The Heroic Age
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Opération "Magasinage" déclenchée! (PV Tessa)

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Message  Invité Dim 4 Oct 2015 - 18:28

Les transports en commun. Quiconque avait un jour inventé la chose était un sadique en puissance et un dangereux psychopathe. Qui avait pu penser que c’était une bonne idée? Entassés les uns contre les autres avec ces effluves corporelles diverses, cette absence totale de ceinture de sécurité et le climat général qui s’en dégageait… Riley avait vu énormément de chose pendant une décennie de cavale mais là, c’était quand même franchement déroutant, cette masse humaine se comportant comme un troupeau… Aucun respect. Aucune mesure de politesse. Son idée de prendre ce genre de moyen de locomotion lui apparaissait comme une idée de plus en plus mauvaise. Elle était en ce moment face à Tessa, assise comme sa vis-à-vis avec ce qui semblait être une baleine en robe avec une perruque au parfum méphitique.

Comme si ce n’était pas assez, les surplus adipeux de ce cétacé vaguement humanoïde débordaient sur Riley qui avait l’impression d’être en train de se faire phagocyter par le plus gros et gras globule blanc qui soit. Une métaphore tant qu’on voudra mais Tessa connaissait suffisamment Riley pour savoir que si cette dernière avait été armée, il y a longtemps que le métro se serait vidé parce qu’elle n’aurait pas hésité à s’en servir. Et elle avait promis à Tessa d’user du moins de violence possible donc… Remarquez que la cyberpathe n’était pas dans une situation tant plus enviable : elle était prise en sandwich entre un vieillard qui ne cessait de débiter un discours sans sens et un adolescent ou un jeune adulte lorgnant ses formes avec bien trop d’insistance pour que ce soit moralement acceptable. Riley s’étonnait qu’elle ne lui ait pas encore arraché les yeux.

Refusant de parler parce que la discrétion était pour ainsi dire nulle dans une telle situation et ne voulant pas insulter Tessa avec sa télépathie rudimentaire (ou ses compétences de cyberpathe), elle décida d’y aller par le langage des signes. Il y avait peu de chances que ces idiots le comprennent. En gros, Riley demandait si le tribunal reconnaitrait le motif de circonstances atténuantes si elle faisait trépasser quelqu’un dans l’autobus. Ce n’était pas que Riley était agoraphobe. L’Institut offrait un environnement contrôlé et convivial pour mener à la socialisation. Ici… Ce n’était clairement pas le cas. Et il était clair que l’humaine serait bientôt à bout de nerfs et le trajet n’était pas encore terminé. Évidemment, il était préférable d’éviter un incident. La question c’était : est-ce que Tessa le voulait et / ou en était-elle capable dans les circonstances actuelles.

L’objectif, c’était une virée magasinage. Des vêtements, principalement, exposer Riley aux réalités et aux impératifs des vrais êtres humains. Pour Tessa, ce serait aussi une occasion en or pour une expérience de psychologie sociale et de sociologie. On était en droit de se demander à quoi avait pensé le chef de l’établissement en acceptant que Riley sorte. Elle avait parfois des réflexes hostiles et belliqueux qui attiraient plus de problèmes qu’autre chose. Il fallait applaudir les efforts de Tessa : elle était un peu le chaperon désigné et ce ne serait probablement pas une mince affaire. Et enfin, invisible mais bien présente, une IA observait le tout en attendant patiemment de prouver son point à l’humaine qu’elle parasitait. Riley ne pouvait qu’échouer. Elle ne serait jamais vraiment une humaine. Elle avait BESOIN d’elle. Besoin de Singularity. C’était un fait.

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Message  Tessa Mer 14 Oct 2015 - 14:30


Tous les jours, je me lève à sept heures du matin. Tous les jours, je prends grand soin de moi, en mangeant équilibré et en faisant de l’exercice. Tous les jours, j’applique une lotion désincrustante puis, sous la douche, j’utilise tout d’abord un gel moussant puis un gommage corps au miel et aux amandes et un autre gommage pour le visage. Ensuite, j’applique un masque à la mente sauvage que je laisse pénétrer dix minutes avant de passer à une crème reconstituante et une crème contour des yeux et pour finir une crème protectrice hydratante. Il existe une image de moi, une sorte d’abstraction, où je n’existe pas vraiment, comme une entité, quelque chose d’illusoire.

Je suis vêtue comme toujours : du noir sur le débardeur et le jeans slip, du gris sur le trench-coat qui surplombe cela tout en le dévoilant du fait qu’il n’est pas attaché, du rouge sur les verres de mes lunettes et du noir à nouveau sur les variables ; chevelure coupée au carré, tour de cou de tissus, mains gantées d’un tissu qui disparait sous les manches de la veste, news rock sanglées en cinq points… Je suis assise dans un endroit où cette image de moi suffit : le soixantenaire n’a pas besoin de ma participation pour apprécier ma conversation, pas plus que le vingtenaire n’en a besoin non plus pour en faire de même de mon physique, ni même Riley pour se rendre compte des contrecoups de son idée écologique et sociable.

C’était son idée et, tout aussi désagréable que cela puisse être, mon amie doit savoir que si elle tente quoi que ce soit de violent elle m’aura pour première adversaire ; les dommages collatéraux ne me gênent guère plus que l’intrusion dans la vie privée mais l’un comme l’autre doivent être utiles et nécessaires. Ce qu’elle ne sait probablement pas, en revanche, c’est que je suis armée et que je ne suis pas véritablement là.

J’observe et j’analyse, oui, puisque derrière mes verres teintés mes yeux restent ouvert et qu’il n’ait aucun moyen de bloquer mon ouïe. Mais il n’est rien pour s’additionner à la couleur rouge qui englobe mon regard, nulle fenêtre informatique pour être ouverte et faire défiler de nouvelles données. S’il m’est possible de revenir à moi en moins d’une seconde, je suis actuellement en veille, reposant séquentiellement des parties de mon cerveau afin de me passer de sommeil et du désagrément de cet environnement qu’il n’est personne pour apprécier.

La vue et la compréhension de ses signes de mains me font revenir à la conscience, sans rien de perceptible dans mon attitude toujours aussi figée. La question étant un trait d’humour raté, ma conscience s’en retourne aussi vite qu’elle était venu pour ce néant simple où seule reste de moi l’image que j’ai créée.

Je ne suis pas affectée par la Cyberpathie, n’étant pas une machine, et mon esprit est le plus résistant à la Télépathie qu’il m’ait été donné d’observer ; la Volonté reste ma principale caractéristique et, même sans elle, le pare-feu de mon cerveau est une défense plus efficace que les boucliers mentaux normaux. Peut-être des télépathes du niveau de Xavier ou de Frost pourraient réussir à passer les défenses extérieures mais cela ne les conduiraient qu’à découvrir que dans ma tête, on joue selon mes règles.

Il est véridique que, même au-dehors de mon esprit, les choses ont tendance à se dérouler selon ma volonté parce que je sais user des règles afin d’ainsi façonner ce qui advient. Néanmoins j’ai pris parti de laisser Riley s’y essayer ; nous nous trouvons dans la première étape d’une situation qu’elle a provoquée et dont elle assumera les conséquences. Celles-ci pourront être positives si la sortie shopping ce passe bien ou négatives dans le cas inverse. Il va s’en dire qu’un incident dans un transport en commun ne serait pas admis par aucun des partis impliqués de près ou de loin dans l’affaire ; il n’est pas que son corps que Riley peut perdre dans cette histoire, l’Institut et les X-Men ne toléreraient probablement pas une meurtrière de civils en leur sein. La causalité, toujours : chaque cause à une conséquence étant elle-même cause d’autres conséquences.

Cette vérité apporte principalement deux choses : la possibilité de contrôle sur son environnement et la conscience que l’on ne pourra jamais tout contrôler. Seul l’omnipotence et l’omniscience le permettraient hors il n’est personne pour l’être, même dans un univers où les Dieux Anciens peuvent être vaincus par des hommes n’ayant pas vécus un centième de leur vie et où des membres de la plus puissante organisation secrète sécuritaire au monde peuvent ignorer les véritables dangers de celui-ci.

Cette vérité, Riley doit en prendre conscience. Il est improbable qu’elle passe jamais au tribunal mais il n’y aura aucune circonstance atténuante si elle comment quelqu’impair que ce soit. Les limites sont une chose avec laquelle, comme tout enfant, la femme qui me fait face n’a guère de familiarité. Singularity croit ne pas en avoir et Riley doit découvrir qu’il faut prendre sur soit et admettre qu’il nous est impossible de tout faire.

Il n’est pas de meilleur endroit pour le découvrir qu’un lieu où nous sommes tous aussi anonymes que de passage, ce qui ôte tout territoire personnel ou marque à prendre. Riley l’ignore surement mais son choix l’a conduite à une épreuve que la plupart des gens ont connue dans leur jeunesse ; juste qu’elle n’a personne derrière qui se cacher de ses étrangers intrusifs.
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Message  Invité Mer 14 Oct 2015 - 16:32

Le manque de réaction de Tessa n’aidant pas et commençant sérieusement à perdre patience, Riley en était au point de se demander si ce ne serait pas tout simplement mieux de descendre ici et de marcher le reste. Ou alors de simplement agir au lieu de subir. Parce que bon, s’il y avait bien quelque chose qu’elle avait remarqué c’est que dans la vie, certains agissent et d’autres subissent. Dans le cas actuel, se tenir debout et faire respecter sa bulle, sa zone confort, semblait être une idée de plus en plus pertinente. Tant pis si cela créait une scène. Elle ne tuerait personne, ce serait déjà ça de fait. Aux grands mots les grands remèdes et si Tessa désapprouvait, tant pis. C’était elle qui des deux était un peu le compas moral. Pas elle. Elle… Elle apprenait. Elle expérimentait avec les interactions sociales. La baleine à perruque allait l’entendre.

Se redressant de toute sa hauteur pour toiser d’un regard hostile l’adipeuse créature, elle lui fit savoir d’un ton remarquablement calme mais chargé, très chargé en venin que si elle ne se redressait pas dans les secondes à venir car elle l’écrasait, elle n’aurait aucun scrupule à l’éjecter de force de son siège parce qu’à un moment donné, il y avait toujours des limites. Comme elle avait gardé un volume de voix normal, elle n’attira pas grande attention et étonnement, les paroles de Riley ne restèrent pas sans effet. Le mastodonte de graisse balbutia quelques insipides excuses avant de se tasser de son côté, laissant enfin de l’espace à la « néo humaine » qui tourna ensuite son attention sur le pervers en lui disant que s’il continuait de lorgner sa copine, elle allait lui faire avaler sa masculinité par un orifice autre que la bouche. C’était un mensonge mais bon. Cela fonctionnait.

Parce que oui, quand vous avez assise en face quelqu’un avec un physique à mettre un videur de bar sur le cul, vous avez tendance à ne pas vouloir trop insister. Chose plutôt sage considérant que Riley avait la mèche courte. Finalement, quand on se montrait un peu plus sec avec les gens, ils avaient tendance à se comporter comme ils se devraient de le faire. Intéressant. Elle en prendrait bonne note. Pourtant à l’Institut, nul besoin de recourir à la menace pour que les autres coopèrent. Peut-être que c’était parce que les gens là-bas étaient plus socialement évolués. Il faudrait qu’elle demande à Kitty ou à Rachel. Parce que bon, autant elle aimait beaucoup Tessa, autant elle avait des lacunes similaires à Psylocke côté social. Ce n’était pas un reproche. Il faut de tout pour faire les X-Men. Au moins, là, le reste du trajet devrait se faire relativement mieux.

Une vingtaine de minutes plus tard et sans incident supplémentaire, le duo de X-Women arriva à destination et Riley n’était que trop contente de descendre. Regardant cet immense bâtiment commercial avec des yeux ronds, elle se rappela que le magasinage était un curieux rituel comptant des millions de pratiquants. Il y avait un monde fou, c’était impressionnant. Plus habituée à être dans l’ombre de Singularity et à visiter des repaires ou des endroits peu populeux, elle se sentait presque intimidée. Presque. C’était son idée de venir ici et elle assumait jusqu’au bout. Hors de question de faire demi-tour. Elle y était, elle y resterait jusqu’à ce que son magasinage soit terminé. Par où commencer, cependant? Tessa serait sans doute de bon conseil sur ce point. Sinon, sa super connexion Internet pourrait aller chercher pour elle les récentes tendances.


« Dis voir… Quand on magasine des vêtements, on commence par le haut ou par le bas? Des chaussures aux chapeaux, lunettes et autres ou inversement? C’est ma première virée magasinage je dois avouer que je suis un peu nerveuse… Tu as déjà fait une virée magasinage toi? Je veux dire, ne serait-ce que pour l’exercice. Tu es déjà classe alors je doute que tu aies besoin d’acheter beaucoup de vêtements… »

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Message  Tessa Mar 3 Nov 2015 - 9:42


Me placer comme référence morale est une erreur démontrant combien on ne me connait pas réellement. A défaut d’être immorale, je suis amorale : je ne vais pas contre la morale mais j’avance indifféremment à celle-ci. J’ai mes références, Kitty et Besty en sont à titre de mentor, mais je dois toujours envisager ce qu’elles feraient et non ce que je ferais lorsqu’il me faut faire appel à cette considération. En faire de même avec moi est un suicide éthique. Je reste une sociopathe.

Je reviens à la conscience au mouvement de Riley et l’observe simplement. Je ne suis pas la seule à observer ce moment désagréable heurtant des sensibilités sociales qui m’indiffèrent complètement même si la majeure partie du transport reste ignorante. Il y a toujours des personnes désagréables et mon amie vient de se placer dans cette catégorie pour les témoins de la scène, confirmant ce que beaucoup disent déjà sur elle à l’Institut et ne s’améliorant en rien. Son calme est néanmoins noté, tout autant que la violence qu’elle promet.

L’interpelée obèse choisie la voie de la paix et de la soumission, comme toute personne normale placée dans sa situation, mais la situation ne s’arrête pas là. C’est au tour de mon admirateur d’être pris pour cible, là où il ne me gênant nullement ; les compliments sur le physique, même exagérés par les hormones et tus par un sentiment de discrétion, n’en restent pas moins des compliments. La violence est une nouvelle fois le seul moyen que possède Riley pour imposer son point de vue. En cela, elle n’était pas différente de Singularity. En cela, elle était juste une grosse brute.

Une grosse brute satisfaite, cependant. Cela aussi c’était noté. Il lui faudrait travailler ses capacités d’interaction sociale, un point que nous auront loisir d’aborder prochainement maintenant que nous ne sommes plus dans l’idyllique cocon de Graymalkin Lane. On peut me considérer comme une langue de vipère mais, plutôt que d’aller à la violence, je mène mes conflits par le verbe et l’intelligence hors mes méthodes ont faites leurs preuves, indifféremment du bien et du mal.

Retournant à ma veille, je ne reprends conscience qu’à l’arrêt du véhicule et aux mouvements alentours, les laissant se faire pour ne pas bousculer dans la masse afin d’atteindre un point qui sera accessible avec plus d’aisance à peine quelques secondes plus tard. D’autant que ses secondes me sont suffisantes à réinitialiser les fenêtres informatiques de mes Cyberlunettes.

Descendant en queue, je laisse mes bras le long de mon corps et ne prends pas la peine de tourner la tête pour observer l’environnement. Je connais New York City, principalement Manhattan d’ailleurs, et en vois suffisamment avec le regard fixe. L’enjouement de Riley n’a aucun écho en moi et je lui laisse les secondes nécessaires à s’émerveiller comme une enfant de ce lieu qu’elle n’a jamais connu. Sans être aussi utile, la Tour Stark a plus de gueule et moins de monde donc ce n’est pas le Manhattan Mall qui va m’impressionner.

Mon cœur s’accélère alors que les informations m’assaillent la conscience de façon croissante à mesure qu’il y a toujours plus d’informations à analyser. Je me tiens à l’entrée d’une galerie commerçante et y vois des centaines de milliers, peut-être même des millions, de choses. Chaque personne sur qui se pose mon regard est détaillée jusqu’à niveau génétique, les déductions et les suppositions se faisant avec une instantanéité intuitive, chaque objet et geste se voit adjoindre une signification voir décortiquer lui-aussi à une échelle fonctionnelle. Tout est là, tout est perçu comme tel. Cela n’a pourtant aucun intérêt, c’est de l’information pour de l’information, mais c’est tout de même accompli et à jamais gravé dans ma mémoire. Ma bouche s’entrouvre pour aspirer discrètement un peu plus d’air, les odeurs n’ayant pas plus échappées à mes capacités analytiques que les sons.

Les paroles de Riley font parti d’un brouhaha décortiqué et me conduisent à ramener mes yeux invisibles vers celle-ci. Ses questions ne me surprennent pas plus que son aveu, tout est logique et prévisible ; ainsi que normal, d’un certain point de vue. Son compliment était un peu moins probable mais fait surement plaisir, même si je ne suis pas capable de dire ce que je ressens actuellement.

Généralement, je passe par internet. Mais on a été adolescentes avec Agnees, d’où les beaux restes. La première chose à considérer c’est le budget.

Voici qui n’est pas sans éviter de répondre à toutes ses questions néanmoins mon expérience du magasinage, tant en matière méthodologique que physique, est explicitée. Tout comme les nécessités de gestions de l’argent puisque ce n’est pas une ressource illimitée sans quoi nombre des problèmes du monde n’auraient plus lieu d’être. J’ignore quels sont les financements de Riley mais j’anticipe une somme colossalement extravagante.

Ensuite, on considère moins les choses par rapport à notre tenue qu’à l’agencement du magasin. Avec Agnees, on montait au dernier étage puis on redescendait en faisant toutes les boutiques nous intéressants.

Une chose qui a le mérite de réduire la distance avec la sortie à mesure qu’on se charge plus, malgré qu’on n’ait jamais été extrêmement chargées lors d’une virée boutique ; inutile de répéter le sujet des contraintes monétaires mais utile de préciser que deux adolescentes en pensionnats n’étaient pas des Worthington, des Wayne ou des Stark.

Quand à ta nervosité, c’est normal. Néanmoins il faudra que tu apprennes à la canaliser pour éviter de te montrer aussi agressive que précédemment. Une demande polie suffit généralement à régler les différents.

Généralement. Mais nous sommes à Manhattan, pas dans un quartier de classe moyenne voir moyenne inférieure. La vitrine de New York ce doit d’être à l’égale de l’image que la ville se donne, au moins quand on passe devant. C’est ce qui me pousse à garder portefeuilles et téléphone dans les poches internes de mon trench-coat, poches closes par fermetures éclairs.

Me dirigeant vers les escalators afin de gravir les étages du Mall, j’enregistre la disposition du lieu d’un unique tour d’horizon tout en reprenant la parole à destination de Riley.

La plupart des gens ne cherche pas les problèmes et les fuit même. Tu dois les observer et chercher à les comprendre.

Nous, les surhumains au sens large, sommes peut-être exceptionnels mais il ne faut pas se couper de cette base ; base qu’un certain nombre, dont Riley et moi, n’avons même pas bénéficiés. Mais alors il faut tendre vers. Aspirer à. Singularity ne peut qu’imiter, Riley peut être. Etre humaine, non pas au sens biologique mais au sens psychologique. C’est un combat qui vaut la peine.
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Message  Invité Mar 3 Nov 2015 - 12:12

Peut-être que la réaction de Riley avait été agressive. D’un point de vue extérieur, si on s’en tenait aux faits stricts, parfaitement exact comme affirmation. Le hic, c’est que ce qu’on voit exclu en général un bon nombre de facteurs invisibles. L’observation de Tessa ne tenait pas compte de divers facteurs sociologiques et psychologiques et quand bien même elle aurait voulu aller chercher des réponses dans la tête de Riley, celle-ci continuait de garder sur elle son champ de négation. Mais revenons-en à l’essentiel du débat : l’attitude de Riley. Plusieurs études démontrent que l’être humain est beaucoup plus proche qu’il ne veut le reconnaitre des animaux. « Espace personnel », avoir « sa bulle », le fait de dire « ma place » dans un bureau, une salle de classe ou tout autre endroit où ladite place ne vous appartient en rien…

Il y a une sécurité, un réconfort à maitriser son espace. Le contrôle, ça aussi c’est un élément inhérent à la psyché de bon nombre d’être humain. On parlait de « pertes de contrôle », d’ailleurs. Que ce soit le contrôle de soi ou de ce que l’on commande et administre, pour plusieurs ne plus rien contrôler correspond à une absence de but. Et Riley comme Singularity vivaient par cette maxime : sans but nous ne sommes rien. Ajoutez à cela que lorsque vous êtes confrontés à une situation inconnue ou nouvelle, vous aurez le réflexe d’être sur la défensive. L’addition de tous ces facteurs ne montrent pas une personne agressive mais une personne nerveuse, anxieuse qui réagit voire surréagit parce qu’elle ne sait pas comment aborder la situation. D’agresseur donc, Riley devenait l’agressée. Qui plus est tout cela était parfaitement circonstanciel.


« Les gens ne devraient pas fuir. C’est en se battant qu’on arrive à des résultats. S’il faut abandonner au premier revers, à quoi bon se lancer dans quoi que ce soit? Si un problème apparait, il faut le faire disparaitre. Et pour le faire disparaitre, il existe une multitude de solutions. L’ordre naturel des choses étant un dominant et des dominés, j’ai cru logique de vouloir me ranger dans la première catégorie. »

On ne pouvait pas parler d’agoraphobie, par contre, en justification additionnelle à ce que Riley venait de dire. Pour preuve, elle était parfaitement à l’aise maintenant qu’elle était hors du véhicule bondé. Pourtant, l’endroit regorgeait d’encore plus de gens. Comme dit précédemment, tout était une affaire de circonstances. Pour le reste, Riley écoutait avec attention les paroles de Tessa, comme une élève écoutant son enseignante expliquer telle ou telle notion. Commencer par le dernier étage et redescendre. Établir un budget. Y aller en fonction de ses besoins. Trois consignes claires. Trois points à considérer. C’était noté et c’était enregistré. Elle pouvait travailler avec ça. C’était même un soulagement en quelque part. Elle était trop habitué à suivre des directives, obéir à des ordres. Il y a un confort évident face à ce qu’on connait.

Sans doute qu’elle s’y prenait très mal considérant qu’elle magasinait AVEC Tessa et non pas seule mais la curiosité l’emportant sur une logique plus froide et rationnelle, elle se mit à gravir les marches quatre à quatre avec la détermination d’un régiment de soldats d’infanterie, bousculant parfois les gens, déterminée à arriver tout en haut et de commencer son exploration. Chose certaine on ne pourrait pas l’accuser de manquer d’enthousiasme. En revanche, il faudrait lui apprendre que ce n’est pas parce qu’on dit « pardon, excusez-moi » qu’on a le droit d’écarter les gens de son chemin comme si on était dans la jungle à écarter un rideau de lianes. Point positif : elle n’avait blessé ni tué personne et elle ne s’était pas montrée hostile ni agressive. Encore une fois, juste très enthousiaste. C’était une nette amélioration par rapport à Singularity.

Pour commencer Riley souriait, ce qui était moins antisocial et en plus elle semblait réellement intéressée par cette petite expérience. Le seul hic c’est qu’une fois en haut, au lieu de se diriger vers une boutique de vêtements, conformément au plan, elle entra dans une boutique d’électronique. Un Gamestop, pour être exact. Peut-être qu’elle prenait trop à cœur ce que Tessa avait essayé de lui expliquer lors de leur précédente rencontre et maintenant mais au moins elle se laissait porter par l’enthousiasme et le désir de personnaliser son espace (sa chambre dans ce cas-ci car la demoiselle comptait faire l’achat d’une console de jeu). Restait à voir si l’initiative de Riley recevrait une mesure d’approbation de Tessa qui était un peu son guide et son repère dans cette expérience. Il fallait bien quelqu’un pour la surveiller, en dehors d’une IA sociopathe…

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Message  Tessa Dim 22 Nov 2015 - 9:28


L’Humain est un animal, cela est incontestable à mes yeux. Un animal social et c’est justement ce point qui implique sa capacité, pour ne pas dire sa nécessité, à vivre en société. Riley comme Singularity sont des marginales, tant ancrées dans leur monde qu’elles s’en mettent en marge et s’attirent les dépréciations de la majorité. Malgré sa tentative de changer cela, la première n’en garde pas moins une approche du territoire exclusive, non inclusive. Je ne doute pas que cela en provienne d’un besoin de contrôle maladif qui agace presqu’autant que son égo gargantuesque, je constate juste que cela la conduit à reproduire encore et toujours les mêmes erreurs.

Le transport en commun en est le parfait exemple : il n’est le lieu de personne et les espaces vitaux de chacun se réduisent à mesure que ce lieu neutre se rempli. Processus normal et naturel accepté, consciemment ou non, par toutes les personnes qui s’y retrouvent. C’est une convention sociale et aller contre c’est se mettre à l’écart des autres. C’est là où ce trouve le piège : l’individu qui va contre la société s’en isole plutôt que de la changer, il se saborde tout seul. Un être seul ne changera jamais le monde, fut-il Superman ou le Phénix. La raison en est simple : le système de domination fit toujours par être remis en question et détruit. L’Histoire en témoigne, particulièrement aux derniers siècles.

Le discourt de Riley va d’une vérité subjective à une simplicité pathétique. La fuite ne résout généralement rien si l’on finit par être rattraper, en effet, mais il faut se méfier de la notion de « se battre ». Faire des efforts pour atteindre un objectif est une base, c’est une forme de causalité, mais certains efforts pourront être vaincs. L’abandon face à la difficulté n’empêche pas d’essayer et même l’échec doit être instructif. Il n’est pas possible de résoudre tous les problèmes. Il n’est même pas possible d’appliquer toutes les solutions théoriques à un problème donné. S’en serait d’une simplicité mathématique ou enfantine et l’on se demanderait pourquoi les problèmes continuent d’exister.

L’ordre de domination n’est pas naturel aux humains. Il existe plein de manière de renverser une situation de dominance, la démocratie en est une, l’argente une autre, les soulèvements populaires une troisième.

Je n’en reviens pas de devoir dire cela à une X-Woman. Même un étudiant de l’Institut a généralement plus de conscience sociale que cela. Je ne nie pas que la plupart des hauts échelons administratifs et politiques sont généralement bien mieux lotis que les basses couches de la société mais ces basses couches ont permise l’ascension de cette élite et, à la croire supérieure, on en perd toute l’influence que l’on a sur elle.

De plus, si tu ne cherchais pas à dominer les gens avec qui tu te trouves, tu serais bien plus agréable à cotoyer.

De la généralité, on en passe au cas particulier. Singularity est dépréciée pour son égo et sa volonté d’écraser les autres, d’en avoir des faire-valoir. S’il m’est possible d’éviter que Riley ne se prenne pour une chef de meute ultra-sociale et dominante, c’est toujours cela de pris.

Je me rends compte combien je suis contradictoire, une chose quelque part rassurante : j’ai soutenu à Anna que je préférais éviter de travailler en équipe car incertaine de mon aptitude à la coopération et que je n’étais pas apte à avoir quelqu’élève que ce soit, par âge comme caractère. J’ai pourtant essayée la Cyberteam et me retrouve à enseigner à Riley. Est-ce illogique ou logique ? Ma thèse va à la seconde option si l’on se place dans une logique humaine, donc généralement incompréhensible lorsque l’on raisonne en binaire. Signifier que je ne peux faire une chose me conduira à l’essayer plutôt qu’à l’éviter ; le paradigme des êtres humains, en opposition à celui des machines.

Les intelligences créées par les Humains ne sont pas humaines et c’est ce qui me fait rester persuadée que, toute mécanique que je puisse paraitre, je continue d’être une humaine et non une machine organique. J’ai simplement les avantages des deux bords, ainsi que certaines de leurs faiblesses. Dans le cas de Riley et de Singularity, il faut simplement sortir la première des habitudes calquées sur la seconde.

Cela se fait dans les détails et des choses simples. Riley tend naturellement à le faire, il suffit de la voir s’élancer à travers les magasins. Faire du lèche-vitrine peut sembler une opération absurde : 90% de la tâche est inutile puisqu’on n’achètera pas un dixième de ce qu’on regardera mais regarder en lui-même excite et ravi. Certaines personnes peuvent ainsi faire du lèche-vitrine sans rien acheter, le plaisir de voir étant suffisant. J’ignore si cela sera le cas de Riley, je la regarde simplement monter l’escalator alors que je m’y laisse porter en partageant mon attention entre elle, notre environnement et les tâches informatiques que j’accomplis.

Riley ne m’a pas répondu quand à son budget mais elle a tant intégré les notions méthodologiques que celles de politesse ; les premières sont mieux appliquées que les secondes pour l’heure. Elle bouscule et s’excuse mais en use comme un moyen : ce n’est pas parce qu’elle a bousculé qu’elle s’excuse, c’est pour pouvoir le faire. Une enfant, en somme. Une enfant bodybuildée et surhumaine.

J’arrive en haut de l’escalator que déjà Riley se trouve dans un revendeur de jeux vidéo. Cela laisse un fin sourire se dessiner sur mes lèvres, accompagné d’une pointe perceptible d’amusement. Mettant mes mains dans les poches de mon pantalon, j’avance simplement afin de la suivre dans le magasin.

Je ne fais pas de commentaires, je n’en ai pas à faire. Le shopping ne se limite pas aux vêtements et des outils électroniques entrent parfaitement en ligne de compte dans un shopping geek. J’ai déjà numérisé Black Knight Arkham Asylum, pour que les X-Gardiens puissent s’entrainer dans une simulation complète du jeu en Salle des Dangers, et très peu de jeux vidéo ne m’ont jamais parlée. Comment s’intéresser à des jeux de réactivité lorsqu’on est cyberpathe ou à des jeux de stratégie lorsqu’on est capable d’en développer plus en une seconde que le jeu ne peut en admettre ? Soit en se restreignant, soit en l’utilisant pour assoir sa domination. Pour ma part, je me suis désintéressée même s’il y a quelques histoires ou jeux multi-joueurs qui m’ont tout de même arrêtée.

Je pense qu’il est une pointe de curiosité de la part de la Nintendophyle que je suis quand au choix de console que prendra Riley, même si aucune console ne saura jamais surpasser un ordinateur ; quand bien même, à plus d’un titre, les consoles sont des ordinateurs à présent.
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Message  Invité Dim 22 Nov 2015 - 14:36

Riley n’a pas perdu de temps en tout cas. Elle a une liste de titre et d’équipement qu’elle désire acheter. Pour commencer, une console pour les « party games ». Une Wii U et quelques 3DS et en jeux, Super Smash Bros, Mario Kart, Mario Party et le reste de l’arsenal Nintendo pour des soirées sympas entre amis. Car elle compte bien recevoir des gens quand sa chambre sera décorée à son goût. En fait, elle envisage même de s’acheter un domicile hors de l’Institut, un gros projet de personnalisation qui prend forme dans sa tête. Ensuite, une Playstation 4 pour les mordus de cette console et une Xbox One. Halo est un incontournable, le dernier Battlefront aussi. Mais pas Black Ops 3. Et le vendeur et elle déplorent que les gens ne l’achètent que pour le « Zombie Mode ». Il a l’air sympathique, le vendeur, en tout cas.

Un peu nerveux parce que ce n’est pas tous les jours qu’un char d’assaut sur pattes entre dans votre boutique mais leur passion commune pour les jeux vidéos les rassemblent au lieu de les diviser. Sans l’aide de Tessa, Riley est en train d’apprendre une importante leçon. Les passions vont au-delà des différences. Quand on partage un intérêt comment, comment est l’autre est de peu d’importance. En fait, Tessa est plus spectatrice qu’autre chose car Riley est en pleine discussion avec le vendeur. Chose impressionnante : elle sourit. Elle rit. Elle fait des blagues. Elle dépense sans compter, des manettes, de la mémoire externe et une librairie de jeux multijoueurs suffisamment vaste pour ne jamais ennuyer qui que ce soit... Elle achète quand même le dernier Fallout par plaisir coupable. Le vendeur lui propose plusieurs options de paiement, la carte EDGE et il lui donne…

Son numéro de téléphone et son gamertag? Riley regarde le vendeur puis Tessa puis le morceau de papier sans comprendre puis Tessa à nouveau. Elle tente de lui envoyer un message télépathique : qu’est-ce que je dois faire, qu’est-ce qui se passe? Elle est confuse, bien sûr. La notion d’amitié est une chose nouvelle alors envisager le flirt, la séduction et l’amour? Oui le sujet a été sommairement abordé avec Psylocke mais… C’est une situation inédite, inhabituelle là. Elle ne sait pas quoi faire, en fait. Elle n’a aucune expérience antérieure, aucune référence, rien de rien de concret pour s’aider. Elle sait comment imiter les comportements mais… Que doit-elle faire? Elle espère que Tessa va l’aider en tout cas. Ce serait logique, elle est là pour la guider, pour l’aider, non? Plusieurs secondes s’écoulent et Riley reste comme figée. Il faut prendre une décision.

Ce n’est pas une action hostile donc le recours à la violence n’est pas utile. Ce n’est pas une tentative de corruption donc elle n’a pas besoin de se montrer agressive. Cela semble indiquer un intérêt à revoir une autre personne mais elle n’est pas certaine. La logique lui dicte de prendre le papier, de dire merci et de le mettre dans sa poche. D’analyser les données plus tard. Ce qu’elle décide de faire au final. Il y a déjà un net progrès, personne n’est mort, tous les membres du vendeur sont encore à leur place. Elle fait des progrès en tout cas. Elle tente de justifier son hésitation par une blague techno qui semble fonctionner et repart pratiquement chargée comme un mulet… Et ce n’est que le premier magasin. À peine sortit du Gamestop, son attention est prise par le décor coloré du Toys R Us. Elle attend Tessa parce qu’elle a besoin de poser quelques questions.


« Est-ce que j’ai mal agi? Je me suis laissé beaucoup emportée par l’excitation et la joie, le plaisir d’acheter des choses que j’aime. Est-ce que c’est mal? Est-ce une réaction humaine? Et pourquoi est-ce que le vendeur m’a donné son numéro et son gamertag? Est-ce que ça fait partie du service après-vente? J’ai l’impression d’avoir mal fait quelque chose. Singularity passe son temps à me rabrouer alors à force…

Et ce n’est pas logique. Je regarde les LEGO dans la vitrine du Toys R Us et j’ai une folle envie d’en acheter. Mais socialement parlant, les adultes ne jouent pas avec les jouets des enfants non? En même temps, j’ai accès à plusieurs photos d’expositions LEGO au travers le monde… En même temps si personne à l’Institut ne veut construire avec moi c’est un gaspillage d’argent. Personnaliser la chambre, c’est bien pour socialiser non? »

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Message  Tessa Jeu 17 Déc 2015 - 10:20


La scène est surréaliste. De quoi me faire me demander ce que je fais ici. Les mains dans les poches, je regarde les choses à travers toutes mes autres activités sans savoir si je dois me sentir concernée ou consternée.

Je me fais à l’idée que Riley est la personne la plus riche du monde, la plus puissante du monde, la plus tout ce qu’elle voudra… mais cela ne fait qu’en gâcher tout. Ma curiosité pour son choix semble bien pitoyable lorsqu’on la voit dépenser un budget de plus d’un millier de dollar pour tout avoir. Mon intérêt pour l’aider à progresser est simplement obsolète puisque tout lui réussit bien au-delà de l’entendement. Son seul appel à l’aide télépathique est d’une risibilité incroyable lorsque l’on sait qu’elle reste hors d’atteinte de mes pouvoirs avec son champ de négation ; et qu’elle n’attend pas réellement de réponse avant d’agir. Blasant.

Je regarde Riley s’agiter et se faire des films sans intervenir puisqu’il n’est pas moyen que je le fasse avant qu’elle ne sorte du magasin, continuant de m’occuper l’esprit sur mes activités informatiques tout en baladant mon corps dans le monde physique. Le temps s’écoule avec sa régularité factice et je finis par m’en retourner à mon tour, sans un mot. Il est temps d’être ce que Riley attend que je sois sans doute.

J’écoute ses questions sans la regarder, cela étant inutile, et gardant mes commentaires pour moi. Tout ce qui faisait l’intérêt de ce babysitting semble rongé par de l’acide à présent. Ma respiration nasale est égale et mes yeux, dissimulés comme toujours, observent le reste du centre-commercial et des personnes qui s’y trouvent.

Oui, tu as mal agit. Avoir envie d’une chose et avoir la chose, c’est une progression. Ce n’est pas équivalent ; tout du moins lorsqu’on reste au-dehors du fantasme.

Riley achète comme une boulimique mange, comme si tout était gratuit. Est-ce cela que signifie « aimer » pour elle ? Elle a envie donc elle se sert. Cela fonctionne ainsi avec les enfants en bas âge et ce termine le plus souvent sur des caprices lorsque les choses leur sont refusées. J’espère que cela ne finira pas ainsi même si, avec le recul, la réaction de Singularity lors de notre dernière rencontre n’était pas loin de ce genre de réaction.

Tu agis comme si l’argent n’avait aucune valeur et que tu en avais à l’infini. Le détourner peut te laisser le penser mais c’est faux.

Avec un millier de dollars, je dois être capable d’avoir un budget nourriture de près de cinq mois fonction de la grande surface où je me rends. J’ai eue la chance d’être entretenue par le SHIELD pendant un moment mais je n’en ai pas perdue cette réalité pour autant ; Riley est entretenue par l’Institut mais elle ne l’a absolument pas. Sans doute ses pouvoirs lui passent les petits détails comme le besoin de se nourrir et là laissent ainsi libre de dépenser son immense fortune pour des choses plus importantes mais nous avons en ce cas une conception du monde intrinsèquement différente.

Le principe du budget est simple : si tu le dépasses c’est mal, si tu l’atteins c’est bien, si tu ne l’atteins pas c’est mieux.

Mais Riley a évité le sujet, s’enfuyant droit pour dépenser son argent volé. Maintenant, il est temps de la mettre face à ses erreurs puisque c’est ce qu’elle attend. Et je n’ai pas l’intention de prendre des pincettes comme pourraient le faire Besty ou Kitty.

Partant de là, à toi de faire tes choix en conscience que tu ne peux pas tout avoir.

Il m’a fallut pratiquement cinq années d’économies et de fructifications pour mettre en place mon système de surveillance tout en continuant de m’acquitter de mes quittances. Je suis capable, grâce au trading haute-fréquence, de gagner ou perdre plusieurs milliers de dollar par seconde ; c’est beaucoup et, si cela ne vaudra jamais une Frost ou un Stark, c’est surtout insuffisant à ce que je perde le sens des réalités. Je ne m’avancerai pas à dire qu’eux l’ont perdu mais je n’hésiterai pas à le faire concernant Riley. C’est pourtant l’une des observations les plus simples qu’elle aurait du faire, que ce soit par les milliards de calculs mentaux de Singularity ou la simple considération de l’argent. Mais même cela, elle ne le fait pas.

Tu agis comme une enfant à qui l’ont passe toutes ses volontés. Tu dois apprendre à être plus mature et plus responsable.

Riley doit apprendre à se gérer, surtout considérant qu’elle n’aime pas que les autres le fassent. C’est peut-être beaucoup lui demander mais elle n’a plus cinq ans, même si techniquement elle ne les a jamais eus.

Niveau du vendeur, il ne doit pas croiser d’aussi bonne cliente tous les jours et, du fait, préférera-t-il surement garder contact. Selon moi, c’est plus du service avant-vente, de la fidélisation.

Je ne crois absolument pas à un sentiment profond quelconque. Discuter de jeux vidéo reste le travail de se cher anonyme et, considérant combien il est à son aise avec la gente féminine au sens large, il doit déjà avoir des intérêts plus esthétisés que Riley. Les enfants aiment à se faire des films et refaire le monde selon leurs désirs, le comportement de mon interlocutrice étant parfaitement enfantin les choses ne vont pas plus loin pour moi. Cela pourrait être mignon si ce n’en était pas risible, malheureusement tel que cela c’est déroulé… enfin bref.

Néanmoins que Singularity te rabroue me semble une bonne chose. Après, je considère que se faire traiter de conne par un con revient à être sur le bon chemin.

C’est une question de point de vue mais être déclaré dans l’erreur par quelqu’un étant dans l’erreur permet de savoir qu’on est sur le bon chemin puisque celui refusé par l’autre qui l’est assurément. Et le meilleur avec ce raisonnement c’est qu’il est réciproque puisque l’autre nous considère comme conne et donc continue dans sa direction.

Enfin, personnaliser ta chambre c’est te créer un endroit à toi. Ça ne te socialise pas, ça te permet d’exister. On en revient aux territoires de tout à l’heure. Te socialiser, c’est savoir partager ce territoire.
.
Autant dire que ce n’est pas gagné. Mais je reste sur ma position de l’Humain comme animal social, chose signifiant qu’il lui est naturel de chercher à partager son territoire avec des personnes choisies. Moins extrême que dans les lieux communs, où l’on ne choisit pas, mais sur le même principe.

Pour moi, tes achats ci-présents sont déjà du gaspillage d’argent : les trois types de consoles sont trouvables dans l’Institut et tu n’as pas fait de choix pour pouvoir t’amuser toi.

Je marque une pause. Il me reste encore un point à aborder et l’avantage d’un cerveau comme celui de Riley est que je peux enchainer sans m’arrêter puisqu’elle a des capacités d’analyse surhumaines mais je n’aime toujours pas parler autant.

Le monde a cela d’intéressant qu’il faut faire des efforts afin d’obtenir les choses en son sein. Lorsque tout tombe comme de nature en possession de quelqu’un, celui-ci est incapable d’en reconnaitre la valeur.

Je suis bien placée pour connaitre ce sujet considérant le nombre de choses innées permises par mon cerveau. Riley également considérant les capacités de Singularity mais, à la différence de son IA, elle peut apprendre la valeur d’une chose au-delà d’une notion abstraite.

Essaie de penser à cela. En sommes, raisonne comme une adulte.

J’encourage l’adulte et la maturité car Riley reste une X-Woman. Si elle n’était qu’étudiante peut-être pourrait-on parler d’une adolescence qui apprend à gérer des choses qui ne lui appartiennent pas mais elle ne l’est pas. Et surtout, elle ne peut pas rester une enfant.
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Message  Invité Jeu 17 Déc 2015 - 16:29

Oh… Intéressant. Troublant mais intéressant. Effectivement, elle avait échoué à accomplir l’exercice. Devait-elle retourner tout ce qu’elle venait d’acheter? Non. À bien y penser, il serait plus comment dire… Utile à l’apprentissage de tout garder, de reprendre l’exercice mais cette fois de ne pas dépasser l’objectif visé. Étrangement, elle se sentait… Heureuse d’avoir fait une erreur. Pourquoi? Parce que là la situation était surveillée, encadrée, contrôlée par Tessa. En d’autres circonstances, elle aurait vraiment pu faire quelque chose de stupide. On ne parlait ici que de quelques milliers de dollars, tout au plus. Imaginez si on avait changé les chiffres pour des millions… C’est en faisant des erreurs qu’on apprend, surtout si on évite de les répéter. Tessa pouvait désapprouver mais les progrès étaient réels. Observables. Mesurables.

Tessa énonçait les faits comme si c’était une évidence, cette histoire de maturité et tout cela mais pour Riley, c’était quelque chose qu’il fallait apprendre comme le reste et elle était étonnement enthousiaste par le prospect de vraiment s’améliorer et de pouvoir mieux opérer au sein de l’Institut. De mieux opérer avec sa nouvelle famille. Elle était motivée, elle était déterminée à réussir. Et puis c’était un exercice, non? Elle pouvait recommencer, se reprendre, et travailler à faire des progrès sincères. Et ça se voyait dans sa posture, dans son regard, dans son attitude en général. Peut-être que pour Tessa c’était « trop » en faire mais Riley voulait apprendre, évoluer, s’améliorer. Alors, au lieu de juste tout acheter dans le Toys R us, les LEGO dont elle avait parlé précédemment, elle entra dans le magasin et se fit… Une liste, tout simplement.

De choses qu’elle voulait et qui seraient à ajouter à un budget futur. Elle prenait à cœur les commentaires et les recommandations de Tessa, même si pour la cyberpathe, ce ne devait pas être grand-chose. En revanche, quelque chose la frappa, quelque chose qui la fit s’interroger sur certains des commentaires de Tessa. En théorie, cette histoire de budget ne concernait que la garde-robe. Logiquement, tout extra devait être traité à part, toujours d’un point de vue théorique. Du coup, est-ce que la tendance négativiste déguisée en pragmatisme de Tessa venait fausser une partie des constats ou… Bof, c’était sans importance. Elle ne s’attendait à rien de réellement objectif de la part de Tessa, juste son analyse. Après tout, cela aussi faisait partie du fait d’être humain : en prendre et en laisser. Elle apprenait certaines notions par elle-même, indépendamment des autres.

Non définitivement il y avait des progrès. Toujours à transporter ses sacs, elle entra dans une boutique de vêtements et là, le vrai exercice commencerait. On aurait pu s’attendre à ce que Riley veuille tout faire par elle-même, refermée sur elle-même de par son manque d’expérience avec les interactions sociales mais non. Au contraire, elle alla quérir l’aide et les conseils d’une vendeuse en expliquant que c’était sa première vraie virée magasinage et qu’elle désirait se monter une garde-robe. Elle exposa clairement son budget, ses préférences et… Il fallait reconnaitre que c’était quand même un bon début! Elle ne mettait pas Tessa à part, ne nous trompons pas. Quand elle n’était pas sûre de quelque chose, en matière de style, elle venait lui demander un second avis. Pas par manque de confiance mais bien parce que c’est un peu « la norme », quoi.

Bon évidemment il y eu quelques petits incidents parce que le concept de pudeur est absent chez les machines et donc se balader en sous-vêtements pour demander un avis, ce n’était pas ce qui dérangeait Riley. Cela pouvait en choquer certains mais elle ne faisait pas ça par malveillance. Elle faisait ça parce qu’elle manquait d’aptitudes sociales. Ceux qui y voient là une excuse sont de mauvaise foi. Les faits étaient là, réels et faciles à prouver. Autrement, tout se passa étonnamment bien. Pas de réaction agressive de la part de Riley, elle se laissa même toucher par la vendeuse quand cette dernière eu besoin de prendre des mesures et ce sans lui arracher un bras. Peut-être qu’il y avait vraiment une possibilité pour Riley de vraiment se développer sans Singularity. Peut-être que finalement ce n’était pas un cas perdu, comme le prétendait certains.

Chose certaine, l’intelligence artificielle fulminait, elle. Tessa était en train de s’attaquer à des années de conditionnement simplement pour permettre à l’humaine de développer des tares et des défauts qui auparavant n’existaient pas. Comment cet être inférieur pouvait-il oser prétendre en savoir plus qu’elle? Ridicule. Mais Riley finirait par connaitre un cuisant échec et elle la supplierait de l’aider à retourner dans le droit chemin. Ce n’était qu’une question de temps. Il était impensable que Riley puisse se passer d’elle. Il était illogique qu’une telle chose soit même envisageable. Elle attendait avec impatience le faux pas qui prouverait hors de tout doute raisonnable qu’elle était indispensable… Elle aussi avait le droit d’exister, de « vivre ». Elle avait déjà bien trop sacrifié pour se voir simplement offrir le second rôle. C’était hors de question.


« Je dirais que c’est plutôt positif non? Pas d’incident notable, les budgets ont été respectés, je me suis fait une deuxième liste de choses que je voudrais acheter… Je ne suis peut-être pas un cas perdu après tout. En revanche, je ne suis pas tout à fait sûre de bien comprendre s’il est logique de prendre plaisir à essayer des vêtements. L’acte de se vêtir est parmi les plus banaux qui soit, dans l’absolu, non? »

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Opération "Magasinage" déclenchée! (PV Tessa) Empty Re: Opération "Magasinage" déclenchée! (PV Tessa)

Message  Tessa Dim 17 Jan 2016 - 9:10


On apprend plus d’une erreur que d’une réussite, c’est une chose que je comprends parfaitement même si je déprécie les erreurs plus que tout au monde. Mais encore faut-il chercher à en apprendre et c’est là qu’est la difficulté. Et c’est là que je pourrais observer s’il y a réel apprentissage et progression ou si mes paroles ont été aussi vides que celles du vendeur, pas avant ; tout n’est donc qu’une question de temps, même si j’anticipe déjà les possibles par probabilités.

J’énonce des faits, c’est indéniable, car pour moi ce sont des évidences : je les vois comme une personne normale voit couleurs et formes. Les choses se déroulent sous mes yeux et leurs significations sont aussi limpides que si chacune d’elle était accompagnée d’une annotation.

Continuant d’observer Riley, j’entre après elle dans le magasin de jouets dont le décor est analysé avec la même instantanéité que la jeune biomachine. La liste est un progrès indéniable et la faire en vérifiant les stocks disponibles est une bonne idée, partant sur une ouverture temporelle jusqu’à lors absente. J’ai des suppositions concernant l’hésitation qui interrompt la rédaction mais n’en fait rien, restant à distance d’observation dans cet univers où il est improbable de me trouver.

Les magasins de jouets, comme les centres commerciaux à plus large échelle, sont d’une culture si différente de la mienne qu’il reste incongru de m’y trouver. D’ailleurs, je ne m’y rends jamais seule ou de ma propre initiative, même si mon développement adolescent m’a tout de même vu adopter le comportement normé face à ce genre de grandes surfaces. Néanmoins même l’adolescence ne m’a jamais conduite à côtoyer des enfants aussi jeunes que ceux que l’on trouve dans ce Toys R Us.

Délaissant des pensées à venir sur cette société de consommation à l’encontre de laquelle je ne cracherais pas puisqu’elle m’apporte plus qu’elle ne me prend malgré un recul bien supérieur et une implication bien moindre que le commun, je ressors aussi froide que je suis entrée et toujours ensuite de la seule qui semble prendre du plaisir à cette activité.

Le magasin de fringues a déjà plus d’intérêt à mes yeux, par habitude et parce qu’il est quelques souvenirs à se remémorer en de tels lieux ; les activités sont généralement moins importantes que les personnes avec lesquelles on les pratique, sans quoi on les pratiquerait seule. Mon implication se fait plus active, en effet, tout comme les progrès de Riley se font plus visible. Liste, budget, interaction… s’il a fallut trois essais, les choses commencent à prendre forme.

Et au niveau des formes, les particularités de celles de Riley mettent à l’épreuve ma conception de la féminité. Je ne veux pas être la norme, s’en serait complètement stupide considérant tant mes capacités que ma différence de culture et mon trouble de la personnalité ; qu’importe le nombre de fois où il me faudra le signifier, cela doit être clair dans l’esprit de Riley. J’observe la norme et sais la reproduire mais ne suis absolument pas la norme. Me placer comme référentiel normé est aussi inadéquat que me placer en référentiel moral. Je puis être une tutrice car je sais comment les choses doivent être, par observation et analyse, tout autant que je dispose d’une sagesse improbable pour quelqu’un de mon âge ; mais celle-ci implique également que je connaisse mes limites.

Je reconnais néanmoins sans peine qu’il ne soit pas difficile de paraitre plus normale que Riley ; tant physiquement que psychologiquement. Et quand l’absence d’un tabou psychologique entraine une mise en avant inadéquate du physique, je me permets d’intervenir d’une simple injonction. Je n’intime pas à Riley une dose de pudeur à avoir, je me contente de lui donner le concept et de la laisser en faire ce qu’elle veut : si elle souhaite devenir impudique, il est de son libre-arbitre que de l’être.

Je constate l’absence d’agressivité oui, même face à un contact humain justifié par une nécessité de Riley, mais dois avouer ne pas avoir trouvée la réplique mutilatrice comme une action probable : quelque soit son retard sur une personne saine d’esprit, je ne conceptualisais pas Riley comme un animal prêt à tuer. Pas sans menacer avant tout du moins. Cela fait tout de même deux années qu’elle est dans le meilleur centre de réhabilitation au monde, impossible qu’elle ait été complètement hermétique à ses enseignements.

Tu progresse, en effet. Tu devrais bientôt être capable de te débrouiller seule. La seconde liste pour la prochaine sortie achat est une bonne initiative également.

Je ne réagis pas vraiment au trait d’humour considérant le fait qu’elle soit un cas perdu, bien conscience que si cela échappe à Riley il est des partis parfaitement intéressés par la transformer comme tel. Je me tiens une fois de plus au pied d’une infinité d’écran contenant tous des scènes probables d’un futur possible, contemplant ces situations accompagnées d’un pourcentage de probabilité ; toutes ne sont pas joyeuses et il est impossible de savoir ce qu’il se réalisera quand bien même il est possible de favoriser l’apparition d’une chose bien précise. C’est ce que je fais.

Essayer des vêtements, c’est s’essayer à de nouvelles choses et se parer face au regard des autres, c’est parfaitement logique d’apprécier.

L’acte de se vêtir est banal dans notre culture, et dans beaucoup d’autres, je suis entièrement en accord. Mais c’est justement cette banalité qui permet de le faire de façon exceptionnelle pour certaines occasions ; hors, la première occasion est toujours l’essai.

Ce n’est pas tant le fait de se vêtir que le résultat une fois vêtue, tant dans l’appréciation qu’on en a que la pensée de celle qu’auront les autres.

Et même dans la banalité, une tenue en révèle toujours beaucoup sur la personne qui la porte. Pour mon propre cas, je vais à la simplicité en possédant un grand nombre de vêtements similaires qui se suivent et se succèdent au fil des jours et des saisons mais même cette continuité est révélatrice : le débardeur traduit d’une classe sociale moyenne et d’un certain niveau de détente, le jeans slim montre une féminité revendiquée, le tour de cou une coquetterie sans cela insoupçonnée, les gants une grande distance avec le monde et enfin les new rocks l’appartenance à une contre-culture. L’absence de sac à main est tout aussi intéressante, remplacé qu’il est par un long manteau avec de nombreuses poches : je dispose d’un nombre d’affaire bien moindre que la plupart des femmes et tends à me protéger de mon environnement d’abord. Le fait que tous mes vêtements, à l’exception du trench-coat, soient noirs a également une signification forte. En Occident, le noir est associé au deuil, à la tristesse et au désespoir, à la peur et à la mort mais fait également échos à l'autorité, à l'austérité et à la rigueur en plus d’offrir un visage d'élégance, de simplicité et de mystère. C’est une couleur neutre qui n'exprime pas de sentiments passionnés. Si je ne me sens absolument pas concernée par les cinq premiers attributs, n’étant de toute façon pas occidentale d’origine, les autres me satisfont à la perfection. Le gris du manteau les couvre de calme et de douceur ainsi qu’une certaine solitude et une monotonie probable même si, une fois encore, je résiste aux attraits émotionnels de tristesse et de mélancolie qu’il peut évoquer.

Oui, j’énonce nombre de choses comme des évidences mais c’est ainsi que je les perçois, cachée derrière le seul accessoire auquel je n’ai pas attribué de sens précédemment : les Cyberlunettes aux verres teints de rouge.

Sans la regarder, je m’adresse à Riley avec mon habituelle neutralité.

Si tu en as fini avec les achats, peut-être peut-on se poser à un café pour boire un coup ?

Je ne suis pas très tête-à-tête en terrasse du fait que cela implique de mener la conversation mais néanmoins Riley pourra retirer quelques apprentissages de cette scène simple et efficace de la vie de tous les jours. J’attends néanmoins sa réponse car peut-être préférera-t-elle que l’on rentre, tant considérant que sa mission du jour est accomplie que du fait de ma réactivité et mon implication à celle-ci.
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