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Le monde est souvent en danger, que cela soit des ennemis extraterrestres ou des démons. Venez représenter l'un de vos personnages favoris dans ce combat crucial.
" Well... It's seams that blood must be spilled after all."
Je suis Bennet Du Paris, fils de Robert de Craon, deuxième maître de l'Ordre du Temple, petit fils de Renaud 1er de Craon et arrière petit fils de Robert de Nevers. Très peu de personnes connaissent ma véritable identité, mais beaucoup craignent celle d'Exodus. Je suis né(e) le 15 janvier de l'année 1139 à Craon, France.. J’ai 879 ans. Je suis l'un des plus puissants mutants de la planète Terre. Je suis incarné par Mads Mikkelsen. Je suis un Avenger, ancien confrériste radicalisé.
Pouvoirs
Exodus est un télékinésiste classe 100 et plus très puissants et maîtrisant son art à la perfection. Il est donc capable de : - Déplacer par la pensée des masses très lourde - Voler (Mach 3) - Augmenter ses capacités physiques (Force, Résistance, Endurance...) - Détecter son environnement physique à plusieurs kilomètres à la ronde - Créer des boucliers télékinésiques impénétrables de taille pouvant aller jusqu’à plusieurs kilomètres de diamètres - Manipuler la matière à toute échelle atomique et même au niveau électromagnétique - Générer des rafales de forces télékinésiques - Générer des rafales plasma par manipulation electromagnétique - Assembler et désassembler des technologies intuitivement Exodus est un télépathe très puissants de premier ordre pouvant rivaliser avec les meilleurs. Il est capable de : - Détecter des êtres vivants et les identifier à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde - Lire les pensées de surface ou très profonde des esprits - Communiquer par la pensée à plusieurs individus et leur transmettre des informations instantanément - Détruire et créer des boucliers et protections psychiques - Générer des rafales psioniques - Se matérialiser sur le plan astral - Se téléporter à plusieurs centaines de millier de kilomètres (distance Terre-Lune) - Controler ou altérer des êtres vivants - Créer des illusions et se dissimuler des autres - Posséder télépathiquement des êtres vivants Exodus est un empathe ce qui lui confère les capacités suivantes : - Compréhension, dialogue et contrôle animal - Lecture émotionnelle instinctive de son entourage - Renforcement de ses capacités télépathiques et télékinésiques lorsqu’on a foi en lui Exodus possède des capacités physiques accrues : - Force, endurance et résistance naturelle de classe 1 - Régénération très poussée lui permettant de régénérer à partir d’une simple cellule en quelques jours. - Il est également un leader extraordinaire capable de fédérer autour de lui - C’est un templier, il s’est se servir de tout type d’armes médiévales et est un redoutable cavalier - C’est un excellent stratège militaire également, capable de concevoir des plans d’actions précis et redoutables - Il sait se battre à main nues et est d'un niveau martial 3 Exodus manipule également l’énergie vitale ce qui lui permet de : - Drainer l’énergie vitale environnante pour augmenter sa puissance, se régénérer plus vite ou anéantir ses ennemis - Absorber l’énergie psychique de son environnement pour augmenter sa puissance, se régénérer plus vite ou anéantir ses ennemis - Restituer de l’énergie psychiques et vitales lui permettant de ramener les morts à la vie si une partie de leur corp est intacte. (cadavre, ossements…) - Manipuler psychiquement l’énergie vitale et psychique de certains individus pour augmenter leur métabolisme au delà de leur capacité (ce qui peut entrainer certains séquelles graves, mais débloquer des capacités latentes)
Caractère
Exodus a été le bras droit de Magnéto, un Acolyte et supposé terroriste confrériste recherché pendant de nombreuses années. Loyal et fervent défenseur de la cause mutante, son apport au groupe depuis son réveil en 1993 est indéniable. Il a affronté une grande quantité de menaces pour permettre au groupe de Magnéto d’arriver au point où il est aujourd’hui. Mais ce caractère et cette idéologie ont changé complètement depuis 2013, lorsqu’il fut frappé d’une révélation qu’il qualifie lui-même de Divine.
La Révélation d’Exodus:
Exodus a eu une illumination stipulant que les terriens sont des êtres élus, créés par Dieu dans le but de le rejoindre, dans son Nouveau Monde, dans l’Eden. Ces êtres élus sont bénis et évoluent plus vite et d’avantages que toutes les autres espèces hérétiques de l’Univers. La planète Terre est donc ce que les chrétiens ont interprété comme l’Arche de Noé. Ce n’est qu’un véhicule, un navire qui doit emmener les êtres élus, lorsqu’ils seront prêts, à rejoindre la Lumière. Noé est le conducteur, la clé permettant à ce navire de traverser les eaux dimensionnelles du cosmos. Noé est le Graal, fait du sang du Christ. Noé n’est autre que Wanda Maximoff. Seule personne qui, le moment venu, sera capable de mener l’ensemble des êtres élus à destination.Et pour cette raison, Exodus doit la protéger quoiqu’il advienne. Mais une menace pèse, la jalousie des civilisations extra-terrestres et leurs influences néfastes sur notre planète empêchent ce jour de migration d’arriver. Bennet a donc été choisi comme Héraut divin, chargé de purifier la Terre et de guider les terriens vers la Lumière. Cette révélation fut capitale et personne ne peut savoir avec certitude si elle est le fruit de son esprit ou bien vrai. Une seule autre personne est au courant de cette révélation aujourd’hui à part Exodus : Magnéto. Par devoir, Bennet lui avoua tout. Exodus a donc été touché par la Grâce et sait que ses péchés seront lavés. Ce qui lui permet d’avoir recours à tous les moyens possibles pour mener à bien cette prophétie. Il décida donc de rejoindre les Avengers, afin d’obtenir une grande quantité d’informations - la plus précise possible - sur les extra-terrestres présents ou de passage sur Terre. Des Shi’ar en passant par les Kree et les Asgardiens, tous, seront un jour où l’autre, sa cible. Exodus est donc un templier moderne, parti en croisade secrète et sacré contre les extra-terrestres. Il sait ne pas pouvoir parvenir à ses fins seul, et il n’hésitera pas de fonder un nouvel Ordre de Temple, plus puissant qu’avant, avec des personnes de confiance ayant foi en lui et prêt à lui donner leurs vies et leurs âmes.
De manière plus globale, Exodus est un mutant qui possède un ego assez démesuré ou plutôt, à la hauteur de ses compétences et ses capacités. Il est calme, sérieux et hautain. Il utilise un vocabulaire très précis et sa voix grave résonne souvent dans le coeur de ceux qui décident de le suivre. Il peut inspirer autant la crainte que la confiance au point que certains confréristes le suivaient fanatiquement. Courageux et droit, il est l’image que l’on se fait des Templiers. Cependant, depuis quelques années, il n’hésite pas à recourir aux manipulations, mensonges, tromperies afin de parvenir à ses fins. Il se croit investi d’une mission Divine transcendant tous les conflits et groupes d’aujourd’hui. Il se considère comme un Héraut, un messie, un berger, chargé de guider les brebis élues de l’humanité vers le nouvel Eden. Il est profondément sexiste, pensant au plus profond de lui que l’homme et la femme ne sont pas égaux, mais complémentaires et que le rôle de l’un doit renforcer celui de l’autre. Il est également homophobe et intimement contre l’interférence de puissances extra-terrestre sur Terre. Il pense au plus profond de lui que l’être humain et l’être mutant - qui en est son évolution naturelle - est bon de nature et qu’il a été créé bon par Dieu. Mais il sait que l’influence des autres races extra-terrestres empoisonne le coeur des Hommes et provoque le chaos présent aujourd’hui. Il veut donc purifier la Terre de ces menaces pour parvenir à réaliser la prophétie dont il a été témoin. Il veut unifier les terriens autour de personnes fortes, des personnalités et des groupes qui montrent chaque jour le potentiel d’adaptation et d’évolution de ces êtres terriens qu’il considère “élus” par Dieu. Exodus est croyant et se croit animé par une mission divine, mais il sait que toutes les religions terrestres se trompent et ont mal interprétés le vraie sens de Dieu. Il veut donc éradiquer la Présence et considère les anges déchus comme des êtres extradimensionnels se revendiquant ce qu’ils ne sont pas. Paradoxalement, il considère certaines entités terrestres - qui peuvent apparaître comme démoniaques - bonnes et élus et ne cherche pas à leur nuire à partir du moment où elles cherchent simplement à exacerber la nature humaine et non l’influencer. Enfin, l’ensemble des conflits entre terriens ayant lieu aujourd’hui sont pour lui le fruit d’enfants perdus, de brebis égarées et trompées par des puissances extra-terrestres. Il est de son devoir de les affranchir de cette influence démoniaque et les ramener dans le droit chemin afin que leur vraie nature puisse être libérée.
On ne change pas le passé
L'Ordre du Temple : Notes ésotériques autobiographiques du Milites Templi, Benett du Paris, retranscrites après 757 années de stase dans les roches des monts Alpins.
Arc des Templiers:
Mon paternel était maître de l'Ordre le jour de la bulle pontificale « Omne Datum Optimum » fulminée par le Pontife suprême de l’Église universelle Inocent II établissant la reconnaissance pontificale de l'Ordre du Temple. Pourtant, cette bulle ne fut pas accordée pour les bonnes raisons inhérentes aux dignes et légitimes principes des militaires du Christ successeurs de Hugues de Payns. C'est en effet après avoir rapporté en Europe un butin conquis au Sarrasin que le Souverain Pontife Inocent II reconnut l'Ordre. Dès ce jour, les prémices de la cupidité et l'avidité des Templiers furent reconnues par le Saint-Siège saignant dans la corruption la plus flagrante, un pacte de sang avec le triste destin de cet Ordre. Oui, la volonté de Godefroy de Bouillon, avoué du Saint Sépulcre, à travers le chevalier champenois Hugues de Payns n'a jamais perduré dans l'Ordre. Cette volonté était la protection des pèlerins en terre sainte, la protection de ce qui représentait la croyance du bas-peuple d'Europe et l'escorte de l'espoir des sujets. L'Ordre du Temple fut en tout temps divisé entre les Chevaliers se revendiquant du champenois et des codes moraux de la Noble Chevalerie du XIIe siècle et les autres se laissant guider par la soif de bataille, la quête de fortune et par la croix de sang. J'ai, moi, Benett du Paris, fils de Robert de Craon, deuxième maître de l'Ordre du Temple, petit-fils de Renaud Ier de Craon et arrière petit fils de Robert de Nevers ; hérité de la culpabilité et des remords de mon père. Sa grandeur lui a permis de supporter les erreurs que les Templiers ont commises et dont il est le responsable et c'est en sa mémoire qu'il m'incombe de les éviter et de marcher dans le droit chemin tracé par mes pairs. Ma défunte mère, Jeanne d'Angoumois, était dite la plus gracieuse du royaume de France. Belle et attentionnée elle fut dévouée à son mari et sa famille comme il était de tradition de l'être à ces époques désormais révolues. Le mariage était arrangé entre mon paternel et elle pourtant son sacrifice fut exemplaire. Leurs unions furent célébrées le 5 février 1138 alors que ma naissance quant à elle eut lieu le 15 janvier de l'année suivante à Paris. Mais de par un mari toujours absent, je demeurais fils unique et seul héritier des Craons. Je suivis l’entraînement et le noble éveil d'esprit inhérent à la place de Chevalier tout en étudiant pour faire un jour moi aussi parti de l'Ordre du Temple afin de partir en croisade en terre sainte. La vie de fils unique de Templier et de Chevalier est loin d'être la pire dans cette France moyenâgeuse. Bien évidemment, aujourd'hui peu de personnes parviendraient à y survivre que ce soit par l'insalubrité, le climat et la rudesse des lieux et des entraînements. Mais c'est ainsi que l'on formait des soldats du Christ au XIIe siècle. Je reçus des leçons de combat au corps, des combats à l'épée, à l'arc, à la lance et à toutes autres armes médiévales. Bien évidemment, on m'apprit très jeune - et jusqu'à mes huit ans - à monter à cheval et à analyser un champ de bataille. J'appris les stratégies militaires, j'appris le latin, le grec, l’hébreu et l'arabe. On m’inculqua les savoirs de guérison et bien évidemment la parole de Dieu et les notions religieuses que le Chevalier va répandre avec sa lame à travers les territoires hérétiques et ennemis de la Terre sainte au pays inexploré du grand Est. Puis vint le jour de faire ses preuves et en ces siècles anciens, ce jour vient dix-ans plus tôt que ce que l'Europe actuelle compte comme majorité. J'avais huit ans lorsque j’ai dû accompagner mon père pour la seconde croisade. C'était une épreuve initiatique de Chevalerie pour voir si j'étais digne de mes ancêtres et digne d'être de l'Ordre du Temple et un Croisé. Nous partîmes à l'aube d'une journée initiant la sanglante croisade en terre hostile. Un long et laborieux voyage qui exténua même les plus solides gaillards des troupes venues de l'Europe entière. Les guerriers étaient dans la fleur de l'âge de cette année 1147 et je tremblais, comme l'enfant que j'étais, sur le plancher d'un bateau qui fendait la mer méditerranée, hauts lieux de la mythologie antique et de légendes plus terrifiantes les unes que les autres. Une fois arrivées en Terre sainte, les discordes de commandement commencèrent à éclore parmi les troupes venues de l'Europe entière, rassemblée par l'appel de la Croisade sous une quête commune n’effaçant pourtant pas leurs différents aussi immense que leurs ego. Je baignais dans cette virilité sanglante et cinglante. L’âpreté des mots et la rudesse des lieux ne peuvent laisser indifférentes. Mais aucune plainte ne fut formulée de ma part, je n'en avais pas le droit. Je ne devais ni désobéir ni couvrir de honte mon père et notre famille. J'étais l'héritier, j'étais un croisé bien qu'encore écuyer et par là même je serrais les dents. Je serrais les dents sur les champs de bataille, dans les campements de fortune bâtis à même les cadavres. L'hygiène et la salubrité coûtaient énormément de troupes aux croisés là où les Arabes parvenaient à soigner, guérir et rétablir des troupes déjà vaincues. Ils connaissaient mieux le terrain et de nombreuses embuscades nous prirent au dépourvu. Il fallut compter sur les talents de nos chevaliers pour repousser les assauts. Mon père était brave au combat, je le vis de mes yeux. Il était hargneux, vengeur et haineux envers ses ennemis et ainsi cela lui donnait la force d'en vaincre dix fois plus qu'un soldat de base. Mais il s'épuisait vite, l'âge sans doute contrebalançait l'expérience et il se remettait de moins en moins de blessures légères. Deux années passèrent et nous n'étions jamais retournés en Royaume de France. J'ai grandi deux années sur les champs de bataille de croisade, j'ai grandi en me cachant des ennemis, brandissant parfois mon épée encore trop lourde et tuant – ou plutôt achevant – des Sarrasins qui étaient parvenus, faibles, jusqu'à moi. Deux années dans les cris, le sang, les flammes et les bruits des sabots sur la terre sèche et aride. Mais lors d'une embuscade éreintante, mon paternel fut touché grièvement. Commandant du régiment, chef de l'Ordre du Temple, chef des troupes ; il fut évacué – moi avec – vers un campement en retrait des champs de bataille. Des soins lui furent prodigués, car depuis deux années, les techniques arabes s'avéraient porter leurs fruits même si elles allaient à l'encontre des Ordres du Saint-Siège et par là même de la volonté divine. Mais ils ne le sauvèrent pas et il ferma définitivement les yeux le 13 avril de l'année 1149. Cependant, il n'est pas parti sans rien laisser. Après m'avoir convoqué dans sa tente, il me dit énormément de choses que je ne compris que plus tard. Il me parla de l'Ordre, de la voie à emprunter et celle à ne pas prendre. Il me parla des sentiments, de la faiblesse des hommes. Il me parla aussi de ses erreurs, de la bulle pontificale dont il se rendait coupable, de la perversion des Templiers et il me transmit ce fardeau que je pris en digne héritier. Je devais laver cet honneur, je devais poursuivre la véritable voie des Milites Christi, héritiers de la volonté du Champenois. La droiture. Voilà donc la dernière chose que mon paternel me légua. Je ne l'ai jamais oubliée. Au cours de l'année 1149, la seconde croisade s'arrêta. Les croisés ne se sont jamais remis de l'échec sanglant du siège de Damas, une année plus tôt. Errant sur ces terres, le temps que les ordres et les informations traversent les mers, la déroute était proche et c'était sans grande surprise que nous repartîmes en bateau, vers l'Europe. Les troupes étaient toutes en piteux états. Fatigués, sans âme ni lueur dans leurs yeux les croisés avaient perdu une partie d'eux-mêmes et je l'observais avec effroi. La foi les avait quittés il y a bien longtemps et seule la survie restait moteur de leurs muscles et de leurs actions. Le corps de mon père fut ramené également en piteux état. Il fut enterré dans la Crypte des Craons dans la province de la Mayenne et y demeure désormais en paix. En tant que dernier Craon de ma génération, je continuais à maintenir un entraînement aidé de personnes proches du second maître et proche des Templiers. Combat en tout genre et perfection du maniement des armes il fallait que je sois plus fort pour pouvoir porter le titre de chevalier avec fierté. Ma mère ne sembla pas démontrer une grande tristesse à la mort de son mari. Elle devait y être préparée et reporta toute l'affection sur moi, m'entourant de personnes de confiance et continuant dans l'ombre de veiller sur le domaine des Craons légué par mon oncle, Maurice, qui en était responsable pendant la croisade. À l'âge de 15 ans, j'entrais dans l'Ordre de manière officielle, devenant un Templiers et un Milites Templi au service des pèlerins, du Saint-Siège et du Roi de France depuis le rapprochement du troisième maître de l'ordre, Evrard des Barrès, avec Louis VII. Mais je découvris quelques jours plus tard ce qui se cachait derrière tout cela. Lors du retour de croisade auquel Evrard à très brièvement participé, ce dernier offrit au Roi une importante somme d'argent pour l'aider dans ses dettes et s'accorder ses faveurs et son amitié. Encore une fois, l'Ordre s'éloignait de son but premier, s'éloignait du désir d'Hugues de Payns et débutait une vaste campagne de corruption à l'échelle du continent. Mon rang ne me permettait pas de m'insurger, mais les paroles et les regrets de mon père m’apparurent alors plus clairement. Je connaissais la voie et ma droiture m'empêcherait d'y sortir vivant. J'ai donc suivi les ordres, participant à la vie des Templiers. Prières, conseils, entraînements... Après la grande croisade, les combats se faisaient plus rares et je pouvais même rester dans mon château de Craon pour y vaquer à mes occupations de châtelain. Ma mère arrangea un mariage avec la jeune Hélène de Bourgogne. J'avais vingt ans et elle en avait dix-sept lorsque je me suis marié à l'église de mon château. Ce mariage rendait à notre famille ses terres bourguignonnes perdues pendant la croisade par mon oncle Maurice II de Craon. Ces terres étaient les propriétés de mon grand-père et ce mariage arrangé n'avait nul but que de satisfaire cela. Néanmoins, je découvris pour la première fois ce sentiment qui était alors réservé qu'à ma mère. L'Amour, oui, je peux dire que je l'ai connu en ces temps où j'étais encore humain. Hélène était jeune, souriante et belle. Il est rare que lors de mariage arrangé, les deux parties tombent également amoureuses. C'est une chose que ma mère n'a pas eu le bonheur de connaître et ce fut un privilège pour moi. De notre amour naquit, le 20 août 1161, Éline du Paris, fille de Benett du Paris et d'Hélène du Paris, fille du comte de Bourgogne. Une fille n'était pas ce qui aurait le plus satisfait les affaires internes de nos propriétés et un héritier aurait été bienvenu. Malgré les quelques guerres menées en Orient aux côtés des Templiers, ce vœu fut exhaussé le 12 janvier 1163. Benoît fut son nom et il était promis à un grand avenir. Celui d'être un descendant de Craon, celui d'être un chevalier, un croisé et un Templier. Pendant plusieurs années j'ai mêlé devoir et vie de Châtelain. Je me suis entouré de garde, de proches et de fidèles écuyers. J'ai donné à mon fils et à ma fille toute l'éducation nécessaire et intrinsèque à leurs rangs. J'ai combattu en Byzance, j'ai étudié des Textes anciens et participé à la vie de Templier. Pendant dix années, je peux dire que j'ai connu le calme, le bonheur et une vie que toute personne de cette époque aurait souhaité. Mais le malheur arriva une première fois en mars 1173 où ma fille, Éline, succomba à une fièvre foudroyante à l'âge de 12 ans. Les symptômes ne rendirent pas hommage à son enfantine beauté, fruit du caractère de son paternel et de la délicatesse de sa mère. De violents maux de tête lui firent perdre la vue dans les cinq premiers jours. Ses yeux blancs, privés de pupilles, ne sont pas sans rappeler les miens actuellement. Son corps se mutila tout seul et des plaies apparurent soudainement comme si une bête à l'intérieur d'elle devait éclore. Je sais désormais que son caractère mutant était unique à cet époque. Une mutation qui la condamna à périr, dans d'affreuses douleurs stimulant des cris qui hantent encore aujourd'hui le château de Craon. Deux ans plus tard, ce fut ma mère, Jeanne de Craon dite d'Angoumois, de quitter la Château familial. C'était une étrange journée de mai où la pluie tombait en fine goutte. La vieillesse l'a emporté et elle a finalement rejoint son mari dans la crypte du château pour y reposer en paix. Nous sommes en 1180. Cela fait cinq années maintenant que je vis avec ma femme et mon fils, entouré de nos fidèles dans le village de Craon où notre château domine quelques champs et villages alentour. Il y a vingt-sept tours à cette ville médiévale. Le mur d’enceinte fait plus d'un kilomètre et demi. Craon est plus que le haut lieu de la Mayenne, mais surtout l'avant poste contre les Bretons. En ces années je me vis contraint de régler quelques différents de voisinage et je dois admettre que le lègue de mes ancêtres est une place sûre et forte. J'ai aussi entrepris quelques voyages à cheval entre les lieux de rendez-vous des Templiers, les batailles internes au Royaume de France et également l'escorte de Pèlerin en Orient. Cela n'avait rien à voir avec des croisades il s'agissait de petites campagnes d'escortes qui se faisaient de plus en plus rares, mais restaient chères à mon cœur, car cher au devoir premier d'un Milites Templi que mon père m'a inculqué et que les maîtres de l'Ordre ont oublié. Je conte toujours à mon fils mes exploits à la bataille d'Ascalon contre les Ayyoubides de Saladin où nous étions quatre-vingts Templiers à avoir bousculé les premières lignes des trois mille soldats arabes et permis à notre petite armée trois fois moins importante de l'emporter. C'est quelques années après cette bataille que le huitième maître de Temple succomba en captivité annonçant le début d'un bouleversement pouvant changer le destin de la planète. J'avais atteint un échelon et un rang respectable au sein de l'Ordre de telle sorte que je fus prétendant au titre de Maître. Mais, encore trop jeune malgré mes quarante et un ans, ce fut le vénérable Arnaud de Toroge qui fut choisi après quelques douloureux débats où j’observais toute la décadence de cet Ordre. âgé de soixante-dix ans, Arnaud de Toroge entreprit immédiatement une gigantesque campagne de quête. Catalan, il était beaucoup moins intéressé par le Moyen-Orient que ce que devrait être un vrai Maître et il profita de son rôle pour finaliser ses recherches qu'il avait menées tout au long de sa vie. En 1180 donc eu lieu une assemblée des plus émérites Templiers dont je faisais à cette époque partie. Un autre homme avait été appelé. Son nom était chrétien de Troyes et malgré une maladie le guettant, il a eu un rôle formidablement terrifiant à jouer pour les siècles et les siècles suivants : masquer la vérité autour du mythe. La légende du Graal et les légendes arthuriennes n'ont eu aucun autre but que de dissimuler par le mythe et les contes des conspirations et des manipulations habiles des Templiers. Depuis longtemps, la volonté première du Premier Maître s'est effacée au profit du Pouvoir et de l'autorité sur le bas peuple par l'influence.
« Benett du Paris is dead. Now there is only Exodus ! » Exodus – Black Knight: Exodus #1
Arc d'Apocalypse:
Nous sommes le premier juillet de l'année 1195. Mes troupes et moi-même étions établies à un campement de fortune pour passer les deux heures les plus chaudes et les plus pénibles dans notre traversée d'une vallée asséchée d'Égypte. C'est à ce moment qu'une attaque nous prit par surprise. L'assaillant ignorant la chaleur semblait doué d'une vitesse fulgurante empêchant mes troupes de pouvoir l'identifier rapidement ou de le neutraliser. Aussi foudroyante que terrifiante, l'attaque de cette flèche lumineuse traversait les tentes, laissant des trous béants dans les toiles et dans les chairs des hommes qu'elle découpait. La panique commençait à gagner du terrain sur la maîtrise de mes hommes et leurs propensions à garder leurs sang-froid. Nous étions une trentaine et ils tombèrent tous un par un. Des sortes de lames leur tranchaient la tête sous la vitesse fulgurante et imprévisible. En quelques secondes je me retrouvais encerclé de cadavre alors que je venais à peine de dégainer mon épée. Finalement il apparut devant moi, un de mes compatriotes à la main, le laissant tomber à mes pieds, inertes. Cette bête ignoble, ce démon infâme était une sorte de reptile géant au visage humanoïde et aux mains terminées par d'étranges griffes semblant aussi coupantes que des rasoirs. Une peau verte, recouverte d'écaille me répugnait sur le moment, mais la rage que me provoquait la vue de mes hommes décapités par sa fulgurante vitesse me fit serrer mon arme et charger. Il n’eut pas de mal à se jouer de moi, mais je ne compris pas pourquoi il n'en finissait pas. Je lui demandais, en criant de manière impolie, s’il était un agent du Sablé, mais il ne me répondit pas, continuant de m'humilier devant un public fait de sable et de roche. Esquivant mes attaques il m'envoyait voler loin pour mordre la poussière jusqu'à ce qu'il prenne la parole. Je venais de faire face à un cavalier d'Apocalypse et son but était d'éveiller en moi des pouvoirs cachés. Le combat durant des heures. Je n'aurais jamais pensé tenir aussi longtemps, mais mon souffle revenait, puis ce fut mes blessures qui se mirent à guérir alors que je sentais la puissance couler dans mes veines. À ce moment précis, ma rage se transforma en une déflagration qui propulsa le cavalier dans la roche. Ce dernier intensifia ses attaques, mais je pouvais presque l'anticiper jusqu'à ce que, d'un mouvement de la main, je le fige. Je le sentais au cœur de ma paume et en refermant mon poing, il fut totalement désintégré dans un flash lumineux. Ma tête me fit alors mal, extrêmement, comme si je venais d'épuiser tout mon esprit dans des calculs improbables. C'est à ce moment que je tombais, évanoui, sans doute à cause de l'exercice intense du combat sous le soleil de midi exacerbé par la vue de mes compagnons qui gisaient là. À mon réveil, j'étais au milieu d'une grande salle au style très égyptien. Au milieu d'un cercle tracé à même le sol, des piliers m'entouraient. J'ouvrais les yeux et tentais de me relever pour voir où j'avais bien pu atterrir et c'est ici que je le vis, cette chose, cet homme, cette puissance et ces mécanismes le composant. Je ne peux vous le décrire, car il n'était à cet époque pas définissable, hors du réel, hors de l’imaginaire : Apocalypse. Tel était son nom. Exodus, tel était le mien. Il savait déjà tout sur moi, mon passé, les Templiers, les quêtes et il disait pouvoir m'aider si j'acceptais de le servir en échange. Il me parla des pouvoirs, latents, qui étaient présents chez moi et dont le potentiel était une perle de rareté. Je ne sais comment cela se passa, mais tout ce qu'il m'a dit me semblait clair, précis et véridique comme si je l'avais toujours pensé, comme si je l'avais toujours su. Une image de Dieu percuta alors mon esprit et ses mots devinrent lumière. J'acceptais de le suivre dans les ténèbres sans broncher, tel un mort-vivant, un pantin. C'est alors que la torture débuta. Une torture pour éveiller chez moi les pouvoirs surhumains qui étaient latents et endormis et qui, sans l'aide de cet être bien au-dessus des considérations humaines, seraient parties avec moi, dans ma tombe. Des mutants, un gène mutant, voilà comment il appela tout cela, mais je ne l'entendais pas. Je hurlais alors qu'il pénétrait ma tête, alors qu'il tordait mon corps par la pensée. La douleur la plus atroce que j'ai connue fut celle que j'ai éprouvée pendant cette torture qui dura une éternité à mes yeux. Parfois je perdais légèrement conscience, parfois des membres se décomposaient, tombaient, saignaient, se mutilaient, mais à chaque fois il me maintenait en vie. Je ne vis rien de tout cela, je ne me souviens que de la douleur, de la souffrance et de la peine. Cela dura onze jours et onze nuits et lorsque la souffrance s'arrêta, j'observais mon corps en lambeau, gisant au milieu de ce cercle par lequel je m'étais réveillé. Je l'observais se reformer, se régénérer, et ma peau, rouge comme le sang, signer la métamorphose de Benett l'humain en Exodus le mutant. Tout semblait plus clair dans mon esprit comme si les choses avaient été rangées, arrangées, modifiées, altérées. Je sentais comme jamais la puissance m'envahir et après quelques minutes, je commençais à expérimenter mon don. De la Télékinésie majoritairement, de la régénération également, voilà qui faisait de moi le chevalier le plus puissant de la planète, capable d'écraser une rébellion d'un revers de la main, capable d'anéantir une embuscade. Mais j'étais bien naïf de penser que tout cela serait sans prix et que la torture serait terminée. Non, cela venait simplement de commencer, car le maître Apocalypse se servit de moi comme d'un cavalier, d'un agent au service de ses désirs et prêt à accomplir tout ses ordres. Il continua une torture purement mentale et psychologique par la suite afin d'éveiller en moi deux choses : la télépathie et la maîtrise. Inculquer la maîtrise de quelque chose chez quelqu'un ne se fait pas sans douleur, car c'est forcer son esprit, son corps, ses muscles, ses nerfs, ses reflex et son instinct à se plier à une rigueur et une droiture sans égal. Le 13 juillet 1195 commençait alors pour moi le début d'un calvaire : payer ma dette. Payer la dette que je devais au maître pour m'avoir accordé sa divine puissance. Pendant dix-sept ans, dix-sept années, j'étais à son service pour divers massacres, diverses tortures, divers meurtres et manipulation de masse. J'étais le cavalier de l'apocalypse et je n'ai fait qu'apporter le chaos et y prendre un démoniaque et satanique plaisir. La puissance m'aveuglait, elle me détournait de la droiture que mon père m'avait léguée et les fils constituant le lien entre le marionnettiste et le pantin que je faisais n'étaient que plus nombreux, plus solides et plus efficaces. Il m'a contrôlé comme une marionnette je le sais désormais, mais sa puissance était encore infiniment plus démesurée que la mienne et il s'adonna à un curieux plaisir de me faire souffrir chaque nuit dans mon sommeil pour éveiller les dernières partielles de talent en moi et écraser les dernières goûtes d'humanité. Au bout d'un an je n'étais plus que sa chose, disposée à tout faire pour lui, j'en oubliais même mon nom, mes devoirs, mes promesses, ma famille. J'étais devenu Exodus, un monstre tueur pratiquant le génocide à ses heures perdues. La terreur envahie le monde, car mes pouvoirs de téléportation me permirent de voyager et de répandre le chaos partout sur mon passage, répandre la guerre. J'effectuais des croisades au nom de mon maître, mais cela ne pouvait durer éternellement, car la réalité nous réveille et nous sort toujours du cauchemar. Le 12 décembre 1212 au soir, dans la base et le quartier général du Maître, un évènement surprenant s'apprêtait à bouleverser mon existence et mon destin à jamais. Alors qu'il m'avait convoqué un visage familier tomba à mes pieds, ensanglanté et attaché par des sbires d'Apocalypse il y avait devant ma personne vêtue des apparats d'Exodus : un homme. Ma télépathie alla s'implanter dans son esprit et ce que j'y vis me pétrifia. Benoit du Paris, fils de Benett du Paris, capturé en Europe par des cavaliers du maître et ramené ici dans un but sans doute bien précis. Toute mon existence oubliée, ma vie passée et refoulée, les templiers, mes promesses, Hélène, ma famille... Tout me revint en mémoire alors que le sceau psychique de contrôle du Maître sauta de mon esprit. Ce dernier était assis sur son trône et il m'ordonna alors sans plus d'explication de tuer cet homme pour lui prouver ma loyauté. Le regard de Benoît se leva alors vers le mien et il murmura, les yeux écarquillés : « Père... ». Ce mot, je ne l'avais plus entendu depuis dix-neuf ans et il me frappa de plein fouet au visage. Je sentis la rage monter en moi, la colère et la frustration envers mon maître, mais la maîtrise et la force que celui-ci m'avaient transmises me permit de lui faire face, sereinement et sans trembler. Elles me permirent de lui faire face et de l'attaquer, de toute mes forces. Son règne devait s'achever et je devais retourner vers les miens. Je démontrais alors tout mon talent, tous mes pouvoirs, toute ma maîtrise et ma puissance, mais ce jour-là – ou plutôt ce soir là – l'élève ne dépassa pas le maître et je fus ridiculement vaincu, propulsé contre le mur, incapable de bouger. C'est alors que la garde exécuta mon fils sous mes yeux, mettant fin à ma descendance et à ce que j'avais encore de cher en ce monde. Broyé par la puissance d'Apocalypse je ne pouvais lutter, mais je gardais face à la défaite et à la mort, ma fierté et mon honneur : pour ma famille. Je vis mon père, je vis ma mère, je vis ma femme, je vis ma fille et je vis mon fils avant que le néant m'emporte et que la vie me quitte. À ce moment précis, je savais que j'étais mort, mutant dans le corps et humain dans le cœur à l'âge de 73 ans, dans un tombeau d'Égypte, au côté de mon fils décapité.
« Do you still not see ? Do you not yet understand ? I'm Magneto heir : In spirit... and in power ! » Exodus to Avengers&X-mens – The Avengers Bloodties #369
Arc de Magnéto:
Le réveil est dur, douloureux et pénible. Revenir d'entre les morts n'est jamais chose aisée et Dieu sait que je l'ai expérimenté maintes et maintes fois. Ma régénération me permet de revenir quasiment à la vie même si il ne reste plus qu'un doigt de mon cadavre. Pourtant, ce n'est pas elle qui m'a sauvé ce jour-là. La vérité est bien plus terrifiante et je la découvrirais plus tard, mais Bennet du Paris n'était pas mort, il n'a même pas eu l'honneur de mourir dignement les yeux dans ceux de son ennemi, non. Bennet du Paris – Exodus – est bien vivant, humilié, mais en vie. Dans une crevasse de la face Suisse du Mont-Blanc se trouve, au cœur de la Montagne et à plusieurs kilomètres d'altitude, un tombeau d'Apocalypse. Dans ce dernier j'étais figé, dans la glace aussi solide que le froid est mordant. J'ai été placé ainsi, conservant ma digne et fière expression du jour de ma prétendue mort. Les saisons passèrent, les vents, les tempêtes, les nuits et les jours et l'Histoire ne s'arrêta pas pour m'attendre. Pendant le mois de juin de l'année 1993, mon pouvoir commençait à s'éveiller, perturbant le champ magnétique de cette zone du globe. Je m'éveillais petit à petit, mais je ne pouvais sortir de cette prison seul. C'est à ce moment qu'il vint à moi, alerté par les modifications électromagnétiques de mon réveil, il parvint à me trouver. Erik Lensherr fut donc celui qui me sauva de la cryogénisation éternelle ou simplement celui qui me redonna vie. Quoi qu'il en soit c'est à lui que je dois mon existence actuelle, dans ce monde qui n'est pas vraiment le mien. Et puisqu'il n'est pas le miens, je ne fais que suivre ses pas. Lorsqu'il détruisit la glace qui me figeait, mon corps chuta sur le sol gelé du tombeau sombre et glacial d'Apocalypse. Ma régénération alors libérée put faire le travail de réanimation de ma carcasse et j'ouvris les yeux sur ses pieds, flottant légèrement au-dessus du sol. Mon incompréhension n'allait cesser d'être depuis cet instant, car je m'apprêtais à me diriger dans un monde que je ne connaissais en rien, mais dans lequel j'avais énormément à faire, à construire ou à détruire, à façonner ou à guider. J'ai agressé l'homme sur le coup, mais ma faiblesse du à ces nombreuses années de prison me rendait impuissant et il m'humilia de la même manière qu'Apocalypse l'avait fait. C'est alors qu'un dialogue s'installa et que je perçus la réalité à travers sa mémoire qu'il me laissa entrevoir. Nous sommes le 29 juin de l'année 1993 et je respire à nouveau après 7 siècles et 7 décennies de stase dans les roches des monts alpins. Devant ce choc culturel et temporel, je réussis à garder le contrôle de moi-même. C'était la seule chose à laquelle je pouvais me raccrocher. Je partis immédiatement pour voir si Apocalypse était de ce monde et ce qu'il avait légué, mais ses anciennes bases dont j'avais connaissance ne laissèrent que peu d'informations. Il avait quitté le monde des conscients pour s’enterrer le temps que l'époque soit propice à son réveil chose que je devrais empêcher coûte que coûte. Ma seconde pensée fut pour les Templiers. Qu'étaient-ils devenus ? Que manigançaient-ils ? La réponse fut bien moins évidente et ce monde que je ne connaissais pas me barrait le chemin. Il fallait que je réapprenne tout depuis le début pour pouvoir progresser efficacement et c'est ce que j'entrepris de faire. Une gigantesque mise à jour, un état des lieux de ce qu'est la planète à la fin du vingtième siècle. Une accumulation gigantesque de connaissance, de coutumes, des technologies, d'armes, des idéologies, des conflits, des problèmes religieux, ethniques, monétaires, financiers, politiques... Le monde n'était pas plus complexe qu'avant, non, il était simplement moins bien ordonné et des centaines de fois plus rapides. Je ne savais pas combien de temps il me faudrait alors pour devenir un véritable citoyen de cette époque qui m'échappait et, volant des kilomètres au-dessus de ces grandes citées d'acier, je me sentais comme propulsé dans une autre dimension, propulsée en terre inconnue, seul, terriblement seul. Ma famille, il ne devait en rester rien. Ma femme, mes promesses, mes enfants... Mais il restait un héritage et un rôle à jouer, car le destin m'avait placé ici, dans cette époque. Je décidais donc de poursuivre la droiture que mon père m'avait léguée, de chérir mes proches et de guider les pèlerins de ce Nouveau Monde en terre promise. De plus, un homme semblait être là pour m'aider, pour m'initier à cette nouvelle société. Magnéto. Une gratitude éternelle volerait au-dessus de ce nom, car il est celui qui m'a permis, finalement, de sortir de ce tombeau de glace et d'avoir l'opportunité d'enfin construire quelque chose qui redorerait mon blason entaché par bien trop de défaites et d'humiliations. Je lui ai donc offert ma vie, faisant le serment de rembourser ma dette et de le suivre dans son idéologie et ses combats jusqu’à ce soit fait. Les années 90 furent marquées par de nombreux combats contre la Justice League. Des adversaires d’une force incroyable et d’une inventivité sans précédent pour moi. J’ai eu le privilège d’avoir accès à l’esprit de Magnéto afin de comprendre la situation de ce Nouveau Monde rapidement. La confrérie des mutants était à cette époque ce que je considérais comme l’avenir. Le mutant était l’avenir et il fallait protéger cette espèce à tout prix. Alors en peine, j’ai tout de suite décidé d’affronter la Justice League afin de permettre au groupe de se reconcentrer sur de nouveaux objectifs afin de rebondir et reprendre de l’influence. Mis plusieurs fois en difficulté par mes adversaires, c’est finalement un autre évènement majeur qui renversera le plateau entièrement. Vandal Savage fait son apparition et je me retrouve contraint de sauver mes anciens adversaires d’une mort certaine. C’est à ce moment que j’ai compris à quelle vitesse ce Nouveau Monde changeait. Très vite, on me muta sur la direction des opérations contre l’Arme X à travers le globe. Ce groupe puissant et secret devait être détruit une bonne fois pour toutes et je m'éclipse plusieurs années à leur recherche avec une poignée d’Acolytes. Dans le même temps, je remarquais la jeune Wanda Maximoff et ne put m’empêcher de voir en elle bien plus qu’une simple mutante aux pouvoirs extraordinaires. Mon instinct me poussait déjà à l’époque, à veiller sur elle, sans nécessairement qu’elle en soit consciente, comme si je prévoyais qu’elle serait d’une utilité sans précédent pour l’humanité. La suite, vous la connaissez : les alliances et batailles avec les X-mens, la perte d’influence de la confrérie en Amérique du Nord, la traque de Weapon-X, le formation des vengeurs et la mort de Magnéto. J’y étais, bien sûr, toujours dans l’ombre, offrant mes compétences stratégiques et militaires à Mystique et Wanda et aidant sur le terrain l’ensemble de mes confrères. L’attaque des vengeurs dans la base confrériste d’Amérique du Nord aurait pu détruire un bon nombre de mes confrères si je n’avais pas exfiltré en Somalie une bonne partie de la confrérie ce jour-là. Je fus par la suite secrètement appelé en Europe où le corps de Magnéto avait été emmené. Mes compétences me permirent de le ramener à la vie et ainsi remplir la promesse que je lui avais faite. La direction de la confrérie décida alors de maintenir le voile sur la mort de Magnéto et de pousser la nouvelle génération à la tête du groupe. Je fus toujours très occupé à combattre l’arme X et les vengeurs à cette époque. Le SHIELD commençait à de plus en plus se concentrer sur mon cas et souhaitait me stopper, car je représentais une menace très sérieuse. Je tentais donc de dissimuler ma véritable identité ainsi que ma position pour ne pas entrer en conflit avec d’autres groupes. La raison était simple, la confrérie devait se renforcer en Afrique et prendre possession de Genosha au plus vite afin de devenir un groupe assis dans le spectre politique moderne et agir politiquement. Enfin, je participais activement à l’opération de destruction de Weapon X en Alaska ainsi qu’à l’aide apportée aux Legionnaires. Dès 2013, je me mis à participer activement à la vie politique de la confrérie en Somalie ainsi qu’à Genosha et cela pendant trois ans.
« Thy sent me into the Dark, Director. And I lived there for a long time. Long enough, almost, to despair. But I saw visions there and the visions brought me back! » Exodus to SHIELD Deputy Director Maria Hill – X-Men Annual (3rd series) #1
Arc de la Révélation:
Nous sommes en 2016 et c’est à Genosha qu’un évènement majeur va changer ma perception du monde. J’ai été frappé par la lumière Divine en ces heures sombres pour notre planète. Tout m’est apparu devant moi : la volonté de Dieu, du fils et du Saint-Esprit comme ils souhaitent être représentés sur notre plan dimensionnel. À genou, les mains jointes et le regard levé vers les cieux, je me mis à les écouter de toute mon âme. Vibrant au plus profond de moi, frappé par la foi pure et immaculée. Je m’étais égaré du droit chemin d’un Templier durant toutes ses années. Le monde avait changé et il était temps que je reprenne ma digne place de Milites Templi dans ce monde également. Tout sembla pourtant si évident. Le véritable ennemi et le véritable but de tout cela n’a pu m'échapper qu’à cause de ma bêtise. Nous étions tous destinés à de grandes choses et je devais protéger ce rêve de ceux qui nous en empêcheront, jaloux de notre avantage Divin. La main de Dieu effleura mon front, plaçant en moi les espoirs d’un avenir que j’étais le seul à percevoir. Un avenir où les êtres élus seraient au sommet de l’univers, au sommet de leurs arts, dans leur forme parfaitement évoluée. Dans un monde où la guerre n’aura plus lieu d’être, où nous serons tous des individus de clairvoyance et de lumière. Cette révélation va conditionner tous mes choix à partir de ce jour. N’en parlant à personne, je décidais de prendre sur moi le fardeau qui m’avait été légué par le Divin. Je savais d’ores et déjà que le chemin allait être difficile et incompris de beaucoup, mais j’ai été choisis comme Héraut de Dieu, pour purifier la menace démoniaque sur Terre et mener les êtres élus verre ce nouvel Eden. Je percevais maintenant clairement le Graal, incarné dans son sang et ses pouvoirs. Elle était la clé de tout ceci et je devais lui offrir ma vie comme j’ai je l’ai offerte à son père avant. Wanda avait le sang du Christ, récolté par le Duc d'Arimathie, qui coulait en elle. Sans elle, notre salut ne pouvait avoir lieu. Mon premier choix fut de créer une réunion exceptionnelle avec l’ensemble des éminents membres de la confrérie afin de leur tenir un discours honnête. Sans leur révéler mot, je les avertis que dorénavant, mes actes allaient paraître étrange et erratiques. Mais je leur demandais solennellement de me faire confiance, car tous mes actes seront pour le bien de notre race et bien plus encore. Mes mots furent ceux d’un homme apaisé, mais convaincu de ce qu’il devait réaliser. Beaucoup de questions me furent posées et je sais que dans l’assemblé, beaucoup devaient ne pas comprendre ma démarche. Mais je décidai de terminer mon discours par des mots rassurants. Affirmant que, quoiqu’il arrive, je serais toujours là pour eux s'ils en avaient besoin et que s'ils avaient véritablement foi en moi, une simple prière parviendrait instantanément jusqu’à moi. Un seul homme est au courant de ma révélation à l’heure actuelle. Et cette personne n’est autre que Magnéto lui-même. Je pris donc ma décision en cette fin d’année 2013 de me rendre au S.H.I.E.L.D qui me cherchait à cette époque activement. Se rendant compte du potentiel que je représentais, ils tentèrent de passer un marché avec moi pour que je leur donne plusieurs informations capitales sur la confrérie. Mais j’avais une meilleure idée en tête. Je leur promis de m’occuper de Weapon X en Afrique afin d’en éradiquer la menace en leur nom. Ils acceptèrent et me demandèrent ce que je souhaitais en échange ce à quoi je leur répondis simplement : Je demande qu’une seule chose : être fait Avengers publiquement.
Derrière l'écran
Paul (Jubilation Lee, Exodus)- Comment tu as découvert le forum ? Tata- Un petit mot pour la fin ? Merci de votre lecture.
Dernière édition par Exodus le Mer 10 Jan 2018 - 18:06, édité 14 fois
Bennet Du Paris
Messages : 92 Date d'inscription : 14/12/2015 Localisation : Terre