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The Stepford Cuckoos

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Stepford Cuckoos
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Message  Stepford Cuckoos Ven 6 Avr 2018 - 4:17


The Stepford Cuckoos
"On n’est pas dépourvues d’esprit d’équipe.
On pourrait même dire que notre esprit d’équipe est prépondérant.
C’est juste vous qui ne faites pas partie de l’équipe."

Bonjour ou bonsoir, nos p’tits noms à nous sont Céleste, Phoebe, et Irma "Mindee" Cuckoo mais on nous connait aussi sous le nom des Stepford Cuckoos, Three-in-One, Mini-Frost ou Armes XIV !
On est nées le 14 Avril 2010 à The World, Angleterre, Royaume-Uni. On a 24 ans, plus ou moins.
Un petit secret pour la route : on est mutantes et sévit à Boston, Massachusetts, principalement.
On nous dit souvent qu’on ressemble à Skyler Samuels.
On fait partie du groupe Hellions, anciennement X-Men.


pouvoirs
Le Programme Arme XIV voit le jour durant les confrontations entre les X-Men et l’Arme Plus dans les années 2000. Au cours d’une de ses chirurgies, la personnalité publique de la communauté mutante et télépathe mondialement connue Emma Frost se voit prélever des ovules que John Sublime, à la tête du projet, utilise pour produire des clones génétiquement modifiés ; des blondes naturelles, afin de ne pas feindre la perfection typée aryenne du modèle. L’objectif est d’utiliser un procédé similaire au Cerebro afin de repérer les traces psychiques des mutants et d’exterminer l’espèce sans avoir à passer par une confrontation paramilitaire. Comme l’ont montré d’autres recherches, obtenir un mutant de classe oméga artificiellement est difficile et le résultat n’est pas stable ; lorsque le potentiel a été détecté, Sublime a décidé de créer plusieurs clones et d’user des modifications génétiques pour que ceux-ci soient psychiquement liés, afin de canaliser ensemble la puissance qui les consumerait individuellement.

ESPRIT-RUCHE :
Nos activités psychiques ont lieu dans un système complexe où chaque pensée individuelle est en relation avec les autres, de manière similaire aux liens psychiques que peuvent tisser certains télépathes mais de façon passive. S’il est possible de bloquer psychiquement cette condition, la distance physique entre nous l’affecte également : on doit être capables de se percevoir de façon sensorielle, soit à distance de vue soit en communication télépathique ou téléphonique par exemple, ou être dans un périmètre de 100m d’au moins une autre pour entrer automatiquement en "partage de connexion".

Conscience collective : Bien que douées d’individualités propres, on partage nos pensées conscientes et tend à agir comme une entité unique. Nos multiples esprits sont interconnectés, ce qui implique qu’il soit difficile conserver une information des autres et qu’il soit très facile d’être dans l’esprit de nous toutes lorsqu’on est dans l’esprit d’une d’entre nous. D’autre part, on peut être sur la même longueur d’onde de façon inhumaine et connaitre les autres aussi bien qu’on se connait nous-mêmes.

Chœur mental : Comme les voix d’un chœur le feraient, on est capable d’harmoniser nos esprits ; toutes nos pensées se synchronisant en une seule. Dans ces cas-là, il est possible que l’on adopte toutes trois la psychologie d’une seule d’entre nous dont l’esprit serait dominant, pour une raison ou pour une autre. Généralement cependant, on s’accorde naturellement sur nos nombreux points communs lors de l’une de ses "fusions". Comme cette capacité amplifie les autres, nous détaillerons ses effets dans les sections suivantes.

Intelligence gestalt : Nos échanges mentaux ne se font pas qu’à des niveaux conscients ainsi, quand l’une d’entre nous cherche une information, nos inconscients vont vérifier dans notre cerveau comme dans celui des autres pour la trouver. Cela nous permet de partager toutes nos connaissances et nos compétences ainsi que de disposer de capacités d’analyse supérieures à la norme : si un cerveau peine, les autres viennent en soutien. C’est proche de la condition de surdoué mais cela n’a pas les symptômes liés à un potentiel intellectuel trop élevé ; cela en a d’autres, comme vu précédemment. Lorsqu’on forme un chœur mental, les capacités de nos cerveaux s’accroissent exponentiellement et on en développe une super-intelligence.

TELEPATHIE :
Individuellement, on est des télépathes de classe alpha et dispose d’une portée de 100km. En chœur mental, notre puissance équivaut à celle d’Emma Frost même si on est loin d’avoir son expérience et reste donc ses inférieures. Bien qu’on puisse se synchroniser à partir de deux, plus on est nombreuses et plus on peut générer de la puissance rapidement. Nos capacités d’apprentissage étant rapides et ayant eu des professeurs parmi les meilleurs au monde dans le domaine, nous savons employer notre télépathie simultanément à autre chose sauf dans des conditions spéciales ; combats astraux, canalisation d’énergie psychique en quantités considérables, etc. Du fait des modifications génétiques, nos pouvoirs télépathiques peuvent différer un peu de ceux de notre modèle génétique même s’ils sont majoritairement communs.

Empathie : on peut ressentir les émanations psychiques dans notre environnement immédiat, comme les émotions et les pensées fortes des autres. Très utile socialement quand on n’en parle pas, on peut user activement de cela pour déterminer le nombre de créatures pensantes autour de nous ainsi que leur espèce à défaut de les localiser. L’amplification du chœur mental nous permet de traiter plus de données, accroissant la précision de cette capacité.

Traque psychique : en se concentrant sur des signatures psychiques particulières, on est capable de les détecter, de les marquer et de les traquer. C’est ce que permet de Cerebro notamment et on peut donc localiser des esprits sans être physiquement présentes ; par extrapolation, on peut s’y connecter et user nos pouvoirs sur eux. En usant de l’amplification télépathique, on accroit notre portée et le nombre d’informations que l’on peut traiter ; donc on améliore notre traque.

Transmission de pensées : le classique de la télépathie, on peut lire les pensées et les transmettre pour communiquer ; aussi bien entre nous qu’entre diverses personnes, comme une sorte de conférence téléphonique mentale. Notre maitrise est suffisante à ce qu’on puisse consulter et télécharger les données cérébrales des autres, comme leurs souvenirs et leurs compétences ; il nous est donc possible d’apprendre de façon télépathique. En chœur mental, notre portée et le nombre de connexion qu’on peut faire simultanément s’accroit de façon constante.

Influence et contrôle : quand on interfère avec les pensées des autres, il est facile de les traficoter. Cela peut être ponctuel et discret, comme l’insertion d’une idée ou d’un sentiment qui influence autrui, ou bien cela peut être continu et violent, en subordonnant les pensées d’autrui aux nôtres pour en faire notre marionnette. Dans le premier cas, la délicatesse permet d’éviter trop de réactions défensives mentalement, comme si l’on faisait tomber une goute de colorant dans de l’eau. Dans le second cas, la puissance est nécessaire pour soumettre la volonté de l’autre, comme pour diriger le courant d’une rivière. De par l’amplification de puissance que l’on dispose en chœur psychique, on peut influencer ou prendre le contrôle de plus de personnes que lorsqu’on est seules ; auquel cas on est limitées à une dizaine de personnes par tête.

Blocage psychique : en plus de pouvoir entrer dans la tête des autres pour leur dire quoi penser, on est capable de leur dire quoi ne pas penser ; imaginez la rivière et mettez-y un filet pour que certaines choses ne passent pas. Ainsi, on empêche la conception d’une action volontaire, comme des gestes ou les utilisations d’un pouvoir, et on peut bloquer des parties entières d’une personne ; ce qui peut aller jusqu’à la plonger dans le coma. C’est néanmoins l’un des pouvoirs les plus complexes à employer, demandant une grande concentration, du temps ainsi qu’un contact physique pour l'employer au mieux. Le chœur mental nous permet de contourner ces limites, pouvant le faire sur plusieurs personnes simultanément ou en parallèle d’autres activités.

Paralysie : en combinant l’influence et le blocage, on peut créer une paralysie chez autrui. Une application trop longue de ce pouvoir finira par plonger sa victime dans l'inconscience mais, le corps n’étant nullement altéré, il n’y a aucun risque de lésion. Cette capacité est traitée à part des deux précédentes car elle est bien plus aisée à utiliser que le blocage psychique sans pour autant tomber dans du contrôle mental. En y rajoutant des illusions, il est possible d’accompagner cette capacité de douleur mais ce n’est pas obligatoire. Le chœur mental nous permet d’affecter toujours plus de personnes là où nous sommes d’ordinaire limitées à une cinquantaine de personnes par tête.

Mnémomanipulation : lorsqu’on peut entrer dans la mémoire et manipuler l’esprit des autres, on peut altérer leurs données cérébrales ; pour les rendre inaccessible, les modifier ou en implanter. Outre les possibilités de lavage de cerveau en jouant avec les souvenirs, cela nous permet également de transmettre nos souvenirs et nos compétences, enseignant télépathiquement, comme de bloquer des compétences et des talents. C’est néanmoins aussi difficile à employer que le blocage psychique : il faut une grande concentration, du temps ainsi qu’un contact physique pour l'employer au mieux tandis que le chœur mental nous permet de le faire sur plusieurs personnes simultanément ou en parallèle d’autres activités.

Illusion & Imperceptibilité : une autre manipulation sympa consiste à faire analyser des choses qui n’existent pas ou au contraire à empêcher l’analyse de certains éléments par l’esprit. Globalement, il s’agit de faire des hallucinations contrôlées ou de rendre "invisible" des trucs pour les victimes. Dans tous les cas, cela n’affecte pas les machines, uniquement les esprits et c’est le nombre de ces derniers qui détermine la difficulté à créer et maintenir le mirage, non celui-ci. Ces illusions sont convaincantes mais ne peuvent pas être dangereuses : si faire croire à une personne qu’elle se brûle lui fera ressentir de la douleur, le corps ne sera pas brûlé pour autant. Le chœur mental nous permet d’affecter beaucoup plus de personnes, là où nous sommes d’ordinaire limitées à une centaine par tête.

Camouflage astral : en réorganisant nos ondes mentales ou celles de quelqu’un, on peut camoufler des choses sur le plan astral afin qu’elles échappent à la perception des télépathes et donc de leurs pouvoirs. Cela étant, tout usage de capacités télépathiques rompra le camouflage, bien évidemment. Le chœur mental est contreproductif avec cette capacité, puisqu’accroissant notre énergie psychique et donc notre présence dans l’astral.

Protections télépathiques : si le camouflage ne suffit pas, ou n’est pas utilisé, on peut effectuer des constructions psychiques dans nos esprits afin de les protéger. Cela passe par des boucliers pour empêcher autrui d’y avoir accès, du brouillage de nos pensées pour les rendre incompréhensibles, des illusions pour en lui envoyer de fausses informations et des pièges capables de blesser l’intrus. Le chœur mental amplifie grandement cette capacité, permettant de créer plus rapidement et de plus nombreuses protections tout autant que de posséder des résistances naturelles largement supérieures du fait du super-cerveau formé. Séparément, c’est notre principal moyen de nous isoler les unes des autres même si on est également capable de créer des constructions protégeant notre lien.

Projectiles psychiques : de la même manière qu’on peut blesser l’esprit de quelqu’un qui se trouve dans les nôtres, on peut blesser d’autres esprits extérieurs. Nos projectiles étant de nature psychique, ils ne peuvent endommager aucun objet ou corps matériel mais sont redoutables contre tout ce qui est doué d’esprit non-protégé ; les effets peuvent aller d’une simple céphalée à une mort cérébrale, fonction de la puissance mise dans l’attaque. Séparément, on est capable d’enchainer les projectiles légers sous forme de rafales tandis que, en chœur psychique, ce sont les létaux qui peuvent être projeté aux rythme d’une arme automatique.

Projection astrale : en créant un vaisseau psychique à notre conscience, on est capable de la projeter hors de nos corps pour interagir directement avec le plan astral ou, dans une certaine mesure, le plan physique ; le seul hic étant que nos corps restent inconscients durant ce temps. Sur le plan astral, on est capable d’utiliser avec plus de précision l’ensemble de nos pouvoirs et de faire de véritables combats astraux. D’un naturel doué et d’une parfaite synchronisation entre nous, on est redoutables dans le domaine et peut même causer des problèmes à Emma Frost malgré qu’elle finisse par nous piéger et nous vaincre. Sur le plan physique, on est capable d’apparaitre de façon invisible ou visible afin d’interagir visuellement et auditivement, mais pas physiquement. On possède chacune notre projection astrale, possiblement reliée aux autres en plus d’à son ancre physique, à moins d’être en chœur mental où l’on est alors un amalgame unique mais plus redoutable qu’on ne l’est séparément.

Possession : enfin, en unissant notre projection astrale à un corps physique, on est capable de prendre possession de celui-ci. Cela offre un contrôle bien plus poussé que celui évoqué précédemment puisque, plutôt qu’être une marionnette, on use du corps comme on userait du notre. On est capable d’être à plusieurs au sein d’un même corps tout autant que d’avoir chacun le sien, pouvant être passagères et user de nos capacités télépathiques à travers l’hôte. En chœur psychique cependant, on peut contrôler de multiples corps simultanément avec la même efficacité. Après, quand on a le corps qu’on a, qui voudrait en changer ?

Forme Adamantine :
A l’instar de notre modèle génétique, on a une mutation secondaire mais la nôtre a déjà été activée afin que l’on puisse l’utiliser. On peut donc effectuer un réarrangement moléculaire afin que nos tissus biologiques deviennent adamantins et psychiquement inertes ; se transformer en diamant organique au niveau cellulaire. Le diamant ayant une densité 3,52 fois supérieure à celle du corps humain, notre masse est démultipliée sous cette forme. Il est a noté que, contrairement à notre modèle génétique, notre forme adamantine n’a pas de faille permettant de la faire exploser. Par contre, elle nous prive également de notre Télépathie comme de notre Esprit-Ruche au profit d’autres capacités.

Immunité télépathique : comme on vient de le dire, le matériau est psychiquement inerte et il nous protège donc de toute télépathie au sacrifice de la nôtre. Sur le plan astral, nous n’apparaissons plus du tout à l’instar de n’importe quel objet inanimé.

Invulnérabilité classe 100 : le diamant étant le matériau naturel le plus dur au monde, cette forme nous donne une résistance improbable. Nous pouvons recevoir des impacts directs des êtres les plus puissants du monde et être projetées à travers des distances très longues sans pour autant être blessées ; une explosion capable de détruire une île comme Genosha sera insuffisante à détruire l’une d’entre nous. A l’exception de celles faites en matériaux super-scientifiques ou magiques, aucune lame ou munition n’est dangereuse pour cette forme. En revanche, celle-ci est vulnérable à la torsion : si elle ne gêne en rien nos mouvements, elle ne nous permet pas de disposer d’une souplesse supérieure à celle que nous avons d’ordinaire. Une torsion trop intense de l’un de nos membres pourrait donc nous en amputer par déchirement.

Récupération : dans le cas où nous sommes effectivement déchirées en plusieurs morceaux, nous ne devons en aucun cas revenir sous forme normale sous peine de perdre le morceau à vie ; voire d’en mourir. Cependant, sous forme adamantine, il est possible de récupérer les bouts manquant en se contentant de les replacer à l’endroit d’origine, auquel cas ils se réintègrent comme si de rien était. Même dispersées en puzzle, il serait donc possible de nous reconstituer entièrement.

Vitalité : la capacité précédente n’est pas la seule chose qui diffère grandement entre notre forme humaine et notre forme adamantine. La seconde n’a, en effet, aucun besoin biologique (respiration, sommeil, nutrition, etc.) ni de réaction biologique ; adieu la fatigue, la douleur, les émotions… Si l’on souffrait d’une de ces choses avant la transformation, celle-ci nous en protège bien que nous recommencions à en souffrir au retour sous forme humaine. Cette "stase" permet également de contrer les éventuelles toxines et poisons dans notre corps, moyennant le retour explicité à l’instant.

Résistance énergétique : la plus "grosse" vulnérabilité de cette forme est énergétique. Dénués des réactions chimiques et reconfigurations de cristallisation d’un diamant classique, les tissus adamantins sont également isolés électriquement mais gardent une certaine conductivité thermique : à partir de 4000°C, ils commencent à fondre et, à partir de -200°C, ils commencent à geler.

Force classe 2 : tout comme ils sont plus résistants que ceux humains, les muscles adamantins offrent une plus grande puissance. Sous cette forme, nous disposons d’une force classe 2 impliquant toutes les applications habituelles des super-forces.

FAIBLESSES :
On est peut-être basées sur un modèle de perfection et a bénéficié d’ingénierie génétique pour ne pas avoir à subir tous les changements que lui a subi mais on a quand même des faiblesses. Deux, plus exactement :

Nanotechnologie de contrôle : nos squelettes sont recouverts d’une nanotechnologie argentée formant un réseau neural virtuel et possédant une mémoire propre. L’IA nano-technologique ainsi implantée enregistre tout ce dont on se souvient, ayant permis à l’Arme Plus de capter d’importants renseignements sur les X-Men à travers nous. Pire, cet ordinateur est capable de prendre des décisions tout en faisant croire à notre cerveau qu’il prend lui-même ces décisions ; cela permet de nous contrôler de manière analogue à une influence mentale, même si nous conservons toute notre personnalité. Pouvant manipuler nos cadavres comme s’ils étaient vivants, l’IA s’est cependant avérée incapable de dominer Céleste dont le caractère allait à l’encontre des directives du programme ; il est a supposer que cela peut être également vrai pour chacune d’entre nous. Seul John Sublime est sensé avoir accès au contrôle de cette technologie et nous la retirer serait létal. Des pouvoirs de phase, comme ceux de Kitty Pryde, et autres EMP peuvent cependant la court-circuiter.

Force Phénix : comme Emma Frost, nous avons le potentiel psychique suffisant à être hôte de la Force et à disposer des pouvoirs quasi-omnipotents du Phénix. Cependant, on considère cela comme une faiblesse car on n’est pas capable de la contrôler et était donc possédées la seule fois où nous avons été ses hôtes.

CAPACITES EXCEPTIONNELLES :
Finalement, puisqu’on a fait le tour de la partie mutante génétiquement modifiée, il est temps de parler de nos talents et compétences. Après tout, même sans nos pouvoirs, on reste des personnes exceptionnelles dignes de notre génitrice !

Meneuses : on a été formées au leadership par Scott Summers et on a démontré être capable de diriger une sous-équipe des X-Men avec efficacité. Impressionnantes pour notre âge, on a de réelles qualités de meneuses et un grand potentiel en stratégie même si on a un peu plus de difficulté avec la tactique. Nos points forts sont dans la coordination de l’équipe et la maximisation de l’efficacité de ses membres par connaissance de leurs capacités comme des synergies entre elles.

Martial : sans appartenir aux élites des X-Men ou des Hellions dans le domaine, on y a tout de même suivi un entrainement personnel d’élite et, séparément, on peut rivaliser avec un champion de l’UFC ; on a donc un Martial 3 de base. Cependant, c’est en équipe que nous sommes le plus redoutable, notre coopération allant au-delà de ce que les humains normaux peuvent atteindre ; nous affronter en même temps revient donc à affronter trois martiaux 4. Enfin, si nous formons un chœur mental, nous pouvons atteindre le Martial 6. Dans tous les cas, nous pratiquons des arts martiaux mixes et du self-défense de façon adaptative, nos styles étant nombreux sachant qu’on peut en avoir de nouveaux rapidement avec l’apprentissage télépathique.

Polyglottes : ayant chacune eut à apprendre deux langues supplémentaires durant sa scolarité et ayant toutes choisies des langues différentes, on est actuellement capables de parler onze langues. En plus de l’anglais, langue maternelle, on se débrouille en allemand, en arabe, en espagnol, en français, en grec ancien, en italien, en japonais, en latin, en mandarin et en russe. Oui, il y a deux langues mortes mais il y a aussi deux sœurs mortes donc quatre des langues à être difficilement plus accessibles que les autres… S’il faut compter exclusivement les langues où on est capable de parler couramment, on se limite à espagnol, français et italien ; en plus de l’anglais évidemment.

Universitaires : chacune d’entre nous a déjà accomplie une demi-douzaine d’années d’étude universitaire. Phoebe a ainsi un Bachelor en sciences politiques et un autre en administration publique. Mindee, a un Bachelor et une Maîtrise en sciences de l’information et de la communication, ayant déjà faits des stages en entreprises et ONG. Céleste, enfin, a un Bachelor en Psychologie et déjà fait trois des cinq années du Psychologiæ Doctor. De plus, de par la capacité à apprendre rapidement voire télépathiquement et les contacts faits dans le milieu universitaire, on dispose d’une impressionnante culture générale très diversifiée.

caractère
Les Stepford Cuckoos, les Cinq-en-Une, les Trois-en-Une ; nos surnoms doivent être suffisant pour comprendre une certaine particularité psychologique résultant de notre mutation. Histoire de rester familière avec la conception normée de l’individualité, on va commencer par présenter les divergences de nos caractères. Vous noterez que l’on parle également de nos défuntes sœurs, non par manque de respect pour leur mémoire mais parce qu’on est toujours capable d’adopter leurs comportements au besoin ; et qu’on est dans un monde où la mort n’est pas définitive donc sait-on jamais…
Sophie, l’ainée, l’héroïne et la meneuse. De nous toutes, c’était la plus noble et altruiste même si elle aimait la reconnaissance et qu’on se repose sur elle. Pleine d’humanité, elle savait être dans l’action et prendre des décisions avec sagesse et ouverture. Elle voulait devenir une super-héroïne et améliorer le monde, cela lui a coûté la vie.
Phoebe, la cadette, l’affirmée et la remarquable. De nous toutes, c’est la plus ambitieuse et combattive même si elle ne cherche pas particulièrement les ennuis. Refusant de se montrer faible ou de perdre la face, elle veut le respect et la puissance quitte à devoir s’en remettre à la confrontation pour les obtenir. Le plus souvent à la tête de notre trio, elle aime gagner aux jeux d’intelligence et hait être méprisée. Elle a l’intention de s’engager en politique pour y trouver la place qu’elle estime être la sienne. Si elle devait teindre ses cheveux, ça serait en roux.
Irma, celle du milieu, la conciliante et la diplomate. De nous toutes, c’est la plus blagueuse et sociable même si elle n’aime pas attirer l’attention. Prudente et discrète, ouverte et tolérante, elle n’en fait jamais trop au risque de ne pas en faire assez. Médiatrice du trio, elle adore jouer du piano et déprécie les engueulades. Elle a l’intention de devenir conseillère en communication pour soutenir ceux qui portent un message qu’elle juge important. Si elle devait teindre ses cheveux, ça serait en noir.
Esmé, l’avant-dernière née, la rebelle et la rusée. De nous toutes, c’était la plus indépendante et manipulatrice même si cela la mettait assez à part. Suite à la mort de Sophie, elle a voulu devenir la nouvelle figure décisionnelle mais ne l’est resté qu’un temps avant de dépasser les bornes. On plaisantait parfois qu’elle finirait dans le crime organisé mais elle est morte sans savoir quoi faire de sa vie.
Céleste, la dernière née, la réservée et la suiveuse. De nous toutes, c’est la plus affectueuse et courageuse même si son aspect craintive dissimule souvent cela. Paisible et douée pour écouter, elle est gentille et douce, en quête de sérénité tout en voulant éviter les complications. La perle de notre trio, elle apprécie les garçons et abhorre la solitude. Elle a l’intention de devenir psychologue pour aider les autres à un niveau personnel. Si elle devait teindre ses cheveux, ça serait en blond ; elle ne veut pas changer de couleur.
Maintenant que la partie séparée est explicitée, il est temps de passer aux traits de caractère communs. Associés à notre physique identique et à notre Esprit-Ruche, ils limitent grandement la possibilité de nous différentier et on n’aide pas forcément dans le domaine : non seulement est-on capable d’adopter à la perfection le comportement les unes des autres mais en plus tend-t-on à agir comme une seule entité, l’exemple classique étant quand l’on parle à l’une de nous et que l’on répond toutes ensembles ou par alternance. Cela nous rend perturbantes pour la plupart des gens, qui ne savent pas à qui s’adresser ou ne sont pas capables de nous suivre ; et on ne parle pas de nous différentier. Le naturel avec lequel on agit ainsi peut nous faire paraitre mécaniques et certains tolèrent notre différence là où d’autres la déprécie. Libre à vous de choisir, de notre côté on s’assume comme on est. Rationnelles, on sait qu’on n’a aucune raison de ne pas le faire : on dispose d’un corps parfait et d’un pouvoir utile, on est strictement incapables de souffrir de solitude et on s’entend généralement bien avec les personnes qui importent, à savoir les figures d’autorité. Comme vous l’aurez compris, en plus d’être disciplinées et obéissantes avec une tendance à la flagornerie, on est aussi suffisantes à en paraitre orgueilleuses. On insiste sur le paraitre : on n’a pas besoin de rabaisser les autres pour être confiantes en nos capacités mais on a du mal avec les individus incompétents et on peut se montrer méprisantes envers eux. On tâche de le faire avec notre humour cela dit, même s’il peut devenir plus cassant qu’à l’habitude. Notre bonne éducation nous rend suffisamment maniérées et polies pour rester calmes dans la plupart des situations, préférant l’ironie ou l’hypocrisie à l’agressivité. C’est pour tout cela qu’on est surnommées les Stepford ; un terme utilisé pour se référer à quelqu'un qui est si obéissant et parfait qu'il semble presque comme un robot. Etonnamment, ou pas considérant qu’on est manipulatrices, on est de bonnes meneuses : l’esprit d’équipe et la volonté de connaissance des autres sont innés chez nous tandis qu’on sait utiliser les éléments ne voulant pas collaborer d’eux-mêmes. Comme on peut s’y attendre sachant cela, on est ambitieuses et notre forte volonté comme notre soutien mutuel nous conduit à traverser les difficultés et les épreuves ensembles.

Difficile de déterminer quelle a été la pire. Est-ce perdre deux des sœurs qu’on a connues toute notre vie et avec qui on partageait presque tout ? Est-ce découvrir que l’entièreté de ladite vie n’était qu’un mensonge, que nous n’étions que des clones et des armes ? Est-ce d’avoir été des pions pour l’Arme Plus et pour le Phénix ? Ou bien est-ce d’être responsable de la mort d’un millier de nos clones que nous connaissions à peine ? Franchement, on n’est pas certaines de réaliser pleinement tout ce qui nous est arrivé alors faites votre choix seuls.
Ce qu’on réalise pleinement par contre, c’est notre besoin de sécurité. Céleste est la plus touchée, craintive et timide lorsqu’elle n’est pas sur la même longueur d’onde que nous, mais on a toutes trois besoin d’un cocon protecteur. Il est moins question d’une zone de confort que d’un cercle de confiance nous donnant l’impression qu’il ne peut rien nous arriver ; évidemment, celui-ci est principalement composé de notre sororité ainsi on a tendance à se centrer sur elle avant tout et à vouloir la préserver au mieux. Cela nuit à notre indépendance les unes des autres et explique que nous restions généralement en Esprit-Ruche, partageant quasiment tout ce qu’il est possible de partager et étant rétives à ce que l’on ne peut pas mettre en commun ou qui risque de nous séparer. Ça fait très "petites filles ayant du mal à sortir des jupons de leur mère" mais, outre qu’on a techniquement huit ans, c’est de nos propres jupons qu’on a du mal à sortir donc on peut facilement argumenter notre interdépendance ; notre indépendance à trois. Après il est aussi possible pour d’autres personnes de contribuer à ce sentiment de sécurité et c’est pour cela qu’on se tourne plus facilement vers les figures d’autorité, les plus aptes à assurer soutien et aide au besoin. On n’est donc pas dans une démarche où l’on se convainc de n’avoir besoin des autres mais on ne veut pas devenir dépendantes de personnes pouvant nous laisser tomber et, pire, de proches qu’on peut perdre. Car c’est là le point d’orgue de notre insécurité : perdre des choses. Perdre les autres. Perdre nos sœurs. Perdre notre famille. Perdre notre liberté. Perdre notre vie. On a tout à reconstruire et on a peur de tout perdre, à nouveau. Et si cette insécurité devient trop prenante, ou si nous perdons effectivement ce que nous craignons perdre, nous utiliserions notre forme adamantine en guise de joker ; afin de nous perdre nous-mêmes.
Parallèlement, nos relations sociales sont plus compliquées que la moyenne. Phoebe est la plus douée dans le domaine, affirmée et n’hésitant pas à aller au conflit, mais on est toutes pas du plus facile d’abord. L’exclusivité n’est pas notre truc ainsi il faut que la relation soit partagée entre nous toutes, même si elle peut varier dans les détails. Heureusement, on est sur la même longueur d’onde donc on tend à apprécier les mêmes personnes. Pour l’amitié par exemple, un(e) ami(e) devrait s’entendre avec nous toutes quand bien même il/elle s’entend mieux avec l’une d’entre nous. Par contre, on vous laisse imaginer le bordel niveau des amours ; là, ça ne marche pas vraiment la possibilité du partage de relation ! Du coup, les exclues de la relation se montrent possessives et jalouses. Heureusement, on n’a ni beaucoup d’ami(e)s ni beaucoup de prétendants ; il faut dire qu’on essaie de s’en prémunir. Pour ce faire, on pousse le concept de Stepford jusqu’à celui de Mary Sue : l’attitude de prima donna et le souci de perfection sont naturels, puisqu’on sait être belles, riches et talentueuses, tandis que la priorité à notre sororité peut passer pour du narcissisme. On est trop intelligentes pour croire que tout le monde nous aime, certaines personnes n’ont pas de goûts que voulez-vous, et on ne traite pas n’importe qui en faire-valoir, il faut le mériter. Si c’est assez facile pour nous d’être le centre d’attention, on évite de créer des polémiques pour ne pas s’opposer à l’autorité. Et quand d’autres sont le centre d’attention, on est facilement des mêle-tout, ayant une conception assez différente de la vie privée et toujours des partenaires pour faire du gossip. Enfin, notre avis n’est pas le seul qui puisse compter, puisqu’il y a des figures d’autorité au-dessus de nous, tandis que nos conseils ne sont pas les meilleurs du monde, ils sont justes meilleurs que les vôtres. Toujours envie de nous ajouter sur FaceBook ? C’est bête, on n’a que LinkedIn.
Car on veut construire notre vie, à présent. Notre passé est un mensonge et nous avons rejetée la place qui étaient la notre dans le monde donc on ne peut qu’aller de l’avant. On a nos études, on a nos ambitions, on a nos objectifs. On a la lucidité de voir qu’on est et sera toujours des pions dans quelque chose qui nous dépasse mais on a choisi ce quelque chose afin d’y gagner nous aussi, plutôt que d’y perdre. On veut un travail qui nous plaise et nous apporte la reconnaissance prouvant que l’on est des êtres à part entière, non des outils ou des copies. On veut une famille qui nous aime et nous aide à nous sentir épanouies, non une notion entrepreneuriale destinée à assurer notre loyauté. On veut faire nos choix et on les faits. C’est Irma qui progresse le plus ce faisant, poursuivant sa quête d’indépendance doucement et surement, mais on se distingue toutes à travers nos chemins, quand bien même on les parcourt ensemble.

On sait cependant qu’ils ne nous mèneront jamais loin de la Super-Sécurité. Sophie était la seule à vouloir devenir une super-héroïne mais on s’est toutes faites à l’idée d’y travailler : on a été créées pour cela et nos courtes vies n’ont pas réellement permis d’expérimenter autre chose, la quasi-totalité de nos connaissances appartenant au milieu. Et, comme pour les gens, nos avis sur les organisations sont assez similaires.
Les Hellions : pour nous, il s’agit d’un mélange des X-Men, avec cette volonté de s’intégrer à la société et de faire évoluer ses mentalités, et du Club des Damnés, avec ce parti-pris d’utiliser les institutions et le système pour arriver à nos fins. Evidemment, à celle belle théorie s’oppose la pratique d’un groupe qui se cherche et dont les membres semblent tendre soit à devenir des sous-X-Men soit un nouveau Club des Damnés. Dans un cas comme dans l’autre, c’est dommage et il faut trouver une nouvelle voie qui sera nôtre, une identité propre. On espère contribuer à l’équilibre du groupe et à son développement voir, pourquoi pas, sa réussite. Mindee est celle qui se retrouve le plus dans le groupe, persuadée qu’elle peut y apporter quelque chose au niveau de la communication et de l’entraide.
Les X-Men : ils se sont construits dans un mélange d’héritage et d’opposition avec la Justice League, puisque grandement influencés par ses valeurs mais également limités à la communauté mutante et aux opérations clandestines. On existe pour être leurs ennemies et pourtant ce sont eux qui nous ont entrainées, nous laissant une certaine affection pour certains d’entre eux ainsi qu’un grand malaise suite aux évènements qu’on a vécu en leur sein. Etonnement, c’est Phoebe qui est la plus attachée aux X-Men ; leur puissance et leur autarcie lui plaisent beaucoup.
L’Arme Plus : ils sont simplement le pire de la Super-Sécurité, un groupe gouvernemental secret dont l’objectif est de nuire à une ethnie en particulier. Dire qu’on ne les apprécie guère tient de l’euphémisme et on est persuadée que leur recul depuis le début des années 2.000 ne les pousse qu’à devenir plus extrêmes car plus acculés. C’est, à nos yeux, l’organisation la plus dangereuse pour la cause mutante et l’évolution des mentalités ; surtout s’ils s’allient avec les Purificateurs ou trouvent des soutiens politiques. Céleste lui voue une haine surprenante, considérant son caractère, mais compréhensible, considérant ce qu’elle a du faire contre.
Le HellFire Club : ses membres ont eu la possibilité de faire quelque chose d’utile et d’innovant mais se sont contentés de refaire ce que l’élite à laquelle ils appartenaient faisait déjà. Leur existence était inutile et leur démantèlement n’a pas changé grand-chose aux comportements qu’ils cristallisaient. Le Cercle Intérieur tente de se reformer mais, quand bien même il y arriverait, il resterait une menace secondaire. Esmé avait le potentiel pour s’épanouir dans similaire organisation mais on ne perçoit pas leur pertinence actuellement.
La Justice League : il s’agit du miroir du Club des Damnés, faisant quelque chose d’utile et d’innovant sans posséder le soutien de l’élite malheureusement. Le groupe a défini la Super-Sécurité et le Super-Héroïsme de notre époque, son héritage étant partout. Beaucoup la critiquent, nous on est plutôt contentes qu’elle soit passée avant nous : tant pour ce qu’elle a apporté que pour le fait qu’elle ait laissée la place à la diversité actuelle. Il y a du bon et du moins bon, à nous de faire le tri pour construire en suite et continuer d’améliorer. Sophie était une fan inconditionnelle mais on a appris la leçon de son héroïsme téméraire.
L’Initiative : on parlait de construire contre précédemment, c’en est le plus bel exemple. Parfaitement entre opposition et héritage, le groupe a certaines similarités avec les Hellions dans sa construction comme son instabilité mais pas de message et plus réellement d’objectif commun depuis que sa tentative de mondialisation a échouée. C’est un acteur d’importance pour l’avenir mais il faut trouver les personnes appropriées au sein de cette administration super-héroïque.
L’A.C.E., les Last Sons, les Luchadores et les Flights : pour nous, ils répondent à l’Initiative et sont témoins d’une culture qui refuse l’américanisme international. Ils sont donc les acteurs majeurs de leur région respective et s’en contentent bien, ainsi il faut agir de concert avec eux indifféremment des différences culturelles qu’on peut rencontrer. On tâchera donc de trouver l’occasion de travailler main dans la main, ce que l’héritage de la Justice League devrait permettre puisqu’apportant des repères communs.
La Confrérie et la X-Force : la grosse surprise même si, à la réflexion, l’échec du mouvement terroriste ne pouvait aboutir qu’à une tentative de réinsertion dans le système ; il a juste fallu quarante ans pour comprendre ce qu’X-Men et Hellions savent depuis la création. La nouvelle formule pourrait donc devenir l’interlocuteur le plus important pour les droits mutants ou bien se tourner dans une situation aussi problématique que d’autres états basés sur une ethnie, comme l’Israël, et au final jouer contre son propre camp. A surveiller donc.
Les autres groupes ne nous intéressent pas tellement, soit parce qu’on ne connait pas leur existence soit parce qu’elle est déconnectée de nos interactions. On n’est pas fermées à des rencontres et on peut facilement se faire des avis dessus mais on va éviter de se montrer condescendantes sur le principe.


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Dernière édition par Stepford Cuckoos le Mer 6 Juin 2018 - 13:31, édité 6 fois
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Message  Stepford Cuckoos Ven 6 Avr 2018 - 4:17


on ne change pas le passé
Institut Charles Xavier, New York, Aout 2015

Il fait nuit. On avance dans les couloirs, agissant comme une seule entité. D’autres sont encore debout également, même s’il est clair à nos pyjamas qu’on s’était couchées et qu’on s’est relevées. Ils nous saluent, on le leur rend. Avant que la discussion n’aille plus avant, on y coupe court et continue notre chemin. Ils croient nous connaitre. Ils nous appellent les "coucous". Etranges orphelines au cœur intouchable et à la conscience commune. Jolies petites médiums faisant leur petit numéro. Ils croient si bien nous connaitre que, même lorsque leur monde est sur le point de s’écrouler, ils ne posent pas la question évidente : qu’est-ce qu’un coucou ?

***
Qu’est-ce qu’un coucou ?

Sur la première banquette arrière de la voiture des services sociaux, Sophie et Phoebe regardent avec l’émerveillement des enfants de leur âge le décor qui défile tandis que Céleste, entre elles, est recroquevillée sur elle-même. Sur la seconde banquette, Irma aussi regarde par la fenêtre avec intérêt tandis qu’Esmé déchire un peu plus le siège devant elle. Entre elles, la place est vide. On n’est peut-être pas unanime quand au fait d’être placées dans une famille d’accueil mais on est unanimes quand au fait que Darien, Connecticut, c’est beau : chaque maison est grande et a son propre jardin, il y a des arbres partout et tout le monde se ressemble ; moins que nous, cela dit. Les tuteurs ne nous l’ont pas dit mais on l’a clairement entendu dans nos têtes, ils sont contents de déléguer nos cas à d’autres. On est trop bizarres pour eux. On est des mutantes. Des mutantes trop jeunes pour s’étonner qu’une ville à 96% blanche et au revenu par habitant de 77.519$ accepte en sa communauté des étrangers différents, quand bien même on est de mignonnes petites blondinettes ayant parfaitement comprises qu’elles ont plus à gagner à être dociles et sages. La voiture s’arrête devant notre nouveau foyer ; la plus belle des maisons avec les plus beaux des parents, à nos yeux. Nos visages identiques se pressent aux vitres du véhicule, on tient tant bien que mal les unes sur les autres.

***

Le ciel nocturne au-dessus de nous est si pur que la lumière des étoiles comme celle de la pleine lune qu’elles entourent brille comme des diamants, suffisante à ce qu’on lise les noms sur les pierres tombales devant nous. Le vent secoue nos cheveux comme nos pyjamas mais, étonnamment, on n’a pas froid. Rêve-t-on ? Mindee pose la question, Céleste confirme, Phoebe infirme. Tout semble pourtant si irréel. On est venue voir nos sœurs. Celles qui sont mortes avant de savoir que notre vie est un mensonge, que nos souvenirs sont faux. Nous ne savons pas ce que nous sommes.

***
Qu’est-ce qu’un coucou ?

Nous sommes d’un calme inhumain. Nous sommes d’une apparence inhumaine également, la poussée de stress nous ayant conduite à adopter une forme de diamant. Nous sommes séparées, aussi, mais cela ne nous dérangent plus. C’est pourtant cette crainte qui est à l’origine de cette transformation. Que Céleste craque pour les garçons est habituel tandis qu’Irma, ou Mindee puisqu’elle n’aime plus son prénom, a aussi fait le coup une fois. Sophie a toujours refoulés ses prétendants tandis que Phoebe effraie les potentiels. Mais Esmé, c’était inattendu ; d’autant plus inattendu qu’elle a réussi à nous le cacher. Les sentiments de Céleste sont faciles à gérer, l’humour suffit à la faire rougir et l’attirance est trop timide pour évoluer vers plus. Le sentiment de Mindee était sage, lui aussi, et suffisamment partagé pour qu’on puisse gérer cela ensemble. Mais Esmé… comment pouvait-on réagir à son omission et à son sentiment ? Aucune d’entre nous n’aurait répondu ainsi, aucune d’entre nous n’aurait pu s’imaginer que nous activions une mutation secondaire au cours de la dispute. Toutes, nous n’avons pas besoin de partager nos consciences pour savoir qu’un tel éclat de mutation vient de signer tant la fin de la relation de notre sœur que celle de nos années paisibles à Darien.

***

Phoebe a une main sur la tombe de Sophie, Céleste se tient le bras de malaise, Mindee attend les mains jointes devant elle. Quelque chose change en nous, on le sent. Phoebe est la plus alerte, grimpant sur la tombe de notre aînée pour s’y agenouiller en regardant vers les cieux brillants. Mindee s’approche d’elle, levant les yeux au ciel à son tour. Céleste tourne le dos, effrayée. Il nous arrive quelque chose. On ignore quoi. Phoebe veut le savoir, s’élevant jusqu’à léviter. Mindee l’accepte, s’envolant à son tour. Seule Céleste se retourne alors que ses chaussettes quittent l’herbe, voulant faire semblant que tout est comme avant. On ne peut pas. Pas après les morts de Sophie et d’Esmé. Il y a quelque chose de noir en nous, de mauvais. Cela nous élève… un pouvoir que nous n’avons pas.

***
Qu’est-ce qu’un coucou ?

Que va-t-on devenir ? Sophie veut s’inscrire à l’Académie des Vengeurs pour la première saison, elle a toujours espéré être une héroïne digne de la Justice League et c’est l’occasion pour elle d’essayer. Phoebe est tentée aussi, la vie d’action et la reconnaissance que cela lui offrira l’intéressant. Mindee est contre, elle ne perd pas de vue que nous sommes cinq, qu’on ne comptera jamais pour une seule candidate et qu’on devrait donc agir les unes contre les autres durant l’émission. Esmé est amère et rappelle qu’on a déjà agit les unes contre les autres, ou plutôt toutes contre elle, ainsi n’a-t-elle pas l’intention de faire l’effort pour ses aînées. Céleste pourrait faire pencher la balance mais elle suivra le mouvement, comme d’habitude. On sait toutes que le choix de nous revient pas de toute façon : on n’a que 16 ans, ce sont donc nos tuteurs qui décident pour nous. Ils veulent faire ce qui est mieux avec la bienveillance qu’ils ont toujours eu et qu’on a entretenu toutes ces années, par respect pour leur travail comme leur personne et par facilité pour nous. Pour la première fois de notre vie, on entend parler de l’Institution Charles Xavier pour Jeunes Surdoués.

***

Gaulées, constate Mindee. Nous n’avions jamais vu l’Institut depuis le ciel. Ce n’est pas si différent du lieu où l’on se souvient avoir grandi : c’est grand et ça a son propre jardin, il y a des arbres partout. Personne ne se ressemble, cependant. A part nous. Encore que, vu d’ici, les gens sont assez similaires ; des silhouettes que l’on ne reconnait que grâce à des signes particuliers ou que l’on ne reconnait pas. Les costumes en molécules instables des X-Men sont assez reconnaissables. Ils ont du entendre l’appel auquel on a répondu. Ils veulent empêcher notre départ. Certains y croient, d’autres n’en croient pas leurs yeux. Pourtant, le feu commence à émaner de nous. Phoebe tend la main afin d’interdire l’avance, les flammes psychiques se répandant sur l’herbe verte sans la consumer et illuminant la nuit au-delà de ce que les étoiles n’auraient jamais pu faire. "Si ce n’est pas le Phénix, c’est bien imité" ; le trait d’humour nous fait sourire à l’unisson. Ils croient nous connaitre. Ils nous appellent les "coucous". Etranges orphelines au cœur intouchable et à la conscience commune. Jolies petites médiums faisant leur petit numéro. Ils croient si bien nous connaitre que, même lorsque leur monde est sur le point de s’écrouler, ils ne posent pas la question évidente : qu’est-ce qu’un coucou ? Le coucou repère un nid et pond ses propres œufs parmi la couvée. Quand l’oiseau parasité remarque la différence… il est déjà trop tard. Il est temps d’éclore.

***
Institut Charles Xavier, New York, Septembre 2010

A part pour la multiplicité ethnique et culturelle, l’Institution Charles Xavier pour Jeunes Surdoués ne nous dépayse pas vraiment. C’est un manoir colonial, détenteur d’une richesse et d’une architecture qui ne nous sont pas étrangères, et c’est une école privée similaire à celle où on allait. La diversité des cours est juste improbable et le suivi meilleur, cela dit, tandis que l’omniprésence de mutants justifie le surnom que lui donnent certains : "Anormal Sup". Ça plait pas mal les surnoms dans le coin, la plupart des gens en ont un en lien avec leurs pouvoirs. Ils nous en ont trouvé un rapidement, d’ailleurs : les Stepford Cuckoos. Cuckoo, ou Coucou, est le nom de famille que les services sociaux nous ont donné tandis que Stepford renvoie à quelqu’un qui est si docile et parfait qu’il semble presque comme un robot. On est dociles et obéissantes, toujours, parfaites dans nos manières et notre éducation mais on est d’autant plus mécanique qu’on s’amuse à agir avec synchronisme ; on n’a plus à cacher notre différence et notre mutation ici alors on ne le fait pas. De toutes les mutations bizarres, on a peut-être l’une des plus troublantes et c’est amusant de voir les gens ne pas savoir à qui parler, lorsqu’on est en groupe, ou à qui ils parlent, lorsque nous sommes séparés. Les professeurs nous demandent de nous distinguer afin de pouvoir nous évaluer séparément mais notre scolarité a toujours été identique et on ne pense pas que cela va changer.

***

Il fait jour à présent. Les nuages nous entourent alors qu’on cesse d’avancer, interrompues en plein vol. On n’aurait jamais pensé entendre ces voix dans nos têtes à nouveau. Sophie, Esmé… elles sont mortes. Est-ce le Phénix qui les a ramenées ? Son feu nous tient mais il nous à fait éclore trop tôt et il essaie de nous distraire, selon elles ; nous avons un autre destin. Céleste a peur, peur qu’on devienne folles, peur qu’on soit consumées, peur qu’on détruise. Mindee aussi a peur, peur du Phénix, peur du destin. Phoebe désire l’un comme l’autre, elle veut le pouvoir, elle veut la reconnaissance. Elle veut que l’on ne soit pas que des clones dont l’entièreté de la vie est un mensonge construit pour espionner les X-Men. Nous avons caché cela en nous tout ce temps, ignorantes de notre propre nature. C’est terminé.

***
Institut Charles Xavier, New York, Juin 2012

Sophie et Phoebe sont aux anges, Mindee est flattée et même Céleste se prend à une certaine fierté ; il n’y a qu’Esmé pour ne pas apprécier la proposition qui nous est faite. Assises côte à côte sur un banc, on se distingue par nos positions alors que nos esprits sont en ébullition. Face à nous, ceux qui se proposent d’être nos tuteurs : Scott Summers, professeur à l’Institut, et Emma Frost, intervenante extérieure. Tous deux sont X-Men. Tous deux veulent qu’on soit X-Men. Ça ce comprend, on est belles et intelligentes, on est une équipe extrêmement soudée, on est la crème des cours de télépathie et on peut se transformer pour surclasser la condition physique olympique avec bonus d’invulnérabilité… non vraiment, en toute humilité, on est des recrues de premier ordre. Inutile de nous l’expliquer, on le comprend parfaitement. Et on y trouve quasiment toute notre compte : Sophie va devenir l’héroïne qu’elle veut être, Phoebe va avoir la reconnaissance qu’elle souhaite, Mindee pourra le faire parallèlement à ses études et Céleste c’est parfaitement fait vendre le truc. Il n’y a qu’Esmé pour être mécontente mais la majorité c’est prononcée et, si de mauvaise grâce, elle la suivra. C’est donc avec une parfaite synchronisation qu’on confirme notre participation.

***

On n’est jamais venue en Angleterre avant. On a su s’y rendre, pourtant. On sait ce qui s’y trouve… l’agent de l’Excalibur en charge de surveiller le site nous menace de son arme alors que les systèmes de défense du World brulent. Les flammes du Phénix réintègrent nos corps alors que Phoebe prend la parole, interpellant l’humain par son nom, et les perturbations qu’on cause chez notre interlocuteur entraine un commentaire de Mindee qui dévoile au concerné qu’il est trouvé mignon par Céleste tandis que celle-ci réfute. Alors qu’on entreprend d’avancer dans les ruines au son des menaces de l’agent, Phoebe confirme qu’il est mignon, Mindee que Céleste l’a vu en première et Céleste qu’elle n’a rien dit ; une discussion qui évite d’avoir à aborder le véritable sujet qui nous travail, à savoir la peur de notre benjamine. Elle veut rentrer, rentrer à l’Institut, rentrer chez nous. Phoebe lui rappelle que c’est ici, chez nous. On le sait toute mais Céleste lutte. Ecartant les bras, on éventre le sol puis commence à descendre aux étages inférieurs par lévitation. Phoebe veut accomplir notre fonction, elle veut réclamer notre rôle et notre pouvoir. Céleste ne veut pas de tout cela. Mindee commente sur le chéri de Céleste, histoire de dédramatiser, mais au final elle suit Phoebe. Elle aussi, sans le clamer, veut revendiquer notre héritage.

***
Institut Charles Xavier, New York, Juin 2015

On pleure toutes à l’unisson, brisées. Nos cages thoraciques se pressent au point que l’on peine à respirer, nos sanglots brouillent nos sens au point que l’on peine à percevoir ce qui nous entoure. Phoebe se réfugie dans la colère, la serrant contre elle à s’en faire blanchir les articulations. Mindee s’effondre dans le chagrin, lui parlant à avec l’énergie du désespoir. Céleste bloque sous le choc, accroupie à son côté sans parvenir à rien faire d’autre que la regarder. Esmée se noie dans la culpabilité, fixant son visage en se répétant qu’elle aurait du nous en empêcher. Sophie est allongée, étendue dans les bras de Phoebe, étendue au-dessous de Mindee, étendue au côté de Céleste et d’Esmé. C’est la seule qui manque à nos sanglots, c’est la seule qui manque à nos cris étranglés, c’est la seule qui nous manque. Chaque battement de nos cœurs est douloureux, aussi douloureux que l’absence des battements du sien. Chaque pensée dans nos esprits nous rappelle l’absence des siennes. Quelques instants plus tôt, elle nous menait encore contre ce prétendant qu’elle a rejeté et qui, arborant un t-shirt "Magneto was right", menant son gang dans une rixe au sein de l’Institut… Quelques instants plus tôt, elle était en première ligne du combat astral que nous avons mené à l’encontre du télépathe rebelle… Quelques instants plus tôt, on était les cinq-en-une… Notre douleur est telle qu’on abandonne les autres et que nous choisissons toutes le froid vide de notre forme de diamant. C’est alors que la réalité nous parait avec une lucidité parfaite et que, anesthésiée de tout ce qui fait notre âme, nous constatons le décès de notre sœur ainée.

***

Je suis la Vie. Le Feu. Je brûle ce qui ne va pas. Je suis le Phénix. Auréolée de mes flammes, je m’élève dans le ciel alors que le dôme explose. Désormais vêtue d’une combinaison semblable à celles de mes autres fragments mais d’un bleu inédit, je m’élève dans le ciel. Je suis la Vie. Le Feu. Le Phénix. Non, non ! Je suis Céleste. Assez ! C’est trop, trop ! Au cœur de l’aura de feu géante, je me fais face. D’un coté la chair, de l’autre les flammes. J’interroge de stupeur, recevant les réponses évidentes. J’accuse de peur, ensuite : le Phénix va me forcer à détruire le monde. Il a déjà tué cinq milliards de gens. Et plusieurs fois sauvé l’univers. Mais cinq milliards, c’est trop ; c’est beaucoup trop. C’est trop pour un humain normal. Tuer cinq milliards d’individus, ou même un seul, c’est forcément mal. Mais le Phénix ne serait pas venu s’il n’y avait pas une raison. Je le sais, j’ai prononcé les mots moi-même. Je suis la Vie. Le Feu. Je cesse de lutter et je me mets au travail.

***
Base des X-Men, New York, Juillet 2015

Ce n’est pas possible. Pas encore. Phoebe entoure ses bras autour de Mindee et de Céleste alors que les larmes coulent le long de ses joues. Mindee s’accroche à Phoebe en répétant nos mots alors que les larmes coulent le long de ses joues. Céleste reste sous le choc à fixer devant elle alors que les larmes coulent le long de ses joues. Toutes trois, on regarde le drap blanc qui repose froidement sur la table d’autopsie et le corps qu’elle soutient devant nous. D’abord Sophie, maintenant Esmé… Nos têtes se penchent en avant, étouffant nos sanglots au risque de nous étouffer nous-mêmes. Pourquoi fallait-il qu’elle n’en fasse qu’à sa tête ? Pourquoi fallait-il qu’elle rentre à Darien ? Pourquoi fallait-il qu’elle nous quitte, elle aussi ? Parce qu’Esmé culpabilisait de ne pas nous avoir dissuadées de jouer les héroïnes. Parce qu’Esmé culpabilisait de ne pas nous avoir protégées de nous-mêmes. Parce qu’Esmé espérait convaincre nos tuteurs légaux que cette Institution n’était pas faite pour nous. Comment en est-on arrivées là ? De l’autre côté de la table d’autopsie, de l’autre côté de ses lunettes aux verres rouges, de l’autre côté du spectre émotionnel, Sage nous laisse le choix de savoir. On le veut. Elle acquiesce : double perforation crânienne ayant endommagé le cerveau. Nos gorges se serrent autant que le sont nos cœurs et nous fermons toutes les yeux, la scène se reconstituant dans nos esprits. Pourquoi ? Notre interlocutrice prend une inspiration brève avant de nous assurer que l’enquête le résoudra bientôt. Elle nous cache quelque chose. Malgré son absence de réactions physiques ou d’émissions mentales, on est certaines qu’elle nous cache quelque chose. Cela lui décroche un sourire en coin, elle cache quelque chose à tout le monde. Qu’elle nous dise, on veut savoir.

***

Je contemple ces deux sœurs auxquelles j’ai dit adieu dans ce qu’elles sont devenues : des zombies animés par une IA nano-technologique. Elles ont conduit les X-Men ici afin qu’ils m’arrêtent, chose que l’Excalibur veut faire également ; avec les membres communs aux deux équipes, c’est assuré qu’elles travailleront de concert. Cependant, mes sœurs ont obtenue une chance de me raisonner avant la bataille. Comment pourraient-elles le faire, contrôlées qu’elles sont par notre père ? Je tends une main vers elles, je les ramène à la vie. Non pas qu’elles n’apprécient pas mais ça ne change rien : elles continuent d’essayer de me convaincre que le Phénix n’est pas un sauveur. C’est une entité de la vie, leur réponds-je. Justement, concluent-elles. Bras croisés, Sophie énonce la raison de l’incarnation du Phénix. Elle a raison. Elle a raison, je vais les tuer. Esmé laisse échapper une joie ironique. Notre aînée me sourit, me disant que tout va bien aller. Sa cadette s’offusque et m’ordonne de ne pas l’écouter. Je regarde Sophie me plaindre avec tendresse et Esmé chercher à m’arrêter. Les larmes qui coulent de mes yeux luisent du feu du Phénix. Je suis la Vie. Le Feu. Pardonnez-moi. Ma main tendue consume leur vie comme elle le leur a rendu un instant plus tôt. La bataille commence alors que je retourne dans la brèche menant aux niveaux souterrains.

***
Institut Charles Xavier, New York, Juillet 2015

D’ordinaire, à cette période de l’année, on est en vacances à Darien, dans notre famille d’accueil. Ou tout du moins c’est ce qu’on croyait. Les X-Men ont enquêté et personne dans notre ville d’origine ne se souvient de nous. Nous nous souvenons des lieux et des gens mais eux ne nous ont jamais vues. Ce ne sont pas leurs souvenirs qui ont été effacés, ce sont les nôtres qui ont été créés. Un mensonge. Notre vie entière est un mensonge. D’abord Sophie, ensuite Esmé, désormais tout ce que nous savions être. Qu’est-ce qu’on va perdre encore ? Qu’est-ce qu’on va devenir ? Qu’est-ce qu’on peut faire ? Céleste n’en sait rien ; elle suivra, comme toujours. Phoebe veut se venger ; contre qui, contre quoi, elle n’en sait rien mais elle veut se venger. Mindee veut trouver un sens à notre existence, autre que celui d’espionner les X-Men pour le compte de l’Arme Plus ; car c’est ce qu’on fait, on espionne. L’autopsie d’Esmé l’a révélé : nos os sont parcourus d’une nanotechnologie possédant une mémoire propre, notre mémoire. Chaque fois que l’on croyait rentrer chez nous, à chaque vacance, on était en réalité récupérées par l’Arme Plus pour extraction de données et falsifications de souvenir. C’est d’avoir découvert la vérité qui a couté la vie à Esmé. C’est d’avoir découvert la vérité qui a détruit notre vie, également.

***

Je m’effondre sur le sol, me recroquevillant en position fœtale au milieu des cables alors que la tenue du Phénix a laissée place à mon pyjama. Les X-Men et l’Excalibur, sur les plans physiques et astraux, c’était trop pour moi. Ils m’ont vaincu. Ils ont joué leur rôle avec brio, débranchant les zones de mon cerveau qui faisait de moi ce que je suis, qui faisaient de moi le Phénix. Ils me contrôlent psioniquement, ne se méfiant pas des aspects mécaniques auxquels mon père peut toujours accéder. Et il y accède. J’hurle lorsque les câbles s’animent autour de moi et s’enfoncent dans mes chairs pour me connecter au reste du World. Le Phénix a échoué, son feu se répand dans l’entièreté de la structure et lui fournie une nouvelle énergie ; une énergie plus que suffisante à faire ce pour quoi tout a été conçu. Ce pourquoi mes sœurs et moi avons été créées. Phoebe et Mindee sont dans ma tête, à nouveau, mais nous ne sommes plus les trois-en-une. Nous ne sommes pas non plus les cinq-en-une. Comme peuvent le constater les Super-Héros qui terminent leur descente vers les souterrains, nous sommes les mille-en-une. Et à mille, nous pouvons contrôler le Phénix.

***
The World, Angleterre, Aout 2015

Phoebe pose sa main sur le scanner tactile qui accompagne la grande porte du niveau souterrain, scanner lui-même surplombé d’un écran. "Ah enfin," nous dit-il alors que le visage de notre père s’affiche, "les filles, bienvenue chez vous". La porte s’ouvre sur une caverne parcourue de câbles reliant des tubes à taille humaine ; des tubes remplis d’un liquide que la lumière fait paraitre verdâtre et dont le contenu nous laisse étrangement tranquillisées. A l’exception de Céleste, évidemment. Notre père nous présente notre demeure, une base de l’Arme Plus nommée "The World", et nos sœurs. Plus de sœurs que nous ne sommes capables d’en compter, toutes nues dans ces éprouvettes qui couvrent sol, murs, colonnes et plafond. Certaines sont difformes, malformées ou incomplètes. Toutes sont reliées à des câbles qui s’enfoncent dans leurs chairs. Elles semblent dormir pourtant… pourtant elles émettent un son psychique familier. Céleste s’en effraie, Mindee l’accepte, Phoebe le refuse. La dispute éclate entre les deux : Mindee est satisfaite de la phase d’indépendance qu’on a eu mais notre place est ici, notre destin est ici ; c’est la seule chose vraie dans notre vie. Phoebe prend parti de ce Feu qui est venu nous chercher. Mindee accuse le Phénix d’être le mal, Phoebe accuse l’Arme Plus d’être le mal. Mindee accepte les câbles qui s’en viennent l’enserrer et transpercer ses chairs pour la connecter à nos sœurs, Phoebe le refuse et commence à appeler les feux du Phénix. La voix de notre père s’excuse alors que les câbles l’enserrent et la draine. Céleste, elle, s’est enfuit.

***

Tout est clair à présent. Notre fonction, notre rôle, notre pouvoir. Mille mutantes psioniques créées à partir des ovules d’Emma Frost pour traiter collectivement l’information à un niveau bien supérieur à n’importe quel autre télépathe. Nous sommes l’Arme XIV, nous sommes le Cérébro de l’Arme Plus, nous n’avons qu’à nous concentrer pour détruire tous les mutants. Et, avec l’énergie du Phénix, même ceux immunisés à la télépathie ne sauront nous réchapper. Les X-Men et l’Excalibur vont être les premiers à le découvrir. Si tant est qu’ils puissent y arriver, ils n’auront pas le temps de nous arrêter que le massacre aura été terminé. Nous tendons les mains vers eux et les flammes du Phénix se répandent. Les flammes du Phénix se répandent sans grand effet. Mille cent-vingt esprits et deux visages se tournent vers un unique. Un unique esprit. Un unique visage. Non-pas un numéro mais un nom. Céleste. Céleste se rappelle. Céleste se rappelle du peu de vie que l’on a réellement eu et du fait qu’il y a tout de même eu du bonheur dans celui-ci. On est les mille-en-une, on ne pense pas, on ne sent pas, on ne se souvent pas, on fait ce pour quoi on a été créées. Mais Céleste veut se souvenir. Elle veut se souvenir et protéger ceux qu’elle aime. Nous déconnecter, leur crie-t-elle, nous déconnecter de la machine afin de tout arrêter !

***
Institut Charles Xavier, New York, Aout 2016

Nous voyons les regards, nous entendons les murmures, nous nous indifférons du tout. Nous sommes de diamant organique, sans défaut, impénétrables. Nous voulions vivre et grandir. Nous sommes comme avant, sinon pires. Calmes. Dociles. Ailleurs. Nous nous souvenons de tout mais rien ne nous importe plus. Nous ne ressentons rien. C’est comme si rien ne nous était arrivé. Que rien ne nous arriverait jamais. Nous continuons nos vies avec une mécanicité faisant relativiser le Stepford dont nous étions surnommées jusqu’à récemment encore. Nous continuons nos études sans plus dormir, manger, nous divertir. Nous n’avons plus d’amitié, plus d’affection. Nous avons fait fuir les rares qui en bénéficiaient, ne supportant pas de nous voir ainsi froides, ainsi inhumaines. Même entre nous, nous ne sommes plus réellement proches, continuant de vivre ensemble par habitude non par besoin. Nous ne sommes plus étudiantes X-Men, nous ne serons pas X-Men non plus. Nous avons brisé le cœur de notre mère, nous ne sommes plus ses filles. Nous sommes, tout simplement.

***

On est libres, toutes libres, libres de la machine de notre père. Notre millier d’autres sœurs s’éveille, leurs pensées s’ajoutant à notre conscience. Mindee est allongée au sol, sonnée. Phoebe est à genou, sentant le pouvoir la quitter alors qu’elle essaie de le conserver. Céleste est derrière elle, les yeux luisants du feu psychique. Elle a un travail à faire. Le travail du Phénix. Elle entend toutes ses sœurs dans sa tête et, de nouveau vêtue du costume bleu et or, leur averti de se préparer à son jugement. Un millier, une centaine, une dizaine et huit sœurs viennent juste de réaliser qu’elles vivaient. Un millier, une centaine, une dizaine et huit vies sont consumées en un battement d’ailes enflammées, Céleste écartant simplement les bras. Phoebe est sous le choc. Mindee arrive à comprendre. Céleste pleure. Elle est le Phénix… non, elle n’est que Céleste. Le Phénix a rempli sa mission, il l’a utilisé, il nous a toutes utilisés. Elle n’en veut plus. Elle n’en a jamais voulu. On n’en veut plus, toutes les trois. Il ne veut pas s’en aller ? Soit, on en fait notre affaire. A mille, on peut le contrôler. A trois, on peut l’enfermer. Phoebe et Mindee s’approchent de Céleste, lui tendant la main. Le Feu est partagé une fois de plus et nous le figeons au sein de notre forme adamantine. Aux présents, Céleste explique que nous ne ressentirons plus jamais rien mais que le Phénix ne s’échappera jamais. A notre mère, Céleste s’excuse. Elle demande ensuite si on peut rentrer maintenant. Nous lui emboitons le pas.

***
Institut Charles Xavier, New York, Avril 2018

On a l’impression de sortir d’un rêve. D’un cauchemar, peut-être. Nous n’en sommes pas sures. On n’en est pas sures. Cela fait étrange de ne plus être seules. Cela fait étrange de ressentir à nouveau. Nous avons perdue conscience en pleine mission X-Men, confrontant les nouvelles créations de l’Arme Plus connues sous le nom de Prédateur X, et à notre réveil on était humaine, on était de nouveau les trois-en-une. Plus de Phénix, cependant. Seules les conséquences des trois dernières années pour nous tomber dessus. On se soutient, on se soutient autant que l’on peut. On sait qu’on ne peut plus rester à l’Institut : on a détruit tout ce qu’on avait pu y construire. Nos amitiés pourraient peut-être renaitre, on s’en doute, mais ce lieu est hanté pour nous ; hanté des gens que l’on a trahis par deux fois, hanté des souvenirs des sœurs que l’on a perdues par deux fois, hanté des fantômes que l’on était devenues suite à tout cela. On ne peut pas se donner de seconde chance en ce lieu, pourtant on veut cette seconde chance. On veut vivre, à présent. On veut décider ce qu’on va devenir, à présent. On veut une famille, également. Rejoindre notre mère, rejoindre son Académie, rejoindre son équipe… ça sera notre nouveau départ. Céleste a pas mal d’appréhension, comme d’habitude. Mindee la prend par la taille d’un côté, philosophe quand au fait que ça lui évite d’avoir trop d’égo par rapport à nous. Phoebe la prend par la taille de l’autre, considérant que le principal c’est qu’on soit toutes les trois.


derrière l'écran
- Amaranth
- Multi-compte ramené par l’Ourse
- Compte originellement destiné à remplacer celui de Sif d’Asgard mais succédant à celui de Léviathan suite au dégoût profond pour le personnage.


fiche by Anthemis.
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Dernière édition par Stepford Cuckoos le Mar 29 Mai 2018 - 4:58, édité 2 fois
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Message  Mojo Ven 6 Avr 2018 - 14:40

3 pour le prix d'1, parfait !

Bienvenue
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Message  Caitlin Fairchild Ven 6 Avr 2018 - 14:56

Je ne sais pas si c'est pour la bonne avancée des Héllions ou non...

Difficile à dire.
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Message  Namor McKenzie Ven 6 Avr 2018 - 15:19

Emma a toujours eu une tendance de se copier pour avoir le plus d'importance dans ce système politique, qui est appelé démocratique.

J'espère cependant que l'une de vous va pouvoir se démarquer vraiment à place de vivre dans l'ombre de votre maitresse.
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Message  Rachel Williams Ven 6 Avr 2018 - 16:05

Bienvenue sur le forum, les triplettes. Cool
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Message  Felicia Hardy Ven 6 Avr 2018 - 21:15

Bon...

Si on va voir les Héllions...

On a quatre fois plus de chances qu'on fouille dans notre tête?

Bienvenue.
Amusez-vous bien ici.
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Message  Stepford Cuckoos Dim 8 Avr 2018 - 14:42

Monsieur Price, on aura quelques petits détails à régler avec vous à l'occasion ; rien dont vous ne devriez pleinement avoir conscience.

Mlle Faichild, ce n'est qu'avec le recul qu'il est possible de juger une avancée ou une régression et le mouvement est préférable à la stagnation.

Mr McKenzie, Mlle Frost est unique et pousse déjà ses étudiants à la lumière ; n'ayez crainte, on tâchera d'avoir autant de coups d'avance qu'elle sur vous !

Mlle Williams, on espère que vous nous accepterez sans souci malgré notre passif chez les X-Men et notre attachement pour certains d'eux.

Mlle Hardy, quatre fois plus de télépathes chez les Hellions reste deux fois et demie moins de chances qu'on fouille dans notre tête qu'à l'Institut.

Merci à vous cinq Smile Smile Smile
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Message  Michelle J. Drew Dim 8 Avr 2018 - 14:59

Bienvenue.

J'espère qu'à trois, vous allez pouvoir être assez cool pour m'accepter.
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Message  Anna R. Marie Lun 9 Avr 2018 - 1:23

Je n'ai pas trop compris ton calcul mathématique sur la télépathie de l'Institut Xavier...

Mais, bienvenue!

J'aime bien ce personnage.
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