Rencontre ( Ayla )

Je ne savais pas trop quoi penser d’Ayla, il avait vraiment une différence entre nous deux que cela soit par la mentalité, le vocabulaire ou encore par nos habitudes. J’avais l’habitude d’être souvent la plus gênée possible devant de nombreuses personnes, peut-être que c’était surtout son attitude qui me paraissait étrange. J’appréciais beaucoup rentrer en contact avec les nombreux Last Sons, cela m’apprenait souvent de la culture et de l’ouverture des autres. Parfois, les contacts pouvaient être plutôt difficiles, mais je trouvais toujours un moyen d’entente entre mes coéquipiers et moi. Ayla était particulièrement différente de ce que j’avais rencontré dans le passé. Grace de Choi, Shayera d’Hol et ainsi que de nombreux autres faisaient tous partis de cette différence. Ils possédaient tous des habitudes différentes et surtout une vision complexe sur la vie ou sur la philosophie. Je pouvais facilement discuter avec des êtres comme T’Challa, comme Gentle ou encore comme Daniel de Rand, mais parfois le défi était plus difficile avec d’autres personnalités et d’autres éducations. Ayla faisait ainsi parti de cette petite difficulté qu’on pouvait remonter facilement, vu que malgré le problème d’interprétations, nous étions capables de discuter ensemble actuellement.

Je ne pensais pas que ce problème pouvait nous causer beaucoup de soucis pour des missions. Sergei m’avait parlé de deux groupes en particuliers, capable souvent de travailler ensemble malgré des avis contraires et des dilemmes parfois douloureux. L’un des groupes était aujourd’hui inactif et dissolu, mais ils ne s’étaient pas séparés parce que le groupe avait des difficultés à être ensemble, mais bien parce que le contexte était lourdement différent à celui de leur époque d’origine. L’autre groupe était plutôt secret, mais selon Sergei, il était facile de parler d’une élite collective et individuelle complète. Cette équipe avait formée notre leader et elle s’était placée dans une certaine domination mondiale que cela soit dans le domaine martial, de la force brute ou encore de la stratégie. C’était pour cette raison qu’on essayait de reprendre cette influence dans les Last Sons et je pouvais facilement comprendre. Selon les dossiers que j’avais lus, cette méthode avait souvent le plus bien fonctionné contre les ennemis les plus mécréants et monstrueux. Je suivais donc le rare avis de Sergei sur ce sujet, je croyais vraiment qu’un jour, tous les Last Sons pouvaient travailler dans la même équipe donc que je pouvais travailler naturellement avec Ayla.

Sur certaines missions, un, deux ou trois Last Sons étaient suffisants pour affronter la majorité des problèmes sur ce continent, mais parfois on était obligé d’affronter des démons bien plus puissants et seule une équipe unie pouvait mettre fin à leurs démences ou à leurs mégalomanies. Au moins, j’étais capable de voir la recherche de cet esprit parmi les membres actuels des Last Sons. Pendant cette petite pensée, Ayla se lançait ensuite dans le recrutement de quelques soldats pour l’un des entraînements que je suivais avant. Affronter de nombreux soldats pour donner une image aux politiciens et aux assassins, c’était quelque chose que je faisais souvent avant la fin de Kailash.

Il était peut-être le temps que je m’habitue de nouveau à cet entraînement. C’était souvent l’un des défis les plus importants, car bien que je puisse m’améliorer, les militaires en faisaient autant. Je comprenais parfaitement que certains ne voulaient que nourrir leurs familles en travaillant ici et en leur ramenant de la nourriture de la base, donc ils n’étaient pas attirés par le combat propre, mais d’autres travaillaient sur l’idée de devenir meilleur dans divers domainces. Je le savais très bien, j’ai subi quelques entraînements où des militaires avaient réussi à devenir meilleurs avec le temps.

Ayla avait amené trois soldats. Il était normal que celle-ci n’amène pas une vingtaine de soldats, il fallait souvent prévoir cet entraînement d’avances. Ma nouvelle coéquipière avait amené donc trois soldats que je connaissais minimalement. Deux venaient du territoire chinois, ils restaient très gentils, mais souvent dans une méthode très traditionnelle et classique. L’autre venait de l’île de l’Indonésie, il était un peu plus rude et agile que les deux autres. Il m’avait aussi posé quelques soucis quand je n’étais pas au maximum de ma forme physique ou spirituelle. Il restait quand même extrêmement loyal et il savait surtout quand s’arrêter à temps.

Les saluant les plus poliment, ils me répondaient pas une réciprocité physique. Ils n’étaient jamais très hostiles et agressifs. J’avais eu des problèmes dans le passé avec des militaires un peu plus agressifs, cependant je savais que je pouvais faire confiance aux trois hommes. C’était ensuite le temps du combat, je voulais aller plus doucement envers ceux-ci. Je commençais à m’échauffer surtout par des esquives et en essayant de calculer un peu ce qu’ils faisaient. Le plus brutal essayait de bloquer mes muscles avec des coups rudes en direction du cou ou au ventre. Je connaissais suffisamment. Cela pouvait mettre fin à un combat rapidement. Les deux autres essayaient surtout de me bloquer, ils cherchaient un moyen de me mobiliser.

Je pouvais compter au moins sur ma vitesse pour éviter leurs tentatives d’immobilisation. Je me sentais aussi avantagée par mon meilleur état spirituel devant l’être venant des îles indonésiennes. C’était après quelques secondes que je commençais à donner des coups, je commençais par le plus vite à éliminer pour mes rivaux. Je ne voulais pas blesser minimalement ou grièvement les deux militaires traditionnels, alors il m’était plutôt simple de m’en débarrasser d’un avec un coup placé sur sa tête. Je ne visais pas le front pour éviter des commotions, comme les appelaient les médecins, la mâchoire avait été visée par ce coup. Le premier militaire tomba par ce coup. Je m’occupais ensuite du deuxième rapidement, avant tout j’avais donné un violent coup de pied au ventre du plus doué pour rapidement sauter vers le soldat venant de la Chine et enrouler mes jambes autour de son cou. L’étranglement avait été rapide et je savais que cela prenait que des petites secondes avant la perte de connaissance.

Après, c’était le temps de s’occuper du militaire le plus doué et je voulais lui éviter des blessures importantes. Les coups étaient violents, la vitesse pouvait pincer beaucoup, mais je le faisais sur des parties non mortelles, je visais les jambes. Le militaire se tourna à l’un de mes nombreux coups et laissa un genou au sol. J’avais ensuite amplifié une pression encore autour de son cou, le bloquant au sol avec un étranglement plutôt simpliste et le faisant étourdir. Quand je le sentais affaiblir, j’avais décidé de le lâcher pour me lever et me tourner vers Ayla. Elle risquait d’être plutôt déçue pour essayer de trouver des arts martiaux connus ou encore de profiter pleinement de mon style. Le combat n’avait pas duré longtemps pour illustrer un style en particulier. « J’espère que la démonstration vous… t’a plu. Désolée pour la vitesse, j’aime mieux éviter de donner des coups puissants pouvant les blesser.  » C’était ainsi un autre défi un combat réel. Comme avec Slade, je ne me servais jamais de mes moyens au maximum, pouvant risquer ma vie et celle des autres. Je connaissais beaucoup des pouvoirs des Avatars, mais aussi les dérives que je pouvais exploiter tant par mes connaissances martiaux ou de mes pouvoirs basiques. La dangerosité de ses pouvoirs m’obligeait à jouer avec la prudence.

Depuis mon recrutement dans les Last Sons, j’avais beaucoup appris dans les différentes interprétations de chacun de mes coéquipiers ou de mes alliés. Surtout avec Anna, Hiroki et Sun dans les premières rencontres qui me semblaient plus sincères, ils m’avaient appris à chacun de leurs contacts pouvant aller visiter un regard spirituel et culturel d’une consistance pouvant apprendre beaucoup à chacun des grands êtres habitants sur ce continent. Ensuite, j’avais eu la possibilité de rencontrer les nouvelles recrues, d’approfondir mes connaissances avec les Boldarev et finalement de rencontrer des hommes et des femmes annexes qui m’avaient beaucoup appris sur les mystères de ce Monde, mais aussi sur moi-même. J’avais compris mes limites avec eux, tant par les connaissances du combat que mes limites mentaux. J’appréciais faire de nouvelles connaissances pour mieux apprendre de ce monde et surtout pour me clarifier assez l’esprit afin d’aller sur de nouvelles perspectives.

J’aimais m’entraîner avec les militaires, parce que ceux-ci s’adaptaient autant que les combattants des Last Sons. Leurs efforts étaient importants dans cette intégration de la défense, parce qu’ils savaient qu’ils devaient s’améliorer pour affronter les démons et autres criminels de ce continent. Ayla resta plutôt indifférente à mes actions dans le combat en analysant peut-être mes techniques pour immobiliser le plus rapidement possible. Je ne savais pas trop qui penser de ma nouvelle amie, elle m’avait beaucoup gênée dans mes premières impressions, mais il était difficile de calculer les réelles intentions ou valeurs de celle-ci. Son assurance m’était peut-être bien trop importante pour me donner une autre impression de ce qu’elle était vraiment.

Alors que le combat allait à sa fin, j’avais pris le temps pour aller dans les politesses et la modération du moment. Elle avait au moins compris pourquoi j’avais décidé d’aller dans la modération à place d’aller dans une violence qui était inutile selon cette situation. J’avais souris à la compréhension d’Ayla de mes actions. « Merci pour les compliments…» J’avais baissé la tête en politesse, toujours en restant dans ma timidité habituelle pour mon comportement. Elle avait fait des commentaires très généreux sur mes capacités, mais je la sentais très proche des analyses et je ne savais pas vraiment quoi répondre réellement à celle-ci.

Elle avait au moins décidé de changer de discussion brièvement après avoir remercié et aidé les militaires. Ayla me proposait quelque chose qui semblait une réelle passion pour tous membres des Last Sons : La nourriture. Ayant habitée dans un coin isolé et surtout très rare pour les repas, je m’étais habituée par l’idée de toujours beaucoup me limiter. L’abondance de la cuisine ou de la cafétéria ne m’avaient pas beaucoup faits changer mes habitudes de vies. J’avais toujours pensé qu’en changeant de comment j’étais construite, je pouvais perdre plus facilement mes repères habituelles. « Je ne mange pas beaucoup, alors je ne cuisine pas réellement. Je me suis habituée longtemps à rester dans un mode de vie en particulier et je pense que cela déréglerait ma forme physique. Je suis donc pour la collation… je ne mange pas de viande, c’est tout. » Les thèmes culinaires étaient très éloignées de mes passions ou de ce que je suivais le plus. Pour le végétarisme, c’était plutôt dans mon mode de vie, le lien spirituel avec lequel je pouvais avoir avec les animaux et ainsi que le respect de mes traditions.