The Heroic Age
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal

Anti-terrorisme ésothérique

Page 6 sur 6 Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6

Aller en bas

Anti-terrorisme ésothérique - Page 6 Empty Re: Anti-terrorisme ésothérique

Message  Cereza de l'Umbra Sam 2 Juil 2016 - 9:38


Les choses se passent vite et dans le chaos, des balles virevoltent mais il n’en est même pas une pour s’intéresser à moi que cela soit par réflexe ou par provocation. J’en rabaisse donc ma main, la plaçant sur ma hanche à l’instar de l’autre, et lâche un soupir alors que le sang coule et les cris se font sans aucun rythme ni esthétique. Une blessure par balle est une belle saloperie, pas la pire mais tout de même problématique de par les hémorragies qu’elle déclenche en plus des éventuels autres dégâts due à la perforation des tissus. La Justice League m’a interdit l’emploi de telles armes à l’époque et ce n’est qu’après sa dissolution que j’ai recommencé à toucher des armements létaux ; et démoniaques, grâce à la bienfaisance de Rodin. Mais passons, les TARGE n’ont fait de véritables massacres et il n’est personne pour être mort ou encore essayer de récupérer des bouts de lui pour les remettre à leur place, tout est donc au moins pire. Et une fois qu’ils ont récupéré mon snipaillasson, je bondis à nouveau pour me retrouver au sol dans un lourd claquement et me diriger vers le mur enchanté. Que la TARGE cherche à effacer les preuves de sa présence voir à récolter les indices pour damner le point au SHIELD ne m’intéresse pas, les raisons pour lesquelles je suis présente restent inchangées quand bien même je conserve l’intention de coopérer avec l’autorité véritable.

Je perçois leurs présences s’activer aux alentours mais je n’en fixe pas moins mon mur, me tenant à quelques pas de distance et les bras le long du corps. Les énergies qui en émanent sont d’une couleur qui, sans m’être familière, ne m’est pas inconnue ; un bleu-vert marin et maladif. Si je n’en retiens pas ma respiration, la simple vision de cette énergie me tend bien plus que celle des démons liés aux golems de l’Hydra. Prenant une inspiration agacée, je croise les bras et pencher la tête sur le côté de perplexité.

Bien… comment passer de l’autre côté ?

Le mur est un Néxus, comme ton cerveau Adrian, ainsi, pour passer de l’autre côté, il est inutile de l’ouvrir de façon physique. Je n’ai cependant pas besoin de demander une exploration, je sais parfaitement à quoi m’attendre de l’autre côté. Crois-moi, il est mieux que tes hommes et toi restiez de celui-ci ; c’est une question de santé mentale.

Au hasard… Iä, Iä, Cthulhu fhtagn.

C’est bien ce que je craignais : malgré son aspect solide, le mur est altéré par la superposition des dimensions et quiconque connait l’allocution du rêve dispose de la clé vers ce qu’il y a au-delà. J’en connais beaucoup sur les démons et l’énochien m’évite nombre de problèmes de langage. En revanche, il risque de m’en apporter bien d’autre, le mur commençant à prendre cette couleur bleu-vert océanique ainsi qu’une texture aqueuse. Ecartant les bras et tendant les index, je trace à nouveau un rond en suivant le sens des aiguilles d’une montre de part et d’autre de moi, générant deux matérialisations lumineuse violacées du symbole de l’Umbra que tu as déjà pu apercevoir dans le camion. Les cercles terminés, ils pulsent un instant puis se fondent à nouveau en deux Rakshasa. Un pied après l’autre, je reproduis cette convocation au sol et ce sont des Derringer à double canon de près d’une trentaine de centimètres qui se matérialisent, fait d’un alliage rouge aux ornementations d’or. Sur leur canon supérieur est inscrit en lettres d’or le nom du model, les Scarborough Fair, tandis que sur l’inférieur s’ajoute un « Made by Rodin » gravé et le nom de l’arme. Au-dessus de la gâchette, sertie dans une moitié du symbole de l’Umbra, se trouve une gemme. Rosemary est sur mon talon droit et avec sa pierre bleue alors que Thyme est sur mon talon gauche et avec sa pierre blanche ; le romarin est associé à la mémoire et le thym au courage deux des quatre vertus que j’ai du acquérir il y a une demi-douzaine d’année de cela. Les paroles me reviennent à l’esprit mais je m’abstiens de les murmurer, prenant une grande inspiration et bondissant contre le mur comme on se jette à l’eau.

Le bruit de l’atterrissage comme son choc est amorti par l’eau dans laquelle je me trouve, mes talons se posant sur des pavés. Je vois sans difficulté malgré l’absence de source lumineuse et n’ai ni chaud ni froid ni même la sensation de mouillé, le sortilège de protection environnemental poursuivant son effet à moins que les règles de cette dimension-ci ne soient pas du tout les mêmes que pour la réalité, une chose qui semble le cas au regard des constructions qui m’entourent. Derrière moi se trouve l’ouverture sur la salle que j’ai quittée, traversant le mur enchanté comme s’il n’était qu’un mur d’eau, mais tout autour son assemblées des pierres verdâtres et cyclopéennes. Je ne m’étais jamais imaginée ce que signifiait construire des bâtiments selon une géométrie non euclidienne et je dois avouer peiner à le conceptualiser désormais que j’y fais face, mon esprit n’était pas faire pour appréhender l’infinité de parallèles passant par un même point là où il lui est logique qu’il n’y en ait qu’un. Je ne saurais dire si le lieu est gargantuesque ou étroit, pas plus que je ne serais capable de regarder sereinement ces déformations de ce qui me semble droit en hyperbole. Cette contradiction hideuse de toutes les lois de la matière telle que je les connais me donne la nausée et menace de me faire perdre pied dans cette vision de folie que je ne saurais décrire réellement car incapable de la comprendre véritablement. Et l’unique son est d’une fréquence extrêmement basse et pourtant constant, similaire à celui d’un animal marin sans être celui d’une baleine mais semblant gargantuesque.

Mains serrées sur les manches au motif serpentin de mes armes, paupières plissées sous l’effort mental, corps tendu sous la pression de l’eau, haut-le-cœur retenus par l’apnée, je laisse filtrée à travers moi l’énergie magique de Lemegeton  afin d’avoir l’aura familière de violet et de rouge en guise de point de repère dans tout ce chaos. Et, noyé dans les énergies de R’lyeh, j’aperçois des traces d’autres dimensions ; elles aussi sont plus familières et connues, provenant de différents enfers. J’ignore si je me trouve réellement dans la dimension de R’lyeh ou dans une autre dimension totalement infectée par celle-ci, toujours est-il que je sais être sur le lieu d’invocation des armes-démons. Avançant d’un pas, je force l’avance contre des liquides qui tiennent lieu d’air sur des courbes qui tiennent lieu de droite et je suis parfaitement incapable d’estimer la distance que j’ai parcourue se faisant. Ce n’est néanmoins qu’au pied du cercle que je l’aperçois.

Peut-être était-il ici tout du long, peut-être est-il apparu au détour d’une droite, toujours est-il qu’après le cercle se trouve un enfant. J’ignore son âge mais il est jeune et il me regarde avec le sourire accueillant de ses homologues, ouvert et content de rencontrer une nouvelle personne. Il est vêtu d’un pyjama deux pièces, parfaitement androgyne, et les pierres autour de lui semblent former une chambre ; je vois un lit, je vois un placard, je vois un bureau, je vois un coffre à jouet, je cherche à reconnaitre des formes familières là où il n’y en a probablement pas. L’enfant s’approche de ses pieds nus, parlant avec le plus grand naturel du monde et une voix murmurante, ses yeux me fixant à travers leurs paupières closes.

Il me dit qu’il a rêvé de cela il y a bien longtemps déjà ; qu’il savait que ceux qui combattent le Maitre et cherchent à faire taire les rêves viendraient ici pour ses jouets ; que nous sommes tristes pour lui, tristes d’avoir renoncés à nos rêves.

Et bien, c’est cela que de grandir.

Parler sous l’eau, je ne l’avais jamais fait. Mais ça ne m’étonne pas de pouvoir le faire ici, après tout lui le fait sans problème.

Et ça implique aussi des prises de responsabilités de ses actes. Rends-toi, tout refus d’obtempérer sera pris comme une agression et me placera en situation de légitime défense.

Il hoche la tête et n’en fait rien avec le naturel des enfants dont les réprimandes ne sont rien de plus qu’un écho lointain dont ils n’ont cure. Il parle à nouveau, déclarant ne pas comprendre comment les gens peuvent devenir comme moi : amers, secs, sans rêves. Lui n’y renoncera pas. Il sait qu’il y aura toujours des gens pour chercher à l’empêcher de réaliser ses rêves mais il a choisi de lutter pour eux et connait la voie qui y mène. Cthulhu inspire les rêves des hommes à travers les Siens et, lorsque l’Hydra parviendra à le libérer, Il pourra réaliser les songes afin de faire de la terre un paradis.

Le bonheur des uns faisant le malheur des autres, ton paradis ne sera que chaos et atrocité. Dernière chance de te rendre.

Sa question est d’autant plus désarmante qu’elle est parfaitement sincère : n’est-ce pas ce que le monde est déjà ? Chaos et atrocité, difficultés et douleurs, épreuves et renoncements… ce n’est pas un crime que d’aspirer à mieux, c’est ce que tout le monde fait. L’enfant est un Rêveur, le seul moyen de l’arrêter est de briser ses rêves. Personnellement, ça me va.

Pivotant sur moi-même en levant une jambe gracieusement, je libère une volée de calibre 20 mm et impulse un bond de mon autre pied sans attendre le résultat tout en ramenant mes bras vers moi. Je me change en serpent pour m’approcher au plus vite du Rêveur dont les eaux ont arrêté mes balles avant même qu’il ne perde son expression de surprise. Je fonds suis lui les crocs dehors, reprenant forme humaine au dernier instant afin de frapper des Rakshasa. Le premier vise son flanc afin d’y laisser une longue estafilade tandis que le second reste en retrait, prévu pour être mis à profit par une rotation afin de lui laisser une coupure horizontale d’une clavicule à l’autre ; les mouvements originaux visaient peut-être le cœur et la gorge mais Diana m’a aidé à retransformer ma danse martiale pour la rendre moins mortelle.

Je suis parfaitement incapable de savoir si le Rêveur a esquivé mon coup ou si ce sont simplement les lois spatiales différentes de l’endroit qui me font frapper dans le vide mais je le fais, ne fendant qu’eau et énergie magique alors que mon adversaire semble pris de colère. Il tend une simple main vers moi et mon réflexe d’éviter un projectile, plus qu’être ralenti par le milieu aqueux, est parfaitement inutile alors que l’entièreté de mon corps commence à s’affaiblir. Je me crispe par réflexe alors que je vois la forme translucide imprégnée d’énergie violette et rouge être aspirée à quelques décimètres de mon corps, lequel cherche à retenir désespérément mon âme. J’ai déjà subit ce genre d’expérience en Inferno et n’ai pas l’intention de la perdre aujourd’hui, surtout considérant que le Rêveur tend son autre main vers ce que je conceptualisais comme un coffre à jouet ; je n’étais pas complètement en tord, considérant qu’à l’ouverture ou la rétractation de la pierre, je ne saurais dire, il est un nouvel œuf de billets magnétisés pour reposer sur les fonds marins verdâtres.

Les Rakshasa luisent à leur tour et rompent l’enchantement, mon âme regagnant sa place en un instant, puis j’entreprends de concentrer mon énergie dans leurs lames afin d’en libérer la puissance. Le Rêveur me regarde faire, s’attristant. Il déclare avoir échouer et espérer que le Maitre lui expliquera son erreur même si, en attendant, la main tendue vers l’œuf se retourne vers moi et qu’un grand courant nous emportent tout deux.

Un instant plus tard, mon dos heurte le convoyeur en un douloureux choc qui me fait ricocher jusqu’au mur opposé de la pièce, lequel m’arrête définitivement. Je tombe lourdement sur le sol, allongée sur le flanc, alors que l’arme-démon est recrachée un instant après moi et s’impacte sur la chaine de production et se déforme au-dessus de celle-ci. Elle n’est pas active et je suis sonnée, reste à savoir ce qui durera le plus longtemps.
Cereza de l'Umbra
Cereza de l'Umbra

Messages : 245
Date d'inscription : 10/03/2016
Age : 30

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:

Revenir en haut Aller en bas

Anti-terrorisme ésothérique - Page 6 Empty Re: Anti-terrorisme ésothérique

Message  Invité Sam 2 Juil 2016 - 15:50

Qu’est-ce que je fais pendant que Bayonetta va faire mumuse avec les trucs magiques et ésotériques? J’attends. En fait, plus précisément, maintenant que j’ai ce que je suis venu chercher, même si je ne savais pas que je cherchais une telle chose, je positionne mes hommes pour faire un cordon de sécurité. L’homme du BPRD semble s’objecter mais je me moque de ses récriminations. S’il n’est pas content, qu’il aille attendre dehors. Nous avons sécurisé le bâtiment. Il n’y a pas de renforts en approche. Notre objectif est de stopper toute menace qui pourrait sortir de ce que je suppose être la pièce secrète où Bayonetta est entrée. Si gloire il y a à avoir, elle l’aura en entier.

Après tout, quand on a éliminé tous les petits ennemis, il ne reste que le boss à battre, non? Si vous ne comprenez pas la référence aux jeux vidéo, je plains vos existences mornes et sans la moindre ouverture pour ce qui est le huitième ou le neuvième art. Le néophyte y voit un simple divertissement mais c’est faux. C’est une histoire riche de plus de quarante ans avec une culture distincte et complexe. Je ne vais pas m’éterniser sur la chose, ce ne serait pas vraiment pertinent dans la situation actuelle. Simplement, avant de juger, servez-vous un peu de votre tête. Ce sera mieux pour tout le monde.

Bref. J’ai redéployé mes troupes pour couvrir une retraite éventuelle de Bayonetta. Certes, les chances que ce soit de l’héroïsme mal placé sont plus grandes que notre utilité contre des créatures démoniaques ou je ne sais quoi encore mais rester les bras croisés à ne rien faire n’a jamais été ma grande force donc… J’agis. Même si c’est probablement inutilement dangereux. Ce ne serait pas la première fois et ce ne sera pas la dernière fois non plus. Je me connais, quand même. Et je sais aussi que l’on change les autres. On ne se refait pas. C’est ainsi. Et puis bon hein, est-ce que je veux vraiment changer, pour commencer? Qu’est-ce que cela apporterait dans le grand ordre des choses, hum?

Le jeu de l’attente commence. Mes collègues sont disciplinés. Ils savent qu’ils doivent rester attentifs. Chez certains groupes ou unités, passé un certain laps de temps, une forme de laxisme s’installe. Certes, ce ne sont pas des troupes d’élite mais chaque personne présente sait que l’enjeu en ce moment dépasse la simple mission de routine. Que si nous travaillons ici en tant que la TARGE et non le SHIELD, c’est parce que l’heure est grave. Est-ce que je dramatise? J’en doute fort. Si ce que Bayonetta m’a dit est seulement en partie vrai, un démon en maraude, c’est tout SAUF une bonne chose. Je ne suis pas du genre à prendre des risques quand le sort de centaines de personnes est en jeu. Pour moi, ils sont plus que des chiffres et des variables. Ce sont des êtres vivants avec des familles, des rêves et le reste. Tous les matins je me lève pour qu’ils puissent vivre.

Est-ce prétentieux de ma part? Très possible, très possible, je ne déments rien. Mais il faut croire en quelque chose pour pouvoir avancer dans la vie. Et moi je crois que je peux changer le monde, dans une toute petite mesure bien modeste et je compte bien m’investir dans cet objectif. Jamais je ne partagerai le cynisme de Bayonetta. Si on enlève tout ce qu’il y a de bon en ce monde, pourquoi continuer à se battre pour le sauver, alors? Allez Adrian. De la concentration. Il va se passer quelque chose. Je le sais. Je le sens. Pas besoin d’avoir une entité dans le tête, juste un bon instinct. Il va se passer quelque chose… Très bientôt. Encore un peu… Encore un peu… Encore un peu…

MAINTENANT!

Et comme de fait, Bayonetta se fait recracher par… Un mur… Parce que l’enchantement a été dissipé pour elle, pas pour nous. Oula, c’est tout un impact et une chute toute aussi rude. J’entends Hugh hurler « MEDIC! » et je me précipite vers l’agente du BPRD. Je suis un pragmatique : évidemment que j’ai ordonné à mes hommes d’amener au moins une trousse de premiers soins. Je suis donc à son chevet et comme je me doute que nous aurons besoin d’Elle sous peu, je lui fais une rapide injection de ce que nous surnommons affectueusement la « caféite ». Une injection et à moins d’être mort, vous allez vous retrouver sur vos pattes comme si on vous avait donné une décharge électrique ou une décharge d’adrénaline. Certains diront que c’est plutôt « primitif » comme façon de faire mais en même temps… Le but n’est-il pas de garder nos agents en vie?

Donc, je reste au chevet de Bayonetta, prêt à la couvrir en cas de pépin tandis que du coin de l’œil je regarde son collègue se diriger vers… L’œuf, si on peut dire. Qu’il se charge de cette chose, moi, je vais faire ce que je peux faire soit soigner mon homologue. Et puis bon, même s’il n’y aura jamais la moindre chose entre nous, laisser une plastique aussi agréable en mauvais état serait un crime, esthétiquement parlant. N’allez pas croire que je suis sensible aux charmes de cette manipulatrice : c’est le stress qui parle. N’ayant pas de dossier clair sur la demoiselle, je ne dispose pas de grand-chose sur sa constitution physique et le reste. Si elle a été expulsée avec la même forme que l’œuf, qui s’est DÉFORMÉ sous le choc… Il va lui falloir plus qu’un solide remontant, ça c’est sûr.

Certes, j’ai des compétences en médecine mais je ne suis pas médecin. Je n’ai pas non plus l’équipement adéquat pour faire un diagnostic digne de ce nom, ce qui m’enrage encore plus. Comment voulez-vous être pleinement efficace avec autant de contraintes? Mais bon. Je me force au calme. La panique n’arrangera strictement rien et je ne compte pas perdre de ma superbe et plomber le moral des troupes. Ces gens comptent sur moi et c’est moi qui les commande. Si je faiblis, ils faibliront. Je me dois de rester fort, pour notre survie à tous. J’espère juste que, comme je le suspecte, Bayonetta est bâtie comme un char d’assaut et va se remettre de l’impact. Dans la théorie, ça se tient.

Dans la pratique, en revanche…

Les troupes sont prêtes à intervenir. Si au prix de nos vies nous pouvons empêcher une catastrophe, nous le ferons. Personne ne souhaite mourir, c’est évident. Mais nous savons tous que certains sacrifices sont attendus de nous dans un tel métier. Et comme le collègue de Bayonetta n’est pas très bavard, je le laisse faire ses trucs et il me laisse veiller sur sa collègue. Il a un œuf démoniaque en métal à surveiller, non? Ce serait un peu honteux de sa part de laisser une telle chose se sauver parce qu’il veut jouer les preux chevaliers. Je suis de descendance britannique ET un Eversfield. On ne fait pas plus chevaleresque que cela, certainement pas chez les coloniaux. Je veux dire, aux États-Unis. Le stress qui parle, encore. Garder une façade calme et se préparer au pire. Avec ma chance légendaire, je vais ENCORE finir à l’infirmerie. C’est systématique…

« Si cette mission se termine avec moi qui ne finit pas à l’infirmerie, je veux bien vous payer un verre de l’alcool le plus cher de tout Manhattan… »

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Anti-terrorisme ésothérique - Page 6 Empty Re: Anti-terrorisme ésothérique

Message  Cereza de l'Umbra Jeu 7 Juil 2016 - 12:50


L’erreur est mortelle, c’est l’un des enseignements que partagent les cultes assassins je pense. La plupart des êtres contre lesquels nous sommes formés à nous battre sont capables de nous tuer d’un seul coup, il est donc nécessaire que ce coup n’arrive jamais. Je suis la meilleure de mon ordre, même s’il ne reste de lui que des ruines et des tombes, et j’ai bénéficié de l’entrainement d’êtres capables de rivaliser avec les Assassins. Mais Diana a toujours eu un défaut répandu parmi les personnes de son niveau, possédant à la fois adresse et habileté ainsi que force et résistance : elle tolère l’erreur. Elle peut se permettre une erreur et lui survivre, en principe. Les Assassins savent utiliser cela pour vaincre n’importe qui, éliminant avant d’être éliminé ; lorsqu’un coup suffit à ce que l’on meurt, on tâche nous-mêmes de ne pas avoir à en porter un second. C’est de la logique, même si les membres de la Justice League se refusaient à cet extrémisme. Malheureusement pour moi, je n’ai pas le talent de Bruce ou de Dinah afin de compenser ce petit problème. Mon esprit en est confus mais l’idée reste la même : j’ai faite une erreur.

La douleur qui me vrille le dos me le rappelle constamment. Il est possible que j’ai des fêlures aux os, même si je me contenterai de me plaindre des hématomes qui gâcheront l’esthétique de celui-ci, mais c’est le choc à la tête qui me pose le plus de problème. J’ai la tête dure, beaucoup en ont fait les frais, mais il faut cependant que les idées se remettent en place et c’est cela qui est véritablement long. J’ai perdu le premier round, je l’admets de bonne grâce ; tant que cela n’a pas de conséquences catastrophiques, les choses iront. Et à moins d’activer le golem ou que le Rêveur se décide à venir sur mon terrain, ça ne devrait pas arriver. Le SHIELD n’a pas touché à la première arme-démon rencontrée, espérons que les agents-doubles en face de même.

Je continue de percevoir les présences autour de moi, leur périmètre de sécurité ayant été une bonne idée même si les projectiles démurés n’en ont pas vraiment tenu compte. J’envie beaucoup la capacité des billes à se déformer à l’impact, ça n’aurait évité de souffrir de ceux-ci. Mais bon, la douleur affute mes sens et me rend plus alerte, je ne la fuis pas particulièrement tant que sa cause n’entrave pas mes mouvements. Ce qu’elle risque de faire, pour le coup. Je ne suis pas la seule à constater cela vu qu’une silhouette s’approche de moi pour me veiller. Grogner est le mieux que je puisse faire pour signaler que je ne suis pas morte et je redouble de grondement lorsque je sens une aiguille traverser ma peau. Son venin se répand dans mes veines avec une même rapidité pour y faire les dommages naturels.

J’inspire douloureusement alors que mes muscles se crispent, cœur inclus, et mon visage se déforme sous la tension. Mon cerveau et mon foie sont peut-être habitués à une grande variété d’alcool mais une injection arc-en-ciel est une nouveauté en plus de six siècles, laissant mon organisme parfaitement sensible à chaque effet primaire comme secondaire de chaque drogue du cocktail. Autant dire que je suis parti pour un bon trip ; au moins ai-je l’impression d’avoir l’esprit clair, même si cela me coute les sensations de mon système nerveux.

Tu serais surpris de ma descente.

S’il est bien une chose que nous avons en commun avec Chimp, à part le caractère désagréable et le boulot comme limitation de notre vie, c’est notre ardoise au Gates of Hell ; il n’a jamais été un bon adversaire aux concours d’alcool cependant, sa constitution est peut-être supérieure à celle des humains mais sa masse largement inférieur le désavantage.

Prenant appui sur un Rakshasa, toujours en main, puis reposant un talon sur le sol, je me redresse en tâchant de conserver une concentration vacillante alors que la voix du Rêveur raisonne autour de nous ; enfantine et spectrale, elle nous blâme de chercher à faire taire les rêves des autres sans comprendre pourquoi l’on fait cela. Le SHIELD a toujours été défenseur du rêve unique que la nation qu’il sert cherche à vendre au monde entier, détruisant toujours plus les créations de l’Hydra alors qu’elles ne sont que l’instrument de l’accomplissement de rêves humains. Certains sont incapables de le voir et de l’accepter, d’autres sont simplement jaloux et envieux, mais est-ce suffisant à causer toutes ces destructions et ces morts. Le Rêveur déclare que, s’il voulait, il pourrait arracher nos âmes pour invoquer une défense sanglante et nous éliminer, tous. Il déclare aussi qu’il ne le fera pas car, contrairement à nous, il ne veut pas du mal à autrui : nous sommes ceux qui blessons et détruisons, emprisonnons et torturons. Les hommes qui travaillaient ici travaillaient à la concrétisation de leurs rêves et nous allons les condamner pour cela comme nous le condamnerons lui. Il nous laisse cependant une chance de nous détourner et, s’il n’espère pas que nous l’aidions a accomplir ses rêves, le Rêveur nous demande au moins notre indifférence.

Pourquoi faut-il toujours que ça jacte pendant des heures ?

Je ne suis pas des plus patientes et c’est encore réduit dans la perspective d’un combat. Je ne crains pas que le Rêveur tente d’arracher les âmes des TARGE, non parce que je me contrefous d’eux mais parce que je sais pouvoir rompre les sortilèges suffisamment rapidement, mais je ne supporte pas qu’il nous fasse languir de sa présence.

Oh l’en…

L’enchantement du mur ce dissipe et celui-ci perd sa texture aqueuse de couleur océanique, redevenant un simple mur. Nous voici éconduits comme de vulgaires animaux à qui l’on interdit l’entrée de la demeure. Je bondis par dessus la chaine de production et le projectile qui s’y est posé sans perdre le moindre élan, les ailes de papillons machaons violettes et rouges s’échappant de mon dos nus et blessé pour faire un nouvel appel d’air, puis atterrir prêt du mur afin de couvrir les derniers mètres à pied. Constatant sans en revenir que le Néxus est définitivement clôt, je pousse un sec soupir contrarié et dissipe les Rakshasa désormais inutiles. Retenant un geste de mécontentement malencontreux, je me tourne vers les TARGE présent sans perdre la vivacité due aux drogues saturant mon organisme.

Bon, je suppose que c’est le moment où vous allez me demander de ne pas vous balancer à l’autorité. Peut-on passer directement à la partie où, après mon refus, vous tentez de me faire taire de la seule façon que vous connaissez ? Ça me détendra et évitera à votre patron de me payer un verre.

J’ai passée une mauvaise journée et j’ai un trop-plein d’énergie à évacuer ; je n’explique en rien le phénomène surnaturel qui vient d’advenir, s’ils sont tous comme toi Adrian avoir une voix désincarnée autour d’eux ne devrait leur poser aucun souci, mais je propose juste de finir en beauté. Surtout pour moi.
Cereza de l'Umbra
Cereza de l'Umbra

Messages : 245
Date d'inscription : 10/03/2016
Age : 30

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:

Revenir en haut Aller en bas

Anti-terrorisme ésothérique - Page 6 Empty Re: Anti-terrorisme ésothérique

Message  Invité Jeu 7 Juil 2016 - 16:10

Encore un truc bizarre, joie et bonheur. Le monde est suffisamment bordélique sans les emmerdes venues d’ailleurs, même si la magie ou je ne sais quoi fait partie de ce monde. Il y a des forces avec lesquelles on ne devrait jamais jouer, bon. Aucun être humain, quelle que soit sa formation ou son éducation, ne devrait toucher à ces choses-là. On me dira qu’en pensant ainsi on limite grandement le développement. La différence entre la magie et la science c’est qu’on est beaucoup moins enclin à déclencher la fin du monde avec nos éprouvettes qu’eux avec leurs sorts. Enfin bon. Ce n’est pas le moment de philosopher. Manifestement cette voix désincarnée n’est pas étrangère à la présente situation et cela semble grandement courroucer Bayonetta. Ceci dit…

Ce n’est pas un modèle de patience et de tolérance non plus. Alors du coup, encore une fois, elle semble agir sur un caprice plutôt que sur une pensée rationnelle mais bon. Si elle se blesse, ce ne sera pas ma responsabilité, encore moins ma faute. La TARGE a performé de façon exemplaire. Nous avons fait ce qu’il fallait, comme il le fallait et surtout quand il le fallait. La mauvaise humeur de Bayonetta m’aurait arraché il y a quelques temps un soupir d’agacement ou une réaction irritée mais je savoure à la petite cuillère ce moment de faiblesse, cette perte de contrôle momentané sur sa personne. Elle veut nous pousser à la provocation, elle essaie la forme la plus primitive et la plus inefficace des piques dans le vain espoir d’assouvir son besoin de se défouler.

Mais quoi qu’elle puisse en dire ou en penser, où que soit notre réelle allégeance, nous sommes des professionnels et donc personne ne réagit à sa crisette digne d’une gamine de cinq ans gâtée pourrie à qui on aurait refusé sa sucette. Un peu de tenue, bon sang, vous êtes une agente du BPRD ma chère. Et je voudrais bien savoir ce qu’était cette voix que je suppose nous avons tous entendu. Je sais avec une absolue certitude qu’il ne s’agit pas de l’entité que je traine dans ma tête donc c’est forcément quelque chose d’autre et si j’avais à faire des paris, au u de la réaction de cette chère Bayonetta, c’est probablement ce qui s’est servi d’elle comme d’une balle de ping pong. Vous vous étonnez que je ne pose pas plus de questions que cela? Allons donc. À mes yeux, c’est encore un énième problème que malheureusement je ne peux pas régler, malgré toute ma bonne volonté. Cela demande une expertise que je n’ai pas. Enfin. Que je n’ai pas encore.

Car voyez-vous, je contemple depuis un moment la possibilité d’aller faire un stage avec des experts dans l’occulte et le reste, histoire d’être encore plus réactif : le BPRD ne peut pas tout surveiller en même temps et donc si jamais je venais à observer des phénomènes se rapportant à leur expertise, je serais donc plus efficace pour le leur rapporter. La TARGE a pour but de collaborer avec toutes le plus grand nombre d’organisations possibles dans une optique de coopération globale dans le but, théorique il va de soi, de protéger notre planète des diverses menaces pouvant y survenir. Je ne dis pas « protéger l’humanité » car les mutants de la Confrérie risqueraient de mal le prendre et que bien sûr, il y a plus que juste des humains sur Terre. Le multiculturalisme, c’est important.

Moi, en stage, ça va en faire sourire quelques-uns mais bon. Je ne suis pas du genre à voir l’apprentissage comme une faiblesse. On peut toujours se perfectionner davantage, c’est un fait. La perfection n’existe pas pour l’être humain mais il peut quand même tenter de s’en rapprocher. Enfin bon, je m’arrache à mes pensées pour me concentrer sur la situation présente et honnêtement, je ne vois pas ce que nous faisons encore ici. La menace constituée par HYDRA a été neutralisée, le BPRD a une deuxième arme démon et Bayonetta est désagréable au possible. Je pense avoir fait suffisamment d’efforts de diplomatie pour aujourd’hui. Je fais signe à mes hommes de retourner à leurs véhicules aériens : nous allons bientôt rentrer au bercail. En tant que chef d’escouade, je reste auprès de Bayonetta, histoire de clarifier ce que je suppose être les derniers détails. On ne sait jamais. Sans doute qu’une fois qu’elle se sera calmée, elle aura des choses intéressantes à dire sur ce qui vient de se produire. Ou pas, c’est tout aussi possible.

Honnêtement? À ce stade des choses, je ne sais plus si je m’en soucie. Comme dit plus tôt, même si elle me racontait en détail la conspiration ésotérique du siècle, je ne serais pas en mesure de faire grand-chose et je n’ai pas envie de me farcir son ton suffisant et hautain plus que nécessaire. J’ai eu ma dose pour aujourd’hui et je sais pertinemment que même si j’ai risqué ma vie pour elle aujourd’hui, je n’ai pas gagné plus de respect à ses yeux qu’en début de journée. Alors tant qu’à faire des efforts dans le vide, autant prendre congé. Pas tout de suite, évidemment, pas tout de suite. Ce ne serait pas très gentleman de laisser une demoiselle en détresse derrière. Même si techniquement, elle n’a rien d’une demoiselle mais plus d’une diablesse à talons hauts, à lunettes et avec un penchant pour les sucreries. Mais bon, je suppose que cela fait partie des aléas du métier.

Je lui laisse de l’air, je lui laisse son espace et je ne sais pas si le fait d’avoir royalement ignoré sa provocation va empirer les choses ou non, surtout qu’une partie de son « auditoire » vient de quitter les lieux sans même lui accorder un regard. Ils sont disciplinés, mes agents. Pas de temps à perdre en tergiversations inutiles. Je jette un regard en coin à l’agent Brown. Pas très utile, le partenaire, s’il n’a même pas levé le petit doigt pour aider Bayonetta. Et ça se prétend plus professionnel que l’Initiative. Certainement pas avec un esprit de camaraderie aussi fort. Demandez à Capitaine America s’il accepterait de laisser un allié derrière… Non, Steve ne me laisserait pas derrière. Enfin je crois. C’est un leader plus que compétent, à mes yeux.

« Bon, maintenant que vous semblez être dans des dispositions plus agréables et que nous avons éliminé le plus d’oreilles indiscrètes possibles, vous pourriez peut-être me régaler du récit de ce qui vient de se produire. Pour être honnête? Je ne suis pas intéressé plus que cela mais j’aime quand même comprendre ceux qui disent pouvoir m’enlever mon âme, si tant et si bien que j’ai bien compris ce qu’a dit cette voix.

J’ai beau ne pas être expert dans l’ésotérique, une lacune que je me promets de corriger dans les délais les plus raisonnables mais vous ne vous seriez pas jetée sur ce mur comme une enragée s’il n’y avait pas eu une excellente raison. Ou alors je vous ai mal jugé et vous êtes masochiste. Plausible mais j’en doute. Dans tous les cas, mission accomplie. La menace physique a été neutralisée et nous avons de quoi poursuivre l’enquête.

Chacun de notre côté, il va de soi. J’ai un ordinateur à décrypter. Vous une arme démon à étudier. »

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Anti-terrorisme ésothérique - Page 6 Empty Re: Anti-terrorisme ésothérique

Message  Cereza de l'Umbra Ven 15 Juil 2016 - 11:32


L’erreur est mortelle et l’inattention est une erreur. J’ai faite preuve d’une inattention que je reprocherai à ma réaction aux drogues mais elle n’en reste pas moins une erreur et nous allons en payer le prix. Je me relâche bien trop et le seul avantage est l’accroissement de la probabilité que tu n’ais pas à me payer de verre, Adrian. Reste à savoir si c’est parce que tu seras blessé ou parce que l’un de nous sera mort. Evidemment, je ne parle pas de cette absence de tentative de me convaincre de prendre le partie de ton organisation d’usurpation du rôle des forces de l’ordre, Adrian, cela est exclusivement ton erreur ; pensais-tu réellement que je m’en allais casser la gueule à des « innocents » pour le plaisir de me défouler ? Tu regardes toujours exactement où je montre alors même que le tour de magie n’y est jamais, te faisant avoir par ce dernier en beauté. Mais c’est peut-être cette manière de fonctionner qui t’a laissée te faire berner par une chose que, en bon analyste, tu avais surement remarquée alors qu’elle m’était simplement passée au-dessus de la tête. C’est le lot de consolation de savoir que tu as faite la même erreur que moi, même si nous n’avons pas la même exigence au travail ou loyauté envers celui-ci.

Je suis une agente du BPRD et c’est bien ce qui me conduirait à protéger mon institution de ton influence ; les stages existent, j’ai ouï-dire qu’une jeune X-Woman y avait été invitée, mais Stephen Strange doit être le seul à pouvoir les autoriser et je ne pense pas qu’il le ferait pour un être spécialisé dans les détournements d’informations et de matériels. Et oui Adrian, la TARGE est une gangrène et même si on ne la détruit pas on n’est pas obligé de la contracter. Le BPRD ne peut pas surveiller tout en même temps, j’illustre magnifiquement cette faille présentement, néanmoins le BPRD sait se méfier des êtres manipulant les autres sans vergogne ; ce que tu es. Tu es le pion d’une entité de justice et transgresse les règles pour tes idéaux, cela fait de toi un bien meilleur méchant que moi qui suis égale avec des entités démoniaques qui m’aident à faire respecter les règles en échange d’âmes à dévorer. D’une ironie mordante, surtout quand on considère l’erreur que nous avons tous deux commise.

Je la tais et reste simplement déçue de la lâcheté de tes hommes, un bon sens sur lequel j’avais misé puisque vous êtes tous aussi prévisibles les uns que les autres, et les regarde donc s’en aller sans rien rajouter. C’est d’ailleurs de leur départ qui me révèle mon inattention et je serais bien mal avisée de faire remarquer quoi que ce soit avant qu’ils ne soient en sécurité. Enfin, que je ne les ai plus dans les pattes. Mon cœur continue de battre bien trop vite sans m’avertir des faiblesses de mon corps et mon esprit reste aussi éveillé qu’il est altéré, une bonne excuse à quelques comportements plus extrêmes encore qu’à l’habitude. J’aurais apprécié te voir évacuer les lieux avec tes agents-doubles, Adrian, histoire de me laisser seul avec notre erreur. Erreur qu’il est temps d’énoncer, tu ne crois pas ?

alors que toi et tes bonshommes portez des combinaisons hazmoches qui éviteront néanmoins que mon témoignage dévoile des identités d’agents-doubles autres que la tienne, l’Agent Kevin Brown se balade en costume auprès de l’Arme-Démon tout en cherchant à rester au plus éloigné de moi ; alors oui, le sortilège qu’il m’a lancée m’épargne vos horreurs esthétiques mais il ne se l’est pas lancé à lui-même lorsqu’il est resté au camion précédemment. L’Agent Kevin Brown est un analyse, cela a déjà été dit, et les analystes du BPRD sont trop précieux de par leurs capacités magiques pour être envoyés sur un terrain dangereux auquel ils n’ont pas été formés par spécialisation de formation afin d’obtenir une complémentarité des corps de métier. Ainsi donc, j’ai moi aussi une question concernant la présence de cette chose.

Je suis en désaccord avec toi concernant mes dispositions, Adrian, mais je comprends l’absence de confiance envers tes hommes qui te pousse à éliminer les oreilles indiscrètes qu’ils représentent. Quand à ton honnêteté, elle me fait d’autant plus rire qu’elle m’encourage à ne rien dire : je ne pense pas pouvoir avoir une influence suffisamment importante sur toi pour te faire apprendre d’erreurs similaires à celles que tu as faites avec ton entité mais je pense être suffisamment une salope pour te faire tourner en bourrique encore un peu. On risque juste de manquer de temps.

Je dirais plutôt que je vais avoir à la combattre mais ça me va comme deal. Kaan Kona ne t’a pas donné de coup d’avance sur toute cette situation ou celle qui vient, je vois, pourtant cela pourrait bien t’aider.

Tournant les deux mains simultanément, je matérialise d’étranges bracelets apposant des gemmes mauves sur mes poignets, lesquelles sont serties dans un cercle d’or duquel s’échappent des pétales rouges me recouvrant l’avant-bras comme des écailles. Les long de ma main, entre mon pouce et mon indexe, se trouve un tube blanc à l’extrémité d’or et qui est lié aux bracelets à la manière de l’ouverture d’une coquille d’escargot.

Ton entité a peut-être la même définition d’un allié que toi mais, si elle escompte que tu survives à ce qui va suivre, elle fera mieux de revenir se manifester.

J’appose mes mains à mes hanches en regardant « l’Agent Brown » qui « étudie » le golem et remarque mon action, ce qui me fait infiniment sourire.

Ce que tu as entendu est un jeune sorcier, qui a vraisemblablement créées les armes-démons ci-présentes. Il a refusé un second round de combat dans notre réalité mais n’est visiblement pas en reste.

Je désigne du menton l’être dont l’absence d’aura magique est un indicateur de sa nature dissimulée puisqu’il aurait du en posséder une. Il le remarque et comprend ce dont il retourne, se précipitant dans l’arme-démon dont les billes roules autour de lui et le broie dans un craquement osseux et une giclée sanguine qui ne me perturbent nullement.

Ton esprit n’est pas apte à s’ouvrir à l’ésotérisme,  Killgore, tu finirais par y perdre la raison. Il suffit de voir comment tu as réagit avec Kaan. Lorsque les choses échappent à ta compréhension, tu cherches à ce qu’elles soient comme tu voudrais qu’elles soient hors cela te condamner à devenir le jouet d’être que, par essence même, tu ne peux pas comprendre.

On devient rarement fou à explorer la science et on reste rarement saint d’esprit à explorer la magie, quand on est humain, ce n’est pas sans raison. Comme disait Lovecraft, c’est pure miséricorde que l’esprit humain soit incapable de mettre en corrélation tout ce que l’univers renferme : à appréhender toujours plus de connaissances, on s’ouvre des perspectives terrifiantes et cette révélation peut nous rendre fou ou nous faire la fuir dans la paix et la sécurité d’illusions. Tu avais déjà choisies les illusions, Adrian, alors ne t’aventure pas sur cette voie.

J’ignore ce que les rêves murmuraient à l’homme qui vient de se sacrifier, j’ignore comment il a sut prendre l’apparence d’un de nos alliés restés en arrière et j’ignore s’il a fait tout cela parce qu’il participait à l’accomplissement de ses aspirations ou bien parce qu’il obéissait à des créatures qui l’effrayaient et le dominaient à l’instar de ce que Kaan Kona pouvait faire sur toi, Adrian. Je sais juste qu’il vient de sacrifier sa vie à ce qu’il croyait et qu’il y a damnée son âme. La folie et l’héroïsme ont souvent beaucoup de choses en commun. La folie a beaucoup de choses en commun avec énormément d’autres, si l’on y réfléchi bien. Toute chose peut nourrir la folie.

Les énergies magiques rougeoyantes émanent de l’arme-démon alors que celle-ci s’active et je reconnais parfaitement la signature de l’être qui a mordu à l’hameçon. Les billes frémissent un instant comme si une créature cherchait à les remodeler pour en faire sa forme, une tête de buffle, une autre d’homme et une troisième de bélier cherchant à apparaitre à l’avant alors qu’une que de serpent et des pattes d’oie en font de même à l’arrière.

Combien de temps tes drogues vont-elles durer ?

Attendant un instant la réponse, je m’avance de quelques pas afin de me placer entre le golem et toi, Adrian, puis, alors que la sphère se reforme en tant qu’œuf et qu’une plainte spectrale et reptilienne s’en échappe, je me mets en garde et prend la parole à son attention. Pieds d’appel sur la pointe un pas en avant de l’autre, main gauche dirigée vers le sol avec le bras légèrement replié, main droite au niveau du visage avec le coude plié en arrière, les pouces, index et auriculaires tendus pendant que les majeurs et annulaires sont repliés, je fixe mon adversaire prêt au combat en me délectant de la difficulté supplémentaire qu’est l’altération de mon organisme.

Un Chérubin Déchu devenu Roi Infernal, voici un partenaire de danse prometteur. Let’s Dance, Boys !

Je n’ai jamais affronté Asmodée mais je pense que son âme vaut un bon prix dans mon Inferno. L’erreur est mortelle et l’inattention est une erreur. Savoir transformer ses erreurs en réussites est un défi. J’aime les défis.
Cereza de l'Umbra
Cereza de l'Umbra

Messages : 245
Date d'inscription : 10/03/2016
Age : 30

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:

Revenir en haut Aller en bas

Anti-terrorisme ésothérique - Page 6 Empty Re: Anti-terrorisme ésothérique

Message  Invité Ven 15 Juil 2016 - 16:25

Bon. D’accord. Manifestement nous n’avons plus rien à nous dire. Le danger passé, je ne suis plus contraint d’endurer ces facéties grotesques. Je peux rentrer au bercail et tant pis pour le reste. Elle s’arrangera avec ses troubles, son collègue et son… OH MY GOODNESS GRACIOUS! Mais c’est quoi ce bordel!? Génial. Quelque chose me dit que je ne suis pas encore de retour chez moi. Je me disais aussi. Je me disais : Adrian, ce serait quand même stupéfiant que tu puisses rentrer chez toi, dire mission accomplie partir dans le soleil couchant avec le sentiment de la chose bien faite. MAIS NON! Il fallait qu’une énième complication se présente. C’était prévisible.

Bon, qu’avons-nous là? Manifestement quelque chose dont je ne triompherai pas avec une arme à feu conventionnelle. Je parierais très cher qu’HYDRA et ce sorcier, magicien ou je ne sais quoi ont prévu cette éventualité. Forcément, si nos ennemis « héréditaires » sont impliqués, toute attaque de nature physique ou directe aura été pensée et réfléchie. Well played… Alors qu’est-ce que je peux faire, au juste? Je ne peux pas rester les bras croisés à ne rien faire. Pour le moment j’ai battu en retraite, je me tiens à couvert, au cas où cette chose invoque ou utilise une défense que je PEUX neutraliser… Mais j’ai des doutes. Et j’ordonne à mon escouade de ne PAS retourner à l’intérieur. Inutile de risquer plus de vies que nécessaire. Ah… Si seulement j’avais un anneau comme ce cher Hal Jordan… Ce serait vite expédié, tiens. Et hop, découpée en tranche la bestiole.

Mais je ne suis pas Hal Jordan, Janet Van Dyne, Tony Stark ou je ne sais quel membre des vengeurs ou du SHIELD, ceux qui sont reconnus pour être des héros. Moi, je suis un analyste, celui qui se fait constamment amocher et capturer. Et manifestement, dindon de la farce assermenté, avec des homologues comme Bayonetta, plus besoin d’ennemis, c’est une certitude. Est-ce que je vous ai dit que par moments, je me sens un quelque peu dépité par la manifeste incohérence et la grotesque logique du monde? Probablement.

Le problème actuel est de taille : malgré toute ma formation au sein du SHIELD, je suis impuissant à apporter quelque aide que ce soit. La solution facile serait de faire appel à l’entité que j’ai dans la tête mais… Je ne sais pas si je le désire réellement. Ce serait sacrifier une partie de moi, en un sens. J’ai toujours eu l’impression de régler les problèmes par moi-même, à réfléchir à une solution, quitte à me tromper. En faisant appel à ce que j’ai dans le crâne, certes j’augmente mes chances de venir en aide à Bayonetta mais… C’est accepter de tomber dans la facilité et il n’y a aucune fierté à la chose. Ça et le fait que je ne fais pas ou plus entièrement confiance à Kaan Kona.

Je l’ai dit et je le redis : j’en ai assez d’être le pion. Tout ce que je veux, là maintenant, tout de suite, c’est en finir avec ce truc, planter Bayonetta sur place parce que j’ai fait plus que mon effort de guerre pour me montrer professionnel et un minimum sympathique et juste pouvoir rentrer chez moi, me prendre un thé et relaxer. Oui, moi Adrian Carlyle Eversfield, j’ose parler de prendre une pause. Du repos. Pouvoir une fois dans ma vie faire quelque chose de normal sans devoir courir devant mon ordinateur pour je ne sais quelle énième urgence. Rendu là c’est pratiquement utopique. Enfn…

Je ne sais pas quoi faire. D’ordinaire, j’ai avec moi un ordinateur, des satellites, des drones, des écrans, de quoi formuler un plan d’action que je peux réviser, peaufiner et améliorer sans risquer la vie de quiconque. Sur le terrain, j’ai une équipe, nous connaissons le terrain, l’ennemi, nous travaillons dans le concret. Mais là, je suis comme un poisson qu’on aurait sorti de l’eau : non seulement mes repères habituels sont absents mais en plus, je ne sais même pas si physiquement dans cette pièce je peux m’improviser MacGuyver et me sentir moins inutile. Je ne supporte pas ce sentiment d’impuissance.

À cœur vaillant rien d’impossible, dit le proverbe. Celui qui a prononcé ces paroles ne devait pas souvent se battre contre des démons ou des entités démoniaques. Concentres toi Adrian et ne te fies qu’à toi-même. Kaan Kona est là, dans ta tête et elle veut que tu lui demandes de l’aide. Mais je ne le ferai pas. Je refuse de le faire et si mon obstination doit nous tuer tous, je mourrai en me disant que c’est parce que c’était ma décision, à moi et à moi seul. La peste soit de Bayonetta, du BPRD, de l’HYDRA et de toutes ces merdes qui me pourrissent la vie. La prochaine fois que je dois travailler avec un tel phénomène, je refuserai directement en partant. Elle peut bien me critiquer moi, mes principes, mes croyances et la TARGE tant qu’elle veut. Eux, au moins, sont loyaux et ne se prennent pas pour le nombril du monde comme elle avec son caractère de merde et ses démons.

Et ils parlent de magnétisme féminin. Attendez un peu… Magnétisme… Magnétisme…

Bon. Réfléchissons. Qu’est-ce que je sais de ce truc? C’est fait avec des billes magnétiques. Et donc c’est fait avec du métal. Évidemment je ne peux pas simplement faire rouiller en accéléré cette chose, je parierais même que c’est inoxydable mais pour la magnétisme… Convoyeurs, non, bras mécaniques, non… VICTOIRE! Un électroaimant, sans doute pour la manutention de ces énormes conteneurs en métal. Maintenant, attention : je ne vais pas triompher de cette monstruosité grâce à mon ingéniosité mais si je parviens à la ralentir, je suis prêt à parier que cela pourrait donner un avantage stratégique à Bayonetta. Je serai la mouche qui distrait le lion, tiens.

Je mets mon plan à exécution. Je m’installe aux commandes et je commence à manœuvrer le tout dans le but évident de faire ma part des choses. Ceci étant dit, ce que je n’avais pas prévu, c’est la réaction franchement hostile de ce que l’arme démon a produit comme rejeton. Il semblerait, et je peux me tromper, que le fait que j’intervienne dans ce qui aurait pu être un duel, un « un contre un » donc, ne plaise pas à la créature qui bien que gênée dans ses mouvements par l’électroaimant, me fait savoir son mécontentement en me balançant ce que je suppose être un morceau de métal. Quant à savoir s’il se l’est arraché du corps ou si ça vient d’ailleurs, j’avoue ne pas avoir porté trop attention. Disons que j’étais plus occupé à me jeter au sol pour éviter de me faire arracher la tête par un projectile. Croyez-le ou non mais on réfléchit beaucoup moins bien une fois privé de cerveau. Si, si, je vous assure, c’est entièrement vrai!

« Je ne sais pas si ce stratagème va l’incommoder encore longtemps mais je ne dispose de rien pour démagnétiser cette chose. Si nous avions été dans un vrai laboratoire ou ironiquement dans une installation du SHIELD, je ne dis pas mais… Bref. Si vous pouvez communiquer des instructions par télépathie, je suis ouvert à vos suggestions! Autrement j’ai peut-être une idée ou deux à tester… »

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Anti-terrorisme ésothérique - Page 6 Empty Re: Anti-terrorisme ésothérique

Message  Cereza de l'Umbra Jeu 21 Juil 2016 - 12:07


Pas de réponse quand à la durée des drogues, est-ce de l’ignorance ou de la bouderie ? Je me demande si cela a véritablement une importance, enfin autre que celle d’une douleur fulgurante qui me surprendrait et me mettrait instantanément en difficulté parce que je n’ai pas eu l’occasion de savoir combien de temps j’avais pour m’amuser. Peut-être est-ce cela d’ailleurs ton but, Adrian, te débarrasser de la témoin de ton organisation. Ce serait très plaisant comme méthode et pas tellement étonnant, je le crains. Enfin, façon de parler. Mets-toi à couvert Adrian, observe et analyse, c’est sensément ta partie ; je m’occupe de distraire le golem le temps qu’une idée vienne afin de la confronter efficacement. J’en ai déjà plusieurs pour ma part et je ne te laisserais pas gâcher mon plaisir à ne pas me dire combien de temps je puis faire joujou avec lui, je vais simplement rendre un risque de plus.


Face à l’échec de création d’un corps physique, Asmodée se retrouve à servir l’Hydra de la façon prévue par celle-ci : en bénéficiant de la malléabilité quasi-liquide conférée par les billes magnétiques pour chercher la destruction de sa prison contre ce qui l’environne. Les anges et les démons sont des créatures intelligentes, la plupart du temps, et le meilleur moyen de détruire quelque chose est de manipuler un surhumain pour le faire. Nous le sommes tout deux, Adrian, même si j’attire bien plus craintes et attentions que toi ; et aujourd’hui, cela s’accompagne d’un jet de billes métalliques que je laisse me frôler dans ma rotation alors que le temps se ralenti autour de moi, me laissant un instant pour observer mon environnement avant que tout de reprenne sa vitesse normale, que ma main au niveau du visage ne se tende et que le tube du bracelet laisse échapper un fouet barbelé rosé dont le claquement s’accompagne, pour ceux qui l’entendent, des murmures de démence du démon à partir duquel l’arme a été fabriquée. Les épines déchiquettent aussi inutilement que le fouet lacère mais la constriction surnaturelle recherchée par mon arme-démon s’effectue tout de même, sectionnant le tentacule avant qu’il ne puisse m’heurter par changement de direction. Mon mouvement de danse se poursuit alors que j’écarte mon bras libre et replie ma seconde jambe comme une ballerine, ma tenue de cheveux se rétractant de ma peau nue au cours du geste pour me laisser seulement couverte d’un body partant du sexe au décolleté alors que le reste de ma chevelure flotte derrière moi jusqu’à disparaitre dans un cercle d’énergie dont les nuances rouges sont entourées par des lettres violettes de l’alphabet démoniaque de Lemegeton. L’esquive est millimétrée puisque l’attaque métallique se redirige vers moi au même moment et j’abaisse ma seconde jambe en un écrasement du talon haut des plus méprisants, un nouveau cercle bien plus grand que celui dans lequel ma chevelure disparait apparaissant au-dessus du golem pour qu’un pied similairement chaussé et enlacé des cheveux disparus s’écrase sur lui avec la force digne de Diana dans ses faibles jours. Evidemment, les similarités entre le pied de Madama Butterfly et le mien sont assez minces puisque, à part le talon haut, sa chausse est une carapace violacée et blindée surmontée de l’emblème d’un papillon et que sa simple cheville est plus épaisse et grande que mon mètre quatre-vingt dix et mes soixante-dix kilos. Ah, et le talon de ma tutélaire est également fait d’une matière similaire à du rubis là où les miens sont normaux. Comme lorsque l’on marche dans une flaque d’eau, les billes s’éparpillent sous la force du coup. Un instant plus tard, le pied gigantesque disparait alors que ma chevelure se rétracte depuis les portails et s’en revient former ma combinaison, me laissant tout loisir de reprendre ma garde première avec style et amusement.

Les billes roulent les unes vers les autres en lieu et place de s’immobiliser, formant des paquets qui s’attirent et s’agitent jusqu’à reprise de la forme initiale et déformations effectuées sous la volonté du prisonnier. Sans surprise, les coups directs n’ont pas le moindre effet et cela accroit encore mon sourire. Je pousse les gens, amis comme ennemis, à leurs limites car c’est dans ces extrémités qu’on se révèle et qu’on progresse le mieux. Sans l’effort lié à la difficulté, il n’y a aucun véritable intérêt à faire les choses et la marge d’apprentissage est réduite. Je suis extrêmement douée en combat et place donc la barre aussi haut que possible. J’ai un sale caractère et en fait de même. Sans perdre mon sourire, je laisse Asmodée se reformer et repasser à l’attaque.

Il a également appris de sa tentative précédente et sa déformation prend la forme d’une vague, me conduisant à commencer une souplesse arrière qui me laisse une nouvelle fois le temps d’observer  un instant et d’agir en parfaite fluidité. Mes mains n’ont pas touchée le sol que les lanières démoniaques s’échappent de mes bracelets pour saisir des pans du mur qui se trouve dans mon dos, engendrant de nouveaux murmures de démence, et la ligne horizontale de billes métallique n’a pas le temps de me broyer contre celui-ci que mes armes-démons rétractent leur filin pour m’attirer à l’objet, échappant ainsi à l’attaque dans une volée de balles de calibre 20mm tirées depuis mes talons ; volée qui passe au travers du golem sans le moindre effet. Mon mouvement reste continu puisque je profite du bref instant d’échappée à la gravité terrestre et du recul fait par mes armes à feu pour effectuer un salto arrière groupé, atterrissant les deux pieds contre la paroi et m’en servant d’appui pour un nouveau saut. Cela m’évite l’enchainement de vagues échappé du golem-démon, lequel trouve-là un moyen de se déplacer de façon offensive assez efficace puisque ravageant le mur puis le plafond à ma suite.

Continuant de concentrer son attention, j’atterri sur trois appuis sur le convoyeur alors même que ma seconde main est tendue vers son extrémité et use de mon arme-démon comme d’un grappin à nouveau, me permettant de surfer sur la surface roulante jusqu’à sa fin et d’éviter à nouveau une vague d’assaut dévastatrice d’Asmodée. De nouveau debout sur un unique pied, je concentre mon énergie magique dans l’arme-démon du second afin de porter un coup de pied d’une force de plusieurs tonnes dans la machine venant de me sauver la vie, me projetant et la broyant au-passage pour m’en servir tant de projectile que de protection à l’encontre de mon adversaire. L’effet fonctionne bien, repoussant le golem jusqu’au mur séparant l’atelier du reste de l’installation et m’offrant un nouvel appui pour sauter hors de portée de la contre-attaque. Atterrissant sur mes pieds, j’ai le réflexe de faire un immédiat pas sur le côté qui m’évite un empalement relativement létal alors qu’Asmodée projette ce que le ralentissement du temps me laisse l’occasion d’observer comme des billes de son corps utilisées de manière similaire à de la grenaille et de façon assez précise. Seule une moitié de ses projectiles m’est destinée et je tourne la tête vers le bras de manutention où tu te trouves, Adrian, comprenant que tu étais aussi ciblé que moi et que tu as usée du bras de transport pour… une excellente question.

Retournant mon regard vers Asmodée alors que tu me parles, je comprends que ton stratagème entrave le regroupement de ses constituantes et cela me fait sourire. Libérant le Temps des Sorcières, je marche jusqu’à toi et réapparais donc à ton côté pour te saisir par le bras et t’aider, pardon te forcer, à te remettre sur tes pieds. Tu m’as l’air encore en un morceau, j’ai ce que je voulais savoir et me remets donc en garde face à notre adversaire.

Ça fonctionnera aussi longtemps que je l’éparpillerai un peu partout. J’ai une idée pour en finir avec le golem mais je ne trouve pas la galanterie très féministe alors je te laisse faire joujou avec tes un ou deux peut-être ; s’il en est un pour immobiliser cette chose, j’aurai bien fait de te donner un surnom.

En attendant, la danse continue. Attrapant de la main le morceau qui t’étais destiné, je l’expédie au plus vite contre l’électroaimant afin de vérifier s’il est bien responsable de la perturbation et d’éviter que cette pièce détachée ne blesse quelqu’un ou ne rejoigne le gros du golem encore occupé à se reconstitué sur les débris qui furent le convoyeur.

J’avance de quelques pas vers lui pour prendre une pause ramenant mes membres le long de mon corps, l’un de mes poings fermé et levé à la verticale contre mon torse, puis ma chevelure se rétracte une nouvelle fois pour ne laisser que le body et s’en aller invoquer partiellement l’un de mes gigantesques démons. Une fois Asmodée suffisamment recomposé sur la surface solide des débris, je lève mon poing fermé et le portail d’invocation s’ouvre au-dessous de ceux-ci, les projetant contre le plafond pour broyer les billes se trouvant au-dessus et fissurant celui-ci sur l’entièreté du bâtiment. Le poing démoniaque est une fois de plus supérieur en taille à ma personne ainsi qu’enlacé de mes cheveux, son poignet plus grand et large, le dos de sa main marqué de l’emblème du papillon, ses doigts étant surplombés de pointes rouges-rubis et ses ongles étant de cette même couleur et texture ; et accessoirement je crois qu’il vient de fracturée la structure du bâtiment. Même si tout ne s’effondre pas lorsqu’il est révoqué, les débris du convoyeur comme les billes du golem le faisant néanmoins, j’ai intention de faire plus attention. Cette usine sera démolie avant la fin mais elle ne doit pas l’être trop tôt non plus. Et de préférence pas quand tu es dedans, Adrian. Ce qui me fait penser à une chose d’ailleurs, alors que ma combinaison se reforme complètement à nouveau.

Killgore, te souviens-tu du seul ordre que j’avais à donner à toi comme à tes hommes ?

J’espère avoir une réponse cette fois, le meilleur serait qu’elle soit positive. Mais je crains trop en demander et puis j’ai un démon à m’occuper. Pauvre Asmodée…
Cereza de l'Umbra
Cereza de l'Umbra

Messages : 245
Date d'inscription : 10/03/2016
Age : 30

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Informations:

Revenir en haut Aller en bas

Anti-terrorisme ésothérique - Page 6 Empty Re: Anti-terrorisme ésothérique

Message  Invité Jeu 21 Juil 2016 - 23:19

Bon. À défaut d’arrêter cette chose, la science nous permet d’entraver ses mouvements et de l’empêcher de se reformer adéquatement. Ce n’est pas pour me déplaire même si une solution plus offensive et moins utilitaire s’était présentée. Mais je ne me suis jamais battu contre un golem fait de billes magnétiques donc pour une première tentative, je dirais que je peux être fier de mon coup. Je compte bien continuer d’expérimenter. Soyons logiques : si je ne peux physiquement détruire l’obstacle, je dois trouver un moyen détourné de le faire, n’est-ce pas? J’ai trouvé comment empêcher la bestiole de se reformer efficacement, ce dont je ne suis pas contre : au minimum, la ralentir, ce qui est un premier pas. Reste à en faire un deuxième et un troisième.

Si j’ai réussi à ralentir la créature en utilisant les propriétés attirantes de l’aimant, je peux donc faire un travail similaire en l’empêchant de se reformer avec la fonction repoussante. Je n’ai pas besoin de vous expliquer le fonctionnement d’un aimant, j’espère... Plus cette chose perdra de masse, de billes, moins elle pourra exécuter d’actions complexes soit attaquer. Se mouvoir, simplement se mouvoir deviendra alors considérablement plus difficile. En gardant l’électroaimant à proximité, je perturberai davantage ses champs. Ce n’est pas garanti de succès à 100% mais mes chances sont supérieures à 50%. Autrement dit, ça se tente de façon plutôt honnête.

Ceci dit et ceci fait, je ne m’intéresse pas aux effets de ma manœuvre. Ce que je veux tenter, c’est un peu le tout pour le tout. Pour bien comprendre, il faut se référer à cette bonne vieille science-fiction et ses inventions qui font rêver. Par exemple, les armes à impulsions électromagnétiques. Dans la théorie, le principe est viable mais personne n’a investi pour produire une arme non létale. Ce n’est pas très populaire, en fait, les armes non létales. Les belliqueux et autres vindicatifs de ce monde préfèrent s’entretuer et tout détruire à une solution plus propre et considérablement plus efficace. Pourquoi est-ce que je dis non létale? Parce que, toujours dans la théorie, cela n’affecte que les systèmes, les machines, pas les humains. Les êtres vivants au sens plus large non plus.

Mais à la TARGE, comme nous avons accès à des ressources et du matériel de pointe par nos organisations respectives et du financement privé de la part de généreux donateurs, nous nous sommes spécialisé dans ce qui porte le nom ironique de guerre propre. Comment affronter et neutraliser une force adverse sans tuer et de préférence, sans blesser. Ce n’est pas toujours possible mais on fait de notre mieux, évidemment. Pour notre déploiement opérationnel normal, nous avons toujours avec nous un assortiment de surprises explosives, nommément de type grenade. Ce n’est un secret pour personne : le quidam moyen qui voit une grenade tente de se sauver sans se demander ce que fait ladite grenade. Je ne leur en veux pas : je ferais exactement pareil. Je ne suis pas suicidaire.

D’accord, d’accord. Je ne suis pas SI suicidaire. Il y a bien quelques fois où je me pose la question, au vu des risques que je prends mais bon, je me dis que si je voulais d’un job peinard et sécuritaire, je ne bosserais pas pour le SHIELD. Et je sais parfaitement que je m’égare. Ce qu’il faut que vous sachiez c’est que j’ai avec moi une arme expérimentale et que je compte bien la tester sur cette chose. Dans les expérimentations préliminaires, tout ce qui est électronique, électrique ou magnétique s’est retrouvé mit hors service. KO complet et je ne vous dis pas le cauchemar que c’était que de tenter de tout remettre en état. Nous en avions conclu qu’une utilisation de ce genre d’arme ne se ferait que si et seulement si nous étions bien certains qu’il n’y ait pas de gens avec des appareils cardiaques dans la zone de détonation. Pourquoi cette précision, au juste?

Parce que tuer quelqu’un par accident, pour moi, ce n’est PAS un simple dommage collatéral. C’est une perte tragique. Je ne dis pas que le pire des monstres entre dans cette catégorie. Cependant, un civil innocent ou même le type qui s’est fait endoctriner sans vraiment savoir dans quoi il s’est embarqué… Non. Juste non. En revanche, neutraliser ou tuer cette chose ne me fera ni chaud ni froid. Je pique un sprint jusqu’à mon paquetage abandonné près de la porte (il aura fallu se hâter de se rendre à l’électroaimant), je sors les grenades IEM que je sors délicatement de leur emballage, j’en arme une puis deux et balances la première. La seconde me servira en cas d’extrême nécessité. J’espère, et je ne peux que trouver le terme faible, qu’il n’arrivera rien de fâcheux à Bayonetta. Et si vous vous demandez pourquoi je ne commente pas le combat, bien…

J’ai autre chose à faire. Sauver la situation, rester en vie, analyser, calculer, planifier… Elle m’a aidé à me remettre debout et m’a pratiquement dit : démerdes toi pour nous sauver. Comme si c’était le job d’un analyste, ça! En d’autres circonstances, sans doute que j’aurais applaudi les prouesses de mon homologue du BPRD. Mais entre ce merdier, Kaan Kona qui insiste pour que je la laisse intervenir et le reste, je n’ai pas vraiment la tête à regarder les frasques de cette femme. J’ai beaucoup plus important à faire. Par exemple, essayer de trouver à quoi elle fait référence. Elle n’a donné aucune consigne, aucun ordre à moi et à mes hommes depuis le début de cette intervention. Est-ce que c’est le composé chimique que je lui ai injecté qui la fait délirer? Je ne saurais le dire.

J’aurai l’occasion de me prononcer sur la question plus tard. Dans un grand flash de lumière et dans un crépitement d’arcs électriques, la grenade explose et au vu du fait que tous les systèmes de cette pièce cessent de fonctionner (lumière, portes automatisées, lignes de production et bien sûr, l’électroaimant lui-même), je dirais que ça a fonctionné. Si la théorie et la pratique ne font qu’un, nous sommes sauvés. Les verrous électroniques se retrouvent démagnétisés et donc complètement inutiles. Logiquement, les billes, qui sont des produits de la science, devraient perdre tout magnétisme donc toute cohésion. Comment cela affectera-t-il le côté magique des choses, je l’ignore.

Honnêtement? Je m’en fous un peu.

L’important, c’est de rester en vie et après avoir crié un « quel ordre » sur un ton exaspéré et courroucé, je me rends compte qu’il faudrait peut-être que je sorte la tête de ma cachette si je veux m’assurer que l’ennemi a bel et bien été neutralisé. Si tout a fonctionné comme prévu, il va de soi. Je commence à manquer d’idées, avec ces ressources limitées et franchement décevantes. La peste soit de HYDRA et de son manque flagrant de sophistication. Je ne dirais pas que c’est spartiate mais ça laisse grandement à désirer. Mais bon. J’attends les prochaines remontrances ou railleries de Bayonetta. Je veux bien manger ma cravate si pour une fois elle est satisfaite de quelque chose…

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Anti-terrorisme ésothérique - Page 6 Empty Re: Anti-terrorisme ésothérique

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 6 sur 6 Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum