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Différentes conceptions de la Mort

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Message  Sif d'Asgard Lun 16 Mai 2016 - 9:43


La fleur attire mon regard au moment où elle subie la même condamnation que cette terre, s’en retrouvant putréfiée, mais sa présence me laisse plus perplexe encore que la réponse de Proserpine. La mort et la vie sont intimement liées mais la fleur est-elle un échec d’une divinité de la mort à stopper la malédiction ? D’autres y arriveront peut-être, l’idée est sensée et sage, mais le temps n’est pas une chose dont les humains disposent et il nous faut faire au plus vite. Il n’est pas le temps pour l’Olympienne d’étudier le sortilège et cela la pousse à manifester similaire tension à la mienne. Nous avons néanmoins toutes deux la sagesse de faire passer notre objectif commun avant nos désaccords même si je suis consciente que ledit objectif correspond plus au miens qu’aux siens.

J’hoche simplement la tête à sa déclaration, prête à m’en retourner au lieu du rituel comme à lui concéder l’intervention d’autres Olympiens. Des divinités Vanes et Ases pourraient également lui être utile à accélérer le processus mais rassembler trop de nos semblables en un même lieu accroit la possibilité qu’ils se confrontent plus qu’ils ne coopèrent ainsi m’en abstiendrais-je. Je reconnais néanmoins que les dégâts faits ne peuvent, dans cette zone, s’accroitre. Je n’exclus cependant ni un élargissement de la zone ni une volonté d’étudier malgré tout l’enchantement. Mais Proserpine me donne l’occasion de faire à ma manière ainsi dont lui accorderai-je le même crédit si nécessaire.

Je marche en suite de l’autre déesse et en gardant son monstre dans le coin des yeux, mains sur mon arme et prête à retourner au combat dans l’instant. Néanmoins, Merna semble tranquille et presque nettoyée du carnage que nous y avons fait, me conduisant à me tendre plus encore. De ce que j’ai vu, les chairs fusionnent pour donner de nouvelles entités à mesure que les précédentes sont détruites et l’idée d’avoir fourni toujours plus de matériau à quelque chose de toujours plus puissant s’impose comme une évidence. Le monstre de Proserpine est sans comparaison avec les cadavres dont il est composé et j’ignore jusqu’où cela peut aller.

Je ne tarde pas avoir la réponse, sans grande surprise. Le lieu du rituel c’est trouvé un gardien, né des brisures et des brulures que Proserpine et moi-même avons créée au sein de nos adversaires. Je ne saurais dénombrer les bras et les têtes, tous humains et dans l’état où nous les avons conduits, qui sont accrochés autour d’une forme humanoïde au point de l’en éclipser. Si la vision d’horreur ne m’effraie pas, elle me laisse cependant une pointe d’appréhension que je n’ai que rarement connue. Je crois avoir entendu parler de ce genre de créatures, les Hécatonchires frères des Titans et des Cyclopes, mais je n’en ai jamais vu et ne m’en portais pas plus mal. Mais ce qui m’inquiète le plus n’est pas leur aspect d’amalgame non-mort des choses qu’on a détruites, c’est le fait qu’il pourrait se reconstituer de la même manière qu’il c’est constitué. D’ordinaire, couper la tête est l’assurance que le corps mourra ; ici, même en se débarrassant des dizaines de têtes, je ne suis pas certaine que cela change quoi que ce soit. Il n’y a qu’un seul moyen de le savoir.

Pour Odin, pour Asgard !

La charge est lancée et je bondis directement à l’encontre du géant, ma lame taillant en diagonale descendante droit dans les chairs de ses nombreux visages tout en état suivie d’une gerbe de sang coagulé et d’une aura d’énergie magique. Je touche le sol entre les mains de la créature et virevolte d’une nouvelle taillade pour empêcher certaines de celles-ci de me saisir avant de porter une frappe horizontale pour amputer des appuis. Le monstre recul et je m’apprête à pousser mon avantage, recevant de plein fouet ses souffles ardents qui m’enveloppent l’instant suivant, m’aveuglant.

La chaleur intense enflamme mes cuirs et chauffe rapidement mes alliages, ma tenue souffrant bien plus que moi de l’attaque malgré l’interruption que celle-ci m’a provoquée. En apnée et un genou à terre, je tâche de rouvrir les yeux  et de bondir à l’encontre de mon ennemi pour l’heurter de l’épaule et l’interrompre à son tour. Si cela fonctionne, cela me coute également une saisie et un retour à terre des plus violents. L’impact écarte la neige et fissure le bitume puis se suit d’un écrasement pressant tant mon corps contre le sol que les plaques chauffées de mon armure contre ma peau, m’arrachant un double grognement de douleur.

J’ignore ce que font Proserpine et sa créature mais il y a assez de bras comme de têtes pour que nous soyons toutes bien occupées et je n’ai pas l’intention d’être redevable à une Olympienne, quel qu’elle soit. Le sol cède plus que mon corps sous la pression des mains mais je n’en reste pas moins immobilisée et peu à peu broyée ; la résistance du monstre est peut-être celle des cadavres qui le compose mais sa force est animée par la vigueur de la magie et de l’âme qui les a façonnés, force supérieure à la mienne.

Je peine de plus en plus à respirer sans pour autant que cela m’épargne l’odeur putride et la pression contre mon corps y imprime également les marques rougeoyante de mon armure mais rien n’est perdu : j’ai peut-être atteinte mes limites physiques mais j’ai toujours ma magie pour les dépasser. J’aurai préféré m’épargner cela mais c’est un mal nécessaire afin de gagner cette bataille. Mes prunelles virent au rouge alors qu’une chaleur bien différente de celle qui agresse mon corps s’écoule depuis mon âme et cette lave consume tout ce qui se trouve en moi pour alimenter la rage du Berserker. Ce que je sens et ressens n’est plus que rage tandis que mes souvenirs me remémorent tout ce qui m’a jamais rongé, que j’en ai guéris ou pas. Le vol de ma chevelure par Loki, le sabotage de l’amour de Thor, l’impuissance face à Hell, l’échec face à Brunhilde, les tentatives de progression souffrant toujours de mes limites… j’ai plus d’un millénaire de souvenirs qui m’assaille l’esprit pour générer cette rage qui alimente ma force. J’en souffrirai plus tard et je le sais mais cette puissance est nécessaire à compenser ma propre faiblesse et j’ai consenti à cet enchantement il y a longtemps déjà.

Dents serrées et grognant de rage, je parviens à repousser peu à peu la force de la créature tout en creusant plus mon trou. Il est possible que nous soyons physiquement égales à présent mais, même si cela m’aide à m’en sortir, je ne suis pas certaine que la victoire soit acquise pour autant.
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Message  Proserpine Mer 1 Juin 2016 - 15:53

Ma patience est assez limitée quand je n'obtiens pas ce que je veux. Et la durée pénible de mon alliance, qui ne cesse de m'empêcher d'agir comme je le voudrais, me donne de plus en plus envie de mettre un terme au problème par tous les moyens possibles. Nous nous réunirons en Enfers plus tard afin d'envisager d'autres solutions. Il n'y a plus rien à faire ici. Avec Sif dans les pattes, je n'ai pas le temps de dépêcher un olympien souterrain plus doué dans les arts magiques que moi. Alors si le tranchant de son épée peut-être une réponse efficace, soit. Quand un hécatonchire fait surface, je me sens intérieurement bouillir de rage, de frustration, mais aussi d'incompréhension. Cottos, Gygès ou Egéon est méconnaissable dans cet amas de chairs putréfiés. Serait-ce une rébellion inattendue ou le magicien derrière l'affaire est-il en train de prendre un contrôle plus qu'inquiétant sur les habitants des limbes ? Les hécatonchires ne sont pas morts, ils ne sont pas non plus nos ennemis, au contraire. Et s'ils ne sont plus là pour garder les titans dont la colère accumule les millénaires, ce serait une véritable catastrophe. Il se pourrait aussi que les fils d'Ouranos aient refait surface pour récupérer les âmes en fuite, et sauver l'Olympe comme ils l'ont toujours fait. En les attaquant, Sif se désigne comme leur ennemie. Peut-être la pensent-ils même responsable ? On ne peut pas dire qu'ils soient les plus fins analystes du monde. Face au combat violent qui s'amorce, je perds pour la première fois ma tranquillité d'esprit. Je crains de voir débouler les autres, que l'Hadès finisse à l'abandon et prêt à être renversé par toutes les divinités dangereuses et puissantes libérées de leurs chaînes. Ce ne serait plus seulement un désastre pour Merna, le problème deviendrait global, pour mon peuple, les Olympiens et les terriens. Je demande à Scylla de me tendre une de ses têtes canines pour me hisser dessus et atteindre plus facilement l'Hécatonchire avec ma voix. Mais ma voix seule de suffit pas. C'est d'une une déferlante spectrale que je lui envoie jusqu'à ce qu'il réagisse enfin à l'un des prénoms, Egéon. Mais il semble lutter tout à la fois contre l'asgardienne et sa propre lucidité.

– Arrête Egéon, elle n'est pas ton ennemie, tu dois retourner aux Enfers. Laisse-nous f…

Difficile en vérité de faire revenir à la raison une créature malmenée par une guerrière furieuse. Alors qu'elle était à moitié écrasée – ce qui n'aurait été qu'un dommage collatéral après tout – Sif revient à la surface, plus prête que jamais à en découdre. En voyant ses yeux incandescents, je me demande si je vais réussir à lui faire entendre quoique ce soit, d'autant plus que le combat reprend avec le même acharnement. J'incite mes spectres à envelopper Egeon, en espérant que leur arrivée massive pourra déstabiliser un éventuel lien psychique, mais j'en garde deux à mes côtés pour stopper Sif. Et je me jette sur elle, le corps à nouveau brûlant, pour bloquer son élan en même temps que mes soldats fantômes envoient une onde de désespoir dans son esprit pour lui faire perdre le goût du combat. Nous n'avons pas le temps de savoir qui de l'Hécatonchire et d'elle sera le plus fort, même si la réponse est déjà quasi certaine puisque Cronos lui-même craignait les fils d'Ouranos. Je m'en tire – pour l'instant – avec une belle entaille dans le bras, qui se cautérise presque aussitôt en grésillant, mais je tiens bon.

– ça suffit ! Tu ne dois pas te battre avec lui ! Il est censé nous protéger d'un danger encore plus grand. Ne t'occupe plus de lui, garde tes forces, cours jusqu'à la ferme pour tenter ton truc avec ton épée !

J'espère vraiment lui faire entendre raison, comme à Egeon qui semble en pleine bataille contre des ennemis imaginaires à côté de nous. L'un de mes serviteur pourra la suivre et m'avertir rapidement si elle a besoin d'aide ou non. Pendant ce temps, je m'occuperai de l'hécatonchire, et peut-être de trouver des renforts sans une asgardienne prête à se jeter sur tout ce qui bouge et ne semble pas humain.


Dernière édition par Proserpine le Mar 5 Juil 2016 - 16:27, édité 1 fois
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Message  Sif d'Asgard Lun 6 Juin 2016 - 9:48


Tout ce consume. Je ne ressens plus la douleur de la pression et des brûlures, elles me déclenchent de la rage. Je ne sens plus la tristesse et les regrets des souvenirs, ils me déclenchent de la rage. Je ne sens plus mon propre effort, la résistance m’étant offerte accroissant le sortilège également. La rage agite mon âme mais je n’en perds pas pour autant ma lucidité, à défaut de posséder le contrôle de mon être accordé par la paix intérieure dont je bénéficie d’ordinaire.

L’Hécatonchire délaisse un instant sa pression et cela me permet de me réarmer de mon épée, la plongeant d’estoc dans le membre que je repoussais afin de déchiqueter celui-ci de mouvements de taillade. Il ne me faut alors qu’un bon pour me remettre sur mes pieds, les deux mains sur ma garde et prête à y retourner, percevant tout de même le flot d’esprit responsable de la distraction. Une distraction que je cherche à mettre à profit sans en avoir l’occasion, heurtée par la forme enflammée de Proserpine. La force de mon adversaire est peut-être deux fois inférieure à la mienne mais sa proximité ardente compense cela et mon esprit s’afflige d’une vague de doute quand à ma capacité à faire face à ce mal. Alors que tout mon être est chauffé à blanc, la magie du Berserk semble incapable de consumer ce sentiment mais il n’est pas de question pour me venir à l’esprit.

Usant de mon avantage physique, je cherche à repousser Proserpine d’un coup d’avant bras, libérant un geste similaire à une gifle du dos de la main, alors même que mon autre membre serre toujours ma lame enchantée  dont le manche s’allonge afin d’en faire une épée d’hast. Enchainant d’un coup d’estoc à direction de sa gorge, la hampe de mon arme toujours occupée à grandir, je m’attends parfaitement à la voir esquiver et à poursuivre d’une simple attaque tranchante visant cette même gorge afin de la décapiter. Son bras la protège et l’Uru auréolé d’énergie magique mord profondément les chairs, indifférent à leur divinité ou leur ardeur. Reprenant une garde plaçant la hampe en protection de mon buste et la lame prête à s’abattre, mes pensées me distraient du combat et je n’attaque pas alors que Proserpine se guérit.  

Tuer une divinité n’est pas aussi définitif que tuer un humain et tuer une divinité de la mort peut relever de l’absurdité. Hel m’a déjà prise par le passé et Thor n’a eu qu’à se rendre à Helheim, l’enfer Asgardien, pour me ramener ainsi je ne doute pas que Proserpine serait se ramener seule, qui plus est alors que nous nous trouvons dans une partie superposée à son Hadès. Mais qu’importe mes chances de victoire, je me battrais jusqu’au bout car je suis Asgardienne. J’ai déjà tant échoué et le ferais sans doute une fois de plus, le désespoir disputant mon âme à la rage, mais je le ferais de manière à ce qu’on puisse chanter mon trépas. Que ma disparition soit plus significative que ma vie l’a été ne devrait pas être bien difficile mais je viens à douter que je réussisse même cela.

Proserpine n’exploite pas son avantage, préférant prendre la parole comme de nombreux combattants trop surs d’eux. Elle ose m’intimer un ordre et un devoir, m’enrageant encore plus de son impétuosité et me conduisant à prendre une nouvelle posture d’attaque, mais son explication me fait m’abstenir de toute réplique. Un instant, je détourne mes yeux de l’Olympienne pour regarder ses spectres assaillir le monstre de sa dimension avant d’en revenir sur elle avec méfiance. Elle n’a aucune raison de faire cavalière seule maintenant et, même si mon âme brûle d’en finir avec elle et moi, je brise ma posture en ramenant la hampe de mon arme en contact avec le bras qui la tient, lame vers la tête au côté de ma jambe. Contenant toute cette rage continuant de se déverser en moi, je reste tendue à fixer mon interlocutrice quelques instants encore.

Ne détournant avec un grognement contrarié, je me forçais à agir pour le mieux et fondis vers la ferme dont le dépôt souterrain abritait les rituels. Proserpine en avait déjà arrachée la trappe scellée et ce fut à mon tour d’apercevoir une odeur atroce m’enrageant par les promesses d’horreurs qu’elle accomplissait, des horreurs qu’il n’aurait fallut empêcher.  Une dizaine de couples humains de tous âges, allant de l’enfance aux plus vieux humains, ensanglantés parmi les épis de blé et réduits à des masses de chair et d’os grouillantes de vermine et accompagnés de sillons de sang noircis. Réduisant la taille de la hampe de mon arme pour en faire de nouveau une simple épée, je m’approche du centre de tout cela pour m’en saisir à deux mains, pointe vers le sol.

Il m’est impossible de retrouver le calme et la sérénité nécessaires à concentrer l’énergie dimensionnelle dans ma lame mais je souhaite que celle qui s’y trouve déjà suffise à rompre le lien dimensionnel qui superpose l’Hadès et ce village. Criant de rage, je n’agenouille et empale le centre de ce rituel en une déflagration magique arc-en-ciel qui m’aveugle un instant et trace de nouveaux glyphes tout autour de moi.

Après quelques instants d’un immobilisme tremblant d’une rage contenue, je ne tiens plus et me redresse pour reprendre mon arme comme de norme. D’un bout, je m’épargne la retraversée de la ferme en passant au travers de son planché, de son étage et de son toit pour atterrir à l’air libre, contemplant avec incertitude si j’ai réussi ou non à accomplir ce que je devais.
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Message  Proserpine Mar 5 Juil 2016 - 18:37

Il est très rare que l'on se dresse contre moi. Très rare qu'on y survive aussi. Je trouve réellement insultant qu'une personne puisse avoir l'idée d'abîmer mon corps sublime, ou souhaiter ma mort. Il faut être insensé pour me détester. Ai-je de la haine envers les autres moi ? Bien sûr, Sif m'ennuie à mesure que le temps passe, mais je n'aurais jamais envisagé de lui arracher la tête, et c'est pourtant ce qu'elle semble vouloir me faire. On peut être la déesse de la mort et trouver l'idée de la mort humiliante, ce n'est pas qu'une simple affaire de régénération rapide. Même consciente de l'état second de la guerrière, une part orgueilleuse en moi doit ravaler la vexation de s'être fait taillader le bras jusqu'à l'os en protégeant ma gorge. Mais, de toute manière, étant donné la situation actuelle du terrain, pourrait-elle vraiment me tuer ? Ou serais-je réduite à l'état dramatique de corps morcelé, obligé de se reconstituer d'une manière répugnante pour continuer à agir ? Certains diraient que ça mériterait d'être tenté, mais je n'ai pas tellement envie de servir de cobaye, je préfère lui résister avec mes spectres en évitant les dommages et en la harcelant de paroles pour lui faire entendre raison. De leur côté, mes serviteurs continuent d'affaiblir son esprit chauffé à blanc, en réveillant à ses souvenirs les défaites cinglantes de sa longue existence. Il n'est plus temps de jouer les fières guerrière avec moi. Un instant, elle semble sottement prête à profiter de mon manque de combativité pour m'attaquer en plein discours, mais sa volonté finit par vaciller ou, au moins, à retrouver son orientation initiale. Le regard un peu moins vide, elle relâche doucement sa garde et s'élance enfin vers la ferme maudite. Je peux souffler, avant de me concentrer sur un autre problème de taille, l'Hécatonchire Egeon.

L'immense gardien s'épuise toujours contre mes fantômes. Il commence cependant à faiblir et j'arrive à entamer un semblant de discussion avec lui afin de savoir où sont passés les autres. Je ne suis pas rassurée de lui découvrir une mémoire assez embrouillée. Il lui est difficile de recomposer les raisons qui l'ont poussées à quitter les Enfers sans s'être concerté avec les autres. Il y avait, bien sûr, le sentiment de panique en voyant plusieurs captifs s'échapper, mais aussi une rage incontrôlable qui ne lui a pas permis de réfléchir aux conséquences de sa décisions hâtive. J'en suis assez peinée. Je redoute une situation incontrôlable dans l'autre monde et je ne sais plus si l'urgence est toujours réellement ici. Quelqu'un aurait voulu élaborer un plan pour renverser mon trône qu'il n'y s'y serait pas pris autrement. Et à la question « Quel est le pire ennemi de l'Hadès ? » la concurrence est assez rude. Un pouvoir sur la vie et la mort a de quoi laisser rêver, les suppliciés des Enfers ne seraient pas fâchés de changer quelques petites choses pour mener une éternité plus confortable, et nous sommes toujours un territoire indépendant pénible pour les démons qui nous entourent. Mais nous étions là avant que cette espèce infâme se mette à pulluler cependant ! Enfin, il ne sert à rien de se perdre en conjectures et s'inquiéter inutilement. D'ailleurs, il semble se passer quelque chose du côté de la grange. Le sol est traversée d'une secousse qui émane du lieu où j'ai envoyée Sif. Plusieurs minutes se passent dans un silence pesant puis, soudain, une main putréfiée d'Egeon s'écrase à mes pieds et prend l'apparence d'une bouillie de chair informe. Je lève les yeux pour voir l'hécatonchire se désagréger, ainsi que Scylla, leur souffle « à bientôt de l'autre côté ! » et vais retrouver l'asgardienne.

Sif sort de la ferme au moment où je la rejoins. Elle jette des regards incertains autour d'elle. Assez pressée, je lui dis aussitôt :

– On dirait que ta lame a affaibli le sortilège, mais je ne suis pas certaine que ce soit suffisant avec un sol aussi aride. Tant que la situation semble sous contrôle, je vais retourner aux Enfers, mesurer l'état des dégâts et dépêcher des divinités végétales pour rendre la terre à nouveau fertile. Va prévenir les forces de l'ordre de ce qui se passe et demande leur de ne pas intervenir contre les olympiens qui devraient apparaître sous peu. Nous nous retrouverons pour faire le point sur cet incident bientôt.

Je tiens un discours rapide, purement fonctionnel. Mon esprit est déjà à moitié ailleurs, et je suppose qu'on le sent à mon regard qui peine à rester fixe. Je suis agitée, je ne pense qu'à profiter de l'affaiblissement du rituel magique pour reprendre le contrôle sur une situation qui pourrait dégénérer à nouveau. Nous n'avons pas le loisir de palabrer, et aucun compte à nous rendre. La guerrière et esclave des humains saura bien le comprendre. Je ne prends pas le temps d'attendre une réponse détaillée pour m'évaporer peu à peu dans les airs, comme les spectres brumeux qui m'accompagnaient dans le combat.
[Terminé pour moi]
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Message  Sif d'Asgard Sam 16 Juil 2016 - 13:21


Proserpine m’attend dans un décor cauchemardesque de mort, les restes de restes organiques se mêlant à la neige en une boue pestilentielle. Ce lieu est peut-être à jamais damné, ma lame n’ayant qu’affaibli le sortilège selon les dires de la divinité de la mort ; une déclaration qui me fait grogner de colère. Les choses sont sous contrôle, celui de l’autre divinité pour être plus exacte, et l’enchantement existe toujours. Les âmes sont retournées aux Enfers et la reine de ceux-ci s’en va constater les dégâts en laissant de côté la possibilité de nouvelles échappées comme d’une étude de sa part. Je n’ai pas oublié, quand bien même chaque souvenir ne m’enrage que plus par déformation de mon existence. Les divinités végétales des olympiens s’en viendront guérir la terre mais j’ignore ce dont il en retourne de l’enchantement et des suites de l’affaire. J’hoche la tête à la demande de Proserpine concernant les forces de l’ordre et la salue d’un poing sur le buste rapide à sa conclusion de refaire un point prochainement ; c’est une nécessité puisque rien n’est terminé en réalité. Nous avons recousue une plaie sans savoir qui l’a faite ou ne serait-ce que sa véritable nature. Même si cela ne me plait pas, que l’enchantement m’ait survécu est peut-être  une bonne chose.

Proserpine disparait et je me détourne d’elle pour m’en retourner vers le périmètre de sécurité du SHIELD, dissipant le Berserk et en subissant de plein fouet la fatigue physique en accompagnement de celle psychologique. Lame en main et fatigue dans l’âme comme dans le corps, je marche lentement jusqu’à atteindre les lignes alliées pour exposer la situation. Je leur cause beaucoup plus de questions que je ne leur apporte de réponse et ils acceptent de ne pas interférer avec les dieux arrivants. Ils m’apprennent également que la suite de cette affaire ne concerne plus que le SHIELD mais que d’autres agents plus spécialisés dans le surnaturel vont venir s’impliquer. J’hoche la tête, l’ignorance empêchant d’avoir le moindre avis sur lesdits agents, et me prépare pour un débriefing plus complet au sein d’une base de l’Initiative où l’on me promet la rencontre de membres de l’autre organisation.

Les choses se passent avec une certaine lassitude mais je coopère de mon mieux et nettoie mes artéfacts comme mon corps selon ce même principe une fois que l’occasion m’en est donnée. La bataille n’a pas été longue mais la magie m’a consumée et, si mon corps mettra quelques heures à se remettre, mon esprit en a pour plusieurs mois. N’étant pas la meilleure en investigation, je conseille la recherche de nouveaux enquêteurs et redirigent ceux-ci vers Proserpine également tout en les avertissant des dangers de la divinité : digne de confiance oui mais dans une certaine limite puisqu’elle ne suit que ses propres objectifs. Son absence de malveillance pour l’Humanité est néanmoins une chose en laquelle je crois, non par bienveillance mais plutôt par indifférence. Sa collaboration est assurée par la nécessité, même si elle est sincère dans sa démarche, ainsi il faudra veiller à conserver celle-ci. Sans grandement apprécier les Olympiens, je reconnais sans peine la valeur de Proserpine ainsi que son aide dans ce qui c’est passé et pourrait ce passer à nouveau. Elle sera surement bien plus utile que moi à présent, d’ailleurs.

Je ferais la transition avec ceux qui poursuivront l’investigation à son côté, espérant pouvoir les présenter lors de notre prochaine rencontre afin de faire le point. Nous avons repoussée un fléau sans en comprendre l’origine ou les intentions aujourd’hui et cela m’inquiète mais je reconnais que d’autres seront bien mieux placé pour lui faire la chasse que moi. Je m’inquiète également de ce qu’ils trouveront.

***
Une tablette tactile posée à plat sur une large table retransmet les images médiatiques de la Malédiction de Merna, diffusant sa lumière dans une large pièce sombre sobrement décorée. Des bruits de grattement raisonnent entre les murs du même bois usés que le mobilier tandis qu’un visage guère plus jeune est faiblement éclairé par les informations. Ses yeux d’un bleu froid ont la lassitude d’une longue vie mais entretiennent toujours la flamme de celle-ci et les rides se tordent de façon inversent à ses lèvres alors qu’il regarde et lit posément ce qui lui est rapporté. D’une main vieillissante, il fait bouger les fenêtres informatiques puis finit par s’en détourner. Il lève alors devant lui son autre main, nécrosée, puis sourit. Les doigts squelettiques se referment comme les pattes d’une araignée morte. Les grattements se taisent.

RP TERMINE pour Sif
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