To turn over a new leaf
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Re: To turn over a new leaf
Nikolaï M. Kolyakov Ven 4 Oct 2019 - 14:34
Je retiens à grand peine mon sourire à l’écoute de sa première pique. Elle la dit avec un tel détachement que je suis certain qu’elle n’a même pas pour but de me mettre à l’aise. Elle a intégré que je peux lire ses pensées et préfère partir du postulat que je n’y suis pas en ce moment pour répondre à ma question. C’est plus simple pour tout le monde. La situation n’en reste pas moins ironique à souhait. Heureusement, le professionnalisme m’ayant été inculqué dès le plus jeune âge, je sais contrôler mes pulsions et n’ait nul mal à me concentrer sur la suite de son propos sans me perdre dans le comique de situation.
Je manque pourtant de me perdre dans sa soudaine métaphore. Je rattrape pourtant bien vite le train de ses pensées et doit lui reconnaître le sens de la formule. Jamais il ne me serait venu à l’esprit que la méthode de production du LSD puisse poser un tel problème. Non pas que cette dernière manque de dilemmes moraux, mais je n’aurais certainement pas pensé à celui de la mort instantanée de la plante hôte de l’ergot du seigle. Pour être tout à fait honnête, j’ai du mal à croire qu’elle me demande réellement d’arrêter la production pour une raison pareille. J’ai beau m’être attaché aux filles, de là à ressentir une peine quelconque à l’idée d’user d’une plante à travers une autre, je n’en suis pas encore là. Néanmoins, je n’ai jamais vraiment apprécié le LSD, que ce soit d’un point de vue moral ou financier. Sans même compter les dégâts irréparables qu’il cause bien plus vite que n’importe lequel de ses petits camarades psychotropes – mais qui suis-je pour juger mes clients s’ils désirent se détruire la cervelle ? – il est peu intéressant pour les affaires. Plus puissant que d’autres drogues, il crée certes une dépendance quais immédiate mais il est bien plus prompt à créer des overdoses or un client mort n’est plus un client. Vous comprendrez donc que je vois d’un mauvais œil sa vente à grand échelle.
A l’inverse, la proposition d’Ivy a tout pour me plaire : certitude de profits à gogo et preuve millénaire qu’on peut s’injecter mon futur produit sans finir tel le légume moyen. Car le légume a la même utilité monétaire que le mort : aucune. Je me congratule donc mentalement d’avoir réussi à obtenir l’aide précieuse d’une manipulatrice génétique de son niveau. Je n’ai même pas eu à exiger, elle fournit d’elle-même. C’est aussi simple que ça. Et que l’on me dise ensuite que la réciprocité ne paye pas.
- Partie comme vous êtes, je ne serais pas contre que vous notiez tout cela effectivement. Ne serait-ce que pour pouvoir fournir les informations nécessaires à Galina. Je crains de n’être pas capable de tout retenir en une seule fois.
Car je suis télépathe, je n’ai pas une mémoire parfaite. Je peux donc aller chercher le souvenir d’une conversation autant de fois que je le veux dans l’esprit de quelqu’un (à condition que le souvenir soit fiable bien sûr sinon je n’aurais accès qu’au souvenir déformé et non à la discussion originale) mais je ne suis pas encore capable de travailler sur mes propres souvenirs. Je préfère par conséquent compter sur des notes qui ne risquent pas de disparaître sous le flot d’informations à venir. Après, certes, je pourrai toujours perdre le papier mais je me fais confiance de ce côté-là.
A l’instant où je m’apprête à rajouter qu’elle peut continuer sur le même papier, on frappe à la porte et j’autorise Galina à entrer. Je profite tout d’abord de l’expression de surprise bien vite remplacée par une lueur d’excitation qui traverse son visage lorsque son regard tombe sur Ivy toujours affalée par terre parmi mille papiers puis je les présente l’une à l’autre. Ou plutôt les représente car si je suis certain que Galina n’a rien oublié de leur première discussion, je ne mettrai pas ma main à couper de l’inverse. C’est que Ivy tourne bien vite la page. Heureusement nous sommes là pour écrire un nouveau chapitre.
[Rp terminé]
Je manque pourtant de me perdre dans sa soudaine métaphore. Je rattrape pourtant bien vite le train de ses pensées et doit lui reconnaître le sens de la formule. Jamais il ne me serait venu à l’esprit que la méthode de production du LSD puisse poser un tel problème. Non pas que cette dernière manque de dilemmes moraux, mais je n’aurais certainement pas pensé à celui de la mort instantanée de la plante hôte de l’ergot du seigle. Pour être tout à fait honnête, j’ai du mal à croire qu’elle me demande réellement d’arrêter la production pour une raison pareille. J’ai beau m’être attaché aux filles, de là à ressentir une peine quelconque à l’idée d’user d’une plante à travers une autre, je n’en suis pas encore là. Néanmoins, je n’ai jamais vraiment apprécié le LSD, que ce soit d’un point de vue moral ou financier. Sans même compter les dégâts irréparables qu’il cause bien plus vite que n’importe lequel de ses petits camarades psychotropes – mais qui suis-je pour juger mes clients s’ils désirent se détruire la cervelle ? – il est peu intéressant pour les affaires. Plus puissant que d’autres drogues, il crée certes une dépendance quais immédiate mais il est bien plus prompt à créer des overdoses or un client mort n’est plus un client. Vous comprendrez donc que je vois d’un mauvais œil sa vente à grand échelle.
A l’inverse, la proposition d’Ivy a tout pour me plaire : certitude de profits à gogo et preuve millénaire qu’on peut s’injecter mon futur produit sans finir tel le légume moyen. Car le légume a la même utilité monétaire que le mort : aucune. Je me congratule donc mentalement d’avoir réussi à obtenir l’aide précieuse d’une manipulatrice génétique de son niveau. Je n’ai même pas eu à exiger, elle fournit d’elle-même. C’est aussi simple que ça. Et que l’on me dise ensuite que la réciprocité ne paye pas.
- Partie comme vous êtes, je ne serais pas contre que vous notiez tout cela effectivement. Ne serait-ce que pour pouvoir fournir les informations nécessaires à Galina. Je crains de n’être pas capable de tout retenir en une seule fois.
Car je suis télépathe, je n’ai pas une mémoire parfaite. Je peux donc aller chercher le souvenir d’une conversation autant de fois que je le veux dans l’esprit de quelqu’un (à condition que le souvenir soit fiable bien sûr sinon je n’aurais accès qu’au souvenir déformé et non à la discussion originale) mais je ne suis pas encore capable de travailler sur mes propres souvenirs. Je préfère par conséquent compter sur des notes qui ne risquent pas de disparaître sous le flot d’informations à venir. Après, certes, je pourrai toujours perdre le papier mais je me fais confiance de ce côté-là.
A l’instant où je m’apprête à rajouter qu’elle peut continuer sur le même papier, on frappe à la porte et j’autorise Galina à entrer. Je profite tout d’abord de l’expression de surprise bien vite remplacée par une lueur d’excitation qui traverse son visage lorsque son regard tombe sur Ivy toujours affalée par terre parmi mille papiers puis je les présente l’une à l’autre. Ou plutôt les représente car si je suis certain que Galina n’a rien oublié de leur première discussion, je ne mettrai pas ma main à couper de l’inverse. C’est que Ivy tourne bien vite la page. Heureusement nous sommes là pour écrire un nouveau chapitre.
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Nikolaï M. Kolyakov- Messages : 297
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