Sharon Carter - Agent Of Shield

Sharon Carter

" I'm not the kind of person to choose love over duty"

« Jeune fille, je peux savoir ce qui t’es passé par la tête ? »
Sharon a sept ans, c’est une bonne élève, une enfant sage, en temps normal. Ses parents viennent de passer une heure et demie avec ceux du petit Tommy, qu’elle a d’après leur dire, sauvagement agressé. Butée, elle refuse de répondre, à bout de nerf et impuissants ses parents l’envoient dans sa chambre.
Quelques minutes plus tard, on frappe doucement  à sa porte. Entre la tante de Sharon, une femme d’une soixantaine d’année à la santé de fer, elle est en visite, elle s’appelle Peggy et c’est l’héroïne de Sharon. Elle s’assit sur son lit, un sourire tendre aux lèvres.
« Tu me racontes ? »
« Tommy est un crétin tante Peggy. Ils jouaient à la guerre, j’voulais juste jouer avec eux, ils m’ont dit que les filles ça s’battait pas… »
Elle marmonait et Peggy devait tendre l’oreille pour comprendre ce que disait sa nièce, la suite du discours était confus.
« J’ai dit que si, que ma tante elle s’était battue, il m’a dit que j’étais une menteuse, alors j’me suis mise en colère, j’suis pas une menteuse, j’sais que tu t’es battue. Il a dit que tu t’étais pas battue que t’étais juste l’amoureuse d’la mascotte d’l’équipe, alors j’l’ai tapé. »
Peggy avait l’habitude de ce genre de remarque, même maintenant peu la prenaient au sérieux. Elle prit sa nièce dans ses bras, caressant ses cheveux blonds ébouriffés.
« C’était en effet un crétin. »
Elle avait ses parents pour lui faire la morale, ce n’était pas le rôle de Peggy. A la place d’une leçon, elle lui offrit une nouvelle histoire. Des histoires de missions, pleine de danger, elle lui racontait peu les histoires concernant captain america et même avec le peu de subtilité des enfants Sharon avait compris que le sujet était sensible. Ce soir là, Peggy lui raconta comment elle avait sauvé la vie du héros  de l’Amérique. C’était une histoire très drôle et la fillette s’endormie apaisée.
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« Non ! »
« Mais papa !»
« J’ai dis non ! C’est encore moi qui fait la loi dans cette maison ! »
« Je te déteste ! »
Elle avait hurlé ses trois mots sans en penser un. Elle avait treize ans et sa tante l’avait invité à lui rendre visite à New York. Elle n’avait jamais connu que Richmond et l’idée même de New York lui donnait le tournis. Mais elle savait que c’était moins à cause de New York, qu’à cause de Peggy elle-même. La vieille femme avait trop d’influence sur elle et son frère n’aimait pas ça. De dix-sept ans son cadet il avait grandit dans l’ombre de la grande Peggy et elle lui volait maintenant l’attention de sa fille. Harrison Carter ploya deux semaines plus tard. Après tout Peggy était sans doute très seule et ce n’était qu’une vieille dame.

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Dans son habit kaki, son paquetage sur le dos, Sharon resplendissait. Son père avait refusé de la voir, sa mère la serrait dans ses bras. Lorsque le taxi arriva, Sharon vit les rideaux du bureau de son père bouger légèrement, elle adressa un signe à la fenêtre en sachant qu’elle ne recevrait aucune réponse.
Elle avait travaillé dur pour passer tous les tests. C’est sa tante qui lui avait soumis le formulaire dans le plus secret. Le Shield recrutait dans le plus grand secret de jeunes agents à former. Sharon avait quinze ans et elle avait passé tous les tests. Ses parents pensaient qu’elle s’était engagée dans l’armée. Elle-même n’avait appris l’existence du Shield qu’à la fin des épreuves de présélections. Elle était euphorique, elle suivait les traces de sa tante, elle allait servir son pays de la plus noble façon.

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« Combien de temps encore ? »
« Quatre minutes. »
« L’extraction est dans trois. »
Sharon grommela, mais l’unité informatique se déverrouilla enfin. Elle avait deux minutes pour tout transférer et fuir. C’était suffisant. Grace à ses informations ils pourraient prévoir les prochaines attaques. C’était ce qu’ils avaient dit mais Sharon ne les croyait plus, le Shield compartimentait les informations. Elle obéissait, parce qu’ils devaient avoir leurs raisons. Question de sécurité nationale. C’est ce dernier point qui la dérangeait un peu. Et la sécurité internationale alors ? Qui tombait pour maintenir le géant debout ?
Elle arracha presque la clé du port. Il fallait courir maintenant, l’hélicoptère partirait avec ou sans elle. La mission avait été réalisé dans la plus parfaite furtivité. La voix de son supérieur retentie dans le casque qu’elle enfila, laconiquement elle dit simplement.
« Mission réussie »
« Bravo agent 13, nous vous attendons demain en salle de débriefing »
« Bien monsieur »
Elle s’était distinguée rapidement, elle en avait tiré une certaine fierté, avant de se faire écraser par le poids des responsabilités. Elle enviait les héros, la justice league qui semblait évoluer dans un monde manichéen. Le bien, le mal, les méchants, les gentils, son monde n’était pas si simple. Et puis, il fallait rattraper leurs erreurs à ses héros, diplomatiquement et économiquement, des considérations qui ne les inquiétaient pas.

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« Regarde ce que j’ai amené tante Peggy ! »
Sharon brandit un journal devant les yeux fatigués de la vieille femme alitée. Peggy Carter était très malade et dès qu’elle le pouvait Sharon était à son chevet. Elle lut la une.
« Capitain America, le retour du héro. »
Les yeux de Peggy Carter s’illuminèrent un peu, elle leva sa main ridée sur le papier, toucha le visage en couverture. Tel qu’il était il y a plus de soixante ans, ses yeux s’emplirent de larmes. Ce n’était pas de la tristesse, elle semblait soulagé, comme si un poids quittait enfin ses épaules. Elle prononça son prénom et demanda à sa nièce de lui lire l’article. Elle but ses paroles. Peggy était entrer à l’hôpital du Shield presque six mois auparavant, les médecins avaient dit qu’elle n’en ressortirait pas.
« Tu l’as vu ? »
Sharon hésita et se morigéna d’hésiter, elle avait le droit de dire la vérité  à sa tante.
« Pas réveillé, mais je l’ai vu. »
Peggy acquiesça. Aussi souvent qu’elle le pouvait elle lui ramenait des articles, lui enregistrait des émissions, elle lui ramena même la brochure de l’exposition lui fut consacré. Lorsqu’elle évoquait Steven Rogers c’était les seuls moments ou elle paraissait lucide, mais même cela disparut.

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« L’hôpital n’a pas été touché, ne vous en faites pas votre tante n’a rien. »
Après les événements de New York, Sharon s’était précipitée à l’hôpital. Sa tante regardait les informations, elle regardait les Avengers parler. Elle ne la vit même pas, ce n’était pas grave, au moins elle allait bien. Fury voulait la voir dès le lendemain, il y allait avoir fort à faire. Elle prenait ses ordres des hautes sphères dorénavant, elle était un atout encore anonyme et qui entendait bien le rester.

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« Que voulez-vous dire Agent Carter ? »
« Ce sont des gens pas des armes, ils n’ont pas de cran de sureté. »
C’était la première fois qu’elle contredisait directement l’un  de ses supérieurs. A force de jouer avec le feu, le Shield allait finir incendier. Les avengers n’étaient pas une arme stable, c’était du nucléaire. Sharon soupira, ses doigts pianotaient impatiemment sur la table, cette réunion n’en finissait pas.
« Vous ne pouvez pas les contrôler. Ils ont les médias, ils sont devenus un contre-pouvoir. Nous pouvons nous estimer heureux qu’ils soient de notre côté pour le moment. Tellement patriotique. »
Elle cracha le dernier mot avec un rien de sarcasme.
« Vous êtes donc volontaire pour être agent de liaison. C’est très aimable à vous Agent Carter. »
Sharon ne l’avait pas vu venir, elle voulut protester mais reçut un coup de pied sous la table. Elle contint sa rage et ouvrit le dossier qu’on fit glisser vers elle.
« Bien Monsieur. »