Neil Rasmussen
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Neil Rasmussen
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Neil Rasmussen
Neil Rasmussen "Fichez-moi la paix." Bonjour ou bonsoir, mon p’tit nom à moi c'est Neil Rasmussen ! Mais on me connait aussi sous le nom de « ce mec », « ce type », « ce taré », qu'est-ce que j'en sais ? Je suis né le 10 novembre 1998 à Stotkon. J’ai 20 ans, plus ou moins. Un petit secret pour la route ; je suis … je sais plus trop, encore un humain je crois, et sévissant en Amérique. On me dit souvent que je ressemble à Jack Kilmer. Je fais partie du groupe indépendants,
on ne change pas le passé Si je vous dis “Californie”, je suis certain que votre cerveau est déjà parti en voyage dans un état ensoleillé, plein de promesses de gloire et de richesse. Vous êtes à vous prélasser sur les belles plages de la côte ouest, à prendre des photos depuis le Golden Gate de San Francisco, à faire des folies à Las Vegas et à vous jouer les cow-boy en bob de touriste dans la Vallée de la Mort. Ce qui est sûr, c’est que vous n’êtes certainement pas à Stotkon. Vous n’avez sans doute même jamais entendu parler de cette ville. C’est là qu’échouent ceux qui n’ont pas assez d’argent pour la grande vie à San Francisco, pas assez de relations, pas assez d’ambition. Stotkon, c’est la misère de jour comme de nuit. L’été, il fait chaud à en crever, mais sans la mer. Le soleil brille à vous donner le vertige et la pluie, faut pas compter dessus. Elle se pointe juste en hiver. Et elle tombe, tombe, tombe. Les Noëls magiques sous la neige, on les voit qu’à la télé. Chez nous, c’est en imperméable sous un ciel gris. Stotckon, c’est ma ville, là où mes parents ont décidé de s’installer parce qu’il y avait du travail, de quoi se faire une situation d’honnêtes gens, ce genre de chose. De quoi s’enterrer avant d’être vieux. Je peux pas dire que j’ai passé une mauvaise enfance. On était la famille moyenne parfaite. La jolie maison dans le quartier pavillonnaire, les parents avec un métier qui fait joli sur un CV d’écolier, professeur de musique pour ma mère, éducateur spécialisé pour mon père, et moi, un gamin tranquille et imaginatif. C’est ce qu’ils vous diront. C’est ce qu’ils ont dit au procès. Et ils ont raison. J’étais dans mon monde pour ne pas avoir à affronter le monde. Je dessinais, j’apprenais la musique, je m’intéressais à tout ce qui me passait sous les yeux, j’avais des amis, j’avais des “amoureuses”, comme on dit à cet âge, pas d’histoire, pas de problèmes. Quand mes parents m’ont demandé de choisir un sport pour cocher toutes les cases de la bonne éducation, j’ai opté pour un sport de combat. Rien d’anormal pour un garçon. Quand on me demandait cependant pourquoi je ne voulais pas rejoindre le club de football de mes camarades, je répondais que je préférais être capable de me défendre et de protéger les autres plutôt que savoir attraper une balle. On me disait que c’était très noble de ma part. La bonne blague. En même temps, j’avais un côté très con. On vous dira mignon, mais tout le monde sait ce que ça signifie. Tenez, il y avait eu cette fille, Julia, que j’avais croisée en vacances l’été de mes dix ans. Baie de San Fransisco, la grande vie, enfin, pour trois semaines payées par tes économies avant le retour à la case départ. Je sais même pas comment on a fait pour s’entendre. Elle était même pas du coin. Elle venait d’Espagne et je comprenais rien à l’Espagnol. Mais, à la fin, elle m’a offert un bracelet tressé qu’elle avait fait elle-même, pour qu’on reste lié malgré les kilomètres, les océans, les années, tout ça. J’avais pas de cadeau pour elle. J’ai même pas tenté de lui demander une adresse ou un numéro. On avait vécu un truc spécial, sans jamais vraiment parler. Mais le bracelet, je l’ai gardé jusqu’à mes treize ans. C’était déjà pas un ouvrage terrible, et il devenait vraiment dégueulasse avec le temps. Mais je l’ai gardé, même si j’ai fini par acheter d’autres bracelets pour le couvrir, en cuir, en bois, en métal, parce que ça commençait à m’énerver. Sauf que j’arrivais pas à le couper. Je trouvais ça cruel, c’était comme trahir une promesse, je me sentais piégé, même si elle en avait sans doute plus rien à fiche depuis un bail, et qu’elle se serait même moqué de moi en l’apprenant. Mais voilà, j’étais pas mignon, j’étais juste con. L’adolescence, c’est la tempête, le début des vrais problèmes, la vie que tu peux plus fuir et qui t’éclate droit dans la face. Pour moi, ça allait, au début. J’ai toujours su me tenir à distance et inciter les autres à se tenir à distance. J’étais pas le genre de gamin auquel on cherchait des problèmes, mais j’attirais ceux qui en avaient. Fatalement. Logique de survie. Si tu es fort, écrase les faibles. Si tu ne le fais pas, les faibles s’agglutinent autour de toi, c’est ce que me disait mon pote Terry. Mon meilleur pote jusqu’au procès, mais je lui en veux pas. Quand Terry m’a récupéré dans son groupe de métal pour faire le bassiste, j’étais encombré d’une bande de filles et de types nuls, ce qui était un double problème. Les filles, ça attire les jalousies à tous les niveaux, les nuls, ça te colle aux basques et, dans tous les cas, ça te fait peser une lourde responsabilité sur les épaules. Mais c’était ma faute. Je l’avais pas cherché volontairement. Ça s’était fait comme ça. Deux, trois coups dans le nez à des types qui en emmerdaient d’autres, parce que c’est comme les moqueries, un coup dans ta gueule, c’est gratuit, la rumeur vraie qui s’est mise à circuler comme quoi je faisais de la boxe, et du monde s’est rassemblé autour de moi. J’avais choisi une copine par obligation, celle qui semblait la plus sympa (c’était Mary), pour avoir la paix, parce que les gens préfèrent ce qui est clair et défini. Mais je l’aimais même pas. J’avais un meilleur ami autoproclamé, Eddie, que je pouvais pas supporter. Toujours à me parler de ses histoires et problèmes sans intérêt ni solution. Enfin, si. La solution c’était moi. Pour lui éviter de se faire taper, pour lui souffler les réponses en maths. C’était pas possible d’avoir aussi peu de talent et aussi peu de volonté de s’améliorer. Mais je l’aidais. C’était comme ça. Il me faisait pitié. J’étais coincé. Encore. Je voyais pas de raison objective de les envoyer tous bouler, même si, chaque jour, c’était pas l’envie qui manquait. Ils étaient pas méchants, juste pathétiques malgré eux. Le groupe de musique, ça m’a réveillé, surtout parce qu'il y avait Terry. Il était à la batterie. Un mec roux avec de longs cheveux jamais très bien coiffés. C’est d’abord le rythme qui nous a réunis. Il y avait aussi Josh au chant, et Debbie à la guitare. Terry, c’est la première personne à être entrée vraiment dans mon monde. Pas celui qu’on imaginait à ma place. Avec lui, je pouvais parler franchement, parce que je savais qu’il allait penser comme moi et souvent même pire que moi. Lui, c’était une grande gueule. Il avait pas peur de crier ses idées haut et fort, et, il avait une manière de le faire qui le faisait pas passer pour un connard. C’était pas forcément plus subtile que ma manière, mais c’était plus drôle, ça faisait moins sérieux. Et il l’était, moins sérieux. C’est ce que j’ai compris après. Moi, j’étais trop sérieux. Pas dans le genre sage, dans le genre direct, à vous faire chercher l’humour dans ce qui n’en est pas, à me couper la parole pour enchaîner sur un « il plaisante, fais pas attention ». Il y avait cette fille, Sandy. C’était un genre de fille que j’aimais pas. Trop en mal d’attention. Toujours à parler et rire fort, à se mettre en scène, à faire la belle, à faire la grande. Je l'aimais pas, mais, en même temps, elle me faisait de la peine. Une fois, elle était totalement déchirée, ou défoncée, j’en sais rien. C'était pendant un concert merdique. Le genre de concert organisé par de vieux rockeurs alcooliques qui avaient jamais décollé de Stokton. On se retrouvait souvent dans ce genre de plan les vendredi soir, parce qu’il y avait rien d’autre à faire. Et j’avais bien vu qu’à vouloir trop attirer l’attention, Sandy s’était pas attiré l’attention des bons ce soir là. C’était pas mes affaires. C’est ce que je me suis dit d'abord. Sauf que je suis passé à côté des types, et j’ai entendu ce qu’ils disaient. Et j’ai encore fait ce qu’il fallait pas, parce que je réfléchis jamais quand je fais ça. Mon bras s’en est mêlé. J’en ai plaqué un contre un mur d’un coup. Je lui ai dit : « Toi, tu vas juste te casser d’ici. » Il a voulu faire le malin. Il m’a demandé si j’allais le frapper. Il voulait me faire craquer, pour renverser les rôles, pour me rendre plus méprisable que lui aux yeux des autres. Honnêtement, je m’en fichais. Par contre, j’aimais pas qu’il s’en fiche de s’en prendre une, de ne pas me considérer comme une menace sérieuse. Alors que lui ai fait un sourire, un sourire mauvais, celui qui calme même les pires. Je lui ai dit, plus calme, très calme : « Non. Je vais t’attraper la mâchoire tellement fort qu’elle va se briser. Et j’espère emporter quelques dents au passage. ça ajoutera à ma collection. » Sur la dernière affirmation, j’étais pas sérieux, parce que j'avais un peu bu, moi aussi. Sur le reste, je l’étais. Alors, ça lui a mis un doute. Il a préféré partir. En général, j’en viens pas à la violence. Pas besoin. Les gens me croient. C’est l’avantage d’avoir l’air trop sérieux, même quand on l’est pas. Après ça, Sandy s’est persuadée que je la kiffais. Je sais pas pourquoi. Moi je voulais pas d’elle, mais je voulais plus de Mary non plus. Elle voulait que ça devienne sérieux entre nous. J'ai pensé qu'elle cherchait à me coincer, encore. Alors que lui ai dit que je ne l'aimais pas assez, et je l'ai quittée. C'était un peu abrupt. Mais on avait quinze ans. J'avais déjà fait presque un an avec elle, je voulais pas me sentir obligé de rempiler pour une année supplémentaire à cause d'une affaire de coucherie. Comme dirait Terry, j'ai fait ma meuf sur ce coup. En général, à ce qu'on raconte, c'est le problème inverse. Alors, bien sûr, Mary a pas accepté mon départ facilement. Et Sandy s'en est mêlée en sentant que la voie se libérait. Donc, j'ai fait quelque chose de très nul. Je suis sorti avec Gladys, une autre, plus timide et coincée. Ça semblait bien pour avoir la paix. Mary a compris le message, mais pas Sandy. Enfin, elle l'aurait peut-être compris si je ne l'avais pas insultée. Pourquoi est-ce que j'ai fait ça ? Elle était arrivée au mauvais moment, comme une sale opportuniste, après une énième discussion pénible avec Mary, pour me demander si je voulais boire un coup avec elle après les cours. Et je lui ai dit trop directement « Non merci, je couche pas avec des putes ». C'est Terry qui m'a fait observer que j'aurais jamais dû dire un truc pareil quand je lui ai raconté. Il m'a aussi conseillé de m'excuser. Mais je ne l'ai pas fait, c'était passé de toute façon. Et j'avais pas voulu être méchant. J'ai simplement énoncé une vérité en sautant quelques étapes. Je me suis dit que si ça la dérangeait tellement, c'était pas à moi mais à elle de changer d'attitude. Évidemment, elle ne l'a pas compris comme ça. Les gens ne veulent pas s'améliorer en général. Ils ne veulent pas qu'on leur dise ce qui ne va pas, même quand tout ce qu'ils font va dans le sens inverse de ce qu'ils cherchent à atteindre. Il faut les encourager à se tromper, leur laisser croire que rien de ce qui leur arrive ne vient vraiment d'eux. Les gens qui ont décidé des règles sociales sont de vrais abrutis sans logique. Enfin... Sandy m'en a voulu assez pour me faire une sale réputation, et pour faire fuir Gladys. Ça m'a bien ennuyé pour elle, c'était vraiment une gentille fille. Je ne voulais pas lui attirer tous ces problèmes. Après, si elle était assez idiote pour croire à des commérages, c'était qu'elle ne valait pas le coup. Alors, bon débarras, en un sens. De toute façon, il y avait cette fille. La Fille. Haley. C'est bien connu, quand on attire l'attention, c'est rarement celle des personnes qu'on souhaite. Sandy voulait un mec clean et protecteur en se comportant et s'habillant comme une traînée gothique, et moi, je voulais Haley. Haley, c'était pas une fille qui traînait dans les concerts de métal et qui aimait le style « bad boy ». Plutôt la fille qui visait les soirées mondaines et les hommes richissimes, mais pas autant qu'elle. Parce qu'elle en voulait, et elle était assez intelligente et solide pour réussir. Elle était d'une classe incroyable. Même avec ses ongles manucurés et ses chemisiers, elle avait l'air d'une guerrière, Haley. Ça faisait pas de doute dans son regard glacial, qui était peut-être le seul à pouvoir m'intimider. C'était compliqué de trouver une occasion pour l'approcher. Et, sans le savoir, Sandy m'a rendu service. Haley a fait le premier pas, parce que Sandy était dans sa classe, et qu'elle pouvait pas se la voir, de ce qu'elle m'a dit. Elle tenait à me faire savoir, esprit chevaleresque sans doute, qu'elle ne croyait pas un mot de tout ce qu'elle avait raconté sur moi, mais voulait tout de même savoir une chose, si ce que j'avais dit à Sandy était vrai. Pour une fois, j'ai vraiment hésité à mentir, parce que je ne savais pas très bien ce qui allait me tomber dessus si je disais oui. Mais j'ai jamais su mentir, et heureusement. Haley a éclaté de rire, un ricanement métallique en vérité, quand je lui ai répondu un « oui » assez penaud, en ajoutant « Excellent ! J'aurais tellement voulu être là pour voir sa tête, à cette grosse cruche ! » Et finalement, notre première discussion, ça a été sur Sandy. Haley était comme Terry, j'avais pas besoin de philtre pour parler avec elle, mais, la différence, c'était elle ne cherchait pas à être drôle, à se donner un ton sympa. Elle était vraiment cruelle, sans pitié, dans tous les jugements qu'elle portait sur les autres, dans son assurance d'être supérieure. Elle était géniale. Je reste convaincu que nous étions faits l'un pour l'autre, même si ça n'aura pas duré trois semaines entre nous. Trois semaines qui valent des années. Elle m'a quitté avant d'être trop amoureuse pour réussir à le faire. C'est ce qu'elle m'a dit. Et ce n'était même pas un mensonge de fille débile. Notre histoire, c'était un imprévu dans son plan de carrière déjà parfaitement établi. La grande université loin d'ici, les études prestigieuses, l'entrée dans le monde des affaires, l'argent, la réussite, la puissance. Elle a estimé que j'avais pas ma place dans ce plan, et que je risquais même de le lui faire reconsidérer. J'aurais rien demandé de mieux. On avait plusieurs mois devant nous avant son départ, on aurait pu profiter et voir. Mais non, ça l'a faisait flipper. Elle a préféré tout détruire tant que ça semblait possible, parce que j'avais pas assez d'ambition, j'étais trop cynique. Quand elle me demandait ce que je voulais faire de ma vie, j'avais pas de réponse. J'aurais pu inventer un truc pour la garder, mais c'était pas moi qui me plantait dans mon raisonnement. Au lieu de s'enfermer encore plus fort dans un système idiot, je préférais envisager la possibilité d'en sortir, tout simplement. De ne pas me retrouver encore coincé par des personnes que je ne respectais pas mais qu'il fallait faire semblant de respecter. J'en pouvais plus du lycée. Le lycée m'étouffait. Mais Haley, elle aimait ça. Ou plutôt, elle pensait être plus forte que ça, capable de jouer le jeu pour écraser tout le monde à la fin. Au prix de combien d'années ? Avec quelle assurance ? Elle s'énervait en me disant que, contrairement à moi, elle aurait le mérite d'essayer. Elle a vraiment essayé de me convaincre. Et je pense même pas qu'elle était sérieuse quand elle m'a dit qu'elle voulait tout arrêter. Elle est sortie avec personne d'autre avant son départ. Elle m'attendait, et je suis pas venu, parce que même si ça me brisait le cœur, c'était elle qui faisait fausse route, pas moi. Bon, pour le coup, j'allais nulle part, et ça s'est clairement aggravé après cette histoire. Je me sentais devant une route coupée. Après le lycée, il n'y avait que du vide. Me donner des années de répit, comme tout le monde, en entrant dans une université ? Puis prendre un boulot pas défaut, avec les possibilités que m'ouvraient mon diplôme par défaut. Ça me disait vraiment rien. Il y avait pas un seul métier pour me tenter. J'aimais jouer de la musique, mais croire qu'on va pouvoir vivre de ça c'est totalement con, le taux de réussite est si faible que, sans piston, sans rien, ça vaut même pas la peine d'essayer. Je me suis dit, qu'au final, malgré tous mes beaux discours, j'allais peut-être juste finir comme les vieux rockeurs alcooliques de Stotkon. Pour eux aussi, il devait pas y avoir grand-chose sur la route après le lycée. A trop en vouloir, tu finis avec rien. La preuve. J'en suis à noircir des pages et des pages de vie parce que j'ai rien de mieux à faire en prison. Ma dernière année de liberté, ça a été, n'importe quoi. Trop d'alcool, trop de joints, trop de soirées, trop de conneries. J'ai même fini par coucher avec Sandy, je sais pas comment ni pourquoi. En tout cas, pour la première fois. Pour les autres, elle voulait pas me lâcher et j'en avais juste plus rien à fiche, je me dégoûtais. Faut croire que les gens sans fierté ni honneur ont droit à leur happy end, au bout du compte. Fallait que j'accomplisse un truc dont j'aurais pu être fier. Il y avait la musique, il y avait la boxe, où j'avais déjà gagné des tournois régionaux, mais c'était pas suffisant. « Tu vois, avant au moins, c'était simple. Le monde était pas aux gratte-papiers comme aujourd'hui, on pouvait risquer sa vie tous les jours. On n'était pas à s'enflammer pour une soi disant indélicatesse. C'était pas à celui qui savait gueuler le plus fort », j'avais dit à Terry. Il m'avait suggéré en plaisantant de rejoindre un cartel si je tenais tant que ça à risquer ma vie tous les jours. Pour lui, c'était décidé, il allait tenter sa chance dans le tatouage. « Non, c'est pas ça. Je te parle de combats vraiment héroïques, de guerres comme on en fait plus. D'un monde où on laisse pas à un roquet la possibilité de se croire plus fort qu'un loup. » « Tu peux toujours essayer de rejoindre le shield, vu que ça a l'air ton délire de vouloir protéger les autres. » « Non, c'est pas ça. » J'ai toujours été intéressé par les vikings. J'ai baigné dans la culture nordique depuis tout petit, à cause des origines scandinaves de mon père (tout ça pour finir à Stotkon, franchement). Et quand on est paumé, c'est bien connu, on essaye de retourner aux sources. D'abord, je m'étais gavé de littérature et mis en tête d'apprendre le vieux norrois pour un projet musical. Ça m'occupait la tête, c'était bien. Je ne faisais plus aucun devoir, mais j'apprenais beaucoup de choses dans mon coin, et ça me menait doucement au savoir des asgardiens. Cette année, j'ai aussi rencontré Théo dans une soirée, ou Le Chinois, comme les autres l'appelaient. C'était intéressant de lui parler. Puis, c'était un mutant. On avait pas l'habitude d'en voir dans le coin. Et, on va pas se mentir, jusqu'à ses quinze ans, on a l'espoir qu'on va se découvrir des capacités surhumaines, qui pourront peut-être faire la différence. C'est une vaste loterie. Peu d'élus, pas toujours les meilleurs. J'ai jamais été fan des mutants par principe, ça enrage de se retrouver inférieur quoiqu'il arrive à des personnes qui se tapent un gène en plus. J'ai exposé ce point de vue à Theo, et il m'a dit un truc intéressant. Que certes, les mutants partaient avec un longueur d'avance, mais que tous les humains qui souhaitaient se surpasser pouvaient avoir des pouvoirs et avaient même, au final, l'avantage de les choisir. Ça m'a fait cogiter. Ne pas être faible, ne pas considérer sa condition comme une fatalité, c'était un truc qui faisait sens pour moi. Rien à fiche des notes arbitraires du système éducatif, j'allais faire un truc dingue qui aurait une signification, ou juste crever si je n'étais pas digne. Ce serait ça ou rien. Parce que j'avais fait le tour, il y avait rien d'autre. C'est là que ça a commencé à moins coller avec Terry. Il a pensé que je partais sévèrement en vrille. Mais il a quand même accepté de me faire les runes que je lui avais demandées sur la partie supérieure du corps, selon le rituel un peu tordu qu'il fallait respecter. J'avais étudié plusieurs pistes sur la manière de devenir un berserker. La plus simple était aussi la plus primitive, et la plus assurément mortelle. Il y avait pas de preuves qu'elle fonctionnait, juste des suppositions d'historiens. Parce que c'était complètement dingue comme truc. Je me suis entraîné avec acharnement, en laissant, pour la première fois, la musique totalement de côté. Terry était sceptique : « T'as conscience que les tatouages que je te fais, ils risquent de passer vite dans une phase que tu appelleras ta crise d'ado et que tu vas galérer à te faire enlever une aussi grosse pièce ? » « Certains passent des années à étudier un diplôme qui leur servira peut-être à rien, et moi je fais des tatoos. Je vois pas en quoi c'est pire. » Puis, c'était le côté gentil du rituel. La suite, elle se passerait pendant les vacances estivales, en forêt. J'avais mon permis. A la base, j'avais prévu de faire du camping sauvage avec Terry. Mais, quand il a compris que j'étais sérieux dans mon projet de tuer un ours à mains nues, il s'est défilé. « Bon, on est bien d'accord qu'entre un grizzly et une petite brute de 17 ans que t'intimide au bahut, il y a une sacrée grosse différence de… gabarit… de force, de tout, putain, Neil ! Tu vas juste crever comme un con. Je peux pas t'approuver là-dedans. Et si t'appelais Haley, tant qu'à affronter tes peurs, là tout de suite ? On sait jamais que tu lui manques. » « Ta gueule, je fais pas ça pour elle. » J'ai survécu à la forêt. A trois semaines en forêt, pendant lesquelles mes parents ont cru que je m'étais perdu à jamais. J'étais censé partir juste une semaine. Et avec Terry. Mais ils se sont rendus compte au bout de quelques jours que Terry était toujours chez lui. J'ai frôlé la mort, ça c'était une expérience intéressante. Le combat sans retour avec un monstre de quatre mètres aussi. J'en garde des séquelles, des entailles spectaculaires dans le dos qui prouvent que j'ai pas menti. Sans le rituel, j'aurais jamais pu m'en remettre. J'avoue que ça pose d'une certaine manière la question de ma nature à l'heure actuelle. Je suis revenu de loin, j'ai eu l'impression d'avoir l'esprit déchiré dans tous les sens, et j'ai encore des hallucinations étranges aujourd'hui, de la forêt, d'anciennes batailles que j'ai pas vécues. Je ne suis plus le même. Tout le monde m'a fait la remarque à la rentrée scolaire. Ils étaient pas fichus de m'expliquer pourquoi, mais j'étais « différent ». C'était comme si une nouvelle peau, invisible, recouvrait l'ancienne. Le grizzly, je l'ai pas vraiment tué. Il est avec moi. J'étais sûr que le rituel avait fonctionné, même si je n'en avais pas une preuve en terme de puissance. Je sentais la puissance dans mes veines, dans mes muscles. Mais, au quotidien, je ne me trouvais pas une force beaucoup plus incroyable que d'habitude. Les premières semaines étaient presque normales. Presque, parce que ça m'est apparu assez évident qu'à force, je sortais officiellement avec Sandy, et j'aurais jamais cru ça possible, encore moins qu'obtenir un pouvoir asgardien. Après, c'était la faute à ce pouvoir aussi. Fallait trouver un moyen comme un autre de le canaliser. J'avais fini par m'habituer au corps de Sandy. Je me posais plus de questions, ça m'avait mené à rien de bon. En plus, elle s'était calmée. Elle en avait pas l'air, mais elle voulait vraiment un truc sérieux. Avec moi. Allez comprendre pourquoi. Mais bien sûr, le lycée, c'est jamais parfaitement tranquille très longtemps, surtout quand on se sent responsable des têtes de turc de service. Eddie - j'en ai déjà parlé bien plus haut, s'il pouvait pas marcher à côté de moi - il rasait craintivement les murs. Je l'avais laissé se débrouiller ces derniers temps. Je lui avais bien fait comprendre que j'avais plus envie qu'on soit autre chose que des camarades de classe. J'avais ma vie, et lui la sienne, même s'il y avait pas grand monde pour le fréquenter. Si on se demande ce qui m'est passé par la tête ce jour là, j'aimerais bien savoir, moi, ce qui est passé par la tête de cet abruti de Peter quand il a poussé l'humiliation jusqu'à allumer un briquet sous le bord du pull – certes très laid – d'Eddie. Je me demande aussi ce qui est passé par la tête de la troupe de zombies qui regardait mollement, sans songer à intervenir. Mais il y a toujours quelqu'un pour intervenir. Et c'était moi. Dans leur inconscient, c'était inscrit, j'allais intervenir de toute façon. Tout, absolument tout dans la situation m'a mis hors de moi. Si je ne faisais rien, on allait se retrouver avec un Eddie mort ou défiguré à vie. Si j'agissais, Peter s'en tirerait avec l'excuse que « c'était pour rire », qu'il pensait pas sérieusement à le faire. Mais j'étais là. Je voyais clairement qu'il allait le faire. Intimider les gens, ça sert à rien. Faut toujours qu'ils reviennent un peu plus tard pour tester à nouveau les limites. La mémoire, elle est pas à long terme sans traumatisme pour la plupart des gens. Tout ce dont je me souviens, c'est que j'ai eu envie d'en finir, pour de bon, avec leurs conneries. Après, c'est le flou, un voile rouge devant les yeux, la tête embrumée de rugissements. Apparemment, ça a pas duré longtemps. Juste le temps d'avoir trop frappé Peter pour que son visage soit reconnaissable. J'avais mes dents plantées dans sa gorge quand j'ai repris connaissance et vu les visages horrifiés de mes camarades. Je crois que c'est l'incongruité de cette réaction, déchirer la gorge d'un autre élève, qui m'a ramené à moi. J'ai recraché son sang. C'était dégueux. Depuis, plus rien. J'ai pas résisté quand on m'a incarcéré. Je me sentais même bizarrement calme, soulagé. J'aurais pu m'enfuir, mais je ne savais pas où je pouvais aller, ce que je pouvais faire. J'avais pas réfléchi à la suite, à l'utilité de mon nouveau pouvoir. Et, sans plan, ça me semblait compliqué de pas se faire récupérer assez facilement, même après une fuite spectaculaire. Surtout que la fuite spectaculaire, ça a tendance à pas vous mettre juste de simples flics sur le dos. Même une fois en prison, j'aurais pu m'enfuir. Ils ont pas compris tout de suite qu'il y avait de la magie là-dessous. Trop de témoignages contradictoires, pas assez de preuves. J'aurais pu aussi m'en sortir en « coopérant », comme ils disaient, étant donné les circonstances, mon jeune âge, le casier judiciaire vierge, etc. Mais j'en ai pas eu envie. C'était pas possible de regretter la mort de Peter, étant donné les circonstances, justement. Et puis, à quoi bon ? Parti comme je l'étais, j'allais vraiment finir à Stotkon avec une fille que j'avais pas particulièrement choisi, sans doute des gosses que j'aurais pas immensément voulu, un boulot pourri, avec une réputation de malade mental qui allait bien me coller à la peau. Je serais alcoolique et drogué. J'avais déjà bien commencé de ce côté. La vie qui s'écroulait, j'avais même pas envie de me battre pour la retrouver. Pourtant, j'en ai vu défiler du monde qui voulait m'aider, m'inciter à devenir raisonnable. Même la pensée du chagrin que je causais à mes parents arrivait pas à me débloquer. Ce sont des gens bien, mes parents, mais je ne me suis jamais senti très proche d'eux. Je leur en veux même. J'aurais préféré une éducation qui me donne moins l'impression d'être un genre d'erreur qui devait se taire pour leur permettre de croire en leurs illusions de dévotion et de gentillesse. Le plus grand choc, ça a été quand Haley est venue. Elle avait traversé le continent pour ça, pour me faire la morale et me sortir son mea culpa « Je me sens un peu responsable blablabla ». ça m'a gonflé. En plus, elle s'était préparée comme pour un rencard. Sauf que je pouvais pas la toucher, et que, de toute façon, c'était irrattrapable entre nous. J'ai pas compris son attitude. Pour moi, elle venait juste retourner le couteau dans la plaie, comme si j'étais pas déjà assez cassé comme ça. « Arrête de te donner autant d'importance. T'es pas inoubliable. Moi, par contre, il serait temps que tu m'oublies. » Je lui avais parlé avec une certaine mauvaise foi, j'admets. Ceci dit, je ne voyais pas ce que sa responsabilité venait faire dans ma réaction avec Peter. Elle n'a pas pris la mouche. Elle a juste répondu en haussant un sourcil « Terry m'a tout raconté. » Elle avait mon attention. J'avais dit à Terry que ça avait marché. « Si je suis là, c'est parce que je le crois, d'accord ? Est-ce qu'un truc aussi dingue te serait passé par la tête sans notre dernière conversation ? – Oui, bien sûr, j'ai fait tout ça pour t'impressionner depuis ta grande université. – Arrête de jouer au con. C'est pas juste à cause de ce que je t'ai dit. Regarde ce que tu as réussi à apprendre et à faire. Si tu avais mis autant de zèle à étudier, t'aurais toutes les universités que tu veux. Tu as vraiment du potentiel Neil… – Pour la destruction, c'est sûr. Un potentiel incroyable, même. – Bon écoute, je m'attendais pas à ce que tu fasses un truc aussi débile ! Tout ce que je voulais, c'était te faire réagir pour pouvoir être avec toi. – Tu t'es pris pour une friandise, et t'as cru que j'étais ton chien. C'est intéressant… – Là, c'est le moment où tu mériterais de t'en prendre une. S'il n'y avait pas la vitre, je te jure… – On est pas dans une fiction où les filles peuvent frapper un mec sans représailles sous le coup de leurs émotions, Haley. Tu te serais mangé mon poing avant. Personne me frappe. » Je lui ai tourné un sourire en coin, mauvais, féroce. Elle en a fait de même. Et, même si je jouais les durs, mon cœur s'est emballé comme la première fois qu'elle m'a embrassé. « Je te hais. S'il te plaît, laisse-toi une chance. » Et elle est partie. Elle était pas claire, notre histoire. Elle était pas saine non plus, et pas terminée. Le paradoxe étant qu'elle avait néanmoins peu de chances pour reprendre. J'ai pas voulu revoir Sandy après ce passage éclair d'Haley, même si elle a insisté un moment pour obtenir des entretiens. Après deux ans ici par contre, j'étais prêt à la revoir et même à lui promettre tout ce qu'elle voulait. J'ai pas collaboré, au point qu'ils on ouvert une sérieuse enquête sur mon cas et que les examens ont prouvé que j'avais activé une source de « magie inconnue » dans mon corps. Pour les autorités, je suis devenu comme une bombe à retardement dont on avait pas la possibilité de mesurer les effets. Un truc dangereux à mettre sous haute surveillance et à ne relâcher dans la nature sous aucun prétexte. J'ai été approché par le Shield et le brpd, mais, sur le coup, ça me disait pas de devenir un « outil » pour faire régner l'ordre ou un cobaye. Je me disais que je serais pas beaucoup plus libre qu'en prison, dans le principe. Mais c'était sur le coup. Après quelques mois. Là, j'étais plus vraiment dans le même état d'esprit. C'est vrai que l'isolement ça casse même les meilleures volontés. J'ai même fait une vague tentative d'évasion, qui aurait pu réussir si j'étais pas un gros débile. J'avais réussi à mettre une de mes surveillante dans la poche dans ce but, mais j'ai pas été capable de la trahir quand j'en avais la possibilité... Je me suis dit que je pouvais pas être égoïste au point de lui faire perdre son boulot pour sortir d'ici. Mais je pouvais pas non plus avoir réveillé un pouvoir immense pour passer le reste de mes jours comme ça. Je m'étais donné un droit d'entrée direct dans des groupes qui faisaient rêver un tas de monde. Alors j'en étais à me dire que la prochaine personne qui viendrait me proposer de sortir, peu importe ce qu'elle me demandait, je dirais oui. Mais je m'étais pas attendu à me retrouver face à Theo et un terroriste mutant. Maintenant je suis dehors illégalement et ça va être prise de tête, je le sens. J'aurais vraiment dû dire oui à des groupes plus safe, du point de vue gouvernemental, avant.
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Dernière édition par Neil Rasmussen le Jeu 18 Juil 2019 - 8:04, édité 9 fois
Neil Rasmussen- Messages : 21
Date d'inscription : 14/07/2019
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Re: Neil Rasmussen
Double poste au cas où, et juste pour dire que je mettrai la suite très prochainement.
Neil Rasmussen- Messages : 21
Date d'inscription : 14/07/2019
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Re: Neil Rasmussen
Bienvenu, petit voleur intéressant.
Es-tu prêt à prendre les paris sur quels groupes essayeront de te donner ta seconde chance ?
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Loki Odinson- Messages : 96
Date d'inscription : 16/11/2018
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Re: Neil Rasmussen
Bienvenue de nouveau sur le forum.
Ta fiche s'annonce intéressante.
Bonne rédaction.
Ta fiche s'annonce intéressante.
Bonne rédaction.
Paige E. Sinclair- Messages : 363
Date d'inscription : 06/12/2015
Re: Neil Rasmussen
Bienvenu, petit évadé magique. Une chasse intéressante en devenir ?
Cereza de l'Umbra- Messages : 245
Date d'inscription : 10/03/2016
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Re: Neil Rasmussen
T'as pas mis "Ourson" dans tes surnoms. Parce que c'est celui que je vais te donner maintenant
Theodore Wu- Messages : 15
Date d'inscription : 25/06/2019
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Re: Neil Rasmussen
Voilà, ça semble terminé !
Loki : On peut pas voler ce qui est laissé à disposition...
Merci Paige
Cereza : Je vais me tenir tranquille, c'est bon... [On y croit tous]
Theo : C'est pas moi qui te surnommais "Le Chinois", je t'appelais "Bambou", si tu veux tout savoir, mais juste parce que je trouvais ça plus mignon.
Loki : On peut pas voler ce qui est laissé à disposition...
Merci Paige
Cereza : Je vais me tenir tranquille, c'est bon... [On y croit tous]
Theo : C'est pas moi qui te surnommais "Le Chinois", je t'appelais "Bambou", si tu veux tout savoir, mais juste parce que je trouvais ça plus mignon.
Neil Rasmussen- Messages : 21
Date d'inscription : 14/07/2019
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Re: Neil Rasmussen
Les artefacts et les possessions semblent assez problématiques pour les Asgardiens...
Très intéressant comme personnage.
Très intéressant comme personnage.
Sam-Ara La Justicière- Messages : 452
Date d'inscription : 22/03/2017
Localisation : Dans l'Espace
Re: Neil Rasmussen
Rebienvenue sur le forum.
J'espère que tu t'es bien amusé à faire cette fiche, mais petite question : Est-ce que tu as terminé celle-ci ou tu souhaites ajouter d'autres informations?
Merci à toi et passe une belle journée.
J'espère que tu t'es bien amusé à faire cette fiche, mais petite question : Est-ce que tu as terminé celle-ci ou tu souhaites ajouter d'autres informations?
Merci à toi et passe une belle journée.
Katherine A. Pryde- Messages : 183
Date d'inscription : 25/10/2014
Re: Neil Rasmussen
Merci Sam-Ara !
Ouep, c'est ok pour moi ^^
Ouep, c'est ok pour moi ^^
Neil Rasmussen- Messages : 21
Date d'inscription : 14/07/2019
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