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Little Miss Sunshine

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Message  Megan Gwynn Mer 8 Nov 2017 - 16:38

« Little Miss Sunshine »
AVEC LUCY "LUCKY" PRISSY
1

13h47, Samedi 4 Novembre 2017 – Rue la Fayette


J’étais en avance oui. De près d’un quart d’heure, même, ce qui était assez rare pour être signalé. Mais la journée était spéciale. Je n’avais pas eu le cœur d’attendre plus longtemps, en peignoir dans mon petit appartement en bordure londonienne. J’attendais donc ici, puisqu’elles n’étaient pas encore arrivées. Mais ce n’était pas grave. J’étais à Paris.

C’était Amy qui avait eu cette idée. Cette merveilleuse, merveilleuse idée. Qui me faisait me demander pourquoi je l’avais pas fait plus tôt : après tout, ce n’était pas comme si le déplacement était un obstacle majeur. Peut-être avais-je juste besoin d’une excuse ? Dans ce cas, Amy me la fournissait parfaitement ! L’invitation ne se refusait pas, et l’occupation était toujours plus amusante à plusieurs ! En tout cas, pour moi ; elles seraient contraintes de supporter mon excitation. Ce n’était pas tous les jours que j’avais la chance de venir faire du shopping dans les légendaires Galeries Lafayette !

Un large sourire étirant mes lèvres, je me tenais, mains dans les poches, devant l’une des entrées du complexe commercial. J’étais vêtue aujourd’hui de façon plutôt sobre. Un simple pantalon taille haute noir, serré au niveau du bas-ventre et s’élargissant très fortement vers le bas des jambes, dans lequel était rentré un chemisier crème au col finement brodé. Comme tous mes hauts, je l’avais fait ouvrir dans le dos pour laisser passer mes ailes, même si elles étaient actuellement cachées sous un trench coat anthracite me descendant aux genoux. Enfin, une large écharpe douce, couleur crème elle aussi, me protégeait de la température de cette fin d’automne.

Ravie comme je l’étais, je n’avais absolument aucune idée du temps que j’avais attendu. Cela aurait pu être trente secondes comme trente minutes, ça n’avait aucune importance. Lorsque je les vis arriver, je courrai en leur direction, avec une joie manifeste qui souleva quelques regards autour de moi.

-AMYYYYYYYYYY !

Je la serrai dans mes bras plusieurs secondes, avant de poser mes mains sur ses épaules et de la maintenir à bouts de bras pour l’observer un instant, mon sourire se faisant toujours plus large et dévoilant presque toutes mes dents.

-Tu es superbe, ma belle ! Je suis tellement contente de te voir !

Je me tournai ensuite vers la jeune fille qui se tenait à ses côtés. L’enlaçant à son tour si elle me laissait faire, je posai ensuite doucement mes lèvres sur sa joue, y laissant au passage une trace de rouge à lèvres bordeaux. Lorsque je m’adressai à elle, ce fut dans un français hésitant et probablement très approximatif, lourdement chargé de mon accent anglophone.

-Tu dois être Lucy. Je suis Megan, très joyeuse de te rencontrer !
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Message  Lucy "Lucky" Prissy Mer 6 Déc 2017 - 5:34


Et du coup avec Lily, ça s’passe comment ?

Les yeux bleus quittent la barre verticale pour se tourner vers moi tandis que la bouche se referme légèrement en réaction à mon indiscrétion. Amy reprend une certaine contenance même si elle est toujours perturbée par son environnement.

Pardon ?

Ses cheveux bruns sont attachés sur le haut de sa nuque, disparaissant dans le col formé par son échappe, tandis que son autre main surplombe un sac à main en bandoulière puis se réfugie dans la poche de la veste, longue comme une jupe. Le pantalon et les bottines au-dessous ne sont guères moins chauds, me laissant me demander comment la jeune femme fait pour ne pas décéder de chaleur dans le métro des 14h. Mais c’est le métro qui semble la traumatiser, globalement, du coup je propose un autre sujet de trauma ; logique. Je viens pas du même monde que la plupart des gens que je côtoie, déclaration que le bon sens fait comprendre au sens figuré même si avec certaines personnes c’est au sens propre, mais c’est toujours très intéressant de voir une immersion dans celui qui m’est familier. Pour une fois ce n’est pas moi qui ai l’impression d’être complètement paumée ; mieux je peux aider à moins l’être alors que d’habitude c’est moi qui paume ! Je me demande si c’est ça le jeu de paume mais ce n’est pas ce qui importe pour l’heure.

Wesh, tu gamberge encore plus vite qu’oim alors fais pas genre t’as rien pigé.

Sa réaction me fait encore plus sourire que sa perturbation précédente.  On est pas mal à l’opposée l’une de l’autre, avec mes cheveux en bordel qui tombent jusqu’au col roulé de mon sous-pull bien visible à travers ma veste de tailleur comme celle de cuir toutes deux ouvertes, mon leggings bien près du corps ou mes baskets. Mitaines à l’air libre, je garde mon équilibre fasse aux aléas d’une Ligne 7 qui s’en va d’Aubervilliers jusqu’aux Galeries Lafayette, où l’on en rendez-vous, et tâche d’en user pour aider un peu mon amie. Je la qualifierais bien de guêpe dans un verre d’eau mais Amy dans le métro est encore plus parlant. Enfin, elle, elle sait pas quoi dire. Je la pousse encore un peu, du coup, de la main comme de la parole.

T’es sérieuse là ? Incroyable. J’savais pas qu’ça existait les visions sélectives. Pour la mémoire, si puisque j’en ai une, mais pour la vision…

Son sourire est bref et gêné mais au moins est-il là. Brièvement. Mieux veut un petit quelque chose qu’un gros rien et comme c’est un petit quelque chose que je pense observer entre Liara et Amanda et bien je m’en mêle histoire d’éviter qu’il se transforme en gros rien. Lily est timide tandis qu’Amy est une ancienne timide présentement divorcée donc les chances sont pas tellement de leur côté mais heureusement elles ont une porte-bonheur. Une porte-bonheur je-me-mêle-de-tout mais encore une fois mieux vaut un petit quelque chose qu’un gros rien. Et avec mon mètre presque soixante… ô rage, ô bonnes poires, ô petitesse ennemie. Ouais, je suis chaude aujourd’hui, c’est une question de régulation thermique. Même si le métro maintient une bonne chaleur humaine et les odeurs qui vont avec.

Ecoutes, j’ai pas dix ans de plus que toi et je suis déjà divorcée. Tu crois qu’elles sont pas compliqué mes histoires ?

Si, pour ça que je te demande où t’en es.

J’en suis dans le métro.

Mon sourire s’agrandit avec plus d’amusement face à ce magnifique constat. On est dans le métro, c’est incontestable. Mais c’est pas parce qu’on est plus que six pieds sous terre qu’il faut enterrer ses possibilités de couple à cette même profondeur. Surtout que le métro c’est qu’un lieu de transition alors que, généralement, sortir avec quelqu’un c’est fait pour durer ; sauf chez les adolescents. Mais là on va dans du cas particulier et je vais pas expliquer à une psychologue qu’a étudié la théorie pendant huit ans ce que j’ai observé durant les huit derrières années, on peut espérer que ça s’accorde un minimum. Même si, encore une fois, le milieu est très différent. Les adolescents aussi. Je me demande comment Amy devait être dans sa crise d’adolescence. Et alors que je m’apprête à lui demander,  je réalise que son sourire aussi est plus amusé.

Mes yeux s’en plissent et mes lèvres aussi. Elle y était presque, la Amy : si son expression ne l’avait pas trahie on aurait eu du Amy 1 – Lucky 0. Jouer avec le bordel que j’ai dans la tête, c’est mal ; enfin, c’est de bonne guerre mais la guerre c’est mal ! Après ça lui a changé les idées donc c’est un mal pour un bien. J’en suis pas plus avancée sur l’histoire avec Lily mais comme l’histoire elle-même ne doit pas être trop avancée j’ai pas beaucoup de retard. Et je m’inquiète pas quand à en prendre, Liara est dans l’écurie donc j’ai juste à suivre la Ligne 12 pour aller la retrouver. Alors que celle qu’on vient rencontrer ici, c’est deux-trois fois plus long et je-sais-pas-combien-de-fois plus compliqué pour la rencontrer ! Merci Amy cependant, elle m’arrange des rencontres et je lui arrange des coups ; ça change que ce soit moi que ses coups rencontrent. Mais je suis aussi joviale que quand c’est le cas puisque le jeu est seulement différent.

Comme on est dans la ligne 7, qui se dispute le titre de plus dégradée avec la 12 puisque toutes deux s’enfoncent dans Auber, il n’y a aucune voix automatisée pour nous dire qu’on est arrivée à Chaussée d’Antin La Fayette ; heureusement ma Chance me fait tourner le regard à ce moment-là. C’est donc avec un naturel parfaitement satisfait de moi-même que je m’en vais à la porte du métro avant qu’il ne s’arrête et appuis sur le bouton d’ouverture pour poser mon premier pied sur le quai alors qu’il est en train de s’arrêter ; le train, pas le quai. Amanda me rejoint rapidement, les deux mains dans les poches et une nouvelle grimace sur le visage, puis nous suivons les escaliers à destination de la sortie qui nous emmène droit devant les Galeries. On a une chance sur cinq que Megan soit à celle-ci donc c’est comme si c’était assuré ; après tout, je suis moi. Une pensée qui me maintient dans mon contentement d’ailleurs, la journée s’annonçant bien.

Je cavale légèrement pour suivre le rythme dérangeant d’Amy, dont la vitesse de marche est trop importante pour être normale sans pour autant être trop rapide pour ne pas être suivie, et on croise dès la sortie le regard d’une jeune femme de la taille d’Amanda mais aisément plus remarquable : plus de couleurs, d’abord, tant sur la tenue que sur la chevelure. Et même si les tenues sont similaires, l’italienne est clairement dans le discret alors que l’autre est dans la mode. Heureusement que je suis au milieu pour ajouter du patchwork sinon ça serait pas du n’importe quoi. Enfin, au milieu, je suis un pas derrière Amy et j’en suis bien contente lorsque je vois celle que je suppose être Megan lui courir dessus en criant son nom.

Mon visage se tend quelque peu alors que j’observe la rencontre. Megan Gwynn, de nom de code Pixie, fait également partie des anciennes X-Women à avoir intégré l’Alliance et, comme les autres X-Men, c’est plus difficile que la moyenne d’avoir une entrevue. Mais autant mes tentatives ont échoué auprès de l’Institution Charles Xavier, même si je reste une bonne opportuniste et essaierai de faire un coucou aux X-Gardiens la prochaine fois qu’ils passent à l’Excalibur, autant mes rencontres avec les membres de l’Alliance ont plutôt été fructueuses. Oui, y’en a qui ne m’aiment pas mais y’en a d’autres avec qui j’ai un contact et je ne me formalise pas de mes échecs tout en me concentrant sur mes réussites. Grâce à Amy, c’est aussi une rencontre dans un cadre différent qui va se faire et j’en suis plutôt curieuse. Une curiosité qui s’accompagne d’un sourire face aux échanges entre les deux amies.

Superbe ? Tu t’es vue ? Mais je suis contente également, cela fait longtemps. Désolée de pas être venue te voir à Londres, juste que j’essais d’éviter Val Braddock.

Je m’apprête à faire un commentaire sur ce sujet qui m’envoie gamberger ailleurs mais l’instant présent me rattrape très vite lorsque Megan vient en faire de même ; m’attraper. Ce qu’elle réussit à mes dépends d’ailleurs, parce qu’en bon chat je suis seule décideuse des contacts physiques que j’ai. Après, je n’ai pas les oreilles pour se baisser quand on m’en impose, ni la queue pour fouetter. Par contre, l’air contrit, Amy me confirme que je l’ai avec son amusement distant. Chacune son tour ? Qu’elle attende le sien l’italienne, je retombe toujours sur mes pattes et j’ai rien contre lui écraser une des siennes au passage. Mais avant, j’ai droit à une bise qui me les scies, les pattes, et mes yeux ronds clignent un instant avant que Megan ne les attire en tentant de parler français. Un effort très apprécié qui me fait tendre la mitaine droite pour une poignée de main que j’accompagne de deux bises et d’une salutation parlée.

Assalamu alaykoum.

Tout en fixant Megan de mes yeux dragons, les iris verts ayant une auréole brune autour de chaque pupille, je ne peux m’empêcher d’entendre Amy souffler d’amusement et de dépit juste derrière. A ben oui hein, chacun ses salutations s’il faut prendre l’autre au dépourvu ! Mais qu’on se rassure, si j’ai oublié que c’est de bonne guerre et que la guerre c’est mal donc que c’est mal, je suis capable de refaire le raisonnement en dix fois moins de temps qu’il ne me faudra pour le prononcer. Du coup j’attire de nouveau l’attention de la britannique en tirant sur sa main et lui rend son sourire, vu qu’elle l’a probablement perdu avec ma réponse.

Lucy ouep, mais j’préfère Lucky.  Et ravis aussi de te rencontrer. On va se mettre au chaud ? J’ai un pari à gagner avec Amy.

Afin d’entrer dans les Galeries Lafayette, il faut passer par un vigile avec son détecteur de métal et ça m’amuse un peu-beaucoup pour une raison que ceux qui me connaissent trouveront facilement.
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Message  Megan Gwynn Jeu 15 Fév 2018 - 11:02

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Lucky ? C’était amusant. Je me souvins de la période où, moi-même, j’insistais à tout va pour que l’on s’adresse à moi sous le nom de Pixie. Je ne devais pas être très loin de son âge. Si jeune… Si quelqu’un m’avait dit, à l’époque, que d’ici cinq ou six ans Amy et moi en serions à soutenir la transmission vers la nouvelle génération, je lui aurais ri au nez. Et pourtant nous étions là, à peine un demi-siècle à nous deux et déjà une carrière terminée pour chacune. Il nous restait bien sûr toute une vie, et tant encore à construire, mais la pensée n’en était pas moins perturbante. Le temps était une chose étrange.

Je lui serrai la main tout en hochant la tête en accord, mon sourire s’élargissant. Si j’avais été surprise par sa salutation singulière, je m’étais efforcée de ne rien en montrer. Je n’était pas totalement certaine qu’il s’agissait bel et bien d’une blague, et je préférais dans le doute ne pas risquer de la froisser. S’il s’agissait bel et bien de la foi de l’adolescente, elle ne concernait qu’elle, tout inattendu que cela m’apparaisse.

-D’accord pour Lucky. Et tu as raison, il fait un peu froid indeed, lui répondis-je, terminant ma phrase après un temps d’hésitation sans avoir trouvé le mot adapté dans la langue de Molière. Quel genre de pari ? Amy est très mauvaise en paris, repris-je finalement en anglais, en lançant un regard espiègle à l’intéressée, tout en me demandant si cela suffirait à la faire questionner ses souvenirs à la recherche d’une cause à cette moquerie sans aucune base.

Je n’avais pas vu Amy depuis longtemps, c’était vrai. Je ne savais pas si son inimitié pour Valerie pouvait vraiment en être considérée responsable. Nos chemins s’étaient un peu éloignés depuis nos départs respectifs des Etats-Unis, et nos interactions se faisaient moins fréquentes. C’était peut-être à nous de faire l’effort de corriger le tir. Aujourd’hui était peut-être un premier pas.

D’un pas léger, je m’avançai vers le bâtiment pour y pénétrer, laissant échapper un petit sifflement en en découvrant l’intérieur. Il fallait dire que l’architecture des Galleries était tout simplement magnifique. Vraiment l’endroit donc devaient rêver toutes les jeunes femmes. Il fallait que je pense à offrir quelque chose à mes deux compagnes du jour, en remerciement de l’idée.

D’un voix chantante, je saluai le vigile, qui me regarda sans laisser apparaître la moindre réaction et lui tendis mon sac à main. Après une brève vérification, il m’indiqua de passer d’un signe de tête. Je me retournai alors, attendant que mes accompagnatrices en fassent de même.

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Message  Lucy "Lucky" Prissy Ven 30 Mar 2018 - 6:11


Megan ne perd même pas son sourire ni ne montre de surprise à ma salutation puis agrandit le premier chez elle et la surprise chez moi en répondant à la poignée de main et au discours qui l’accompagne ; la poignée de main, pas Megan. Encore qu’elle aussi, d’une certaine façon. Dans tous les cas, moi je suis perturbée pour le coup. Megan 1 – Lucky 0 ? Je vais lui accorder l’avance, après tout elle accepte le surnom et reconnait que j’ai raison ! Deux points qui me font revenir également à du contentement, moins amusé que celui m’ayant poussé à troller cela dit. L’amusement augmente par bienveillance envers la difficulté pour le français, sachant qu’on ne parle pas le même ça va m’offrir des occasions de marquer des points ; tant mieux, vu que les expressions arabes fonctionnent pas. Encore que Pixie a tôt fait de me contrer cette possibilité aussi, reprenant en anglais… c’est une stratège du troll ou c’est moi ? La stratège du troll comme celle qui se fait des idées. Bref, il me faut un temps pour répondre à la question en anglais, suivant le regard de la britannique sur l’italienne pour signifier clairement qu’elle aussi elle est dans la panade espiègle. Une constatation qu’elle partage avec un sourire mi-amusé mi… je sais pas, l’expression floute son visage un instant.

« Wait and see, renchaine-je en anglais, un anglais plus scolaire mais heureusement accentué à l’irlandaise ; toute adaptable socialement que je puisse être, j’aime moins être un caméléon qu’un patchwork pour rester différentiée malgré mon acceptation des codes du milieu.

- Je sais que je suis très mauvaise, poursuit Amy en anglais et avec un haussement d’épaule. Je fais trop confiance aux gens pour gagner des paris. »

Pas besoin qu’elle en fasse un pour que je comprenne le clin d’œil envers son amie ; enfin, que je comprenne qu’il y a un clin d’œil, n’ayant pas les tenants et les aboutissants de l’histoire. Habituée à faire à ma sauce par incompréhension de celle des autres, je me contente de sourire face à leur affinité puis emboite le pas à l’invitée qui s’en va dans le lieu d’invitation. Comme prévu, derrière les double-portes vitrées sur lesquelles sont inscrits les horaires se trouvent des vigiles réclamant l’ouverture des sacs et passant de temps à autre le détecteur de métal. Je n’y ai pas droit, comme prévu également, et commence donc à avancer à reculons dans le magasin doré pour regarder Amanda ouvrir son sac, sentant la chaleur humaine et artificielle du lieu m’entourer.

« Amy 1 – Lucky 1 ; remise en jeu, lui souris-je lorsqu’elle me rejoint, enfonçant ma mitaine dans la poche arrière de mon legging afin de permettre à Megan de comprendre. J’ai bipé qu’une fois de toute ma vie, à la cinémathèque française. Pourtant… »

Avançant discrètement ma main, j’ouvre mes doigts sur mon cran d’arrêt. Ouais, je suis fière ; amusée, surtout. Le plan Vigipirate, c’est pas mal du bluff pour que les gens se sentent en sécurité. Oui, je vais pas faire un massacre avec un couteau mais ça reste une arme que j’ai pas le droit de porter sur moi et si je passe avec ça je peux passer avec plus également. Sans compter que, à la réflexion, il fait quoi le vigil s’il se retrouve avec une bombe dans un sac ? Nan, sérieusement. Le seul avec qui j’ai discuté m’a dit qu’il n’avait pas l’intention de sacrifier sa vie pour un SMIC. Pas très héroïque mais compréhensible.

« Après, même quand je bipe ils m’arrêtent pas poursuis-je en rangeant mon arme blanche. Ils demandent si c’est le téléphone généralement, vu qu’il peut biper aussi, mais vérifient pas. Je sais pas, sans doute le fait que je sois une fille blanche non mutante et avec une veste de tailleur. Faudrait que j’essais de casser le stéréotype en parlant la zone un de ses quatre ; le truc c’est que je peux pas le faire en anglais.

- Tu comprends mieux pourquoi on parle d’elle ainsi ? »

Regardant tour à tour les deux mutantes, je comprends la référence cette fois. Sans connaitre en détail la réputation que je me traine principalement parce que je m’en fous, je crois savoir que je ne suis pas des plus appréciées de par mon impatience, aujourd’hui plus tempérée qu’à mes débuts, et mon aspect chaotique, évoluant au-dehors des parcours traditionnels. Comme pour tout le reste, il y a ceux que ça agace, ceux qui s’en foutent et ceux qui sont capables d’apprécier malgré la différence ; et je suis prête à faire des compromis, au niveau de mon langage comme de mon comportement, mais il faut qu’il y en ait de l’autre côté également. Je n’ai pas la capacité ni même l’envie de me conformer à un système qui, de toute façon, me donne généralement l’impression qu’il ne veut pas de moi. A la place, je trouve les personnes ouvertes d’esprit et je crash-teste les limites avec elles pour savoir comment interagir au mieux ; même si je suis extrêmement douée pour mettre les pieds dans le plat.

« J’espère bien : pas l’intention de décevoir. »

Ce n’est pas dit comme une provocation, c’est dit avec espièglerie certes mais pas la volonté de m’imposer ; je m’assume, je teste. Je regarde comment y réagir Megan du coup, plissant les yeux une fois le mouvement de tête accompagnant mes paroles terminé. Je n’ai pas le comportement que l’on attend des défenseurs de l’ordre et de la loi, je ne dis pas toujours la vérité ni n’ai la discipline nécessaire à agir pour la Justice ou le Bien. J’agis selon ma conscience et mes préceptes moraux sans me soucier qu’ils ne soient pas en accord avec ceux de la société ; je joue selon les règles, oui, mais je joue aussi avec les règles, afin d’agir comme je le veux sans pouvoir être condamnée comme une criminelle. C’est comme ça que ça marche, de toute façon : ceux qui transgressent les lois sont des criminels ou des délinquants, indifféremment de l’éventuelle nécessité les ayant poussé à l’action, tandis que ceux qui usent des lois réussissent. J’ai un casier judiciaire pour vigilantisme et maintenant je suis dans la Section Junior de l’Alliance ; tout est dit. Ou plutôt tût, c’est inutile d’expliciter pourquoi mon sang bleu désigne celui des flics et non des nobles.

« Et d’ailleurs, un pari est un pari, reprends-je en m’ôtant de ma veste de cuir pour la tendre à l’italienne qui s’en saisit avec un levé d’yeux au ciel ; où à ce qui le remplace. Merci. »

Seulement couverte de ma veste de tailleurs, je continue d’avancer à reculons et lève les mains pour désigner ce qu’il y a autour de nous en tournant sur moi-même. L’architecture est dorée et la grande pièce ronde voit les balcons de trois étages être parcourus de lumières disposées en fleur et être surplombés d’une magnifique coupole. Les magasins de maquillages et de parfumerie, situés dans ce rez-de-chaussée aux allures de salle de bal, sont des petits carrés de présentoirs noirs et blancs au design moderne au sein desquels s’activent les employés des grandes marques comme les clients ; principalement des touristes asiatiques. Les allées sont noires de monde et, visible au-dessus des têtes de la foule et centrée dans la pièce, une colonne d’écrans lumineux nous présente des publicités centrées sur les égéries des diverses marques présentent. M’arrêtant pour constater ces deux points, j’en perds un peu mon sourire. C’est pas mon truc ce genre d’endroits, trop de monde entre autre,  mais j’espère que ça fera plaisir à Megan ; et c’est probable, vu son sens de la mode affiché ainsi que, au hasard, le fait que ce soit la raison pour laquelle elle est venue ici.

Me retournant vers les deux autres, je laisse le temps à la britannique de regarder le décor puis lève un index devant moi afin d’attirer son attention.

« Vous voulez prendre de la hauteur pour regarder tout ou vous préférez faire des courses d’abord, toutes les deux ? »
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