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Le communisme c'est bien! (pv Kolyakov)

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Message  Erl Linden Ven 1 Mai 2015 - 17:59


Le passé est quelque chose de curieux, parfois il dort telle une rivière qui suit tranquillement son court et parfois il remonte ses manches pour vous mettre une énorme baffe. Évidemment c'est dans le deuxième cas que l'histoire est intéressante. Seul dans ma chambre je regarde calmement mon poste de télévision en fumant une cigarette. Un journal local comme il y en a tant à New-York fait une émission spéciale sur la mafia New-York et interviewe un jeune garçon d'un petite trentaine d'années se défendant d'avoir un quelconque rapport avec ce genre de commerce douteux. Je commence à m'ennuyer ferme donc je me ressers un verre de whisky avant d'avaler de travers quand le jeune garçon en grande tenue sort une montre à gousset en argent avec un filigrane en or marquant deux lettres, un P et un K entrelacés. Une très vieille montre à n'en pas douter et celle-ci provoque un choc électrique. Je monte le son et écoute les derniers mots de ce Kolyakov. Ce nom me dit quelque chose mais je n'arrive pas à le remettre, je déteste ma mémoire enfin ça finira par me revenir. J'arrête la télévision et pars me coucher sans plus de procès.

La neige tombe sur Moscou et je regarde par la fenêtre en écoutant les voix de mes compatriotes. Vladimir est au plus mal mais il a voulu venir à cette soirée d'adieu aux armes, Joseph comme à sont habitude est plein de méfiance auprès de ses camarades . Léon est toujours aussi en forme et nous baratine avec le danger de créer une nouvelle classe dirigeante dans notre pays. Une bonne soirée qui arrive à son apogée lorsque Vladimir Illitch sort une longue boîte en marqueterie d'une commode et nous invite à venir près de lui. Tranquillement il l'ouvre et en sort un jeu de montre, une dizaine qu'il distribue autour de lui et s'arrête avant de me donner la dernière.

« Karov sans toi je suis certain que notre cause n'en serait pas là, accepte ce gage d'amitié. J'espère qu'il te permettra de te souvenir. »

Ce bel épisode s'échappe comme de la fumée et je ne me souviens plus que les coups qui pleuvent et l'odeur du sang dans mes narines. La disgrâce dû aux peurs de Joseph de perdre son statut est passé par là et me voilà au sol bloqué par des assassins grassement payé. Je vois leur chef prendre la montre sur le buffet et la regarder avec envie. Il est heureux, les lettres correspondent également à ses initiales et c'est une preuve de ses courageux service pendant la guerre civile quelques années plus tôt. Je me débat et finit par libérer mon bras qui envoie valser une de mes assaillant. Je me remets sur mes pieds avant de prendre un coup de fusil dans le flanc qui m'envoie contre la vitre qui se brise avant de tomber dans la volga. Je me réveille en sueur et cherche à tâton mon paquet de cigarette et en allume une en me relevant. Kolyakov espèce de salopard tu ne perd rien pour attendre, tu es peut être six pieds sous terre mais ce qui semble être ton descendant va bientôt passer un sale quart d'heure.

Ces dernières semaines je n'ai pensé qu'à cela, ce Kolyakov, et j'avais raison c'est bien le descendant de cette pourriture. Le problème est maintenant de pouvoir récupérer cette montre et je mets un point d'honneur à la récupérer. Comme toute opération cela suppose du doigté et du renseignement. Heureusement pour moi les jeunes russes aimant avoir des affaires peu claires ont souvent des ennemis et cela m'a particulièrement aidé. Il est près de minuit lorsque de ma cachette je vois s'arrêter la grosse berline le long des docks. Le jeune Kolyakov endimanché sort en premier en rabrouant ses gorilles et leur exhortant de lui laisser de l'air jusqu'à son QG. Je souris doucement dans le noir en le voyant prendre cinquante mètre sur ses gardes. Il va avoir une sacrée surprise. Quand ils passent devant mes deux bras s'étendent et deux lames leur transpercent la gorge sans un bruit. Les deux corps s'effondrent dans un bruit qu'une grosse éclaboussure couvre. Le jeune homme ne se retourne même pas et je continue de le suivre sans un mots et à distance. Arrivé devant le bâtiment il s'arrête et c'est le moment que je choisis pour sortir de ma cachette.

« Nikolaï Kolyakov je suppose ? Je vous souhaite le bonsoir. »

Nous sommes à environ une centaine de mètre de l'entrée du hangar et je me trouve entre lui et cette porte. Je me rapproche tranquillement et sors mon pistolet tout en le pointant vers mon interlocuteur.

« Voyez-vous mon bon monsieur je vous ai vu à la télé et j'ai remarqué que vous possédiez un objet qui m'est très précieux. Si ca ne vous embête pas nous allons discuter tranquillement des modalités de retour et si ca ne vous plaît pas je peux toujours vous mettre une balle dans la tête pour vous l'arracher de vos doigts morts et refroidis. Je dois vous avez Nikolaï que j'ai un faible pour la seconde option. Maintenant retournez vous calmement et allons faire une petite balade le long des docks. »
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Message  Nikolaï M. Kolyakov Jeu 7 Mai 2015 - 12:03

Un homme prévenu en vaut deux. Certes. Néanmoins, dans bien des cas, être préparé ne suffit pas à faire passer la pilule. Vous avez beau avoir cherché à limiter la casse au maximum, avaler la couleuvre n’en reste pas moins des plus désagréables. Raison pour laquelle, pour autant que l’apparition d’une horde de journalistes à la petite semaine à ma porte n’ait plus été qu’une question de temps, je n’en ai pas moins ressenti une exaspération grandissante lorsque le jour est enfin arrivé la semaine dernière. Les efforts de Galina pour les repousser furent vaillants mais je savais pertinemment qu’avec ce genre de parasites, il faut attaquer de plein front pour s’en débarrasser sinon ils prennent racine et ne vous laissent plus jamais en paix. Je lui ai donc demandé à contrecœur de faire savoir aux hyènes qui avaient élu domicile devant la porte de mon loft que je m’adresserai à eux dans l’après-midi.

Dans le meilleur des mondes, je les aurai ignorés et aurai continué à agir normalement mais alors que Dimitri m’avait informé que l’un d’entre eux avait tenté de s’introduire par effraction la veille, j’ai compris que vivre à New-York pouvait avoir une certaine dose d’inconvénients imprévus. Le premier d’entre eux étant qu’en ce beau pays, les journalistes persistants sont légions et impossible de leur graisser la patte en paix. Et ne parlons même pas de les faire disparaître. Il ne me restait donc plus que l’option B. Apparaître à l’écran en jouant les héritiers outrés que de telles accusations aient pu être formulées à mon égard. A vrai dire, je n’ai même pas eu de scrupules à user de de la carte « discrimination ». Sous prétexte que je suis russe, je ne peux être que mafieux c’est cela ? Bas, je vous l’accorde mais c’est passé comme sur des roulettes. La bonne femme ne savait plus quoi dire et j’ai pu rentrer chez moi tranquillement.

Malheureusement, une fois que le doute s’implante, il est bien difficile de l’éradiquer complètement et il aurait fallu que je sois aveugle pour ne pas remarquer les sentinelles bien peu discrètes qui me suivent depuis quelques jours. Dimitri a bien proposé de les effrayer quelque peu pour qu’ils nous fichent la paix mais cela n’aurait fait que renforcer les soupçons alors je me suis contenté d’agir en parfait businessman ces derniers jours. Emphase sur le mot jour. Car la nuit est une toute autre affaire. En effet, les journaleux de mes deux n’ont pas les moyens de la police – qui Dieu merci ne s’intéresse pas plus que cela à mes affaires pour l’instant, bien que je sache pertinemment que toutes les bonnes choses ont une fin – et ils ne peuvent pas se permettre de me faire suivre les vingt-quatre de la journée. Ainsi, si j’ai une affaire urgente, je me contente d’attendre que la nuit tombe pour aller m’en occuper.

Ce soir rien de pressant. Je veux simplement faire une inspection de routine des laboratoires. La production a beau se porter à merveille, on n’est jamais trop prudent et puis ce n’est pas comme si je croulais sous le travail en ce moment. Je sors donc de la limousine et fait signe aux deux armoires à glace que Dimitri m’impose à chaque déplacement de me laisser suffisamment d’espace pour respirer. Je ne suis pas suffisamment stupide pour sortir sans protection – certes je sais me défendre si le besoin s’en fait sentir mais une protection supplémentaire n’est jamais de trop – mais cela ne signifie pas que j’apprécie de sentir leur souffle dans ma nuque à chaque mouvement. Je prends donc une petite avance et me dirige vers l’entrée du hangar. Je remarque néanmoins bien vite que quelque chose ne tourne pas rond lorsque je n’entends pas le bruit de leurs pas me suivant. Que je leur demande de me laisser respirer est une chose mais ils ne me perdraient jamais de vue, ils craignent trop ce que Dimitri pourrait leur faire.

La voix qui m’interpelle n’est donc qu’à moitié une surprise et mon mauvais pressentiment se renforce fortement lorsque l’homme sort un pistolet qu’il pointe sur ma poitrine. A cet instant, je suppose que Anton et Piotr ne sont plus de ce monde. L’homme face à moi n’a en effet pas l’air d’être de ceux qui laissent des témoins derrière lui. La question qui se pose cependant est celle de savoir s’il est sain d’esprit ou non parce que j’aimerais franchement savoir comment diable je pourrais posséder quoique ce soit qui lui appartienne alors que je ne l’ai jamais croisé de ma vie. Et croyez-moi, je suis physionomiste alors, avec un physique comme le sien, je m’en souviendrais.

Mon premier réflexe est d’aller chercher l’information qui me manque dans son esprit mais je me retiens. Rien ne me dit qu’il ne possède pas un bouclier mental quelconque, ce qui pourrait très mal finir pour moi. Commençons déjà par nous assurer qu’il ne mette pas ses menaces de mort à exécution, j’aurais tout le temps de tenter d’infiltrer ses pensées plus tard. Sans geste brusque, je me retourne donc et demande :


-Pourrais-je savoir quel est ce fameux objet pour lequel vous menacez de m’ôter la vie Mr… ? Après tout, vous savez déjà qui je suis, la moindre des politesses voudrait que vous vous présentiez à votre tour.

Jouer au plus malin avec l’homme qui vous menace d’une arme n’est pas la plus sûre des options, je vous l’accorde mais, pour l’instant, il convient que j’en apprenne plus sur mon ravisseur si je veux avoir la moindre chance m’en sortir en un seul morceau. Car croyez-moi, aucun objet n’est suffisamment précieux pour que je mette ma vie en danger inutilement. Donc si j’ai ce qu’il désire si ardemment sur moi, je me ferai un plaisir de le lui donner et affaire réglée. Quelque chose me dit cependant que les choses ne seront pas aussi aisées. Elles ne le sont jamais.
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Message  Erl Linden Mer 20 Mai 2015 - 11:16


Ce type m'étonne un peu, il est seul, déguisé en pingouin, sans défense apparente et le canon d'une arme pointé sur le front. Je me rapproche un peu du Russe et le toise de haut en bas. C'est seulement un jeune idiot qui se croit intelligent, il n'y a qu'à voir la capacité de surveillance de ses deux gorilles pour deviner que ce n'est pas un si gros poisson que cela. Je suis maintenant à seulement quelques mètres de lui et j'en profite pour le regarder dans les yeux. Il a le même regard sûr et orgueilleux que son aïeul. Pendant un instant je me demande si ça ne serait pas mieux de lui mettre une balle dans la tête tout de suite avant de le dépouiller, ça ferait une ordure de moins sur cette terre et la plupart des gens que son groupe met à genoux m'en serait éternellement reconnaissant mais quelque chose me choc, ce gosse n'a pas peur, il a presque une attitude de défi envers moi qui le tient pourtant à ma merci. Je prends quelques secondes pour réfléchir et reste dans un silence total. J'entends une porte métallique grincé et sans arrêter de garder en joue mon jeune ami mon bras gauche dégaine et tire deux cartouches dans le corps du gêneur, une dans le torse et l'autre dans la tête.

« Tu peux m'appeler Karov si tu le désires, je suis un vieil ami de la famille pour ainsi dire. Je pense que tu es assez intelligent pour comprendre qu'il ne sert à rien d'appeler à l'aide ta bande de macaque si tu ne veux pas rejoindre ce charmant Kolyakov dans la tombe ou il pourrit. Verstanden ? »

Je range mon second calibre dans le holster prévu à cet effet et lui fait signe de se déplacer dans la ruelle adjacente pour éviter d'autres visites indiscrètes. Je le laisse passer devant et lui indique de s'arrêter et lui propose de s'asseoir sur les poubelles si il le désire, il faut être plus à l'aise pour bavarder des sujets sérieux. D'un geste du pied je relève un tabouret couché le long du mur et m’assoit tranquillement dessus tout en continuant à braquer mon jeune ami qui se trouve à moins de trois mètres.

« Je vais ranger mon arme, essaye seulement de t'enfuir ou de crier et je te promets que ce sera la dernière chose que tu feras de ta piètre existence et crois moi je tiens toujours mes promesses, tu veux discuter en gentleman faisons cela après tout ce n'est pas vraiment à toi que j'en veux. »

Je remet mon revolver dans un des plis de mon manteau et sors mon paquet de cigarette, j'en prends une et l'allume calmement avant de souffler vers le ciel. D'un geste vif je jette le paquet à mon interlocuteur et lui envoie un briquet juste après. Je prends une longue bouffée pour me calmer les nerfs et revient très vite vers ce qui m'interesse.

« Saches petit que tu es nés dans une famille de voleurs et de bouchers, ton aïeul était un égorgeur à la solde de Staline et il s'est contenté de gagner sa vie au détriment de celles des autres. Quand je t'ai vu à la télévision l'autre soir j'ai reconnu un petit objet, une montre en or ou deux lettres sont gravés à l'eau forte, un P et un K. Cette montre m'a été volé alors que ton ancêtre et ses malfrats essayait de me tuer. Je suis quelqu'un de sentimental donc je veux la récupérer, c'est un ami fidèle qui me l'a offerte et si je dois te tuer toi et tous tes hommes pour la revoir entre mes mains je le ferais sans hésiter alors ne fait pas l'idiot petit et donne moi ça. »
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Message  Nikolaï M. Kolyakov Sam 23 Mai 2015 - 9:40

Plutôt que de me répondre, voilà qu’il poursuit son œuvre de mort, descendant le troisième de mes hommes en moins de cinq minutes. Si je ne trouve pas rapidement le moyen de calmer ses ardeurs qui sait ce qu’il restera de mon business dans deux heures. Et ne parlons même pas de ma personne. Parce qu’au rythme où vont les choses, rien dans ses dernières actions ne laisse prévoir que je verrai se lever un autre jour. Ce qui s’avère un inconvénient majeur. Heureusement pour ma pomme, il finit par dévoiler une partie de son identité.

Karov. Enchanté. Par contre si c’est censé me dire quoique ce soit c’est raté. Et brillamment qui plus est. Je ne peux que déduire de sa dernière phrase qu’il doit avoir des origines allemandes quelque part. Nul besoin en effet d’être polyglotte pour comprendre qu’il me demandait justement si j’avais capté ses conditions. La question qui se pose par contre est plutôt celle de savoir de quel Kolyakov il cause quand il dit qu’il est six pieds sous terre. Jusqu’à nouvel ordre Père est encore de ce monde bien qu’il soit en retraite plus ou moins forcée donc je suppose que c’est de Grand-Père dont il est question. Parce que l’homme face à moi n’a pas l’air suffisamment âgé pour avoir une quelconque affaire à régler avec les générations précédant celle de Danila.

Suivant ses indications, je prends la direction d’une ruelle en priant instinctivement le Dieu que j’ai abandonné dès que j’ai été en âge de comprendre qu’il ne répondrait jamais à mes prières pour que ce ne soit pas le lieu de mon exécution sommaire. Après tout, quel meilleur endroit pour se débarrasser d’un corps sans qu’il soit découvert trop rapidement que dans une ruelle mal famée près de docks industriels ? Mon ange gardien ne doit cependant pas encore être en vacances parce que voilà que mon kidnappeur me fait signe de prendre place sur une poubelle. Ce n’est pas mon siège de prédilection mais je ne vais pas faire le difficile. Quitte à me faire menacer d’une arme, autant être le plus confortable possible, non ? Je m’appuie donc contre le rebord de la benne qui me semble la plus solide, ne désirant pas m’asseoir sur une poubelle qui risquerait de s’écraser sous mon poids. Il ne manquerait plus que je m’humilie devant mon attaquant !

Il se décide à ranger son arme – soulagement intense ! – et je le rassure d’un hochement de tête, je n’ai pas encore d’instinct suicidaire alors ni cri ni fuite inutile. Et qu’il se foute de ma gueule s’il le veule mais je préfère en effet discuter en gentlemen plutôt que de me faire gueuler dessus. Question de principe. Soi-dit en passant, je ne sais quoi penser lorsqu’il m’apprend que ce n’est pas à moi qu’il en veut. D’un côté je m’en réjouis – Dieu seul sait ce qu’il aurait pu me faire si j’étais bien l’objet de ses frustrations ! –, de l’autre j’aimerais alors savoir pourquoi il a liquidé trois de mes hommes avant de pointer son arme droit sur moi s’il n’a rien à me reprocher ? En attendant d’avoir mes réponses, j’accepte avec plaisir son paquet de cigarettes et m’en grille une. Mère grincerait des dents si elle me voyait – je lui ai promis un million de fois d’arrêter – mais je n’y peux rien. En cas de stress, il y a peu de choses qui me détendent aussi bien que de fumer. Et en termes de stress, la situation est bien dotée.

Au bout de quelques secondes de silence inconfortable, ledit Karov se décide enfin à dévoiler la raison de son approche pour le moins cavalière. Et ça commence plutôt mal. Personne n’aime entendre un parfait inconnu critiquer violemment sa famille. Et le fait qu’il ait totalement raison n’y change rien. Je suis parfaitement bien placé pour savoir que je suis né dans une famille de connards finis, le dernier en date ayant seulement six ans de plus que moi – et beaucoup vous diraient que j’ai parfaitement ma place dans cette belle brochette de salauds mais je n’écoute jamais les mauvaises langues – mais l’entendre de la bouche d’un détraqué ne m’amuse guère. Enfin, voyons où il veut en venir avec tout cela.

Mon aïeul était un égorgeur à la solde de Staline ? Ah bon ? Ce n’est pas exactement l’histoire officielle de la famille. Piotr aurait plutôt été un des compagnons de Lénine. Bon, très honnêtement, j’ai toujours eu beaucoup de mal à y croire. Je veux dire, je suivais en cours d’histoire. Alors, petit un, s’il avait été si proche de Lénine, je doute qu’il s’en serait brillamment sorti sous Staline. Et, petit deux, si Piotr avait été un homme si brillant pourquoi c’est seulement son fils Danila - mon grand-père pour ceux qui ne suivent pas - qui a élevé la famille du rang de groupe de truands sans avenir à celui de famille mafieuse d’ampleur ? Certes, c’est Danila qui a découvert les réserves gazières sur nos terres en Sibérie ce que Piotr n’a jamais eu l’idée de faire mais ça ne fait que renforcer mes soupçons. Piotr était loin d’être le grand homme qu’on m’a toujours peint à la maison. Alors, quelque chose me dit qu’il est très probable que l’homme face à moi ne soit pas complètement dans l’erreur lorsqu’il déclare être le propriétaire de la montre à gousset reposant sagement dans ma poche. Après tout, il dit s’appeler Karov. Suffit que son prénom commence par P et l’affaire est réglée. Connaissant les hommes de ma famille, je ne saurais qu’à moitié étonné d’apprendre que le grand Piotr ait trouvé la montre sur le corps d’un homme qu’il croyait mort et profitant que les initiales correspondaient aux siennes la lui ait ravie. Ça colle bien à l’image de la maison.

Quoiqu’il en soit, que l’histoire soit véridique ou que ce type soit un voleur ayant fait des recherches particulièrement approfondies sur mon compte pour me ravir mon bien sans ennuis – mais alors pourquoi descendre trois hommes ? – si lui donner la montre peut me permettre de garder ma vie, je suis totalement disposé à le faire. Certes, je suis assez attaché à l’objet en question vu que c’est le seul cadeau significatif que Père m’ait fait peu après la découverte de mon pouvoir comme pour célébrer cet « exploit » – parfois je crois qu’il ne réalise pas bien que je n’ai pas eu mon mot à dire dans la question – mais, de là, à risquer ma vie pour lui, non merci. Avec des gestes lents, je sors donc la montre coincée dans la poche avant de ma chemise, non sans sentir mon Glock dans la poche intérieure de ma veste au passage mais, comme dit précédemment je ne suis pas suicidaire. Je vise bien, nul doute là-dessus, mais au vu des capacités arme au poing de l’homme face à moi, mon automatique restera sagement à sa place. Du moins pour le moment. Si d’ici là il ne s’en empare pas, je pourrais peut-être m’en servir plus tard, mais pas maintenant. Toujours plein de précaution, je lui tends l’objet de toute cette affaire mais ne peut m’empêcher de soulever le détail qui cloche dans son histoire.


-Si vous la voulez tant, la voilà. Mais, en échange, j’aimerais comprendre une chose. Si ce que vous dîtes est vrai et que mon arrière-grand-père vous agressa bien, comment Diable êtes-vous encore en vie ? Parce que vous ne faîtes pas votre âge, ça pour sûr, et je connais plus d’un homme et une femme qui payerait pour connaître votre secret.

Une fois de plus, ma curiosité doublée de mon humour plus que douteux me perdra mais je n’y peux rien. C’est plus fort que moi, quand un problème se pose à moi, le résoudre est un besoin quasi vital. Et comme l’option « aller chercher les informations à la source » me semble toujours trop dangereuse, il ne me restait que l’option des gens normaux : demander.
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Message  Erl Linden Mar 25 Aoû 2015 - 20:41


La détermination et la douceur innée de Linden avait porté ses fruits car les différents cadavres disséminés aux alentours depuis la rencontre des deux protagonistes avaient poussé Kolyakov à sortir la montre et à la tendre vers son agresseur. Enfin agresseur était un bien grand mot parce que jusque là il ne l'avait pas réellement touché il s'en était seulement pris à ses hommes de mains qu'il lui aurait sans doute proposer de changer vue la faible qualité de leur service. Il n'empêche que ce jeune homme n'était pas tout à fait idiot car même dans cet état de stress intense il avait remarqué que l'âge du bonhomme ne correspondait pas vraiment avec le CV qu'il avait présenté. Bon il ne fallait pas être sorti de St Cyr pour le remarquer mais il fallait avoir les couilles de poser la question et ce jeune russe venait de grimper dans l'estime de l'allemand qui menaçait de le tuer quelques instants plus tôt et c'était un détail qui avait son importance. L'oeil du dit allemand scintilla quelques fractions de seconde en voyant la montre se balancer au bout de sa chaînette brillante dans un mouvement de balancier accentuer par les légers tremblement des doigts de son futur ancien propriétaire illégitime. Linden fronça les sourcils dans la foulée et jeta ce qu'il restait de sa cigarette et se mit debout et je peux vous assurer que de le voir vous dominer de sa hauteur n'est pas quelque chose de plaisant en soit. Il se rapprocha et arracha son bien de la main du mafieux sans autre forme de procès et le tint dans la paume de sa main tout en caressant avec son pouce le couvercle de métal dans lequel était gravé ses initiales. Convaincu qu'à présent tout se déroulerai sans encombres il prit une profonde inspiration et entreprit de répondre à la question posé d'un ton moins agressif, moins imposant également.

« Je pourrais vous répondre Herr Kolyakov mais vous ne me croirez pas. Je connais les hommes tels que vous, même si selon moi vous ne méritez pas plus ce titre que moi. Vous ne respectez que l'argent et vous croyez que cela vous rend meilleur que les pauvres hères qui osent vous regarder dans le blanc de vos yeux corrompus et aveuglés par vos usures déshonorantes. D'un autre coté comment vous reprocher votre nature héritée d'une lignée d'homme plus vils les uns que les autres. Après tout on ne reproche pas à un chien de ne savoir voler, on ne peut que le regarder continuer de courir. »

En croisant son regard au moment où il disait ces mots le vieux Linden se rendit compte de la vérité. Il parlait à un enfant, une jeune âme qui ne faisait que continuer les affaires familiales car il ne savait faire que cela, car il n'avait été formé que pour cela et que c'était sa seule et unique raison de vivre sur cette terre. Il ne connaissait des vicissitudes de la vie que ce qu'il avait pu en voir et il déplorait la mort de ses hommes pour la seule et unique raison qu'ils n'étaient plus en mesure de protéger la sienne. Erl fit craquer son cou et glissa la montre dans la poche de sa veste, la faisant disparaître à jamais du patrimoine de la plus grande famille mafieuse Russe. Il attrapa une autre cigarette et l'alluma dans un geste souple.

« Il n'empêche que je vais vous répondre car vous êtes jeunes et particulièrement inexpérimenté sans paraître tout à fait stupide.*il expulsa la fumée et replaça son briquet*. Je suis un mutant Herr Kolyakov et votre aïeul est loin d'être aussi ancien que moi. J'ai parcourut le monde pendant plusieurs siècles et je n'ai pas encore finit mon voyage donc si vous pouvez pendre votre téléphone pour prévenir votre petite équipe que tout va pour le mieux je vous en serai reconnaissant. »

Il avait dit ça sur le ton le plus amicale du monde comme si il venait d'annoncer la météo du lendemain, comme si rien en possession du jeune homme ne pouvait le toucher. Retirant la cigarette de ses lèvres il continua son propos.

« Ceci étant dit et notre affaire étant réglée je ne suis pas plus votre ennemis que vous êtes le miens. Ayant récupéré mon bien notre affaire est close et vous ne craignez pas pour votre vie. Néanmoins si vous cherchez à vous venger sachez que je ne suis pas le mutant le plus dangereux de cette ville mais j'ai des compétences et si vous souhaitez vraiment jouer à ce jeu je suis près à vous suivre mais je ne suis pas certain que je suis celui de nous deux qui ait le plus à perdre. N'est ce pas ? »
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Message  Nikolaï M. Kolyakov Mar 1 Sep 2015 - 12:26

Et c’est reparti pour les insultes gratuites. Non mais sérieusement qu’est-ce que je lui ai fait personnellement pour qu’il se permette de me rabaisser à ce point ? Certes, je viens d’une famille à la morale plus que douteuse et au passé sombre mais est-ce une raison pour s’en prendre à ma personne en particulier ? Après tout ce n’est pas moi qui aie pris sa montre sur son corps à moitié mort, c’est mon aïeul. Moi je me suis contenté de la recevoir en héritage. Un héritage peu reluisant je le reconnais mais, de là à devoir subir une attaque verbale de plein fouet, je m’insurge. On a tous le droit au respect, apprentis parrains y compris, merde à la fin ! Notamment parce qu’il ne sait rien de moi, enfin presque rien. Je ne juge pas quelqu’un uniquement sur sa fortune. C’est une donnée importante mais pas cruciale. Je juge les gens selon leurs capacités à me servir, c’est tout de même un peu plus vaste. Clairement pas plus socialement acceptable mais je le vis mieux. Enfin, il est évident que le lui faire remarquer ne m’attirerait que des ennuis supplémentaires donc je suppose que je devrais m’outrer en silence.

Non parce que je vais déjà devoir remplacer deux gardes du corps alors autant ne pas empirer la soirée en finissant par me faire amocher moi-même. Se faire insulter n’est peut-être pas des plus agréables mais on y survit, une balle entre les deux yeux c’est nettement plus compliqué. Je me tais donc et le laisse continuer son discours puisqu’il semble motivé à me répondre une fois la case « humiliation de l’adversaire » cochée. La suite de son discours commence d’ailleurs un tout petit moins mal que le début. Un mutant ? Voilà qui explique beaucoup de choses. J’imagine que sa mutation ralentit le vieillissement de ses cellules ou quelque chose du style. En tous les cas, elle doit jouer sur la perception du temps par son corps pour lui permettre de vivre ainsi plusieurs décennies de plus que la moyenne. Je ne suis néanmoins pas exactement d’humeur à lui demander des précisions ni à jouer copain-copain sous prétexte que nous sommes tous les deux mutants après la façon dont il a descendu deux de mes hommes.

Parce que j’ai beau ne pas connaître la vie privée de chacune des personnes travaillant sous mon commandement, je mets néanmoins un point d’honneur à savoir tout au moins leurs noms. Et remplacer Maxim et Miroslav ne sera pas chose aisée. Petit un parce que Dimitri prend ma sécurité très au sérieux et qu’il ne me confie pas au premier venu – ce qui signifie une fois de plus que le type face à moi est particulièrement dangereux s’il s’est débarrassé de mes hommes aussi rapidement et sans bruit qui plus est. Petit deux parce que trouver des hommes fiables et capables par-dessus le marché n’est pas une tâche facile. Le recrutement est de plus en plus compliqué de nos jours. Conclusion, en attendant que mon paranoïaque de second trouve chaussure à son pied, ou plutôt au mien, je vais être confiné au loft ou alors il me suivra dans le moindre de mes déplacements. Non pas que je m’en plaigne après la découverte que je peux tomber sur des psychotiques au moindre coin de rue mais j’aime mon indépendance. Enfin, avec un peu de chance, j’arriverais à convaincre Dimitri de me confier aux bons soins de Sergei ou Anatoly et comme ça il devrait être rassuré vu qu’ils font partie des plus doués de mes subordonnés.

En attendant, Karov vient de m’intimer plus ou moins l’ordre d’appeler le labo pour leur dire que tout va bien et que je suis bien sur le point d’arriver. Sauf que ça ne marchera jamais. Deux cas de figure sont possibles. Soit ils ne sont pas encore rendus compte qu’il y avait un problème et mon appel ne ferait que leur mettre la puce à l’oreille que quelque chose ne tourne pas rond. Soit plus probable, ils ont entendu du grabuge et ils sont sortis voir ce qu’il se passait. Auquel cas ils ont trouvé les cadavres de Maxim et Miroslav et ont immédiatement appelé Dimitri qui doit être en train de griller tous les feux rouges de la ville pour arriver au plus vite sur place et me retrouver. Or, j’aurais beau appeler mon second, tant qu’il ne m’aura pas vu en chair et en os, il ne croira pas un mot de ce que je pourrai lui dire sur le fait que je suis physiquement intact. Or, si je pouvais éviter la confrontation entre Dimitri et Karov je préférerais. Dimitri est en effet parfaitement capable de se battre, ce n’est pas tant ça qui m’inquiète mais puisque Karov semble avoir pour lui une mutation inconnue qui rallonge son existence, autant ne pas tenter la chance en les faisant rencontrer. C’est que mon second prend très mal qu’on s’attaque à ses hommes et encore plus à ma personne. Bref, je sors mon téléphone pour éviter de contrarier l’homme à la gâchette facile face à moi mais je suis également honnête, histoire qu’il assume les conséquences de ses actes.


-Votre discours est bien beau et je veux bien appeler mes hommes mais lorsqu’ils arriveront ici, ils ne prendront pas avec autant de philosophie que vous la façon dont vous avez décidé de m’approcher. Donc soit je les appelle et nos chemins se séparent ici.

Dans le meilleur des mondes pour toujours, ne puis-je m’empêcher de rajouter en mon for intérieur.

-Soit vous avez quelque chose de plus à rajouter auquel cas, je range de nouveau mon téléphone. La balle est dans votre camp.

Comme depuis le début de cette fichue entrevue en gros.
Nikolaï M. Kolyakov
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