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Quand la Terre tremble

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Message  Leandra Albarez Muñoz Lun 28 Aoû 2017 - 13:38

- ¡Leandra! ¿A dónde vas?
- A dar una vuelta.
- ¿Una vuelta? ¡Una vuelta! ¿Pero tú eres tonta mija o que? ¿La tierra temblando desde hace una semana y tú vas a dar una vuelta?
- Tranquila ma’ que no m’acercare d’la ciudad.
- ¿Y adonde piensas ir entonces?
- A la jungla como siempre.
- ¡Ni se te ocurra! Si viene a caer un árbol…*

J’entends pas la fin d’la phrase, ayant déjà quitté l’enceinte d’la maison. Devant l’portail, mon regard croise une seconde celui méprisant d’Ana avant qu’on ne s’évite de nouveau. L’pire dans l’histoire c’est que nos relations sont plutôt bonnes en c’moment. Suffisamment en tout cas pour que pa’ et man’ m’aient proposé pour la première fois d’puis mon arrivée à New-York de v’nir passer les vacances d’été en famille. C’qui suppose qu’Ana y a pas apposé son veto. Après par contre, ça va pas plus loin que ça. On s’est dit bonjour à mon arrivée, elle m’a dit merci pour l’cadeau d’anniversaire, merci que j’ai pas lui rendre puisqu’à ma connaissance elle m’a pas rendu la pareille, et d’puis on s’évite comme la peste. C’qui demande un véritable art vu qu’on dort dans la même chambre.

Après tout, mes parents ont jamais roulé sur l’or et on peut d’jà s’estimer heureuses d’plus partager avec Mateo aussi vu qu’il habite les faubourgs d’Quito d’puis belle lurette déjà. La seule différence avec avant mon départ c’est qu’apparemment maintenant il sort avec une de ses nouvelles coloc’. Une certaine Luciana. J’l’ai jamais rencontrée et j’en ai aucune envie. J’sais qu’Ana l’adule et maman l’adore. Quant à papa, il considère qu’elle fera une bonne femme pour Mateo. Bref, la femme parfaite quoi, rien à voir avec l’autre freak de mutante que Mateo a toujours pas daigné bon d’venir voir depuis son retour. Bref, rien d’nouveau sous l’soleil quiténien.

Chassant ses pensées inutiles d’ma tête, j’prends donc la direction d’l sortie du village à grandes enjambées. Sur mon passage, les ragots vont bon train. La « niña-jaguar », c’est comme ça qu’ils m’appellent tous d’puis l’accident. La gamine-jaguar. C’est assez clair sauf que j’suis plus une gosse. A la limite ils pourraient passer à la « mujer-jaguar », ça rend presque classe femme-jaguar. Quoiqu’il en soit, j’m’arrête pas pour écouter c’qu’ils pensent d’ma présence ici. Mais ça m’empêche pas d’sentir leurs regards réprobateurs. Parce que papa a beau essayer d’faire comme si d’rien n’était, personne n’est dupe à la maison. Dans un coin aussi superstitieux, c’était voué à arriver. Une fois que les gens ont réalisé que non j’étais pas la déité sauveuse qu’ils s’attendaient à c’que j’sois, ils ont vite retourné leur ch’mise. Parce que, forcément, que’que chose qu’ils comprennent, ça peut être soit bon, soit mauvais. Et puisque je n’étais pas bonne, j’étais nécessairement mauvaise. La preuve : j’avaiss défigurée la jolie p’tite Ana. De là à déduire que mon retour est c’qui a causé les tremblements d’terre à répétition d’ces derniers temps, il n’y a qu’un pas que la plupart des gens se sont empressés de sauter. Ce salopard de vioque qui nous sert de chef le premier. A plus de quatre-vingt balais, pourquoi y crève pas celui-là ? Ou qu’il laisse la place à quelqu’un de plus jeune au moins. Parce que j’lui ai rien fait merde ! Et j’peux lui assurer que Nina et moi n’avons rien à voir avec les caprices telluriques.

En gros donc, autant vous dire que, inquiétude maternelle ou pas, vous comprendrez facilement pourquoi j’passe mon temps loin du village et ce malgré les conditions sismiques. Pour faire simple, les tremblements d’terre, j’les sens venir ou plutôt Nina les sent v’nir et on peut s’mettre à couvert. Alors que les attaques en traître des villageois, ça j’sais jamais quand ça va m’tomber dessus. C’est d’ailleurs con que j’sois pas prévenue plus tôt sinon j’aurais ptêt une carrière dans la sismologie.

Une fois complètement sortie des limites du village, j’m’aventure dans la jungle aux alentours et, quand j’suis sûre d’être seule, j’me transforme avant d’aller m’dégourdir les pattes. En effet, ces derniers mois d’entraînement ont été cruciaux pour mes progrès et j’peux désormais contrôler mes transformations. Logan m’a même intimé l’ordre de me transformer avec régularité pour m’habituer au corps de Nina. Et autant dire que j’suis ses conseils à la lettre. Parce que j’vous assure que les sensations sont magiques. Avoir le vent dans les moustaches, sentir chacun d’ses muscles pendant la course, rien n’peut s’y comparer. Sauf peut-être la facilité avec laquelle j’grimpe aux arbres. J’me laisse donc aller, pourchassant les quelques proies qui passent dans mon champ d’vision avant d’abandonner à mi-chemin pour m’attaquer à la montée d’un arbre quelconque. Mais alors que j’suis en pleine vol entre une branche et une autre, j’sens la merde arriver.

Atterrissant sans plus d’cérémonie, j’me retransforme en adolescente de dix-sept ans et m’laisse guider par les instincts de Nina jusqu’à une clairière bien ouverte où j’risque pas d’finir ens’velie. Juste à temps d’ailleurs parce que v’là que la terre se met à trembler comme jamais. Ça doit être un des plus gros séismes de l'semaine. Putain ! Avec la chance qui m’caractérise j’dirais même que l’épicentre de c’bordel peut pas être à plus de dix kilomètres. Un instant j’ai une pensée pour ma famille et j’espère que tout l’monde va bien mais ça dure qu’un instant parce que la terre tremble tellement que même à plusieurs mètres des arbres les plus proches, j’suis loin d’être tirée d’affaire. Alors, avant d'm'inquiéter pour les autres encore faut-il que j'm'occupes de ma pomme. Et pour ça, y m’reste qu’une chose à faire. M’mettre en position fœtale et attendre que ça passe.


*- Leandra ! Où est-ce que tu vas comme ça ?
- Faire un tour.
- Un tour ? Un tour ! Mais tu es idiote ma fille ou bien ? La terre tremble depuis une semaine et toi tu sors faire un tour ?
- Relaxe man, j’m’approcherais pas d’la ville
- Et où tu penses aller alors ?
- Dans la jungle, comme toujours.
- N’y penses même pas ! Si un arbre venait à tomber…


Dernière édition par Leandra Albarez Muñoz le Mer 20 Sep 2017 - 12:43, édité 1 fois
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Message  Cereza de l'Umbra Mar 29 Aoû 2017 - 10:51


Ce n’est pas parce que j’ai consacré mes congés à aider Vigrid à se remettre des catastrophes naturelles qui l’ont ravagé il y a une demi-douzaine d’années que j’éprouve le moindre intérêt à réitérer cela ailleurs. Non seulement j’ai un devoir envers la cité-état mais je suis également la raison d’apparition desdites catastrophes, les incarnations des vertus cardinales ayant voulu me tester à l’époque ; la Justice League n’a peut-être pas fait son meilleur travail avec moi mais je suis capable de prendre mes responsabilité, quand je n’ai rien de mieux à faire. Cela étant, je suis une personne très occupée et c’est parce que la province de Pichincha est secouée de les tremblements de terre que je m’y rends, non l’inverse. L’origine magique de la chose m’a laissé espérer de confronter une nouvelle incarnation de Iustitia, chose dont j’apprécie toujours l’ironie lorsqu’on considère mon ancienne organisation, mais c’est plus qu’improbable. Il me reste probablement une année avant que la Hiérarchie et les Infernaux se décident à organiser une nouvelle sauterie et nous sommes trop loin de l’un des points de connexion avec le Paradiso de Laguna. Je dirais bien que nous sommes loin de tout mais ce ne serait pas rendre justice aux 50km de longueur de Quito, cette capitale perchant ses 2,1 millions d’habitants à plus de 2.800m d’altitude sur les flancs du volcan Guagua Pichincha. Oui, même sans impliquer des monstruosités angéliques, une activité sismique d’origine magique dans la région est relativement inquiétante. Enfin, pour ceux qui en ont quelque chose à faire.

Au moins, le décor change : après quelques mois passés à Paris, revoir des montagnes est plutôt agréable. J’évite cependant les zones urbanisées, il serait dommage de retomber dans les travers d’une capitale étatique. J’inspire profondément l’air pauvre en oxygène en regardant les alentours verdoyant de la jungle sud-américaine, positionnée sur un point de mire à attendre que les secousses recommencent pour tacher d’en localiser l’épicentre ; de préférence en percevant les énergies dimensionnelles responsables mais, si elles sont trop faibles, je garde un joker. Le vent agite les panaches de mes cheveux, les quatre symboles lunaires qui y sont attachés, les pressant autour des gants longs et blancs, ainsi que les mèches laissées libres autour de mon visage. Le reste commence par une ruche nouée d’un ruban rouge voletant également et de chaines en or collées contre moi, lesquelles accompagnent la suite de ma chevelure noire jusqu’à mes chevilles, l’unissant magiquement en une combinaison à dos nu et décolleté. Au niveau du cœur repose la montre à gousset aux aiguilles figées et décorée d’un croissant de lune serti tandis qu’au niveau des yeux se trouvent les lunettes aux branches stylisées en ailes de papillon derrière lesquelles mes yeux d’un gris lunaire scrutent les alentours à la recherche de lueurs magiques qu’ils sont capables de percevoir. Enfin, au dos des escarpins qui portent ma taille aux environs des deux mètres se trouvent deux pistolets Derringer à double canon d’une taille toute aussi improbable, leurs canons marqués de cette chanson qui m’agite les lèvres.



Je ne sais pas encore ce que je chasse mais je me suis renseignée sur les légendes de l’Equateur, descendant de la mythologie inca. Comme chez les Romains, celle-ci réintégrait les croyances des autres plutôt que de les rejeter, conduisant à un beau bordel mais complet dont l’Humanité a perdu les traces lorsque l’empire inca fut détruit ; comme pour la plupart des mythologies en somme. Je ne crois pas avoir eue l’occasion de croiser des êtres en provenance des dimensions "incas" et, vraisemblablement, ce n’est pas pour collaborer avec eux que je vais le faire. Tant mieux, j’ai un peu trop trainé sur mes exercices à ne plus avoir à neutraliser quasi-quotidiennement des créatures. Mes soupçons portant sur un Apu, un dieu de la montagne ayant l’habitude de recevoir des sacrifices et peut-être contrarié que ce ne soit plus le cas après un sommeil plusieurs fois séculaire, je vais probablement avoir l’occasion de me dégourdir voir d’offrir cette occasion à Madama Butterfly. Son ombre gracieuse à la tête et aux ailes de papillon machaon s’étend depuis mes escarpins en lieu et place de ma propre ombre, rappel constant de qui est propriétaire de mon âme à ceux qui font suffisamment attention. Je me fends d’un sourire en coin.

La terre commence à trembler et j’aperçois les énergies se répandre comme une vague, témoignant d’une puissance magique importante. L’onde sismique secoue ma position et mon sourire méprisant se faire encore plus grand alors que je saute de mon point de mire, ramenant mes membres contre moi à la manière d’un félin. L’instant d’après, j’adopte la forme de panthère et l’instant suivant commence une course freinée entre les arbres dont certains finiront abattus par le séisme ; de quoi rendre le parcourt jusqu’à l’épicentre divertissant à défaut d’être intéressant. Ma condition physique est toute aussi proche de la perfection humaine que moi et cela s’équivaut lorsque la bête intérieure est libérée, me permettant d’être plus de deux fois plus rapide que l’animal ordinaire. Il n’en reste pas moins difficile de rester "debout" face à l’amplitude du tremblement mais cela n’échauffe que plus, enchainant les bonds pour minimiser les risques de chute.

Après quelques minutes, l’un d’eux me conduit à m’échapper de la jungle au travers d’une clairière et je n’ai pas touché le sol que j’y perçois une personne recroquevillée. Mon atterrissage se fait un peu plus loin, forme humaine retrouvée et une main accompagnant mes pieds en guise d’appui afin de compenser le tremblement. J’ai tout le temps de soupirer du sens de responsabilité de la Justice League durant les minutes qui suivent et je ne m’interromps que lorsque le séisme en fait de même. Une fois redressée, je tape les paumes rouges de mes gants blancs l’une contre l’autre puis m’en vais d’une démarche de mannequin vers celle que je qualifierais de touriste si je n’en étais pas moi-même une. Mains sur les hanches, je la regarde de haut tout en prenant la parole.

Et bien, on a trouvé l’aventure à ce qu’on dirait. Tu aimes ? Si non, tu ferais mieux de t’en retourner. De préférence en retrouvant ton chemin seule. Arriveras-tu à le faire, petite ?

Je n’ai aucune idée de si ma vis-à-vis parle anglais et, si tel n’est pas le cas, il faudra faire preuve d’un peu plus d’impérativité et d’un peu moins de nonchalance dans les gestes. Je n’ai ni pris la peine d’apprendre la langue locale ni celle d’embarquer un traducteur, je ne suis pas là pour faire dans le sociale et seule mon inconscience professionnelle me fait faire ce "détour".
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Message  Leandra Albarez Muñoz Sam 23 Sep 2017 - 11:53

Alors qu’la s’cousse prend fin, mes ennuis – eux – ont pas l’air décidé à s’arrêter pour autant. Tandis que j’sors précautionneusement la tête d’la protection d’fortune que j’m’étais créée avec les bras, j’tombe nez à nez avec une géante. Qui, d’manière incompréhensible, s’met à m’causer en anglais. C’est qui cette meuf ? Qu’est-ce qu’elle fout au milieu d’la jungle équatorienne ? Et surtout question cruciale, c’est quoi cette tenue ? Parce que, comme si la fille n’était déjà pas assez grande comme ça, elle s’trimballe sur des s’melles compensées d’celles avec lesquelles vaut mieux pas s’faire écraser les pieds.

Assise par terre, j’lui jette un r’gard mauvais qui doit pas beaucoup l’impressionner vu not’ différence d’gabarit et l’fait que j’ai juste eu l’temps d’enfiler la moitié d’mon débardeur et mon short avant d’me mettre à couvert mais c’est une question d’posture. Parce que j’sais pas c’quelle fait ici mais j’aime pas sa façon d’me parler. On a pas élevé les cochons ensemble, merde, alors son ton condescendant elle peut s’le foutre là où j’pense. Sans compter que son côté « Américaine d’base qui pense que tout l’monde cause sa langue » ça m’saoule. A vrai dire, j’sais même pas si c’est une gringa – p’têt pas vu son accent – mais l’problème est l’même. Quand t’es à Quito, la moindre des choses si tu veux t’faire comprendre, c’est d’causer espagnol. Déjà les expressions castillanes des Européens ont tendance à énerver, alors si tu fais même pas l’effort d’causer espagnol, faut pas espérer un bon accueil. C’est qu’on porte pas tous Washington dans not’ cœur par ici.

R’mettant la deuxième bretelle d’mon débardeur avec autant d’dignité que j’en ai, je replace ensuite correctement l’sac en bandoulière qui m’sert à transporter mes vêtements autour du cou d’Nina quand on échange nos places avant d’daigner enfin répondre à l’intruse.


-J’ai rien trouvé du tout, vu que j’cherchais que dalle. Et certainement pas une étrangère à l’ego surdimensionné. J’sais pas qui tu penses être, mais j’suis ici chez moi et si j’sais parfaitement rentrer, j’en ai aucune intention.

Le « Et c’est pas toi qui m’fera changer d’avis » est implicite. Par précaution, j’le prononce néanmoins pas, parce que – sans même m’fier aux instincts de Nina qui crient au danger potentiel – j’vois bien que si elle s’décidait à m’mettre KO, y lui faudrait pas d’immenses efforts. Or, l’orgueil c’est une chose et refuser d’se faire marcher sur les pieds c’est important, mais en d’venir suicidaire pour autant n’est pas non plus une bonne idée. A la place, j’lui renvoie l’ascenseur et l’ui d’mande c’qu’elle fout là.

-Toi par contre, t’es clairement pas du coin, alors j’te renvoie la question, ma grande.

Mon ton s’fait sarcastique sur ce dernier mot, lui renvoyant son « petite » à la figure.

-T’as trouvé l’aventure que tu cherchais ? T’es une adrénaline junkie c’est ça ? Ou alors t’es encore une d’ses bien-pensantes qui viennent s’donner bonne consciente en aidant les pauvres pays sous-développés qui savent rien faire sans vous ? Parce que des tremblements d’terre c’est pas not’ premier et ce s’ra pas not’ dernier. Or, on a très bien survécu jusqu’ici.

Bon, c’est p’têt un peu exagéré pour l’coup. Sauf que, maint’nant que j’ai trouvé quelqu’un sur qui passer mes nerfs, j’arrive plus à m’arrêter. La tension à la maison et au village m’ont en effet plus usé que j’m’en étais rendue compte et pouvoir m’énerver contre une parfaite inconnue, autrement dit sans grande conséquence m’fait du bien. Bien entendu, c’est pas dit que j’le regrette pas amèrement d’ici quelques minutes, mais j’ai jamais été du type à trop réfléchir aux répercussions d’mes actes. J’agis d’abord, j’réfléchis ensuite. Or, là, interroger cette géante sortie d’nulle part m’attire plus que rentrer au village pour voir comment va tout l’monde. Parce que ça impliquerait de risquer d’découvrir des blessés et, pire encore, d’devoir faire face à la rancœur d’la population. Résultat des courses, j’préfère encore m’attaquer à une seule ennemie potentielle, pour aussi forte fut-elle, qu’à l’intégralité des villageois haineux. Simple calcul mathématique.
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Message  Cereza de l'Umbra Mar 26 Sep 2017 - 8:48


La surprise de l’adolescente au sortir de sa position fœtale ne m’amuse pas autant que je le prétends. Je la laisse me scruter sans en faire de même, non par respect pour l’échec de sa tentative à remettre précipitamment ses vêtements mais parce que ce n’est pas une affaire qui me concerne. J’ai ma petite idée sur la raison de son manque de pudeur après je ne perçois pas de potentiel partenaire pour et me limiterai donc à considérer cela comme un potentiel élément de conversation. Non seulement serais-je une britannique en combinaison moulante similicuir avec des escarpins servant de holsters à des pistolets tirant des obus mais en plus me mêlerai-je d’une affaire qui a poussé une adolescente comme elle au milieu de la jungle pour ne pas être emmerdée ; elle pensera surement avoir tout vu. Heureusement, on est dans un monde où l’incroyable est quotidien, donc elle serait loin d’avoir tout vu, et d’ailleurs elle est déjà dans ce cas tant ma taille semble plus la choquer que les pistolets tirant des obus qui s’accolent à mes escarpins servant de holsters. La taille compte, ceux qui sont en désaccord ne sont pas sincères envers eux-mêmes ; ou ont quelque chose à compenser. Dans les deux cas, c’est la différence de taille qui rend le regard mauvais de l’adolescente équivalent à celui d’une enfant face à une adulte ; je lui dirais bien qu’elle est mignonne mais je n’ai pas la certitude qu’elle comprendrait. Au moins cette enfant a-t-elle appris à s’habiller correctement, ayant du être prise de court par le séisme dans son autre activité.

Rien trouvé du tout, je n’en suis pas certaine et souris narquoisement face à cela. Chercher "que dalle", je n’en suis pas non plus certaine. Amusant. Le meilleur étant que, malgré la familiarité avec le lieu, mon interlocutrice ne souhaite pas s’en retourner ; une raison particulière à cela, surement. Je dirais bien que ça me surprend mais ce n’est pas le cas, outre son caractère et l’envie d’aventure inhérente à sa génération, j’ai l’habitude d’avoir des pièces rapportées lors de mes missions. Depuis une version passée de moi-même à une divinité amnésique en passant par un agent du SHIELD à moitié possédé et une apprentie héroïne collant aux basques de mon coéquipier sobre, la galerie est assez folklorique. Mais pas inintéressante et la petite ci-présente ne démérite pas, faisant face avec bravoure. Amusant, toujours. Mignon également.

Un énoncé magistral de ce qui saute aux yeux et s’entend à l’oreille, considérant mon accent britannique, plus tard, nous voici aux suppositions et questions explicites. Remontant d’un doigt mes lunettes, je n’en perds pas mon sourire et réponds avec d’autant plus de satisfaction que l’adolescente parle relativement bien l’anglais.

Pitié, ai-je l’air de faire dans l’humanitaire ?

Ecartant l’une de mes mains alors que l’autre est toujours sur ma hanche, je parade un instant et me retourne pour laisser tout bien voir, signes catalytiques et armes inclus. Cela terminé, je tourne le visage d’un quart vers l’adolescente pour conclure avec un sourire plus inquiétant.

Seuls les tremblements de terre m’intéressent… je suis ici pour tuer la divinité qui en est responsable. Avec la bénédiction de l’ONU et de ton gouvernement, évidemment.

Je me doute bien que même un pays sous-développé comme celui-ci doit avoir un contrat avec les Luchadores et ceux-ci doivent être capables de se charger d’un dieu intempestif mais la juridiction du BPRD entre en jeu et je ne mène pas la traque pour le compte de quelqu’un d’autre. Si je croise l’un des hommes d’Alida, je le raillerai en plus de le railler mais tant que ce n’est pas le cas je fais à ma sauce. Commençant à avancer de nouveau afin de traverser cette clairière, je continue mon défilé à un rythme assez lent pour que l’autre puisse suivre.

Si toi et l’autre personne justifiant ta tenue avez l’intention de rester jouer dans nos pattes, petite, je vous conseille de ne pas trop vous éloigner. J’ai une sainte horreur des dommages collatéraux.

Ce n’est pas moi qui la convaincrais de changer d’avis, à loisir. Je ne m’y fatiguerai pas alors. Seulement, si elle veut jouer dans la cour des grands, autant qu’elle soit prévenue. C’est irresponsable de ma part mais le bon sens de la plupart des gens est suffisant à ce qu’ils prennent la bonne décision. Du fait, ils tendent à changer d’avis d’eux-mêmes, sans l’aide de personne. Dans le cas contraire, je suis non seulement capable de protéger les autres mais en plus doivent-ils être capables de tenir le rythme. Mais si c’est le cas, ça promet d’être intéressant.

Je me demande si l’on pourrait organiser un diner d’emmerdeurs, avec Chimp. La gamine qu’il a trouvée en tien une couche et celle-ci n’a pas à pâlir ainsi ce serait un moyen de passer du bon temps. Les deux seuls problèmes seraient l’éventuelle absence de majorité de participants, chose requise pour les lieux où nous organiserions, et le fait que lesdits participants aient fort peu de chance de nous battre. Qu’importe, pour l’heure l’emmerdeur qui m’intéresse sert d’esprit à une montagne et s’échauffe pour Shake it off… que je ne fredonnerais pas. J’ai mieux à faire.

Alors petite, que décides-tu ?

Je ne m’arrête pas de marcher pour le demander, continuant de mener la danse d’échauffement histoire de m’occuper le temps que je trouve le partenaire pour celle que je suis venue effectuer ici. Mes yeux fixent la lisière de la jungle, ayant perdu l’épicentre magique mais ne doutant pas qu’il ne tarde pas à réapparaitre. Quand à trouver un point de vue plus adéquat pour l’observer, ce n’est pas compliqué. D’où qu’on puisse améliorer la difficulté de la tâche, évidemment.
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Message  Leandra Albarez Muñoz Dim 8 Oct 2017 - 11:34

Sa question est pas conne. Elle a plus l’air d’faire dans le SM futuriste que l’humanitaire. Mais sait-on jamais d’nos jours ? Les gens savent plus quoi inventer pour s’faire mousser. Alors tout est possible. Sa tenue, maintenant que j’la regarde de plus près, est c’pendant hypra étrange. Genre elle fait un tout avec son corps. D’ailleurs, comment ses ch’veux et sa combi peuvent êt’ attachés ? Ça doit faire un mal de chien c’t histoire ! Bref, je cherche pas à comprendre puisque dans l’fond j’m’en fous. M’enfin, c’est space quand même.

Côte armes, elle est bien fournie et j’suis tout à coup bien plus méfiante. Qu’est-ce qu’elle est v’nue foutre ici avec un arsenal capable d’abattre un tank armé ? Après, elle dégage rien de flippant mais j’sais aussi que les vrais psychopathes peuvent cacher leurs intentions jusqu’au moment où ils vous égorgent sans prévenir. Ou, dans son cas j’suppose, où ils vous font exploser d’un obus en pleine tronche.

Sa remarque suivante m’laisse perplexe. Alors c’est une question de dieux toute cette merde ? Et l’gouvernement est au courant en plus ? Mais quelle belle bande de bâtards ! Ils auraient pu prévenir. Ça les aurait pas tués qu’je sache. Par contre, j’suis pas sûre d’apprécier la méthode expéditive de l’exécution. J’veux dire j’suis la première à dire qu’il faut s’débarrasser des problèmes au plus vite – l’éradication a ses avantages non négligeables – mais j’ai aussi grandi au son des récits d’Abuela et j’sais que 1) tuer un dieu c’est pas d’la tarte, escarpins lanceurs d’obus ou pas et 2) qu’c’est pas nécessairement une bonne idée pour l’équilibre du système. Sans même m’en rendre compte, j’suis donc la géante pour éviter qu’elle n’empire la situation. Non parce que j’la trouve beaucoup trop sûre d’elle là.


Néanmoins j’suis très surprise par sa n’velle remarque. Elle fait référence à Nina là ? Genre… elle sait ? C’est une télépathe comme Sage ? Ou bien elle pense que j’me roulais dans l’herbe avec un potentiel partenaire sexuel… Dans les deux cas, j’aime pas ça. Qu’elle s’fasse des idées sur ma vertu ou qu’elle en sache trop sur moi, ça m’dérange. Sauf que j’peux pas la laisser seule alors qu’elle s’apprête clairement à faire une connerie – qu’celle-ci soit sanctionnée par les crétins du gouvernement n’change rien à la nature d’ladite connerie - et régler à la barbare un problème qui d’mande d’la délicatesse. Alors, j’sais bien c’est tellement drôle v’nant d’moi, qui suis loin d’être la reine du doigté, mais bon puisqu’y’a personne d’autre pour l’arrêter, faut bien que j’m’y colle, non ?

-J’t’accompagne. Ne s’rait ce que parce que j’crains qu’tu fasses encore plus merder la situation. J’sais pas d’où tu viens ni qui tu es pour savoir comment régler nos problèmes mais côté mythologie, à mon avis, les mecs qui t’ont engagée en savent à peu près autant qu’un bambin d’six ans. Et encore s’il a été élevé dans l’coin, il en saura p’têt plus. Autant dire donc que, leur solution à deux balles, est tout aussi foutue d'tout faire capoter que d’réussir. Pour commencer t’sais à quel genre d’dieu on a affaire ? Non, parce qu’on agit pas pareil avec tous, c’est évident.

Ou d'comment passer en mode business avec une parfaite étrangère comme si de rien n’était…
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Message  Cereza de l'Umbra Mer 11 Oct 2017 - 5:04


L’adolescente est toujours plus amusante, réagissant pour se renfrogner l’instant suivant. Un pas en avant de surprise, un pas en arrière de méfiance… c’est une petite danse qui se répète plusieurs fois alors que j’en joue. Je suis beaucoup de choses mais pas encore capable de lire dans les pensées, et heureusement puisque je n’ai déjà pas beaucoup de considération pour les autres ainsi n’aurais-je la moindre appréciation d’une telle capacité. Pas besoin d’être dans la tête de la locale pour diriger son amusante danse cependant, elle fait un nouveau pas en avant pour me suivre puis recule face à mon évocation d’une seconde personne ; il y a donc bien quelqu’un. J’ignore si c’est plus enfantin ou animal que d’ainsi être poussé en avant par la curiosité puis s’interrompre par la méfiance mais ça ne changerait rien à mon amusement.

M’accompagner par crainte que je fasse encore plus de dégâts que je n’en règle, cela me fait avoir un beau sourire en coin ; me voici revenu au bon vieux temps de la Justice League. Sauf que les membres de la famille avaient la possibilité de faire une différence, pour certains, ce qui reste à prouver dans le cas présent. Et que les membres de la famille me connaissaient un minimum, à défaut d’avoir outrepassé les tissus de préjugés dont je joue ; une chose que n’a pas fait non plus l’adolescente. Elle n’est donc pas si éloignée que cela de certains anciens frères d’armes dont je terrais le nom. Pas plus que d’une bambine de six ans. Mais une bambine de six ans qui a grandi dans le coin, ce qui est un plus !

Leur solution n’est pas à deux balles, je suis d’un autre calibre. Mais je crois volontiers qu’une enfant comme toi connaisse les croyances locales.

Ce qui peut m’être utile ; après tout, je ne suis pas le genre à faire ses devoirs et mon interlocutrice est encore dans la tranche d’âge où ils sont obligatoires. J’aurais su me satisfaire d’un divertissement simple mais un divertissement éducatif n’est pas une chose que je dénigre ; c’est un petit plus qui peut être appréciable. Reste à voir s’il sera apprécié sachant que là n’est pas ma spécialité. Continuant d’avancer en droite ligne vers la jungle, je reprends la parole nonchalamment.

Voici le deal : je réponds à l’une de tes questions et tu réponds à l’une des miennes. Evidemment, cela n’inclut pas les rhétoriques.

J’attends d’avoir une acceptation avant de poursuivre, gardant en tête les premières informations que je vais avoir à fournir une fois que l’échange sera accepté ; car il serait contreproductif qu’il ne le soit pas et c’est donc une question de bon sens que de le faire. On peut craindre le coup fourré mais on ne saurait en être certain si on ne prend pas le risque. Et puis, même si chaque pas de curiosité est suivi d’un pas de méfiance, c’est en encourageant la première qu’on avance le mieux. Même si je le ferais aussi de la seconde, question d’égalitarisme.

Le coupable le plus probable des tremblements de terre est un Apu, sans doute lié au Guagua Pichincha.

Les dieux Incas ont du se détourner de cette dimension après le massacre de leurs fidèles mais peut-être est-il temps de réclamer de nouveaux sacrifices. C’est un aspect religieux qui a disparu avec le temps mais, autrefois, les sacrifices d’animaux ou d’humains étaient courants et normaux ; pour des êtres n’ayant pas assisté au développement de l’Humanité depuis, de telles choses doivent être toujours d’actualité. Hors, de telles choses sont beaucoup moins tolérées, dans l’actualité. Je le sais pour en faire souvent les frais et être relativement mal installée dans les compromis que j’ai pu trouver. D’où mon intérêt pour l’Apu, d’ailleurs.

Je m’arrête à la lisière de la clairière et croise les bras avant de me retourner complètement, et brusquement, vers l’adolescente histoire de la regarder de haut une nouvelle fois. Si mon fin sourire ne disparait pas, mes yeux lunaires sont plus perçants alors qu’ils la fixent jusque dans l’âme.

Ton tour à présent, petite. Outre qu’il serait de bon ton de me le présenter s’il compte intervenir dans notre expédition également, l’autre ou toi-même avez-vous la moindre capacité qui pourrait être utile dans l’expédition suscitée ?

Sait-on jamais, il vaut mieux demander. Dans un monde où une minorité est capable de naitre avec des capacités à en faire pâlir des nations entières,  il ne coute pas grand-chose de chercher à savoir si la première personne que l’on croise par hasard n’est pas capable d’être un plus. Et le cout de la question ayant été payé par ma précédente réponse, j’espère en avoir une à mon tour. Je ne m’attends pas à la sincérité la plus complète mais il y a tout de même une trentaine de mots à prononcer. Surtout que je saurais être insistante au besoin, ayant toujours dans l’intention de cultiver la curiosité comme la méfiance. J’ai déjà eue la surprise d’avoir à mon côté non-pas un analyste surdoué mais un pion d’une entité qui sapait tout son talent analytique à coup d’influence prémonitoire alors mieux vaut s’assurer que l’inexistante normalité ne soit pas un masque. Le point positif, mes yeux m’en assurent, c’est que l’adolescente face à moi n’est imprégnée d’aucune énergie magique.  
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Message  Leandra Albarez Muñoz Jeu 26 Oct 2017 - 7:52

Sa manie d’rappeler mon âge peu avancé m’fait supposer qu’elle est sûrement aussi botoxée que liftée. Parce qu’on peut pas autant insister sur la jeunesse d’quelqu’un sans être nettement plus âgé que c’qu’elle paraît. Ou alors elle fait une fixette sur l’âge des gens mais, l’un dans l’autre, ça case avec l’idée d’chercher la beauté éternelle. Bref peu importe vu qu’elle s’lance dans un deal qui m’plaît moyennement mais que j’vois pas trop comment refuser. Dans l’fond, j’préfèrerais rien avoir à faire du tout avec elle, mais puisque j’ai fait l’choix d’la suivre, j’suppose qu’y faudra faire avec. Et, dans c’cas, autant être correctement informée pour éviter toute galère. Ou plus précisément pour être mieux préparée quand la galère arriv’ra d’toute façon, que j’le veuille ou non.

-Le coupable le plus probable des tremblements de terre est un Apu, sans doute lié au Guagua Pichincha.

J’y aurais jamais pensé seule mais, en y réfléchissant deux minutes, ça fait sens. Abuelita disait toujours que les Apus f’saient partie des dieux les plus puissants et logiquement les plus dangereux. D’après elle, c’sont des esprits des montagnes qui assurent que celles-ci restent tranquilles. Tant qu’y sont contents, tout va bien, dès qu’ils râlent, tous aux abris. En gros, si vous êtes sous leur protection, rien n’peut vous atteindre ou presque, mais faites l’erreur d’les énerver et la terre pourrait bien vous engloutir d’une seule bouchée.

L’problème c’est qu’je vois pas trop où s’rait la difficulté en c’moment. Parce que, si j’en crois les histoires d’Abuelita, les Apus sont terriblement protecteurs d’leur montagne mais, tant qu’cette dernière est laissée en paix, eux font de même avec les humains qui la peuplent. Or, jusqu’à nouvel ordre, le Guagua Pichincha est protégé dans sa quasi-totalité. C’est pas comme l’Amazone qu’est en permanence déforestée. Là, normal’ment devrait pas y avoir de problème. Sauf qu’y’en a un. Va s’agir d’comprendre pourquoi j’suppose. Parce que si on peut régler l’affaire, p’têt bien qu’on s’évitera d’avoir à combattre un Dieu. J’dis ça j’dis rien, hein mais ça m’semble plutôt une bonne idée.


-Ton tour à présent, petite. Outre qu’il serait de bon ton de me le présenter s’il compte intervenir dans notre expédition également, l’autre ou toi-même avez-vous la moindre capacité qui pourrait être utile dans l’expédition suscitée ?


Urgh, j’aime toujours pas sa façon d’adresser à moi. Elle est pas provocante pourtant, plutôt polie même, mais j’sais pas y’a un truc qui m’dérange. P’têt son côté nonchalant, ça m’donne la vague impression qu’elle se fout d’ma gueule en permanence et j’ai horreur de ça. Enfin, c’est pas comme si j’pouvais y faire quoique c’soit alors j’fais avec. Ou plus précisément j’m’adapte, parce qu’il est hors de question d’tout lui dire sur Nina maintenant qu’il est clair qu’elle a certes fait ses propres déductions mais qu’elle n’est au courant de rien. J’lui dirais donc qu’le minimum vital histoire qu’elle panique pas si j’venais à m’transformer. Ça a pas l’air d’être le style de la maison mais sait-on jamais.


-L’aut’ c’est moi. J’peux m’transformer en jaguar, c’qui face à un Apu en colère si c’est bien c’qui nous attend aura au moins l’mérite de m’mettre à l’abri vu qu’ils s’en prennent pas aux animaux.

A moins bien sûr qu’il ne sente que Nina n’est pas seule, mais pas la peine d’se créer des problèmes avant même qu’ils n’arrivent.


-Bref, j’sais pas si c’est l’genre d’choses qui t’perturbe mais j’sais prendre soin d’moi, pas d’souci d’ce côté-là. Reste qu’la transformation nécessite une minute.

Bah ouais, jusqu’à nouvel ordre, même si j’suis la spécialiste d’me déshabiller en deux temps-trois mouvements (non pas pour ça bande de pervers !), réussir à tout enl’ver, foutre les affaires dans l’sac et m’transformer prend bien une soixantaine de s’condes. Et encore, à condition qu’y ait aucun inconvénient d’dernière minute.


-Et toi, qu’est-ce que tu sais faire ? Non parce que, tu m’as l’air bien sûre d’pouvoir te débarrasser d’un Apu sans difficulté mais ce n’est pas donné à tout l’monde d’en finir avec une divinité.

D’mon côté, jamais ça m’viendrait à l’idée. A vrai dire, j’suis même pas complètement sûre que ce soit possible. J’me demande si, en règle générale, on s’contente pas tout simplement d’les endormir jusqu’à nouvel ordre. En gros, repousser l’problème à plus tard. Après tout, c’est bien une spécialité d’l’homme la procrastination, non ?
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Message  Cereza de l'Umbra Mar 14 Nov 2017 - 6:03


J’ignore si j’interromps sa réflexion à me retourner brusquement vers l’adolescente ou si elle en a déjà terminé et que c’est simplement de lui rappeler notre différence de taille qui lui déplait mais, dans tous les cas, la dépréciation est là. Insuffisante à faire un nouveau pas en arrière, cela dit, tout en conduisant à faire un pas en avant par acceptation d’un deal classique. L’autre c’est moi, voici qui est déjà plus étonnant et j’en lève les sourcils un instant avant de sourire plus largement à la suite des explications. Métamorphe en jaguar, voici un bien heureux hasard et non parce que les Apu ne s’en prennent pas aux animaux ; sous réserve qu’il considère une humaine transformée comme une animale et non une humaine voire une menteuse… qu’importe, éviter qu’il puisse faire du mal est ma partie.

Il en faut beaucoup pour me perturber et je croise les bras en continuant de m’amuser de cette mention comme de celle que l’adolescente sait prendre soin d’elle-même ; est-il seulement un ado qui n’en est pas persuadé ? Question rhétorique mise à part, mon sourire s’efface au fait qu’il faille une minute de transformation. C’est long, trop long. Guère étonnant pour ce qui est probablement une mutante ou une inhumaine mais problématique en cas d’urgence. Heureusement, il n’a jamais été question qu’un jaguar puisse affronter une divinité et l’utilité que je trouve à cette forme peut se permettre les délais de métamorphose.

Mes mains s’en viennent sur mes hanches lorsqu’il est question de connaitre mes capacités, cette question étant comme un boomerang de toute façon : je l’ai lancée et elle me revient. Oui, je suis sure de mes capacités comme de faire parti des créatures les plus dangereuses de ce monde néanmoins ce n’est pas une fanfaronnade que j’apprécie détailler. Mais je suis suffisamment intelligente pour répondre à la question sans y répondre et l’une de mes mains s’en va donc désigner de l’index cette ombre qui me colle aux pieds sans être mienne. Elle reflète peut-être mon geste comme un miroir mais je ne suis pas vêtue d’une robe fendue ni n’ai d’ailles ou de coiffe de papillon machaon que je sache.

Une magicienne ne révèle jamais ses secrets.

Laissant mes mains pendre le long de mon corps, j’entreprends de me retourner vers la lisière de la jungle en continuant de maitriser le mouvement de cette rencontre. Avec une douzaine de centimètres de talons, l’expédition hors des layons serait rapidement devenue désagréable mais la chance m’a sourit avec le même amusement que je manifeste dans cette rencontre.

Mais… nous avons un accord. Ainsi vais-je te révéler une information équivalente à la tienne.

Je laisse un silence de quelques secondes avant de fléchir mes appuis. Mon saut vers l’avant n’est guère impressionnant, plongeant afin d’adopter une allure féline, heureusement que j’adopte la forme d’un léopard avant de toucher le sol. Sans atteindre les mensurations d’un jaguar adulte, je garde sous cette forme la même proportion que sous ma forme humaine ainsi reste-je grande. Après, ce n’est probablement ni cette taille ni le pelage identique à celui de ma combinaison qui surprendra le plus mais bien la conservation des chaines dorées parcourant de la tête aux pattes comme les ceinturons, désormais de poils, qui s’échappent de mes pattes antérieures comme ils le faisaient de mes bras auparavant. Les symboles de l’Umbra liés à ma chevelure reposent à présent sur mes pattes également tandis que le ruban rouge continue de se balader sur mon échine comme la montre à gousset pend en collier.

Amortissant mon atterrissage, je profite un instant des nouvelles sensations offertes par cette forme. Plus que percevoir la magie, je dois être capable d’anticiper les tremblements de terre par sensibilité aux vibrations et c’est un avantage supplémentaire même si je suppose que, en la matière, l’adolescente doit être plus sensible que moi. M’asseyant et ramenant ma queue autour de mes pattes, je tache de me concentrer sur les sens de ma bête intérieure tout en ouvrant les babines pour que ma voix raisonne de nouveau.

Voici qui est fait. Prendre une minute pour te transformer à ton tour ne devrait pas nous empêcher de gagner du temps à nous déplacer ainsi.

Je n’exprime pas de question afin de garder la maitrise du rythme sur ce point-là également, tout en m’attendant à ce que mon équivalence soit réfutée. Mais, si l’adolescente n’a pas été totalement sincère sur ses capacités, elle n’essaiera pas de me faire trop approfondir sur les miennes ; après tout, ce genre de question est comme les boomerangs. Sans doute certains trouveraient ce manque de curiosité et l’ignorance qu’il implique comme un manque de professionnalisme mais, outre que c’est de m’accompagner de civils qui est un manque flagrant de professionnalisme, tout le monde conviendra que je ne suis pas professionnelle. C’est l’un des avantages avec moi : les critiques que l’on me fait et me fera sont et resteront des jeux pour mon bon amusement. Comme bon nombre de chose, cela dit.

Si tu as des questions, rappelles-toi que c’est à mon tour.

Ce n’est pas tout à fait exacte si l’on y réfléchit bien, puisque nous avons toutes deux posé et répondu à une question, mais je continuerais de mener la danse aussi longtemps que j’en aurai l’occasion. Ce n’est pas forcément le plus amusant mais je sais m’en amuser tout de même, cela va de soit.
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Message  Leandra Albarez Muñoz Sam 23 Déc 2017 - 12:10

Je savais que j’la sentais pas cette fille. C’est quoi c’te ombre de dingue ? D’où elle a des ailes de papillon sorties d’nulle part ? Est-ce qu’ça veut dire que sa véritable forme est en réalité une sorte de papillon géant – image terrifiante s’il en est – ou p’têt plus flippant encore qu’son ombre et elle sont deux entités distinctes. Que j’sache y’en a qu’un qu’a une ombre indépendante, c’est un certain Peter Pan, et ça réussit pas à tout le monde dans mes souvenirs. Parce qu’on n’associerait pas tant d’horreurs et d’mystères à l’ombre sans raison. Tous les mythes, pour aussi farfelus qu’y soient, ont une étincelle d’vérité que’que part. Et l’idée qu’une chose qui nous suit à la trace imitant chacun d’nos gestes mais en l’déformant puisse soudain prendre son envol m’rassure pas vraiment.

Par contre j’vois pas trop en quoi ça la rend soudainement surpuissante, tout au moins assez forte pour croire qu’elle puisse s’en prendre à un Apu et en r’ssortir en vie. Raison pour laquelle quand elle s’décide enfin à en dévoiler un peu plus sur ses pouvoirs j’écoute avec attention. Tout autant par curiosité personnelle qu’par précaution pour savoir à quoi m’attendre l’moment venu. Sauf que, bien sûr, Madâââme aime s’la jouer et v’là qu’au lieu d’user d’ses mots, elle m’fait une démonstration. C’qui en temps normal m’aurait parfaitement conv’nu vu qu’j’suis pas trop fan des grands discours, leur préférant mille fois une action franche et directe, mais là j’aurais aimé un léger avertissement avant l’show.

Parce qu’y faut dire les choses comme elles sont, la transformation j’l’avais pas vue v’nir…. Notamment parce que j’vois mais alors absolument pas l’rapport avec son ombre. Encore si elle s’était transformée en lépidoptère surdimensionné, j’aurais compris. J’aurais aussi trouvé ça glauque au possible mais là est pas la question. L’problème c’est que j’ai soudain d’vant moi un léopard. Bon, si tant est qu’on puisse nommer léopard l’espèce d’hybride que j’ai d’vant les yeux. Pour commencer, j’connais pas des masses d’léopard noirs. Sans compter que, si elle m’dépasse en taille alors que normalement les jaguars sont plus grands qu’les léopards, c’est bien qu’elle a pas un gabarit normal. Et pis bon, l’côté léopard steam punk on r’passera pour la crédibilité. Côté classe j’dis pas ça en jette, mais ça change rien au fait qu’elle est pas réaliste une s’conde.

D’où ma question : est-ce qu’elle s’est transformée en félin pour essayer d’se rapprocher d’moi dans une stupide tentative d’nouer une relation entre animaux d’espèces similaires – auquel cas c’est un échec total vu qu’Nina apprécie qu’très moyennement c’nouveau venu improbable – ou est-ce qu’elle a toujours pu l’faire ? Auquel cas j’comprends encore moins ses pouvoirs. La cerise sur l’gâteau de l’illogisme étant d’ailleurs l’moment où sa voix humaine s’échappe soudain d’sa gueule féline.

J’lui jette donc un r’gard qu’en dit long sur c’que j’pense d’son besoin d’montrer qu’elle peut en faire autant voire plus que moi. Okay on ira plus vite à quat’ pattes mais pas besoin d’se la péter sous préteste qu’elle peut s’transformer en plein saut et pas moi. Après tout, si j’suis son besoin d’mettre en avant not’ différence d’âge jusqu’au bout, elle a eu vachement plus de temp pour s’entraîner qu’moi. Rien lui dit donc qu’j’y arriverais pas aussi plus tard d’abord ! Bref, peu importe. L’vrai problème c’est qu’une fois les rênes laissées à Nina moi j’peux pas parler. J

’hésite d’ailleurs un instant à l’faire remarquer. Ça risque d’l’arranger. Sauf que dans l’fond ça m’arrange aussi. Moins on cause, mieux on s’porte… Ou pas. Si on croise effectivement l’Apu, mieux vaut qu’on puisse communiquer, j’l’informe donc tout d’même d’la situation. Et ce, malgré l’fait que sa r’marque sur l’fait que j’peux me garder mes questions vu qu’c’est son tour m’agace au plus haut point. Parce que, d’façon, peu importe qu’elle m’interroge ou que j’fasse l’contraire vu qu’on a l’air aussi peu enclines l’une que l’autre à répondre avec sincérité. On perdrait donc plus d’temps qu’autre chose à essayer d’lire entre les lignes. Résultat, autant avancer, ça aura au moins l’mérite d’nous amener que’que part. Fut-ce en plein milieu du danger.


-On gagn’ra certes du temps mais j’espère qu’tu parles l’félin parce que si j’me transforme j’cause plus l’humain. Alors, si t’es pas capable d’comprendre mes signaux, pas dit qu’on gagne du temps en cas d’crise. ‘Fin, au moins jusqu’à l’épicentre des tremblements on peut p’têt bouger comme ça, et ensuite on verra bien c’qu’on décide.


Et sitôt dit, sitôt fait, j’me désape sans la moindre pudeur – c’est pas une meuf sortie d’nulle part qui va soudain m’rendre prude – et après avoir rangé mes affaires en boule dans mon sac, j’le balance autour d’mon cou et m’change en Nina. Les premiers instants sont un peu tendus vu qu’ma partenaire cherche à déterminer dans quelle catégorie ranger l’drôle d’animal qui nous accompagne. Heureusement d’puis mes cours avec Sage j’peux calmer ses angoisses en lui f’sant comprendre qu’y’a rien à craindre. Du moins pour l’instant mais pas la peine d’le préciser non plus. C’qui compte c’est qu’Nina s’tranquillise. Et quand c’est fait, pour calmer ses angoisses résiduelles, j’la laisse prendre les choses en main, lui expliquant mentalement qu’on cherche l’origine des tremblements. J’sens pourtant ses réticences. En bon animal, son instinct va contre l’idée d’se rapprocher du danger mais faut croire qu’à force d’me fréquenter elle a fini par m’faire plus ou moins confiance. Ou alors, exactement comme une partie d’son caractère s’ressent dans l’mien, une partie du mien a p’tête fini dans l’sien.

Quoiqu’il en soit, elle s’accroupit soudain, nos quat’ pattes fermement plantées dans l’sol et, pour la première fois d’ma vie, j’sens la terre sous mes coussinets. Mais pas juste la poussière qui s’infiltre entre mes griffes, non, j’sens les pulsations d’la vie autour d’moi. J’peux ainsi dire avec certitude qu’à deux-cent mètres sur not’ droite, une famille d’opossums est d’chasse. Et dans l’arbre le plus à gauche d’la clairière, un oiseau s’apprête à prendre son envol. La masse d’information qui m’arrive est tout bonnement incroyable. Jusqu’à maint’nant quand j’laissais les rênes à Nina, j’me perdais dans mes pensées, sans vraiment faire gaffe à not’ alentour mais ça risque bien d’changer à partir d’aujourd’hui. Parce que c’est enivrant d’en savoir tant sans bouger d’où j’suis.

Néanmoins, tandis qu’je me perds dans mes délires d’puissance, Nina, elle, a pas perdu d’vue l’objectif et s’élance dans une direction qui semble effectivement bien malvenue. Parce que, j’sais pas c’qu’est ce malaise qui m’prend en sentant la force d’laquelle on s’rapproche mais, Apu ou pas Apu, j’espère que la dame-papillon est aussi forte qu’elle le prétend ou alors Nina et moi on la laissera bien vite plantée pour rentrer à la maison. A condition bien sûr qu’elle ait commencé par nous suivre quand on est parties. Parce que j’dois avouer même pas avoir vérifié
.
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Message  Cereza de l'Umbra Mer 10 Jan 2018 - 14:31


Il est à la fois amusant et étrange de voir quelqu’un manifester de la surprise et de la crainte face à mon ombre. Outre que cela est rafraichissant dans un monde où la majorité des gens devient blasée par considération que l’unique chose impossible est l’impossible en lui-même, cela rappelle aussi qu’il y a encore des personnes qui peuvent s’émerveiller et s’horrifier de l’anormalité. Ouroboros, dans son étrange sagesse, a déclaré que la seule chose qui pourrait paraitre étrange au BPRD est un humain tout ce qu’il y a de plus normal, un monsieur tout le monde qui n’a rien de spécial et une vie des plus banales. Je pense qu’il a raison et élargirai même cette réflexion à la plupart des groupes de super-sécurité ; je n’ai pas souvenir d’un être humain lambda au sein de la Justice League, même s’il reste parfaitement possible que je l’ai oublié car considéré comme inintéressant. Avec le recul, je me dis qu’il est intéressant : comme dit Ouroboros toujours, c’est une espèce en voie de disparition. Après, concernant la jeune mutante dont le nom m’est toujours inconnu, il fait parti de mon manque de professionnalisme que de m’assurer qu’elle ne disparaisse pas. Enfin, par ma faute.

La perdre en revanche, cela fait parti du jeu et je m’en amuse franchement. Je crois que les panthères noires sont dues à une mutation du léopard, même si cela n’implique pas de gène X à l’instar de l’albinisme, et ma chevelure reste mon principal catalyseur magique ; comme la plupart des sorcières médiévales, la tradition c’étant perdue avec la popularisation du concept. Après, je ne pense pas que la couleur soit le pire : je continue de faire soixante-dix kilogrammes et d’être parée de mes atouts. L’effet que cela fait est mitigé mais tout de même fait, la représentation est donc tout autant satisfaisante que la tête de la spectatrice. Spectatrice qui continue de répliquer avec une remarque d’une pertinence possiblement problématique. Est-ce que je parle le félin ? Je n’en ai pas la moindre idée, en cause l’inédit de la situation. Néanmoins, je ne m’inquiète pas pour cela : tant que l’adolescente comprend ce que je lui dis les choses iront comme elles vont déjà. Il serait illusoire de croire que communiquer est notre point fort, cela n’a jamais été le mien et ce n’est pas en jouant avec autrui que les choses iront mieux. Fort heureusement, je ne cherche pas à ce qu’elles aillent mieux.

Bon, il faut bien avouer que je n’avais pas vu venir la partie déshabillage, pourtant logique. Je n’aurais pas l’hypocrisie de la critiquer cependant, pas plus que je n’ai celle de lui montrer beaucoup d’intérêt ou d’intimité. Avec cette condition à ses capacités, l’adolescente devra apprendre à jouer du regard des autres si elle ne veut pas qu’ils en jouent eux, sous réserve qu’elle se transforme face à autrui ; chose qui ne semble pas être un problème. Dans la Justice League comme dans le BPRD, il ne faut pas s’étonner que les pervers soient bien plus intéressés par Mina et Zatanna que par moi ; la morphologie reste la même mais elle sert clairement de jeu chez moi, me rendant moins excitante. Il suffit d’ajouter cela à la différence d’aura et de caractère pour me placer trois niveaux au-dessous de mes deux collègues, choses qui me va parfaitement.

La transformation faite, il semble y avoir un certain temps d’adaptation et de nouvelles interrogations me concernant ; un test pour voir si je comprends le langage félin, peut-être. Je romps ma position assise du fait, me contentant de marcher doucement en arc de cercle comme je puis déjà le faire sous forme humaine. L’interrogation passe et un accroupissement se fait, m’immobilisant dans ma marche également. Mes yeux se plissent et je me concentre sur mes sens dans une certaine mimique de l’adolescente, enfonçant mes griffes dans le sol. L’entrainement de l’Umbra a développé ma perception au-delà des niveaux standards des humains ainsi la conscience de mon environnement immédiat sans attention directe fait parti de ma norme ; malheureusement, je n’ai jamais songé à vérifier si cette norme était différente dans mes autres formes. L’écholocalisation de la nuée de chauve-souris est pourtant un témoignage mais c’est l’ubiquité qui a toujours plus attirée mon attention en la matière. Qu’importe, les vibrations apparaissent et l’adolescente n’attend pas pour remonter à la source. J’ignore qui va plus vite du léopard et du jaguar, je sais juste que mes capacités sous forme féline sont aussi normales que mon apparence ; donc pas du tout. Comme sous forme humaine, ma vitesse moyenne est deux fois supérieure à celle des individus lambda de mon espèce. Je dirais bien qu’il ne s’agit pas de montrer que je peux en faire autant voire plus que l’adolescente mais je ne vois pas comment je pourrais l’argumenter ainsi en restera-t-on à cette constatation. Heureusement, ce n’est pas une course.

A l’exception des routes et des éboulements, la végétation recouvre une grande partie du Guagua Pichincha et nous prenons rapidement de l’altitude à direction de ce que mes yeux finissent par percevoir comme une concentration d’énergie dimensionnelle ; l’épicentre magique que j’ai perdu de vu tout à l’heure. Il n’est pas loin d’un sentier de randonnée, chose logique si on considère la recherche de sacrifices, et ça nous simplifie la tâche pour y accéder même si nous ne nous y limitons pas. Pas le temps, à vrai dire, puisque le nouveau séisme qu’on pistait s’exprime avec conviction.

Reprenant ma forme humaine mais restant sur mes quatre appuis, je fixe les vagues de magie invisible provenant du sommet nous surplombant, lesquelles déclenchent les secousses. Je ne prétendrais pas connaitre la géographie de la région mais je prétendrais avoir assez de mémoire pour une simple constatation : l’épicentre se rapproche de la ville. La terre tremble sous l’avance d’un gardien élémentaire peut-être affamé et si l’attention est vraiment le centre de population proche, les dégâts que je peux faire pourraient presque sembler raisonnables. Presque. Mon visage se fend d’un sourire alors que mes yeux se tournent vers l’adolescente, qui n’a pas de clairière où se protéger cette fois. Elle a cependant bien mieux et, depuis ma montre, le Temps de Sorcière interfère avec son homologue autour de nous.

Je me redresse alors que les choses sont figées au sein d’une bulle violacée, laissant la magie nous protéger de la magie. Me dépoussiérant les mains, je regarde ma protégée statufiée puis m’en vais sur les quelques arbres et éboulis qui s’heurtent à ma zone de temps stoppé sans la percer avant de terminer par cette montée qui nous surplombe. La bulle magique ne se disperse que lorsque le tremblement de terre de même nature en a fini, nous ayant protégée de quelques arbres tombés moyennant d’avoir une piégée la jeune mutante. Pour elle, aucun instant ne se sera écoulé depuis l’invocation de mon enchantement et je me tourne vers elle en croisant les bras afin de m’amuser de sa réaction, consciente de ce qui va suivre également. Il serait aisé de penser que je me suis téléportée, passant de mes quatre appuis à ma position actuelle, mais la zone délimitée autour de nous devrait lui faire comprendre qu’il s’agit de "pire" que cela.

Et bien, j’ignore si tu parles encore l’humain mais, à partir de maintenant, je te serais grée d’être en retrait. Le spectacle va commencer.

Après un bref clin d’œil à la mutante, je m’avance face à la montée dégagée au-devant de nous et commence simplement à interpeler le vide. Je n’ai pas grand espoir de recevoir une réponse et cela se sent dans ma voix, c’est plus une formalité que j’accomplis et je le fais vraiment comme tel.

Alors… on s’est réveillé bougon ? Les règles du jeu ont changé, mon grand, il n’est plus de ton bon droit de tuer des humains. Retournes dans ton sommeil seul ou je t’enverrais faire une sieste dans un endroit que tu ne souhaite pas connaitre.

Voilà, c’est fait. Je croise les bras et prends une attitude d’attente légèrement impatiente : je n’ai aucune illusion sur comment cela finira. Les beaux discours sont une chose, une chose qu’on me fait d’ordinaire, mais des flots de mots ne pourront jamais grand-chose contre un seul coup de poing. Hors, quand on en vient à régler une situation de désaccord comme la présente, on ne se balancera pas un faux-débat avant de repartir chacun de son côté plus convaincu qu’on est venu. Non, on se massacrera jusqu’à ce que l’un impose sa volonté sur l’autre.

Observatrice des réactions de la magie, je finis par baisser les épaules et lever les yeux au ciel en poussant un soupir agacé. Bien évidemment, une divinité multimillénaire ne va pas répondre à ce qu’elle considère comme un insecte qui ne s’adresse pas correctement à elle. Soit, c’était la réponse que j’attendais de toute façon ; sinon, je n’aurais pas demandé à l’adolescente de rester en retrait. Il est donc le temps de quelques pas de danse accompagnés d’une formule en Enochien.

PDEE BARMA

Cela pourrait être ridicule si ma tenue ne se dissipait pas pour former une tornade de cheveux partant de l’arrière de mon crâne jusqu’à un cercle d’énergie rouge entouré de symboles cabalistiques flottant dans les airs. Cercle qui se forme également derrière moi pour laisser se dresser une silhouette humanoïde gigantesque, liée au portail par une masse de cheveux impossible. La taille de la créature peut également sembler impossible : son poing fermé fait bien les deux tiers de ma taille alors qu’elle le serre à s’en faire blanchir des phalanges terminées par des épines osseuses. Se matérialisant dans toute sa majesté, elle dévoile sous ses liens une longue robe fendue et une peau violacée tandis qu’une coiffe et des ailes de papillon machaon échappent à tout lien. Sans déclencher de séisme, son pied similaire à une chausse à talon aiguille empale la terre alors que celle qui c’est appropriée mon ombre s’avance dans la réalité et prend son élan pour un crochet du poing. Les impacts répétés font trembler la terre et gicler roche et végétation tandis que Madama Butterfly défit l’Apu du Guagua Pichincha à profaner sa montagne.

De mon côté, je me retourne vers l’adolescente sans plus de pudeur qu’elle n’en a eu, ne relâchant pas mon invocation et laissant le soin à ma vis-à-vis de se concentrer sur ce qui importe vraiment. Je croise mes gants au niveau de la montre a gousset, laquelle orne encore mon buste à l'instar des chaines d'or qui la relient à ma chevelure et descendent jusqu'à mes chevilles. La vérité n’est pas toujours bonne à dire, sans doute mon interlocutrice l’a-t-elle comprise à présent.

Sais-tu comment on élimine un élémentaire ? Après tout, la forme inorganique n’a pas de point vital et peut se régénérer tant qu’elle a du matériau pour le faire. Le secret, c’est de lui briser son petit cœur fragile.

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