Reload Feat Max
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Reload Feat Max
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New York, la grande pomme. Il n’y a pas mieux comme ville pour se perdre et s’isoler du monde. Des millions de gens se croisent chaque jour sur les trottoirs de cette mégapole. Flots contraires d’une foule de personnes qui se croisent sans se voir. A croire que plus il y a de monde, plus les gens deviennent individualistes. Cet état me convient pleinement. Je refuse de me faire remarquer plus que de mesure. Toute mon histoire avec Max a bien commencé ainsi : quelqu’un m’a remarqué…
Le retour en 2014 avait été rude pour mon organisme, mais moins que lors de mon allé dans le Londres de l’année 1941. Cette fois, je savais à quoi m’attendre et je ne venais pas de me faire rouer de coups juste avant. J’avais minutieusement attendu le bon moment. Pris le temps de faire des tests afin d’être certain de moi, ou du moins de maximiser mes chances de retourner à mon époque. Quitter la chambre où Max dormait à poings fermés, confiant, m’avait brisé le cœur.
Me retrouver sur le carrelage de mon appartement de Londres, seul, soixante-treize ans plus tard en moins de temps qu’il ne le faut pour compter jusqu’à cinq, me laisse l’âme fracassée. Peut-on mourir d’amour ? Quand je vois que l’appartement est sans dessous, certainement fouillé par ceux qui m’avaient kidnappé afin d’utiliser mes pouvoirs pour un vol de haute voltige, je regrette ma décision d’être revenu dans mon temps. Là-bas j’avais quelqu’un qui m’aimait sincèrement, ici… je suis traqué pour mon pouvoir… Le sacrifice est trop dur et maintenant je me moque des paradoxes temporels que je pouvais créer en restant… Mais c’est fait… Maintenant Max est probablement mort. J’espère pour lui qu’il a pu se sortir indemne de cette guerre et… trouver quelqu’un qui l’accompagne dans sa vie. Même cette idée me brûle.
J’ai appelé mon client britannique et lui ai expliqué que je ne resterai pas un moment de plus dans cette ville. Comme il me rappelle les termes de mon contrat, je lui explique que rien de n’empêche de le briser avec les clauses données : je perds mon salaire et la traduction déjà effectuée. Mais je m’en moque, je veux quitter cette ville. J’argumente tout de même qu’il est tout à fait acceptable de travailler à distance et qu’à part lui aucun de mes autres clients fait de difficultés. En clair, soit il se met à internet, soit je casse notre accord…
Je suis enfin rentré dans mon appartement. La première semaine, j’ai vécu en ermite. Faisant un maximum de courses pour ne pas avoir à sortir. Je dors le jour, veille la nuit. Je suis perdu et malheureux comme un chien abandonné. Sauf que c’est moi qui ai abandonné Max… Avant de quitter Londres, je suis allé aux archives de l’armée pour savoir ce qu’il était advenu de Max. Je devais savoir… Honnêtement, je ne sais pas ce que j’aurais fait si j’avais découvert qu’il avait fondé une famille, eut des enfants… Seulement je n’ai rien trouvé sur Max. Il a soudainement disparu de la circulation peu après mon propre départ. Étrangement c’est comme s’il n’avait jamais existé. Au début, je ne le souhaitais pas, mais je suis allé à son adresse. J’avais peur de ce que j’allais trouver. Avec les bombardements, le quartier avait dû changer de figure.
La maison était toujours là. Elle accusait son âge, mais je l’avais immédiatement reconnue. Un homme d’une cinquantaine d’année prenait soin d’un rosier sur le devant. Après moult hésitation, je l’ai interrogé. D’après lui, cette maison est habitée par sa famille depuis plus d’un siècle. Il y est même né. Et surtout il n’a jamais entendu parler de Max Corey. Par contre, il me dit que sa famille avait préféré habiter chez des cousins, plus loin dans les terres que de rester à Londres pendant les bombardements de 1941… Je ne savais pas que penser de cela. Aurais-je rêvé tout cela ? Je porte pourtant des cicatrices faites par cet officier allemand… Suis-je allé dans une réalité alternative ? Puis je repense à Max qui semblait découvrir sa maison tout comme moi, lorsqu’il m’y a emmené la première fois. Sa mémoire lui faisait défaut. Il y avait pourtant bien des photos de lui et du chien… Frakir… Ce chien qui ne meure pas…
Les jours passent, puis les mois. J’ai repris mon rythme d’avant cependant je me fais plus casanier. Trois mois et demis que je suis « revenu ». Dire que je ne pense plus à Max serait mentir. Mais j’ai de plus en plus de mal à me le représenter, de me rappeler son odeur et l’éclat si particulier de ses yeux clairs. J’ai peur que ma mémoire gomme les détails et me laisse une image de lui surannée. Mais d’un autre côté, cela me permet de dormir, de ne pas pleurer aussi… de moins pleurer. Trois fois que je biaise pour éviter une invitation de ma libraire. Je ne peux pas… Notre liaison si on peut appeler ça ainsi est très informelle et plutôt une connivence pour combler nos solitude quand le blues se fait trop oppressant.
Mon premier écart… non ma première réintégration dans la vie s’est faite après cette conférence sur les nouvelles technologies. J’avais sorti le nez de mes bouquins et accepté de remplacer au pied levé le traducteur de russe victime d’un accident. La suite avait été agréable avec Yitzhak. Mais finalement, ne m’étais-je pas trompé sur ses intentions initiales ?
Petit à petit je ressors de ma coquille, et consent à accepter de nouveau des sorties entre amis. Je n’ai évidemment rien dit de ce qu’il m’est arrivé à Londres. J’enferme ce secret dans mon cœur. La vie reprend son fil. J’ai fini mes traductions sur la trilogie en chinois qui m’avaient valu toute cette aventure. Je me serre de temps en temps de mon don. Yitzhak a finalement raison, c’est idiot de ne pas utiliser les facilités que cela me donner. Ce sont souvent mes sacs de courses qui bénéficient de ce voyage spatiotemporelle jusqu’à mon appartement.
Aujourd’hui je suis sorti pour m’aérer l’esprit et le corps. Les écouteurs visés dans les oreilles, je pars en petites foulées et vais courir le long de Long Beach. Le coin est habitué à voir passer les citadins sportifs de tout genre. Totalement perdu dans mes pensées, je finis par heurter une personne, je m’excuse et repars.
Après une bonne demi-heure, je reprends le chemin de mon appartement. J’ai une faim de loup et je sais que mon frigo est vide. Je m’arrête donc à une roulotte qui vend des hot dog et des sandwichs. Mais voilà qu’au moment de payer, je m’aperçois de l’absence de mon portefeuille dans la poche de ma veste de sport.
- Tin’, ce n’était pas un incident…
J’explique au vendeur que je viens de me faire voler mon portefeuille. Il hausse simplement les épaules et repose mon hot dog dans son étal. Il ne faut pas rêver en Amérique, rien ne se donne gratuitement. Je m’éloigne l’air boudeur. Mon appartement n’est pas tout près. Le frigo étant vide, cela signifie qu’il va falloir que je ressorte avant de pouvoir me caler le ventre… Le vent, pour bien me narguer, m’apporte l’odeur délicieuse des saucisses… Je sais que c’est mal, que je ne devrais pas. Je me promets même de venir rembourser l’homme plus tard, mais je n’y tiens plus. Le hot dog apparait dans ma paume. Ma faim est mauvaise alliées et au lieu de m’éclipser dans un coin tranquille, je mords dedans avec délectation.
- Au voleur !
Me voilà pris sur le fait. Je suis surpris, je panique et m’enfuis. Je cours aussi vite que mes jambes me le permette ainsi que mon souffle. Après déjà avoir bien fait travailler mon corps, je ne suis pas à mon maximum. Une intersection se profile devant moi. Il y a du monde, la circulation est dense. Je plonge dans le flot des gens qui attendent que le feu passe au vert. J’essaye de me faire tout petit, avec un peu de chance…
Mais ce type ! Punaise ! Dingue comme il ressemble à Max… C’est si troublant, que je me demande si ce n’est pas tout simplement son fils. L’homme regarde devant lui. Son profil est en tout point identique… Mais Max est mort soit sous les bombes en 1941, soit et je l’espère pour lui de vieillesse.
- Le voleur ! Il est là !
M*rde ! L’interjection du vendeur attire l’attention du sosie de Max. Nos regards se croisent le temps de quelques poignées de secondes. Mais je sens un mouvement dans mon dos alors je me précipite sur la chaussée. Comment j’arrive de l’autre côté de la rue sans blessures relève du miracle. Je me rappelle juste avoir marché sur un capot et roulé sur un autre. Pas le temps de regarder en arrière, je m’enfuis dans un concert de klaxon. J’aurais aimé interpeller ce type qui lui ressemble trop… On aurait pu… faire connaissance…
Je me secoue mentalement. C’est totalement idiot. Puis la ressemblance tenait vraisemblablement à pas grand-chose. Un jeu de lumière, un angle de vue…. Pourtant ce type avait le même regard si clair… Ma traversée d’une rue en pleine heure de pointe me vaut d’avoir semé le marchand et quelques bleus à la cuisse et sur le dos. Je finis mon hot dog que je n’ai pas lâché durant toute la poursuite. Je dois appeler ma banque pour faire opposition sur ma carte bancaire et signaler le vol de mes papiers.
- Quelle galère… Bon c’est presque la routine à New York…
Je rentre enfin chez moi et commence par l’essentiel : bloquer la carte bancaire. Heureusement j’en ai une autre, je vais pouvoir ressortir et faire les courses pour remplir le frigo. Mais plus tard, là je suis exténué par cette cavalcade. Je file sous la douche pour un peu de bien être.
Le retour en 2014 avait été rude pour mon organisme, mais moins que lors de mon allé dans le Londres de l’année 1941. Cette fois, je savais à quoi m’attendre et je ne venais pas de me faire rouer de coups juste avant. J’avais minutieusement attendu le bon moment. Pris le temps de faire des tests afin d’être certain de moi, ou du moins de maximiser mes chances de retourner à mon époque. Quitter la chambre où Max dormait à poings fermés, confiant, m’avait brisé le cœur.
Me retrouver sur le carrelage de mon appartement de Londres, seul, soixante-treize ans plus tard en moins de temps qu’il ne le faut pour compter jusqu’à cinq, me laisse l’âme fracassée. Peut-on mourir d’amour ? Quand je vois que l’appartement est sans dessous, certainement fouillé par ceux qui m’avaient kidnappé afin d’utiliser mes pouvoirs pour un vol de haute voltige, je regrette ma décision d’être revenu dans mon temps. Là-bas j’avais quelqu’un qui m’aimait sincèrement, ici… je suis traqué pour mon pouvoir… Le sacrifice est trop dur et maintenant je me moque des paradoxes temporels que je pouvais créer en restant… Mais c’est fait… Maintenant Max est probablement mort. J’espère pour lui qu’il a pu se sortir indemne de cette guerre et… trouver quelqu’un qui l’accompagne dans sa vie. Même cette idée me brûle.
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J’ai appelé mon client britannique et lui ai expliqué que je ne resterai pas un moment de plus dans cette ville. Comme il me rappelle les termes de mon contrat, je lui explique que rien de n’empêche de le briser avec les clauses données : je perds mon salaire et la traduction déjà effectuée. Mais je m’en moque, je veux quitter cette ville. J’argumente tout de même qu’il est tout à fait acceptable de travailler à distance et qu’à part lui aucun de mes autres clients fait de difficultés. En clair, soit il se met à internet, soit je casse notre accord…
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Je suis enfin rentré dans mon appartement. La première semaine, j’ai vécu en ermite. Faisant un maximum de courses pour ne pas avoir à sortir. Je dors le jour, veille la nuit. Je suis perdu et malheureux comme un chien abandonné. Sauf que c’est moi qui ai abandonné Max… Avant de quitter Londres, je suis allé aux archives de l’armée pour savoir ce qu’il était advenu de Max. Je devais savoir… Honnêtement, je ne sais pas ce que j’aurais fait si j’avais découvert qu’il avait fondé une famille, eut des enfants… Seulement je n’ai rien trouvé sur Max. Il a soudainement disparu de la circulation peu après mon propre départ. Étrangement c’est comme s’il n’avait jamais existé. Au début, je ne le souhaitais pas, mais je suis allé à son adresse. J’avais peur de ce que j’allais trouver. Avec les bombardements, le quartier avait dû changer de figure.
La maison était toujours là. Elle accusait son âge, mais je l’avais immédiatement reconnue. Un homme d’une cinquantaine d’année prenait soin d’un rosier sur le devant. Après moult hésitation, je l’ai interrogé. D’après lui, cette maison est habitée par sa famille depuis plus d’un siècle. Il y est même né. Et surtout il n’a jamais entendu parler de Max Corey. Par contre, il me dit que sa famille avait préféré habiter chez des cousins, plus loin dans les terres que de rester à Londres pendant les bombardements de 1941… Je ne savais pas que penser de cela. Aurais-je rêvé tout cela ? Je porte pourtant des cicatrices faites par cet officier allemand… Suis-je allé dans une réalité alternative ? Puis je repense à Max qui semblait découvrir sa maison tout comme moi, lorsqu’il m’y a emmené la première fois. Sa mémoire lui faisait défaut. Il y avait pourtant bien des photos de lui et du chien… Frakir… Ce chien qui ne meure pas…
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Les jours passent, puis les mois. J’ai repris mon rythme d’avant cependant je me fais plus casanier. Trois mois et demis que je suis « revenu ». Dire que je ne pense plus à Max serait mentir. Mais j’ai de plus en plus de mal à me le représenter, de me rappeler son odeur et l’éclat si particulier de ses yeux clairs. J’ai peur que ma mémoire gomme les détails et me laisse une image de lui surannée. Mais d’un autre côté, cela me permet de dormir, de ne pas pleurer aussi… de moins pleurer. Trois fois que je biaise pour éviter une invitation de ma libraire. Je ne peux pas… Notre liaison si on peut appeler ça ainsi est très informelle et plutôt une connivence pour combler nos solitude quand le blues se fait trop oppressant.
Mon premier écart… non ma première réintégration dans la vie s’est faite après cette conférence sur les nouvelles technologies. J’avais sorti le nez de mes bouquins et accepté de remplacer au pied levé le traducteur de russe victime d’un accident. La suite avait été agréable avec Yitzhak. Mais finalement, ne m’étais-je pas trompé sur ses intentions initiales ?
Petit à petit je ressors de ma coquille, et consent à accepter de nouveau des sorties entre amis. Je n’ai évidemment rien dit de ce qu’il m’est arrivé à Londres. J’enferme ce secret dans mon cœur. La vie reprend son fil. J’ai fini mes traductions sur la trilogie en chinois qui m’avaient valu toute cette aventure. Je me serre de temps en temps de mon don. Yitzhak a finalement raison, c’est idiot de ne pas utiliser les facilités que cela me donner. Ce sont souvent mes sacs de courses qui bénéficient de ce voyage spatiotemporelle jusqu’à mon appartement.
Aujourd’hui je suis sorti pour m’aérer l’esprit et le corps. Les écouteurs visés dans les oreilles, je pars en petites foulées et vais courir le long de Long Beach. Le coin est habitué à voir passer les citadins sportifs de tout genre. Totalement perdu dans mes pensées, je finis par heurter une personne, je m’excuse et repars.
Après une bonne demi-heure, je reprends le chemin de mon appartement. J’ai une faim de loup et je sais que mon frigo est vide. Je m’arrête donc à une roulotte qui vend des hot dog et des sandwichs. Mais voilà qu’au moment de payer, je m’aperçois de l’absence de mon portefeuille dans la poche de ma veste de sport.
- Tin’, ce n’était pas un incident…
J’explique au vendeur que je viens de me faire voler mon portefeuille. Il hausse simplement les épaules et repose mon hot dog dans son étal. Il ne faut pas rêver en Amérique, rien ne se donne gratuitement. Je m’éloigne l’air boudeur. Mon appartement n’est pas tout près. Le frigo étant vide, cela signifie qu’il va falloir que je ressorte avant de pouvoir me caler le ventre… Le vent, pour bien me narguer, m’apporte l’odeur délicieuse des saucisses… Je sais que c’est mal, que je ne devrais pas. Je me promets même de venir rembourser l’homme plus tard, mais je n’y tiens plus. Le hot dog apparait dans ma paume. Ma faim est mauvaise alliées et au lieu de m’éclipser dans un coin tranquille, je mords dedans avec délectation.
- Au voleur !
Me voilà pris sur le fait. Je suis surpris, je panique et m’enfuis. Je cours aussi vite que mes jambes me le permette ainsi que mon souffle. Après déjà avoir bien fait travailler mon corps, je ne suis pas à mon maximum. Une intersection se profile devant moi. Il y a du monde, la circulation est dense. Je plonge dans le flot des gens qui attendent que le feu passe au vert. J’essaye de me faire tout petit, avec un peu de chance…
Mais ce type ! Punaise ! Dingue comme il ressemble à Max… C’est si troublant, que je me demande si ce n’est pas tout simplement son fils. L’homme regarde devant lui. Son profil est en tout point identique… Mais Max est mort soit sous les bombes en 1941, soit et je l’espère pour lui de vieillesse.
- Le voleur ! Il est là !
M*rde ! L’interjection du vendeur attire l’attention du sosie de Max. Nos regards se croisent le temps de quelques poignées de secondes. Mais je sens un mouvement dans mon dos alors je me précipite sur la chaussée. Comment j’arrive de l’autre côté de la rue sans blessures relève du miracle. Je me rappelle juste avoir marché sur un capot et roulé sur un autre. Pas le temps de regarder en arrière, je m’enfuis dans un concert de klaxon. J’aurais aimé interpeller ce type qui lui ressemble trop… On aurait pu… faire connaissance…
Je me secoue mentalement. C’est totalement idiot. Puis la ressemblance tenait vraisemblablement à pas grand-chose. Un jeu de lumière, un angle de vue…. Pourtant ce type avait le même regard si clair… Ma traversée d’une rue en pleine heure de pointe me vaut d’avoir semé le marchand et quelques bleus à la cuisse et sur le dos. Je finis mon hot dog que je n’ai pas lâché durant toute la poursuite. Je dois appeler ma banque pour faire opposition sur ma carte bancaire et signaler le vol de mes papiers.
- Quelle galère… Bon c’est presque la routine à New York…
Je rentre enfin chez moi et commence par l’essentiel : bloquer la carte bancaire. Heureusement j’en ai une autre, je vais pouvoir ressortir et faire les courses pour remplir le frigo. Mais plus tard, là je suis exténué par cette cavalcade. Je file sous la douche pour un peu de bien être.
Nathaniel Wade- Messages : 61
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Max Corey- Messages : 155
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Re: Reload Feat Max
Reload
Les yeux fermés je jouis du bien être que me procure la douche. Je ne suis pas vraiment fier de ma cavalcade. Sous l’effet de l’énervement de m’être fait voler mon portefeuille, j’ai cédé à la facilité. Je suis confus avec l’utilisation de mon don. Après mon retour de Londres, j’étais resté plusieurs mois dans l’utiliser, le considérant plus comme une malédiction qu’un cadeau du ciel. Ma mutation ne me valait que des tourments. Même s’il était sur le point de se fracasser sur le trottoir, j’avais coupé mon petit frère en deux en découvrant ainsi mon gêne X sous l’urgence et la précipitation. Ce même gêne, m’avait ramené dans le passé alors que je visais le sol de mon appartement. J’avais découvert l’amour, mais avait dû me résigner au pire, partir sans explications pour conserver la cohérence de ce monde.
Ma rencontre avec cet étudiant lors d’une conférence sur les nouvelles technologies m’avait donné un autre point de vue. Yitzhak qui développe une mutation sensiblement différente de la mienne, mais un peu dans le même domaine, m’avait fait part de son point de vue. Nous sommes nées ainsi et ne pas s’en servir serait à ses yeux comme se priver d’un de nos sens par pseudo équité envers les non-mutants. En gros est ce qu’un voyant au pays des aveugles doit fermer les yeux ? Lors de cette soirée, j’avais fini par tout lâcher, acceptant de gouter aux plaisirs qu’offre la vie. Porter le poids de l’univers sur mon dos ne me rentrait pas meilleur et encore moins l’homme que j’avais laissé en 1941 dans un Londres ravagé par les bombardements allemands.
On m’a volé, j’ai volé… Par le passé, avant Max, j’avais déjà commis de menus larcins comme ce matin. Comme ce jeu vidéo dont le dernier exemplaire était en vitrine et trop de monde dans la file d’attente pour me laisser l’espoir de l’acheter, ou ce livre vraiment sur abusé sur le prix dans une librairie où je ne mets que rarement les pieds vu leurs tarifs prohibitifs…
Je ferme l’eau et attrape ma serviette pour me sécher. C’est à ce moment-là que la sonnette de mon appartement raisonne.
- Tsss !
Cela doit être le concierge. J’attends un colis de livres. Elle a dû me voir monter et me les amène. Je ne peux lui en vouloir, car en principe les résidents sont censés aller prendre leur colis à sa loge, mais elle fait quelques exceptions dont je fais partie. Originaire du Mexique, elle aime pouvoir me parler en espagnol. Je lui accorde donc ce plaisir de bonne grâce.
- Voilà, j’arrive !
J’enroule ma serviette autour des reins. La brave femme en a vu d’autre et a l’habitude de mes tenues décontractées. Comme je bosse à domicile, je passe souvent des journées sans prendre la peine de m’habiller. Nonobstant, je fais des efforts de style quand je sors.
- Bien le bonjour Madame…
Ma bouche reste ouverte sans aucun son qui en sort. Mon esprit semble amorcer un reboot général face à un freeze écran, ou plutôt de mon corps. Cela ne peut pas… C’est carrément imposs… C’est… Mon regard s’oriente vers la commode non loin de la porte d’entrée. Le médaillon que Max m’avait offert est là, prouvant la véracité de ce que j'ai vécu avec lui. Je l’avais quitté après avoir passée cette soirée avec Yitzhak… par respect pour Max. Le dit Max qui se dandine d’un pied sur l’autre sur le seuil de ma porte.
C’est le gars que j’ai furtivement aperçu au passage piéton. Je reconnais la veste. D’abord là-bas, maintenant ici, cela ne peut pas être une coïncidence. Les questions se bousculent dans ma tête. Quand ? Comment ? Pourquoi ? L’eau qui ruisselle de mes cheveux dans mon dos et sur mes épaules me ramène au présent. Plus tard les réponses des comment et des pourquoi.
- Ma… Max ?!
Je vois son regard si clair s’éclairer d’une lueur d’espoir. Cela ne peut qu’être lui ! Cette façon de se tenir, de me regarder… Je tends le bras, attrape le devant de sa chemise et le tire vers moi. De l’autre main, je repousse la porte pour la fermer.
Je le prends dans mes bras, niche mon nez dans son cou, et le trempe à son tour. Je le serre très fort pour m’assurer qu’il est bien réel. Mes mots viennent, laborieusement, le comble pour le linguiste que je suis.
- Je… Max… Pardon… Tu… m’as manqué !
Deux bras qui se referment dans mon dos, m’arrachent des larmes d’émotion.
Ma rencontre avec cet étudiant lors d’une conférence sur les nouvelles technologies m’avait donné un autre point de vue. Yitzhak qui développe une mutation sensiblement différente de la mienne, mais un peu dans le même domaine, m’avait fait part de son point de vue. Nous sommes nées ainsi et ne pas s’en servir serait à ses yeux comme se priver d’un de nos sens par pseudo équité envers les non-mutants. En gros est ce qu’un voyant au pays des aveugles doit fermer les yeux ? Lors de cette soirée, j’avais fini par tout lâcher, acceptant de gouter aux plaisirs qu’offre la vie. Porter le poids de l’univers sur mon dos ne me rentrait pas meilleur et encore moins l’homme que j’avais laissé en 1941 dans un Londres ravagé par les bombardements allemands.
On m’a volé, j’ai volé… Par le passé, avant Max, j’avais déjà commis de menus larcins comme ce matin. Comme ce jeu vidéo dont le dernier exemplaire était en vitrine et trop de monde dans la file d’attente pour me laisser l’espoir de l’acheter, ou ce livre vraiment sur abusé sur le prix dans une librairie où je ne mets que rarement les pieds vu leurs tarifs prohibitifs…
Je ferme l’eau et attrape ma serviette pour me sécher. C’est à ce moment-là que la sonnette de mon appartement raisonne.
- Tsss !
Cela doit être le concierge. J’attends un colis de livres. Elle a dû me voir monter et me les amène. Je ne peux lui en vouloir, car en principe les résidents sont censés aller prendre leur colis à sa loge, mais elle fait quelques exceptions dont je fais partie. Originaire du Mexique, elle aime pouvoir me parler en espagnol. Je lui accorde donc ce plaisir de bonne grâce.
- Voilà, j’arrive !
J’enroule ma serviette autour des reins. La brave femme en a vu d’autre et a l’habitude de mes tenues décontractées. Comme je bosse à domicile, je passe souvent des journées sans prendre la peine de m’habiller. Nonobstant, je fais des efforts de style quand je sors.
- Bien le bonjour Madame…
Ma bouche reste ouverte sans aucun son qui en sort. Mon esprit semble amorcer un reboot général face à un freeze écran, ou plutôt de mon corps. Cela ne peut pas… C’est carrément imposs… C’est… Mon regard s’oriente vers la commode non loin de la porte d’entrée. Le médaillon que Max m’avait offert est là, prouvant la véracité de ce que j'ai vécu avec lui. Je l’avais quitté après avoir passée cette soirée avec Yitzhak… par respect pour Max. Le dit Max qui se dandine d’un pied sur l’autre sur le seuil de ma porte.
C’est le gars que j’ai furtivement aperçu au passage piéton. Je reconnais la veste. D’abord là-bas, maintenant ici, cela ne peut pas être une coïncidence. Les questions se bousculent dans ma tête. Quand ? Comment ? Pourquoi ? L’eau qui ruisselle de mes cheveux dans mon dos et sur mes épaules me ramène au présent. Plus tard les réponses des comment et des pourquoi.
- Ma… Max ?!
Je vois son regard si clair s’éclairer d’une lueur d’espoir. Cela ne peut qu’être lui ! Cette façon de se tenir, de me regarder… Je tends le bras, attrape le devant de sa chemise et le tire vers moi. De l’autre main, je repousse la porte pour la fermer.
Je le prends dans mes bras, niche mon nez dans son cou, et le trempe à son tour. Je le serre très fort pour m’assurer qu’il est bien réel. Mes mots viennent, laborieusement, le comble pour le linguiste que je suis.
- Je… Max… Pardon… Tu… m’as manqué !
Deux bras qui se referment dans mon dos, m’arrachent des larmes d’émotion.
Nathaniel Wade- Messages : 61
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Max Corey- Messages : 155
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Re: Reload Feat Max
Retrouvailles
- Je t’ai cherché partout, je t’ai cherché partout, Nate… Je ne rêve pas ? c’est bien toi ?
- Oui c’est moi Max… Comment tu as…
Les bras de Max se resserrent encore un peu plus sur moi. Jamais je n’aurais imaginé retrouver cette sensation unique que lui seul est capable de m’apporter. C’est comme mettre enfin la dernière pièce d’un puzzle trop longtemps inachevé. Je me sens revivre. Le prodige de sa présence me laisse perplexe. Déjà des millions de questions m’assaillent et aussi une nouvelle peur, celle de le voir repartir. C’est trop beau pour être vrai ou d’avoir une chance qu’il reste avec moi.
Je suis trop abasourdi pour faire un quelconque geste. Max me couvre de baisers chastes et m’enveloppe de sa présence rassurante. Il me semble identique à celui que j’ai quitté il y a quelques mois, mais aussi différent. Son regard n’a plus cet air incertain d’autrefois.
- Viens, Nate. On a tant à se dire. Mais on y arrivera pas. Pas comme ça.
Max me prend la main et m’entraine dans cet appartement qu’il ne connait pas. Il semble satisfait quand il trouve la salle de bain encore pleine de vapeurs de la douche que je viens à peine de quitter. Il me positionne face au miroir. A Londres, c’est lui qui m’a rasé avec ce coupe chou impressionnant que je ne me sentais pas capable de manipuler. C’était notre rituel, j’offrais ma gorge à sa main armée sans hésitation. Par ce geste, je sais que c’est vraiment lui. Cependant, Max semble dédaigner mon Wilkinson qui trône sur la tablette. Je l’observe par le biais du miroir. J’aime la lueur que je vois dans son regard.
- Je suis bien Max. Le lieutenant que tu as connu. Mais je suis aussi un voyageur, tout comme toi. Ma mémoire m’est revenu après ton… départ. J’ai voulu mourir de te savoir loin de moi. Je ne pouvais pas envisager une vie sans toi, tu as emmené mon cœur, peu importe où tu allais à ce moment-là…
J’ouvre la bouche pour parler, puis la referme en voyant du savon à barbe qui apparait sur le lavabo. Max est un mutant comme moi ! Il déplace aussi les objets. Mon cœur se réchauffe, car cette similitude entre nous me rassure. Cela m’assure de ne pas passer pour un monstre à ses yeux. Comme un gamin, je le regarde tel un magicien faire apparaitre ce fameux rasoir dans sa main habille. Je souris. Je retrouve ses moments que nous avons passés tous les deux dans sa salle de bain. Je renoue avec ce paradis, ce bonheur.
- Et puis Frakir m’a empêché de mettre fin à mes jours, et tout m’est revenu. Je peux faire certaines choses, comme de convoquer ce couteau de barbier que tu connais si bien. Lorsque j'ai vu que je pouvais accéder à ces nouveaux mondes, ces autres réalités, je t'ai cherché comme un forcené. Mais je ne t'ai jamais trouvé. Quelle ironie ! Je suis dans cette ville depuis plusieurs années maintenant... Et tu étais à deux pas de moi. A une éternité de moi...
- Max ! Je suis si…
- Laisse-moi m’occuper de toi, comme avant. Comme quand j’étais heureux. Comme lorsque j’aimais…
Je frissonne quand il pose ses mains sur mes épaules. Je tais mes questions et mes remarques pour laisser à l’instant présent toute son importance et son intensité. Je clos mes paupières et lève légèrement le menton. Je sens le blaireau caresser ma peau. La mousse de savon est chaude et offre un parfum qui pour moi est synonyme de moments avec Max. Lorsque j’étais revenu de Londres, je ne m’étais pas rasé pendant presque un mois. Cette tâche était celle de Max. Quand je m’étais enfin résigné à enlever ces poils qui me donnaient une tête de nounours, j’en avais chialé comme un gosse. Car cela soulignait la fin de cette vie avec lui.
La lame crisse sur mes joues. La main de Max est toujours aussi experte. Je le laisse me manipuler à sa guise, son rasage sera irréprochable. C’est encore plus plaisant qu’avant dans cette salle de bain moderne. La température y est douce, l’espace vaste et bien éclairé. Je ne veux plus sortir d’ici. J’ai peur de me réveiller comme tant de fois, avachi sur le canapé avec un livre entre les doigts et les souvenirs éthérés d’un rêve plaisant.
- Si... Tu as vécu ta vie, je ne peux pas te le reprocher. Je suis heureux de t’avoir retrouvé, et je pourrai sortir de ta vie le cœur plus léger de savoir que tu vas bien. Mais laisse-moi ce privilège, encore une dernière fois…
J’ouvre les yeux, alors qu’il bascule sur l’autre côté de mon visage. Je ne peux lui répondre au risque que la lame affutée ne me coupe. Mais mon regard brillant ne lâche pas son reflet. Je le laisse finir son travail qu’il fait avec maestria. J’assemble mes pensées, interprète ses mots. Alors quand plus aucune trace de savon ne macule mon visage, je me retourne et prends son visage entre mes mains.
- A partir d’aujourd’hui, il est hors de question que mes doigts touchent à nouveau un rasoir Max Corey. Je suis « rentré » de Londres que depuis quatre mois. Si tu m’avais retrouvé avant, je n’aurais pas su qui tu es !
Doucement, j’approche mes lèvres des siennes. Mon baiser se veut amoureux et possessif. J’ai mainte fois imaginé retourner dans le passé, le retrouver, lui expliquer ce que je suis pour le ramener avec moi. Combien de fois j’ai été à la limite de le faire ? Combien de fois je me suis écroulé en me disant que je n’avais pas le droit de déranger la vie qu’il avait eu après mon départ ? Et j’apprends maintenant qu’il est capable comme moi de changer de monde. Je ne sais pas ce qu’est ces « autres réalité », personnellement, je n’ai accès qu’aux lignes du temps. Mon aventure m’a montré que je pouvais revenir dans le passé, mais cela relève de l’exploit mental. Mon retour s’est mieux passé car j’étais préparé. Mais cela reste une épreuve. D’autres à ma place, tenteraient surement des voyages temporels audacieux, mais je n’ai pas cette trempe. Je n’ai pas l’étoffe d’un héros, et cela me convient parfaitement.
- Max, depuis mon retour je ne suis qu’un fantôme. Je survie, mais ne vis pas. Bon sang ce que tu m’as manqué.
Je le serre dans mes bras, je me sens si bien dans cette salle de bain. Cela me rappelle toutes les heures qu’on y a passées ensemble dans ce Londres du passé. Puis soudainement mon cœur se glace. Il est ici depuis plusieurs années… A-t-il…
- Tu… tu as quelqu’un ? Et où est Frakir ? Je l’aime bien ton chien.
Si la réponse à ma deuxième question m’intéresse, je la pose surtout pour adoucir l’amertume que je risque de ressentir à la réponse de la première...
- Oui c’est moi Max… Comment tu as…
Les bras de Max se resserrent encore un peu plus sur moi. Jamais je n’aurais imaginé retrouver cette sensation unique que lui seul est capable de m’apporter. C’est comme mettre enfin la dernière pièce d’un puzzle trop longtemps inachevé. Je me sens revivre. Le prodige de sa présence me laisse perplexe. Déjà des millions de questions m’assaillent et aussi une nouvelle peur, celle de le voir repartir. C’est trop beau pour être vrai ou d’avoir une chance qu’il reste avec moi.
Je suis trop abasourdi pour faire un quelconque geste. Max me couvre de baisers chastes et m’enveloppe de sa présence rassurante. Il me semble identique à celui que j’ai quitté il y a quelques mois, mais aussi différent. Son regard n’a plus cet air incertain d’autrefois.
- Viens, Nate. On a tant à se dire. Mais on y arrivera pas. Pas comme ça.
Max me prend la main et m’entraine dans cet appartement qu’il ne connait pas. Il semble satisfait quand il trouve la salle de bain encore pleine de vapeurs de la douche que je viens à peine de quitter. Il me positionne face au miroir. A Londres, c’est lui qui m’a rasé avec ce coupe chou impressionnant que je ne me sentais pas capable de manipuler. C’était notre rituel, j’offrais ma gorge à sa main armée sans hésitation. Par ce geste, je sais que c’est vraiment lui. Cependant, Max semble dédaigner mon Wilkinson qui trône sur la tablette. Je l’observe par le biais du miroir. J’aime la lueur que je vois dans son regard.
- Je suis bien Max. Le lieutenant que tu as connu. Mais je suis aussi un voyageur, tout comme toi. Ma mémoire m’est revenu après ton… départ. J’ai voulu mourir de te savoir loin de moi. Je ne pouvais pas envisager une vie sans toi, tu as emmené mon cœur, peu importe où tu allais à ce moment-là…
J’ouvre la bouche pour parler, puis la referme en voyant du savon à barbe qui apparait sur le lavabo. Max est un mutant comme moi ! Il déplace aussi les objets. Mon cœur se réchauffe, car cette similitude entre nous me rassure. Cela m’assure de ne pas passer pour un monstre à ses yeux. Comme un gamin, je le regarde tel un magicien faire apparaitre ce fameux rasoir dans sa main habille. Je souris. Je retrouve ses moments que nous avons passés tous les deux dans sa salle de bain. Je renoue avec ce paradis, ce bonheur.
- Et puis Frakir m’a empêché de mettre fin à mes jours, et tout m’est revenu. Je peux faire certaines choses, comme de convoquer ce couteau de barbier que tu connais si bien. Lorsque j'ai vu que je pouvais accéder à ces nouveaux mondes, ces autres réalités, je t'ai cherché comme un forcené. Mais je ne t'ai jamais trouvé. Quelle ironie ! Je suis dans cette ville depuis plusieurs années maintenant... Et tu étais à deux pas de moi. A une éternité de moi...
- Max ! Je suis si…
- Laisse-moi m’occuper de toi, comme avant. Comme quand j’étais heureux. Comme lorsque j’aimais…
Je frissonne quand il pose ses mains sur mes épaules. Je tais mes questions et mes remarques pour laisser à l’instant présent toute son importance et son intensité. Je clos mes paupières et lève légèrement le menton. Je sens le blaireau caresser ma peau. La mousse de savon est chaude et offre un parfum qui pour moi est synonyme de moments avec Max. Lorsque j’étais revenu de Londres, je ne m’étais pas rasé pendant presque un mois. Cette tâche était celle de Max. Quand je m’étais enfin résigné à enlever ces poils qui me donnaient une tête de nounours, j’en avais chialé comme un gosse. Car cela soulignait la fin de cette vie avec lui.
La lame crisse sur mes joues. La main de Max est toujours aussi experte. Je le laisse me manipuler à sa guise, son rasage sera irréprochable. C’est encore plus plaisant qu’avant dans cette salle de bain moderne. La température y est douce, l’espace vaste et bien éclairé. Je ne veux plus sortir d’ici. J’ai peur de me réveiller comme tant de fois, avachi sur le canapé avec un livre entre les doigts et les souvenirs éthérés d’un rêve plaisant.
- Si... Tu as vécu ta vie, je ne peux pas te le reprocher. Je suis heureux de t’avoir retrouvé, et je pourrai sortir de ta vie le cœur plus léger de savoir que tu vas bien. Mais laisse-moi ce privilège, encore une dernière fois…
J’ouvre les yeux, alors qu’il bascule sur l’autre côté de mon visage. Je ne peux lui répondre au risque que la lame affutée ne me coupe. Mais mon regard brillant ne lâche pas son reflet. Je le laisse finir son travail qu’il fait avec maestria. J’assemble mes pensées, interprète ses mots. Alors quand plus aucune trace de savon ne macule mon visage, je me retourne et prends son visage entre mes mains.
- A partir d’aujourd’hui, il est hors de question que mes doigts touchent à nouveau un rasoir Max Corey. Je suis « rentré » de Londres que depuis quatre mois. Si tu m’avais retrouvé avant, je n’aurais pas su qui tu es !
Doucement, j’approche mes lèvres des siennes. Mon baiser se veut amoureux et possessif. J’ai mainte fois imaginé retourner dans le passé, le retrouver, lui expliquer ce que je suis pour le ramener avec moi. Combien de fois j’ai été à la limite de le faire ? Combien de fois je me suis écroulé en me disant que je n’avais pas le droit de déranger la vie qu’il avait eu après mon départ ? Et j’apprends maintenant qu’il est capable comme moi de changer de monde. Je ne sais pas ce qu’est ces « autres réalité », personnellement, je n’ai accès qu’aux lignes du temps. Mon aventure m’a montré que je pouvais revenir dans le passé, mais cela relève de l’exploit mental. Mon retour s’est mieux passé car j’étais préparé. Mais cela reste une épreuve. D’autres à ma place, tenteraient surement des voyages temporels audacieux, mais je n’ai pas cette trempe. Je n’ai pas l’étoffe d’un héros, et cela me convient parfaitement.
- Max, depuis mon retour je ne suis qu’un fantôme. Je survie, mais ne vis pas. Bon sang ce que tu m’as manqué.
Je le serre dans mes bras, je me sens si bien dans cette salle de bain. Cela me rappelle toutes les heures qu’on y a passées ensemble dans ce Londres du passé. Puis soudainement mon cœur se glace. Il est ici depuis plusieurs années… A-t-il…
- Tu… tu as quelqu’un ? Et où est Frakir ? Je l’aime bien ton chien.
Si la réponse à ma deuxième question m’intéresse, je la pose surtout pour adoucir l’amertume que je risque de ressentir à la réponse de la première...
Nathaniel Wade- Messages : 61
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Max Corey- Messages : 155
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Re: Reload Feat Max
Retrouvailles
- Je ne peux pas voyager dans le temps. Mais dans d’autres mondes. Et sur certains d’entre eux, le temps s’écoule plus vite ou plus lentement, c’est pour ça que j’ai pu traverser les époques, sans vraiment maitriser ce qui m’arrivait.
Je crois que je saisis ce Max essaye de m’expliquer. Mais cela me plonge dans le concept que d’autres mondes existent dans un autre plan. A l’époque où nous vivons ce n’est pas si incongru. Mais je ne fréquente guerre les héros et les autres mutants. Je crois qu’en fait tout cela m’effraie. Yitzhak m’avait dit que s’était dommage que je n’utilise pas mon gêne X au mieux. Je l’ai utilisé aujourd’hui pour voler un hot-dog… Je m’arrange avec ma morale en expliquant mon geste par le fait que je m’étais fait voler mon portefeuille juste avant. Suis-je en train de céder à la facilité et au côté obscure que peut avoir tout pouvoir surhumain ? Ce qui est certain là, c’est que Max a bien plus de capacité que je n’ai pu l’imaginer. Moi qui pensais qu’il était qu’un simple humain possédant un chien spécial… Il a bien plus à m’en montrer que l’inverse. Dire que j’avais peur de l’effrayer avec mes capacités…
- Voici Frakir. Elle ne peut plus exprimer aussi bien ses sentiments…
Le bracelet que porte Max semble animé de vie propre. Ébahis je le vois ramper sur mon bras. Arrivé à mes épaules, le lien se glisse sur ma peau et me chatouille. Je crois reconnaitre l’espièglerie du chien, mais ce n’est pas un animal. C’est… un objet doué de vie ? Je ne comprends rien à tout cela.
- Mais je crois qu’elle t’aime bien. Je te raconterai comment elle est venue à la vie. Et pour te répondre, non je n’ai personne dans ma vie. Mais je te dois d’être honnête. J’ai tenté de retrouver ce que je pensai avoir perdu à jamais après toi. Mon lit a été plusieurs fois accueillant pour d’autres hommes. Pas si souvent que ça, mais tout de même…
Sa main caresse mon visage. Je penche la tête pour accentuer le contact. Je ne réponds rien à son aveu. Que dire de plus ? Que nous ne nous sommes rien promis, que j’ai pris la fuite très lâchement et qu’ en quatre mois je suis aussi allé voir ailleurs une fois. Alors forcément, lui qui est ici depuis des années sans savoir je suis de cette époque…
- Tu n’étais lié par aucun sermon Max… Puis c’est moi qui suis parti…
- Je ne savais pas… et à aucun d’entre eux, je n’ai montré ça…
Max me prend la main. Soudainement mon appartement s’estompe et un paysage fabuleux apparait. Nous marchons un peu pour arriver près d’un lac aux couleurs impossibles. Nous avons dépassé le périmètre de mon appartement, ce n’est donc pas qu’une simple illusion.
- Tout existe, quelque part. Et le sang qui est en moi, ainsi que les épreuves que j’ai subies me permettent d’accéder à ces endroits. Il me faut juste du temps, et la possibilité de marcher.
- C’est… c’est beau Max…
Bouche bée, je tourne sur moi-même pour admirer ce paysage qui n’existe pas dans ma dimension. Les couleurs sont exceptionnelles. On dirait un tableau peint par un artiste. Je ne lâche pas la main de Max, de peur de me perdre dans ces méandres inconnus. Max me scrute et observe mes réactions. Je le sens tendu à l’extrême. Il a peur de mon jugement. Alors je lui fais un sourire chaleureux. Je serais un ingrat si je faisais la moue car il m’a caché ceci, de plus il s’en souvenait pas lors de notre rencontre.
- Je suis Maximus d’Ambrecour, Duc du Kolvir, Baron des Marches de L’ouest, et prince des Cours du Chaos. Mais on s’en fout totalement. Je suis Max. Et je t’aime. Je te laisserai plus jamais souffrir pour moi.. Oh. Et je suis un super héros maintenant.. Tu as entendu parler de la Young Force ?
Il me fait une grimace amusante et nous rions. La Young Force… évidement mon fier lieutenant ne pouvait pas ne pas s’engager pour une cause.
- Oui, difficile de ne pas être au courant des différentes factions qui occupe le globe terrestre… Je… je reste un peu en dehors de tout ça… mon gêne X…
Max s’est présenté, mais finalement il ne me connait pas non plus, ni les raisons qui m’ont parachuté en 1941. Je suis heureux de le retrouver et il semble disposer à reprendre là où nous nous étions arrêtés. Cependant son engagement avec la Young Force va forcément avoir des répercussions sur moi. Et ma totale neutralité dans les affaires « héroïque » va en être remuée. Je ne peux rien présager de l’avenir, mais je sais que je suis prêt à beaucoup de sacrifice pour rester auprès de lui.
- Sacrée carte de visite… Max ? Je crois que maintenant que nous nous sommes retrouvés, il faut que l’on se dise qui on est. Ce qui m’a amené en 1941 à Londres… Là-bas je ne savais pas… je ne pouvais pas te dire ce que j’étais bien que tu ais deviné que j’étais un peu spécial. Max, je ne veux rien te cacher pour que tu comprennes ce qui je suis maintenant. Et je ne me fous pas de ton identité, explique moi qui tu es vraiment Max… Maximus
Nous avons beaucoup à nous dire et cette fois je ne lui laisserais aucune zone d’ombre sur mon passé et ma vie en général. Mais avant cela… Le goût de ses lèvres est trop délicieux pour ne pas passer avant les explications. Nous avons tant à rattraper.
- Dieu que tu m’as manqué…
Je crois que je saisis ce Max essaye de m’expliquer. Mais cela me plonge dans le concept que d’autres mondes existent dans un autre plan. A l’époque où nous vivons ce n’est pas si incongru. Mais je ne fréquente guerre les héros et les autres mutants. Je crois qu’en fait tout cela m’effraie. Yitzhak m’avait dit que s’était dommage que je n’utilise pas mon gêne X au mieux. Je l’ai utilisé aujourd’hui pour voler un hot-dog… Je m’arrange avec ma morale en expliquant mon geste par le fait que je m’étais fait voler mon portefeuille juste avant. Suis-je en train de céder à la facilité et au côté obscure que peut avoir tout pouvoir surhumain ? Ce qui est certain là, c’est que Max a bien plus de capacité que je n’ai pu l’imaginer. Moi qui pensais qu’il était qu’un simple humain possédant un chien spécial… Il a bien plus à m’en montrer que l’inverse. Dire que j’avais peur de l’effrayer avec mes capacités…
- Voici Frakir. Elle ne peut plus exprimer aussi bien ses sentiments…
Le bracelet que porte Max semble animé de vie propre. Ébahis je le vois ramper sur mon bras. Arrivé à mes épaules, le lien se glisse sur ma peau et me chatouille. Je crois reconnaitre l’espièglerie du chien, mais ce n’est pas un animal. C’est… un objet doué de vie ? Je ne comprends rien à tout cela.
- Mais je crois qu’elle t’aime bien. Je te raconterai comment elle est venue à la vie. Et pour te répondre, non je n’ai personne dans ma vie. Mais je te dois d’être honnête. J’ai tenté de retrouver ce que je pensai avoir perdu à jamais après toi. Mon lit a été plusieurs fois accueillant pour d’autres hommes. Pas si souvent que ça, mais tout de même…
Sa main caresse mon visage. Je penche la tête pour accentuer le contact. Je ne réponds rien à son aveu. Que dire de plus ? Que nous ne nous sommes rien promis, que j’ai pris la fuite très lâchement et qu’ en quatre mois je suis aussi allé voir ailleurs une fois. Alors forcément, lui qui est ici depuis des années sans savoir je suis de cette époque…
- Tu n’étais lié par aucun sermon Max… Puis c’est moi qui suis parti…
- Je ne savais pas… et à aucun d’entre eux, je n’ai montré ça…
Max me prend la main. Soudainement mon appartement s’estompe et un paysage fabuleux apparait. Nous marchons un peu pour arriver près d’un lac aux couleurs impossibles. Nous avons dépassé le périmètre de mon appartement, ce n’est donc pas qu’une simple illusion.
- Tout existe, quelque part. Et le sang qui est en moi, ainsi que les épreuves que j’ai subies me permettent d’accéder à ces endroits. Il me faut juste du temps, et la possibilité de marcher.
- C’est… c’est beau Max…
Bouche bée, je tourne sur moi-même pour admirer ce paysage qui n’existe pas dans ma dimension. Les couleurs sont exceptionnelles. On dirait un tableau peint par un artiste. Je ne lâche pas la main de Max, de peur de me perdre dans ces méandres inconnus. Max me scrute et observe mes réactions. Je le sens tendu à l’extrême. Il a peur de mon jugement. Alors je lui fais un sourire chaleureux. Je serais un ingrat si je faisais la moue car il m’a caché ceci, de plus il s’en souvenait pas lors de notre rencontre.
- Je suis Maximus d’Ambrecour, Duc du Kolvir, Baron des Marches de L’ouest, et prince des Cours du Chaos. Mais on s’en fout totalement. Je suis Max. Et je t’aime. Je te laisserai plus jamais souffrir pour moi.. Oh. Et je suis un super héros maintenant.. Tu as entendu parler de la Young Force ?
Il me fait une grimace amusante et nous rions. La Young Force… évidement mon fier lieutenant ne pouvait pas ne pas s’engager pour une cause.
- Oui, difficile de ne pas être au courant des différentes factions qui occupe le globe terrestre… Je… je reste un peu en dehors de tout ça… mon gêne X…
Max s’est présenté, mais finalement il ne me connait pas non plus, ni les raisons qui m’ont parachuté en 1941. Je suis heureux de le retrouver et il semble disposer à reprendre là où nous nous étions arrêtés. Cependant son engagement avec la Young Force va forcément avoir des répercussions sur moi. Et ma totale neutralité dans les affaires « héroïque » va en être remuée. Je ne peux rien présager de l’avenir, mais je sais que je suis prêt à beaucoup de sacrifice pour rester auprès de lui.
- Sacrée carte de visite… Max ? Je crois que maintenant que nous nous sommes retrouvés, il faut que l’on se dise qui on est. Ce qui m’a amené en 1941 à Londres… Là-bas je ne savais pas… je ne pouvais pas te dire ce que j’étais bien que tu ais deviné que j’étais un peu spécial. Max, je ne veux rien te cacher pour que tu comprennes ce qui je suis maintenant. Et je ne me fous pas de ton identité, explique moi qui tu es vraiment Max… Maximus
Nous avons beaucoup à nous dire et cette fois je ne lui laisserais aucune zone d’ombre sur mon passé et ma vie en général. Mais avant cela… Le goût de ses lèvres est trop délicieux pour ne pas passer avant les explications. Nous avons tant à rattraper.
- Dieu que tu m’as manqué…
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Re: Reload Feat Max
Retrouvailles
Retrouver Max vivant était mon vœux le plus cher. Le retrouver vivant et pratiquement pas changé… Cela ouvre des perspectives que je n’avais jamais espérées, celles de reprendre où nous en étions restés. Et c’est ce que nous faisons alors qu’il me sert dans ses bras. Nos gestes sont fiévreux, conséquence de notre souffrance mutuelle quand nous nous sommes perdus de vue. Ma serviette finit par glisser de mes hanches et tomber sur le sol. Je ne sais pas s’il y a des gens dans cette dimension où Max nous a amené et je m’en moque.
Je le dévore du regard et le trouve bien trop habillé alors que je suis nu. Ses vêtements retombent mollement au sol un peu plus loin alors que je le regarde avec provocation. Je n’ai plus à lui cacher mes capacités, je comprends après coup, que même dans ce monde, je peux jouer avec les plans temporels. Ce qui veut dire que dans l’absolu, je pourrais m’y transporter, si l’épreuve n’était pas risqué et éprouvante.
Max reprend ma main et nous marchons quelques pas. Le paysage change un peu, une tente apparaît avec tout un confort romantique.
- Cette tente n’existait pas il y a encore quelques minutes. J’en profite pour t’expliquer une partie de mes pouvoirs. Pour atteindre quelque chose, qui existe, quelque part, je dois marcher. Pour amener autre chose à l’endroit où nous sommes, je peux procéder de la même façon. Ça s’appelle la marche des ombres. Mais si on parlait de ça plus tard ?
- Si tu v…
Je n’ai pas le temps de finir qu’il me fait basculer sur les coussins. Je lui souris, simplement heureux d’être là avec lui. Ses mains qui reconquissent mon corps, son souffle sur mon cou m’envoient au paradis. Alors que je traînais ma peine et mon chagrin comme un forçat traîne ses fers, me revoilà l’esprit léger et enflammé.
Beaucoup d’informations se télescopent dans ma cervelle. J’essaye de calmer toutes mes interrogation et de me concentrer sur le simple fait que Max est là et qu’une vie à deux, ensemble est de nouveau possible. Je savoure nos retrouvailles comme un presque noyé savoure l’air qui entre à nouveau dans ses poumons. Il nous faut un moment pour nous rassasier de l’autre et nous apaiser. Je renoue avec le bonheur d’être allongé sur lui.
- Tu comprends ? Dans les cours, je suis héritier du trône, même s’il y a plusieurs personnes avant moi. Mais là-bas, les assassinats et coups du destin ne sont pas rares. Et à Ambre, je ne peux prétendre au trône, du moins il y a beaucoup trop de personnes avant moi, et ma double ascendance me rend suspect.
Max m’explique son monde, cela ressemble à un jeu de fantasy avec des épreuves de bravoure à passer. Avec ce qu’il a vécu et l’éducation qu’il semble avoir eu, je me demande comment il peut être si doux et attentionné avec moi.
- J’ai longtemps été entraîné au maniement des armes blanches, au combat au corps à corps, et à la sorcellerie. Je ne peux pas t’enseigner cette dernière, mais je peux t’enseigner le combat. Ce monde ou nous sommes maintenant toi et moi est dangereux. C’est très égoïste de ma part, mais je te veux près de moi. Ce qui signifie que tu seras en danger… Si tu es près à ça, alors je t’entraînerai. Je t’aime. Je ne veux pas te perdre, et tu ne supporterais pas que je te surveille et que je te couvre de sortilèges pour te protéger.
- Plus question que je te lâche Max. Je… je suis parti car j’étais une anomalie dans cette époque. L’allemand l’avait compris et un autre aurait pris sa relève. Ma connaissance du futur aurait pu créer un paradoxe si s’était tombé entre de mauvaises mains… J’avais le choix entre notre histoire et celle du monde entier. Je n’imagine pas ce que nous serions maintenant, si l’Allemagne nazie avait gagné la guerre…
Max me serre contre lui et m’assure qu’il comprend mon geste, ma fuite sans explication. Car en donner, compromettait ceux pour quoi je nous sacrifiais. Alors je lui explique ma vie, ce que je n’ai pas pu lui dire en 1941. Je comble les trous de mon histoire. Je raconte comment j’ai atterri en 1941 au lieu de notre époque actuelle. J’avais été battu, je ne m’étais jamais déplacé moi-même et surtout je l’avais fait dans l’urgence. Je lui explique mon métier, mes parents séparés, mais en bons termes, ma mère qui exerce le même métier et mon père basé à Londres toujours pris par ses affaires...
Je tais le drame de mon petit frère. Je ne veux pas gâcher nos retrouvailles par ce deuil et mon geste qui a fait souffrir Ethan.
- On fait quoi maintenant ?
Je frotte les cheveux de Max quand il me répond avec un regard gourmand. Il sait que je veux parler du concret. Il s’installe chez moi ? Moi chez lui ? Il me colle tout de suites dans ses emmerdes ? Il m’entraîne d’abord ? Cette partie ne va pas être triste, je n’ai jamais appris à me battre…
Je le dévore du regard et le trouve bien trop habillé alors que je suis nu. Ses vêtements retombent mollement au sol un peu plus loin alors que je le regarde avec provocation. Je n’ai plus à lui cacher mes capacités, je comprends après coup, que même dans ce monde, je peux jouer avec les plans temporels. Ce qui veut dire que dans l’absolu, je pourrais m’y transporter, si l’épreuve n’était pas risqué et éprouvante.
Max reprend ma main et nous marchons quelques pas. Le paysage change un peu, une tente apparaît avec tout un confort romantique.
- Cette tente n’existait pas il y a encore quelques minutes. J’en profite pour t’expliquer une partie de mes pouvoirs. Pour atteindre quelque chose, qui existe, quelque part, je dois marcher. Pour amener autre chose à l’endroit où nous sommes, je peux procéder de la même façon. Ça s’appelle la marche des ombres. Mais si on parlait de ça plus tard ?
- Si tu v…
Je n’ai pas le temps de finir qu’il me fait basculer sur les coussins. Je lui souris, simplement heureux d’être là avec lui. Ses mains qui reconquissent mon corps, son souffle sur mon cou m’envoient au paradis. Alors que je traînais ma peine et mon chagrin comme un forçat traîne ses fers, me revoilà l’esprit léger et enflammé.
Beaucoup d’informations se télescopent dans ma cervelle. J’essaye de calmer toutes mes interrogation et de me concentrer sur le simple fait que Max est là et qu’une vie à deux, ensemble est de nouveau possible. Je savoure nos retrouvailles comme un presque noyé savoure l’air qui entre à nouveau dans ses poumons. Il nous faut un moment pour nous rassasier de l’autre et nous apaiser. Je renoue avec le bonheur d’être allongé sur lui.
- Tu comprends ? Dans les cours, je suis héritier du trône, même s’il y a plusieurs personnes avant moi. Mais là-bas, les assassinats et coups du destin ne sont pas rares. Et à Ambre, je ne peux prétendre au trône, du moins il y a beaucoup trop de personnes avant moi, et ma double ascendance me rend suspect.
Max m’explique son monde, cela ressemble à un jeu de fantasy avec des épreuves de bravoure à passer. Avec ce qu’il a vécu et l’éducation qu’il semble avoir eu, je me demande comment il peut être si doux et attentionné avec moi.
- J’ai longtemps été entraîné au maniement des armes blanches, au combat au corps à corps, et à la sorcellerie. Je ne peux pas t’enseigner cette dernière, mais je peux t’enseigner le combat. Ce monde ou nous sommes maintenant toi et moi est dangereux. C’est très égoïste de ma part, mais je te veux près de moi. Ce qui signifie que tu seras en danger… Si tu es près à ça, alors je t’entraînerai. Je t’aime. Je ne veux pas te perdre, et tu ne supporterais pas que je te surveille et que je te couvre de sortilèges pour te protéger.
- Plus question que je te lâche Max. Je… je suis parti car j’étais une anomalie dans cette époque. L’allemand l’avait compris et un autre aurait pris sa relève. Ma connaissance du futur aurait pu créer un paradoxe si s’était tombé entre de mauvaises mains… J’avais le choix entre notre histoire et celle du monde entier. Je n’imagine pas ce que nous serions maintenant, si l’Allemagne nazie avait gagné la guerre…
Max me serre contre lui et m’assure qu’il comprend mon geste, ma fuite sans explication. Car en donner, compromettait ceux pour quoi je nous sacrifiais. Alors je lui explique ma vie, ce que je n’ai pas pu lui dire en 1941. Je comble les trous de mon histoire. Je raconte comment j’ai atterri en 1941 au lieu de notre époque actuelle. J’avais été battu, je ne m’étais jamais déplacé moi-même et surtout je l’avais fait dans l’urgence. Je lui explique mon métier, mes parents séparés, mais en bons termes, ma mère qui exerce le même métier et mon père basé à Londres toujours pris par ses affaires...
Je tais le drame de mon petit frère. Je ne veux pas gâcher nos retrouvailles par ce deuil et mon geste qui a fait souffrir Ethan.
- On fait quoi maintenant ?
Je frotte les cheveux de Max quand il me répond avec un regard gourmand. Il sait que je veux parler du concret. Il s’installe chez moi ? Moi chez lui ? Il me colle tout de suites dans ses emmerdes ? Il m’entraîne d’abord ? Cette partie ne va pas être triste, je n’ai jamais appris à me battre…
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