The Heroic Age
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Affaire sérieuse... sisi

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Message  Lucy "Lucky" Prissy Lun 1 Fév 2016 - 12:18


Je pense avoir été autant bercée par le rêve américain que le reste de ma génération, même si j’ai pas l’impression d’avoir été bercée trop près du mur, du coup je dois avouer qu’un voyage à New York ça vendait pas mal de rêve (américain). Un beau cercle vertueux qui m’aurait presque fait acheter le t-shirt « I ♥ New York » sur Amazone, presque, et qui m’a assurément fait attendre avec impatience l’évènement. Mais du coup, une fois arrivée sur place, je dois avouer que je ne sais pas vraiment si je suis contente, déçue ou dubitative. Je m’en étais fait une montagne, c’est à un cinquième une île, et j’étais super-chaude à l’idée d’y aller, hors les températures de février sont en moyenne de 2°C. C’est deux fois moins qu’à Paris et surtout à Paris y’a pas les vents marins ! En résumé, j’étais chiante quand il s’agissait d’y aller, j’étais chiante durant le trajet et j’étais chiante une fois sur place. Je suis fidèle à moi-même en somme.

Mais comme rien n’est tout noir ou tout blanc, même avec de la crasse et de la neige, je sais voir les aspects positifs aussi. Les espaces gris-blanc sont cools, même s’ils sont prévus pour être verts, et y’a tellement de choses à visiter qu’on n’aura jamais le temps de tout faire durant les dix jours du voyage. Ayant personnellement l’intention de revenir après, ça me pose guère de problème ; ce qui m’en pose plus en revanche, c’est que le premier truc que je souhaite visiter n’est pas du gout de tout le monde.

Papa m’a toujours laissé admirer les super-héros, leurs valeurs étant la plupart du temps proche de celles qu’il possède en tant que flic,  mais il est bien moins chaud à l’idée de me laisser rencontrer les seconds depuis qu’il m’a vu arriver au poste menottée avec les copains. Ça ne l’étonnait ni que des jeunes gens commencent à chercher des noises aux criminels considérant l’avènement de l’« ère héroïque » ni que je fasse parti de ceux qui chassaient la racaille dans l’arrondissement. L’était même trop blasé pour m’engueuler, laissant le soin à Maman de me faire son analyse psycho-pathologique (ouais, à son niveau c’en est là) pour essayer de comprendre pourquoi je faisais ça et qu’on progresse ensemble pour que je sois plus « normale ». Rien qu’à l’énoncer, c’est chiant ; cela laisse imaginer combien je me sens pas concernée par ce genre de discussion.

Toujours est-il que la Cour des Miracles avec les potes c’est terminé, les flics comme nos parents savent qu’on le faisait et n’ont pas l’intention de nous laisser recommencer avec l’Etat d’Urgence. La bande de fachos veut qu’« on laisse faire les professionnels ». Okay. Du coup je vais demander un stagne chez les professionnels. Qu’on se rassure : je n’ai pas l’intention de me pointer comme une fleur, c’est pas la saison. J’ai envoyée une lettre de motivation avant de venir. Plusieurs semaines avant.

J’ai pas laissé de numéro de téléphone avec ma lettre, puisque j’ai pas l’international sur mon forfait, ni de mail où me joindre, parce que je suis un peu conne des fois, mais une carte prépayée US ainsi qu’internet m’ont permis d’obtenir le numéro et de contacter le Starbuck de la Young Force. J’ai donc pu signaler à mon correspondant téléphonique que j’arrivais, lui résumant la situation dont il était parfaitement ignorant puis raccrochant avant qu’il n’ait le temps de me dire non. J’espère juste qu’il ne va pas croire que c’était un canular téléphonique mais on verra bien.

Cela fait, je relance une fois de plus le sujet de dispution (dispute + discussion) avec mes parents afin d’aller y boire un coup. Je réussi à faire pencher Papa de mon côté grâce à une promesse de me plaindre en silence ainsi qu’au magnifique hasard que le New York City Police Museum soit fermé, ce qui était la prochaine étape de ses visites du jour après avoir vue l’extérieur de Police Plaza, et que, par le plus grand des hasards également, à marcher du second lieu vers le premier on est arrivés devant la station de métro de Fulton Street qui dessert les lignes A et C sachant que la ligne C conduit directement jusqu’à une station de la 50 Street se trouvant à un pâté de maison du Starbuck de la Young Force. Le hasard fait bien les choses, surtout quand on lui demande poliment.

Du coup, nous voici à marcher dans la rue, contournant le gigantesque building du Worldwide Plaza que j’avais lu « pizza » parce que je commence à avoir faim et qu’on va dans un quartier où l’on trouve des restaurants à côté de restaurant et en face de restaurant. Rien que sur le croisement entre la 9e Avenue et la 49e Street West, on a Pam Real Thai Food, V{IV} Bar & Restaurant, Gazala’s Palace, Istanbul Kebab House, Chili Thai et Mickey Spillane’s ; en plus sur Starbuck de la Young Force. Et ça continue sur toute l’avenue. Avec une compétition aussi rude c’est pas étonnant qu’ils aient du refaire leur façade. A non, ça c’est les Vengeurs.

Je regarde l’intérieur de la salle à travers la baie vitrée jusqu’à y rentrer enfin, observant avec vivacité ce temple du Goodies. Il y a la queue à cette heure, pour peu qu’il y ait une heure d’ouverture pour être creuse dans un lieu comme celui-ci, et ça me donne le temps de détailler des yeux l’intérieur de la salle principale.

Je semble n’avoir rien de particulier je pense ; une adolescente athlétique mais pas particulièrement grande avec des cheveux aussi ordonnés que ses idées et emmitouflée d’une veste de motard en vrai faux cuir d’où dépasse un sous-pull à col déroulé pour me couvrir la gorge ainsi que d’un pantalon d’hiver et de chaussures montantes, ça ne doit pas être inédit. Surtout accompagnée d’un quarantenaire allant sur sa cinquantaine et portant l’air de famille jusqu’à une tenue similaire malgré son ajout de chapeau ainsi que d’une cinquantenaire s’en éloignant dont il suffit d’observer le visage pour accuser la parenté.

Je ne pense pas non-plus que mon attitude observatrice dénote particulièrement des habitudes, même si je sais voir bien plus que la moyenne, sauf s’il ait quelconque personne pour parvenir à voir le changement de couleur au sein de mes iris, la majeure partie verte s’en tournant au brun aux alentours de ma pupille. Mains mitainées dans les poches, je me les en sors pas plus que les autres accessoires qui me serviront plus tard ; j’ai pas d’argent, non, les deux portefeuilles qui m’accompagnent me sont suffisant, mais j’ai mes lunettes de soudure améliorées, ma balle, mon cran d’arrêt et mon téléphone portable.

Prenant une grande inspiration de cet intérieur chaud de chauffage artificiel comme de chaleur humaine, je goute une palette d’odeurs plus ou moins agréables avant de me fixer sur la réflexion quand à ma part de la commande motivant officiellement la présence en ce lieu. Escomptant en rester aux boissons et goûtés pour l’heure, je zappe tous les produits dérivés me rappelant les stores parisiens. Le tourisme est le même partout et il faudra que je pense à prendre des photos ; comme dirait mon prof d’histoire-géographie, « une vraie touriste aurait au moins prises des photos ». Ici, je suis une vraie touriste.

Me tournant vers Papa, j’ai tout loisir de le voir faire plus la tronche que d’habitude avant même de lui avoir demandé un chocolat viennois, une meringue Baymax et un cookie au Nutella ; les prix doivent lui rester en travers de la gorge pire qu’un chat ne pourra jamais et portant, grâce à moi, il l’a souvent de travers à cause d’un chat. Ceci étant dit, il a une passion pour les beignets et c’est Maman qui fait les comptes donc j’ai espoir qu’on gagne à nouveau à deux contre un. Dans le cas inverse, je devrais me plaindre en silence de ma faim conformément à notre accord et ça m’emmerderait bien.

Maman cède et, quelques péripéties incluant la traditionnelle brûlure chocolatée ainsi qu’un test de la flottaison de la meringue Baymax dans l’agressive boisson suscitée plus tard, j’explique à mes parents que ma vessie ne va pas tarder à en faire de même (céder). M’en retournant donc au comptoir précédemment visité, je me permets d’interrompre la commande d’un inconnu tout sauf illustre en me signalant comme Lucy Prissy, celle qui a un rendez-vous pour le stage. Qu’on m’indique donc où me rendre : ça presse !
Lucy
Lucy "Lucky" Prissy

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