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François Merrel, le Petit Cerbère

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François Merrel
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François Merrel, le Petit Cerbère Empty François Merrel, le Petit Cerbère

Message  François Merrel Sam 30 Mai 2015 - 10:03


 
François Merrel
"Il y a certaines choses qui ne devrait jamais être découvertes..."
 

 
Bonjour ou bonsoir, mon p’tit nom à moi c'est François Merrel ! Mais on me connait aussi sous le nom de Petit Cerbère. Je suis né le 21 Septembre 1984 à Paris. J’ai malgré tout vécu au moins une soixantaine d’années. Un petit secret pour la route ; je suis une abomination des ILS sévissant partout. Un ivrogne m’a pris pour Lionel Abelanski. Le pauvre devait vraiment halluciner car je ressemble à un loup noir anthropomorphe. Je suis indépendant.


 
pouvoirs

Mon corps est celui d’un monstre d’origine extraterrestre. En premier lieu, il convient sans doute de le décrire tant il est atypique.

Description :

Je ressemble à un homme-loup haut à peine de 118 cm, mais pesant malgré tout 82 kg. Mon physique est extrêmement massif et musclé. Intégralement recouvert d’une fourrure noire, il est nettement plus animal qu’humain. Pour preuve, même si je peux sans problème me tenir debout, ce que je fais la plupart du temps, c’est à quatre pattes que je cours le plus vite. Mes mains conservent un pouce opposable, ce qui me permet de manipuler sans problème des objets. Mes dents et mes griffes ont de quoi faire peur, tout comme mes yeux jaunes verts à l’éclat surnaturel. Ma figure est typiquement celle d’un loup menaçant. Les poiles plus longs sur mon crâne me font une chevelure, mais j’ai également une fourrure assez ample au niveau des bras et des jambes. Ma queue est touffue et assez courte.

Ce corps est bien trop bestial pour qu’un simple déguisement puisse le dissimuler. Je porte généralement une robe noire à capuchon, très large, ce qui me donne un style de démon. Parfois, je préfère une tenue de cuir, façon bad boy. Il est même possible que je reste dans le plus simple appareil, ce qui mine de rien me permet de me faire passer pour un chien ordinaire si personne ne me regarde de trop près. Dans tous les cas, je reste pieds nus, aucune chaussure ne me va. Le bruit de mes pas est caractérisé par le cliquetis de mes griffes sur le sol.

Capacités physiques :

- Je dispose d’une force et d’une résistance classe 2.
- Mes crocs et mes griffes peuvent trancher l’acier.
- Je sais parfaitement me battre. Je pratique un art martial qui s’apparente à du Close Combat sauvage. Aucun style, aucune grâce, juste une effroyable efficacité.
- Je suis aussi un acrobate talentueux, ce qui accroît ma mobilité et mes possibilités offensives. Je peux escalader presque n’importe quoi et tirer profit d’un environnement chaotique.
- Je sais très bien me servir des armes à feu et des explosifs. J’affectionne les pétoires de gros calibres et les grenades adhésives.
- Je vois dans l’obscurité la plus totale, percevant alors tout en noir et blanc.
- Mon corps se régénère plus vite que la normale. Une blessure grave se résorbe en un ou deux jours à peine alors qu’il faudrait des semaines à un humain pour guérir, et encore, avec des soins appropriés.
- Je manque par contre de vitesse. Un adversaire assez entraîné n’aura aucun mal à exploiter ce défaut.

Capacités psychiques :

- Je dispose d’une forme limitée de télépathie. Elle ne me permet pas de lire les pensées des gens, mais uniquement de communiquer directement d’esprit à esprit. Cela me permet de comprendre toutes les langues terrestres ou extraterrestres. Cela me permet aussi de m’affranchir de mes difficultés d’élocution. Si je parle normalement, j’ai un langage laborieux très guttural. Je ne peux de plus m’exprimer qu’en Français ou en Anglais.
- Pour finir, je possède une forme brutale de télékinésie. Elle se manifeste en une vague d’énergie susceptible de percuter, renverser, éjecter, assommer, briser, défoncer ce qu’elle rencontre. Sa force n’est que de classe 1 et sa portée, que d’une dizaine de mètres. Je peux en revanche m’en servir très facilement, par exemple au beau milieu de mes enchaînements. Je peux aussi m’en servir pour ralentir une de mes chutes, ou pour accentuer un de mes sauts. Cette vague d’énergie se combine donc très bien à mes dons d’acrobate.
caractère

Jadis, j’étais quelqu’un de tout à fait équilibré. Plus maintenant. En moi bouillonne une sauvagerie sanguinaire qu’il est parfois difficile de réprimer. Lorsque j’ai affaire à des interlocuteurs courtois, je garde mon calme sans problème. Mais il suffit d’un peu trop me contrarier pour que ma fureur prenne le dessus. Tuer est devenu pour moi un acte banal. Parfois, cela peut même devenir un jeu. Il ne faut pas trop m’en vouloir, j’ai été dressé ainsi. On m’a également appris à survivre à tout prix. Un brin paranoïaque, je peux éprouver des angoisses à cause de détails insignifiants. Il faut en somme clairement me considérer comme un marginal dangereux.

Pourtant, derrière ce comportement quasi primitif, ou en tout cas très impulsif, se dissimule un esprit brillant. C’est peut-être vaniteux que d’affirmer pareille chose, cependant je reste très fier de mes capacités intellectuelles. Grâce à elles, je sais être plus qu’un simple animal. Scientifique diplômé, mon domaine d’expertise est le voyage dimensionnel. J’ai assez de connaissance pour comprendre beaucoup d’autres concepts physiques. Cela dit, là où je m’illustre le plus, c’est en traitant des problèmes simples à toute vitesse et dans le feu de l’action. Il en résulte une faculté d’adaptation et d’improvisation presque à toute épreuve. Je m’intéresse à l’art, sait apprécier un beau tableau, une architecture travaillée, une littérature profonde... La musique me touche particulièrement. Pour me détendre, cependant, je préfère boire jusqu’à rouler au sol, me défouler en faisant du sport ou entreprendre toute autre activité suffisamment intense affin qu’elle me vide l’esprit.

Traumatisé par ma mésaventure extra-dimensionnelle, mes nuits sont tourmentées par d’horribles cauchemars. Il m’arrive de tenir des propos qui vous sembleront incohérents au sujet des ILS. Je ne me considère plus comme un humain, sans doute à raison. Ce qui m’importe dans la vie, c’est juste de m’en sortir. Ma notion de la morale et de la justice est très abstraite, de quoi révulser plus d’un altruiste. Ma philosophie est celle du plus fort, la seule qui gouverne tout, qu’on le veuille ou non. Pragmatique à l’extrême, je ne crois néanmoins pas être fondamentalement diabolique. Pour preuve, il peut m’arriver de faire de bonnes actions, si cela ne m’expose pas.

 
on ne change pas le passé

7 Février 2012...
22h15...


Cher journal, je vois en ce jour l’un de mes rêves se concrétiser. Moi, François Merrel, rejoint enfin l’équipe du Dr Rivière dans son laboratoire située sur les côtes Brotonne. Le cadre est superbe en dépit de la grisaille tenace et du froid auquel le nord de la France semble condamné en cette période de l’année. Éloigné des zones touristiques, le bâtiment de recherche expérimentale jouit d’une paix certaine au milieu d’un coin qu’on jurerait sauvage. La mer n’est qu’à quelques minutes de marche. Les mouettes nous tiennent compagnie. J’avoue avoir été un peu surpris de me retrouver là, au bout du monde pour ainsi dire. En même temps, en aurait-il pu être autrement ? Le Dr Rivière est un marginal, un fou affirment les mauvaises langues. Les génies sont toujours incompris. Je me demande pourquoi. Quoi qu’il en soit, le docteur a éprouvé de l’intérêt pour mon profil et surtout pour ma motivation à toute épreuve. Je ne compte plus les dizaines de mails que je lui ai envoyé pour ne serait-ce qu’attirer son attention. Je suis passionné par ses études sur l’espace et le temps. La science, depuis longtemps, est ma raison d’être. Gamin, déjà, je voulais devenir cosmonaute. Mon aisance pour les mathématiques et la physique m’ont dirigé vers des études longues. C’est mon directeur de thèse qui m’a fait connaître les travaux du Dr Rivière. J’ignore objectivement ce qui m’attire tant dans ses projets. Peut-être cette perspective grisante vers l’inconnu. Le voyage dimensionnel n’est-il pas le paroxysme de l’exploration ? L’excitation m’empêche de trouver le sommeil. On dit que la passion est quelque chose qui nous dépasse, nous domine. C’est tellement vrai. Je vis dans ma bulle. Je ne pense pas avoir eu d’ami, j’ai coupé les ponts avec ma famille. Mon enfance désespérément normale n’aurait pas de quoi remplir deux lignes, même sous la plume d’un écrivain prolifique. Fils unique, père financier, mère avocate... sans intérêt. Mon existence n’est qu’idées et équations. C’est ici, en Bretagne, j’en suis persuadé, que mon obsession trouvera un but.

19 Février 2012...
22h05...


Cher journal, après presque deux semaines passées dans le laboratoire, j’ai pris la mesure de la situation. Le bâtiment est vétuste et l’équipement nous manque. J’étais loin d’imaginer que le projet disposait de si peu de moyen. L’équipe ne compte en tout et pour tout qu’une petite dizaine de personnes. Le Dr Rivière, à cause de son caractère exécrable, est pratiquement impossible à supporter. J’y arrive pourtant. Il ne se passe pas un jour sans que j’entende mes collègues se plaindre. Ils ont clairement l’impression d’avoir échoué en Enfer. Ha, je comprends désormais les petits sourires qu’ils s’adressaient lors de mon arrivée. Encore un nouveau qui va déchanter, se disaient-ils. Mais je ne déchante pas. Non, au contraire, je suis convaincu que nous allons découvrir quelque chose d’important. Et plus j’en apprends sur les recherches en cours, plus je m’émerveille ! Comment les autres ne peuvent-ils pas partager mon enthousiasme ?

5 Mai 2013...
22h10...


Cher journal, après plusieurs mois d’intenses travaux, nos progrès ne sont pas aussi importants qu’escomptés. J’ai la tête pleine de nombres, de paramètres, de théories... J’en rêve la nuit. Nous ne sommes plus que six dans l’équipe. Les gens partent les uns après les autres. Je suis devenu le plus proche collaborateur du Dr Rivière, une place qui m’a valu d’être moi aussi pris pour un dément. J’en veux à ces petits scientifiques étroits d’esprit ! Ils devraient s’investir plutôt que de fuir ! Pour ne rien arranger, l’argent nous fait clairement défaut. Nous ne sommes plus subventionnés. J’ai l’impression que c’est le monde entier qui nous laisse tomber. Je ne me décourage pas. La ténacité est l’une de mes qualités. Je suis prêt à investir mes maigres économies si cela peut aider. Rivière le sait. Il a beau me hurler dessus, il est manifeste à sa façon d’être qu’il est heureux d’avoir mon soutien. Hier, on a bavardé autour d’une tasse de café. Cela n’a l’air de rien mais c’est la première fois qu’il a évoqué avec moi autre chose que le projet. Je sais maintenant qu’il aime le jazz et que lorsqu’il était petit, il voulait être super héros. Autour de nous, des tas de choses se passent. Des supers héros, justement, sauvent le monde. Des complots terribles sont échafaudés. Mais ici, dans notre laboratoire, dans notre bulle, tout semble immuable. Et les recherches se poursuivent... Ho, j’oubliais ! Je suis enfin parvenu à obtenir mon doctorat, je peux moi-aussi prétendre au titre de Docteur. Dr Merrel, cela sonne bien, non ?

20 Août 2014...
12h30...


Cher journal, aujourd’hui, il fait chaud et je me suis baigné pour la première fois. J’ai mis un an et demi à trouver une occasion de le faire. Comme on dit, mieux vaut tard que jamais ! Au laboratoire, nous ne sommes plus que deux, Rivière et moi. En toute franchise, je peine à garder espoir. Nos recherches progressent avec une affreuse lenteur. Et encore, progresse-t-elle vraiment ? Certes, on a commencé à construire la machine, mais j’ai l’impression que c’est une fuite en avant. Trop d’incohérences, trop d’inconnus... On a soif de concret, alors on fait n’importe quoi... Je m’acharne pourtant. Peut-être que les autres avaient raisons, peut-être que je suis fou. Mais il n’y a pas d’alternative. Je refuse d’abandonner, je refuse que tout ce temps n’ait servi à rien ! Je refuse aussi de laisser le Dr Rivière. Il a désespérément besoin de moi. La fatigue le rend méconnaissable. J’ai peur qu’il se mette à douter, lui-aussi. C’est mon seul ami... Je suis presque ruiné et mon avenir s’annonce bien sombre. En cet instant, néanmoins, je profite de la quiétude de la Manche. J’écris ses lignes, assis sur la plage. Je pourrais presque me croire en vacance...

7 Février 2015...
22h00...


Cher journal, cela fait trois ans. Trois ans et nous ne voyons toujours pas le bout du tunnel. Le laboratoire désert ressemble de plus en plus à une ruine. Nous avons des fuites et j’en suis réduit à bricoler la plomberie. J’entends des voix dans les couloirs, je crois que je perds la raison pour de bon. Les seuls moments où j’ai l’impression de vivre, c’est lorsque je vais au village d’à côté pour nous réapprovisionner. La machine est terminée et, comme je m’y attendais, elle ne marche pas. Le Dr Rivière s’est enfermé dans son bureau toute la journée. On se parle de moins en moins. J’ai peur que tout ne finisse mal. Vient un moment où il faut se rendre à l’évidence : nos recherches ne mènent à rien. Je n’ai pas encore osé le dire, mais demain, je pars...

8 Février 2015...
1h02...


Bon sang, j’ai été réveillé par un grand bruit. Je crois qu’il y a eu une explosion dans le laboratoire. Ici, dans le bungalow qui me sert de logement, les plombs ont sauté. J’écris ces lignes à la lueur d’une lampe électrique. Je vais voir ce qui s’est passé. J’avoue ne pas être très rassuré. Je prie pour que les dégâts ne soient que matériel.

8 Février 2015...
1h31...


Il y a belle et bien eu une explosion. Pas d’électricité dans le laboratoire. La salle de la machine est dévastée. La machine elle-même, pourtant, est intacte. Plus incroyable encore, elle s’est mise à fonctionner. Je vois un portail dimensionnel ouvert. Il me semble que c’est le terme le plus approprié pour qualifier cette faille dans le vide de la pièce. Elle est circulaire, ondulante, lumineuse. Le bord se perd dans une brume éthérée alors que le centre offre la vision d’un paysage extraterrestre. Un ciel émeraude sans nuage, un sol rocheux anthracite et déchiqueté, l’endroit ne semble pas très hospitalier. L’air vibre sous l’effet de cette anomalie spatiotemporelle. Aucun bruit, mis à part le ronronnement de la machine. Aucune odeur, sauf celle de la fumée que je suppose résultante de l’explosion. Que d’émotion ! Nos recherches n’étaient donc pas vaines ! J’ai envie de féliciter le Dr Rivière mais il est introuvable. J’ai peur qu’il se soit aventuré par-delà le seuil du portail. Je vais le chercher. C’est sans doute imprudent de ma part. Je devrais aller réclamer de l’aide auprès d’un des supers héros dont les médiats ventent si souvent les mérites. Mais je n’ai pas le temps. La faille peut se refermer à tout moment et j’ignore si je pourrais la rouvrir. De plus, si je ne visite pas ce lieu qui me tend les bras, je suis certain de m’en vouloir toute ma vie. N’est-ce pas la perspective d’explorer l’inconnu qui m’a poussé à rejoindre le projet ? Oui, je dois y aller. Peu m’importe les risques. Si jamais vous lisez c’est lignes, alors c’est que je ne suis pas revenu. S’il vous plait, transmettez ce carnet à mes parents : Joceline et Simon Merrel. Dites-leurs que je regrette de les avoir laissé de côté. Je n’ai certainement pas été le fils qu’il méritait.

8 Février 2015...
1h47...


Cher journal, tu ne m’aurais donc attendu qu’un quart d’heure ? Impossible ! Impossible et pourtant le réveille que je regarde fonctionne... Un quart d’heure ici, alors que j’ai passé des dizaines d’années là bas... Si j’avais su, jamais je n’aurais franchi ce maudit portail. Il me faut à présent te relire pour me souvenir de celui que j’étais, jadis. Je regarde ce laboratoire. J’y ai passé trois ans de ma vie et j’imaginais que c’était long. Cela me donne envie de rire. Non décidément, j’étais un jeune homme insouciant, certes brillant, mais pas du tout préparé à jouer le voyageur extra dimensionnel. J’imagine qu’il me faut décrire mon périple. Ce n’est pas une mince affaire. Je n’ai pu prendre aucune note et ma mémoire, dans un souci de survie, a bien compris qu’elle devait me libérer de certaines choses. De presque tout en vérité. Car tout a été un supplice... En voici néanmoins les grandes lignes :

Après avoir franchi la faille, j’ai découvert de l’autre côté un environnement aride qui s’étendait à perte de vue. Je n’ai pas erré très longtemps avant qu’ils ne me trouvent. Ils, ce sont les ILS, je n’ai jamais su leur nom alors je les appelle ainsi. Ce sont des êtres humanoïdes, hauts de trois mètres, décharnés, filiformes, à l’épiderme blanc translucide, lisse comme du plastique. Doués d’une intelligence supérieure et communiquant exclusivement via la télépathie, je ne les ai jamais vu manifester la moindre émotion. Ils n’ont eu qu’à me fixer de leurs grands yeux vides, pour que je m’évanouisse. Ainsi débuta ma captivité. Je me suis réveillé dans une cellule de verre, un tube en lévitation à côté d’autre tubes, dans une pièce aux dimensions inconcevables. Chez les ILS, tout était blanc, lumineux. Leur architecture défiait bien souvent les lois de la logique. Des espaces immenses pouvaient par exemple tenir dans des lieux tout petits. Les pièces se modifiaient, se déplaçaient, si bien que je n’ai jamais pu m’y repérer. Le Dr Rivière ne semblait pas être là, mais comment en être sûr ? Les ILS sont régulièrement venus m’interroger. Ils voulaient savoir comment j’étais parvenu à ouvrir le portail. Je leur ai dit tout ce que je savais, car ils étaient très persuasifs, doux euphémisme. Mais cela ne leur suffisait pas. Ils insistaient, arguant que mes explications étaient incomplètes. Et pour cause, j’ignorais et ignore toujours pourquoi la machine s’est mise à fonctionner. Ils m’ont torturé des jours, des semaines... Ils ont fait de moi une larve avec un corps et un esprit en lambeaux. J’ai souhaité mourir mille fois. Et pourtant, j’ai survécu. Mes tortionnaires ont fini par déclarer que j’étais un spécimen endurant. Alors ils m’ont transformé. Ils ont fait de moi un petit monstre qu’ils ont dressé au combat à la façon d’un animal, et rééduquer intellectuellement comme un surdoué. Curieux paradoxe que leurs méthodes. Moi, je ne me posais plus de question. Je me contentais d’obéir. Quand ils m’ont jugé prêt, les épreuves ont débutées. Il y avait des combats contre d’autres abominations dans des arènes aux conditions variées. Il y avait aussi des parcours d’obstacles diaboliques. Je n’étais pas au cirque, il n’y avait aucun public, tout du moins aucun que je puisse remarquer. Je pense que ce n’étaient que des tests, des évaluations. Les ILS cherchaient peut-être à produire la monstruosité ultime. Je n’en suis pas certain car il s’agit là d’une réflexion humaine. Et ils ne sont pas humains. Quoi qu’il en soit, les épreuves physiques se ponctuaient de défis cognitifs. Encore le même paradoxe. Il faut imaginez, au beau milieu d’un combat acharné, la nécessité de résoudre un calcul de tête en un temps imparti sous peine de perdre. Et perdre coûtait cher. Lorsque je ratais un test, j’étais mis à mort de manière horrible, puis ranimé. On dit qu’on peut s’habituer à tout. C’est faux. Mourir ne m’a jamais laissé de marbre, même après des dizaines de décès. Lorsque je réussissais un test, j’avais droit à des rêves merveilleux lors de mes repos. La fameuse technique de la carotte et du bâton. Est-elle universelle ? Ou savaient-ils qu’elle allait fonctionner sur moi ? J’ai dû endurer cette existence de cobaye pendant des décennies. De temps en temps, les ILS me modifiaient, pas forcément pour me rendre plus fort, juste pour me changer. Peu à peu, j’ai tout oublié de ma vie d’avant. J’ai oublié qu’on pouvait vivre autrement. Les ILS étaient les dieux de mon petit monde. Le plus stupéfiant, c’est que je n’ai rien appris sur eux, rien en dehors de ce qu’ils ont bien voulu me montrer. Je sais qu’il y avait d’autres cobayes, beaucoup d’autres, mais je n’ai jamais pu sociabiliser avec aucun d’entre eux. J’ignore même s’ils avaient droit au même traitement que moi. Je suppose que oui, au moins pour certains.

Puis un jour, un test a eu lieu dehors, dans le désert anthracite. Il s’agissait d’une poursuite, une traque. Dix monstres lâchés à mes trousses, je devais leur échapper. Je me suis retrouvé, par hasard, devant un portail dimensionnel. Au travers, je voyais le laboratoire, je te voyais toi, mon journal, posé sur la table. Alors je me suis rappelé que c’était par là que j’étais venu. Sans hésiter, j’ai sauté au travers. Les poursuivants n’étaient pas loin. J’ai détruit la machine. La faille a disparût. Et à présent, j’écris ces lignes. Une question me taraude l’esprit. Me suis-je enfuit ? Non, je n’y crois pas une seconde. Les ILS m’ont laissé partir. Mais pourquoi ? Désiraient-ils simplement que je referme le portail ? Ou est-ce un nouveau test ? Je me demande aussi ce qu’il est advenu du Dr Rivière. Je ne l’ai pas retrouvé. J’espère qu’il aura eu plus de chance que moi...

19 Avril 2015...
11h45...


Cher journal, voilà maintenant quelques mois que j’essaie tant bien que mal de me réadapter au monde ordinaire. Je sais ne plus être le même, ne plus pouvoir mener le même genre d’existence. Je me suis résolu à ne pas reprendre contact avec mes parents ni aucun collègue scientifique. Mieux vaut qu’ils me croient mort. Je suis devenu dangereux. Même lorsque je me comporte pacifiquement, le commun des mortels est terrifié par ma seule apparence. Je voyage beaucoup. Je n’ose sortir que de nuit. Je ne parviens à me détendre que par des moyens extrêmes. Et pourtant derrière cette bête se cache toujours le Docteur Merrel. Je cherche un but à ma nouvelle vie. En attendant, les médiats m’ont déjà donné un nom : le Petit Cerbère.


 
derrière l'écran
Certains doivent me connaître sous le nom d’Ernest Lenoir. – On m’a invité ici, mais j’ai mis plusieurs mois à venir. Comme on dit, mieux vaut tard que jamais.


 
fiche by Anthemis.
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Dernière édition par François Merrel le Jeu 4 Juin 2015 - 8:38, édité 2 fois
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Message  Nathaniel Wade Sam 30 Mai 2015 - 11:36

Bienvenue Smile
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Message  Max Corey Sam 30 Mai 2015 - 12:01

bienvenue.
gentil toutou, pas mordre !
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Message  François Merrel Sam 30 Mai 2015 - 12:25

Merci Nathaniel Wade et Max Corey pour l’accueil ! Smile
Et heu, j’ai bien entendu ? On m’a traité de... de... toutou ?? Grrrrrr !!!
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Message  Kara Zor-El Sam 30 Mai 2015 - 12:37

Bienvenue le gros chien. Shocked
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Message  François Merrel Sam 30 Mai 2015 - 14:01

Merci Kara Zor-El ! Smile
Mais je suis pas gros ! (avec le ton d'Obélix) ^^
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Message  Clark Kent Sam 30 Mai 2015 - 17:50

Bienvenue sur le forum Ernest. J'ai beaucoup entendu parler de toi et j'ai juste deux petites demandes pour ton personnage. En soit, tu dois avoir un acteur obligatoire, mais il n'est pas obligé de l'utiliser comme Ben Grimm fait actuellement. On doit juste te ficher avec un acteur sur nos listes, mais comment tu vois la nuance, c'est beaucoup plus pour avoir ton nom quelque part.

Deuxièmement, c'est juste pour le travail graphique, est-ce que tu pourrais avoir un avatar 320x200 (ou le contraire, je ne me souviens pas) juste pour être plus dans la norme des autres avatars.

Après ces petits détails, je serai heureux de valider ta fiche.

Bisou le gros toutou. Rolling Eyes
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Message  François Merrel Dim 31 Mai 2015 - 3:43

Salut Clark Kent ! Smile

Bon, autant que je le dise ici, surtout que je l’ai fait sur d’autres forums RP, j’ai perdu la vue depuis deux ans. Je suis donc incapable de satisfaire tes demandes par mes propres moyens. L’avatar que j’utilise est une vieille image dont je me souviens. (Concernant les dimensions, j’ai été induis en erreur par une infos présente sur le panneau de contrôle des avatars qui stipule une taille max de 200*150. De surcroit, le règlement ne donne pas l’infos, me semble-t-il).

Quelqu’un peut-il me filer un coup de main ?

Pour l’acteur, il suffit de me donner un nom disponible. De toute façon, je n’utiliserai pas son image puisque mon personnage a une tête de monstre.

Pour l’avatar, il faudrait me donner une image au dimensions correctes.
- N’importe quelle image de créature humanoïde à fourrure peut me convenir. Au besoin, je peux éditer ma fiche pour l’adapter en conséquence. Car oui, si vous me filer un lapin blanc, François Merrel n’est plus un chien noir !
- Il faut absolument adjoindre à l’image une description aussi complète que possible. Sans elle, je suis incapable de savoir à quoi ressemble l’avatar, il ne me serait donc pas très utile.

Un grand merci d’avance à celui qui me rendra ce service. En cas de besoin, ma boite MP est à votre disposition. Notez que l’avatar que vous me proposerez pourra influencer les pouvoirs de mon personnage, voir son caractère, ce qui peut être amusant à votre niveau.
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Message  Kyana Mayers Dim 31 Mai 2015 - 5:56

Bonjour

Je peu tenter de te faire un montage a partir d'une base, sit tu m'en dis un peu plus sur comment tu imagine ton personnage la n'ayant qu'une tete de chien j'ai un peu de mal a visualisé. Son corps est t il plus humain? ou ressemblerai t'il plus au corp d'un loup garou, pour les deux cas je vois a peu pres quel corps je pourrais utiliser pour la tete, pourrais partir sur tete loup garou ressemblant plus a chien moi je devrais pouvoir en trouver entre les deux egalement et remettre les piercing de ton image. Si tu peux me dire comment tu l'imagine je tenterai le mien et te décrirais ca Wink

Bienvenue à toi

(et quoi? oui une féline peut aider un canidé)
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Message  François Merrel Dim 31 Mai 2015 - 6:58

Salut Kyana Mayers !

Déjà, merci de te proposer. Very Happy

Alors voici ce que je peux te dire...
En fait, à la base, si j’ai décrit mon personnage comme étant un chien, c’est uniquement parce que j’avais cette image sous la main. Mais dans l’absolu, il pourrait ressembler à tout autre chose, ce qui te donne une très grande liberté.

Si tu lis ma fiche, tu constateras que François Merrel n’est jamais décrit dans l’histoire. La seule mention qui est faite à son physique est "petit monstre". Une description un peu plus complète est faite dans le pouvoir, mais il s’agit là que de quelques lignes de texte que je peux sans mal modifier.

Du coup, je te conseille de tout simplement ignorer mon image actuelle et de ne prendre en compte que ce qui suit :

François est une créature humanoïde à fourrure de petite taille.
- Par créature humanoïde, je veux dire mi-homme, mi-quelque chose. Le quelque chose peut être un animal existant, ce qui du coup peut le faire effectivement ressembler à un loup-garou, ou pourquoi pas à un chat-garou, à un lapin-garou etc, mais ce peut être aussi quelque chose qui n’existe pas. Une bestiole avec deux paires de bras, c’est possible. Ex : Stitch, de Lilo et Stitch.
- Ce qui est sûr, c’est que François évolue debout et qu’il peut se servir de ses mains, utiliser des objets, enfiler des habits, etc. D’où le côté humanoïde.
- Une créature à fourrure peut être mignonne ou terrifiante. Les deux me vont. (Quoi que ça reste un monstre, il vaut mieux éviter un truc trop mimi). Tout comme il peut s’agir d’une créature musculeuse, massive, ou au contraire élancée, fragile.
- La taille est généralement quelque chose qu’on ne peut pas déduire d’une image, surtout si c’est un portrait. Néanmoins, au cas où, je l’imagine entre 90 et 120 cm.

Il me semble avoir tout dit. Si tu es des questions, n’hésite surtout pas.^^
François Merrel
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