Opération "Magasinage" déclenchée! (PV Tessa)

Comment une personne capable d’effectuer un grand nombre d’opérations à chaque seconde peut-elle être prise d’inattention ? Se perdre dans ses pensées est une chose que même l’action simultanée ne saurait détruire puisqu’on peut volontairement délaisser le corps au profit de l’esprit mais ne plus faire attention à ce que l’on analyse sans même y penser est une chose bien différente. Par définition, cela ne ce peut : même sans y faire attention, on le sait. Une personne à qui l’on pose une opération de calcul mental en aura la réponse sans avoir à faire le détail du calcul, généralement, et il suffit d’élargir cette logique à l’ensemble de l’analyse.

La réponse de Riley s’en vient après un instant de perte dans ses pensées et dégrade le sentiment de joie que celles-ci procuraient. L’indécision est également une chose étrange pour des capacités de réflexion poussée mais bien heureusement que l’on peut suivre par la pensée le cheminement de notre choix quand bien même on en considèrerait les variables instantanément ; c’est l’un des points qui différentie d’une manichéenne machinerie.

Il va de soit que je sais à quel point le corps de Riley Ilka Prescott n’est pas humain, il me suffit de regarder quelqu’un pour voir jusqu’à sa structure génétique, mais je ne m’arrête pas à ce problème qui ôte plus qu’il n’apporte à la personne. Le reste du raisonnement est logique même si « simplement faire du social » est un bon exercice qu’il serait adéquat de pratiquer avec des gens désireux de le faire. Je m’arrête néanmoins sur l’idiotie considérant qu’elle est parfois source de positif également.

Obtempérant à l’avancée et pénétrant dans un café dont la marque ne m’importe pas quand bien même je devrais me rendre prochainement dans un Starbuck afin d’y rencontrer la Young Force, je me place simplement dans la queue en observant la salle. Les informations émergent à ma conscience et m’offrent des estimations et des anticipations pour tout ce qui se trouve sous mes yeux, que cela soit utile ou non, gâchant toute surprise qu’elles pourraient contenir et une grande partie de leur naturel et de leur spontanéité. Mais tant que je garde Riley dans mon champ de vision, elle est incluse dans ces probabilités et l’exercice qu’elle suppose continue.

Riley ne dit rien malgré un fugace sourire, se contentant d’observer. Sans avoir manifestée similaire expression émotionnelle, j’agis de la sorte également. On ne peut pas parler de silence considérant l’environnement qui nous entoure mais nous sommes toutes deux occupées à l’une des bases de l’être humain, exactement comme mon intention le portait. Les choses étant là où je les voulais, je n’ai donc nullement besoin d’intervenir.

Mes lèvres s’ouvrent pour commander un frappuccino caramel sans café, en accord avec cette cure de désintoxication que je m’inflige en secret, puis se closent à nouveau. Je n’ai rien à dire et fais déjà ce qu’il y a à faire. Je ne m’attends pas à ce que Riley développe des compétences en synergologie mais qu’elle soit simplement capable de s’adapter à ce qu’elle voit sera suffisant. Bien entendu qu’elle a déjà commencé à le faire, avec ses réussites et ses échecs, mais marquer une pause pour prendre de la distance avec cela lui permettra de repenser son propre comportement dans les instants précédents.

Ses capacités d’analyse sont suffisantes à apprendre bien plus par cette observation que la norme et elle les met à profit sans qu’il ne faille rien lui dire. Il est probable qu’elle ait attendu, voir attende encore, quelqu’instruction que ce soit. Je n’ai pas à lui en donner, je ne lui en donne donc pas. Et puisque le social est exclu, je me tais.

Je serais curieuse des déductions qu’elle est capable de faire suite aux implantations de l’Arme X, oui, voir si leurs programmes d’analyse sont réellement si performant où s’ils sont toujours aussi ridiculement en retard sur ce qui se fait de mieux à travers le monde dans des domaines que, surement, ils ne considèrent pas comme intéressant. Mais ce qui est le plus important c’est de voir comment Riley réagira à la simple vue des autres.

Comme n’importe quel visage, le sien possède les points FACS et observer cela en même temps que suivre les mouvements de ces yeux m’est une réponse plus que suffisante. Emotions et méthodes de cognitions se voient sur les visages lorsque l’on possède les bonnes connaissances dans les bons domaines de la psychologie et c’est naturellement mon cas. D’aucuns, à l’Institut, me supposent puissante ; là n’est pas l’intérêt. Mon intérêt va dans l’étendu de mes compétences et la maitrise que j’en ai ; c’est cela qui fait, à mes yeux, ma valeur.

Je respire avec égalité à mesure que le temps passe, parfaitement occupée entre les images présentes sur les Cyberlunettes qui cachent mes yeux que l’environnement qui se trouve au-delà de mon gadget. Cela ne m’empêche pas de m’interroger sur une chose : Comment une personne capable d’effectuer un grand nombre d’opérations à chaque seconde peut-elle être prise d’inattention ?

Même lorsque je me perds dans mes pensées, je continue d’effectuer un grand nombre d’analyse dont les résultats remontent à la surface de ma conscience. Les yeux clos, j’entends toujours. L’ouïe obstruée, je sens toujours. Il n’est aucun moment où je suis ignorante, pas même quand je suis en veille. Les choses ont juste l’avantage, dans cet état, de ne laisser aucune trace dans ma mémoire.

La froideur de ma boisson, une fois servie, me renvoie à ma propre froideur et je m’installe simplement tout en gardant mon manteau sur moi. Ce n’est pas une question de température mais de psychologie puisque la température peut varier de plus de trente-cinq degré sans que je n’ajuste ma tenue en conséquence.

Croisant les doigts sur la table, je garde la tête haute afin de laisser les choses continuer de s’écouler tout en les observant. Ce n’est qu’après de longues minutes que je consens à prendre une gorgée de ma boisson froide. Lorsque le gobelet touche de nouveau la table, mon souffle est accompagné de la monocorde mélodie de mes paroles.

J’écoute les paroles de Riley sans manifester de réaction. Les progrès sont là : elle répète ma question, non parce qu’elle ne l’a pas comprise mais pour se l’approprier. Elle tire des conclusions et passe par des exemples. Evidemment, elle claudique encore un peu en marquant la différence avec elle-même mais Riley est incontestablement sur la bonne voie. Oui, elle a manqué cette humanité durant des années mais l’Institution Charles Xavier et les personnes qui s’y trouvent sont les plus à même de la réhabiliter dans le domaine. Et elle y arrive enfin.


Sans doute Riley insinuait-elle par « vivre sans peur » un quelconque « vivre sans paranoïa », sans méfiance, mais il est important de marquer la primordialité de la peur et de ses dérivés dans la vie d’une personne. La peur est une émotion primaire, simple, et elle est toute aussi importante que les six autres dans l’alchimie du cerveau humain. C’est la peur qui motive notre instinct de survie, qui accroit nos capacités pour lui faire face, qui nous pousse à nous dépasser et nous impose des limites. Sans la peur de perdre une chose, celle-ci n’a pas réellement d’importance.

J’ai vécu longtemps sans peur, incapable de la comprendre de par mon trouble de la personnalité, et commencer à avoir peur de choses comme pour des choses m’a permis d’accorder de l’importance, principalement à des gens. J’ai peur de perdre Agnees et Anna parce qu’elles sont importantes, j’ai peur de ne plus exister car le néant est d’une négation bien supérieure à la mort, ne laissant ni pensée ni souvenir.  Je pourrais continuer longtemps ainsi mais ce n’est pas utile : je ne suis pas consumée par mes peurs, la plupart du temps je ne les ressens pas plus que le reste, mais je sais qu’elles sont là et ce manifesteraient si je dois faire face à leur objet.

Peur, Joie, Tristesse, Colère, Dégoût, Mépris, Surprise… toutes sont d’égales importances et il ne faut en renier aucune pour être pleinement humain. C’est ce qui me fait considérer que, la plupart du temps, je ne suis pas pleinement humaine. Sociopathes et psychopathes ne sont pas dénués d’émotions, ils ont simplement perdue la capacité à les comprendre et ne réagissent donc pas en fonction de leur ressenti. J’ai guéri mais il me faut toujours une dose hormonale plus élevée afin de comprendre mon ressenti. Riley n’a pas cette difficulté.

Il suffit de la regarder s’émerveiller et s’enjouer, ainsi que déprécier les transports en commun ou me mépriser, pour le percevoir. Qu’elle cultive cela est positif, néanmoins il faut faire attention à ce qu’elle ne se biaise pas en acceptant qu’une partie de ce que l’humanité représente. Sans rentrer dans des débats de valeurs et d’idées sur l’Humain, je me contente de fixer la base biochimique et réactionnelle désormais que le social est commencé également. Comme toujours, je monte un circuit de causalité et le regarde s’effectuer comme autant de dominos se poussant les uns les autres sans plus agir.

Je comprends comment les mécanismes fonctionnent, qu’ils régissent les lois de la physique ou le comportement des gens, et j’use de cela. Je ne peux m’empêcher d’analyser mais l’Institut m’a appris à utiliser cela pour autrui, pour aider et faire progresser. Je le fais. Des personnes d’importance ne me laissent pas me limiter à cet utilitarisme, par volonté de corriger ce défaut naturel à la distanciation émotionnelle et au désengagement personnel, mais d’autres se satisfont pleinement de cette mécanicité. C’est une chose sur laquelle chacun est libre d’avoir son jugement ; je sais qu’il n’est qu’aux gens cherchant à passer outre la froideur et le secret de ma personne que j’ai une chance de m’attacher.  Cependant, le plus important dans cela reste le libre-arbitre mais il n’est pas tant intéressant de l’énoncer que de le laisser découvrir, dans le cas de Riley.

Je respire calmement et descends petit à petit ma boisson, continuant de laisser ma conscience être ballotée par toutes les informations qui viennent à sa surface dans la froide passivité qui est propre à ma mutation. Le temps s’écoule autour de moi et je le laisse faire, permettant plus amples observations d’une normalité à laquelle des personnes comme Riley et moi pouvons être étrangères mais devons également pouvoir accéder. Regarder les gens vivre leur vie afin de pouvoir en faire de même tant avec eux qu’avec soi-même, Riley a raison.

Ignorer ce qui se passe dans l’ombre, ce que « tous ces gens » ignorent. La perception de la vie qu’a Riley est intéressante, son illustration de la baudruche pourrait s’appliquer à tant d’autres choses. Nous sommes tous mortels, ou peu s’en faut du moins, et l’acceptation de cela n’est pas une chose que mon interlocutrice semble prête à accepter. Pourtant, c’est parce que nous sommes mortels que nous cherchons à progresser et à construire, c’est de savoir notre temps limité qui nous pousse à en faire quelque chose à plus vite et au mieux.

L’inspiration est une bonne chose mais ce qui l’accompagne se rapproche de cette perspective d’action par la mortalité. J’ignore s’il faut ce réjouir de faire parti d’un combat et avoir une fierté pour la supériorité que l’on peut posséder sur le commun. Pour ma part, le combat est un fait et la supériorité une partie intégrante de ma perception surestimée de ma valeur. Je suis pragmatique, il n’est ni pessimisme ni optimisme à avoir face à la réalité mais ce sont des options que je comprends et qui vont dans le sens de l’humanisation de Riley. Voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, la contenance est là même au final. Le plus important c’est de vivre, d’apprécier ce que l’on a et d’aspirer à plus ou mieux, en effet.

Il n’y a pas réellement de bonne réponse à donner sur les choses de la vie, ce n’est qu’une question de choix. Des choix peuvent être meilleurs que d’autres mais toute la valeur du libre-arbitre est justement de faire ces choix en fonction de soi-même, pas du meilleur ou du pire. Et cela fait que rares sont les personnes à raisonner en fonction de meilleur et de pire quand il s’agit de personnel. Je souris à cela, même si je ne ressens pas encore la joie qui y est lié.


Mon encouragement se base sur une constatation et est énoncé comme tel ; libre à Riley de le percevoir comme elle le souhaite. Ce que j’avais prévu pour l’aider a été accompli haut la main, même s’il reste un petit détail sur lequel je puis donner mon avis. Il en sera toujours ainsi, je ne me fais pas d’illusion là-dessus, mais tant que c’est utile je le manifesterai. Même si cela me demandera l’effort de parler bien trop à mon goût.


Je me tais en connaissance que cela n’est qu’un exemple et que les menaces défigurent suffisamment le monde tout en faisant les gros titres des médias pour générer un sentiment d’insécurité perpétuel. Je vois tant de choses et je sais ne pas percevoir certains agissements dans l’ombre alors même que j’ai accès aux bases de données des X-Men et de l’Initiative tout en escomptant obtenir celles de l’Arme X, enquêter sur la Young Force et m’allier avec la Batman Incorporated puis le BPRD ; des crimes, des morts, des atrocités, il y en a tous les jours. Et l’imaginaire est là pour combler les recoins sombres où l’on ne voit rien, le vide de l’espace comme celui de nos esprits propices à créer des menaces plus grandes encore que celles que l’on sait être présente.


Les groupes secrets ne sont pas générateurs de sentiments de sécurité même s’ils contribuent également à créer celle-ci.


Je marque une nouvelle pause, buvant ma boisson et apercevant le fond de celle-ci alors même que je m’apprête à faire le discret effort de révéler un peu du fond de moi-même.


Je n’irai pas jusqu’à dire que ma seule différence avec les gens du commun est que je connais et que je suis affectivement liée avec les personnes en qui je crois, je reste pragmatique, mais l’idée est là. Je n’ai pas à être fière des aléas que la nature ou le destin m’a donnés, j’ai cependant à l’être de faire partie de quelque chose d’aussi sensible et sincère que les X-Men. Aucun autre groupe n’a cette familiarité, même si beaucoup y aspirent, et il est parfois difficile de la voir ou de la ressentir.

Je suis isolée parmi les X-Men, que ce soit géographiquement ou socialement, mais je suis prête à tout pour eux. Malgré mes difficultés de travail en équipe, j’aide les Protocoles Xavier, la X-Team et les X-Gardiens tout en étant également en réserve pour la X-Force. Les autres savent que même si je ne suis ni démonstrative ni agréable, je reste ouverte quelque soit le problème qu’ils pourraient me soumettre à partir du moment où je peux essayer de les aider. Caroline et Riley ont à apprendre de moi du fait de mon expérience alors je les aide et je crois en cette aide. Aucun de nous ne peut tout résoudre et tout encaisser à lui seul, aucun être psychologiquement éveillé ne le peut, mais c’est ensemble que nous arrivons au mieux. Je suis peut-être une sociopathe mais je pense que ma capacité à sourire, à me réjouir et à apprécier ma vie est intrinsèquement liée aux gens que je côtoie et non à mes capacités propres.

J’ignore ce qu’il en est pour Riley et j’observe sa réaction pour savoir sans jamais poser la question. Il y a, comme souvent, du mieux et du pire mais il y a surtout, comme toujours, cette liberté de choix qui est primordiale à notre humanité. Qu’importe si l’on ne la raisonne pas, si l’on ne la base pas sur l’empirisme ou la statistique, elle est. Elle est.

Décapsulant mon gobelet pour constater qu’il est désormais vide, je le repose sur le plateau afin de m’apprêter à m’en aller déposer le tout à sa place avant de m’apprêter à m’en retourner à l’extérieur du StarBuck.

L’intérêt de Riley est celui d’une bonne élève et sa compréhension confirme que ce que j’ai dit n’aura pas à être répété. Il est beaucoup de doutes muets sur le visage de mon interlocutrice mais ils ne s’attardent pas. L’ai-je convaincue ? Cela n’était pas le but et cela ne se verra qu’à l’avenir. J’ai un avis chiffré dessus mais il n’importe pas et est ignoré à la mesure.

Les émotions sont nombreuses à se manifester durant les réflexions de Riley et je regarde cela, attendant l’apparition de la réponse à la question que je n’ai pas posée. Celle-ci se fait directement alors que mon interlocutrice explicite son sentiment et sa pensée ; et admet une limite. C’est une bonne chose d’accepter d’avoir des limites, elles sont généralement plus nécessaires que contraignantes et intrinsèque à notre condition d’êtres. Mon cerveau semble parfois dénué de limites dans ses capacités mais il finira par mourir comme tout autre ; c’est ainsi pour chaque chose et il est important que cela le soit car omnipotence ou perfection sont des attributs divins, non humains.

Je me lève sans rien dire, hochant simplement la tête aux remerciements de Riley. La gratitude est un sentiment intéressant, plus utile pour celui qui en est responsable que pour celui qui le ressent, mais je la considère surtout comme la conscience des efforts faits par les deux partis. Je ne suis pas la personne la plus agréable à vivre mais ce que je fais je tâche de le faire bien et, même s’il n’en a rien semblé, j’ai fait ma part également.


Le trait d’humour n’est pas réellement prononcé comme tel mais n’en reste pas moins un. Riley avait déjà un problème de place à l’aller et ses achats l’aggraveront au retour. Néanmoins, sa nouvelle considération des gens aidera peut-être à éviter une mauvaise réaction cette fois. Pour ma part, les choses seront exactement les mêmes et je débrancherai ma conscience une fois assise à ma place, ne revenant à moi que si nécessaire.

Les changements de cette journée sont déjà faits et j’en suis consciente. J’ai agit et le mieux que je puisse faire serait probablement limité à quelques réajustements si ceux-ci s’avèrent obligatoires. Pour l’heure ce n’est pas le cas et j’évalue que ça ne sera pas le cas. Nous en sommes à une base encore simple et au déclencheur d’événements à venir que j’anticipe déjà, bien consciente que la première partie n’était que l’exposition et que nous sommes actuellement encore loin de la résolution du changement psychologique de Riley.

Je n’en oublie pas non plus ce qui n’a pu s’exprimer aujourd’hui mais n’a rien raté pourtant. Singularity est toujours là, derrière la gélatine des yeux et les agissements humains de Riley reste cette entité défigurant le tout lorsqu’elle en entre en possession. J’ai des anticipations sur comment cela se terminera et la seule chose qui est certaine c’est que je ne perdrais pas. J’ai un plan, comme toujours, et la puissance de la machine est telle qu’elle ne peut rien contre moi. Me tuer ne lui serait pas difficile mais elle ne peut pas le faire parce qu’elle ne peut pas en assumer les conséquences. J’ignore sa réaction mais je m’interroge sur sa possibilité à voir l’évolution positive qui peut ressortir de tout cela ou sur son enchainement à son programme conçu pour occulter cette possibilité libératrice tant pour l’IA que pour l’humaine.

Nous sommes en chemin pour rentrer chez nous. Je suis inchangée dans ma psychologie ou mon physique tandis que Riley porte la charge de son évolution aussi bien physiquement que mentalement. La chair de l’autre jeune femme dissimule l’influence de ce qu’on lui a implanté tandis que mes Cyberlunettes cachent mes yeux et ce qui se trouve derrière. C’est une illustration parfaite de ce qui se déroule et elle me contente bien, dessinant un énigmatique sourire en coin sur mes lèvres.