Alekseï S. Kozlovski ~ Triglav [TERMINEE]

Alekseï Stanislav Kozlovski

"Béni par les dieux"

1985 – 2002


Alekseï nait dans une famille aisée de St. Petersbourg, dans le froid et le silence d’un paysage enneigé et désolé. Une énorme maison bâtie dans la périphérie de la ville, depuis quelques générations, et la famille Kozlovski occupe ces lieux fièrement, conservant les plus vieilles traditions du pays. Un espace infini, des terres sans frontières une richesse paraissant inébranlable, depuis si longtemps, dans laquelle grandissent le jeune homme et sa jeune sœur Anja. Ses parents, Ekaterina et Stanislav Kozlovski possèdent également bon nombre de propriétés, et s’affirment en tant que propriétaires de la plus grande firme Immobilière de cette partie de la Russie. Jouissant de privilèges de l’état, de par leur grande fortune, et le poids non négligeable de leur richesse sur l’économie du pays, ils profitent de chaque avantage leur étant offert gracieusement… c’est la Mafia Rouge. Leur rôle à cette époque est surtout économique, mais Alekseï et Anja ne peuvent pas encore se rendre compte. Une famille empoisonnée par le blanchiment d’argent incessant, bien protégés par la manipulation et le talent des chefs sanguinaires de la Mafia Russe, ils sont embourbés dans le cercle vicieux des magouilles savamment couvertes par la peur d’avoir à faire à ces monstres.


Alors parfaits enfants de bonne famille en apparence, les deux enfants sont éduqués à domicile, grâce à des professeurs privés de grand talent, leur parents persuadés qu’il était inutile de tenter de s’intégrer aux autres enfants sales et pauvres de leur age. Ils vivent donc une enfance sous le signe de la solitude et des bonnes manières, terrifiés par l’autorité  et la réalité de leurs parents et du reste de leur famille. Forcés de rester proches l’un de l’autre, ils grandissent dans cette même bulle fade et maudite, coupée du monde, ils deviennent par la même occasion les meilleurs amis du monde.



2002



Alors qu’Alekseï souffle les bougies de son dix-septième anniversaire, Ekaterina et Stanislav achètent une nouvelle propriété au beau milieu des plaines humides au nord de St.Petersbourg, zone reconnue pour compter sur ses terres un grand nombre de vieilles bâtisses en ruine, d’anciennes maisons, quelques temples datant de la mythologie, et dévoués à diverses croyances désormais oubliées. La famille décide donc de passer quelques mois sur place afin de jouir de leur nouvelle acquisition avant la revente probablement destinée à blanchir à nouveau de l’argent. Les semaines sont longues, et le terrain est encore en friche. Alekseï et Anja finissent par explorer le vaste terrain, dans le brouillard et la rosée du matin, finissant par découvrir des ruines qui rendaient cet endroit glauque, sordide. Alekseï est alors persuadé que des meurtres ont déjà été commis dans la région, pris de frissons, et le silence assassin envahissant son imagination. Une imagination débordante, au moins autant que celle d’un autre adolescent, mal à l’aise dans cette famille bien trop stricte, dont les plans demeurent inconnus, trop flous à chaque fois. Alekseï se sent donc bien diffèrent… il ne mérite pas d’être leur fils, mais il se sent bien trop emprisonné, plus aucune échappatoire s’offrant à lui : il subit son destin, mais ne le choisit pas.

Alors ils creusent, construisent des cabanes, s’adonnent à des jeux de rôle mêlant guerriers et survivants, tentant de trouver la meilleure occupation possible pour passer le temps. Finalement, Anja découvre une pierre de forme carrée, gravée d’une représentation mystique sur tout son front, probablement un dieu de la mythologie. La jeune fille s’approche lentement, intriguée, et s’agenouille en posant sa main sur a roche. Elle lance un regard curieux à Alekseï qui reste sceptique, et tente de faire reculer sa sœur pour la faire revenir dans le jeu :


Alekseï : Anja laisse tomber, on devrait pas toucher à ça. Peut-être que ça vaut une fortune, on devrait appeler papa.
Anja : Allez ! Regarde y’a un tunnel, on pourrait y aller, juste cinq minutes ! Ils n’en sauront rien je te promets.

Incapable de résister lui non plus, après quelques secondes de réflexion, en tournant sa tête vers l’arrière pour s’assurer que personne ne les regarde, il se laisse emporter, pris dans l’excitation communicative d’Anja, et tente de déchiffrer à son tour les inscriptions gravées autour du personnage.


Alekseï : Il faut bouger cette pierre si on veut aller dans le tunnel. Je ne sais même pas ce que signifient ces signes… on dirait des petits dessins. A ton avis comment est-ce que…


Sans même avoir le temps de finir sa phrase, il découvre que la pierre carrée qui recouvrait l’entrée du tunnel s’enfonce en avant puis disparait dans le sol. Les yeux écarquillés, ils se fixent du regard, puis Anja s’élance toute excitée dans le tunnel, les étoiles dans les yeux. L’appelant par son prénom, Alekseï la suit à quatre pattes, incapable de refreiner sa sœur. Le tunnel est petit, à tel point qu’Alekseï se râpe les épaules en tentant de se frayer un chemin, le sol est noyé dans la boue, et l’humidité suite des pierres constituant les murs… l’odeur est très nauséabonde.
Ils arrivent alors dans une salle plutôt sombre, légèrement éclairée par des lueurs blanches, phosphorescentes parcourant les sillons dans les murs. Bouche bée devant ce spectacle, ils s’approchent du centre, tandis qu’un trou se forme sur le sol, laissant apparaitre un petit autel sur lequel est posé une pierre bleue, d’une lueur enivrante.


Alekseï : Anja ça suffit on devrait rentrer maintenant ! Recule !
Anja : Attends regarde c’est tellement beau ! Tu as vu cette lumière ?


A ce même moment, la jeune Anja tend sa main, incapable de toucher avec ses yeux, comme c’était prévisible. Les palpitations du cœur d’Alekseï se font de plus en plus forte, et sans même avoir le temps de réaliser qu’elle est sur le point de toucher cet objet inconnu, il entend sa sœur hurler, et briller de mille lumières. Les yeux grands ouverts, les cheveux fouettant l’air sous la puissance du pouvoir qui se dégage de cette lumière elle tombe à genoux recroquevillant son petit corps frêle sur le sol, elle souffre et appelle à l’aide. Le seul reflexe d’Alekseï est de lui prendre l’orbe de sa main pour la jeter plus loin. Il se jette sur le sol à son tour, et tente de toucher sa sœur qui continue de hurler de douleur, mais il n’y parvient pas, elle brûle, une chaleur trop intense s’en dégage. Alors il agrippe son bras et lui arrache l’orbe de la main… mais il se retrouve dans le même état que sa sœur. Il hurle, se jette sur le sol, incapable de se détacher de cette orbe qui semble vouloir fusionner avec sa main. Il sent son âme quitter son corps, comme aspirée par une entité dans le ciel. Il devient faible, et son dos lui fait extrêmement mal, comme des coups de couteaux, passant et repassant dans les mêmes plaies. Il se tortille dans la boue recouvrant les dalles de pierres de ce qui de toute évidence semblait être un temple. Il remarque le corps d’Anja, sans vie, pâle, et froid.  Ses paupières se ferment, la lumière se fait moins intense, il s’endort, probablement pour toujours.


Alekseï se réveille dans une des chambres de la demeure principale des Kozlovski, dans la périphérie de St-Petersbourg, quelques jours plus tard. Faible et malade, il voit sa mère à son chevet et tente de reconnaitre l’endroit. Ils avaient utilisé la chambre la plus éloignée dans l’aile Ouest, jamais personne ne l’utilisait d’habitude. Incapable d’entendre correctement, et de voir de façon nette, il tente de se réveiller tant bien que mal, lorsqu’Ekaterina se penche au-dessus de lui avec précipitation :


Ekaterina : Mon chéri est-ce que ça va ? C’est Maman.


Elle pleure, semble effondrée, inconsolable. Alekseï ignore combien de temps il avait dormi, si c’était un coma ou s’il avait simplement dormi une seule nuit. Il entend à nouveau :


Ekaterina : Tu m’entends Alekseï ?
Alekseï : Maman ? Qu’est-ce que…
Ekaterina : Repose toi… (Lui posant un doigt sur la bouche délicatement, reprenant ensuite un air hautain et grave) Tu as de la visite, il était temps que tu te réveilles !


Ekaterina se lève alors et se dirige vers la porte en appelant un certain « Boris ». Qui est-ce ? Que lui veut-il ? Alekseï se sent étrange, et essaye de se redresser, mais son dos lui fait mal. Il brule comme si de la braise était posée sur ses omoplates. Par pur reflexe alors il lance sa main dans son dos pour se débarrasser de ce mal qui le fait souffrir, mais il n’a droit qu’à une main recouverte de sang. Il se retourne légèrement et remarque le sang qui s’étale lentement dans les draps blancs, la frayeur s’emparant de lui. En plus, cette lueur blanche qui émane de derrière ses épaules ne l’aide pas à garder son sang-froid : Alekseï est vraiment dans un mauvais état, et soudainement, son regard se fige le temps de ressasser ce qu’il s’est passé dans le temple. Des images sans suite, des flashs défilent dans son cerveau et cela a pour seul effet de lui provoquer une migraine insoutenable. Anja sur le sol, le regard vide. La boue sur ses mains, la lueur puissante, éblouissante…Serrant les dents, et posant son crâne ente ses mains désormais ensanglantées, il sent ses yeux brûler à leur tour. Mais que se passe-t-il ? Il laisse échapper quelques larmes, provoquées par la douleur qui le ronge de toute part, puis relève la tête une demi-seconde avant que la porte s’ouvre.
Il fixe le groupe de personnes faisant son entrée dans un silence glacial, puis il reconnait son père, suivit de deux hommes vêtus d’un costume noir, puis « Boris », qui n’est autre que le fameux Boris Berëzovski l’un des chefs de la Mafia Rouge, et enfin sa mère, toujours en pleurs, son mouchoir sous le nez. Le silence continue quelques instants, le temps que tout le monde s’installe, puis Boris prend la parole, assis en face de lui sur un fauteuil en cuir.


Boris : Tu as bien grandi Kozlovski
Alekseï : (l’ignorant et s’adressant à sa mère, la voix tremblante) Maman ou est Anja !
Ekaterina : Mon chéri je…
Boris : Morte !


Son sang se glace soudainement, et la lueur dans ses yeux se fait de plus en plus intense, le blanc est clairement visible désormais. Les larmes sont prêtes à couler, mais rien n’y fait.


Boris : Elle est Morte. Par ta faute.


Alekseï balaye du regard tous ceux qui sont présents dans la pièce : sa mère tremble, et se laisse fondre en larme dans les bras de son père tandis que Boris se lève pour s’approcher du lit. Alekseï mime un mouvement de recul, et glisse dans ses draps souillés par son propre sang, ne quittant pas le vieil homme du regard. Ce dernier ajoute en s’adressant au père d’Alekseï :


Boris :  Hum… Stanislav ! Regarde-le… Je me fous de savoir comment c’est arrivé, mais ta malveillance met en danger tout notre business…mon business. Je ne peux pas accepter que tu attires les regards indiscrets à cause de cette histoire (installant un silence glacial) Tu sais ce que tu as à faire pas vrai ?
Stanislav : Non ! Je.. Je ne peux pas !
Boris : Il est dangereux Stanislav, pour toi comme pour moi ! Regarde ce qu’il a fait à ta fille ! Regarde ce monstre ! Est-ce que tu veux faire tomber ta couverture ?
Ekaterina : Non ! (en pleurant et s’accrochant à son bras) Stanislav je t’en supplie, on se cachera ! Pitié ! Boris je vous en supplie !
Stanislav : Tu ne tueras pas mon fils ! (En Sanglotant et s’approchant de Boris pour l’intimider)


Alekseï balaye du regard toute la pièce, et parvient à déceler l’arme que l’un des hommes de mains de Boris passe à ce dernier. Son cœur bat plus fort, il transpire, et quelques larmes coulent sur ses joues. Il recule dans son lit, incapable de prononcer un seul mot.

Boris : Tant pis… (Prenant l’arme d’une seule main en la pointant vers le jeune homme) Je vais m’en occuper moi-même.

La scène, semble se dérouler au ralentit, annonçant le début de l’affrontement. Fixant la gâchette du pistolet avec insistance, Alekseï semble être capable de choses qu’il ne soupçonnait pas auparavant. Il voit son père s’élancer sur l’arme pour tenter de dévier le tir, sa mère attrapée par l’un des hommes de main de la Mafia pour l’empêcher d’agir, et le doigt de Boris appuyant lentement sur cette gâchette. Comme un instinct de survie, la couleur blanche de la lueur de ses yeux laisse place à un bleu plus puissant, plus éblouissant, de même pour son tatouage. Il sent une énergie puissante provenir de son tatouage et sent la puissance s’accumuler autour de lui. Son dos le fait souffrir, il brûle, mais il semble bien déterminé à mettre fin à cette mascarade. Puis sans même crier gare, il s’écrase dans son lit, se noyant dans son sang, tandis qu’une décharge d’énergie foudroie Boris qui, touché brièvement dévie son tir qui finit par s’encastrer dans la tête de lit. Ekaterina se retrouve à terre, sous le choc et la force de cet inconnu. Alekseï parvient alors à s’enfuir par le couloir, en sous-vêtements dans le froid, bien plus glacial que d’habitude. Son corps semble ressentir les effets environnants de façon plus nette, plus sensible, il ne reconnait plus son corps.  Il parcourt l’immense bâtisse, poursuivit par Boris de nouveau sur pied bien que sonné, jusqu’à atteindre le jardin. Au milieu du brouillard, il s’arrête net et se retourne pour voir Boris apparaitre sur le palier de porte, arme pointée vers lui. Il lui lance, son souffle fumant dans le froid de ce matin brumeux :

Boris : Kozlovski ! J’aurais ta peau !

A ce moment-là Alekseï se sent empli d’une rage bien plus intense laissant place à une lueur rouge émanant de son tatouage. Il transpire, et son crâne est sur le point d’exploser. Son regard se fige, et devient plus profond. Ecartant les bras il sent une nouvelle salve d’énergie se concentrer dans son dos, puis il tombe à genoux. Au même moment, la foudre s’abat sur Boris, une, deux, même trois fois, le mettant à terre une bonne fois pour toute. Son corps fumant, relaxé par la rosée du matin, se relève, et devient pâle. Alekseï tente de tenir debout, puis il recule, effrayé par ce qu’il vient de voir.

Derrière le corps inerte du chef de la Mafia, il voit son père et sa mère, s’arrêter brusquement, en voyant dans leur regard qu’ils sont effrayés. Laissant échapper une dernière larme, il se retourne et continue sa route vers la ville la plus proche.  Il n’a plus sa place ici, il n’a plus aucune raison.

Après ce jour, Alekseï passe le plus clair de son temps dans l’anonymat le plus complet. Il découvre la civilisation pour la première fois, et se bat pour ne pas refaire une nouvelle démonstration de ce qu’il est devenu. Il mendie, fuit les autorités trop curieuses à son égard, parcourant les grandes villes se rendant d’Hôtels en Hôtels, utilisant diverses identités pour se protéger, conscient que la « chose » qu’il est devenu est un danger.  Il se rend finalement à Moscou quelques mois plus tard, et au même moment il apprend que ses parents ont été tués par la mafia, par Vengeance probablement. Il comprend l’ampleur de l’emprise de la Mafia sur les Kozlovski, et commence à se demander si un jour il finira par être en paix avec ce qu’il vient de vivre. Est-il considéré comme un meurtrier ? Est-il vraiment fautif dans cette histoire ? Alekseï a simplement tenté de protéger sa sœur, est-ce un crime contre l’humanité ?


2002-2003

Alekseï passe près d’une année dans un centre d’accueil de Moscou. Tentant de reconstruire sa vie, il enchaine quelques boulots simples et de courte durée, pour subvenir à ses besoins, mais tout bascule à nouveau un soir, alors qu’il rentre tard dans sa petite chambre. On toque à la porte, Alekseï entre-ouvre cette dernière et attend :

Inconnu : Alekseï Stanislav Kozlovski ?
Alekseï : Désolé je ne connais pas, vous avez du vous tromper d’appartement (il referme la porte)
Inconnu : Excusez-moi… je voulais dire Igor ? Igor Borislav ?
Alekseï : (affichant un air douteux) Comment savez-vous ? Qui êtes-vous ?
Inconnu : Artur Vladilen, Agent de l’ACF, j’ai quelque chose à vous remettre, c’est au sujet de vos parents.


Alekseï reste sur ses gardes, et son corps commence à diffuser cette lueur bleue, encore. Il faut qu’il se relaxe, il ne doit pas savoir, personne ne doit savoir ! Alors voyant le badge de cet inconnu, il ouvre finalement la porte après une certaine hésitation. L’agent s’installe au bureau et s’assoit en face du jeune homme, qui reste adossé contre la porte, au cas où.  Ses yeux diffusent cette lueur bleue, son cœur bat la chamade, il reste silencieux.

Artur : Ne vous faites pas de soucis, je suis au courant pour vous, enfin… votre don.
Alekseï : Vous voulez quoi ?
Artur : Eh bien nous avons intercepté des informations à votre sujet, des échanges entre certains membres de la Mafia. Nous avons suivis votre périple, et tout ce qu’il s’est passé chez votre père. D’ailleurs… toutes mes condoléances pour vos parents.
Alekseï : Vous venez pour vous venger de Boris c’est ça ?
Artur : Non, pas du tout. Je n’ai aucun lien avec lui, et puis nous savons que c’était un accident. Nous avons l’habitude avec les gens comme vous.
Alekseï : Comme moi ?
Artur : Oui, les gens possédant certains dons. Nous pouvons vous ouvrir les portes d’une nouvelle carrière.
Alekseï : J’en ai pas besoin laissez-moi tranquille ! (Plongeant son regard dans le sol, la lueur devenant de plus en plus puissante)
Artur : Parfait,  gardez votre calme, rien ne presse. (Lui tendant une carte) Juste contactez-moi si vous voulez en savoir plus. (En se levant, et se dirigeant vers Alekseï)
Alekseï : (Prenant la carte timidement) Parfait maintenant sortez de chez moi. Vous ne devriez pas rester ici. (Il se décale et ouvre la porte pour Artur)
Artur : J’attends votre Appel jeune homme, ne restez pas dans la décadence. (Balayant la chambre du regard) Vous méritez bien mieux que ça croyez moi.


Alekseï referme donc la porte, puis pose son front contre celle-ci. La lueur disparait, preuve qu’il parvient à se relaxer, effaçant toute crainte de son esprit. Puis en ouvrant les yeux, il remarque une enveloppe glissée par la fente sous la porte. Il se baisse et l’attrape tout en l’ouvrant : il en sort un paquet de feuilles, et s’assoit sur son lit pour lire les documents : Alekseï vient d’hériter de la richesse de son père.

Il dépose alors les papiers sur son lit, et ferme les yeux : il aperçoit Anja à nouveau, son visage alors qu’elle était en train de se vider de toute son énergie vitale, sa mère pleurant au bras de son père, et Boris pointant son arme sur lui. Il rouvre les yeux et balaye la chambre du regard, puis se précipite à l’extérieur pour se rendre à une cabine téléphonique. Il appelle le numéro inscrit sur la carte :

Alekseï : Mr. Vladilen ? Quand est-ce que vous êtes libre ?

2003 – 2012


Alekseï rejoint alors l’ACF, et y trouve une formation militaire, ainsi qu’un apprentissage de ses pouvoirs dans les moindres détails. Aidé par une équipe de scientifiques, et d’historiens, il parvient à comprendre les origines de ses pouvoirs, ses limites et son fonctionnement. Il s’entraine d’arrachepied pour s’offrir une carrière, suivit de près par Artur Vladilen qui devient un second père pour Alekseï. Il suit ses conseils à la lettre, et en 2005, il intègre une équipe d’opération au sein de l’ACF : il effectue un grand nombre d’opérations un peu partout en orient, et parvient à trouver le juste équilibre entre son pouvoir et l’utilisation des armes à feu terrestres. Alekseï devient rapidement un bon soldat, et Artur le baptise une première fois : « Le Triglav », dieux à trois têtes, composé de Svarog, Péroun et Vélès. Il accepte cependant d’être appelé « Svarog », étant la face la plus commune de son entité se manifestant dans son corps. En 2007 il découvre qu’il reste une cible de choix pour la Mafia Russe : Alekseï apprend donc à composer avec ce fardeau, tout en se dévouant à sa nouvelle carrière. Parfois les souvenirs difficiles refont surface dans son esprit, mais il parvient à en faire abstraction. En 2009, alors qu’il s’apprête à se rendre à St-Pétersbourg pour rendre visite à ses parents enterrés là, ainsi qu’à sa sœur, il découvre que les tombes ont été bafouées. Déterminé à découvrir les auteurs de cet affront, il suit l’enquête de près grâce à Artur Vladilen.

Officier : Nous soupçonnons un membre de la Mafia Rouge. Les tombes ont été déterrées, et ouvertes. Ils ont même laissé un message.
Artur : Quel genre de message ?
Officier : Eh bien apparemment ils…
Alekseï : Ils sont à ma recherche.

L’officier acquiesce timidement, puis s’adresse à nouveau à Artur :

Officier : Ce n’est pas le plus étonnant. L’un des cercueils était vide. Visiblement depuis un très long moment.
Alekseï : Lequel ?
Officier : Celui d’une dénommée… Anja Kozlovski.
Artur : Alekseï, monte dans la voiture.
Alekseï : Elle n’a jamais été enterrée ! Où est-elle ?
Artur : Alek ! Arrête !
Alekseï : Ils nous mènent en bateau depuis le début ! Ou est son corps !? Elle n’aurait pas été tuée ? Artur, peut être que tout ça n’est pas fini, elle est surement quelque part ! (Il se dirige vers la voiture et fait signe à Artur de le rejoindre)
Artur : (S’adressant à l’officier) Surtout vous ne divulguez pas cette information, je veux vos rapports, je veux suivre toute l’affaire, restez discret. Je vous préviens ! (Il se dirige vers Alekseï et monte dans la voiture)

Alekseï tente alors de retrouver Anja, persuadé qu’elle est toujours en vie, quelque part. Les recherches ne sont pas très fructueuses, mais Alekseï compte bien user de son don pour réparer son erreur.

2012


Artur lui propose de rejoindre une nouvelle équipe de super-Héros répondant au nom de Last Sons. Alekseï refuse d’abord, puis change d’avis lorsqu’il réalise que cette position lui permettrait de terminer sa quête dans de meilleures conditions. Artur pense quant à lui qu’Alekseï a la carrure idéale, et le cœur assez solide pour se dévouer à cette nouvelle cause. Le processus dure près de deux ans, en rencontrant le conseil des Last Sons, en tentant de prouver sa légitimité à faire partie de ce groupe, et c’est en 2014 qu’il devient officiellement membre des Last Sons.