Leandra Albarez Muñoz [Terminée]
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Leandra Albarez Muñoz [Terminée]
Leandra Albarez Muñoz "L’homme est un loup pour l’homme. Thomas Hobbes" Bonjour ou bonsoir, mon p’tit nom à moi c'est Leandra Albarez Muñoz ! Mais on me connait aussi sous le nom de Jaguar Je suis né(e) le 17 février 2000 dans un trou paumé pas loin de Quito. J’ai 15 ans, plus ou moins. Un petit secret pour la route ; je suis une mutante sévissant à New York. On me dit souvent que je ressemble à Lourdes Leon. Je fais partie du groupe X-Men,
On ne change pas le passé Divinité. Monstre. Mutante. Faites votre choix, j’ai eu le droit aux trois étiquettes. Personnellement, je me contenterais de « indésirable placée à des milliers de kilomètres de la maison pour ne pas avoir à la gérer ». Parce que pour autant que cet « Institut » – le mot est trop proche d’institution pour être neutre – se donne des airs de gentil internat, il n’en reste pas que si je m’y retrouve désormais parquée c’est bien parce que mes parents ne savaient pas quoi faire de moi. A vrai dire, ils n’ont jamais vraiment su. Je crois d’ailleurs qu’ils se sont toujours plus ou moins attendus à ce que je finisse par exploser à un moment donné, le résultat final a juste laaargement dépassé leurs plus grosses craintes. Après je ne dis pas qu’ils ne m’aient pas aimé, je dis juste qu’ils ne m’ont jamais comprise. Abuelita avait l’habitude de dire que c’était parce que j’étais un esprit de la nature, un être trop libre pour s’intégrer aux normes de la société des hommes. Je me demande ce qu’elle penserait si elle me voyait aujourd’hui. Croirait-elle comme le chef du village que je suis une descendante des hommes-jaguars, une divinité réincarnée ? Ou ne verrait-elle en moi que l’animal qui a défiguré Ana par jalousie ? A vrai dire, je crois que je préfère ne pas savoir. Exactement comme pour Mateo. On ne s’est plus adressé la parole depuis « l’incident ». Il est parti avec Ana et maman à l’hôpital pendant que papa se chargeait de m’éloigner d’eux. Et depuis plus un mot. Je pourrais pourtant appeler, je n’ai certes pas de téléphone mais j’ai vu qu’il y en avait un dans l’entrée et j’ai appris son numéro par cœur quand il s’est acheté son premier portable. J’ai juste peur d’entendre ce qu’il a à me dire. Si tant est qu’il accepte seulement de me parler une fois mon identité découverte. Je me souviens encore de son regard fier lorsqu’il a ramené le fameux téléphone à la maison. Il l’avait acheté après avoir reçu son premier salaire à l’usine. Maman avait trouvé la dépense inutile. Elle aurait préféré qu’il mette de côté pour pouvoir s’installer en ville ou tout au moins s’acheter une voiture d’occasion et ne pas devoir faire l’aller-retour à pied quand ses tours ne coïncidaient pas avec ceux de papa et qu’ils ne pouvaient donc pas partager la vieille Toyota familiale. Papa, lui, avait déclaré qu’un homme est libre de dépenser sa première paye comme bon lui semble. Quant à Ana et moi on s’était contentés de baver devant l’appareil. En même temps, lorsque l’eau chaude est un luxe intermittent, un téléphone portable c’est plus ou moins le Saint Graal. Voilà qui ferait bien marrer les Yankees que je côtoie maintenant et pour qui ne pas avoir le dernier Imachin est la fin du monde Enfin, au moins je me fais comprendre. Mon accent en anglais est atroce mais je regrette soudain moins les heures passés à subir les sermons de la señorita Mills sur l’importance de parler anglais. A l’époque je trouvais pourtant ça stupide puisque je ne pensais jamais quitter les frontières de mon pays. Comme j’avais tort. Bon, ça ne veut pas dire que je sois bilingue, loin de là et j’ai déjà vu plus d’une moue d’incompréhension devant mes phrases approximatives mais étant donné que je ne cause de toute façon pas des masses avec mes petits camarades, la question est vite réglée. Et puis, pour l’instant, je n’ai pas besoin d’aller au lycée en dehors de l’Institut, ils ont leurs propres profs. Ce qui pour une fois m’arrange bien vu que je n’ai aucune envie de côtoyer les crétins qui peuplent sans aucun doute le système public d’éducation new-yorkais. Mais assez blablaté sur ma situation présente, j’imagine que ce qui vous intéresse vraiment c’est d’savoir comment une gamine de la classe pauvre équatorienne se retrouve soudain propulsée dans la monde glamour des mutants américains ? J’vous jure, dit comme ça, on dirait une de ses mauvaises telenovelas – à condition qu’il en existe seulement de bonnes, ce qui est douteux je vous l’accorde – dont Abuelita raffolait. Sauf que c’est tout sauf une histoire où l’héroïne après mille péripéties découvre qu’elle est en fait la fille cachée du président et épouse l’acteur de ses rêves. Dans la réalité, la fille découvre simplement qu’elle a un p*** de jaguar qui a élu domicile dans son esprit et que, sous le coup de la jalousie, elle a défiguré et n’est pas passé loin de tuer sa petite sœur. Nettement moins attrayant, n’est-ce pas ? Mais, commençons par le commencement. J’ai toujours été une enfant sauvage, une fille bien plus libre que mes parents ne l’auraient voulu Encore, si j’avais été un garçon comme mon frère, ils auraient pu comprendre mon goût pour les sorties dans la jungle et les après-midis passés au grand air. Une fille se devait, quant à elle, d’aimer les robes de princesse et de baver sur les stars à la mode. Oui, même dans mon bled paumé, on reçoit la télé, j’vous rassure, Abuelita n’aurait pas survécu sans sa dose quotidienne de telenovela. Quoiqu’il en soit, ils ont dû s’y faire. Si Ana était la parfaite petite poupée, j’étais le stéréotype du garçon manqué. La seule chose qu’il me manquait c’était les cheveux courts mais ma mère a toujours refusé. A vrai dire, ça m’est complètement égal. Quoiqu’il en soit, j’étais plus à l’aise parmi les bêtes sauvages que les enfants de mon âge. Bien entendu, j’avais quelques amis, la plupart d’entre eux des garçons, mais je n’étais pas particulièrement sociable. A l’inverse de mon frère et ma sœur. Ana a toujours eu une cour d’admirateurs derrière elle et Mateo est un aimant à personnes. Pour ce dernier, je suis on ne peut mieux placée pour le savoir puisque je l’adule. A peu près autant qu’Ana, ce qui a causé plus d’une dispute entre nous. Mateo a en effet huit ans de plus que moi et sept de plus qu’Ana. On se battait donc constamment pour son attention, lui qui nous paraissait si grand et intéressant. Plus d’une fois on a fini par en venir aux mains et ne croyez pas qu’Ana soit en reste de ce côté-là. Elle griffe comme personne la peste ! Sauf qu’il y a trois mois, quelque chose a changé dans notre routine. Mateo avait enfin réussi à louer un appartement minable dans les faubourgs de Quito avec deux amis à lui et ça faisait donc plusieurs mois qu’on ne l’avait pas revu à la maison. Résultat, quand il est arrivé, Ana et moi avons automatiquement commencé à vouloir accaparer son temps, à son grand amusement – je suis d’ailleurs convaincue que son ego pour aussi limité qu’il soit se rassasie en partie de nos bagarres pour son attention. J’étais donc en train de lui expliquer que j’avais découvert un nouveau coin inexploré dans la jungle derrière le village et que je pourrais l’y emmener si ça l’intéressait lorsqu’Ana me poussa parterre pour se planter devant notre frère et lui montrer le bracelet que maman lui avait acheté pour fêter ses bonnes notes en mathématiques. Et là, je ne sais pas exactement ce qu’il s’est passé mais j’ai craqué. Tout ce dont je me souviens c’est une rage infinie sortie de nulle part, un besoin de rappeler à tous les présents que Mateo était A MOI et puis plus rien. Ce qui n’est pas plus mal parce que je ne suis pas sûre que je serais capable de dormir si j’avais des souvenirs d’avoir arraché la peau du visage de ma propre sœur. On n’a beau s’entendre comme chien et chat, ça reste ma sœur et j’ai déjà renvoyé plus d’un prétendant idiot dans les roses quand un mec l’emmerdait trop. Bref, notre relation était complexe mais pas moins sororale. Aujourd’hui, j’en suis nettement moins certaine. C’est que j’ai plus ou moins détruit son visage de minette dont elle était si fière. Sans compter que détail anodin je me transforme en jaguar… Enfin je crois bien que ce qu’elle n’est pas prête de me pardonner c’est la folie qui s’est emparé du village après coup. Comme si c’était de ma faute qu’on vive dans un bled d’attardés superstitieux ! Je m’explique. Pendant que Mateo et maman amenaient Ana directement à l’hôpital de Quito pour arrêter les saignements et voir si on pouvait sauver « son magnifique visage », papa était allé chercher son fusil pour me tirer dessus. Parce que oui, quand on vit à la lisière de la jungle, mieux vaut posséder un fusil chargé. De fléchettes tranquillisantes dans le cas de papa. Ça coute certes plus cher que des cartouches normales mais papa n’a jamais voulu tuer un animal sans raison lorsqu’il peut simplement le rendre inoffensif. Ce dont je suis aujourd’hui bien heureuse parce qu’imaginer une seconde si le fusil avait été chargé de cartouches… Bref, assez disserté sur la question. Le problème est que les cris de terreur et de douleur d’Ana avaient plus ou moins ameutés la moitié du village et je vous laisse imaginer leur tronche quand le jaguar que papa venait d’abattre se transforma de nouveau en adolescente nue. Ah oui parce qu’étrangement mon tee-shirt n’a pas survécu à la transformation, il était en morceaux à mes pieds. L’humiliation totale donc. A poil devant la moitié de mes connaissances. Heureusement que j’étais inconsciente ou je ne sais pas ce que j’aurais fait. Mais le véritable souci n’est pas tellement dans ma honte mais plutôt dans la réaction du chef de village. Ce crétin commença à proclamer que j’étais un miracle, une descendante des hommes-jaguars, une divinité réincarnée pour aider le village à se sortir de la misère ! Et puis quoi encore ? Quoiqu’il en soit, l’hystérie devint bien vite collective et alors que ma mère, rentrée de l’hôpital pour informer mon père qu’Ana allait s’en sortir mais que sans une opération chirurgicale qu’ils n’avaient pas les moyens de payer elle serait défigurée à vie, refusait de croiser mon regard, les premières demandes d’aide commencèrent à arriver devant notre porte. Les gens venaient avec leur petit dernier atteint de fièvre pour que je le guérisse. Ou demandait à ce que je fasse pleuvoir. Mon père refusa bien vite d’ouvrir la porte. Les jours suivants furent les plus pesants de mon existence. Maman et Mateo étaient restés à Quito avec Ana, quant à papa il était clair de l’eau de roche qu’il s’efforçait de me parler normalement mais qu’une lueur d’inquiétude perçait toujours dans ses yeux lorsqu’il me regardait. Et lorsque je finis par m’énerver contre lui, lui criant que je n’avais pas changé, que je n’avais rien demandé à personne, que je n’étais pas une divinité, ni un animal mais juste sa fille et que j’apprécierais qu’il me prenne de nouveau dans ses bras pour me dire que tout irait bien même si c’était faux, je sentis la transformation sur le point de recommencer. Craignant pour sa vie, je quittais la maison en courant et me dirigeait à toutes jambes vers la jungle. La suite est un trou noir et je me réveillais dans un lit inconnu dans ce qui ressemblait atrocement à un hôpital. Un médecin fit vite son apparition et me dit que le Pr Jorge Bombona serait bientôt avec moi pour tout m’expliquer. Une femme d’une cinquantaine d’années à l’air coincé et abusant du parfum arriva peu après et m’expliqua que mon père m’avait retrouvée dans la jungle endormie le soir venu. Il avait alors décidé de m’emmener voir un médecin à Quito et de médecin en médecin j’avais atterri entre ses mains dans un hôpital spécialisé dans le gène X. Je ne sais pas ce qui me dégoûtait le plus : que des gens m’aient examiné sans mon accord pendant mon sommeil ou que mon père se soit débarrassé de moi sans autre forme de procès. Je n’eus cependant d’autre choix que de me plier à tous les tests débiles de la psychologue et deux semaines plus tard, je faisais mes valises pour les Etats-Unis. Ou de comment se débarrasser d’un problème en trois leçons. Evidemment, je n’ai pas revu Ana depuis l’accident mais je pense que c’est mieux comme ça. Je fais assez de cauchemars sans rajouter son visage mutilé à la liste. Quant au fameux Institut Xavier dans lequel j’ai atterri, si les locaux sont plutôt sympas, je ne m’y sens franchement pas à ma place. Ok, c’est bourré de mutants mais c’est aussi bourré d’Américains dont je ne comprends pas la moitié des références et d’adultes s’acharnant à me prouver que ma mutation est un don pas une malédiction, qu’il faut que je l’accepte et je pourrais en profiter à son maximum. Qu’ils aillent donc expliquer ça à ma sœur !
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Leandra Albarez Muñoz- Messages : 145
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Re: Leandra Albarez Muñoz [Terminée]
Tiens tiens, qu'avons-nous là ? Une personne un peu déséquilibrée et un peu bestiale ?
Mais c'est qu'on se ressemble !
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François Merrel- Messages : 55
Date d'inscription : 29/05/2015
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Re: Leandra Albarez Muñoz [Terminée]
Youpi ! Je ne suis presque plus le plus jeune de l'institut ! o/
On va former un super groupe ensemble, si tu n'essayes de manger personne avant
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Casey Nordin- Messages : 130
Date d'inscription : 04/05/2015
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Re: Leandra Albarez Muñoz [Terminée]
Une bonne petite fiche et assez agréable à lire.
Tu es validée pour moi.
Bon jeu et bonne survie.
Tu es validée pour moi.
Bon jeu et bonne survie.
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