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To be The Lucky One

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Message  Lucy "Lucky" Prissy Ven 17 Fév 2017 - 5:53


Chapitre XI : Conséquences

Papa et moi faisons tous deux silences, échangeant un regard triste et résolu.

Nous savions tous les deux que ça finirait ici, devant la porte du commissaire. L’Alliance devrait m’étiver l’exécution de mon sursis mais cela ne signifie pas qu’il n’y aura aucune sanction et il est temps pour elles. Ça me fait soupirer du nez mais c’est ainsi et, cette fois, je les accepte. Je pense que cela ce voit, d’ailleurs : je suis à moitié dans un tailleur. Je dis à moitié car c’est le cas. D’une part, sa veste ne contient que l’un de mes bras du fait de l’écharpe supportant l’autre afin de ne pas aggraver les dégâts fait aux tendons le temps qu’ils guérissent. D’autre part, puisqu’elle ne m’allait pas tant par température hivernale que par légère négligence pilleuse, j’ai eu le droit de remplacer la jupe par un legging dont la seule poche arrière ne m’empêche pas d’y foutre la main même si c’est plus délicat. Mon couteau et ma balle rebondissante ont un peu migrés de poche, du coup, mais tant que personne ne tilt qu’ils ont disparu des pièces à conviction ça ira. J’hoche la tête de manière guère convaincue, pinçant les lèvres sans rien dire. Papa s’apprête à me poser la main sur l’épaule en guise de soutien, se retenant au dernier moment du fait de la blessure pour pester dans sa barbe.

Tu fais chier.

Je pouffe alors que le sourire me revient puis je le fais partager.

Ça fait parti de mon charme.

Ma réussite est mitigée même si Papa acquiesce avec bienveillance. Un de mes potes m’a dit un jour que j’avais de la chance d’être une adolescence blanche non-mutante sans quoi on serait bien moins tolérant envers moi ; je lui ai répondue la même chose que d’habitude. Je ne discuterai cependant pas la notion de tolérance et ne m’attends pas réellement à en voir dans ce qui va suivre. Le procureur ayant poursuivie la Cour des Miracles risque de réclamer que je sois renvoyée de la Section Junior puisque j’en use comme une couverture face à la loi, le représentant de l’Alliance exposera  surement mon dossier en son sien même s’il est contrasté entre les réussites et les écarts, Papa essayera surement de me défendre vis-à-vis de la situation mieux qu’un avocat ne le ferait puisqu’il n’est la nécessité d’aucun ici et j’ignore de quel côté penchera le commissaire. Pourtant, il sera surement la personne à avoir le dernier mot dans cette affaire vu que les choses n’iront pas jusqu’en justice cette fois.

Le silence ce fait entre nous et les choses redeviennent similaires aux instants précédents malgré que la tristesse soit contrée par l’affection. Je n’ai pas à faire le point sur ce que j’ai appris par mon éternel essai-erreur et encore moins à l’énoncer pour que cela soit compris. Du coup, je redresse l’échine en prenant une inspiration par la bouche puis pousse de la main qui me reste la porte qui conduit au bureau bien moins encombré de chaises que ce à quoi je m’attendais. Le commissaire est assis, le représentant également, tandis que le procureur est debout et que mon père en restera de même probablement. On s’avance jusqu’au bureau et je m’assieds lorsque l’on me l’indique de la main, tout le monde s’épargnant les banalités et restant professionnel. Mes yeux parcourent les personnes afin d’appréhender leur état émotionnel.

Le procureur est à l’accusation, comme de norme, et le fait avec conviction moins contre ma personne que contre l’exemple que je donne. Le vigilantisme est quelque chose qui ira en s’accroissant dans la société mais il ne doit pas être ni marginal ni illégal et encore moins se servir des institutions pour se protéger d’elles-mêmes.

Le représentant de l’ACE a probablement mieux à faire qu’être ici, je suis habituée à cette impression à force, et ne fait pas forcément de son mieux ici du coup. Il souligne tant mon intégration aux membres de la Section Junior qu’il évoque mes liens envers des membres de l’Alliance et des Hellions. L’investissement pourrait jouer pour moi s’il n’était pas témoin d’une impatience à revenir sur le terrain avec l’autorisation du groupe de Super-Sécurité ; il joue sur les mots puisque, si on ne nous fournis pas l’autorisation, on ne nous l’interdit pas non plus et on nous aide au besoin mais cela préserve l’aspect officieux de la chose.

Le commissaire, renfermé, interroge mon père qui s’en vient en renfort pour essayer de faire comprendre les choses de mon point de vue, une chose qui m’amuse maladroitement mais je ne peux m’empêcher d’avoir du mal avec. Okay, on a accordé nos versions et on est dans le même camp mais qu’il soit mon porte-parole alors qu’il galère à me comprendre est assez risible. Il marque des points cependant, rappelant que je n’ai pas collaboré avec la police par refus de celle-ci suite à une demande ni que je ne l’ai gêné dans son travail. Je n’ai pas que des qualités, puisque j’aurai du attendre que les flics fassent leur travail, mais je n’ai pas que des défauts, notamment dans le fait que j’ai évité que trop d’agents soient mis à mal face à la Commedia.

Le procureur intervient vivement pour souligner que lesdits agents me chassaient moi, pas la Commedia, et que c’est mon père qui a averti les autorités de mon intervention. Dominic Anno ne portera pas plainte pour effraction et agression mais j’ai reconnus les faits lors de ma prise de déposition à l’hôpital où un certain nombre d’agents des forces de l’ordre ont également atterrit. S’ils n’avaient eu à être à ma poursuite, ils n’y seraient pas allés.

Tout comme certains auraient pu atterrir quelques étages plus bas si je n’avais pas été là, estime Papa ; j’ignore si les Masques auraient tués des policiers mais Arlequin était prêt à malmener mon père et, afin de s’échapper, sans doute que ses coéquipiers n’auraient pas hésités à grand-chose.  Tout comme les policiers n’auraient pas pu récupérer l’otage non plus, que ce soit parce qu’ils ne l’auraient pas localisé ou parce qu’ils n’auraient pas pu aller de l’avant face aux ravisseurs.

Ravisseur qui relèvent de l’intervention de la Brigade Chimérique ou de l’Alliance des Champions de l’Europe, constate le procureur, et qui ne doivent pas être une grande menace vu qu’une de leur mauvaise recrue a été capable de leur tenir tête.

Je regarde tout le monde échanger, enfin surtout Papa et le procureur, mais suis très curieuse de savoir si mon dossier est celui d’une mauvaise recrue. Le représentant ne relève rien cependant et ce qu’il énonçait précédemment n’est pas si mal ; enfin, toujours mieux que ne l’étaient mes dossiers scolaires. Ce qui n’est pas difficile, cela dit.

Le commissaire finit par intervenir de nouveau, me donnant la parole pour savoir si j’ai quelque chose à déclarer. Lors du jugement de la Cour des Miracles, on m’avait vivement conseillé de me la fermer et je l’ai fait, même si ça a mal fini. J’étais parti de ce même principe aujourd’hui et j’hausse l’épaule qui fonctionne encore, n’étant pas certaine que ce soit une bonne idée. Un de mes potes m’a dit un jour que j’avais de la chance d’être une adolescence blanche non-mutante sans quoi on serait bien moins tolérant envers moi. Je lui ai répondue la même chose que d’habitude, la même chose que je leur dis et que je dirais toujours.
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Message  Lucy "Lucky" Prissy Ven 24 Fév 2017 - 13:46


Chapitre Final : the Lucky One

Tes gars m’ont laissée passer. T’as anticipé que je repointe ou ils ont compris que ça servait à rien d’essayer de me bloquer ?

Ma question vise Dominique Anno, lequel se tient dans l’encadrement de sa porte dont les réparations sont visibles. Son flegme encostumé et son sentiment de supériorité ne me déstabilisent pas plus que sa masse physique et je lui fais face avec d’autant plus de défiance qu’il a réussi à m’avoir une fois. Cela l’amuse tellement qu’il s’écarte pour tendre le bras et m’inviter à entrer et je décide de le faire, me retrouvant de nouveau dans ce lieu où j’estime avoir fait ce qui devait être fait. Je détaille de nouveau le décor, considérant le sapin décoré qui sied en compagnie de la télévision et de l’adolescent de compagnie qui y traine ; adolescent qui m’accorde une attention méfiante, sans doute en souvenir de la dernière fois.

Vous fêtez Fouettard ? C’est bien lui l’équivalent du Père Noël pour les gens qui méritent pas de cadeaux, nan ?

Dominique Anno s’en remet à mon expérience pour le savoir, vu que je ne dois pas être bien méritante non plus me connaissant. Voici qui me fait pouffer mais je m’abstiens de répondre à nouveau, n’étant pas là pour de la provocation inutile. Ce qui ne m’empêche pas de m’installer sur le canapé, fesses sur le dossier et chaussures marquées de l’hiver sur les coussins, tout en le fixant de défi. Malgré le changement de tenue pour paraitre mieux éduquée, je reste une sale merdeuse selon Dom Anno ; cool, vu que je lui reproche d’être ce que je suis peut-être que la réciproque est vraie également.

Rassure-toi, si j’ai marché dedans c’est du pied gauche. Après tout, je suis moi.

Et j’essuie le pied évoqué sur son canapé afin d’y insister. Avec les gens normaux, j’essaie d’éviter que mon irrévérence se transforme en irrespect mais avec lui je reste dans l’utilitaire. Il n’a pas tord lorsqu’il me dit que j’ai déjà perdu à ce jeu-là mais il ignore donc comment je fonctionne, essais-erreur, et cela me fait donc sourire avec un naturel qui le déstabilise. Il n’est toujours pas établi si je suis masochiste ou non mais les preuves commencent à être accablantes, je le crains. D’un autre côté, je m’en fous.

Les remerciements pour mon utilité contre la Commedia, tant par le gain d’attention que j’ai conduit à avoir sur elle que les difficultés que ses membres vont connaitre à remettre en question les activités criminelles à présent, me font perdre mon sourire mais l’insistance sur combien je n’ai été qu’un pion dans le jeu de Dom Anno ne me conduit qu’à hocher mon épaule pleinement fonctionnelle sans conviction.

Je comprends que ça soit difficile d’être l’expert en coercition et chantage avec une telle concurrence. Mais bon, ça n’a rien de personnel. Quand on t’a fait tomber avec la Cour des Miracles, ça n’avait rien de personnel ; t’étais juste « le Boss ». Même maintenant… c’est parce que t’es un nuisible que je chercherais à t’arrêter.

Je ne chercherais pas à piéger Dom Anno de nouveau mais je n’ai pas l’intention de tomber dans ses pièges non plus. L’acharnement et ces histoires d’ennemis jurés risque de jouer contre moi, je le sais ; c’est jamais bon pour un flic de développer une rancœur personnelle et, même si je ne suis pas flic, je suivrais cette même logique.

Toujours cet espoir de l’enfermer, c’est au tour de Dominique Anno de pouffer narquoisement. Il s’installe dans son fauteuil en précisant que s’il ne me propose pas de boissons c’est car je suis trop jeune pour celles qu’il a dans son frigo et que, même avec l’aval de la police, il est certain que je n’arriverai jamais à mettre un bon citoyen comme lui derrière les barreaux sans le piéger. Je devrais déjà me compter chanceuse de ne pas y être moi-même, derrière les barreaux.

Je m’en fais pas pour ça. La chance, je l’aurai.

C’est bien d’y croire même s’il faudra que je perde cette illusion un jour ? M’appuyant sur ma cuisse de l’avant-bras, je me penche vers mon interlocuteur avec confiance.

Et je saurais la saisir.

Dominique Anno reste confiant. Il sait que le commissaire a revisité sa considération et m’a accordée la coopération que je demandais, ainsi que l’implicite autorité qui s’accompagne avec elle, mais il croit que je me surestime beaucoup. Il me rappelle ce que je suis au cas où je l’ai oublié de la dernière fois où je suis venue réclamer son aide, me faisant me tendre à nouveau. Il énonce à nouveau mon hypocrisie vis-à-vis de la loi et des criminels, mon aspect exclusivement destructeur là où mes "victimes" participent à la vie de leurs familles et de leur communauté, mon incapacité à respecter mes propres valeurs protectrices puisque je menace les autres et enfin le fait que je sois une traitresse et une meurtrière. Dom Anno ne croit pas que je serais capable de jouer selon des règles, de rendre des comptes et surtout de ne pas transgresser la loi ; qu’elle soit officielle ou personnelle. Cela n’est toujours pas agréable à entendre mais, si je baisse le visage à ses paroles, je souris à sa conclusion.

Pied droit en premier, histoire de laisser trainer le second sur le canapé encore quelques secondes, je me lève pour faire face à nouveau mais ce n’est pas de la tristesse cachant de la colère qui me maintient. Oui, j’ai mal au cœur face à son jugement et j’ai des regrets mais j’ai aussi appris de ces derniers jours. A présent, je suis prête à faire face ; à lui comme à moi-même. Et je le fais : trois pattes me sont suffisantes à retomber dessus. Okay, j’aurai l’air branlant mais c’est souvent le cas niveau de mes convictions de toute façon.

C’est possible que j’ai du mal à ne pas franchir la ligne, je le sais, mais j’ai des gens qui tiennent à moi et qui sauront me remettre sur le bon chemin.

Le rire de Dom Anno est sec et il se lève à son tour, me surplombant une nouvelle fois de sa carrure. Je reste bien jeune et naïve selon lui, lui donnant hâte de me voir refuser d’écouter mes proches comme je l’ai toujours fait et les trahir exactement comme je l’ai déjà fait. Avec un rictus de mépris, je me détourne vers sa porte afin de m’en retourner, ayant dit ce que j’avais à dire. Mais ce n’est pas son cas et il continue de me parler, me promettant que viendra un moment où tous me tourneront le dos car ils ne toléreront plus mes actions.

Je m’arrête sur le seuil, prête à répondre sans me retourner vers lui avec une voix d’une grande confiance.

Un de mes potes m’a dit un jour que j’avais de la chance d’être une adolescence blanche non-mutante sans quoi on serait bien moins tolérant envers moi. Je lui ai répondue : I’m the Lucky One.

Je suis chanceuse, non seulement dans les concours de circonstances qui peuvent m’arriver mais également dans les rencontres que je fais et les gens qui m’accompagnent.  Malgré tout le mal que je peux porter en moi et toutes les erreurs que je peux faire, je sais que mes proches m’aiment et ne m’abandonneront pas. Je dois peut-être plus douter de moi mais je ne douterais pas plus d’eux.

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