels et autres déodorants bien inutiles au vu d’la chaleur ambiante. J’pousse un peu plus loin ma r’cherche et la sueur des personnes les plus proches m’arrive telle une claque en pleine figure. Ne r’tenant pas une moue de dégoût, j’passe néanmoins bien vite à la suite. C’que j’cherche est plus subtil. La peur est en effet un mélange d’hormones qui varie d’un être humain à l’autre mais qu’est à sa base l’même pour tout l’monde. Une bonne dose d’adrénaline, pour activer l’réflexe d’survie si nécessaire, sur une couche d’ocytrucmachin qu’est l’responsable d’toutes nos émotions fortes d’l’amour à la panique. Dans l’cas présent, suffit donc que j’cherche celui ou celle qui dégage une odeur plus puissante qu’les autres.

Parce que si les paroles d’la star d’la soirée en ont rassuré un certain nombre, la peur est encore bien présente dans la pièce. Pourtant, la direction dans laquelle s’trouve une odeur beaucoup plus marquée s’impose assez vite à moi. Rouvrant les yeux, j’combine mes deux sens et cherche du r’gard la personne dont les micro-expressions indiquent son mal-être. J’fais alors l’effort d’me déplacer dans la direction déterminée, sans m’préoccuper d’savoir si j’suis suivie ou pas. Libre à elle d’faire c’qu’elle veut.

Les premiers pas sont pas évidents mais, comme pour la respiration d’ta l’heure, petit à petit j’prends l’pli et m’avance sans trop d’difficultés. J’progresse doucement, humant l’air à chaque pas pour m’assurer que j’m’égare pas mais y’a pas d’doutes à avoir : plus j’avance, plus l’odeur sirupeuse d’la peur s’fait sentir. Jusqu’à en d’venir presque écœurante. J’m’arrête donc d’vant un type pas franchement r’marquable. L’est plutôt petit. Ça s’voit en comparaison d’ses voisins. Y z’ont beau être tous assis, ils lui prennent tous presque cinq bons centimètres. A mon avis, s’il atteint l’mètre soixante-dix c’est déjà un miracle. Son teint est plutôt hâlé mais comme s’il avait passé pas mal d’temps au soleil plus que dû à une quelconque origine exotique. Son nez est r’lativement aplati et ses yeux engoncés lui donnent un air vaguement inquiétant. Comme un rapace qu’observ’rait constamment l’monde à l’affût d’sa prochaine proie. Sa posture laisse rien trahir d’son inquiétude, même son r’gard est assez apathique même s’il brille d’une lueur qui m’met mal à l’aise. Comme si l’type était habitué à c’qu’on l’sous-estime et à s’servir d’cet avantage contre ses adversaires. Pourtant, même s’il maîtrise à la perfection son langage corporel, la biochimie le trahit. Il pue l’inquiétude à des kilomètres. Pas la panique, ni même la peur. Non plutôt un mélange d’agacement, d’crainte et d’gêne. Que’que chose m’dit qu’il avait pas prévu d’êt’ démasqué en v’nant à cette vente et qu’y s’dit maint’nant qu’il a pt’êt eu les yeux plus gros qu’le ventre. Dommage pour sa gueule parce que j’m’apprête à l’dénoncer sans aucun état d’âme.


-Et v’là not’ grand gagnant du jour.
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Message  Cereza de l'Umbra Jeu 19 Juil 2018 - 13:40


La réponse de l’adolescente me dessine un sourire satisfait. Trois mots, ou possiblement deux vu sa manière de parler, et me voici rassurée quand au fait que je n’ai pas à improviser dans mon improvisation. Evidemment que j’y serais arrivée, c’est une question presqu’insultante, mais que je n’ai pas à le faire est positif. Je crois qu’on appelle cela le "travail d’équipe", même s’il faut reconnaitre que celui-ci est bien plus calme que ceux auxquels j’ai habitué la Justice League ou Chimp. On dira que je me ramollie mais, cela, ma coéquipière du jour n’a pas à le savoir. Elle a à tenir son engagement et inspire autant qu’elle y parvient, me renvoyant trop de siècle plus tôt à essayer de maitriser ce présent de ma mère alors que je n’avais pas une demi-douzaine d’années. Y serais-je parvenu sans Jeanne ? Bien sûr, je suis douée. Suffisamment pour surclasser toutes les autres sorcières de mon clan alors même que je n’étais qu’une paria interdite d’enseignement. L’adolescente n’a pas le sang, ni le lien, elle n’aura jamais la formation. Cela étant, elle a peut-être le talent, la force. Je la regarde rester sur place, je la regarde faire face à la difficulté avec volonté, je la regarde s’habituer.

Elle se dégoute l’instant d’après, chose qui me laisse perplexe jusqu’à ce que je décide d’interpréter cela comme un bon signe. Ce n’est évidemment pas moi qui la fait ainsi grimacer, ce serait indigne et puis les odeurs corporelles que je n’ai pas sont dissimulées sous le parfum Fleurs de la Reine ; c’est qu’il ne faut pas perdre une miette du paradis floral convoité : l’on intègre tiges, cœurs, feuilles et pistils. La douce annexion en absolue vaut bien une large couronne. Prendre possession de la nature pour enfin en englober la beauté sur un tapis musqué, dans un halo de vapeurs végétales, tel est le souhait souverain. Inutile de s’étendre plus en digression cependant, l’adolescente ouvre les paupières avec d’imposer à ses autres muscles le face à face avec notre environnement. La tête bouge d’abord puis le reste suit de son mieux, faisant preuve d’une étonnante force considérant que se déplacer avec aisance dans le Temps des Sorcières signifie pouvoir soulever son propre poids sans effort et faire des sauts de plusieurs mètres. Peut-être que, à l’instar de ses sens, ses autres capacités physiques sont également amplifiées par sa condition hybride. Qu’importe au final, je n’ai aucun mal à la suivre et le fais donc comme intenté, mains sur les hanches et attitude nonchalante.

Je m’abstiens de tout commentaire sur son reniflement régulier, consciente que c’est ainsi qu’elle vérifie nos cibles et qu’elle n’a déjà pas la tenue d’une dame de cour, tout comme je m’épargne le détail de chaque personne qu’elle regarde considérant qu’elle délaissera la plupart pour n’en garder qu’un. Le seul qui m’intéresse. Le seul qui, présentement, importe.

« Et v’là not’ grand gagnant du jour.

- Evidemment, conclus-je alors que je me penche en avant pour le détailler, une chose qui me fait beaucoup pivoter considérant nos différences de taille et de position. Il est aussi laid qu’un ange. »

Suis-je prête à condamner un homme parce que son esthétique me déplait ? Non seulement cela mais parce qu’en plus il pue, d’après l’adolescente. Deux crimes de lèse-majesté, incontestablement. Des crimes pour lesquels il aurait été impuni sans la précieuse participation de ma partenaire qui mériterait bien que je la remercie, ce que je m’en vais donc faire en retournant le visage vers elle avant de me redresser pour lui faire face, une main s’en allant désigner cette place d’où elle vient.

« Sans doute préféreras-tu retourner dans le public avant la fin de l’entracte. »

C’est ainsi que je la remercie, au sens de la congédier. Je me ramollie peut-être mais il ne faudrait pas que cela se voit non plus et puis mon intuition féminine me dit que, à ainsi accoler la porte, la jeune femme n’était pas des plus à son aise avec le spectacle. Peut-être n’est-elle pas prête à faire l’assistante de la magicienne, après tout, ou alors une assistante chargée de désigner le participant au sein du public ; comme elle vient de le faire. Satisfaite d’une excuse toute prête pour éviter de manifester un quelconque intérêt à l’aise de l’adolescente, je l’accompagne jusqu’à sa position sans rien dire de plus. Ce n’est qu’une fois à celle-ci que je lui pose une main au niveau du cœur, histoire de récupérer le mien. Un clin d’œil est la seule explication qu’elle aura avant que je ne lui reprenne la montre à gousset, la laissant être prisonnière du Temps des Sorcières comme il se doit.

Je me détourne alors d’elle et, mon trésor de nouveau à sa place, commence à avancer vers ma cible alors que l’Œil Gauche rougeoie de nouveau. Pour le public, je suis toujours une main sur les hanches et l’autre sur le cœur et la montre qui le surplombe, l’Héritage de l’Umbra menaçant quiconque croise mon regard, et il est temps de montrer que cela n’était pas que du bluff. Je m’évapore, disparaissant de là où ils m’observent pour me téléporter à une nouvelle place et elle sera à la mesure de ce que je leur ai promis. Le temps reprend un instant avant que la paume rouge de mon gant blanc n’atteigne la gorge du petit homme au teint halé, coupant aussi nette son regard apathique que sa respiration pour le soulever au-dessus de ces rangs qu’il n’aurait jamais dépassé autrement. La lueur prédatrice de son regard disparait car, comme bien des super-vilains, il prend conscience qu’il n’est qu’un gros poisson dans sa petite mare. Ses mains n’ont pas le temps d’atteindre mon poignet que j’ai déjà tendu le bras pour le soulever au plus haut et que ses yeux ont capté ce qui importe vraiment : ma seconde main, dont les doigts sont prêts à claquer. Et ils le font.

Dans l’allée entre les sièges, un cercle de runes rouges ouvre un portail de cette même couleur pour en laisser échapper des bras rachitiques dont les trois de serres s’accrochent à une vierge d’acier stylisée en une sorcière à la complexe coiffure et dont l’ouverture du manteau l’ôte également de son visage révèle les piques de son intérieur, près à accueillir un nouveau locataire. L’invocation est similaire à celles que je faisais à l’encontre de l’Apu à la notable différence qu’il n’ait aucun de mes cheveux pour lier l’artefact maudit et les porteurs charognards. Mes mains sont tout ce qui retient les panneaux de se fermer une fois ma cible nonchalamment délestée dans ce qui pourrait être son tombeau et qu’il ne remplit même pas, manquant d’une quinzaine de centimètres au moins. Le fixant de haut, impassible malgré l’effort pour maintenir les portes ouvertes, je lui expose une simple vérité.

« Je peux avoir ma réponse ici ou de l’autre côté… fais donc ton choix. Où est le cœur ? »

J’ignore ce qui est le plus terrifiant pour lui ; les pieux qui piquent sa chair et menacent de l’empaler de tout côté, la voix de la sorcière dont l’âme a servi à forger cet instrument, les démons charognards qui griffes la surface de l’autre côté par impatience d’emmener l’âme mourante à notre maîtresse commune ou bien mon œil magique et le calme avec lequel je maitrise la situation. Je l’ignore et je n’en ai cure tant qu’il craque. Il le fait. Ils le font tous. Sinon, je serais en porte-à-faux avec mes allégeances de cette réalité-ci en plus de l’être avec celles de la dimension d’au-dessous. D’un effort cette fois intense, j’arrache les panneaux et déchiquète l’exécution démoniaque. C’est avec des hululements de frustration que les charognards rengainent leurs mains alors que le portail se rétrécie jusqu’à disparaitre, laissant ma cible sur le sol et dans son urine.

Me retournant vers tous les autres, je me frotte les mains pour les dépoussiérer avant de les faire revenir à leur place sur mes hanches. Parée d’un sourire satisfait, je laisse le temps à ma victime de se relever alors que je regarde tous les témoins de mes deux yeux lunaires.

« Et bien, il semblerait que vous ayez tous gagnés un petit souvenir en remerciement de votre coopération : des fragments d’une vierge d’acier de Lemegeton. Voyez-les comme une compensation pour le dérangement dû à mon affaire ci-présente. »

Affaire qui se relève tant bien que mal. Je ne lui demande pas son nom, je ne lui demande pas pour qui il travaille, je ne lui demande pas d’information dont je n’ai cure pour l’instant. Ce que je lui demande, en revanche, se résume à un mot et à un débat quand au fait que ce soit une réelle demande et non un ordre.

« Bouge. »

Il ne se fait pas prier et nous remontons l’allée jusqu’à la sortie de la pièce sans encombre, plus personne n’ayant envie de mesurer son importance avec la mienne. Ce qui ne m’empêche pas de conclure mon show par une pause avant de franchir le seuil, me retournant d’un quart pour leur exposer mon seul flanc gauche.

« Bonne continuation et… peut-être à bientôt. »

L’Œil Gaude des Ténèbres a été offert au clan des Sorcières de l’Umbra par Æsir, Dieu du Chaos, afin de leur permettre de surveiller la Dimension de Lemegeton et de s’allier avec ses Infernaux afin d’empêcher les incursions de la Dimension de Laguna dans notre réalité, tout en canalisant celles de Lemegeton. D’avoir laissé des fragments brisés d’un artefact infernal lié à ma dimension, je me suis assurée de pouvoir traquer les participants présents avec plus de facilité que je n’en aurai eu avec leurs alias employés pour la vente aux enchères. Inutile que quiconque soit au courant, cependant, puisque chaque chose viendra en son temps. Regardant celle qui a partagé le mien, de temps, et se trouve aussi sur le seuil de cette aventure, je commence par un sourire bienveillant.

« Tu peux garder le ruban, ce sera ton seul paiement, lui assure-je avec nonchalance. Cela étant, j’abuserai encore un peu de ton temps. »

Cela n’est pas vraiment une question et je reprends donc ma marche en attendant que l’anonyme adolescente me suive. Notre cible n’a pas l’impolitesse de chercher à s’échapper, bien qu’elle cogite surement à un moyen de le faire, et sa tentative de nous désigner l’ascenseur pour accroitre son délai de réflexion me conduit à lui écraser le pied d’un de mes canons de talons. Nous nous en allons donc vers les escaliers, l’hôte d’accueil s’éclipsant avec autant de discrétion que notre cible voudrait en posséder. Marchant derrière l’homme, les bras le long du corps, je m’adresse à ma jeune accompagnatrice.

« Quand nous aurons récupéré le cœur, voudras-tu le remettre à son propriétaire légitime ? Nous ne nous sommes pas quittés dans les meilleurs termes et il est préférable que les choses restent ainsi. De plus, cela te fera un ami possiblement utile pour ton avenir, sait-on jamais. »
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Message  Leandra Albarez Muñoz Lun 13 Aoû 2018 - 11:53

C’est drôle comme sa suggestion sonne presque comme un ordre dissimulé. Du genre : « Tu fais c’que tu veux cocotte mais, à ta place, j’déguerpirai au plus vite ». Et comme pour conforter le poids d’sa proposition elle m’accompagne jusqu’à ma place, avant d’récupérer l’talisman qui d’vait m’permettre d’profiter de ses pouvoirs jusqu’alors. Or, lorsque ceux-ci prennent fin et que j’me réveille en même temps qu’les autres occupants d’la pièce, j’regrette pas une s’conde d’avoir suivi son conseil. Parce que la scène qui s’présente d’vant nos yeux a d’quoi en traumatiser plus d’un.

Dans mon cas, l’combat d’tà l’heure contre l’Apu m’a un peu anesthésiée et si j’irais pas jusqu’à dire que j’suis tranquillou pépère, j’me sens plutôt zen. J’reste bien évidemment sur mes gardes au cas où un des monstres qu’Lady Butterfly contrôle décide d’se faire un p’tit encas sur l’côté pendant qu’elle a l’dos tourné mais c’est tout. J’sais qu’la vierge d’acier qui est apparue n’me concerne pas alors c’qui peut arriver au type suffisamment crétin pour penser s’en tirer sans souci après avoir volé l’cœur d’un Elémentaire m’laisse froide. Bien sûr, j’me passerais aisément d’le voir écrabouillé par la machine à torture mais pas à cause d’une quelconque empathie envers lui. La compassion ça m’connaît mais uniquement pour les gens qui l’méritent et là l’type fait clairement pas partie d’cette catégorie. Non, là c’est plutôt pour m’éviter l’image dégueulasse du sang coulant du cercueil d’acier qu’je préfèrerai qu’il craque avant qu’ma partenaire mette ses menaces à exécution.

Sans surprise, face à la possibilité d’crever et d’finir en nourriture pour monstres infernaux, il lui dit rapidement c’qu’elle veut savoir, l’tout dans un silence sépulcral puisque j’suppose que tout l’monde a tiré la même conclusion. A savoir que pour éviter d’voir l’attention des horreurs près d’la vierge s’tourner vers eux, mieux vaut la fermer et attendre sagement qu’ça passe. Pourtant quand tout prend fin et qu’la reine du show déclare qu’elle laisse les restes aux charognards encore présents, j’ai nommé les participants à la vente, j’sens presque physiquement l’envie qui monte d’la salle. Certes, pour l’instant, ils attendent qu’elle s’barre pour s’jeter sur l’butin comme des rapaces affamés mais j’ai aucun doute qu’à la s’conde même où on va s’barrer, ça va être la foire d’empoigne. Une part d’moi, la plus sauvage sûrement – ou juste la plus bâtarde qui sait ? – aurait bien envie d’rester pour voir l’spectacle et m’marrer cyniquement mais ce s’ra pour une autre fois.

La dernière pique d’Miss Papillon m’tire c’pendant un sourire mauvais. A mon avis, y’en a quelques-uns qui vont mal dormir cette nuit en s’inquiétant d’savoir quand elle r’viendra leur rendre une p’tite visite. En c’qui m’concerne, elle est à nouveau d’vant moi et déclare qu’le ruban d’la montre à gousset qu’elle m’a prêté d’tà l’heure s’ra mon seul paiement. J’suppose qu’je dois lui être reconnaissante ? C’est juste qu’je vois pas trop quoi faire avec. Même s’il avait des pouvoirs j’sais pas lesquels et pas dt que j’sache m’en servir non plus donc bon… Enfin c’est toujours mieux qu’rien alors j’le garde dans ma poche en m’contentant d’acquiescer d’un hochement d’tête à toutes ses paroles. Aussi bien sur l’paiement que la suite des évènements.

En effet, son plan m’semble pas idiot du tout. Quitte à rendre son cœur à l’Apu, que’que chose m’dit qu’il vaut mieux qu’ce soit une native qui l’fasse. Sans compter qu’il est évident qu’il accept’ra mieux la chose d’ma part que d’celle de la meuf qui lui a infligé une raclée monumentale. D’jà parce qu’il s’rait foutu d’croire qu’elle y est pour quelque chose dans l’vol initial et qu’même si c’est pas l’cas – j’suis pas exactement sûre qu’il soit conscient des choses au même titre qu’les humains, ça m’a l’air un peu plus complexe – l’est probable qu’il la laisse même pas approcher. Dans l’sens mieux où mieux vaut prév’nir que guérir ou en l’occurrence frapper qu’être frappé. Bref, tout ça pour dire qu’j’acquiesce mais non sans poser une question cruciale d’abord.


-J’suis toujours OK pour m’créer des amis hauts placés, jeu d’mots pourri bonjour !, mais tu penses emm’ner not’ ami ici présent ? Parce que si l’Apu risque de pas apprécier ta v’nue, j’veux même pas imaginer c’qu’il pens’ra d’la sienne. Et si on l’emmène pas, t’en fais quoi ? A moins qu’l’idée soit d’nous séparer une fois l’cœur récupéré bien sûr.

En fait, maint’nant que j’le dis, ça m’semble soudain évident. Une fois l’cœur entre nos mains, le mieux c’est encore qu’elle s’approche plus du tout d’l’Apu. Alors bien sûr, ça suppose qu’elle me fasse confiance pour le r’mettre à sa place mais jusqu’ici elle a eu l’air d’compter sur moi sans trop d’problèmes donc j’imagine qu’elle va pas commencer à douter au dernier instant. J’veux dire : quel intérêt j’aurai à garder l’cœur et voir ma ville natale détruite ? Surtout que c’est pas comme si j’pouvais l’vendre maint’nant qu’la plupart des acheteurs potentiels savent qu’Madame Papillon le recherche et risque d’venir frapper à leur porte s’ils sont suffisamment stupides pour l’acheter.

- A part ça, j’ai pas exactement suivi mais il a pas l’cœur sur lui, non ?

Ça nous facilet’rait sérieusement la vie mais j’doute qu’on ait cette chance. Enfin, dans l’fond, ça n’fera qu’allonger encore un peu cette aventure pour l’moins inattendue mais pas franchement désagréable. Non mais c’est vrai, j’me fous pas d’vot gueule. Pour une fois qu’mes mésaventures tournent mal pour les autres et pas pour moi, c’est un changement plus que bienvenu. Et puis, moi qui m’faisait chier comme un rat mort à la maison, au moins avec tout c’bordel j’aurai d’quoi m’occuper l’esprit pour un moment. Par ailleurs, faudra forcément qu’je passe au cimetière pour raconter à Abuelita ma rencontre avec l’Apu, ça lui fera plaisir j’en suis certaine. Après tout, j’mettrai ma main à couper qu’elle aurait payé pour en voir un d’son vivant.
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Message  Cereza de l'Umbra Mer 22 Aoû 2018 - 12:08


Malgré l’appréhension qui lui fait s’accoler à la porte de sortie, l’adolescente a fini par apprécier le spectacle. Tant mieux, être apprécié de son public est une base mais être appréciée de son équipe est mieux encore ; surtout lorsqu’on la paie avec un "simple" tissu. Evidemment, entre le fait qu’il s’agisse d’un tissage vigridien daté du XIIIe siècle et celui qu’il soit parcouru de lettres appartenant à un alphabet extra-dimensionnel, ce paiement aurait sa place dans une telle vente aux enchères mais sa valeur ne touchera probablement que les connaisseurs. Après, même si elle n’en est pas une, je me doute que mon accompagnatrice lui trouvera une petite place dans ses affaires et le gardera pour le souvenir à défaut de la collection. Et, si tel n’est pas le cas, je dois bien avouer ne pas éprouver un grand intérêt pour ce qu’elle en fera ; à la différence de son absence de remerciements fortement impolie. Sans doute a-t-elle compris que c’est moi qui remercie les gens, cependant. Leur offrir du réseautage est plus rare mais je suis d’humeur généreuse, dira-t-on. Suffisamment généreuse pour sourire à sa tentative d’humour, un élémentaire de montagne étant effectivement placé aussi haut que son sommet. Suffisamment généreuse pour ne pas répondre à sa question d’ailleurs, la compréhension se faisant toute seule.

« Non que ton aspect roturière ne me déplaise, petite, mais j’ai l’intention de livrer à notre gagnant ci-présent le lot qu’il mérite dans les plus brefs délais. »

Il ne faut pas voir là une preuve de professionnalisme, bien au contraire. C’est comme le fait de remettre une relique liée à une autre dimension à une jeune adolescente rencontrée quelques heures plus tôt et que je ne recroiserai jamais de toute sa vie. Après, en plus l’absence de motifs pour s’approprier le cœur de l’Apu, mademoiselle sait ce qui se passera si elle tente de le faire. Un spectacle qu’elle aurait beaucoup moins l’occasion d’apprécier, je pense, puisque son âge n’est plus une excuse pour conserver l’artéfact : elle est aussi informée, et donc responsable, qu’un adulte considérant les évènements écoulés. A elle de bien user de sa responsabilité ou je le ferais de la mienne. Inutile de le préciser oralement, cependant, tout comme le fait que ne pas prendre son nom est une troisième preuve de mon professionnalisme et elle me permettra d’emmerder les grattes papiers qui relieront mon rapport.

« Non, Monsieur n’a pas le cœur sur lui ; dommage, cela nous aurait fait gagner du temps. Mais Monsieur va nous conduire là où il le conserve, et en limousine, n’est-ce pas ? »

Je ne vais pas jusqu’à le pousser mais la coercition est suffisamment clair au ton de ma voix, je pense. Certains considéreront que j’abuse de ma position mais, outre que la limousine doit être le taxi loué par quelqu’un du standing ci-présent, je considère simplement que c’est une question de respect de la dignité ; la mienne, pas la sienne. La sienne est restée sur le sol de la salle et je pense que des techniciens de surface seront appelés pour la nettoyer avant la reprise de la vente aux enchères ; question d’hygiène. De mon côté, je nettoie le reste indigne puisqu’il nécessite un système spécialisé, alias le BPRD.

Les agents de sécurité locaux nous regardent ressortir avec une tension qui m’amuse au plus haut point, me conduisant à me fendre d’un sourire fortement amusé, mais aucun d’eux n’a la stupidité de manifester sa désapprobation de façon violente ; le bon sens surement, ou l’instinct de survie si ce n’est pas le cas. Alors que l’on dépasse l’accueil et que la double-porte vitrée s’ouvre automatiquement à l’avance de notre trio, je me passe une main dans la chevelure afin de faire voler les deux rubans rouges derrière moi. Dans un spectacle, l’entrée est importante mais c’est toujours la conclusion qui marque le plus. Malheureusement, je n’avais pas l’occasion de m’arrêter au clos du spectacle, il fallait bien le terminer. Je n’aurais pas l’occasion de voir le moment où l’adolescente remettra à l’Apu ce qu’il réclame mais, plus qu’être assurée qu’elle le fera, je sais que celui-ci ne gaspillera pas les forces qui lui reste contre une personne rapportant son cœur. J’espère néanmoins que cela sera beau : ça sera la conclusion de cette petite histoire, après tout. Quand la terre tremble, une adolescente s’embarque dans une étrange aventure pour l’apaiser.

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Message  Leandra Albarez Muñoz Sam 15 Sep 2018 - 16:49

Comment t’raconter ça Abu ? C’était… juste incroyable. Et presque indicible. Mais pour toi j’vais essayer parce que j’sais que tu m’aurais jamais pardonnée si j’avais gardé une expérience pareille pour moi, sans la partager avec toi. Tu n’aurais rien dit mais j’l’aurais vu dans la déception d’ton regard. Et si y’a une chose que j’ai jamais supporté c’est bien d’te décevoir. Parce que quand quelqu’un vous fait une réelle confiance, y’a rien d’pire que d’la détruire d’ses propres mains. Or, tu es la première et sûrement la seule à m’avoir toujours acceptée telle qu’j’étais, sans chercher à m’changer d’un pouce. Sauvage, garçon manqué, mal élevée par moments, rien ne t’faisait peur chez moi. Quand maman s’énervait et qu’pa était dépassé, tu m’souriais avec ton air complice et m’disait que c’étaient les esprits farceurs d’la jungle qui étaient responsables de mon excitation permanente. Que même si je n’les voyais pas, eux me voyaient et m’appréciaient. Que c’était à cause d’eux si, comme les Anciens, je ressentais l’appel de la nature plus fort que les autres. Mi espiritu libre, mon esprit libre, c’était comme ça qu’tu m’appelais. Et t’avais pas tort. C’est exactement c’que j’suis, c’est juste que maintenant c’est au pluriel. Maint’nant nous sommes deux esprits dans un même corps épris de liberté. Lea et Nina, Nina et Lea, deux individualités aussi folles l’une que l’autre.

J’aurais aimé qu’tu connaisses Nina. Parce que j’suis sûre que tu l’aurais aimée. Pas détestée comme l’fait Ana, ni craint telle maman, ni mêle juste tolérée comme papa et Mateo. Non, tu aurais su voir sa beauté et sa force, notre beauté et notre force. Alors, certes un peu tard mais nous v’là, dans toute notre splendeur et toutes nos faiblesses. L’humaine-jaguar, le jaguar-humain. Les transformations se succèdent et j’suis bien contente d’avoir attendu la nuit noire pour venir t’voir parce que j’ose pas imaginer l’scandale si quiconque m’voyait nue d’vant ta tombe. Quant à la présence d’un jaguar au cimetière, mieux vaut même pas évoquer la chose.

Mais assez ressassé le présent, j’ai une histoire à te raconter. Celle de comment j’ai rendu son cœur à un Apu. Le plus difficile a été d’le récupérer mais j’ai été aidée d’ce côté-là. Et autant t’dire qu’une fois menacé d’se voir réduire en charpie dimensionnelle, not’ voleur d’pacotille a pas tardé à nous amener jusqu’à l’hôtel où il créchait et où ses hommes gardaient l’coffre fort où s’trouvait l’trésor. Eh bah j’crois bien que c’qui m’a l’plus estomaquée c’était la taille du machin. C’était minuscule ! Moi qui m’attendais à une pierre gigantesque, à la hauteur du monstre de pierre qu’avait affronté Miss Papillon, j’me suis r’trouvée avec une petite sphère à peine plus grande qu’une bille mais qui dégageait une telle puissance qu’Nina en était complètement perturbée. L’plus étrange c’est qu’la bille brillait pas spécialement. A vrai dire, j’aurais pas su d’quoi y s’agissait, j’lui aurais probablement pas j’té un r’gard. Sauf qu’une fois dans ma main, c’était comme si un champ d’force m’protégeait. Sans avoir rien d’particulier au premier abord, y suffisait d’ouvrir ses sens pour réaliser la puissance d’l’objet. Telle la pointe d’un iceberg gigantesque caché sous les flots, derrière une apparence insignifiante c’était évident à quiconque avec deux doigts d’jugeotte qu’la sphère dans ma main pouvait réduire des villes en cendres. Ou plutôt celui à qui elle appartenait.

Heureusement pour moi et la ville, Miss Papillon s’est assurée que j’reste pas bêtement sous l’charme du nexus et, une fois l’artefact récupéré, elle m’a renvoyée direction la montagne pendant qu’elle s’occupait du voleur. Autant dire qu’nos adieux ont pas été franchement grandioses. Un aurevoir par ci, un merci par là et on est r’parties chacune d’not côté. Dès qu’j’ai pu j’me suis retransformée en jaguar pour arriver au plus vite à l’Apu, L’trajet a pourtant pas été des plus aisés entre les s’cousses, surtout que, plus j’me rapprochais, plus la montagne tremblait comme si l’Apu voulait récupérer son dû au plus vite. A vrai dire, quand on a failli y rester sous un arbre qu’est tombé sans prévenir, Nina et moi, j’ai presque pété un câble et engueulé l’Apu en l’traitant d’crétin incapable d’comprendre que j’étais là pour l’aider et que, s’il continuait à essayer d’me tuer, il aurait jamais c’qu’il voulait. Enfin, j’étais encore assez consciente pour réaliser la futilité d’un tel geste alors à la place, en personne mature que j’suis, j’ai rugi ma colère. Tu m’aurais vue ! Ça a résonné dans toute la montagne. Et j’sais pas s’il a compris que’ue chose ou pas mais à partir d’là j’ai plus eu trop d’problèmes pour arriver à destination.

La restitution en elle-même était à couper l’souffle. Quand j’suis arrivée au sommet, un cratère qu’était pas présent la dernière fois qu’j’y étais était visible sur un côté de la crête. J’ai immédiatement su quoi faire comme si un instinct millénaire m’guidait vers l’cratère pour qu’j’y dépose le cœur. Et quand j’l’ai fait, la montagne l’a immédiatement absorbé. Puis… j’sais pas comment le dire. C’est comme si soudain la montagne avait soupiré d’plaisir. L’soulagement de l’Apu était sensible dans l’moindre craquement des pierres, l’moindre bruissement des feuilles et j’suis restée plantée là je n’sais pas combien d’temps, à m’gorger d’cette sensation de satisfaction intense. Quand j’ai repris mes esprits, y faisait d’jà nuit et j’suis venue directement ici pour tout t’raconter. Voilà Abu tu sais tout.

Et tu m’manques toujours autant.


The end
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