Un rendez-vous entre deux géants (PV - Luthor / Fury)

J’avais reçu une assignation un  peu plus tôt. Le milliardaire Lex Luthor voulait sonder ces appuis pour la prochaine campagne électorale. J’avais bien sûr envoyé boulé cette invitation par manque de temps. La sécurité de la planète dépend de moi alors les soupers d'affaire sont loin d'être ma priorité. Mais il faut reconnaître que Lex s’est se faire valoir et il a tiré les ficelles qu’il pouvait. En moins d’une semaine pratiquement tout le monde que je croisais m’expliquait subtilement ou non comment il était important pour moi de le rencontrer. Il faut dire que dans ce monde l’argent, et donc Luthor, a le bras long! Afin d’avoir la paix, je devais abdiquer et partagé un souper avec ce mec.

En même temps, je ne suis pas con. C’est une opportunité à saisir pour augmenter mon réseau. Ce mec à tout pour réussir en politique. En fait, il a toujours tout réussit dans sa vie. Il est intelligent. Il a des relations avec tous les gens puissants de ce monde; il en est d’ailleurs un. Il est extrêmement riche, car il a fondé, à partir de rien, un empire industriel. En fait, ce mec est le rêve américain en personne. En plus, ce mec est un manipulateur de première et c’est exactement pourquoi je ne lui fait pas confiance. En fait, a qui fais-je confiance? C’est cette méfiance qui m’a convaincu de le rencontré : Le savoir est le pouvoir!

Nous avions donc un rendez-vous dans la fameuse tour. J’arrive à l’heure et le mec est déjà là. Il est bien vêtu. J’ai toujours craint les personnes bien vêtue. C’est pourquoi j’aime autant les danseuses nues. Elles ne se cachent pas pour te fourrer. L’enjeu est clair, le contrat explicite. En société c’est toujours plus subtil. De mon côté, je porte l'une de mes légendaires tenu semi militaires entièrement noires. En plus, le mec est poli. Je déteste les gens poli. Selon moi, la politesse est la vaseline des relations sociales. Je lui rends sa pogné de main et rapidement je m’assois.

Au loin dans la pénombre, je vois le serveur. Il est droit comme un balai, habillé comme un pingouin le nez bien snob retroussé dans les airs. Surement un pédé français condescendant qui méprise les bons hamburgers. Il devrait sortir plus souvent de sa cuisine et se rappeler que c’est nous qui avons sauvé ces chaudrons face aux Nazis. Un bon vin me permettra de relaxer un peu. Je lui donc cris après, car il est assez loin de moi :

-Hey toi, le Frenchy, je peux avoir à boire? Du rouge! Ton plus cher!

Sous ces ordres, le serveur pivote tel une girouette afin de gagner sa cuisine.

-Minute papion, apportes moi aussi un briquet.

J’en profite pour sortir un énorme cigare de ma poche et je le dépose sur la table. Une merveille cubaine roulé à la main qui doit bien faire 20 cm. Je ne suis pas du genre a faire mille et un détour. Je suis du type direct. Je sais très bien que Luthor ne m'a pas invité ici pour parler de la pluie ou du dernier concert de groupe émergeant comme U2. On sait tous que je connais rien à la météo ou à la musique. J'ai, disons le, d'autres compétences alors je me lance:

-Luthor, tu as tout pour devenir le prochain président. En plus, tu pourrais très bien redorer le blason glorieux de l’Amérique.

Le serveur arrive avec une coupe délicatement déposé sur un plateau d’argent. D’un ton agacé, je m’adresse à lui.

-Un verre? Et la bouteille? Et mon briquet? Imcompétent!

Sans dire un mot excepté un subtil soupir, la girouette française pivote et regagne la cuisine d’un pas vif voir agressif. J’ai presque peiné à attraper mon verre avant qu’il nous fausse compagnie. Si tout va bien, je vais rapidement réussi à lui tombé sur les nerds. C'est peut-être même déjà fait. Je ne vais pas mangé  ce soir, ou pas ici, car je crains bien trop que ce mangeur de grenouille crache dans mon assiette. Au fond, c’est peut-être simplement une projection de ce que moi j’aurais fait à sa place.

-Alors où en étions-nous? Ah oui, tu pourrais redonner la puissance à ce pays, mais pour cela on sait que tu auras besoin de moi.

Je prends une légère pause pour goutter ce vin. Certainement un grand cru français. Ma synergologie démontre que c’est magique. Ma gorge sec en avait bien besoin. Je reprends ensuite la discussion.

-Tu as besoin de moi, mais j’ai tout autant besoin de toi. Une équation parfaite pour faire de bonnes affaires!

Le serveur tarde à revenir… Putain je suis sure qu’il laisse tranquillement ces couilles baignés dans mon vin! Revenons s’en à nos moutons. Lex a rapidement prit conscience que Tony et Carol était devenu des vedettes très influentes. A vrai dire, à peu près tous les adolescents ont un poster de l’un ou l’autre dépendamment de votre orientation. Et il n’y a pas que les jeunes qui les adorent. Les grand-mères se font même tatoué leur nom sur leurs nibards tout défraîchis. Ils sont plus populaires que les Beatles ou Elvis réunis. Bref, ils pourraient avoir une influence certaine sur la prochaine élection. Surtout que l’électeur moyen est incapable de pensé par lui-même; aussi bien laissé les singes votés… Heureusement que ces votes n’ont jamais vraiment été significatif dans le destin du monde. Ça serait connu si les élections changeaient quelques choses.

Ça peut paraître simple comme demande que celle de contrôlé les communications de deux vengeurs, mais la tâche est bien plus complexe qu’il n’y parait. Surtout Stark et Danvers. Ils sont pratiquement à chaque jour à la couverture des journaux ou du téléjournal. C’est un véritable merdier que de géré pour un homme de secret comme moi. Leur besoin d’attention trahit certainement un vide existentiel qu’ils comblent par l’amour de leur fan. Le meilleur moyen de garder ces deux-là captif sur une île déserte devrait simplement d’ajouter une caméra et de leur dire qu’il s’agit d’un reality show à la con. Ils resteraient là les yeux vides comme des poissons rouges coincé dans un aquarium pendant des mois. Pas une seconde, ils ne penseraient être prisonniers de cette île. En fait, c’est ça l’idée!

-Lex, tu as pris le problème dans le mauvais sens. Stark et Danvers sont comme ces stupides chiwawas…  Des véritables monstres à quatre pattes qui ne cessent de japper. On ne peut pas les dresser. Au mieux, on tente de leur apprendre à ne pas pisser dans leur croquette.

Le pingouin qui nous sert de serveur se pointe le bout de son trop grand nez. Délicatement posé sur son plateau, il y a ma bouteille de vin et un briquet. J’en profite donc pour marquer une pause et m’allumé cet immense cigare. En moins de deux je recrache un épais nuage de fumé que je projet directement au visage du français. Ces yeux se plisse un brin, mais il ne rouspète pas... C’est assez pour me convaincre qu’il a pissé dans ma bouteille. J’en prendrai donc pas une goutte de plus, mais je peux bien l’offrir à mon ami Luthor. Je prends donc l’une des coupes vides de la table et j’en remplis un bon verre. Je le t’en amicalement à mon hôte.

- Un verre? C’est un Pétrus. En plus, 1990 était une excellente année!

Au même moment je prends une gorgée de mon verre qui m’avait été précédemment servi.

-Il est merveilleux et il vaut une fortune. Je disais donc que je n’ai jamais trop compris le truc, mais les gens sont fous des chiwawas. Mais tu sais comment on contrôle ces cabots? On les glisse dans un sac à main et on passe des heures devant des photographes! Tu dois faire pareille. Tu dois convaincre Stark d’être ton allié, ton bon chien chien bien placé dans ta sacoche. Il sourira pour toi devant les Kodak. En bonus, Carol et les fans le suivront sans trop poser de question. Ils ne sont pas méchants, mais il faut évitez de les avoir contre soi. Je sais très bien que tu trouveras le moyen de les convaincre de ta bonne foi.

Je prends une autre très grande gorgé et je dois avouez que c’est un  grand cru. Mon verre est déjà vide et, après une brève hésitation, je me ressers un verre que je remplis à rebord.

-Moi, c’est le contraire. Je suis un chien de ruelle. Un bâtard des nuits les plus sombres. La seule chose que je déteste plus que la lumière, c’est les laisses…  Et tu sais quoi, Lex? Si j’ai compris un truc c’est qu’un gros troupeau de mouton mérites un bon berger, mais le bon berger a besoin d’un chien à ces côtés au cas où un loup roderait trop près du troupeau.

Je jette un coup d’œil pour voir si notre serveur ne nous épis pas de la cuisine. Je l’imagine dans sa cachette à espérer me voir boire son urée. Ah ces Français, j’aurais bien dut les laisser crever en 45!  Mais bon, même une grosse pisse chaude ne pourrait pas gâcher ce cépage.  Timidement, je goûte le verre et à première vu le liquide est saint. J’enchaîne avec deux ou trois bonnes gorgés et le verre que je redépose est encore vide. Urine ou pas, c’est délicieux.