Re: Tir en plein cœur, parce qu'on vise trop bien pour rater de toute façon, yeah ! (Kate Bishop)

**Walter Jensen** Ven 7 Aoû 2015 - 7:54

Voyant ce visage un peu trop proche, je sursaute et par réflexe, je cherche à reculer, je me prends les pieds dans ceux du mec au sol, et je tombe à la renverse, cassant le bureau sous mon poids. C'est Kate. Elle est trop discrète, un jour, elle me fera faire une crise cardiaque. Je suis jeune, certes, mais je suis sûr que c'est possible.

Ok, cinq gars, elle a mieux joué que moi. Entre celui-ci et celui que j'ai renversé au rez-de-chaussée, ça fait que deux, et encore, celui du bas ne compte pas vraiment, il est surtout aveuglé, pas vraiment "neutralisé". Si elle a tout bien préparé, on n'a plus qu'à laisser faire les autorités. J'espère juste qu'elles vont faire une fouille. Mais à mon avis, entre les gars immobilisés ici et ceux en bas en train de chercher les murs à tâtons, elles devraient se rendre compte que quelque chose ne va pas. Je montre le gars sous le bureau.

-Celui-là était particulièrement coriace. Je sais pas si c'est un mutant ou juste un gars qui a abusé des amphétamines mais j'ai eu un mal fou à le calmer. De ton côté, pas de super-drogué ?

Je me relève et m'approche de Kate. De plus près, je vois la marque à son épaule. Je pâlis.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tu es blessée ? Je suis désolé si c'est le cas, je voulais pas te faire prendre des risques inutiles.

J'approche ma main pour passer un doigt et vérifier s'il y a du sang, mais je me retiens. D'une part parce que je suis pas médecin, et d'autre part parce que je sais pas si Kate ne va pas prendre ça pour une tentative trop audacieuse, et j'ai pas envie qu'elle m'envoie dans le décor comme elle l'a fait avec ses cinq précédents adversaires.

-Je pourrai regarder plus tard, si tu veux, mais j'ai pas envie qu'on nous trouve avec tout ce bazar, on n'a qu'à partir, mais peut-être plus par les toits, comme ça, on n'aura pas à croiser la police ou les gens dehors, et on pourra regarder si y'a bien une fouille des lieux.

Je me dirige donc vers ce que je pense être la direction du toit, donc probablement l'endroit d'où venait Kate. On court dans les couloirs et je repère facilement le chemin : c'est celui avec les mecs évanouis parterre. Elle a fait un sacré travail, j'ai eu une bonne idée en lui proposant de venir. Enfin un escalier, on monte et en haut, une porte qui donne sur le toit. Je sens l'odeur du tabac froid et on marche sur quelques mégots de cigarette. Il devaient donc venir faire leurs pauses clope ici. ils ne viendront plus, et je me demande ce que va devenir cette boîte. Fermée probablement. Peut-être reconvertie en une entreprise d'import-export, ou une pépinière pour des startups en informatique. Il paraît que c'est à la mode.

Je fais un rapide tour d'horizon. On peut se mettre sur le toit du bâtiment voisin. Au besoin, on pourra partir en courant sur les toits, ou descendre de l'autre côté pour ne pas être vus. Je me remets dans la position jambes pliées avec les deux mains jointes devant moi, dos au vide.

-On remet ça ? Go l'école internationale de Brooklyn !

Je la propulse à nouveau, mais cette fois, plutôt que de l'envoyer haut, j'essaye de l'envoyer loin, en la faisant passer par dessus mon épaule. Je finis couché sur le côté et je regarde sa trajectoire. J'espère qu'elle gérera aussi bien la réception, mais j'ai pas trop de crainte à me faire, elle a montré qu'elle était assez douée de son corps. A mon tour, je me relève, je recule un peu, et je cours à mon maximum avant de sauter le plus loin possible. J'atterris sur le toit d'en face en faisant quelques pas de réception qui dérapent un peu. Je regarde Kate et je souris. Je suis fier de nous.

Je m'approche du bord pour voir les prostituées et les drogués qui s'ameutent devant la porte principale. L'alarme sonne toujours. Bientôt la police sera là et notre travail sera terminé.

**Katherine E. Bishop** Ven 7 Aoû 2015 - 20:01

Je ne peux pas m’empêcher de laisser un petit rire en le voyant tomber à ma présence. Mes blagues fonctionnent à la perfection avec ce type de personnes, le type nerveux d’infiltrer une grosse mafia qui fait un trafic de drogue dans une boite de nuit et qui se sert d’un gros connard pour garder leurs locaux. Walter me touche quelques mots sur la grosse brute qu’il avait combattu, une grande puissance selon mon ami, peut-être que c’était un mutant vu la force de Walter, mais au moins il avait vaincu. C’est souvent plus difficile de vivre avec un échec quand on se motive pour notre première opération. Je n’avais pas vraiment d’armures ou de préparations quand j’ai décidé de faire ma vigilance à Central Park une première fois. Ce n’était pas vraiment une grande réussite les premières fois, surtout par le manque de pratique en temps réels.

Un ennemi ne va pas attendre que tu sois prêt ou encore qu’ils soient un contre un pour chercher à te battre. Ils profitent souvent des pires techniques pour te tuer et dans ma mentalité, je réponds par souvent les plus mauvaises triches possibles pour gagner. La seule atrocité que je ne traverse pas, c’est bien la mortalité. Je peux paraitre moins combattive quand je me cache pour mieux viser mon ennemi, mais c’est souvent parce que j’ai fais le choix de non mortalité pour lui et pour moi.

« J’ai juste eu un problème avec un mec qui faisait des arts martiaux, mais pas un gros problème en général. Il m’avait quand même surpris durant les premiers coups. »

Puis, il est vraiment mignon quand il s’en fait avec la minime blessure que je peux avoir sur mon épaule. Il fait presque chevalier charmant quand il ne voulait pas me mettre en danger. Cela me rappelle des scénarios de films où il avait des super-héros masculins qui faisaient toujours des promesses sexistes à leurs copines faibles et handicapées. Elles avaient toujours une mauvaise manie de tomber dans les pièges des gros méchants jusqu’à temps que leur copain super-héros vienne les sauver. Je trouve cela vraiment mignon de sa part, mais disons que je n’aime pas être traité de cette manière. Il hésite un moment pour me toucher l’épaule. Il suit mon idée de base, on doit quitter et il va peut-être vérifier ma blessure pour plus tard.

« Walter, ne t’en fait pas pour mon épaule. J’ai fais une armure assez résistance pour encaisser des calibres modérés. J’ai peut-être quelques égratignures, mais je suis habituée. Et ne t’en fait pas, tu ne dois pas te sentir coupable pour les blessures durant une mission, je ne me bats pas pour être protéger, et tu ne dois pas te battre pour te sentir protéger. On connait tous les deux les risques et on ne doit pas s’en faire pour l’autre, on est des professionnels. »

Je ne veux pas être prise pour une victime, juste parce que je suis une femme ou une humaine, je crois vraiment que je peux changer la donne du groupe et maintenant faire une différence sincère dans la Young Force. Peut-être que le mot professionnel est trop fort pour le moment, mais je crois vraiment que notre groupe peut être considéré dans ce terme. Je sais déjà ce que vous allez me dire, comment on peut prendre la Young Force au sérieux avec des mecs comme Garfield Logan ou Billy Davis? Vous voulez savoir la réponse? Bah, je ne veux pas vraiment m’avancer sur le sujet, c’est justement parce que le groupe est étrange que je me sens si bien chez eux.

On revient donc vers nos pas, avec des mecs assommés un peu partout dans le couloir. Cela me rappelle des bons vieux souvenirs de quelques minutes où je me suis fais tirée dessus par un connard. On remonte rapidement vers le toit avant de trouver encore une fois une nouvelle sortie par les autres toits. Il me motive de nouveau, avec le cri de mon école primaire, pour sauter avec le sur les toits voisins pour finalement suivre le mouvement. Mission accompli, les policiers ne vont être vraiment dupes de la situation catastrophique du bar.