Eté Genoshan
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Re: Eté Genoshan
Un compte rendu-positif de notre rencontre sur son blog, le jeune homme m’étonne fortement. J’ignore s’il s’agit d’un trait d’humour ou si Yitzhak tient réellement un blog mais, dans les deux cas, je n’ai aucun souci à ce que le nom de Pamela Ivy Isley apparaisse ; c’est déjà le cas sur les travaux Wakandais, au côté de ceux de Karsenty, socio-économiste spécialisé dans les politiques publiques concernant les forêts, le foncier et l’environnement, et de Vermeulen, chercheur et professeur en foresterie sociale. Plus que me créditer de ce qui m’est dû, c’est participer à mes démonstrations de bonnes volontés et je suis reconnaissante de cela, les Luchadores peuvent en témoigner. Tant que l’on évite l’interview, cela m’ira. Je n’ai rien contre les médias, ils sont l’outil de ceux qui veullent les utiliser, mais préfère largement une présentation orale comme le TEDxGENOSHA à venir qu’une foule de questions. Le sujet n’est donc pas continué, pour ne pas dire qu’il est changé alors que le véhicule rentre en lévitation et évite ainsi les voies terrestres.
Il n’est pas le seul à faire ainsi, la diversité hétéroclite perceptibles tout autour de nous. Même au Wakanda, il n’y a pas une telle variété d’apparences et de capacités lorsque l’on se balade dans les rues ; même si je doute fortement qu’un mutant volant se ferait arrêter là-bas. Dans la majorité pays, il est vrai que cela serait mal vu mais je ne pense pas que l’interpellation soit présente dans "n’importe quelle autre ville" ; sur les territoires asiatiques comme l’Indonésie, je n’en doute pas. Sur le reste… je pense que la pression sociale est suffisante à limiter les personnes s’y essayant. L’optimisme de mon guide du jour ne m’atteint pas réellement, par conscience qu’on peut toujours faire des reproches tant cette action est plus importante que la chose reprochée. L’exemple présent serait qu’un corps de flammes émet peut-être moins de gaz à effets de serre qu’une voiture mais il en émet tout de même ; tout comme les intestins des êtres vivants, si l’on y pense. Le reproche est un outil, comme les médias. Je comprends cependant la volonté d’expression de soi du Nouveau Genosha, fondatrice d’une société meilleure par l’acceptation de la différence et l’adaptation à celle-ci plutôt que la volonté que celle-ci s’adapte. Après, ma curiosité principale en tient à l’acceptation et l’adaptation aux talents possiblement paramilitaires d’Yitzhak.
"Cette machine s’appelle Shelly36", voici qui m’étonne beaucoup moins. Les hommes et leur objectification du féminin… je m’en amuse, critiquer serait hypocrite considérant le nombre que j’ai pu manipuler ainsi. Amusement qui transparait légèrement lorsqu’il est question de ne pas employer le numéro de série, ou de prototype, et donc de continuer la personnalisation de l’objet. Objet d’une avance technologique impressionnante, si elle dispose de connexions neurales et de transferts bioélectriques ; chose impliquant qu’Yitzhak bénéficie d’une mutation liée à l’énergie. Cela semble être le cas et le jeune homme tombe dans le patriarcat bienveillant. Cela étant, c’est un bel exemple de technologie adaptée à la mutation de son propriétaire, en effet. A son domaine de compétence aussi puisque, plus qu’être sa création, elle a l’air "parfaitement inoffensive" ; et ne l’est donc pas. Prête à la fuite, cela me surprend mais, évidemment, ne se limite pas là ; "rien de très méchant", je suis mal placée pour juger, mais quelque chose allant dans le sens des hommes et leurs objets. Cela étant, je ne suis pas certaine d’être satisfaite de savoir que tout se passe bien entre nous au point qu’Yitzhak fasse une démonstration : que tout se passe bien est une bonne chose, la démonstration en revanche... Voici qui me perturbe dans ma communion avec les végétaux proches.
Je rouvre les yeux pour voir le regard d’Yitzhak et suis celui-ci jusqu’à un ballon vers lequel ne tarde pas à être lancé un projectile auto-propulsé, la seule pensée me venant étant l’injustice de ce moment : je n’ai pas posé de question pour en savoir plus ! L’explosion est bruyante et un message digne d’un feu d’artifice apparait, me laissant d’une interdiction totale. Je dirais bien que l’attention est délicate, tant de la part d’Yitzhak envers moi que de la part des témoins de la scène envers nous, mais celle du jeune homme est plutôt indélicate malgré son trait d’humour et sa marque de confiance tandis qu’au-dessous de nous… les gens applaudissent une fois sorti de leur surprise. La mienne cède place à une perplexité à la fois blasée et rassurée puis je me réinstalle alors que le véhicule accélère.
« Habituellement, ce sont les autres qui deviennent mes complices mais on reste dans l’exceptionnel. »
Mes paroles se concluent sur un sourire destiné à répondre à son clin d’œil, consciente que le running gag va se faire au risque de ne faire rire que moi, puis je m’en retourne à ma raison d’être venue ici et clos de nouveau les paupières. J’ai moins de temps que je n’aurai pensé avant que l’on arrive, chose soulignée avec enthousiasme par le jeune homme. Jeune homme dont j’écoute la perplexité alors que je descends de sa Shelly, détaillant les constructions sans perdre mon sourire heureux. Il ne sait pas s’il apprécie ou si ça lui rappelle des ruines abandonnées au temps… c’est amusant, considérant que son île, comme de nombreux autres lieux, peuvent sembler des ruines abandonnées au temps également. Des ruines de forêts couvertes par l’urbanisation. Une question de point de vue, pour une image à renouveler. Je préfère y voir le futur, personnellement. Le futur de l’humanité et celui de la végétalité, réunies dans le meilleur de ce que chacun peut apporter. Une main sur une hanche et l’autre s’en venant passer une mèche de cheveux derrière mon oreille, je reste silencieuse alors que je m’apprête à venir à leur rencontre, physiquement cette fois.
Le parc bruisse sous les vents océaniques humides, les jeunes adultes s’y trouvant ayant grandi par phytokinésie et ayant l’impulsivité de ceux qui n’ont nul parent pour leur apprendre la patience. La sagesse leur viendra avec les saisons et son absence ne risque pas vraiment de leur nuire du fait de la protection humaine. Ils sont vigoureux, ils sont une communauté proche de la famille malgré leurs différences. Certains se dressent vers les cieux, essayant de rattraper ces étrangers bien plus grands qu’eux dont la communication odorante leur rapporte la présence sans leur dire qu’ils se trouvent sur des tours, d’autres sont buissonnants, s’étendant sur les lumières laissées filtrées entre les houpiers en croissance. Tous sont innocents, inconscients de ce qui se tenait ici avant eux ou des conditions des autres à travers le monde. Ils sont à leur place, à défaut d’en avoir connue d’autres. Les espèces insectoïdes et aviaires les suivent, même si elles sont encore timides, tandis que les humains les accompagnent, sous leur ombre ou au-dessus de leurs racines, entre leurs feuilles ou à côté de leurs troncs ou de leurs tiges. Tout cela les entoure de bruits et de contacts, parfois douloureux, généralement joyeux. J’inspire profondément leurs odeurs et cet air que nos respirations purifient, j’entends paisiblement leurs murmurent et celui du vent qui les portent, je sens leur santé et leur jeunesse. Chaussures à talons noirs dans les mains et pieds nus dans les fougères, je marche à côté des chemins des humains et partage les sensations des végétaux.
Trouver leur aîné, trouver le premier planté et altéré par phytokinésie, ne me prend que quelques minutes d’une avance involontairement énergique. Bras le long du corps, je le regarde alors. Il est au centre approximatif du parc, ceux qui l’ont planté ont fait attention à cela. Il n’est pas au centre des tours mais, devant lui, se tient le mémorial. Des noms, peut-être autant qu’il n’y a d’arbres. Il est le gardien de la mémoire des hommes comme de sa communauté végétale. Il pourra les garder des millénaires, si sa croissance ne finit pas par l’emporter. Comme tous les arbres, comme toutes les plantes, il vit dans son microcosme sans chercher à comprendre ce qui en est extérieur, sans chercher plus loin que ce qui est positif ou négatif pour les siens et lui ainsi que comment y réagir. Je sens les fourmis qui lui chatouillent les racines, je sens la lumière qui caresse son houpier ainsi qu’en quelques endroits que celui-ci comme ceux de ses proches laissent passer, je sens le vent qui meut ses feuilles avec douceur et transporte ses dires à ceux que ses racines atteignent comme aux autres. Si jeune et pourtant si lié aux responsabilités d’adulte. Cela ajouté à son impulsivité me rappelle un guide que j’ai sans doute trop délaissé les précédents instants.
Un pas sur le côté pour me placer perpendiculaire à lui. Un mouvement de la tête pour le regarder d’un tier. Une inspiration pour ouvrir mes lèvres. Avec les végétaux, dans les parcs ou mieux les forêts, les mots ne sont pas nécessaires. L’odorat, le toucher, l’ouïe et la vue suffisent. Si l’on se sent bien lorsque l’on marche dans une forêt naturelle, c’est car les phytoncides des arbres ont un effet bactéricide et donc une action bénéfique sur notre système immunitaire, c’est car les arbres rejettent cet oxygène dont on a besoin pour vivre, c’est car les arbres maintiennent leur propre microclimat et qu’il nous convient comme à eux, c’est car les arbres communiquent tant entre eux qu’avec nous, c’est pour nombre de raisons que les constructions humaines ne sauront jamais apporter.
« Ce ne sont pas des ruines abandonnées au temps. C’est le meilleur moyen de traverser le temps sans ne laisser que des ruines. »
Ce lieu était dédié à la mort. Désormais, il l’est à la vie. Ce lieu était dédié à la souffrance d’un peuple. Désormais, il l’est au bien-être de deux. C’est un renouveau. C’est une vision du futur, j’espère. Ce n’est pas parfait, je me doute que nombre de végétaux n’auront pas la possibilité de se reproduire comme ils l’entendent ou d’exister comme ils l’entendent. C’est cependant pour le mieux. Et, à vivre avec eux, les humains redécouvriront les liens qu’ils partagent. Les uns s’occuperont des autres et réciproquement, les différences seront cultivées pour ce qu’elles s’apportent entre elles et non rejetées.
« Vous m’avez accueillie à Genosha. Peut-être dois-je en faire de même. Vous comprendrez cependant que je m’abstienne d’une démonstration spéciale. »
Ivy P. Isley- Messages : 440
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Re: Eté Genoshan
Pourquoi ai-je accepté ce job déjà ? Par curiosité mal placée, très certainement. Je suis un être influençable qui saute sur les occasions de rencontrer des célébrités, surtout si on les dit dangereuses et cinglées. Pour le côté dangereux, ce sera à voir, tant que ce n'est pas tourné vers moi. Pour la folie, objectivement oui. Beaucoup de personnes me qualifient de taré sociopathe, pervers psychopathe violent à moitié autiste et autres choses du genre. Notez que je ne suis pas d'accord en ce qui concerne l'autisme. Pour le reste, je n'en sais trop rien. C'est une question de point de vue je dirais. Faire flipper les gens est toujours un honneur. Mais je m'égare. Le fait est que, selon une logique mathématique très simple, deux personnes considérées comme malsaines et criminelles par le commun des mortels devraient avoir des chances de se trouver quelques points communs. Avec Ivy, ce n'est pas si simple. Elle aime les plantes et moi les robots. On ne partait pas sur la meilleure base possible, mais d'autres difficultés se sont ajoutées à la première. Je crois qu'elle aime beaucoup trop les plantes pour s'intéresser à la condition des autres êtres qui peuplent cette planète, même si cela concerne à priori l'avenir de sa propre espèce. J'aime faire exploser des trucs. Elle n'a pas l'air d'apprécier ma démonstration. Franchement, c'est inattendu. Qui n'aime pas faire exploser des trucs en appuyant sur de gros boutons ? Je m'amuse bien tout seul. Je profite des applaudissements de la foule en attendant de me recevoir un probable avertissement, mais enfin… Mes efforts pour établir une relation chaleureuse avec Poison Ivy ne sont pas ultra concluantes. S'il fallait apprendre à communiquer avec des arbres avant, fallait me le dire, parce que j'y connais pas grand-chose en langage des arbres et je pense pas que j'aurais le courage de faire des trucs de hippies en leur caressant l'écorce pour saisir leur force intérieure ou je sais pas quoi pour mieux saisir ce qui se passe dans le monde de la darone aux allures de jeune femme sexy. On est quand même d'accord sur un point :
- Je suis pas du genre à être le complice de quelqu'un non plus. Puis les complices, c'est souvent là pour te trahir. Mais je te valide ce rôle pour cette fois.
On mène notre combat, pas celui des autres. Là-dessus, voilà, on est d'accord même si nos combats n'ont pas grand-chose à voir. Ceci dit, je garde le dernier mot quand même, puisqu'elle parle d'être MA complice. Et, là où je suis en substance super sympa, c'est que j'ai pas de plan pour m'en débarrasser au cas où ça tournerait mal, comme on fait avec tout complice si on ne veut pas crever. Après, j'ai déjà envisagé les diverses manières possibles, mais pas toujours réalisables, de supprimer Poison Ivy, mais c'est pas le genre de chose qui se dit pour un premier rendez-vous.
Quand on arrive enfin à destination, je meuble un peu pour casser le silence. En vrai, je sais pas trop quoi dire. J'ai grandi dans la ville. La nature, je la vois pas souvent et je sais même pas ce que je pourrais y faire de très intéressant. J'ai même pas d'amis à qui proposer un pique-nique à Central Park. Et, j'ai pas grand-chose à dire à sa remarque. Bah oui, tout à fait, c'est certain que c'est toujours mieux une ville abandonnée à la végétation qu'un terrain de ruine soufflé par une bombe atomique. Mais après, en soi, si je suis plus là pour le voir parce que la civilisation est détruite, que les plantes poussent ou pas derrière, je m'en fiche pas mal.
– Oui, ça peut être stylé, comme les pyramides au Mexique.
Qu'est-ce que je raconte ? J'en sais rien, je meuble je vous dis, les mains à moitié dans les poches, avec l'air détaché de quelqu'un qui sait plus trop ce qu'il doit faire. D'un point de vue extérieur ceci dit, je pense que c'est surtout Ivy qui a l'air de pas trop savoir ce qu'elle fait, du genre nana bien high qui va pas redescendre avant un moment. Maintenant elle se balade avec ses chaussures à la main en faisant ses trucs hippies de communication avec le cœur des arbres. Après, je ne suis pas là pour juger. Ce sont des choses qui me dépassent. C'est pas mon domaine, précisément parce que ça ne m'intéresse pas particulièrement donc, je me contente de laisser faire la « spécialiste » en la suivant sur le sentier. J'ai l'impression de superviser la promenade d'un lapin qui évalue son nouvel environnement. Dit comme ça, c'est presque mignon. Elle a l'air content de ce qu'elle voit, c'est l'essentiel je suppose. Puis, elle revient vers moi en me proposant de m'accueillir comme à « Genosha » (enfin, on y est toujours, que je sache) mais sans démonstration spéciale. Je lui tourne un regard un peu perplexe, un peu méfiant.
– J'imagine que pour rendre la politesse je vais devoir vous laisser me surprendre…
Et je le dis pas avec enthousiasme ou un air pseudo séducteur. Non, je suis juste dans une situation d'attente. Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'elle peut avoir derrière la tête mais je me sais mal placé pour le lui demander, vu que je lui ai fait un « accueil surprise ». Après, le principe de la surprise, c'est d'agir sans annoncer à l'autre qu'on prépare un truc. Sinon, il y a toujours un malaise qui s'installe avant, comme celui que je ressens en ce moment même.
- Je suis pas du genre à être le complice de quelqu'un non plus. Puis les complices, c'est souvent là pour te trahir. Mais je te valide ce rôle pour cette fois.
On mène notre combat, pas celui des autres. Là-dessus, voilà, on est d'accord même si nos combats n'ont pas grand-chose à voir. Ceci dit, je garde le dernier mot quand même, puisqu'elle parle d'être MA complice. Et, là où je suis en substance super sympa, c'est que j'ai pas de plan pour m'en débarrasser au cas où ça tournerait mal, comme on fait avec tout complice si on ne veut pas crever. Après, j'ai déjà envisagé les diverses manières possibles, mais pas toujours réalisables, de supprimer Poison Ivy, mais c'est pas le genre de chose qui se dit pour un premier rendez-vous.
Quand on arrive enfin à destination, je meuble un peu pour casser le silence. En vrai, je sais pas trop quoi dire. J'ai grandi dans la ville. La nature, je la vois pas souvent et je sais même pas ce que je pourrais y faire de très intéressant. J'ai même pas d'amis à qui proposer un pique-nique à Central Park. Et, j'ai pas grand-chose à dire à sa remarque. Bah oui, tout à fait, c'est certain que c'est toujours mieux une ville abandonnée à la végétation qu'un terrain de ruine soufflé par une bombe atomique. Mais après, en soi, si je suis plus là pour le voir parce que la civilisation est détruite, que les plantes poussent ou pas derrière, je m'en fiche pas mal.
– Oui, ça peut être stylé, comme les pyramides au Mexique.
Qu'est-ce que je raconte ? J'en sais rien, je meuble je vous dis, les mains à moitié dans les poches, avec l'air détaché de quelqu'un qui sait plus trop ce qu'il doit faire. D'un point de vue extérieur ceci dit, je pense que c'est surtout Ivy qui a l'air de pas trop savoir ce qu'elle fait, du genre nana bien high qui va pas redescendre avant un moment. Maintenant elle se balade avec ses chaussures à la main en faisant ses trucs hippies de communication avec le cœur des arbres. Après, je ne suis pas là pour juger. Ce sont des choses qui me dépassent. C'est pas mon domaine, précisément parce que ça ne m'intéresse pas particulièrement donc, je me contente de laisser faire la « spécialiste » en la suivant sur le sentier. J'ai l'impression de superviser la promenade d'un lapin qui évalue son nouvel environnement. Dit comme ça, c'est presque mignon. Elle a l'air content de ce qu'elle voit, c'est l'essentiel je suppose. Puis, elle revient vers moi en me proposant de m'accueillir comme à « Genosha » (enfin, on y est toujours, que je sache) mais sans démonstration spéciale. Je lui tourne un regard un peu perplexe, un peu méfiant.
– J'imagine que pour rendre la politesse je vais devoir vous laisser me surprendre…
Et je le dis pas avec enthousiasme ou un air pseudo séducteur. Non, je suis juste dans une situation d'attente. Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'elle peut avoir derrière la tête mais je me sais mal placé pour le lui demander, vu que je lui ai fait un « accueil surprise ». Après, le principe de la surprise, c'est d'agir sans annoncer à l'autre qu'on prépare un truc. Sinon, il y a toujours un malaise qui s'installe avant, comme celui que je ressens en ce moment même.
Dernière édition par Yitzhak Anavim le Mer 15 Mai 2019 - 6:23, édité 1 fois
Yitzhak Anavim- Messages : 196
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Re: Eté Genoshan
« Puis les complices, c’est souvent là pour te trahir. »
Je n’y ai pas répondu. Je n’y répondrais pas. Je n’ai pas les mots et ne veux pas les avoir. Tristesse, résignation, appréhension… ou peur. Qu’importe. Je suis d’accord. C’est pour cela que je cherche à m’assurer de la fiabilité des miens. Ou plutôt du contrôle, pour les empêcher de me trahir. Les humains trahissent, les humains font souffrir. Les végétaux, non. C’est pour cela que je les préfère, que je suis plus proche d’eux que de l’Humanité. Tous deux peuvent prétendre à être mon peuple, j’ai fait mon choix. Difficile de savoir si je m’illusionne ou non. Considérant la distance entre Yitzhak et moi, je ne crois pas. Il est sur le sentier que les siens ont pavé, il observe à distance en s’interdisant le touché d’un geste qui se veut détendu, il est perplexe à mes paroles. Une perplexité farouche mais dissimulée, pas encore suspicieuse. L’imagination énoncée change mon sourire, insufflant une éphémère énergie à mon expression paisible, quand bien même il était justement question de ne pas faire une démonstration de capacité risquant de le surprendre.
« Vous pourrez toujours feindre de l’être. »
Ce serait même plus simple, puisque ce que je m’en vais lui montrer n’est pas une surprise. Je le rejoins tranquillement puis me baisse devant lui afin de mettre mes chaussures sur le chemin. J’en rejoins les conventions des humains ainsi que leur monde, comme souvent, afin d’aller présenter un croisement entre celui-ci et celui que je quitte. Au son de mes pas, je conduis Yitzhak au sein des structures qui se trouvent entre les arbres et portent les senteurs de végétaux plus haut que les jeunes gens que l’on vient de côtoyer ne pourront jamais grandir. La nature n’est pas du plus grand attrait pour le jeune homme mais peut-être que la technologie servant à l’urbaniser l’intéressera davantage. J’ignore s’il sera surpris. Moi, je le suis.
Le rez-de-chaussée de la tour est accessible comme n’importe quel bâtiment public et, plus qu’un centre de production, il s’agit également d’un lieu de distribution. Les étalages de fruits et de légumes frais y attendent les acheteurs comme dans un marché, donnant un aspect véritablement social à ce que j’avais pensé comme purement utilitaire. J’ignore comment cela s’organise, si certaines tours sont destinées au commerce de proximité et d’autres à l’exportation ou si ce sont les invendus du premier jour, perdant leur valeur de "fraicheur", qui sont destinés aux transports réfrigérés. Ce que je constate, c’est que les vendeurs sont avenants et que le lieu est vivant. Reste à accéder à ses étages, ce qui se passe via une série d’ascenseurs se trouvant dans le tronc de la tour ; et qui est d’ordinaire réservé aux employés. Heureusement, il n’est nul besoin d’obtenir l’assentiment de celui qui ne fait que son travail, celui d’Yitzhak est justement de me faire visiter ce que le mien a permis d’accomplir.
Le tableau est beau comme paradoxal : les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur un espace de nature que l’on peut définir comme sauvage du fait de la diversité végétale s’y trouvant alors même qu’au-dessus d’elle est sous un plafond en matériau composite et qu’il est parcouru des vents en provenance de l’océan. Au cœur de cet anneau de permaculture, la lumière donne l’impression d’être dans une serre mais plus l’on s’approche de l’extérieur et plus l’éclairage naturel devient important, laissant à chacun son habitat. Il n’est aucune monoculture ici et ces parcelles imitent celles qui ont conservé leur indépendance de l’Homme quand bien même des mutants y vagabondent, examinant les plantes, épandant ou récoltant de temps à autre, à l’instar de la danse des polinisateurs ou des consommateurs de fruits. Humains et végétaux, technologie et nature, tous cohabitent ici. Evidemment, j’aurai préféré que ce soit la technologie et ses créateurs qui s’intègrent à la nature et ses enfants, après tous les hommes sont également le fruit de Dame Nature. Cependant, j’ai fait au mieux. Si c’est là la forme qu’il prend, je l’accepte. Je garde mes chaussures, quand bien même elles ne sont guère pratiques pour s’aventurer dans la terre acheminée jusqu’ici. Je ne vais pas bien loin car, si j’avais l’idée de présenter à Yitzhak ce Genosha différent du sien ici, j’anticipe que cela le laisse aussi indifférent que précédemment. Il ne voit pas le spectacle que je vois, il ne perçoit pas la vie comme je le fais. A moi de trouver quelque chose qui vaille la peine, de préférence avant que l’on s’en aille vers les laboratoires afin que je ramène à la vie les anciens résidents genoshans. J’inspire profondément par la bouche les senteurs variées que le jeune homme ne saura peut-être pas apprécier puis j’en retourne à l’ascenseur avec une simple demande.
A nouveau, les portes de l’ascenseur s’ouvrent. A nouveau, nous sommes entourés d’un espace végétal qui semble chaotique mais dont l’équilibre et la pérennité sont liés à cet ordre secret qui échappe aux sens du commun. Cette fois-ci, cependant, le plafond au-dessus de nos têtes comme la luminosité qui nous entoure est le fait d’houpiers, toujours agités par les vents. Les troncs ne sont pas aussi grands que ceux du parc, n’appartenant pas aux mêmes espèces et n’ayant pas de concurrents à essayer de rattraper dans une arrogance de jeunesse, mais ils sont tout aussi enchevêtrés de lianes et accompagnés de fougère. Cette fois, j’avance. Cette fois, je vérifie qu’Yitzhak m’accompagne. Lentement, visage et chevelure caressés par les vents, j’avance. Lentement, esprit et âme caressés par les végétaux, j’avance. Rapidement, je ne peux plus avancer. Parcouru de végétaux grimpant, une barrière délimite l’étage et laisse voir les anneaux toujours plus larges qui s’enchaînent jusqu’au sol. Leur verdure est plus claire que celle de ce dernier, tout comme leur matériau. Elle coure jusque dans les rues plus sombres, qui elles-mêmes courent entre des bâtiments de gris et parfois de verts. De cette hauteur, il est aussi possible de voir au-delà et mon regard le fait, percevant finalement le bleu-vert qui ponctue toute terre au monde. L’horizon est invisible, mer et ciel se touchant à une telle distance que mes yeux ne distinguent pas leur différence de couleur. Mains sur la barrière, je regarde. Mains sur les lianes grimpantes, je regarde. Je touche, je goûte. J’inspire, je sens. Je me tourne vers Yitzhak. Mes lèvres s’entrouvrent. Mes lèvres se ferment.
Je baisse les yeux alors que l’une des lianes croit sur l’un de mes poignets. Peut-être n’ai-je pas à m’abstenir d’une démonstration spéciale. Le long de la rambarde, à côté de moi et devant Yitzhak, les tiges poussent et forment des lèvres ; un sous-titre aux cercles végétal au-dessous de nous, au parc autour d’eux, à la ville dans laquelle ils s’insèrent et à l’océan au-delà de tout cela.
Welcome to Genosha.
RP TERMINE pour Ivy
Ivy P. Isley- Messages : 440
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Re: Eté Genoshan
Des plantes. Des qui se mangent, des qui sont jolies. Des plantes partout. Je crois que je suis censée me sentir dans une sorte d’Eden retrouvé. Aujourd’hui, c’est cool d’aimer les plantes et de se taper des délires de type “je me ressource avec la nature”. Je ne sais pas si les gens y croient vraiment. Peut-être. De toute façon, les humains ou mutants ne sont rien de plus que des animaux dotés de conscience, ou d’une forme d’intelligence vaguement plus élevée. Je dis vaguement, parce que si on en croit la moyenne globale, beaucoup seraient moins pertinents que des singes s’ils n’avaient pas la chance d’appartenir à un groupe social et une civilisation évolués. Donc, pour être plus juste, une partie des humains et mutants est dotée d’une forme d’intelligence qui a permis de placer l’espèce au-dessus des lois de la nature. Mais, ils ressentent un appel au plus profond de leurs instincts primaux. Et il leur prend souvent des envies de renouer avec leur mémoire de bigorneau. J’ai oublié le nom. C’est un truc de psycho, la mémoire des premiers temps de l’évolution, celle qu’on avait avait d’avoir un cerveau. Enfin, on se comprend (ou faites semblant, ça m’aiderait beaucoup). Ils sentent en tout cas, si on les croit, que leur vraie place n’est pas au milieu de la technologie, des artifices créés par la société, mais plutôt à folâtrer dans l’herbe en sentant un vent pure courir le long de leur nuque. Puis ils prennent des photos de paysages et de coucher de soleil qu’ils postent sur Internet avec des commentaires de type “La Nature est incroyable !” avec l’air de découvrir avec surprise ce qui a toujours été là et qui n’a pas besoin d’eux ni de cerveau supérieur (aux dernières nouvelles) pour exister. Moi, ça me laisse assez froid. C’est beau, ouais. Mais je peux rien en faire. Alors qu’est-ce que ça peut me faire ? Enfin si ça se mange, je peux le manger. D’ailleurs, pendant que Miss Ivy fait ses trucs, je me demande si les fraises retirées des étalages parce que trop mûres sont toujours bonnes. Mais je n’en prends pas une pour autant. J’aime pas non plus les délires de manger des fruits non cuisinés. Gustativement, c’est ennuyeux. En milkshake, je dis pas. Mais là, comme ça… Je sais que vous êtes en train de penser que je suis juste super chiant en fait. ça doit être pour ça que je suis tout seul, j’aime pas la poésie, j’aime pas la simplicité sauf si j’ai réussi à la créer en passant par des lois compliquées, j’ai pas l’air d’aimer grand chose pour une personne normale.
Parfois, je vous jure, j’aimerais bien comprendre. Je fais pas semblant d’être comme ça. Quand je vois Ivy, que je regarde ce que tout le monde devrait trouver incroyable sans rien ressentir, ça me frustre au fond. Mais ça me paraît un peu compliqué de faire jaillir un sentiment, une impression, que j’ai jamais éprouvé. On me dit souvent qu’il faudrait juste que j’arrête de réfléchir et que je me laisse aller au plaisir du moment. Je pense pas en être incapable dans l’absolu. J’ai de grands moments de joie, moi aussi. Je peux me laisser aller au plaisir total du moment si je vois mes machines fonctionner comme prévu, ça me semble la plus belle chose du monde. Mais ça, je suis le seul à le comprendre. Il y a quand même un truc qui me fait plaisir, c’est l’attention d’Ivy à la fin de la “visite”. Elle fait écho à mon explosion de bienvenue qui l’avait moyennement fait réagir en me rendant la pareille avec ses compétences de botaniste cheatée. Les tiges enroulées sur les bords du balcon commencent à s’animer, grandir, s’étirer, se courber. C’est assez curieux à observer. Je me demande vraiment ce qu’elle fait, mais je le prends pour une démonstration de ses pouvoirs et je regarde avec intérêt, en espérant tout de même que son intention n’est pas d’essayer de m’étrangler. Au passage, les plantes c’est pas vraiment le truc contre lequel j’apprécierais avoir à me défendre. Je les absorbe pas comme des métaux, donc elles peuvent vraiment me blesser si je ne m’en protège pas. Quand je vous dis que je peux vraiment rien faire avec les plantes, moi ! Bref, je me suis encore égaré. Au final, Ivy a fait sa démonstration pour me rendre en décalé mon message de bienvenu, ça sa manière à elle. ça me touche comme attention, ça m’arrache un sourire sincère. J’aime bien ce genre d’échange.
- C’est stylé comme ça aussi !
Reste que je suis pas doué pour les compliments. Mais si on y met les bonnes émotions, ça doit le faire non ?
Parfois, je vous jure, j’aimerais bien comprendre. Je fais pas semblant d’être comme ça. Quand je vois Ivy, que je regarde ce que tout le monde devrait trouver incroyable sans rien ressentir, ça me frustre au fond. Mais ça me paraît un peu compliqué de faire jaillir un sentiment, une impression, que j’ai jamais éprouvé. On me dit souvent qu’il faudrait juste que j’arrête de réfléchir et que je me laisse aller au plaisir du moment. Je pense pas en être incapable dans l’absolu. J’ai de grands moments de joie, moi aussi. Je peux me laisser aller au plaisir total du moment si je vois mes machines fonctionner comme prévu, ça me semble la plus belle chose du monde. Mais ça, je suis le seul à le comprendre. Il y a quand même un truc qui me fait plaisir, c’est l’attention d’Ivy à la fin de la “visite”. Elle fait écho à mon explosion de bienvenue qui l’avait moyennement fait réagir en me rendant la pareille avec ses compétences de botaniste cheatée. Les tiges enroulées sur les bords du balcon commencent à s’animer, grandir, s’étirer, se courber. C’est assez curieux à observer. Je me demande vraiment ce qu’elle fait, mais je le prends pour une démonstration de ses pouvoirs et je regarde avec intérêt, en espérant tout de même que son intention n’est pas d’essayer de m’étrangler. Au passage, les plantes c’est pas vraiment le truc contre lequel j’apprécierais avoir à me défendre. Je les absorbe pas comme des métaux, donc elles peuvent vraiment me blesser si je ne m’en protège pas. Quand je vous dis que je peux vraiment rien faire avec les plantes, moi ! Bref, je me suis encore égaré. Au final, Ivy a fait sa démonstration pour me rendre en décalé mon message de bienvenu, ça sa manière à elle. ça me touche comme attention, ça m’arrache un sourire sincère. J’aime bien ce genre d’échange.
- C’est stylé comme ça aussi !
Reste que je suis pas doué pour les compliments. Mais si on y met les bonnes émotions, ça doit le faire non ?
Yitzhak Anavim- Messages : 196
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