La curiosité est un vilain défaut (PV Ethan Scott)
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La curiosité est un vilain défaut (PV Ethan Scott)
Dernière édition par Sebek-Hotep Tahess le Ven 4 Sep 2015 - 5:27, édité 1 fois
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Re: La curiosité est un vilain défaut (PV Ethan Scott)
LA CURIOSITÉ EST UN VILAIN DÉFAUT
« D'accord, Ethan plaide coupable : c'était stupide. Stupide de venir mettre son nez dans des affaires qui ne le regardaient pas, stupide de commencer à filmer comme un gros débile mais, surtout, encore plus stupide de déclencher ce putain de flash à la con en plein dans la face d'un mec que venait de dégueuler un trou de ver ! L'espace d'un instant, il crut sincèrement qu'essayer de se faire tout petit allait marcher. C'était un espoir, très mince, très naïf, et aux probabilités plus qu’inexistantes mais c'était un espoir et c'était, actuellement, ce qui faisait vivre - survivre ? - Ethan. Il y mettait toute sa force d'auto persuasion et il n'était qu'à une once de déni de réalité pour être convaincu que tout allait bien.
Ce qui, évidemment, était faux, car là, ce fut le drame.
Des pas précipités, la carrure d'un type en train de faire du GN mais qui alors pousserait le réalisme vraiment très loin pour réaliser pour de vrai ses téléportations. Quand Ethan jouait un mage dans les GN, il hurlait « 14 points de magie, téléportation des quatre soleils ! » avec une conviction digne d'un acteur de blockbuster et, l'instant d'après, il attachait un bandeau blanc autour de son front pour aller courir à l'endroit où il voulait apparaître. MAIS IL NE LE FAISAIT PAS POUR DE VRAI ! Et le voilà projeté d'un mur à l'autre, ce qui lui coupe le souffle, toute initiative et manque de lui faire lâcher son téléphone par terre. Y a-t-il une seule petite chance qu'il fasse passer le flash pour simplement un coup du sort ?
Il voit le coup venir. Il le voit arriver et il s'apprête à crier « Noooooooooon ! » pour hurler sa détresse devant la confrontation imminente qui s'en vient et la peur de la douleur. A vrai dire, il ne sent pas grand chose. Il n'a pas le temps de protester que déjà il est dans les pommes. C'en est fini pour ce soir, la romance avec Darryl n'aura pas lieu, la malédiction se poursuit.
Il fait froid. Les idées sont pâteuses. Tout semble dur, gris et vaseux. La respiration est lourde. Les membres sont lourds. Quelque chose irradie dans l'esprit. Une douleur diffuse. Une douleur interminable. Un peu de bave au coin des lèvres, la joue écrasée sur le sol. Un morceau de pensée commence, mais elle se désagrège. Le simple effort de se demander ce qu'il se passe semble en soit le terme d'un millier d'années d'essais infructueux. C'est le combat contre lui-même. Le combat pour se réveiller, plus difficile encore qu'un lundi matin à quatre heures.
_ ... »
Il lui faut quelques minutes pour émerger. Il ne comprend pas tout à fait. Il se passe quoi ici ? Est-ce que c'est la fin de soirée romantique avec Darryl ? Est-ce qu'ils ont tant bu que ça ? Sous la paume de ses mains le froid d'un béton inhospitalier semble lui heurter la joue avec insistance. Ses yeux se fixent sur le décor monotone et fade d'une pièce chichement décorée et pas très propre. Il est où là putain ? Le rythme de sa respiration s'accélère un peu à mesure qu'il prend conscience des courbatures dans son corps, de la douleur sourde dans une moité de sa mâchoire, ou tempe il ne sait pas trop, et du fait qu'il soit... Torse nu ? Le cœur palpite un peu plus rapidement, quelque chose dans tout ça ne sent pas bon. Du tout. Il se rappelle alors ce qu'il s'est passé juste avant le black out. Le trou de ver, un type bizarre, le flash puis un poing dans la gueule.
_ Oh merde... »
Les mots sortent tout seul, à demi murmurés, tandis qu'il mesure l'ampleur de la situation dans laquelle il est. Il se redresse, doucement parce que ça fait tourner la tête, et ses yeux commencent à balayer fébrilement l'espace qui l'entoure autour de lui. Déjà, l'adrénaline commence à se dissoudre dans ses veines, le réveiller plus efficacement que n'importe quel seau d'eau sur la figure. Les contours de ce qu'il voit dessine dans son esprit des idées glauques, des images de scénarios tirés de séries télévisées qui le laissent dans l'expectative la plus totale. Il s'est passé quoi ? Où est-il ? Et pourquoi... Pourquoi tout ça ? Instinctivement, il se palpe, pour savoir s'il est blessé, il cherche dans ses poches mais ne trouve rien. Et là, ses yeux s'attardent sur des marques au sol. Des marques étranges qui forment comme un cercle tout autour de lui, et qui ressemble à...
Attendez, quoi ?
Bloqué l'espace d'un instant, il s'accroupit presque frénétiquement sur le sol pour observer la chose de très près. Du sang ? Du sang ? Il veut toucher la chose du bout des doigts, pour la sentir, prouver le contraire en se disant que c'est autre chose, une blague, du jus de tomates, le coulis de cassis de la crème glacée de Megan, mais un genre de vrombissement grave résonne à ce moment là et une étincelle jaillit des marque pour lui envoyer une châtaigne, dessinant les contours d'un champ d'énergie.
Poussant un juron, il recule vivement d'un pas. Mais il sent tout à coup sur ses épaules le poids d'une immense angoisse se resserer de plus en plus vite autour de son cœur et un millier de questions se bousculent toutes en même temps dans sa tête. Est-ce que c'est du sang ? Est-ce que c'est mon sang ? Est-ce qu'on va me torturer ? Est-ce que j'ai été touché ? Putain pourquoi moi Dieu pourquoi moi ? Est-ce que c'est un psychopathe qui m'a amené ici ? C'est quoi cette merde électrique ? Est-ce qu'on m'observe ? Est-ce que j'ai été drogué ? Est-ce que c'est un ennemi de la Young Force ? Bordel de merde je ne sais pas me battre ! Est-ce que...
Mais surtout une qui revient en permanence, partout, et qui ajoutée à la douleur dans son crâne l'empêche totalement de conserver un semblant de lucidité. C'est de la peur qu'il y a dans ses yeux : Est-ce que je vais mourir ? »
Ce qui, évidemment, était faux, car là, ce fut le drame.
Des pas précipités, la carrure d'un type en train de faire du GN mais qui alors pousserait le réalisme vraiment très loin pour réaliser pour de vrai ses téléportations. Quand Ethan jouait un mage dans les GN, il hurlait « 14 points de magie, téléportation des quatre soleils ! » avec une conviction digne d'un acteur de blockbuster et, l'instant d'après, il attachait un bandeau blanc autour de son front pour aller courir à l'endroit où il voulait apparaître. MAIS IL NE LE FAISAIT PAS POUR DE VRAI ! Et le voilà projeté d'un mur à l'autre, ce qui lui coupe le souffle, toute initiative et manque de lui faire lâcher son téléphone par terre. Y a-t-il une seule petite chance qu'il fasse passer le flash pour simplement un coup du sort ?
Il voit le coup venir. Il le voit arriver et il s'apprête à crier « Noooooooooon ! » pour hurler sa détresse devant la confrontation imminente qui s'en vient et la peur de la douleur. A vrai dire, il ne sent pas grand chose. Il n'a pas le temps de protester que déjà il est dans les pommes. C'en est fini pour ce soir, la romance avec Darryl n'aura pas lieu, la malédiction se poursuit.
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Il fait froid. Les idées sont pâteuses. Tout semble dur, gris et vaseux. La respiration est lourde. Les membres sont lourds. Quelque chose irradie dans l'esprit. Une douleur diffuse. Une douleur interminable. Un peu de bave au coin des lèvres, la joue écrasée sur le sol. Un morceau de pensée commence, mais elle se désagrège. Le simple effort de se demander ce qu'il se passe semble en soit le terme d'un millier d'années d'essais infructueux. C'est le combat contre lui-même. Le combat pour se réveiller, plus difficile encore qu'un lundi matin à quatre heures.
_ ... »
Il lui faut quelques minutes pour émerger. Il ne comprend pas tout à fait. Il se passe quoi ici ? Est-ce que c'est la fin de soirée romantique avec Darryl ? Est-ce qu'ils ont tant bu que ça ? Sous la paume de ses mains le froid d'un béton inhospitalier semble lui heurter la joue avec insistance. Ses yeux se fixent sur le décor monotone et fade d'une pièce chichement décorée et pas très propre. Il est où là putain ? Le rythme de sa respiration s'accélère un peu à mesure qu'il prend conscience des courbatures dans son corps, de la douleur sourde dans une moité de sa mâchoire, ou tempe il ne sait pas trop, et du fait qu'il soit... Torse nu ? Le cœur palpite un peu plus rapidement, quelque chose dans tout ça ne sent pas bon. Du tout. Il se rappelle alors ce qu'il s'est passé juste avant le black out. Le trou de ver, un type bizarre, le flash puis un poing dans la gueule.
_ Oh merde... »
Les mots sortent tout seul, à demi murmurés, tandis qu'il mesure l'ampleur de la situation dans laquelle il est. Il se redresse, doucement parce que ça fait tourner la tête, et ses yeux commencent à balayer fébrilement l'espace qui l'entoure autour de lui. Déjà, l'adrénaline commence à se dissoudre dans ses veines, le réveiller plus efficacement que n'importe quel seau d'eau sur la figure. Les contours de ce qu'il voit dessine dans son esprit des idées glauques, des images de scénarios tirés de séries télévisées qui le laissent dans l'expectative la plus totale. Il s'est passé quoi ? Où est-il ? Et pourquoi... Pourquoi tout ça ? Instinctivement, il se palpe, pour savoir s'il est blessé, il cherche dans ses poches mais ne trouve rien. Et là, ses yeux s'attardent sur des marques au sol. Des marques étranges qui forment comme un cercle tout autour de lui, et qui ressemble à...
Attendez, quoi ?
Bloqué l'espace d'un instant, il s'accroupit presque frénétiquement sur le sol pour observer la chose de très près. Du sang ? Du sang ? Il veut toucher la chose du bout des doigts, pour la sentir, prouver le contraire en se disant que c'est autre chose, une blague, du jus de tomates, le coulis de cassis de la crème glacée de Megan, mais un genre de vrombissement grave résonne à ce moment là et une étincelle jaillit des marque pour lui envoyer une châtaigne, dessinant les contours d'un champ d'énergie.
Poussant un juron, il recule vivement d'un pas. Mais il sent tout à coup sur ses épaules le poids d'une immense angoisse se resserer de plus en plus vite autour de son cœur et un millier de questions se bousculent toutes en même temps dans sa tête. Est-ce que c'est du sang ? Est-ce que c'est mon sang ? Est-ce qu'on va me torturer ? Est-ce que j'ai été touché ? Putain pourquoi moi Dieu pourquoi moi ? Est-ce que c'est un psychopathe qui m'a amené ici ? C'est quoi cette merde électrique ? Est-ce qu'on m'observe ? Est-ce que j'ai été drogué ? Est-ce que c'est un ennemi de la Young Force ? Bordel de merde je ne sais pas me battre ! Est-ce que...
Mais surtout une qui revient en permanence, partout, et qui ajoutée à la douleur dans son crâne l'empêche totalement de conserver un semblant de lucidité. C'est de la peur qu'il y a dans ses yeux : Est-ce que je vais mourir ? »
Ethan Scott- Messages : 617
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Re: La curiosité est un vilain défaut (PV Ethan Scott)
La curiosité est un vilain défaut
Non, décidément, je n'arrive pas à comprendre comment on l'utilise. J'ai essayé d'y induire une faible quantité d'énergie, j'ai tenté la divination, j'étais même à deux doigts de contacter un démon pour lui demander comment faire. Le problème, c'est que pour ce faire, il faudrait que je saigne mon prisonnier, et j'ai encore envie de lui poser quelques questions quand il reprendre connaissance. Ce petit miroir sombre reste un mystère. Depuis l'insupportable musique de tout à l'heure, je peux voir un petit symbole en forme de banane sur laquelle on aurait planté une orange à chaque extrémité. Il apparaît sous forme lumineuse avec constamment les mots Darryl Maywin, sautant d'un emplacement du miroir vers un autre sans aucune logique.
Ce truc m'énerve, tout m'énerve ici. Rien n'est logique. Il semblerait que les habitants de ce monde agissent constamment à l'inverse de ce que le bon sens suggèrerait.Je vais finir par devenir fou si je ne trouve pas rapidement un moyen de rentrer. Mais comment rentrer quand je ne sais même pas où je me situe ? Peut-être en passant par les limbes… C'est certainement le dernier endroit où je voudrais me trouver, mais c'est au moins un endroit que je sais connexe à mon monde d'origine.
Je sens un frémissement très léger dans les éthers. Mon prisonnier doit être réveillé, et a même dû toucher la paroi de sa prison. Je me lève difficilement, saisis le petit miroir, puis me traîne le long du mur vers la pièce d'à côté. La lourde porte métallique racle le sol dans un bruit peu agréable, ce qui me conforte dans l'idée que personne ne doit être venu ici depuis longtemps. Je suis obligé de m'y reprendre à plusieurs fois tant mon énergie me manque.
Le jeune homme est encore au sol, visiblement apeuré, et tant mieux, car c'est autant de menaces que je n'aurai pas à formuler pour le faire parler. Je vois bien qu'il se pose des questions sur sa situation, et je vais peut-être l'éclairer.
« Je te rassure, ce n'est pas ton sang, mais le mien. »
Je glisse pour m'asseoir en bas du mur, juste à portée du cercle magique. Je défais mon brassard pour lui montrer la plaie tout juste refermée sur mon avant-bras. Je ne suis pas au meilleur de ma forme, mais lui non-plus, et dans quelques heures, j'aurai retrouvé tout mon potentiel.
« C'est un champ de force simple, qui est matériellement impénétrable. Et en guise de rappel, et afin que tu ne joues pas trop avec, il a un retour de flamme de type électrique. Tant que tu restes calme, il n'y aura pas de problème. Oh, et il est accordé à toi, donc je peux tout à fait le franchir pour te corriger si tes réponses ne me plaisent pas. »
Une fois ces courtoisies échangées, il est temps de rentrer dans le vif du sujet. D'un mouvement faible, je pousse le miroir plus près du champ de force.
« Qui est Darryl Maywin ? Un autre espion ? »
Je cherche à voir dans son regard si le nom le fait réagir, ou si le terme espion change son comportement. Je repose ma tête contre le bêton qui soutient mon dos.
« Pourquoi Fox News t'envoie ? »
Je tente un coup de bluff. Je sais que Fox News est connu, donc, il y a des chances pour que ce jeune homme ait un lien, même tênu avec lui. Si je peux obtenir des informations, c'est toujours ça de gagner.
« Qu'est-ce que je dois faire de toi ? Est-ce que tu as une quelconque utilité qui mériterait que je te laisse en vie ? »
C'est une stratégie vieille comme le monde : placer l'interrogé à la place de l'interrogateur, afin d'inciter ce premier à dire des choses que ce dernier n'aurait pas pensé à lui demander. C'est le moment d'ouvrir en grand les oreilles et de faire tourner son intelligence au maximum.
Ce truc m'énerve, tout m'énerve ici. Rien n'est logique. Il semblerait que les habitants de ce monde agissent constamment à l'inverse de ce que le bon sens suggèrerait.Je vais finir par devenir fou si je ne trouve pas rapidement un moyen de rentrer. Mais comment rentrer quand je ne sais même pas où je me situe ? Peut-être en passant par les limbes… C'est certainement le dernier endroit où je voudrais me trouver, mais c'est au moins un endroit que je sais connexe à mon monde d'origine.
Je sens un frémissement très léger dans les éthers. Mon prisonnier doit être réveillé, et a même dû toucher la paroi de sa prison. Je me lève difficilement, saisis le petit miroir, puis me traîne le long du mur vers la pièce d'à côté. La lourde porte métallique racle le sol dans un bruit peu agréable, ce qui me conforte dans l'idée que personne ne doit être venu ici depuis longtemps. Je suis obligé de m'y reprendre à plusieurs fois tant mon énergie me manque.
Le jeune homme est encore au sol, visiblement apeuré, et tant mieux, car c'est autant de menaces que je n'aurai pas à formuler pour le faire parler. Je vois bien qu'il se pose des questions sur sa situation, et je vais peut-être l'éclairer.
« Je te rassure, ce n'est pas ton sang, mais le mien. »
Je glisse pour m'asseoir en bas du mur, juste à portée du cercle magique. Je défais mon brassard pour lui montrer la plaie tout juste refermée sur mon avant-bras. Je ne suis pas au meilleur de ma forme, mais lui non-plus, et dans quelques heures, j'aurai retrouvé tout mon potentiel.
« C'est un champ de force simple, qui est matériellement impénétrable. Et en guise de rappel, et afin que tu ne joues pas trop avec, il a un retour de flamme de type électrique. Tant que tu restes calme, il n'y aura pas de problème. Oh, et il est accordé à toi, donc je peux tout à fait le franchir pour te corriger si tes réponses ne me plaisent pas. »
Une fois ces courtoisies échangées, il est temps de rentrer dans le vif du sujet. D'un mouvement faible, je pousse le miroir plus près du champ de force.
« Qui est Darryl Maywin ? Un autre espion ? »
Je cherche à voir dans son regard si le nom le fait réagir, ou si le terme espion change son comportement. Je repose ma tête contre le bêton qui soutient mon dos.
« Pourquoi Fox News t'envoie ? »
Je tente un coup de bluff. Je sais que Fox News est connu, donc, il y a des chances pour que ce jeune homme ait un lien, même tênu avec lui. Si je peux obtenir des informations, c'est toujours ça de gagner.
« Qu'est-ce que je dois faire de toi ? Est-ce que tu as une quelconque utilité qui mériterait que je te laisse en vie ? »
C'est une stratégie vieille comme le monde : placer l'interrogé à la place de l'interrogateur, afin d'inciter ce premier à dire des choses que ce dernier n'aurait pas pensé à lui demander. C'est le moment d'ouvrir en grand les oreilles et de faire tourner son intelligence au maximum.
Sebek-Hotep Tahess- Messages : 120
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Re: La curiosité est un vilain défaut (PV Ethan Scott)
LA CURIOSITÉ EST UN VILAIN DÉFAUT
« Ethan était un gros troll. Mais dans le bon sens du terme. Vous savez, le genre de débile léger, un peu geek, qui aime la pizza et les jeux vidéos, le jeu de rôle, qui se prend facilement au jeu en train de s'imaginer comme une figure reconnue d'héroïsme et de confiance dans le futur, avec des bras comme des troncs pour combattre le mal mais tout en sachant pertinemment qu'il lui faudra au moins 5 minutes pour rouler sur le côté jusqu'en bas de son lit pour aller chercher à manger dans la cuisine. Le genre de gros troll capable de créer un délire complet du Bois Joli avec un renard qui possède l'arme nucléaire, une ourse qui vole des talismans sacrés pour se faire une armure de l'extrême avant de tuer un mammouth en lui roulant dessus pendant son sommeil, une chenille qui aime martyriser les autres en RP, un panda roux qui est un faux roux imposteur, et plein d'autres encore parmi divers coccinelles, corbeaux et morses qui font du catch dans un restaurant underground.
C'était un gros troll et, en général, il n'avait pas sa langue dans sa poche, même quand il aurait mieux valu qu'il la ferme. Il n'était pas difficile de deviner quand il était pris en flagrant délit de connerie car il mentait très mal et, s'il avait la remarquable particularité de faire fonctionner son cerveau à toute vitesse, c'était en général surtout pendant les moments de panique afin de trouver des excuses bidons encore pires afin de temporiser une catastrophe. Mais dès qu'on en venait à une menace physique ou à de l'intimidation, il devenait très peu courageux et préférait tout avouer directement ou s'enfuir. Mais, en cet instant très précis, il gardait la bouche ouverte, soudain muet, un air à mi-chemin entre la mignonne petite chose perdue et le mongol attardé sur son visage (c'était ce qui faisait son charme selon Darryl). Il en fallait beaucoup pour réussir l'exploit de le perdre tellement qu'il n'arrivait à se raccrocher à rien, mais cet exploit Sebek venait de le réaliser.
_ Euh... »
Où il était ? C'était qui lui ? Est-ce qu'il l'accusait d'être un espion à la solde de Fox News ? En quoi était-il cosplayé ? Est-ce qu'un mutant avait vraiment le pouvoir de faire des cercles sataniques électriques ? Où était la logique là dedans ? Il connaissait Darryl ? Il en voulait à la Young Force ? Est-ce que... Quoi ?
_ ... »
C'était comme si son esprit tentait d'accoucher un million de questions simultanément. C'était complètement impossible, et c'était bien là le problème. Ses yeux restaient fixés sur ceux de son interlocuteur d'un air un peu perdu, à se demander s'il ne tentait pas de se camoufler malgré tout en plein milieu de la pièce comme par magie. En réalité, quelque chose clochait. Quelque chose qui malgré toute la peur laissait à Ethan une petite parcelle de lucidité et de contrôle sur ce corps faible et déjà plein d'adrénaline. Tout était très réaliste, tout était vraiment vraiment flippant, mais là, c'est comme si d'un coup Superman venait au Starbucks et disait qu'il voulait un café zoubique pour réactiver ses réserves d'hydrogènes numériques. C'était complètement loufoque, et seul Garfield était capable d'un tel niveau de drogue à sa connaissance, mais était loin d'avoir l'intelligence nécessaire à la mise en place d'un tel plan. Agitant les mains devant lui comme pour calmer le jeu, la tension était passée et tout redescendait subitement. Il en avait presque un léger sourire (jaune, mais quand même) sur la figure.
_ Ok. Ok j'admets, j'ai vraiment flippé. Il m'a quand même fallu quinze secondes pour comprendre que le Fox News n'avait pas de sens, mais j'ai pas reconnu le cosplay désolé. C'est un délire genre surprise-surprise ? Téléréalité ? C'est une version cheap de Ghost Hunter ? Darryl m'a piégé avec la soirée Iron Sky ? »
Quelque part, c'était vraiment parfait, et il mentirait en disant que ce n'était pas bien joué, mais il y avait aussi un léger goût d'amertume à s'être senti complètement vulnérable. Parce qu'avouons le, si le gars n'avait pas parlé de Fox News et d'espionnage, il n'aurait jamais, mais alors jamais deviné que c'était du fake, et il aurait pu marcher toute sa vie. Passé la surprise, il le prenait en fait assez mal, ce qui était assez rare chez Ethan, mais là ils dépassaient les bornes !
_ Putain mais wow, vous avez déliré sévère les gars là. Brancher des cercle sataniques ok, mais péter la gueule des gens ? On n'assomme personne pour un vieux creepypasta merde, j'ai presque le nez cassé ! C'est quoi votre problème là ? » »
C'était un gros troll et, en général, il n'avait pas sa langue dans sa poche, même quand il aurait mieux valu qu'il la ferme. Il n'était pas difficile de deviner quand il était pris en flagrant délit de connerie car il mentait très mal et, s'il avait la remarquable particularité de faire fonctionner son cerveau à toute vitesse, c'était en général surtout pendant les moments de panique afin de trouver des excuses bidons encore pires afin de temporiser une catastrophe. Mais dès qu'on en venait à une menace physique ou à de l'intimidation, il devenait très peu courageux et préférait tout avouer directement ou s'enfuir. Mais, en cet instant très précis, il gardait la bouche ouverte, soudain muet, un air à mi-chemin entre la mignonne petite chose perdue et le mongol attardé sur son visage (c'était ce qui faisait son charme selon Darryl). Il en fallait beaucoup pour réussir l'exploit de le perdre tellement qu'il n'arrivait à se raccrocher à rien, mais cet exploit Sebek venait de le réaliser.
_ Euh... »
Où il était ? C'était qui lui ? Est-ce qu'il l'accusait d'être un espion à la solde de Fox News ? En quoi était-il cosplayé ? Est-ce qu'un mutant avait vraiment le pouvoir de faire des cercles sataniques électriques ? Où était la logique là dedans ? Il connaissait Darryl ? Il en voulait à la Young Force ? Est-ce que... Quoi ?
_ ... »
C'était comme si son esprit tentait d'accoucher un million de questions simultanément. C'était complètement impossible, et c'était bien là le problème. Ses yeux restaient fixés sur ceux de son interlocuteur d'un air un peu perdu, à se demander s'il ne tentait pas de se camoufler malgré tout en plein milieu de la pièce comme par magie. En réalité, quelque chose clochait. Quelque chose qui malgré toute la peur laissait à Ethan une petite parcelle de lucidité et de contrôle sur ce corps faible et déjà plein d'adrénaline. Tout était très réaliste, tout était vraiment vraiment flippant, mais là, c'est comme si d'un coup Superman venait au Starbucks et disait qu'il voulait un café zoubique pour réactiver ses réserves d'hydrogènes numériques. C'était complètement loufoque, et seul Garfield était capable d'un tel niveau de drogue à sa connaissance, mais était loin d'avoir l'intelligence nécessaire à la mise en place d'un tel plan. Agitant les mains devant lui comme pour calmer le jeu, la tension était passée et tout redescendait subitement. Il en avait presque un léger sourire (jaune, mais quand même) sur la figure.
_ Ok. Ok j'admets, j'ai vraiment flippé. Il m'a quand même fallu quinze secondes pour comprendre que le Fox News n'avait pas de sens, mais j'ai pas reconnu le cosplay désolé. C'est un délire genre surprise-surprise ? Téléréalité ? C'est une version cheap de Ghost Hunter ? Darryl m'a piégé avec la soirée Iron Sky ? »
Quelque part, c'était vraiment parfait, et il mentirait en disant que ce n'était pas bien joué, mais il y avait aussi un léger goût d'amertume à s'être senti complètement vulnérable. Parce qu'avouons le, si le gars n'avait pas parlé de Fox News et d'espionnage, il n'aurait jamais, mais alors jamais deviné que c'était du fake, et il aurait pu marcher toute sa vie. Passé la surprise, il le prenait en fait assez mal, ce qui était assez rare chez Ethan, mais là ils dépassaient les bornes !
_ Putain mais wow, vous avez déliré sévère les gars là. Brancher des cercle sataniques ok, mais péter la gueule des gens ? On n'assomme personne pour un vieux creepypasta merde, j'ai presque le nez cassé ! C'est quoi votre problème là ? » »
Ethan Scott- Messages : 617
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Re: La curiosité est un vilain défaut (PV Ethan Scott)
La curiosité est un vilain défaut
Je déteste les petits malins. De là où je viens, quand on insultait mon intelligence, j'étais contraint de prouver par la force que je n'étais pas dupe. La pauvre victime servait alors d'exemple pour ceux qui auraient eu envie d'agir de la sorte à l'avenir. Finalement, dans ma vie, je n'ai eu besoin de recourir à ce type de blâme que deux ou trois fois. La rumeur s'est ensuite chargée de faire respecter l'ordre et je n'ai plus eu à douter des informations qu'on me fournissait. Le problème, c'est qu'ici, personne ne semble savoir que je vais être contraint de les maltraiter quand ils me prennent pour un simple d'esprit.
Si je résume la situation, cet impertinent vient de :
Je me calme parce que j'ai l'impression que je sers suffisamment les dents pour avoir le visage tout rouge et gonflé. Je m'approche de lui en m'appuyant plus ou moins une main au sol, et je reste accroupi à moitié dans le cercle et à moitié en dehors. Il doit comprendre comme ça, qu'il est le seul prisonnier, et le seul en danger, que je ne partage pas sa situation. Je chuchote désormais, parce que nous sommes assez proches pour ne plus avoir besoin de parler plus fort.
« Je vois que j'ai affaire à un petit malin. Je déteste les petits malins. »
Je le pousse de l'index pour qu'il entre en contact avec la partie du cercle dans son dos. Le choc électrique devrait le ramener à la raison. J'en souris. Non parce que je serais sadique, puisque ce n'est, contrairement à ce qu'il se dit, pas du tout le cas, mais parce que je sais qu'il va commencer à comprendre qu'il n'a pas beaucoup d'options qui lui soient offertes.
« Tu vas parler. Tu peux refuser de le faire, mais tu finiras par parler. La seule inconnue dans cette histoire, c'est combien de souffrance il va te falloir subir avant de craquer. Mais crois-moi, tu craqueras, comme tous les autres ont déjà craqué avant toi. »
Je lui remets un petit coup d'index pour le ramener à nouveau au contact du cercle, et de ses délices électriques. J'avoue qu'intérieurement, je ne suis pas au meilleur de ma forme, et rien que de me lever, je prendrais le risque de perdre connaissance, mais là, je dois assurer, alors je souris à nouveau.
« Tu as peut-être flippé, comme tu dis, mais crois-moi quand je te dis que tu ne connais encore rien de la peur, ni de la souffrance. »
Je pose la main sur son torse, et je déclenche ma routine d'absorption de vie. Outre la désagréable angoisse pour lui de sentir sa propre vie s'échapper de son corps, je peux un peu récupérer physiquement, ce qui m'évitera de me ridiculiser si je dois agir plus violemment.
« A nouveau : réponds à mes questions ! »
Va-t-il enfin parler ou est-ce que je vais devoir recourir à des méthodes plus agressives ? J'espère qu'il ne va rien dire. J'ai peut-être perdu un peu la main, et ça me ferait le plus grand bien de réévaluer mes compétences en termes de torture.
Si je résume la situation, cet impertinent vient de :
- Nier être lié à Fox News, alors qu'il possède de toute évidence l'un de ses miroirs de l'ombre
- Me traiter de Cosplay, encore
- Détourner la discussion vers trois ou quatre sujets qui n'ont absolument aucun rapport avec mes questions (je dois d'ailleurs reconnaître que c'est une très bonne stratégie, on nous apprend chez moi, quand on est sous la torture, à se concentrer sur ce qu'on veut laisser comme information, plutôt que sur ce qu'on veut cacher, mais pour le coup, c'est une manoeuvre un peu trop évidente pour échapper à mon observation)
- Exprimer une colère qui n'est pas du tout justifiée, surtout dans sa position
- Et surtout, surtout, il vient d'insulter mon oeuvre runique en parlant d'un cercle satanique… ALORS QUE C'EST UN CERCLE D'ABJURATION !!! C'est un peu comme si vous offriez un collier à votre promise et qu'elle vous répondait "Merci pour les chaussures." A quel point votre oeuvre doit être ratée pour qu'il y ait une telle confusion possible ?
Je me calme parce que j'ai l'impression que je sers suffisamment les dents pour avoir le visage tout rouge et gonflé. Je m'approche de lui en m'appuyant plus ou moins une main au sol, et je reste accroupi à moitié dans le cercle et à moitié en dehors. Il doit comprendre comme ça, qu'il est le seul prisonnier, et le seul en danger, que je ne partage pas sa situation. Je chuchote désormais, parce que nous sommes assez proches pour ne plus avoir besoin de parler plus fort.
« Je vois que j'ai affaire à un petit malin. Je déteste les petits malins. »
Je le pousse de l'index pour qu'il entre en contact avec la partie du cercle dans son dos. Le choc électrique devrait le ramener à la raison. J'en souris. Non parce que je serais sadique, puisque ce n'est, contrairement à ce qu'il se dit, pas du tout le cas, mais parce que je sais qu'il va commencer à comprendre qu'il n'a pas beaucoup d'options qui lui soient offertes.
« Tu vas parler. Tu peux refuser de le faire, mais tu finiras par parler. La seule inconnue dans cette histoire, c'est combien de souffrance il va te falloir subir avant de craquer. Mais crois-moi, tu craqueras, comme tous les autres ont déjà craqué avant toi. »
Je lui remets un petit coup d'index pour le ramener à nouveau au contact du cercle, et de ses délices électriques. J'avoue qu'intérieurement, je ne suis pas au meilleur de ma forme, et rien que de me lever, je prendrais le risque de perdre connaissance, mais là, je dois assurer, alors je souris à nouveau.
« Tu as peut-être flippé, comme tu dis, mais crois-moi quand je te dis que tu ne connais encore rien de la peur, ni de la souffrance. »
Je pose la main sur son torse, et je déclenche ma routine d'absorption de vie. Outre la désagréable angoisse pour lui de sentir sa propre vie s'échapper de son corps, je peux un peu récupérer physiquement, ce qui m'évitera de me ridiculiser si je dois agir plus violemment.
« A nouveau : réponds à mes questions ! »
Va-t-il enfin parler ou est-ce que je vais devoir recourir à des méthodes plus agressives ? J'espère qu'il ne va rien dire. J'ai peut-être perdu un peu la main, et ça me ferait le plus grand bien de réévaluer mes compétences en termes de torture.
Sebek-Hotep Tahess- Messages : 120
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Re: La curiosité est un vilain défaut (PV Ethan Scott)
LA CURIOSITÉ EST UN VILAIN DÉFAUT
« Vous savez, Ethan a plusieurs fois eu l'occasion d'expérimenter, au cours de sa vie, des moments particulièrement loufoques qui lui ont permis de comprendre que la rationalité humaine avait ses limites et ne dépendait que d'une seule chose : la construction structurée de la conscience permettant un ordre psychique qui faisait circuler les pensées, les concepts et les idées de manière pseudo-logique et excessivement compréhensible même pour un non initié. Mais, quand on est un télépathe, il faut forcément dépasser le cadre traditionnel où l'on raisonne linéairement : aller d'un point A à un point B par un chemin discontinu (pour ça qu'il était très fort à Portal d'ailleurs), évoluer dans un déroulement du temps qui se déplace autrement que tout droit et dans un seul sens, ou même marcher dans un endroit où les distances ne représentent pas la même quantité d'espace quand bien même elles sembleraient strictement identiques. Quand la structure de cette conscience est brisée, tout le reste part en couille. Souvent, il s'était dit qu'il avait tout vu, et souvent la réalité lui avait prouvé qu'il avait eu tord.
Par exemple, le recrutement de Kamala s'était déroulé en pleine crise Par Tasti quand un inconnu psychopathe avait mis la Young Force sous surveillance constante et qu'ils avaient élaboré un plan secret pour le piéger. Si on lui avait dit, ce jour là, qu'en tentant de la contacter télépathiquement il se ferait arrêter dans ses rêves par des gardiens bananes pour infraction illégale au code des bananes, il ne vous aurait certainement pas cru. Ou bien la première fois où son rêve s'était mélangé à celui de Darryl en pleine nuit et qu'un catcheur astral de l'extrême avait tenté de lui faire des prises de l'amour en lui tirant dessus avec des talons aiguilles mitraillettes. Ou même tout simplement pendant les soirées barbecue sur le toit du Starbucks, quand Éloïse dansait et qu'elle embarquait la moitié de la Young Force mais que toute cette moitié était sous l'emprise de la Marie Jeanne. Ça donnait des effets... Surprenants. Oui, vraiment, il avait développé une capacité d'adaptation à la déformation de la réalité qui était assez bonne, mais là, là, il avait vraiment du mal à y croire. Tout semblait si réel... Et pourtant, il refusait d'y croire. Ce n'était pas possible. Des kidnapping, ça arrivait, des meurtres glauques, aussi. Mais... Pas... Ça...
Le gars se penche à moitié dans le cercle, Ethan retient sa respiration, la tension remontant considérablement tandis qu'il prend la mesure de sa situation bien que son esprit n'admette toujours pas que tout ceci soit réel. Enfin. Réel, oui, mais crédible ? Il était beaucoup trop proche de lui, et même si Ethan n'avait jamais rien eu contre les mecs sexy un peu autoritaire, il fallait avouer que tout dépassait beaucoup trop les bornes sur le moment et le forçait à reculer subrepticement de plus en plus en se penchant en arrière. Quelque part, il y a toujours ce petit doute qui l'empêche de paniquer complètement. Pourtant, les marques au sol ressemblaient vraiment à du sang et il s'était vraiment pris un pain dans la figure. Ethan n'arrive pas à détacher son regard des yeux de son persécuteur, il était comme un petit lapin sur une route pris entre deux phares de voiture. Au lieu d'essayer de partir sur le côté, il restait au milieu sans bouger en se disant que peut-être on ne le verrait pas. Mais le choc électrique, lui, est bien réel et lui arrache un petit cri de surprise tétanisé. S'il n'avait pas eu mal, il serait cependant resté incrédule : l'autre lui sortait des répliques de films de mafieux digne du cinéma. Est-ce qu'il s'y croyait un peu trop ? Est-ce que... Est-ce que c'était un malade mental ? Brusquement, Ethan envisagea la scène sous un angle beaucoup plus inquiétant désormais.
Nouveau choc, nouvelle douleur. Il essaie de contrer la poussée du type mais il est coincé entre lui et le mur électrique invisible. Mais là, quelque chose de bien plus différent se passe. Il sent le contact de la main indésirée sur son torse, et rien en cet instant ne le révulse plus que ça, mais sa protestation mentale est de bien courte durée quand il sent une grande fatigue l'envahir soudainement. C'est comme une baisse soudaine de tension quand on perd du sang. Un picotement bizarre trouble la vision et rend les muscles fébriles. Il doit réagir. Il doit faire quelque chose et vite. Pendant une seconde, il se dit que c'est l'opportunité puisque son agresseur est dans le cercle satanique, mais l'indécision, la peur et l'inconnu l'empêche de faire quoi que ce soit à part répondre bêtement et d'un air abattu un reddition bien peu glorieuse.
_ Ok ok ok ok c'est bon arrêtez je vais tout vous dire mais me faites pas de mal ! Éloignez votre main ! »
Un gars habillé en tenue de GN avec des cercles sataniques. Ethan comprenait mieux, soudain, la mauvaise presse associée aux rôlistes. Le problème, c'était qu'Ethan ne savait absolument pas quoi dire. D'une part parce que les questions n'avaient aucun sens, d'autre part parce qu'il les avait déjà à moitié oubliées sous le coup du stress. Il réfléchissait à toute vitesse, ou en tout cas autant que lui permettait la situation et la soudaine perte d'énergie. Il en était sûr, que c'était flagrant quand on le regardait dans les yeux qu'il cherchait quelque chose pour esquiver la situation. Alors il regardait partout sauf en face de lui. Quelque chose, n'importe quoi. Putain de merde pourquoi il n'avait pas participé plus souvent aux combats au gym ? Pourquoi il n'avait jamais été préparé à un kidnapping sauvage sous la menace de torture ? Puis soudain il se souvient qu'il est télépathe, et il ouvre en grand - sûrement un peu trop précipitamment d'ailleurs - ses canaux psychiques en direction de l'esprit de son interlocuteur et sans aucune considération quant à une quelconque prudence sur les perturbations astrales qu'il pouvait dégager. Il n'entrait pas pas dans l'esprit de Sebek, mais il envoyait simplement le sien franchir les quelques centimètres pour écouter ce qui y résonnait à la surface. Il voulait savoir. Il voulait savoir si toute cette merde était vraie. Alors il fit ce qu'il savait le mieux faire le temps d'essayer (essayer hein, je vous laisse dans une situation pareille à tenter de mettre de l'ordre dans des pensées surfaciques inconnues pour en dégager une analyse pertinente en moins de vingt secondes extrêmement longues sans vous évanouir et avec un taré à 15 cm de votre visage) de découvrir quelque chose. Son cœur battait un peu trop rapidement.
_ Écoutez, écoutez, on peut s'arranger ok. Je suis vraiment désolé pour tout à l'heure, je sais que c'est mal de photographier les gens dans la rue sans leur demander leur permission, la liberté de la presse, le droit à l'image, les impacts médiatiques, les... Enfin comprenez-moi ! Vous auriez pu prendre le métro ! Non non non vous énervez pas ! Écoutez écoutez. Je veux pas d'emmerdes ok ? J'ai toujours été un type bien. Je veux dire, oui la justice les héros, ce genre de trucs, nooon c'est surfait. Je sais fermer les yeux quand il le faut. J'ai rien vu, ça vous va... ? Le... L'enlèvement glauque dans une cave, le rituel satanique, tout ça...
C'est quoi que vous voulez ? La photo ? Je vous la donne la photo si y a que ça. Du fric ?! J'ai pas de fric putain je suis qu'un pauvre mec qu'a même pas terminé ses études et qui vend du café hors de prix en profitant abusivement de la notoriété de la Young ForOhmondieuvouslepensezvraiment !! Ohmondieuvousêtesunmalademental !! BORDELDEMERDE NEMETOUCHEZPASGROSDÉGUEULASSE !! METOUCHEZPASOUJEVOUSLIQUEFIE !! »
Ethan avait parlé de plus en plus vite jusqu'à en manger ses mots, son rythme cardiaque s'accélérant dramatiquement. Il n'avait saisi que quelques pensées, bribes d'émotions et images brèves. Ça n'avait pas duré longtemps, suffisamment pour deviner que le type était sérieux, qu'il allait vraiment le torturer. Qu'il semblait même vouloir le faire. Il n'avait même pas besoin de le demander, il le sentait. Et il commençait aussi à paniquer totalement, dégageant sans le vouloir tout autour de lui une aura de plus en plus intense constituée de ses propres émotions et névroses, d'ondes astrales complètement chaotiques et de bribes de pensées qui semblaient presque prendre forme dans le plan éthéré, sans cohérence ni logique, pleines d'une peur irrationnelle et viscérale. Celle de ne pas savoir ce qu'il se passait, où il était, qui le gars était, quand ils étaient, mais surtout de comprendre que le gars en face devait très certainement être un déséquilibré mental ou juste un tueur psychopathe dégénéré. Et d'être coincé là dans un espace extrêmement réduit à à peine quelques dizaines de centimètres d'un mec qui vous tue en vous touchant.
Complètement irrationnel, toute cette surcharge mentale qu'il n'arrive pas à gérer explose dans sa tête et il fait la dernière chose au monde qu'il se serait senti capable de faire. Trop proche, le gars violait complètement sa zone de sécurité et il se jeta sur son bras comme si sa vie en dépendait, avant de lui mordre la main au sang tellement fort qu'il sent presque le goût du sang sur sa langue. Ça ne dure qu'un instant, un terrible instant où il décharge toute sa névrose dans la violence de cet unique geste avant d'être déséquilibré et de toucher par mégarde le mur mystique, s'électrocutant encore une fois mais électrocutant aussi Sebek au passage. C'est loin d'être mortel, mais ça a au moins duré une seconde et demie avant qu'il ne se décolle de la paroi, le faisant en même temps lâcher sa prise et haleter comme s'il venait de courir le cent mètre. Affalé sur le sol, il tient à peine sur ses mains et ses genoux, et il se sent faible, vraiment faible, le dégagement psychique incontrôlé ayant soudainement presque complètement disparu.
Il lève les yeux vers le rôliste satanique, persuadé quelque part qu'il va le tuer,
_ OUI J'AVOUE TOUT. DARRYL EST MON AMANT SODOMITE ET JE SUIS FOX NEWS NE ME TUEZ PAS PITIÉ. » »
Par exemple, le recrutement de Kamala s'était déroulé en pleine crise Par Tasti quand un inconnu psychopathe avait mis la Young Force sous surveillance constante et qu'ils avaient élaboré un plan secret pour le piéger. Si on lui avait dit, ce jour là, qu'en tentant de la contacter télépathiquement il se ferait arrêter dans ses rêves par des gardiens bananes pour infraction illégale au code des bananes, il ne vous aurait certainement pas cru. Ou bien la première fois où son rêve s'était mélangé à celui de Darryl en pleine nuit et qu'un catcheur astral de l'extrême avait tenté de lui faire des prises de l'amour en lui tirant dessus avec des talons aiguilles mitraillettes. Ou même tout simplement pendant les soirées barbecue sur le toit du Starbucks, quand Éloïse dansait et qu'elle embarquait la moitié de la Young Force mais que toute cette moitié était sous l'emprise de la Marie Jeanne. Ça donnait des effets... Surprenants. Oui, vraiment, il avait développé une capacité d'adaptation à la déformation de la réalité qui était assez bonne, mais là, là, il avait vraiment du mal à y croire. Tout semblait si réel... Et pourtant, il refusait d'y croire. Ce n'était pas possible. Des kidnapping, ça arrivait, des meurtres glauques, aussi. Mais... Pas... Ça...
Le gars se penche à moitié dans le cercle, Ethan retient sa respiration, la tension remontant considérablement tandis qu'il prend la mesure de sa situation bien que son esprit n'admette toujours pas que tout ceci soit réel. Enfin. Réel, oui, mais crédible ? Il était beaucoup trop proche de lui, et même si Ethan n'avait jamais rien eu contre les mecs sexy un peu autoritaire, il fallait avouer que tout dépassait beaucoup trop les bornes sur le moment et le forçait à reculer subrepticement de plus en plus en se penchant en arrière. Quelque part, il y a toujours ce petit doute qui l'empêche de paniquer complètement. Pourtant, les marques au sol ressemblaient vraiment à du sang et il s'était vraiment pris un pain dans la figure. Ethan n'arrive pas à détacher son regard des yeux de son persécuteur, il était comme un petit lapin sur une route pris entre deux phares de voiture. Au lieu d'essayer de partir sur le côté, il restait au milieu sans bouger en se disant que peut-être on ne le verrait pas. Mais le choc électrique, lui, est bien réel et lui arrache un petit cri de surprise tétanisé. S'il n'avait pas eu mal, il serait cependant resté incrédule : l'autre lui sortait des répliques de films de mafieux digne du cinéma. Est-ce qu'il s'y croyait un peu trop ? Est-ce que... Est-ce que c'était un malade mental ? Brusquement, Ethan envisagea la scène sous un angle beaucoup plus inquiétant désormais.
Nouveau choc, nouvelle douleur. Il essaie de contrer la poussée du type mais il est coincé entre lui et le mur électrique invisible. Mais là, quelque chose de bien plus différent se passe. Il sent le contact de la main indésirée sur son torse, et rien en cet instant ne le révulse plus que ça, mais sa protestation mentale est de bien courte durée quand il sent une grande fatigue l'envahir soudainement. C'est comme une baisse soudaine de tension quand on perd du sang. Un picotement bizarre trouble la vision et rend les muscles fébriles. Il doit réagir. Il doit faire quelque chose et vite. Pendant une seconde, il se dit que c'est l'opportunité puisque son agresseur est dans le cercle satanique, mais l'indécision, la peur et l'inconnu l'empêche de faire quoi que ce soit à part répondre bêtement et d'un air abattu un reddition bien peu glorieuse.
_ Ok ok ok ok c'est bon arrêtez je vais tout vous dire mais me faites pas de mal ! Éloignez votre main ! »
Un gars habillé en tenue de GN avec des cercles sataniques. Ethan comprenait mieux, soudain, la mauvaise presse associée aux rôlistes. Le problème, c'était qu'Ethan ne savait absolument pas quoi dire. D'une part parce que les questions n'avaient aucun sens, d'autre part parce qu'il les avait déjà à moitié oubliées sous le coup du stress. Il réfléchissait à toute vitesse, ou en tout cas autant que lui permettait la situation et la soudaine perte d'énergie. Il en était sûr, que c'était flagrant quand on le regardait dans les yeux qu'il cherchait quelque chose pour esquiver la situation. Alors il regardait partout sauf en face de lui. Quelque chose, n'importe quoi. Putain de merde pourquoi il n'avait pas participé plus souvent aux combats au gym ? Pourquoi il n'avait jamais été préparé à un kidnapping sauvage sous la menace de torture ? Puis soudain il se souvient qu'il est télépathe, et il ouvre en grand - sûrement un peu trop précipitamment d'ailleurs - ses canaux psychiques en direction de l'esprit de son interlocuteur et sans aucune considération quant à une quelconque prudence sur les perturbations astrales qu'il pouvait dégager. Il n'entrait pas pas dans l'esprit de Sebek, mais il envoyait simplement le sien franchir les quelques centimètres pour écouter ce qui y résonnait à la surface. Il voulait savoir. Il voulait savoir si toute cette merde était vraie. Alors il fit ce qu'il savait le mieux faire le temps d'essayer (essayer hein, je vous laisse dans une situation pareille à tenter de mettre de l'ordre dans des pensées surfaciques inconnues pour en dégager une analyse pertinente en moins de vingt secondes extrêmement longues sans vous évanouir et avec un taré à 15 cm de votre visage) de découvrir quelque chose. Son cœur battait un peu trop rapidement.
_ Écoutez, écoutez, on peut s'arranger ok. Je suis vraiment désolé pour tout à l'heure, je sais que c'est mal de photographier les gens dans la rue sans leur demander leur permission, la liberté de la presse, le droit à l'image, les impacts médiatiques, les... Enfin comprenez-moi ! Vous auriez pu prendre le métro ! Non non non vous énervez pas ! Écoutez écoutez. Je veux pas d'emmerdes ok ? J'ai toujours été un type bien. Je veux dire, oui la justice les héros, ce genre de trucs, nooon c'est surfait. Je sais fermer les yeux quand il le faut. J'ai rien vu, ça vous va... ? Le... L'enlèvement glauque dans une cave, le rituel satanique, tout ça...
C'est quoi que vous voulez ? La photo ? Je vous la donne la photo si y a que ça. Du fric ?! J'ai pas de fric putain je suis qu'un pauvre mec qu'a même pas terminé ses études et qui vend du café hors de prix en profitant abusivement de la notoriété de la Young ForOhmondieuvouslepensezvraiment !! Ohmondieuvousêtesunmalademental !! BORDELDEMERDE NEMETOUCHEZPASGROSDÉGUEULASSE !! METOUCHEZPASOUJEVOUSLIQUEFIE !! »
Ethan avait parlé de plus en plus vite jusqu'à en manger ses mots, son rythme cardiaque s'accélérant dramatiquement. Il n'avait saisi que quelques pensées, bribes d'émotions et images brèves. Ça n'avait pas duré longtemps, suffisamment pour deviner que le type était sérieux, qu'il allait vraiment le torturer. Qu'il semblait même vouloir le faire. Il n'avait même pas besoin de le demander, il le sentait. Et il commençait aussi à paniquer totalement, dégageant sans le vouloir tout autour de lui une aura de plus en plus intense constituée de ses propres émotions et névroses, d'ondes astrales complètement chaotiques et de bribes de pensées qui semblaient presque prendre forme dans le plan éthéré, sans cohérence ni logique, pleines d'une peur irrationnelle et viscérale. Celle de ne pas savoir ce qu'il se passait, où il était, qui le gars était, quand ils étaient, mais surtout de comprendre que le gars en face devait très certainement être un déséquilibré mental ou juste un tueur psychopathe dégénéré. Et d'être coincé là dans un espace extrêmement réduit à à peine quelques dizaines de centimètres d'un mec qui vous tue en vous touchant.
Complètement irrationnel, toute cette surcharge mentale qu'il n'arrive pas à gérer explose dans sa tête et il fait la dernière chose au monde qu'il se serait senti capable de faire. Trop proche, le gars violait complètement sa zone de sécurité et il se jeta sur son bras comme si sa vie en dépendait, avant de lui mordre la main au sang tellement fort qu'il sent presque le goût du sang sur sa langue. Ça ne dure qu'un instant, un terrible instant où il décharge toute sa névrose dans la violence de cet unique geste avant d'être déséquilibré et de toucher par mégarde le mur mystique, s'électrocutant encore une fois mais électrocutant aussi Sebek au passage. C'est loin d'être mortel, mais ça a au moins duré une seconde et demie avant qu'il ne se décolle de la paroi, le faisant en même temps lâcher sa prise et haleter comme s'il venait de courir le cent mètre. Affalé sur le sol, il tient à peine sur ses mains et ses genoux, et il se sent faible, vraiment faible, le dégagement psychique incontrôlé ayant soudainement presque complètement disparu.
Il lève les yeux vers le rôliste satanique, persuadé quelque part qu'il va le tuer,
_ OUI J'AVOUE TOUT. DARRYL EST MON AMANT SODOMITE ET JE SUIS FOX NEWS NE ME TUEZ PAS PITIÉ. » »
Ethan Scott- Messages : 617
Date d'inscription : 11/11/2014
Re: La curiosité est un vilain défaut (PV Ethan Scott)
La curiosité est un vilain défaut
Enfin ! Oui, enfin ! Il se met enfin à parler ! Je suis partagé entre la joie d'obtenir gain de cause et la déception de ne pas pouvoir vérifier si je sais toujours faire parler comme avant. Peu importe, j'aurai d'autres occasions, j'en suis sûr.
Je le lâche donc, en souriant. Ce sourire n'est pas feint, je suis vraiment satisfait. En plus je viens de récupérer une partie de mon énergie et je suis prêt à parier sans même le voir que la cicatrice à mon bras est quasiment refermée. Mais l'heure n'est pas aux réjouissances, il faut que je m'accroche pour comprendre tout ce qu'il va me dire. Pour l'instant, il n'a pas été très cohérent.
Cette saleté de démon m'a bien arnaqué : je peux parler cette langue sans aucun problème, mais je n'en maîtrise pas les concepts. Il parle de photographier. Je connais ce mot, je peux le conjuguer à tous les temps et toutes les personnes, je peux même lui trouver un substantif, mais je suis incapable de dire en quoi ça consiste. La liberté de la presse ? Une presse, c'est bien ce truc pour faire du vin, non ? Et le droit à l'image ? C'est le droit à l'image de qui ? Et le métro ? Bon sang, je ne comprends rien à ce qu'il me raconte. C'est du pur délire.
Pourquoi se met-il sur la défensive ? Je suis totalement indifférent au fait qu'il aille raconter quoi que ce soit à qui que ce soit. D'ailleurs, s'il pouvait raconter que je suis violent et dangereux et qu'il faut éviter de me chercher des problèmes, ça m'arrangerait, ça me permettrait de faire parler les autres simplement en leur posant des questions.
Je lève une main pour l'arrêter et prendre la parole, mais il est totalement hystérique. Et je reste interdit devant sa réaction exagérée. Bien sûr que je pense ce que je dis. Ca ne fait pas de moi un malade mental, ni un gros dégueulasse comme il dit. La situation est tellement absurde que j'en perds ma posture de domination. Il est complètement fou, c'est incroyable à quel point il peut être incohérent.
« Hola, du calme mon garçon. Il n'y a aucune raison de paniquer. »
Je tends les deux mains pour lui tenir les épaules. S'il panique, il risque de se jeter dans le champ de force et à fortes doses, les chocs électriques pourraient devenir dangereux. Je n'ai pas le temps de le toucher qu'il me saute au bras comme un tigre des sables. Ces bêtes sont féroces : elles se servent de leur pelage ocre pour se cacher dans le sable, et attendre les seules proies qui s'aventurent dans le désert : les caravanes humaines. Une fois assez proches, elles fondent sur leur cible et leur saisissent l'avant-bras ou la gorge, puis de leurs puissantes griffes arrières, elles lacèrent le corps de leur victime jusqu'à ce qu'elle cesse de vivre. La morsure de cet idiot n'est pas assez forte pour pouvoir percer mes protections, mais par réflexion, j'éloigne ma main et l'envoie percuter le cercle d'abjuration. Je sens la décharge remonter mon bras et l'engourdir pendant une fraction de seconde. L'imbécile a dû se prendre un bon coup de jus. La surprise déclenche une seconde réaction, et je me jète en arrière pour sortir du cercle. Quelle colère ! Quelle peur ! Ces émotions sont presque palpables. Non, elles sont palpables, c'est comme si je ressentais une partie de sa souffrance. MERDE ! (tiens, je connais un juron maintenant) Comment je peux torturer quelqu'un qui peut me faire ressentir sa propre souffrance ?
Dans mon esprit, les pensées se bouscule pour savoir ce que je vais devoir faire. Il faudra lancer un rituel pour m'enchanter et fermer mon esprit à ce jeune garçon. Ca va durer un moment, et il faudra que je renforce aussi le cercle d'abjuration pour l'isoler du reste du monde. Mais le voila qui reprend la parole.
Ses dernières paroles m'achèvent. Il parle de son amant sodomite et prétend être lui-même Fox News. C'est trop, je ne tiens plus. Encore affalé sur le dos, je lutte à me relever sur mes coudes car je suis pris de spasmes. Je n'arrive plus à relever les yeux pour le regarder. J'éclate de rire à en pleurer. Pendant plusieurs secondes, je n'arrive pas à m'arrêter. Mais tout ceci est tellement absurde… Je reprends difficilement mon souffle et encore plus difficilement mon sérieux.
« Toi, tu serais le grand Fox News ? Toi, tu aurais un réseau mondial d'espion, tu aurais créé des miroirs de l'ombre, tu diffuserais ta propagante à tous les peuples, mais tu serais incapable de t'extraire d'un cercle d'abjuration ? Oui, parce que tant qu'on aborde le sujet, ceci est un cercle d'abjuration ! Si c'était un cercle satanique, tu serais en ce moment entre deux mondes : le tien, et les neufs enfers. Tu serais assailli de créatures bien plus voraces et sans pitié que moi, qui, avec un peu de chance, se disputeraient à mort entre elles afin de savoir laquelle gagnera le droit de torturer ton âme éternellement. »
C'est ridicule, tout ceci est ridicule. Cet idiot me fait perdre mon temps, et visiblement, il ne sait rien du tout. Il prétend des choses fausses, et il est totalement dérangé intellectuellement. Il pourrait peut-être me servir en fait. Aussi insignifiant qu'il soit, il ne doit pas être pris au sérieux par le reste du monde, je peux donc tout lui dire sans rien craindre. Je lui montre à nouveau le miroir d'ombre.
« Explique-moi comment ça marche. Dis-moi comment ton amant sodomite arrive à te contacter par cet objet. »
J'espère qu'il n'est pas trop troublé par la situation. Je ne vais tout de même pas m'excuser. Au pire, je lui donnerai de l'eau, je suis sûr que ça le rassurera.
Je le lâche donc, en souriant. Ce sourire n'est pas feint, je suis vraiment satisfait. En plus je viens de récupérer une partie de mon énergie et je suis prêt à parier sans même le voir que la cicatrice à mon bras est quasiment refermée. Mais l'heure n'est pas aux réjouissances, il faut que je m'accroche pour comprendre tout ce qu'il va me dire. Pour l'instant, il n'a pas été très cohérent.
Cette saleté de démon m'a bien arnaqué : je peux parler cette langue sans aucun problème, mais je n'en maîtrise pas les concepts. Il parle de photographier. Je connais ce mot, je peux le conjuguer à tous les temps et toutes les personnes, je peux même lui trouver un substantif, mais je suis incapable de dire en quoi ça consiste. La liberté de la presse ? Une presse, c'est bien ce truc pour faire du vin, non ? Et le droit à l'image ? C'est le droit à l'image de qui ? Et le métro ? Bon sang, je ne comprends rien à ce qu'il me raconte. C'est du pur délire.
Pourquoi se met-il sur la défensive ? Je suis totalement indifférent au fait qu'il aille raconter quoi que ce soit à qui que ce soit. D'ailleurs, s'il pouvait raconter que je suis violent et dangereux et qu'il faut éviter de me chercher des problèmes, ça m'arrangerait, ça me permettrait de faire parler les autres simplement en leur posant des questions.
Je lève une main pour l'arrêter et prendre la parole, mais il est totalement hystérique. Et je reste interdit devant sa réaction exagérée. Bien sûr que je pense ce que je dis. Ca ne fait pas de moi un malade mental, ni un gros dégueulasse comme il dit. La situation est tellement absurde que j'en perds ma posture de domination. Il est complètement fou, c'est incroyable à quel point il peut être incohérent.
« Hola, du calme mon garçon. Il n'y a aucune raison de paniquer. »
Je tends les deux mains pour lui tenir les épaules. S'il panique, il risque de se jeter dans le champ de force et à fortes doses, les chocs électriques pourraient devenir dangereux. Je n'ai pas le temps de le toucher qu'il me saute au bras comme un tigre des sables. Ces bêtes sont féroces : elles se servent de leur pelage ocre pour se cacher dans le sable, et attendre les seules proies qui s'aventurent dans le désert : les caravanes humaines. Une fois assez proches, elles fondent sur leur cible et leur saisissent l'avant-bras ou la gorge, puis de leurs puissantes griffes arrières, elles lacèrent le corps de leur victime jusqu'à ce qu'elle cesse de vivre. La morsure de cet idiot n'est pas assez forte pour pouvoir percer mes protections, mais par réflexion, j'éloigne ma main et l'envoie percuter le cercle d'abjuration. Je sens la décharge remonter mon bras et l'engourdir pendant une fraction de seconde. L'imbécile a dû se prendre un bon coup de jus. La surprise déclenche une seconde réaction, et je me jète en arrière pour sortir du cercle. Quelle colère ! Quelle peur ! Ces émotions sont presque palpables. Non, elles sont palpables, c'est comme si je ressentais une partie de sa souffrance. MERDE ! (tiens, je connais un juron maintenant) Comment je peux torturer quelqu'un qui peut me faire ressentir sa propre souffrance ?
Dans mon esprit, les pensées se bouscule pour savoir ce que je vais devoir faire. Il faudra lancer un rituel pour m'enchanter et fermer mon esprit à ce jeune garçon. Ca va durer un moment, et il faudra que je renforce aussi le cercle d'abjuration pour l'isoler du reste du monde. Mais le voila qui reprend la parole.
Ses dernières paroles m'achèvent. Il parle de son amant sodomite et prétend être lui-même Fox News. C'est trop, je ne tiens plus. Encore affalé sur le dos, je lutte à me relever sur mes coudes car je suis pris de spasmes. Je n'arrive plus à relever les yeux pour le regarder. J'éclate de rire à en pleurer. Pendant plusieurs secondes, je n'arrive pas à m'arrêter. Mais tout ceci est tellement absurde… Je reprends difficilement mon souffle et encore plus difficilement mon sérieux.
« Toi, tu serais le grand Fox News ? Toi, tu aurais un réseau mondial d'espion, tu aurais créé des miroirs de l'ombre, tu diffuserais ta propagante à tous les peuples, mais tu serais incapable de t'extraire d'un cercle d'abjuration ? Oui, parce que tant qu'on aborde le sujet, ceci est un cercle d'abjuration ! Si c'était un cercle satanique, tu serais en ce moment entre deux mondes : le tien, et les neufs enfers. Tu serais assailli de créatures bien plus voraces et sans pitié que moi, qui, avec un peu de chance, se disputeraient à mort entre elles afin de savoir laquelle gagnera le droit de torturer ton âme éternellement. »
C'est ridicule, tout ceci est ridicule. Cet idiot me fait perdre mon temps, et visiblement, il ne sait rien du tout. Il prétend des choses fausses, et il est totalement dérangé intellectuellement. Il pourrait peut-être me servir en fait. Aussi insignifiant qu'il soit, il ne doit pas être pris au sérieux par le reste du monde, je peux donc tout lui dire sans rien craindre. Je lui montre à nouveau le miroir d'ombre.
« Explique-moi comment ça marche. Dis-moi comment ton amant sodomite arrive à te contacter par cet objet. »
J'espère qu'il n'est pas trop troublé par la situation. Je ne vais tout de même pas m'excuser. Au pire, je lui donnerai de l'eau, je suis sûr que ça le rassurera.
Sebek-Hotep Tahess- Messages : 120
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Re: La curiosité est un vilain défaut (PV Ethan Scott)
LA CURIOSITÉ EST UN VILAIN DÉFAUT
« Le contrecoup physique de la douleur du choc électrique, ajouté à la douleur pâteuse persistante dans sa mâchoire et à la décharge psychique brutale de ses peurs l'auraient laissé complètement vidé de son énergie s'il n'y avait eu cet afflux permanent d'adrénaline depuis tout à l'heure. Dans son crâne, il sentait pulser son corps endolori au rythme des battements de son cœur, comme un mal de tête qui aurait commencé à s'installer en prenant tout son temps, petit à petit, d'une façon insidieuse, pour monter crescendo. Ethan venait de dire et de faire n'importe quoi, dans un élan brutal de panique, après avoir compris que son interlocuteur, qui qu'il puisse bien être, était le plus sérieux du monde lorsqu'il parlait de sévices corporels et de souffrances. Il était toujours possible que cet homme soit simplement très bon comédien ou à fond dans son jeu d'acteur mais Ethan était à présent persuadé du contraire et, bien qu'il se garderait précieusement de le mentionner à voix haute, pensait avoir en face de lui un déséquilibré mental dangereux. Poussé par la panique, Ethan avait réagit en se laissant pousser par son instinct le plus primaire, allant mordre son kidnappeur sans aucune mesure de préservation ni de survie. Là tout de suite, il attendait avec une certaine appréhension la réaction de l'inconnu, et il priait surtout pour que ses aveux fassent acte de contrition pour adoucir les angles et hm, comment dire, lui pardonner d'avoir mordu au sang et électrocuté un type qui pouvait le torturer avec plaisir.
Ethan ne savait pas à quoi s'attendre, mais certainement pas à ça. Le type était pris d'une crise de fou rire complètement incontrôlable. C'était... Particulier. Et inattendu dans le contexte actuel, car le gars avait vraiment l'air sincère. Quelque part, la surprise d'une telle chose contribua à dissiper en partie la fébrilité qui assaillait le jeune homme et il ricana vaguement, sans toutefois se faire emporter lui aussi dans le flot d'éclats qui agitait l'autre en face de lui. Il en avait les larmes aux yeux. Ethan en profita pour se rasseoir sur le sol, dans une position plus confortable pour reprendre le peu d'espace qui lui était accordé, en prenant garde à ne pas approcher le cercle satanique. Et à vrai dire... À vrai dire, les paroles de son interlocuteur avaient un quelque chose de blessant pour l'orgueil d'Ethan. Cette conversation - si on pouvait qualifier un tel échange ainsi - prenait une tournure pour le moins complètement imprévisible et bien qu'Ethan ne saisissait absolument pas toute la cohérence des propos du type en face de lui, il avait bien capté une chose, c'était que celui-ci remettait en cause directement son mensonge par le manque total de capacité à priori mystiques dont il faisait preuve. A priori car, c'était quoi le putain de fuck ? Des miroirs de l'ombre ? Fox News la propagande mondiale ? Un cercle de... Attendez, d'abjuration ? C'était la seule chose qu'il comprenait parmi tout le bordel, la seule chose qui lui paraissait sensée, et tandis que l'autre parlait, son regard dériva vers le tracé ensanglanté qu'il y avait au sol. Un instant, il hésita, un terrible instant, il se dit que, non, quand même, ce ne pouvait pas être ça. Un cercle d'abjuration ?
Alors, quand il lui demanda ce qu'était un téléphone et comment ça marchait, ses yeux fixèrent la chose avec une intensité à moitié perdue dans le vide, comme s'il réfléchissait. Soudainement, il entrevoyait un sens logique à toute cette folie. Un sens qui paraissait pourtant évident maintenant qu'il mettait en ordre plusieurs éléments. Même en venant d'une très lointaine peuplade complètement paumée, son interlocuteur ne pouvait pas ne pas connaître un téléphone. Et puis, c'était clair désormais. Tout ceci était de la magie, il en était sûr. Les seules sources de connaissance que possédaient Ethan là-dessus étaient Raven et Chaos, les deux membres de la Young Force, c'est à dire qu'il n'y connaissait absolument rien. Mais, dans le cas présent, soudainement, une idée folle et pleine d'espoir venait d'apparaître dans son esprit. C'était complètement culotté, mais tout ceci était déjà complètement loufoque alors quitte à être capturé par un taré sur le point de le torturer pour peut-être le tuer, autant essayer. Mais Ethan devait faire attention, à trop faire le malin il pourrait se brûler les ailes et il n'avait pas le temps de quitter son corps pour aller demander de l'aide sans que cela ne paraisse suspect.
Se mettant assis sur le sol en tailleur, à priori le cercle d'abjuration ne bloquait pas l'espace astral. C'était un atout qu'il devait conserver pour lui pour le moment. Fixant l'inconnu dans les yeux, il hésita un instant. S'il le laissait le prendre pour un abruti fini - ce qui était en général ce qui permettait à Ethan de surprendre ses adversaire, bien qu'il soit pour sûr au moins un demi abruti fini - il pourrait peut-être en profiter par la suite. Mais s'il y allait franchement, il pourrait peut-être avancer sur la théorie qu'il avait en observant les réactions de son interlocuteur. Le cœur battant, il essaya de rester le plus concentré possible pour ne pas montrer ses défaillances psychologiques quand à son manque d'assurance.
_ Je ne te montrerai rien. »
La phrase sonne comme une punchline mais tout réside dans le bluff plus qu'autre chose. Ethan essaie surtout de puiser la motivation dans l'optique de sa survie et dans le froissement de son orgueil blessé à l'instant, bien qu'il n'ait plus que moyennement quelque chose à foutre de l'expression que reflète son visage. Et puis aussi que, merde, mourir comme une mauviette, ce serait vraiment un échec après avoir réussi à construire la Young Force. Il continue avant de laisser la possibilité à l'inconnu de reprendre la parole.
_ J'ai compris maintenant. Pour me poser de telles questions il n'y a qu'une seule possibilité. Tu n'es pas de ce monde, n'est-ce pas. Mais si tu es incapable de comprendre une chose aussi triviale que le fonctionnement de cet artefact magique, alors tu ne survivras pas bien longtemps là-dehors, crois-moi. »
Il y a, en réalité, une troisième source de connaissance qu'Ethan connaît et dans laquelle figure la discipline d'abjuration, et cette source de connaissance, il la connaît par cœur. Le seul problème, c'est qu'elle n'a absolument aucune valeur réelle et n'est que de la poudre aux yeux monumentale. Il va abattre la seule carte qu'il possède, alors si ça réussit, il promet à tous les dieux existant sur la terre d'acheter l'intégrale des ouvrages de cette source pour les placer en libre service de consultation dans le Starbucks. Autrement, il signe peut-être pour une heure ou deux de torture. Ou peut-être pire, mais il préfère ne pas y penser.
_ Ce que je dirais, c'est que tu as besoin de moi. Sans mes connaissances, tu resteras en marge de ce monde et ton incompréhension de celui-ci te conduira à ta perte. Rien que ton accoutrement te désigne comme étranger. Je ne sais peut-être pas briser un cercle d'abjuration de ce côté-ci de la barrière, mais ce que je sais c'est que la contention n'est pas le seul usage qu'on peut en faire. Il m'en coûtera, mais si tu menaces ma vie, je n'hésiterai pas à utiliser ton propre théorème magique contre moi-même pour me bannir de ce plan. Il me faudra peut-être plusieurs jours pour y revenir, mais au moins je serai sauf. Et alors tu seras seul. »
L'abjuration, l'une des neuf écoles de magie dans tous les mondes de Donjons et Dragons, utilisées pour établir des cercles de protections, de contention ou même de bannissement. Des sorts comme Protection contre la mort, Protection contre les énergies destructrices ou encore Bannissement étaient toujours très pratiques. C'était faible, très faible, mais c'était tout ce qu'avait Ethan et tout ce qu'il souhaitait, c'était pouvoir s'échapper peu importe le moyen. Une seule minute d'inattention suffirait. Vous savez combien il peut courir de distance en une minute ? Aucune idée, mais beaucoup lorsqu'il s'agit de sa vie.
_ Donc, je te propose un marché. Tu me laisses sortir et rester libre, tu n'attentes pas directement ou indirectement à l'intégrité de ma personne physique ou mentale et en échange je t'apprends ce que tu veux savoir. »
Je ne dirais pas qu'Ethan était sur le point de se pisser dessus, parce qu'avec les triples montagnes russes qu'il venait de traverser il était complètement déréglé émotionnellement parlant, mais dire qu'il restait calme serait un gros mensonge toutefois. L'adrénaline coulait de nouveau dans ses veines et s'il avait l'impression d'être un démon invoqué avec lequel il fallait passer un pacte pour s'assurer de sa loyauté, il était surtout dans l'une des plus grandes frayeurs de sa vie et la seule chose qui lui permettait de garder à peu près la tête froide c'est qu'il se comportait comme s'il était en GN, et il ne devait surtout pas penser aux possibles atrocités qui pourraient lui arriver. »
Ethan ne savait pas à quoi s'attendre, mais certainement pas à ça. Le type était pris d'une crise de fou rire complètement incontrôlable. C'était... Particulier. Et inattendu dans le contexte actuel, car le gars avait vraiment l'air sincère. Quelque part, la surprise d'une telle chose contribua à dissiper en partie la fébrilité qui assaillait le jeune homme et il ricana vaguement, sans toutefois se faire emporter lui aussi dans le flot d'éclats qui agitait l'autre en face de lui. Il en avait les larmes aux yeux. Ethan en profita pour se rasseoir sur le sol, dans une position plus confortable pour reprendre le peu d'espace qui lui était accordé, en prenant garde à ne pas approcher le cercle satanique. Et à vrai dire... À vrai dire, les paroles de son interlocuteur avaient un quelque chose de blessant pour l'orgueil d'Ethan. Cette conversation - si on pouvait qualifier un tel échange ainsi - prenait une tournure pour le moins complètement imprévisible et bien qu'Ethan ne saisissait absolument pas toute la cohérence des propos du type en face de lui, il avait bien capté une chose, c'était que celui-ci remettait en cause directement son mensonge par le manque total de capacité à priori mystiques dont il faisait preuve. A priori car, c'était quoi le putain de fuck ? Des miroirs de l'ombre ? Fox News la propagande mondiale ? Un cercle de... Attendez, d'abjuration ? C'était la seule chose qu'il comprenait parmi tout le bordel, la seule chose qui lui paraissait sensée, et tandis que l'autre parlait, son regard dériva vers le tracé ensanglanté qu'il y avait au sol. Un instant, il hésita, un terrible instant, il se dit que, non, quand même, ce ne pouvait pas être ça. Un cercle d'abjuration ?
Alors, quand il lui demanda ce qu'était un téléphone et comment ça marchait, ses yeux fixèrent la chose avec une intensité à moitié perdue dans le vide, comme s'il réfléchissait. Soudainement, il entrevoyait un sens logique à toute cette folie. Un sens qui paraissait pourtant évident maintenant qu'il mettait en ordre plusieurs éléments. Même en venant d'une très lointaine peuplade complètement paumée, son interlocuteur ne pouvait pas ne pas connaître un téléphone. Et puis, c'était clair désormais. Tout ceci était de la magie, il en était sûr. Les seules sources de connaissance que possédaient Ethan là-dessus étaient Raven et Chaos, les deux membres de la Young Force, c'est à dire qu'il n'y connaissait absolument rien. Mais, dans le cas présent, soudainement, une idée folle et pleine d'espoir venait d'apparaître dans son esprit. C'était complètement culotté, mais tout ceci était déjà complètement loufoque alors quitte à être capturé par un taré sur le point de le torturer pour peut-être le tuer, autant essayer. Mais Ethan devait faire attention, à trop faire le malin il pourrait se brûler les ailes et il n'avait pas le temps de quitter son corps pour aller demander de l'aide sans que cela ne paraisse suspect.
Se mettant assis sur le sol en tailleur, à priori le cercle d'abjuration ne bloquait pas l'espace astral. C'était un atout qu'il devait conserver pour lui pour le moment. Fixant l'inconnu dans les yeux, il hésita un instant. S'il le laissait le prendre pour un abruti fini - ce qui était en général ce qui permettait à Ethan de surprendre ses adversaire, bien qu'il soit pour sûr au moins un demi abruti fini - il pourrait peut-être en profiter par la suite. Mais s'il y allait franchement, il pourrait peut-être avancer sur la théorie qu'il avait en observant les réactions de son interlocuteur. Le cœur battant, il essaya de rester le plus concentré possible pour ne pas montrer ses défaillances psychologiques quand à son manque d'assurance.
_ Je ne te montrerai rien. »
La phrase sonne comme une punchline mais tout réside dans le bluff plus qu'autre chose. Ethan essaie surtout de puiser la motivation dans l'optique de sa survie et dans le froissement de son orgueil blessé à l'instant, bien qu'il n'ait plus que moyennement quelque chose à foutre de l'expression que reflète son visage. Et puis aussi que, merde, mourir comme une mauviette, ce serait vraiment un échec après avoir réussi à construire la Young Force. Il continue avant de laisser la possibilité à l'inconnu de reprendre la parole.
_ J'ai compris maintenant. Pour me poser de telles questions il n'y a qu'une seule possibilité. Tu n'es pas de ce monde, n'est-ce pas. Mais si tu es incapable de comprendre une chose aussi triviale que le fonctionnement de cet artefact magique, alors tu ne survivras pas bien longtemps là-dehors, crois-moi. »
Il y a, en réalité, une troisième source de connaissance qu'Ethan connaît et dans laquelle figure la discipline d'abjuration, et cette source de connaissance, il la connaît par cœur. Le seul problème, c'est qu'elle n'a absolument aucune valeur réelle et n'est que de la poudre aux yeux monumentale. Il va abattre la seule carte qu'il possède, alors si ça réussit, il promet à tous les dieux existant sur la terre d'acheter l'intégrale des ouvrages de cette source pour les placer en libre service de consultation dans le Starbucks. Autrement, il signe peut-être pour une heure ou deux de torture. Ou peut-être pire, mais il préfère ne pas y penser.
_ Ce que je dirais, c'est que tu as besoin de moi. Sans mes connaissances, tu resteras en marge de ce monde et ton incompréhension de celui-ci te conduira à ta perte. Rien que ton accoutrement te désigne comme étranger. Je ne sais peut-être pas briser un cercle d'abjuration de ce côté-ci de la barrière, mais ce que je sais c'est que la contention n'est pas le seul usage qu'on peut en faire. Il m'en coûtera, mais si tu menaces ma vie, je n'hésiterai pas à utiliser ton propre théorème magique contre moi-même pour me bannir de ce plan. Il me faudra peut-être plusieurs jours pour y revenir, mais au moins je serai sauf. Et alors tu seras seul. »
L'abjuration, l'une des neuf écoles de magie dans tous les mondes de Donjons et Dragons, utilisées pour établir des cercles de protections, de contention ou même de bannissement. Des sorts comme Protection contre la mort, Protection contre les énergies destructrices ou encore Bannissement étaient toujours très pratiques. C'était faible, très faible, mais c'était tout ce qu'avait Ethan et tout ce qu'il souhaitait, c'était pouvoir s'échapper peu importe le moyen. Une seule minute d'inattention suffirait. Vous savez combien il peut courir de distance en une minute ? Aucune idée, mais beaucoup lorsqu'il s'agit de sa vie.
_ Donc, je te propose un marché. Tu me laisses sortir et rester libre, tu n'attentes pas directement ou indirectement à l'intégrité de ma personne physique ou mentale et en échange je t'apprends ce que tu veux savoir. »
Je ne dirais pas qu'Ethan était sur le point de se pisser dessus, parce qu'avec les triples montagnes russes qu'il venait de traverser il était complètement déréglé émotionnellement parlant, mais dire qu'il restait calme serait un gros mensonge toutefois. L'adrénaline coulait de nouveau dans ses veines et s'il avait l'impression d'être un démon invoqué avec lequel il fallait passer un pacte pour s'assurer de sa loyauté, il était surtout dans l'une des plus grandes frayeurs de sa vie et la seule chose qui lui permettait de garder à peu près la tête froide c'est qu'il se comportait comme s'il était en GN, et il ne devait surtout pas penser aux possibles atrocités qui pourraient lui arriver. »
Ethan Scott- Messages : 617
Date d'inscription : 11/11/2014
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