The Heroic Age
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Grey Ghost [PV M]

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Message  François Merrel Jeu 16 Juil 2015 - 8:00

« Non !!! »

Réveillé par son propre cri, François demeura immobile et haletant. Son cauchemar avait été particulièrement éprouvant, tant qu’il rechignait à laisser la place à la réalité. Ses lambeaux horrifiques erraient toujours aux abords de la conscience du monstre, conférant aux bruits et au décor une dimension plus inquiétante que d’accoutumé. François se redressa sur son séant, luttant pour mettre un terme à sa confusion. Autour de lui, les égouts s’étendaient, obscures, fétides, labyrinthiques. Le conduit où il avait élu domicile était plongé dans le noir complet. Ce n’était pas un problème pour lui. Ses yeux pouvaient percer les ténèbres les plus opaques. Il percevait présentement son environnement en dégradé de gris. À côté de lui traînait ses affaires, entreposées pour la plupart dans un sac plastique. Son lit se constituait de journaux qu’il avait lu au préalable. Dormir sur l’actualité, n’était-ce pas original ? Campement de clochard... Vie de clochard... Voilà déjà plusieurs jours que le Petit Cerbère s’était résolu à se reprendre en main. Les effluves fécales flottant dans l’air moite lui rappelaient sans cesse que ses résolutions, ce n’était que du vent. Car il n’avait rien fait, presque rien. La pente était-elle déjà trop abrupte pour qu’il puisse la remonter ? Son cri, reprit en échos, finit par s’estomper. Dès lors, ce fut le silence, de nouveau. Un silence relatif car une rivière d’eau usée occupait les trois quart du boyau, ne laissant qu’un trottoir large d’un mètre et demi pour circuler. C’était là que l’ex scientifique s’était installé. Il grogna, soupira, se gratta la tête, toujours à moitié endormi. Il estima qu’il avait des chances de finir sa nuit. Autant ne pas la laisser passer. Il allait se recoucher, mais quelque chose l’en empêcha. Un bruit... Il tendit l’oreille. Aucun doute possible, il entendait des pas venir dans sa direction. Et ils étaient déjà proches, trop pour se poser des questions. Il eut tout juste le temps de se lever et de saisir son fusil à pompe avant que le faisceau d’une torche électrique ne chasse en partie l’obscurité du conduit, rendant à celui-ci ses couleurs glauques. Aveuglé, François cligna des yeux. La lumière était venue se braquer sur lui. Il ne put que se sentir en danger, ce qui chassa efficacement de son esprit les dernières traces de sommeil. Il parvint à deviner, face à lui, la silhouette d’un homme qui venait de s’immobiliser. Il raffermit sa prise sur son arme, prêt à toutes les éventualités, surtout les pires.

« Tiens tiens tiens, qu’avons-nous là ? » déclara l’inconnu, d’une voix placide.
« Ta mort si tu te casses pas de suite », répliqua le Petit Cerbère.

Ni son ton menaçant, ni le fait qu’il se soit exprimé par télépathie n’ébranlae l’inconnu. Mauvais signe.

« Hum, intéressant. Tu feras l’affaire. »

François ne perdit pas d’avantage de temps en palabre inutile. Ce type était louche et c’était une raison amplement suffisante pour le liquider. Il fit feu, à peu près certain de toucher. Comment esquiver une décharge de fusil à pompe sur un étroit trottoir ? À son grand déplaisir, l’inconnu avait la réponse à cette question. L’espace d’un instant, sa forme devint floue, inconsistante. La chevrotine lui passa au travers sans l’indisposer le moins du monde, puis il retrouva consistance. Il y avait, dans cette manœuvre, une désagréable désinvolture.

« Ho non, tu n’y arrivera pas ainsi. »

Il se remit à avancer d’un pas décidé. François le distingua mieux. L’individu, mince et de grande taille, était ganté, botté et accoutré tout de gris. Le monstre crut un court instant que ce gris était dû à sa vision. Pas de lumière, pas de couleur. Mais l’homme était en partie éclairé par sa lampe. Le gris était authentique. Il s’agissait donc d’un costume, costume complété par un sinistre masque dénué de trait. François jeta un coup d’œil dans son dos, pour vérifier qu’on ne le prenait pas à revers. Il hésita également à fuir. Mais n’était-il pas déjà trop tard ? L’homme avalait les derniers mètres. Le Petit Cerbère lui bondit dessus. L’homme, à nouveau, se dématérialisa. François n’en fut pas surpris. En revanche, il fut surprit du froid qu’il ressentit en traversant son ennemi. Alors qu’il se réceptionnait au sol, il enchaîna immédiatement sur une roulade avant. Initiative judicieuse car il évita de peu un coup dans le dos. Sitôt sa cabriole achevé, il en avait profité pour faire volte-face, il tira encore au fusil, désireux d’éprouver les réflexes de l’homme. Et ses réflexes étaient bons. La décharge se perdit au loin. Une deuxième cartouche usagée tomba sur le béton lors du rechargement.

« J’ose espérer qu’il y a une raison à tout ça ! »
« Mon job. »

L’homme fit un ample mouvement de la main, laissant derrière elle une trainée brumeuse qui se solidifia, devenant un fouet. Il frappa avec. Le Petit Cerbère recula tout en se protégeant avec son arme. La lanière claqua sur le canon, une fois, deux fois. À la troisième reprise, elle s’enroula autour. L’homme tira sec pour désarmer François. Celui-ci se laissa entraîner en avant. Il amplifia même son élan d’une vague télékinétique. Cette fois, l’homme ne fut pas assez rapide. Avant qu’il ne puisse se dématérialiser le monstre le percuta, le renversa. Juché sur son ventre, il ouvrit la gueule avec la ferme intention de mordre à la gorge, mordre pour tuer. Ses mâchoires claquèrent dans un vide glacé. Devenu fantôme, son ennemi se dégagea, tout en l’engourdissant au passage. En toute hâte, il s’éloigna et se releva. Il avait perdu son fusil. L’homme avait perdu sa torche électrique. Celle-ci était au sol, non loin. François plongea dessus pour la briser. Lui pouvait voir dans le noir, ce qui n’était sûrement pas le cas de l’inconnu. Mais le fouet le cueillit en plein vol. Il s’enroula à son poignet et dévia sa trajectoire. Ce fut dans l’eau souillée qu’il plongea. S’étant défait de la lanière, il préféra ne pas remonter à la surface. Il se mit à nager le plus vite et le plus loin possible, camouflé sous les flots troubles. Ce combat était trop à son désavantage ! Son instinct de survie lui dictait de disparaître. Hélas, déjà l’air lui manquait. Il dût remonter respirer. Le fouet claqua instantanément, s’enroula autour de son museau et l’arracha de la rivière immonde pour le jeter contre le mur du conduit. Le choc fut très rude. Sous celui-ci, il se mordit les babines au sang. Il s’étala ensuite mollement sur l’étroit trottoir. Avant qu’il ne puisse se ressaisir, l’homme était sur lui. Avec son fouet, mué en chaîne, il le ligota étroitement, le musela également. Enfin, il le redressa sur les genoux et le contempla un instant. Le monstre, dans ses guenilles collantes, était trempé, sale, dégageait des relents nauséabonds et des gouttes de son sang tâchaient le béton. Ses yeux verts jaunes étaient ceux d’une bête prise au piège. Il força sur ses liens, fou de rage et en pure perte. La chaîne se contentait de cliqueter sous ses efforts.

« Une bonne prise. »

Sur cette remarque pleine de contentement, l’inconnu en gris dématérialisa sa main pour la faire pénétrer dans la tête du Petit Cerbère. Ce dernier gémit, frissonna comme une feuille, puis s’évanouit. Il s’était réveillé d’un cauchemar pour plonger dans un autre. Nuit de merde !
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Message  Monet St. Croix Ven 17 Juil 2015 - 6:15

M va le faire. Mais bien sûr, M. va le faire. M n'a rien d'autre à faire de ses soirées qu'à pister des mutants dans les ruelles de New York.

Non mais je vous jure. Je mérite quand même mieux que de servir de femme de main, pisteuse nocturne. J'ai dû refuser une invitation à une soirée d'inauguration d'un nouveau restaurant super branché. Je pourrais être en train de manger des merveilleux petits plats à 100$ l'assiette, me faire servir du vin hors de prix et discuter avec des milliardaires. Mais non, je me retrouve à déambuler dans les rues en espérant tomber sur un quelconque indice ... Ils me revaudront ça, à l'institut.

Si intérieurement, Monet laisse libre cours à sa frustration, extérieurement, rien ne transparaît. Son pas est sûr, ses sens en éveil et sa concentration intacte. Elle n'a d'ailleurs aucun mal à repérer, au détour d'un coin de rue, les traces de sang au sol. Alertée, elle décide de les suivre, un coup d’œil alentours l'ayant informée que l'endroit est désert. Ses pas l'amènent rapidement à une bouche d'égouts dont le couvercle a été visiblement repoussé à la hâte et ne ferme pas correctement. Cette fois, un soupir exaspéré franchit ses lèvres.

Les égouts. Evidemment, des égouts. Ils ne peuvent pas saigner à l'air libre, comme tout le monde ? Non, non, c'est tellement plus drôle d'aller s'anémier au beau milieu de la fange en attendant que M vienne y jeter un coup d'oeil, parce que si je passe à côté on va encore dire que je ne suis pas compatissante et blablabla ... Est-ce que j'ai une tête à aller dans les égouts, moi ? Il va me falloir au moins dix shampoings pour enlever l'odeur de mes cheveux ! Et ma combinaison ! Bon sang, j'ai vraiment pas mérité ça ...

D'un geste rapide, elle rassemble sa chevelure en un chignon tombant sur sa nuque avant de repousser la lourde plaque en fonte du bout du pied et de se laisser tomber plus bas. Elle fronce aussitôt le nez de dégoût, tant l'odeur la prend à la gorge, et laisse ses yeux tomber sur ses bottes définitivement fichues. Décidant d'en finir le plus vite possible, elle tend l'oreille à la recherche d'un son trahissant un habitant indésirable dans les prémisses. N'obtenant rien, elle sort une mini lampe torche de la ceinture de son costume et avance de quelques pas, balayant autour d'elle du regard, jusqu'à tomber sur l'origine des traces de sang. De toute évidence, il y a eu ici un combat.

Bien, d'après les traces, quelqu'un a été blessé ici ... Rien de bien grave. Deux traces de coups de feu sur les murs ... Je compte deux cartouches au sol, là et là. Ce devait être du un contre un. Et visiblement, le résident des lieux a perdu la bataille, puisqu'il a disparu en laissant toutes ses affaires.

Monet se penche au-dessus du sac plastique posé près d'un tas de journaux qui devait servir de lit, notant dans un coin la quantité anormale de poils. Du bout de l'index, elle fouille dans le sachet, espérant découvrir quelque chose qui la renseigne sur l'identité d'au moins un des deux protagonistes. Avec une répulsion toujours aussi évidente, elle tire des affaires un carnet qu'elle feuillette rapidement.

Docteur Merrel ... Bien, je vais remonter pour voir ce que je peux trouver d'autre puis rentrer faire quelques recherches sur ce bonhomme.

Rebroussant rapidement chemin, elle débouche dans la ruelle où les traces de sang la conduisent cette fois dans l'autre direction. Malheureusement, elles s'arrêtent assez rapidement, et la jeune mutante décide d'explorer un peu les environs, jusqu'à trouver non loin un groupe de jeunes qui ont tout des voyous de quartier. D'un pas décidé, elle les rejoint, affichant son plus séduisant sourire :


"Bonsoir. Un ami m'a appelé, il avait visiblement quelques ennuis et m'a demandé de le rejoindre mais je ne le trouve pas ... Vous avez l'air du genre à surveiller les environs, peut-être que vous pourriez m'aider ? Est-ce que vous auriez vu quelque chose d'étrange ? Entendu une bagarre ?"
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Message  François Merrel Ven 17 Juil 2015 - 10:31

« Ho, mec, regarde qui rapplique ! »
« Putain, la gonzesse d’enfer ! Trop de la bombe atomique ! »
« J’l’ai vu en premier, c’est moi qui la baise ! »
« Nawac, ton zob a pas l’bon calibre pour une poupée version femme fatale +++. Laisse faire les pros ! »

Le groupe en question se composait de cinq adolescents, quatre garçons et une filles, tous avec des looks de voyous. Veste de cuir noir, piercings, tatouages, la total. Typiquement le genre de gens que le citadin moyen tâchait d’éviter, surtout en pleine nuit. Un grand blond sauta au bas de la poubelle sur laquelle il était assis, jeta négligemment sa bière vide et s’approcha de M. Il avait un sourire libidineux et le regard mauvais.

« Tu cherches quelqu’un, tu dis ? Ben t’a trouvé, ma jolie ! »

Il avait sans doute l’intention d’ajouter quelque chose, mais subitement, il se figea. Son visage exprima de la surprise, puis du dégoût. Il plaça précipitamment une main contre son nez et recula d’un pas.

« Hé, mais elle s’est parfumé au jus de chaussette moisie la donzelle ! C’est à gerber ! » déclara-t-il à l’intention de ses potes.

L’un de ceux-ci vint à son niveau. C’était un grand black particulièrement massif. Ce fut lui, le premier, qui remarqua l’accoutrement de la nouvelle venue. Il perdit aussitôt son air fanfaron, comprenant qu’il était en présence d’un mutant. Il posa une main sur l’épaule du blond et le fit un peu plus reculer.

« On veut pas d’emmerde, m’dame », dit-il avant d’être interrompu par un troisième lascar qui ressemblait tant au blond qu’il pouvait être son frère.
« Ma parole, il se dégonfle devant une paire de lolo ! »

Le black, irrité, se mit à converser à voix basse avec ses comparses. Monet, grâce à son ouïe fine, perçut ses propos.

« Arrêtez de faire les mongoles ! Vous avez déjà oublié le type louche qu’on a vu sortir des égouts avec un truc tout dé gueux ? Le type en gris, avec la camionnette grise et le masque trop flippant. »
« Ho merde, c’est vrai. Sûr que c’était un psychopathe le gars ! » marmonna l’un des blonds.
« Et elle, elle débarque aussi des égouts ! J’suis sûr qu’elle est là pour éliminer les témoins, c’est la complice du gars en gris ! » commença à paniquer l’autre blond.

L’alccol aidant, sa peur se communiqua aux autres comme une traînée de poudre. Sans prévenir, le noir et les deux blonds prirent la fuite. Les deux voyous restants, qui n’avaient rien compris à ce qui se passait, les suivirent tout de même. On ne se mettait pas à courir comme ceci sans bonne raison, en général.
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Message  Monet St. Croix Mar 21 Juil 2015 - 5:08

"Ah non ! AH NON !"

Elle pourrait très bien se passer de les poursuivre. Ils lui ont donné assez d'informations pour qu'elle puisse commencer à remonter un semblant de piste, après tout, et elle a les affaires retrouvées dans les égouts. Sans compter qu'à cet instant précis rien ne lui semble plus attirant qu'un bain d'une heure et une dizaine de shampoings. Mais ils se sont enfuis au beau milieu de la conversation et il n'en faut pas plus à Monet pour s'enflammer.

Saletés d'humains dealers de mes deux. Toujours à fouiner partout et à ne jamais partager d'informations. Peur des mutants, hein ? Comme si on était plus dangereux que ces saletés à se planter dans les veines sous prétextes de beaux voyages. Ils ne savent pas combien on en a sauvé, de ceux de leur race, ils s'en fichent, il suffit qu'un seul de leurs reporters à la noix de Fox News décide de nous diaboliser et ...

On ignore quoi entre l'intellect de génie ou la vitesse fonctionne le plus rapidement chez M, mais il ne lui faut qu'un peu plus d'une secondes pour rattraper le groupe de fuyards et serrer ses doigts sur le col du grand black de tout à l'heure.


"Une minute ! C'est très impoli de fuir comme ça. Et je n'avais pas fini. Qu'avez-vous vu d'autre ? Qui a emporté qui dans les deux types ? Ils sont partis par où ?"

L'humain a beau arborer une stature pas dégueulasse, il reste muet, assez longtemps pour que Monet entreprenne de le secouer légèrement dans l'espoir de faire tomber quelques mots d'entre ces lèvres ahuries, technique qui, encore une fois, porte ses fruits :

"Je ... j'en sais rien ! Y'avait un grand gars tout en gris et il avait sur l'épaule ... On aurait dit un gros sac de fourrure, et on aurait dit quelqu'un, j'en sais rien c'était bizarre et il est parti vite ... Par là-bas. j'ai rien vu de plus, j'le jure !"

Soupirant, M lâche sa prise et lui fait signe de reprendre sa course digne du détalage de lapin, tandis qu'elle se détourne vers al direction indiquée pour constater qu'aucune recherche de terrain n'est plus nécessaire. Plus de trace de sang au sol, la blessure ne devait pas être si sérieuse, et la piste par conséquent trop compliquée à suivre.

Je ne vais certainement pas passer ma nuit à fouiller les ruelles, surtout que je n'étais pas venue pour ça. Non, l'heure du bain a sonné, retour à l'institut, j'ai de la lecture et un tas de bulles qui m'attendent.


***


Les affaires du sac plastique n'avaient guère d'intérêt. Il n'y a vraiment que le manuscrit qui contienne des informations exploitables. Elle a lu le journal, de la première à la dernière page. Les lignes tremblantes d'excitation, les mots hésitants et la peur qui a parfois transpiré des lignes. A la lumière de ces informations, le scénario des évènements s'est construit dans son esprit : le docteur Merrel s'est fait attaquer par une entité inconnue et a, selon toute vraisemblance, perdu le combat, ce qui a résulté en son enlèvement.
Allongée sur son lit, Monet pianote les touches de son ordinateur portable à la recherche de renseignements sur le propriétaire du journal. Et les infos se révèlent assez simples à trouver.


Docteur Merrel, aka Petit Cerbère ... C'est donc à ça que tu ressembles aujourd'hui ... Pas étonnant que les journaux aient été recouverts de poils. Tu ne dois pas être très fréquentable en période de mue. Tu n'as pas l'air fréquentable tout court d'ailleurs ... Si les tortures de ton journal sont exactes, tu as vécu l'enfer, et aujourd'hui on te classe dans les monstres. Je me demande si c'est ce qui t'a poussé à agir comme tel, ou si tes actions t'ont valu ton surnom. Que peut-on bien vouloir à quelqu'un comme toi ? Qui donc se serait amusé à aller fouiller les égouts à ta recherche ?

Le vibreur de son téléphone interrompt ses réflexions, et elle se redresse avec un sourire en voyant le nom qui s'affiche.


"Oui ?
- M, j'ai tes infos. Tu peux passer quand tu veux.
- Parfait ! J'arrive."

Sitôt qu'elle arrive en salle informatique, son collègue mutant pointe la chaise qu'il a déjà préparée près de lui et la laisse s'installer avant de désigner son écran.

"Ok, donc j'ai rentré les informations que tu m'avais données dans les bases de données. Evidemment, ça n'a rien donné. Enfin, ça a donné beaucoup trop de résultats pour pouvoir les trier. Donc j'ai lancé une alerte vigilance parce qu'après tout, le gars s'amuse à capturer des mutants, c'était peut-être pas sa première fois, tu vois ?
- J'en était aussi arrivée à cette conclusion. Et donc ?
- Calme plat pendant quatre jour. Et là, bim ! Un rapport vient de tomber : on a vu un homme costumé tout en gris  il y a dix minutes à peine dix blocs plus loin de l'endroit où tu l'as signalé la dernière fois ! Je te garantis pas que c'est lui, mais ...
- Super ! Il faut que je file, avec un peu de chances il n'aura pas fini ses petites affaires le temps que j'arrive. Merci !"

Sans attendre, elle fonce dans sa chambre récupérer le journal avant de reprendre le chemin de la ville.
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Message  François Merrel Mar 21 Juil 2015 - 11:27

Il marchait dans le dédale nauséabond des égouts... une fois de plus. Et à chaque fois, il en revenait un peu plus persuadé que son intuition avait été la bonne. C’était là, loin des yeux de la plèbe, loin du soleil et de sa lumière, loin du confort de la surface et de son effervescence que se trouvait le plus formidable des terrains de chasse. La crasse et la puanteur ne lui avait jamais fait peur. En ce monde, il fallait être prêt à se salir pour saisir les meilleurs opportunités. Et comme disait le dicton populaire : l’argent n’a pas d’odeur.

Il marchait donc, torche électrique au poing, curieux de découvrir sa prochaine proie. Ici, on croisait de tout, surtout le pire. Les mutants les plus laids, les plus abjectes, le rebut de l’humanité se terrait dans l’obscurité. Les égouts étaient le refuge, entre autres, des Morlocks. Chaque prise était précieuse. Car tout pouvait se vendre, tout pouvait se monnayer. L’exotisme d’une gueule difforme ne faisait pas exception. Là où la soif du profit dominait, la morale se taisait. Derrière son masque gris, il eut un sourire narquois en songeant qu’en fait, le pire des monstres de l’univers, c’était le billet vert. Il l’avait comprit et accepté. Et lui, le Grey Ghost, il estimait être un fidèle serviteur du roi dollar.

Il avait l’esprit pratique en toute chose. Son costume en était une belle illustration. En plus de lui donner la classe, car il était important d’en imposer, il l’isolait efficacement de l’atmosphère parfois irrespirable et toxique du dédale souterrain. De surcroit, le laver était rapide et facile. La perfection en somme ! Oui, la perfection de la tenue du super éboueur. Cette formulation lui arracha un nouveau sourire. Les affaires étaient juteuse, il pouvait être contant de lui.

Son sourire s’élargit lorsqu’il entendit un son intriguant. Les bruits portaient loin dans les tunnels. C’était à l’oreille qu’il repérait la majorité de ses proies, comme ce fut le cas pour la dernière en date : le chien noir. Il s’immobilisa, les sens en alerte, et fut bientôt certain que quelqu’un se trouvait non loin. Décidément, c’était presque trop facile ! Il ne fallait cependant pas crier victoire trop tôt. Le Grey Ghost était confiant en ses capacités, mais il savait pertinemment que certains gibiers étaient trop gros pour lui. Il s’approcha, furtif comme une ombre. Il éteignit également sa lampe car bientôt, il en aperçut une autre. Le voilà à un angle. Il jeta un coup d’œil derrière et découvrit le propriétaire de l’autre lumière.

Celui-ci était agenouillé au bord d’une rivière aux eaux saumâtres. Son polo et son short laissaient largement voir son physique à mi chemin entre l’homme et la grenouille. Environs haut d’un mètre et demi, épiderme verdâtre lisse et glabre, jambes puissantes, bras maigrichons, pieds et mains palmées, ses yeux globuleux fixaient les flots avec attention. Le Grey Ghost vérifia que l’hybride était seul, puis s’avança. Ses bottes claquant sur le béton humide firent tourner la tête de la grenouille dans sa direction. Il ne cherchait plus à être discret. Non, il prenait un malin plaisir à soigner ses apparitions, façon grand méchant.

« Tu l’as trouvé ? » dit l’hybride, avec espoir, en prenant apparemment l’homme en gris pour une connaissance.

Il se rendit compte de sa méprise et se redressa en toute hâte. La crainte apparût sur sa face ronde.

« Non, mais je t’ai trouvé toi ! » rétorqua le Grey Ghost, impassible.

Environs vingt minutes plus tard, l’homme en gris reprenait son trajet en sens inverse. Il portait sur son épaule l’hybride grenouille inconscient, trempé et enchainé. L’amphibien s’était révélé un piètre combattant. En revanche, il avait bien failli s’enfuir en plongeant dans l’eau. Contrairement au chien noir, qui lui-aussi s’était retrouvé à la flotte, il nageait super vite et pouvait retenir longtemps sa respiration. Le Grey Ghost avait dû le traquer sur plusieurs centaines de mètres avant d’arriver à le repêcher. Désormais, il ne lui restait plus qu’à retourner à sa camionnette, puis à rentrer dans son repaire.
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