Ce soir, en direct d'internet [Dinah]
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Ce soir, en direct d'internet [Dinah]
Yitzhak Anavim Ven 13 Mar 2015 - 19:10
Ce soir est un grand soir, le soir où Mike Jonasson va donner sa dernière live vidéo sur internet. Personne n’est au courant, surtout pas sa bande de fan décérébrés ou gravement désœuvrés qui sont en cet instant même dans l’attente fébrile du moment où leur chef spirituel leur fera partager ses grandes opinions sur l’avenir du monde qui va pas bien du tout mes amis ; des mutants, des gays, des juifs qui veulent dominer l'univers, des blanches engrossées par des noirs, tout part en vrille mes braves gens, heureusement que toi derrière ton écran es aussi lucide que moi, tellement que je vais te dire précisément ce que tu dois penser des faux scandales de la semaine, etc etc. Bon, j’imagine que quelques masos le suivent aussi pour les mêmes raisons que moi, comprendre son ennemi. Oui, ça passe par faire le rageux avant, mais la colère peut se cultiver à des fins utiles et puis, contrôler les mouvements anti-mutants qui émergent sur la toile, c’est mon boulot. Celui que je me suis donné, plus exactement. Quand je vois qu’un truc commence à prendre forme, comme la naissance d’un nouveau gourou, je surveille. J’attends toujours un peu avant d’agir. Il faut de laisser le temps aux premiers adeptes, les déjà convaincus, de se joindre à la fête. Ensuite, le noyau grossit avec tous les influençables qui ne demandaient qu’un leader charismatique pour laisser enfin exploser leurs idées dégueulasses. Après… C’est le moment de casser l’ambiance, parce que après, vous voyez, on a les gens qui se retrouvent embarqués là-dedans juste parce qu’ils sont jeunes et/ou paumés, et assez de fanatiques pour faire du bruit, les médias qui se penchent sur le sujet, leur font de la publicité gratuite pour booster leur audimat. ça devient sérieusement pénible. Mike Jonasson est une gloire montante qui n’ira pas plus haut. Il a une assez mauvaise image pour ne pas trop mourir en martyre, et n’est pas assez connu pour que son cas marque durablement les esprits. Les ¾ du monde civilisé – et encore – se demanderont juste qui était ce type.
En soi, le petit Mickey semble pas représenter un danger extraordinaire. Après tout, c’est pas derrière sa bécane qu’il va taper sur du mutos ou sur un minet qui tortille trop du cul dans la rue. Le problème, c’est qu’il donne force et courage à ceux qui attendent juste un feu vert pour partir au quart de tour avec flingue, batte de baseballe et cutters. Pour une fois, j’ai envie de faire une vraie belle action de frapper à la source, dans les courants de pensées sales qui émergent aussi dans les basses-couches de la société. Au-dessus, il y a des gens comme Stryker, mais avant, on peut toujours s’occuper des petits cons comme Mike Jonasson, vingt-sept ans. Ce soir, je ne fais rien. J’assiste au spectacle. C’est pas l’envie de m’occuper du cas de ce type moi-même qui manque, mais j’essaye de me calmer ces derniers temps. Déjà fait trop de conneries avec actes de violence aggravés qui finissent en homicides volontaires. Il me fallait quelqu’un d’autre, une personne capable d’innover dans le style d’exécution, tout en restant discret, chose que je ne suis pas réellement avec mon goût de la mise en scène. C’est comme ça que je suis entré en contact avec Erl Linden, vous savez, le dernier mutant que j’ai intégré dans la team, le gars qui a une tête de super tueur de série b. Il m’a promis du grandiose, et je suis prêt à y assister. Officiellement, personne n’est au courant, pas même à la Confrérie. J’ai eu l’idée seul, j’aime le côté surprise, et c’est pour ça que je suis à la tour ce soir. Il est 19h30, ça va commencer dans une vingtaine de minutes. En théorie, ça ne devrait pas durer longtemps, mais je tiens à être aux premières loges pour savourer ça. Du coup, j’ai fait tout un bordel dans la plus belle salle de réunion, poussé les tables, déplacé le gros canapé du hall, mis tout en réseau pour que les télés des autres bureaux s’allument sur le lien vidéo de Mike juste avant que ça pète, histoire qu’ils y assistent en direct. Ça ne sera même pas un acte revendiqué, si c’est suffisamment bien fait, ça passera pour un accident. Mais ses fans, adeptes du complot en général, n’y croiront pas, et ils auront raison.
Je surveille l’heure. C’est grave long ce genre d’attente, tellement stressant aussi. On ne sait jamais, Erl pourrait avoir un contretemps, ou tout rater. Et puis d’ailleurs, il va faire quoi au juste ? J’espère que ça sera assez violent parce que, en plus du grand écran de la salle de réunion, j’ai aussi installé plusieurs écrans autour de moi, qui redirigent sur les webcams d’une vingtaine d’adeptes. J’en ai piraté assez pour que ça me saisisse un certain nombre de trognes mais j’attendrai le signal de Erl pour les enclencher, faudrait pas qu’ils s’imaginent avoir allumé leur caméra par erreur en remarquant le signal lumineux, ça serait dommage, ça me priverait de leur tête choquée au moment où leur idole va clamser, en direct, d’une manière assez choquante pour bien les traumatiser. C’est pas sympa mais bon, j’ai pas envie de commencer à avoir de la pitié pour des gens qui seraient les premiers à me mettre à mort, avec la gamine à écailles de leur quartier, s’ils pouvaient. Donc, le temps passe à une lenteur folle, je suis confortablement installé, pas forcément opposé à être rejoint s’il reste du peuple dans le coin mais un peu trop à cran pour avoir envie d’en parler. Ça fait quelque chose de voir des mois de travail aboutir enfin. Je me sens un peu comme le soir d’une inauguration, entre la joie de pouvoir enfin rendre mon œuvre publique, et avec la peur de m’être totalement raté. Enfin… J’ai assuré, c’est pas à moi de gérer la suite, mais comme j’ai choisi le tueur, je risque d’avoir quelques problèmes s’il ne respecte pas le plan. Enfin… Il va le faire, c’est un pro, il oserait pas se planter, pas vrai ?
En soi, le petit Mickey semble pas représenter un danger extraordinaire. Après tout, c’est pas derrière sa bécane qu’il va taper sur du mutos ou sur un minet qui tortille trop du cul dans la rue. Le problème, c’est qu’il donne force et courage à ceux qui attendent juste un feu vert pour partir au quart de tour avec flingue, batte de baseballe et cutters. Pour une fois, j’ai envie de faire une vraie belle action de frapper à la source, dans les courants de pensées sales qui émergent aussi dans les basses-couches de la société. Au-dessus, il y a des gens comme Stryker, mais avant, on peut toujours s’occuper des petits cons comme Mike Jonasson, vingt-sept ans. Ce soir, je ne fais rien. J’assiste au spectacle. C’est pas l’envie de m’occuper du cas de ce type moi-même qui manque, mais j’essaye de me calmer ces derniers temps. Déjà fait trop de conneries avec actes de violence aggravés qui finissent en homicides volontaires. Il me fallait quelqu’un d’autre, une personne capable d’innover dans le style d’exécution, tout en restant discret, chose que je ne suis pas réellement avec mon goût de la mise en scène. C’est comme ça que je suis entré en contact avec Erl Linden, vous savez, le dernier mutant que j’ai intégré dans la team, le gars qui a une tête de super tueur de série b. Il m’a promis du grandiose, et je suis prêt à y assister. Officiellement, personne n’est au courant, pas même à la Confrérie. J’ai eu l’idée seul, j’aime le côté surprise, et c’est pour ça que je suis à la tour ce soir. Il est 19h30, ça va commencer dans une vingtaine de minutes. En théorie, ça ne devrait pas durer longtemps, mais je tiens à être aux premières loges pour savourer ça. Du coup, j’ai fait tout un bordel dans la plus belle salle de réunion, poussé les tables, déplacé le gros canapé du hall, mis tout en réseau pour que les télés des autres bureaux s’allument sur le lien vidéo de Mike juste avant que ça pète, histoire qu’ils y assistent en direct. Ça ne sera même pas un acte revendiqué, si c’est suffisamment bien fait, ça passera pour un accident. Mais ses fans, adeptes du complot en général, n’y croiront pas, et ils auront raison.
Je surveille l’heure. C’est grave long ce genre d’attente, tellement stressant aussi. On ne sait jamais, Erl pourrait avoir un contretemps, ou tout rater. Et puis d’ailleurs, il va faire quoi au juste ? J’espère que ça sera assez violent parce que, en plus du grand écran de la salle de réunion, j’ai aussi installé plusieurs écrans autour de moi, qui redirigent sur les webcams d’une vingtaine d’adeptes. J’en ai piraté assez pour que ça me saisisse un certain nombre de trognes mais j’attendrai le signal de Erl pour les enclencher, faudrait pas qu’ils s’imaginent avoir allumé leur caméra par erreur en remarquant le signal lumineux, ça serait dommage, ça me priverait de leur tête choquée au moment où leur idole va clamser, en direct, d’une manière assez choquante pour bien les traumatiser. C’est pas sympa mais bon, j’ai pas envie de commencer à avoir de la pitié pour des gens qui seraient les premiers à me mettre à mort, avec la gamine à écailles de leur quartier, s’ils pouvaient. Donc, le temps passe à une lenteur folle, je suis confortablement installé, pas forcément opposé à être rejoint s’il reste du peuple dans le coin mais un peu trop à cran pour avoir envie d’en parler. Ça fait quelque chose de voir des mois de travail aboutir enfin. Je me sens un peu comme le soir d’une inauguration, entre la joie de pouvoir enfin rendre mon œuvre publique, et avec la peur de m’être totalement raté. Enfin… J’ai assuré, c’est pas à moi de gérer la suite, mais comme j’ai choisi le tueur, je risque d’avoir quelques problèmes s’il ne respecte pas le plan. Enfin… Il va le faire, c’est un pro, il oserait pas se planter, pas vrai ?
Yitzhak Anavim- Messages : 196
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Re: Ce soir, en direct d'internet [Dinah]
Dinah Leandro Mer 18 Mar 2015 - 14:51
Cela bougeait beaucoup dans la Confrérie Américaine, cela sentait beaucoup la recherche de nouveautés depuis plusieurs mois avec l’intégration et la formation de plusieurs membres. Le père de Dinah s’occupait beaucoup plus des négociations avec le BPRD et de diverses organisations pendant les venues des autres grandes pointes de la Confrérie mondiale changeaient beaucoup la formation et son importance. Peut-être que Magnéto et Wanda sentaient réellement la rôtie en Amérique du Nord. Les interventions de certains Vengeurs dans les médias pour soutenir directement William Stryker pouvaient poser de nombreux problèmes.
La base principale de la Confrérie Américaine avait vu venir des membres tels que Talia Al Ghul, qui s’occupait habituellement des divisions du Moyen-Orient et de l’Asie, et ainsi même la venue de Magnéto pour s’occuper d’une jeune femme dans le but de la former. Cela sentait beaucoup la recherche de renouvellement dans la Confrérie Nord-américaine devant les impasses actuelles. Les groupes néonazis se reproduisaient rapidement à chaque élimination, malgré le support des X-Men. Les groupes pro-mutants, après la fausse mort de la Confrérie, devenaient aussi problématiques en cherchant à remplacer à tout prix l’ancienne organisation de Magnéto. Finalement, William Stryker cherchait toujours à prendre une place aussi importante dans la politique américaine. La Confrérie était réellement obligée de répondre à autant de provocations, les X-Men avaient de bonnes intentions, mais Dinah avait souvent l’idée que l’influence dans la politique et dans les médias, ne pouvait pas tout régler.
C’était assez difficile de fixer idéologiquement Dinah, mais elle ne cherchait pas réellement créer à une idéologie propre dans le Noyau Américain. Elle suivait un peu l’idée que la Mutanité n’était pas liée au Gêne X, mais surtout par la mentalité comme décrit dans les différents manifestes publiés, elle avait quelques idées à elle sur le terrorisme. Par exemple, dans les attaques contre les néonazis, il ne fallait jamais mentionner que c’était au nom de la Confrérie, mais uniquement pour les mutants.
De toute façon, il fallait vraiment populariser l’idée que la Confrérie soit pratiquement morte pour faciliter les opérations à travers le monde. Ce matin, le réveil était un peu plus difficile que prévu. Ayant un petit appartement sous un autre nom, Dinah n’était pas encore habituée par les horaires fixes de travail. Venant dans les bonnes heures où le noyau était placé habituellement à la Tour, elle avait toujours son apparence humaine grâce à son appareil holographique. Elle revenait comme à son habitude avec un peu de café et son sourire à l’envers.
Elle ne faisait pas beaucoup femme d’affaires dans ce grand immeuble, mais au moins, elle se retrouvait un peu dans les étages les plus élevés où se trouvaient souvent les membres de la Confrérie. Vérifiant quelques locaux, plusieurs étaient vides, elle pouvait peut-être vérifier quelques données pour découvrir des nouveautés sur son ordinateur personnel, mais cela risquait d’être encore ennuyant. Elle aimait mieux connaître les détails quand elle se préparait à faire un briefing.
En parlant de briefing, elle était un peu surprise de voir la salle réunion complètement transformée pour le confort de Yitzhak. S’avançant mystérieusement vers le jeune homme qui semblait être bouffé par l'écran géant de la salle de réunion, elle essayait d’afficher un petit sourire devant le jeune geek.
« Tu nous fais quoi là? Une soirée cinéma? »
S’installant à coté de Yitzhak pour attendre sa fameuse réponse, elle ne cherchait pas à le critiquer, il pouvait bien s’amuser de temps en temps. De toute façon, il faisait toujours bien son travail habituellement et il allait peut-être lui faire un petit résumé du grand bordel de la salle de réunion pour sa petite soirée.
La base principale de la Confrérie Américaine avait vu venir des membres tels que Talia Al Ghul, qui s’occupait habituellement des divisions du Moyen-Orient et de l’Asie, et ainsi même la venue de Magnéto pour s’occuper d’une jeune femme dans le but de la former. Cela sentait beaucoup la recherche de renouvellement dans la Confrérie Nord-américaine devant les impasses actuelles. Les groupes néonazis se reproduisaient rapidement à chaque élimination, malgré le support des X-Men. Les groupes pro-mutants, après la fausse mort de la Confrérie, devenaient aussi problématiques en cherchant à remplacer à tout prix l’ancienne organisation de Magnéto. Finalement, William Stryker cherchait toujours à prendre une place aussi importante dans la politique américaine. La Confrérie était réellement obligée de répondre à autant de provocations, les X-Men avaient de bonnes intentions, mais Dinah avait souvent l’idée que l’influence dans la politique et dans les médias, ne pouvait pas tout régler.
C’était assez difficile de fixer idéologiquement Dinah, mais elle ne cherchait pas réellement créer à une idéologie propre dans le Noyau Américain. Elle suivait un peu l’idée que la Mutanité n’était pas liée au Gêne X, mais surtout par la mentalité comme décrit dans les différents manifestes publiés, elle avait quelques idées à elle sur le terrorisme. Par exemple, dans les attaques contre les néonazis, il ne fallait jamais mentionner que c’était au nom de la Confrérie, mais uniquement pour les mutants.
De toute façon, il fallait vraiment populariser l’idée que la Confrérie soit pratiquement morte pour faciliter les opérations à travers le monde. Ce matin, le réveil était un peu plus difficile que prévu. Ayant un petit appartement sous un autre nom, Dinah n’était pas encore habituée par les horaires fixes de travail. Venant dans les bonnes heures où le noyau était placé habituellement à la Tour, elle avait toujours son apparence humaine grâce à son appareil holographique. Elle revenait comme à son habitude avec un peu de café et son sourire à l’envers.
Elle ne faisait pas beaucoup femme d’affaires dans ce grand immeuble, mais au moins, elle se retrouvait un peu dans les étages les plus élevés où se trouvaient souvent les membres de la Confrérie. Vérifiant quelques locaux, plusieurs étaient vides, elle pouvait peut-être vérifier quelques données pour découvrir des nouveautés sur son ordinateur personnel, mais cela risquait d’être encore ennuyant. Elle aimait mieux connaître les détails quand elle se préparait à faire un briefing.
En parlant de briefing, elle était un peu surprise de voir la salle réunion complètement transformée pour le confort de Yitzhak. S’avançant mystérieusement vers le jeune homme qui semblait être bouffé par l'écran géant de la salle de réunion, elle essayait d’afficher un petit sourire devant le jeune geek.
« Tu nous fais quoi là? Une soirée cinéma? »
S’installant à coté de Yitzhak pour attendre sa fameuse réponse, elle ne cherchait pas à le critiquer, il pouvait bien s’amuser de temps en temps. De toute façon, il faisait toujours bien son travail habituellement et il allait peut-être lui faire un petit résumé du grand bordel de la salle de réunion pour sa petite soirée.
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Re: Ce soir, en direct d'internet [Dinah]
Yitzhak Anavim Mer 25 Mar 2015 - 16:34
J’ai une certaine forme de sympathie pour celui qui mourra ce soir. Entre le rendez-vous hebdomadaire et les live mensuels, Mike était devenu une sorte de bon copain du web, celui qu’on aime retrouver à heure fixe pour entendre l’opinion, comme ce vieux pote de bistrot un peu débile qui a toujours des choses sidérantes à dire pour égayer votre journée, sauf qu’on ne peut jamais lui répondre. Il a tout fait pour entretenir cette image. Il donne à ses fans l’impression d’être proches de lui, il les flatte, parle parfois de sa petite vie, raconte combien il a souffert dans son enfance pour attirer la compassion, tout ça. Parfois, il m’aurait presque donné envie de lui taper sur l’épaule, de lui dire « t’inquiète, ça va passer, c’est pas ta faute si tu as des idées aussi sales, c’est le monde qui est vraiment pourri. » Bah ouais, Mike c’est un pauvre type. Un pauvre type manipulateur qui a trouvé le moyen parfait de se faire plaindre tout en imposant un culte de la personnalité d’un nouveau genre. Faut croire que beaucoup de monde se retrouve dans ses déboires et pense normal de s’identifier à un facho, parce qu’ils sont des milliers à avoir rejoint sa chaîne depuis l’été. Au début, on pense que les délires de ce phénomène de foire ne prendront jamais, et puis, on se souvient que la masse grouillante des gens est profondément conne. Les x-men vous diraient qu’il faut continuer à instruire. Mais la connaissance ne peut rien face au besoin primaire de s’accrocher à une idole. Et le plus moche à dire, c’est que contrairement à ce qu’on voudrait vous faire croire, ça n’a rien à voir avec l’intelligence. D’ailleurs, les demeurés bouffis de bonnes intentions, ça existe aussi.
Ce qui est bien avec la technique du bouc émissaire, c’est que ça repousse la résolution des problèmes tout en donnant l’impression d’avoir la solution. Une analyse précise de la situation, par exemple, montrerait que la destruction totale des mutants ne fera certainement pas tourner mieux la Terre. Mais, tant qu’on peut croire qu’ils sont la source de nombreux problèmes, dénoncer toutes leurs actions a un effet rassurant, ça permet d’attendre avec la conviction qu’une sorte de claquement de doigts suffirait à tout régler. Pourquoi chercher plus compliqué ? Trop de monde voudrait que les choses soient si simples, et sont dans le refus du bon sens par besoin d’être rassurés. Je ne veux plus me fier au « bon sens » des autres depuis un moment. Je préfère agir à ma façon au lieu d’attendre bêtement que les consciences changent quand elles évoluent précisément dans la mauvaise direction. Alors, il faudrait quoi encore, attendre que le peuple détruise tout sur son passage, se mange un mur et apprenne de ses erreurs ? Le passé a donné de nombreuses leçons et la principale est qu’il ne faut jamais attendre dans son coin en se répétant que, non, les gens ne seront pas bêtes à ce point. Qui en est sincèrement convaincu ? Je n’ai pas confiance. Je préfère régler la grosse épine Mike moi-même, comme je l’ai fait avec tous les autres problèmes à la cause mutante avant.
Quinze minutes. La porte s’ouvre et une jeune femme passe la tête. Je lui tourne un regard suspicieux avant de la reconnaître, c’est Dinah ! Du coup, je souris. C’est une confrériste que j’aime plutôt bien, et que je n’ai pas tellement l’occasion de voir puisqu’elle est surtout déployée en Somalie. Je ne m’attendais pas du tout à partager cet instant « historique » avec elle. Mon installation la surprend un peu, et elle examine tous les branchements chaotiques de la pièce avant de me demander ce que je trafique. Vu qu’elle s’installe direct sur le canap', je ne la sens pas plus perturbée que ça. Avec moi, elle doit forcément s’attendre à quelque chose de très particulier, et je ne pense pas qu’elle sera déçue de son passage en salle de réunion, même si le spectacle doit heurter sa sensibilité. Mais en aura-t-elle une pour ce genre de chose ? Aucune idée. Bah ! Ce sera le moyen de vérifier !
- Si on veut… Dans le genre snuff movie en live… - Je lance ça sur le ton de la plaisanterie, sauf que je ne plaisante pas. Je suis toujours capable du pire. – Mike Jonnhasson, ça te dit quelque chose ? Il a fait pas mal de bruit sur le web ces derniers mois. Il des du genre à faire des petites vidéos où il donne son avis sur l’actualité en tapant sur les mutants dès qu’il peut, et ça séduit un peu trop parce que les gens passent un peu en mode « C’est vrai qu’on les tolère plus mais il ne faudrait pas trop exagérer quand même… » enfin… Tu vois le topo. Du coup, il va donner une vidéo conférence ce soir et je lui ai préparé une petite surprise... – Je lance ça avec un regard mystérieux. - J’espère que tu ne voulais pas utiliser la salle de réu maintenant parce qu’il est hors de question que je manque ça. J’y bosse depuis des mois !
Si je lui précise à l’avance l’ordre de ma mission du jour, ça ne sera pas très drôle. J’ai envie d’avoir la réaction d’une personne en chair et en os devant moi pour ajouter un peu de piment à la scène. Le seul truc dommage, c’est de ne pas pouvoir la pitcher un peu plus. Si on avait du temps, je lui aurais fait une belle sélection de passages choisis dans lesquels Mike raconte un tas d’horreurs pour la mettre dans les meilleures conditions possibles pour assister à son exécution.
Ce qui est bien avec la technique du bouc émissaire, c’est que ça repousse la résolution des problèmes tout en donnant l’impression d’avoir la solution. Une analyse précise de la situation, par exemple, montrerait que la destruction totale des mutants ne fera certainement pas tourner mieux la Terre. Mais, tant qu’on peut croire qu’ils sont la source de nombreux problèmes, dénoncer toutes leurs actions a un effet rassurant, ça permet d’attendre avec la conviction qu’une sorte de claquement de doigts suffirait à tout régler. Pourquoi chercher plus compliqué ? Trop de monde voudrait que les choses soient si simples, et sont dans le refus du bon sens par besoin d’être rassurés. Je ne veux plus me fier au « bon sens » des autres depuis un moment. Je préfère agir à ma façon au lieu d’attendre bêtement que les consciences changent quand elles évoluent précisément dans la mauvaise direction. Alors, il faudrait quoi encore, attendre que le peuple détruise tout sur son passage, se mange un mur et apprenne de ses erreurs ? Le passé a donné de nombreuses leçons et la principale est qu’il ne faut jamais attendre dans son coin en se répétant que, non, les gens ne seront pas bêtes à ce point. Qui en est sincèrement convaincu ? Je n’ai pas confiance. Je préfère régler la grosse épine Mike moi-même, comme je l’ai fait avec tous les autres problèmes à la cause mutante avant.
Quinze minutes. La porte s’ouvre et une jeune femme passe la tête. Je lui tourne un regard suspicieux avant de la reconnaître, c’est Dinah ! Du coup, je souris. C’est une confrériste que j’aime plutôt bien, et que je n’ai pas tellement l’occasion de voir puisqu’elle est surtout déployée en Somalie. Je ne m’attendais pas du tout à partager cet instant « historique » avec elle. Mon installation la surprend un peu, et elle examine tous les branchements chaotiques de la pièce avant de me demander ce que je trafique. Vu qu’elle s’installe direct sur le canap', je ne la sens pas plus perturbée que ça. Avec moi, elle doit forcément s’attendre à quelque chose de très particulier, et je ne pense pas qu’elle sera déçue de son passage en salle de réunion, même si le spectacle doit heurter sa sensibilité. Mais en aura-t-elle une pour ce genre de chose ? Aucune idée. Bah ! Ce sera le moyen de vérifier !
- Si on veut… Dans le genre snuff movie en live… - Je lance ça sur le ton de la plaisanterie, sauf que je ne plaisante pas. Je suis toujours capable du pire. – Mike Jonnhasson, ça te dit quelque chose ? Il a fait pas mal de bruit sur le web ces derniers mois. Il des du genre à faire des petites vidéos où il donne son avis sur l’actualité en tapant sur les mutants dès qu’il peut, et ça séduit un peu trop parce que les gens passent un peu en mode « C’est vrai qu’on les tolère plus mais il ne faudrait pas trop exagérer quand même… » enfin… Tu vois le topo. Du coup, il va donner une vidéo conférence ce soir et je lui ai préparé une petite surprise... – Je lance ça avec un regard mystérieux. - J’espère que tu ne voulais pas utiliser la salle de réu maintenant parce qu’il est hors de question que je manque ça. J’y bosse depuis des mois !
Si je lui précise à l’avance l’ordre de ma mission du jour, ça ne sera pas très drôle. J’ai envie d’avoir la réaction d’une personne en chair et en os devant moi pour ajouter un peu de piment à la scène. Le seul truc dommage, c’est de ne pas pouvoir la pitcher un peu plus. Si on avait du temps, je lui aurais fait une belle sélection de passages choisis dans lesquels Mike raconte un tas d’horreurs pour la mettre dans les meilleures conditions possibles pour assister à son exécution.
Dernière édition par Yitzhak Anavim le Sam 4 Avr 2015 - 13:51, édité 1 fois
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Re: Ce soir, en direct d'internet [Dinah]
Dinah Leandro Mar 31 Mar 2015 - 17:32
Elle ne s’intéressait pas beaucoup aux dossiers plus minimes de la Confrérie, mais cela avait toujours son importance. Dinah était consciente que parfois elle restait assez déconnectée de quelques situations, mais elle croyait toujours avoir les dossiers les plus importants des interventions anti-mutants en Amérique du Nord. C’était bien sûr différent d’un territoire à l’autre, les canadiens restaient très différents des américains, mais il existait des dangers massifs qui pouvaient toucher chaque provinces et états des deux pays. Il avait toujours dans le brouillard la menace de l’Arme X, qui était souvent très secret et vivait toujours dans l’ombre. Au moins la Confrérie et les X-Men étaient des équipes présentes pour les bloquer.
Derrière tout cela, il avait le problème des politiciens et des médias qui faisaient souvent un programme de la peur contre les mutants. Quelques Vengeurs le faisaient, surtout avec les médias et les politiciens. Stryker était encore considéré comme l’un des plus grands dangers dans le visage politique américain pour la Confrérie. Après toutes les menaces autour de l’Arme X et des politiciens, il avait le danger des rues ou de la plus grande marginalité.
Bien que ce phénomène ne soit pas aussi prononcé que durant d’autres années, la Confrérie avait quand même le devoir de surveiller et de les éliminer de temps en temps. C’était un peu le but de Yitzhak pour cette petite soirée, éliminer un petit marginal qui se croyait tout permis en se cachant derrière une caméra. Mike Jonnhansson lui disait quelque chose, mais elle ne connaissait pas pleinement le dossier. Le jeune Confrériste avait beaucoup plus travaillé sur ce sujet qu’elle et cela paraissait beaucoup vu le rangement actuel.
Pour tous les efforts accumulés dans le but de passer une bonne petite soirée sordide, il méritait bien d’avoir totalement détruit la salle de réunion. De toute façon, ils avaient les employés pour faire le rangement après la soirée. Dinah n’allait certainement pas lui faire la morale pour faire correctement son travail.
« Non en réalité, je faisais juste le tour du bâtiment pour voir ce que les autres font. Je ne vais pas briser ta petite soirée, je vais juste monopoliser le divan pour voir ce que tu nous prépares. Tu as envoyé quelqu’un pour lui régler le problème? Fetch? Ou tu as juste piraté son ordinateur pour sortir une vidéo bien gênante de lui? »
Cela ne dérangeait pas beaucoup Dinah que Yit utilise des effectifs de la Confrérie pour troubler la popularité de certains extrémistes qui se cachaient derrière des sites internets assez populaires et dangereux, mais elle animait toujours une certaine curiosité à ce genre de projets.
Derrière tout cela, il avait le problème des politiciens et des médias qui faisaient souvent un programme de la peur contre les mutants. Quelques Vengeurs le faisaient, surtout avec les médias et les politiciens. Stryker était encore considéré comme l’un des plus grands dangers dans le visage politique américain pour la Confrérie. Après toutes les menaces autour de l’Arme X et des politiciens, il avait le danger des rues ou de la plus grande marginalité.
Bien que ce phénomène ne soit pas aussi prononcé que durant d’autres années, la Confrérie avait quand même le devoir de surveiller et de les éliminer de temps en temps. C’était un peu le but de Yitzhak pour cette petite soirée, éliminer un petit marginal qui se croyait tout permis en se cachant derrière une caméra. Mike Jonnhansson lui disait quelque chose, mais elle ne connaissait pas pleinement le dossier. Le jeune Confrériste avait beaucoup plus travaillé sur ce sujet qu’elle et cela paraissait beaucoup vu le rangement actuel.
Pour tous les efforts accumulés dans le but de passer une bonne petite soirée sordide, il méritait bien d’avoir totalement détruit la salle de réunion. De toute façon, ils avaient les employés pour faire le rangement après la soirée. Dinah n’allait certainement pas lui faire la morale pour faire correctement son travail.
« Non en réalité, je faisais juste le tour du bâtiment pour voir ce que les autres font. Je ne vais pas briser ta petite soirée, je vais juste monopoliser le divan pour voir ce que tu nous prépares. Tu as envoyé quelqu’un pour lui régler le problème? Fetch? Ou tu as juste piraté son ordinateur pour sortir une vidéo bien gênante de lui? »
Cela ne dérangeait pas beaucoup Dinah que Yit utilise des effectifs de la Confrérie pour troubler la popularité de certains extrémistes qui se cachaient derrière des sites internets assez populaires et dangereux, mais elle animait toujours une certaine curiosité à ce genre de projets.
Dinah Leandro- Messages : 39
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Re: Ce soir, en direct d'internet [Dinah]
Yitzhak Anavim Sam 4 Avr 2015 - 14:40
Je suis du genre à croire qu’avant d’utiliser les grands moyens, il faut s’occuper des problèmes périphériques. Sinon, je sais pas, c’est un peu comme donner un sirop pour la toux à une personne qui a une surinfection des bronches, ça apaise sur le moment, mais en réalité, c’est ridiculement inefficace. Certains se moquent de mes petits combats mais je les pense réellement plus utiles que ceux qui militent contre les menaces les plus visibles. Au final, on se retrouve à crier contre un truc qu’on a laissé s’installer. On peut bien couper une tête pour rendre la réalité moins gênante, mais le problème reste. Casser les nabots, par contre, ça déstabilise. Le peuple qui suit les idées anti-mutantes sera bien plus atteint par la chute de Mike, de l’un des leurs, plutôt que celle d’un politique. Alors, non, je ne pense pas me tromper de bataille. Pour filer le bourdon à une armée de fanatiques, j’ai tout ce qu’il faut de patience. Je les priverai de leurs idoles, je ferai en sorte que les idées infectes dans lesquelles ces gens se réfugient n’aient plus rien de rassurant. Ils se sentiront traqués, ils prendront peur, rentreront dans le rang, ou deviendront fous, comme les inadaptés qu’ils sont déjà. J’ai déjà hâte de lire leurs réactions chargées d’émotion, de haine mal contenue, sur les forums. D’ailleurs, il n’y a rien de plus fragile, de plus vulnérable, qu’un ennemi qui se met à argumenter ou agir sous l’influence de sa sensiblerie.
Il n’est pas étonnant que Dinah ne réagisse pas au nom de Mike Jonnhason. Je suis bien un des rares mutants confrériste à accorder de l’importance à sa pauvre existence. Malheureusement, ce soir, cette exception va compter. En tout cas, je suis plutôt content que la mutante à la peau rouge insiste pour rester. Je me mets trop à cran dans ces périodes, j’en oublie d’avoir une vie sociale, et presque de manger. De suite, elle devine qu’il n’est pas possible que je sois seul dans le coup si les choses vont se passer derrière l’écran. A moins que je me contente de faire une blague en sortant un gros dossier ? J’avoue, l’idée est fun. Ce serait parfaitement mon genre mais je réserve ce type de plaisanterie à des délits moins graves. Avec Mike, on a pas mal passé le stade de la mise en garde. Je ris un peu en songeant à toutes les autres sales tours que j’aurais pu lui faire, et hoche négativement la tête.
- C’est vrai que j’aurais de quoi sortir de bons gros dossiers pour le déstabiliser, mais je pense que ce genre de farce ne marche que dans une certaine mesure. Si le type est trop influent, il pourra toujours nier, il y aura toujours des neuneus pour y croire. Enfin, la première supposition est la bonne « quelqu’un » va s’en occuper, mais pas Fetch. Ça m’a pris du temps, mais j’ai trouvé la personne idéale, un pro… Mon homme ce soir, c’est Erl Linden, je ne sais pas si tu as entendu parler de lui, ça fait quelques centaines d’années qu’il passe d’une identité à l’autre mais rien d’impossible à qui a une bonne piste pour tout dérouler… - A ce moment, je dois avoir l’air particulièrement content de moi, comme toujours quand j’arrive à percer seul un grand mystère. – Au final, il a même rejoint nos rangs. C’est récent, là il va donner sa première mission, même si elle n’est pas officielle.
Je n’ai pas la moindre idée de la méthode qu’il va choisir. Tant qu’il agit selon un style différent du mien, ça me va. Il y a beaucoup de gens dont j’aimerais voir la tête épinglée sur un mur mais quand même, j’ai la gâchette un peu trop facile pour les dix-neuf ans, faut que je calme le rythme, sinon il va me falloir plus de dix vies pour purger la peine de prison qu’on me balancera si ces affaires se retrouvent réunies dans un procès. Pas que j’ai l’intention de me faire attraper, mais quand j’y pense, tous ces gens supprimés en deux ans, ça fait froid dans le dos. Je me sens parfois comme un alcoolique qui se réveille un matin avec un sale goût dans la bouche en trébuchant sur trop de cadavres de bouteilles pour pouvoir les compter d’un regard, en se demandant comment ils sont arrivés là, pourquoi ça a déraillé comme ça. Ouais, je me fais vraiment flipper quand j’y réfléchis. Mais ce soir, j’ai pas le temps de m’inquiéter. J’appuie fébrilement sur la télécommande et il est clair que, quand je m’exclame joyeusement « ça va commencer ! » j’ai replongé. Mike nous apparaît, dans toute sa laideur, avec un affreux petit pull rayé, ses yeux cernés d’éternel dépressif. Il tient comme toujours un verre de rouge à la main, parce que ça vous donne un air de type qui va dire des choses intelligentes, à ce qu’il paraît. J’ai demandé à Erl d’attendre un peu, le temps que tout le monde soit bien attentif, qu’il puisse dérouler son sommaire de sa voix traînante, annoncer un programme que personne ne pourra entendre.
Il n’est pas étonnant que Dinah ne réagisse pas au nom de Mike Jonnhason. Je suis bien un des rares mutants confrériste à accorder de l’importance à sa pauvre existence. Malheureusement, ce soir, cette exception va compter. En tout cas, je suis plutôt content que la mutante à la peau rouge insiste pour rester. Je me mets trop à cran dans ces périodes, j’en oublie d’avoir une vie sociale, et presque de manger. De suite, elle devine qu’il n’est pas possible que je sois seul dans le coup si les choses vont se passer derrière l’écran. A moins que je me contente de faire une blague en sortant un gros dossier ? J’avoue, l’idée est fun. Ce serait parfaitement mon genre mais je réserve ce type de plaisanterie à des délits moins graves. Avec Mike, on a pas mal passé le stade de la mise en garde. Je ris un peu en songeant à toutes les autres sales tours que j’aurais pu lui faire, et hoche négativement la tête.
- C’est vrai que j’aurais de quoi sortir de bons gros dossiers pour le déstabiliser, mais je pense que ce genre de farce ne marche que dans une certaine mesure. Si le type est trop influent, il pourra toujours nier, il y aura toujours des neuneus pour y croire. Enfin, la première supposition est la bonne « quelqu’un » va s’en occuper, mais pas Fetch. Ça m’a pris du temps, mais j’ai trouvé la personne idéale, un pro… Mon homme ce soir, c’est Erl Linden, je ne sais pas si tu as entendu parler de lui, ça fait quelques centaines d’années qu’il passe d’une identité à l’autre mais rien d’impossible à qui a une bonne piste pour tout dérouler… - A ce moment, je dois avoir l’air particulièrement content de moi, comme toujours quand j’arrive à percer seul un grand mystère. – Au final, il a même rejoint nos rangs. C’est récent, là il va donner sa première mission, même si elle n’est pas officielle.
Je n’ai pas la moindre idée de la méthode qu’il va choisir. Tant qu’il agit selon un style différent du mien, ça me va. Il y a beaucoup de gens dont j’aimerais voir la tête épinglée sur un mur mais quand même, j’ai la gâchette un peu trop facile pour les dix-neuf ans, faut que je calme le rythme, sinon il va me falloir plus de dix vies pour purger la peine de prison qu’on me balancera si ces affaires se retrouvent réunies dans un procès. Pas que j’ai l’intention de me faire attraper, mais quand j’y pense, tous ces gens supprimés en deux ans, ça fait froid dans le dos. Je me sens parfois comme un alcoolique qui se réveille un matin avec un sale goût dans la bouche en trébuchant sur trop de cadavres de bouteilles pour pouvoir les compter d’un regard, en se demandant comment ils sont arrivés là, pourquoi ça a déraillé comme ça. Ouais, je me fais vraiment flipper quand j’y réfléchis. Mais ce soir, j’ai pas le temps de m’inquiéter. J’appuie fébrilement sur la télécommande et il est clair que, quand je m’exclame joyeusement « ça va commencer ! » j’ai replongé. Mike nous apparaît, dans toute sa laideur, avec un affreux petit pull rayé, ses yeux cernés d’éternel dépressif. Il tient comme toujours un verre de rouge à la main, parce que ça vous donne un air de type qui va dire des choses intelligentes, à ce qu’il paraît. J’ai demandé à Erl d’attendre un peu, le temps que tout le monde soit bien attentif, qu’il puisse dérouler son sommaire de sa voix traînante, annoncer un programme que personne ne pourra entendre.
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Re: Ce soir, en direct d'internet [Dinah]
Erl Linden Ven 17 Avr 2015 - 11:09
La technologie est le véritable poison de cette société, elle pervertit les esprit et obscurcit les âmes. Ces belles paroles mises de coté elle est surtout le vecteur du pire des virus, elle véhicule les pires idées de cette humanité hostile et ignare qui a mis un point d'honneur à vouloir défendre les droits d'un homo sapiens qui a l'impression que ses pouvoirs décline et ce n'est pas l'apparition de personne comme les dieux du nord qui ont aidé. Ce que je ne comprend pas c'est que des gens comme le capitaine America sont adulés par les foules alors qu'ils sont potentiellement aussi dangereux que d'autres pouvant vivre des centaines d'années. Il semblerait que la logique n'est pas un trait inné à l'espèce humaine. Néanmoins comme tout problème de civilisation l'avancée de la technologie est inéluctable, elle ramollis les Hommes, le pousse contre ses frères, contre son propre sang. Si il existait un moyen de supprimer les « Bienfaits » de la société moderne d'un claquement de doigts je le ferais sans hésiter et ce serait bien plus efficace que ces écologistes qui veulent conserver les avantages en refusant la plupart des inconvénients mais chacun des actes commis par l'homme a des conséquences et ce qui est détruit ne peut jamais être réparé. De toute évidence nous ne pouvons pas aller contre le poids de l'Homme sur son monde ni sur ses semblables, cette « guerre » contre l'humanité est vouée à l'échec donc autant se battre dans le camp de ceux qui perdront ce duel, nous avons toujours plus d'intérêts à se battre pour les causes perdues.
Sur le toit d'un immeuble situé quelques soixante mètres en face de celui de ma cible je l'observe avec des jumelles. Ce mec n'a rien à caché et c'est tant mieux, il faut également avouer que les immeubles illuminés de New-York font un magnifique rideau de scène. Grâce à l'aide d'un ami je peux écouter son émission sur un petit ordinateur posé sur le rebord. Cet idiot est rentré chez lui un peu tard à cause d'un chauffard ivre ayant emboutis sa voiture, après une bonne demi-heure de tractation le mec ivre parlant avec un fort accent Allemand lui avait remboursé les dégâts et l'avait laissé partir. Mike était rentré chez lui juste avant l'heure de son émission, avait pris le temps de prendre la cravate qu'il ne souvenait pas avoir oublié sur le dossier du fauteuil et s'était servit un verre de rouge avant d'allumer sa web-cam et commencé son laïus. Il voulait se donner un air mystérieux que ses joues bouffies et ses dents décolorés brisaient mais les gens l'écoutaient car sa bouche se faisait l'écho de leurs pensées les plus profondes et les moins avouables. C'était l'heure du spectacle et celui de ce soir avait demandé une préparation toute particulière. Un artiste ne doit jamais manqué son entrée en scène.
Ce matin Mike était partit à la bourre vers son travail comme d'habitude et il avait claqué sa porte comme d'habitude. Vous savez ce genre de porte qui n'ont pas de clanche à l'extérieur mais qui se verrouille seul quand on les claque. Un simple bout de ruban adhésif avait suffit à bloquer le mécanisme et à laisser l'appartement ouvert aux quatre vents. Il fallait y aller par étape, d'abord laisser tout à main de notre victime pour qu'il ne cherche pas à aller dans sa chambre dont la porte était directement dans l'alignement de son bureau. La bouteille de vin avait donc été posé sur la table et une cravate sur le dossier du fauteuil. Son émission commençait à 20h00. Le timing était serré mais plus que tenable. Après avoir déconnecté les détecteurs de fumées je jetais une simple cigarette au milieu des draps crasseux de Mike qui s'enflammaient bien vite. Un petit coup de marteau sur les gonds de la porte qui s'ouvrait vers le salon et le tour était joué. Il suffisait maintenant de retarder notre star en bas de son immeuble, un petit accrochage devrait suffire, les hommes déteste que l'on abîme leur voiture. Désormais en haut de l'immeuble d'en face j'appréciait la vue. A 20h15 sa longue introduction était terminé et j'attrapais un fusil en dépliant les bipieds pour les poser sur le rebords à hauteur d'homme. J'entendais enfin les derniers mots qui allait sortir de sa bouche.
« Et c'est ainsi que je vais commencer mon exposé mes chers amis, le mutant est un problème de fond, l'éradiquer est un devoir national ! »
Mon doigt raccourcis presse la détente et la balle plastique quitte le canon à près d'un kilomètre par seconde. L'intérêt de cette cartouche c'est que le bruit généré est moindre. La vitre de la chambre de notre ami se brise à l'impact et sonne le glas pour Mike Johnnhason. L'incendie dans sa chambre avait dévoré tout ce qu'il pouvait avant d'être étouffé par ses propres fumées. Ces gaz avaient réduit le feu à quelques braises lutant pour rougeoyer dans cette atmosphère viciée et c'est la ou était tout le génie de ce plan, si Mike avait ouvert la porte de sa chambre il était quand même fait comme un rat. Le carreau brisé avait permis d'apporter à ces braises ce qu'elle désiraient le plus au monde, le feu s'était tapis dans l'obscurité jusqu'à ce que je lui apporte un grand bol d'air. En moins d'une seconde toutes les fumées s'était enflammées provoquant une explosion digne des plus grand film américain. Les fenêtres de la chambre volèrent en éclats et la porte subit une poussée effrayante mais les gonds cédèrent et elle s'envola à travers la pièce. Sans doute Mike ne se rendit compte de rien lorsqu'elle lui arracha sa tête en même temps que le haut de son corps. Le lourd bureau en chêne massif protégea l'unité centrale du souffle à la différence de l'écran et de la caméra qui tombèrent lourdement à terre en même temps que le corps de Mike.
L'explosion ayant consommée tout l'oxygène de la pièce le feu s'éteignit aussi rapidement qu'il était venu, soufflé par lui même. Maintenant venait la cerise sur le gâteau et je ne croyais pas ce que je voyait. Quelques secondes plus tard la fumée s'était dissipée et on voyait clairement la scène apocalyptique par la web-cam qui contre toute attente fonctionnait toujours. La pièce était dévastée, l'objectif de la caméra laissait apparaître le corps mutilé d'un homme plutôt grassouillet. Son thorax était déchiqueté et tout le haut du corps manquant laissait s'échapper le sang en une grande flaque écarlate. En haut à droite de l'écran on pouvait voir ce qu'il restait de la tête de Mike dont l'oeil regardait toujours sa caméra, figé dans une expression de stupeur. Je coupais la connexion en entendant les premières sirènes de Pompier. Je prenais mon téléphone et envoyait un texto à Yit.
« C'est fait Cymrod, j'espère que tu as apprécier le spectacle et que cela t'a plu. Tschüss »
M'asseyant sur le garde-fou du toit j'allumais une cigarette et soufflait vers le ciel en imaginant les titres dans les journaux de demain matin et la triste conclusion de l'enquêteur des pompiers, « les accidents ça arrive ». Ils noteraient un dysfonctionnement des détecteurs de fumées et la pression des fumées sur les carreaux auraient endommagé l'un d'entre eux, provoquant un phénomène thermique ,appelé Backdraft, fatal à notre ami Mike. En effet avec la chaleur du brasier ma balle plastique avait fondue se confondant avec les autres débris des babioles de notre starlette. Un simple accident aux conséquences tragiques. Je rangeais mon fusil alors que la pluie commençait à tomber sur la ville, couvrant mes dernières traces.
Sur le toit d'un immeuble situé quelques soixante mètres en face de celui de ma cible je l'observe avec des jumelles. Ce mec n'a rien à caché et c'est tant mieux, il faut également avouer que les immeubles illuminés de New-York font un magnifique rideau de scène. Grâce à l'aide d'un ami je peux écouter son émission sur un petit ordinateur posé sur le rebord. Cet idiot est rentré chez lui un peu tard à cause d'un chauffard ivre ayant emboutis sa voiture, après une bonne demi-heure de tractation le mec ivre parlant avec un fort accent Allemand lui avait remboursé les dégâts et l'avait laissé partir. Mike était rentré chez lui juste avant l'heure de son émission, avait pris le temps de prendre la cravate qu'il ne souvenait pas avoir oublié sur le dossier du fauteuil et s'était servit un verre de rouge avant d'allumer sa web-cam et commencé son laïus. Il voulait se donner un air mystérieux que ses joues bouffies et ses dents décolorés brisaient mais les gens l'écoutaient car sa bouche se faisait l'écho de leurs pensées les plus profondes et les moins avouables. C'était l'heure du spectacle et celui de ce soir avait demandé une préparation toute particulière. Un artiste ne doit jamais manqué son entrée en scène.
Ce matin Mike était partit à la bourre vers son travail comme d'habitude et il avait claqué sa porte comme d'habitude. Vous savez ce genre de porte qui n'ont pas de clanche à l'extérieur mais qui se verrouille seul quand on les claque. Un simple bout de ruban adhésif avait suffit à bloquer le mécanisme et à laisser l'appartement ouvert aux quatre vents. Il fallait y aller par étape, d'abord laisser tout à main de notre victime pour qu'il ne cherche pas à aller dans sa chambre dont la porte était directement dans l'alignement de son bureau. La bouteille de vin avait donc été posé sur la table et une cravate sur le dossier du fauteuil. Son émission commençait à 20h00. Le timing était serré mais plus que tenable. Après avoir déconnecté les détecteurs de fumées je jetais une simple cigarette au milieu des draps crasseux de Mike qui s'enflammaient bien vite. Un petit coup de marteau sur les gonds de la porte qui s'ouvrait vers le salon et le tour était joué. Il suffisait maintenant de retarder notre star en bas de son immeuble, un petit accrochage devrait suffire, les hommes déteste que l'on abîme leur voiture. Désormais en haut de l'immeuble d'en face j'appréciait la vue. A 20h15 sa longue introduction était terminé et j'attrapais un fusil en dépliant les bipieds pour les poser sur le rebords à hauteur d'homme. J'entendais enfin les derniers mots qui allait sortir de sa bouche.
« Et c'est ainsi que je vais commencer mon exposé mes chers amis, le mutant est un problème de fond, l'éradiquer est un devoir national ! »
Mon doigt raccourcis presse la détente et la balle plastique quitte le canon à près d'un kilomètre par seconde. L'intérêt de cette cartouche c'est que le bruit généré est moindre. La vitre de la chambre de notre ami se brise à l'impact et sonne le glas pour Mike Johnnhason. L'incendie dans sa chambre avait dévoré tout ce qu'il pouvait avant d'être étouffé par ses propres fumées. Ces gaz avaient réduit le feu à quelques braises lutant pour rougeoyer dans cette atmosphère viciée et c'est la ou était tout le génie de ce plan, si Mike avait ouvert la porte de sa chambre il était quand même fait comme un rat. Le carreau brisé avait permis d'apporter à ces braises ce qu'elle désiraient le plus au monde, le feu s'était tapis dans l'obscurité jusqu'à ce que je lui apporte un grand bol d'air. En moins d'une seconde toutes les fumées s'était enflammées provoquant une explosion digne des plus grand film américain. Les fenêtres de la chambre volèrent en éclats et la porte subit une poussée effrayante mais les gonds cédèrent et elle s'envola à travers la pièce. Sans doute Mike ne se rendit compte de rien lorsqu'elle lui arracha sa tête en même temps que le haut de son corps. Le lourd bureau en chêne massif protégea l'unité centrale du souffle à la différence de l'écran et de la caméra qui tombèrent lourdement à terre en même temps que le corps de Mike.
L'explosion ayant consommée tout l'oxygène de la pièce le feu s'éteignit aussi rapidement qu'il était venu, soufflé par lui même. Maintenant venait la cerise sur le gâteau et je ne croyais pas ce que je voyait. Quelques secondes plus tard la fumée s'était dissipée et on voyait clairement la scène apocalyptique par la web-cam qui contre toute attente fonctionnait toujours. La pièce était dévastée, l'objectif de la caméra laissait apparaître le corps mutilé d'un homme plutôt grassouillet. Son thorax était déchiqueté et tout le haut du corps manquant laissait s'échapper le sang en une grande flaque écarlate. En haut à droite de l'écran on pouvait voir ce qu'il restait de la tête de Mike dont l'oeil regardait toujours sa caméra, figé dans une expression de stupeur. Je coupais la connexion en entendant les premières sirènes de Pompier. Je prenais mon téléphone et envoyait un texto à Yit.
« C'est fait Cymrod, j'espère que tu as apprécier le spectacle et que cela t'a plu. Tschüss »
M'asseyant sur le garde-fou du toit j'allumais une cigarette et soufflait vers le ciel en imaginant les titres dans les journaux de demain matin et la triste conclusion de l'enquêteur des pompiers, « les accidents ça arrive ». Ils noteraient un dysfonctionnement des détecteurs de fumées et la pression des fumées sur les carreaux auraient endommagé l'un d'entre eux, provoquant un phénomène thermique ,appelé Backdraft, fatal à notre ami Mike. En effet avec la chaleur du brasier ma balle plastique avait fondue se confondant avec les autres débris des babioles de notre starlette. Un simple accident aux conséquences tragiques. Je rangeais mon fusil alors que la pluie commençait à tomber sur la ville, couvrant mes dernières traces.
Erl Linden- Messages : 38
Date d'inscription : 06/03/2015
Re: Ce soir, en direct d'internet [Dinah]
Dinah Leandro Mar 12 Mai 2015 - 16:08
Elle savait très bien que plusieurs marginaux profitaient des arguments simplets des antimutants pour se gagner une petite popularité autour des différents médias alternatifs. Pour cette raison, il était toujours très important que la Confrérie réagisse à des différentes menaces qui touchent à ce discours populaire. Elle avait lu que durant une période, quand les Vengeurs avaient assassiné Magnéto, que des groupes anti-mutants avaient montré un enthousiasme prononcé pour cette mort pour encourager certains politiciens à pousser leurs idées débiles. Par exemple que la fameuse journée de la mort de Magnéto devienne une fête nationale ou encore mieux pour les débiles de service : Faire de cette journée, un rappel du danger de la mutanité. Les États-Unis étaient totalement différents de l’Union Américaine et Européenne qu’elle avait connu dans son futur, mais il fallait toujours garder un œil sur ces groupuscules sans déranger nécessairement les X-Men.
Elle pouvait donc comprendre l’intérêt d’Yitzhak de frapper ces petits mouvements isolés que de se concentrer sur William Stryker ou sur des grosses entreprises. Dinah ne voulait pas décevoir du tout ce manque de connaissance, par manque de pertinence, juste que Dinah avait une difficulté à s’acclimater à tous les dossiers et les blocages que la Confrérie Américaine pouvait avoir à cause des X-Men. Ce groupe pouvait être profitable et amener plusieurs grandes sécurités aux Morlocks ou à d’autres groupes mutants, mais parfois cela pouvait devenir bien plus frustrant avec la recherche de pacification à tout prix de ce groupe.
Ils connaissaient bien les dangers de laisser les groupes s’amplifier de cette manière et ils voulaient toujours essayés l’approche diplomatique dans les politiques les plus importantes. Bon ce n’était pas vraiment le temps de penser au laxisme omniprésent des X-Men, c’était le temps de profiter d’une petite soirée tranquille avec Yitzhak. Il avait tout organisé pour le meilleur spectacle, alors il fallait bien en profiter.
Elle avait écouté un moment la petite mission d’Yitzhak contre ce Mike. Il n’avait pas envoyé Fetch, mais un nouveau venu qui avait quelques siècles selon lui. Erl Linden? Elle ne connaissait pas particulièrement cette personne, mais elle avait eu quelques échos sur un centenaire connu par son père. Elle ne le connaissait pas particulièrement, mais c’était le temps de répondre aux fameuses interrogations du jeune Confrériste.
« J’ai eu quelques échos sur cette nouvelle recrue, mais je ne le connais pas personnellement. Mon père a peut-être des connaissances plus particulières sur cette personne, mais on va peut-être voir ce qu’il est capable aujourd’hui avec cette petite mission que tu lui as offert. »
Elle voulait faire une blague sur la frustration d’une personne de plusieurs siècles se faire commander par un jeune, mais elle s’était vraiment retenue pour éviter de faire une crise diplomatique. Elle savait très bien qu’Yitzhak pouvait prendre des blagues, mais ce n’était peut-être pas le temps. Dinah n’était pas encore prête pour faire de l’ironie de manière professionnel.
C’était enfin l’heure du petit spectacle quand on pouvait voir le petit bouffon s’exposer à 20h00. C’était mignon de croire que son émission était aussi important qu’il fallait suivre une ligne directive sur l’heure ou encore sur sa présentation. Son introduction était bien belle, se présentant et discutant de sa vie, tout en faisant un petit résumé sur ce qu’il allait faire aujourd’hui. Dinah trouvait cela étrange, rien ne semblait réellement suspect autour de lui. Elle avait lancé quelques regards vers Yitzhak après une dizaine de minutes pour savoir si sa soirée venait d’être foirer. C’était après cette longue introduction de ce cher petit Mike, que c’était le temps de s’amuser un peu.
C’était à 20h15 qu’un lourd bruit pouvait se faire entendre avec un changement brusque du spectacle haineux habituel se transformait un peu. Cela avait pris un petit moment de revoir ce qui restait de la petite vedette du web. D’un coup, Dinah aurait peut-être mieux apprécié un autre genre de ce spectacle, voir les brûlures et la décomposition accélérée de cet être, lui rappelait d’autres souvenirs qu’elle aimait mieux oublier. Cela paraissait un peu sur le visage de Dinah, un peu de dégout, mais elle devrait surtout se rappeler qui était derrière les fameuses cicatrices.
« C’est violent du coup… mais personne ne va remonter jusqu'à la Confrérie ou jusqu'à d’autres mutants. »
C’était les seuls mots qu’elle pouvait encore donner en ce moment. Elle avait encore un peu de dégout de ce petit spectacle, ouais elle aurait mieux voir la personne se faire découper en morceaux ou être fusionner dans un mur. Elle attendait ensuite la réaction d’Yitzhak autour de ce morbide spectacle.
Elle pouvait donc comprendre l’intérêt d’Yitzhak de frapper ces petits mouvements isolés que de se concentrer sur William Stryker ou sur des grosses entreprises. Dinah ne voulait pas décevoir du tout ce manque de connaissance, par manque de pertinence, juste que Dinah avait une difficulté à s’acclimater à tous les dossiers et les blocages que la Confrérie Américaine pouvait avoir à cause des X-Men. Ce groupe pouvait être profitable et amener plusieurs grandes sécurités aux Morlocks ou à d’autres groupes mutants, mais parfois cela pouvait devenir bien plus frustrant avec la recherche de pacification à tout prix de ce groupe.
Ils connaissaient bien les dangers de laisser les groupes s’amplifier de cette manière et ils voulaient toujours essayés l’approche diplomatique dans les politiques les plus importantes. Bon ce n’était pas vraiment le temps de penser au laxisme omniprésent des X-Men, c’était le temps de profiter d’une petite soirée tranquille avec Yitzhak. Il avait tout organisé pour le meilleur spectacle, alors il fallait bien en profiter.
Elle avait écouté un moment la petite mission d’Yitzhak contre ce Mike. Il n’avait pas envoyé Fetch, mais un nouveau venu qui avait quelques siècles selon lui. Erl Linden? Elle ne connaissait pas particulièrement cette personne, mais elle avait eu quelques échos sur un centenaire connu par son père. Elle ne le connaissait pas particulièrement, mais c’était le temps de répondre aux fameuses interrogations du jeune Confrériste.
« J’ai eu quelques échos sur cette nouvelle recrue, mais je ne le connais pas personnellement. Mon père a peut-être des connaissances plus particulières sur cette personne, mais on va peut-être voir ce qu’il est capable aujourd’hui avec cette petite mission que tu lui as offert. »
Elle voulait faire une blague sur la frustration d’une personne de plusieurs siècles se faire commander par un jeune, mais elle s’était vraiment retenue pour éviter de faire une crise diplomatique. Elle savait très bien qu’Yitzhak pouvait prendre des blagues, mais ce n’était peut-être pas le temps. Dinah n’était pas encore prête pour faire de l’ironie de manière professionnel.
C’était enfin l’heure du petit spectacle quand on pouvait voir le petit bouffon s’exposer à 20h00. C’était mignon de croire que son émission était aussi important qu’il fallait suivre une ligne directive sur l’heure ou encore sur sa présentation. Son introduction était bien belle, se présentant et discutant de sa vie, tout en faisant un petit résumé sur ce qu’il allait faire aujourd’hui. Dinah trouvait cela étrange, rien ne semblait réellement suspect autour de lui. Elle avait lancé quelques regards vers Yitzhak après une dizaine de minutes pour savoir si sa soirée venait d’être foirer. C’était après cette longue introduction de ce cher petit Mike, que c’était le temps de s’amuser un peu.
C’était à 20h15 qu’un lourd bruit pouvait se faire entendre avec un changement brusque du spectacle haineux habituel se transformait un peu. Cela avait pris un petit moment de revoir ce qui restait de la petite vedette du web. D’un coup, Dinah aurait peut-être mieux apprécié un autre genre de ce spectacle, voir les brûlures et la décomposition accélérée de cet être, lui rappelait d’autres souvenirs qu’elle aimait mieux oublier. Cela paraissait un peu sur le visage de Dinah, un peu de dégout, mais elle devrait surtout se rappeler qui était derrière les fameuses cicatrices.
« C’est violent du coup… mais personne ne va remonter jusqu'à la Confrérie ou jusqu'à d’autres mutants. »
C’était les seuls mots qu’elle pouvait encore donner en ce moment. Elle avait encore un peu de dégout de ce petit spectacle, ouais elle aurait mieux voir la personne se faire découper en morceaux ou être fusionner dans un mur. Elle attendait ensuite la réaction d’Yitzhak autour de ce morbide spectacle.
Dinah Leandro- Messages : 39
Date d'inscription : 28/02/2015
Re: Ce soir, en direct d'internet [Dinah]
Yitzhak Anavim Mar 19 Mai 2015 - 17:54
J’entends à peine le sommaire que déroule Mike. D’habitude, je l’écoute presque religieusement pourtant, je me prépare à l’avance à rager et, en fonction de l’actualité brûlante du moment, je m’amuse à anticiper ses gros titres. Mais c’est pas évident de se concentrer sur un truc destiné à se faire interrompre de manière brutale. Ils vont me manquer ces rendez-vous haineux. Mike, c’est un peu ce pote illuminé qu’on invite en soirée pour s’amuser de toutes les conneries qu’il peut débiter naïvement en lançant des débats politiques. Même sur internet, je sais que beaucoup de personnes ne le prennent pas vraiment au sérieux et le suivent pour cette raison. Il permet de générer des discussions houleuses, de balancer gratuitement des discours plein de haine sous couvert de l’humour, ce genre de choses que je déteste et aime à la fois. Un autre prendra la relève. Ça me rassure presque d’y penser. Un monde sans ses trublions stupides serait profondément ennuyeux après tout, même si j’aimerais les voir s’acharner sur d’autres sujets que celui des mutants. Autour de nous, des dizaines de visages inconnus fixent l’écran. Certains sont concentrés, d’autres semblent occupés et laissent visiblement tourner la vidéo comme bruit de fond. Je ne doute pas qu’Erl saura bientôt capter toute leur attention. L’introduction est un peu longue, mais c’est habituel avec Mike. Ce type est faussement structuré. En vrai, il part dans tous les sens et ne s’embête pas à trier ses idées quand il commence à l’ouvrir. Il balance tout ce qu’il a sur le cœur, tous les trucs anecdotiques qui n’ont aucune place dans son émission sont jetés aléatoirement entre les titres, comme s’il avait déjà renoncé à son plan. Dinah finit par me lancer des œillades un peu inquiètes. Je forme mentalement les mots « c’est rien, ça va venir », mais mes lèvres se contentent de trembler. Ça va arriver. Je ne sais pas exactement quand, ni comment, mais il va se passer un truc horrible, et ça me laisse tendu au possible.
Puis, soudain, le grand festival. C’est un peu chaud à comprendre sur le coup. On entend un puissant bruit sourd, et vlan, un truc… une porte ??? s’éclate dans la gueule de Mike. Le pauvre gars a à peine eu le temps de comprendre ce qui lui est arrivé. Ses yeux se sont dilatés un peu comme les miens un quart de seconde avant puis, plus rien. Mort instantanée à ce qu’on dirait. Il faudrait passer un ralenti pour avoir les détails mais j’ai clairement vu le corps prendre un angle très bizarre. Le choc a été putain de violent, ça lui a au minimum détruit la moitié du crâne. Je suis tellement scotché que je renonce à l’idée de regarder les écrans où ses fans ont sans doute une tête hallucinée. Je me repasserai les images plus tard. Tout disparaît de très longues secondes dans un nuage de fumée. Quand j’ai engagé Erl, je ne m’attendais clairement pas à un truc aussi spectaculaire. Je lui ai demandé de miser sur une méthode différente de la mienne, et il a vraiment mis le paquet. Jamais j’aurais eu l’idée de faire un truc pareil, aussi salement brutal. Moi qui voulais marquer les esprits, je crois que c’est gagné. Même ma mâchoire s’est décrochée. Et, c’est pas encore le pire. Coup de chance inespéré, la caméra a survécu au choc, et elle continue de tourner en offrant une superbe vue sur le carnage, la pièce ravagée, la flaque de sang qui s’étend, le corps mutilé avec tronc et visage à moitié arrachés. C’est franchement dégueulasse. Et ça va tourner jusqu’à ce que les flics se pointent. Ça risque de ne pas trop tarder mais il n’empêche que ça laissera le temps aux plus psychopathes des spectateurs de faire des enregistrements et d’envoyer des liens pour rediriger les gens que cette histoire ne concerne pas.
— Oh la vaaaaaaache… !!
C’est à peu près tout ce que j’arrive à dire, après un temps de retard. Je ne sais pas très bien dans quel état d’esprit je dois être. Voir quelqu’un se faire tuer sur commande, c’est autre chose que faire le boulot soi-même. On n'a pas l’adrénaline sur le moment, ça crée plus de distance, de stress, moins d’excitation peut-être. Je suis un peu choqué. J’aimerais m’exclamer « Excellent ! Tu l’as pas volé connard ! » mais ça ne me semble pas tout à fait approprié. Dans ma poche, mon téléphone vibre. J’ai un message. Sans doute Erl. Mais je n’ai pas la force de regarder. Je fixe encore l’écran, puis mes yeux se posent alternativement sur les visages des autres écrans. Certains ont déjà tout laissé en plan, d’autres fixent un point mort, une main devant la bouche, l’air profondément marqué. Bizarrement, le fait de les voir, de mesurer l’impact que ce bordel a créé, me secoue un peu les neurones. La mort de Mike est tragique, glauque à souhait, mais le changement d’expression que tous ses admirateurs m’arrache un demi-sourire.
— Putain, c’est énorme…
Je retrouve assez d’énergie pour lire le sms que Erl m’a envoyé et mon sourire s’élargit. Ça ne veut pas dire que je me sens euphorique non plus, attention. Je suis juste dans un entredeux perturbant, à la fois content et secoué par le retour à la réalité triviale de mon plan. J’imagine que Dinah doit être dans le même état d’esprit. Elle retrouve la parole après un temps de silence aussi pour dire que c’est sacrément violent, puis, elle essaye de relativiser, mais je vois à sa tête qu’elle est très mal à l’aise. Sur le coup, je m’en veux un peu de lui avoir montré ça. Elle est pas assez déséquilibrée dans sa tête pour applaudir. Même moi je ne suis pas capable d’aller aussi loin dans le sadisme.
— Ouais… Je dois dire qu’il m’a bluffé. – En disant cela, je me penche vers l’ordinateur pour désactiver la webcam avant que la police débarque. L’écran passe au noir, et je pense que ce n’est pas plus mal. – C’est réussi à la perfection, même dans la part d’imprévu. J’aurais jamais pensé au truc du choc thermique. C’était à la fois subtile et totalement abusé. Va falloir qu’il me raconte les détails mais ouais, non seulement il n’y a aucun risque pour qu’on soupçonne un membre de la confrérie, mais il se pourrait bien que ça passe pour un accident. Je lui avais demandé d’y veiller. Enfin… Je suis désolé si ça t’a coupé l’appétit ou autre… Tu veux qu’on se crée des comptes twitter pour être les premiers à lancer des vannes sur sa mort ?
Quand quelque chose nous trouble, rien de tel que d’en rire pour évacuer non ? J’ai pas envie que cette histoire tourne au drame. C’est censé être un soir de fête, il faut qu’on s’amuse, pour éviter de laisser d’autres mauvais souvenirs nous tourmenter. Au fond, il y a encore en moi une personne un peu moralement gênée qui a besoin d’être refoulée. Je sais que j’ai agi pour une raison parfaitement réfléchie, alors je ne vais pas me mettre à le regretter parce que tout cela reste horrible. Non. Seuls les résultats importent, et Mike a été éclaté comme le désagréable moucheron qu’il était.
Puis, soudain, le grand festival. C’est un peu chaud à comprendre sur le coup. On entend un puissant bruit sourd, et vlan, un truc… une porte ??? s’éclate dans la gueule de Mike. Le pauvre gars a à peine eu le temps de comprendre ce qui lui est arrivé. Ses yeux se sont dilatés un peu comme les miens un quart de seconde avant puis, plus rien. Mort instantanée à ce qu’on dirait. Il faudrait passer un ralenti pour avoir les détails mais j’ai clairement vu le corps prendre un angle très bizarre. Le choc a été putain de violent, ça lui a au minimum détruit la moitié du crâne. Je suis tellement scotché que je renonce à l’idée de regarder les écrans où ses fans ont sans doute une tête hallucinée. Je me repasserai les images plus tard. Tout disparaît de très longues secondes dans un nuage de fumée. Quand j’ai engagé Erl, je ne m’attendais clairement pas à un truc aussi spectaculaire. Je lui ai demandé de miser sur une méthode différente de la mienne, et il a vraiment mis le paquet. Jamais j’aurais eu l’idée de faire un truc pareil, aussi salement brutal. Moi qui voulais marquer les esprits, je crois que c’est gagné. Même ma mâchoire s’est décrochée. Et, c’est pas encore le pire. Coup de chance inespéré, la caméra a survécu au choc, et elle continue de tourner en offrant une superbe vue sur le carnage, la pièce ravagée, la flaque de sang qui s’étend, le corps mutilé avec tronc et visage à moitié arrachés. C’est franchement dégueulasse. Et ça va tourner jusqu’à ce que les flics se pointent. Ça risque de ne pas trop tarder mais il n’empêche que ça laissera le temps aux plus psychopathes des spectateurs de faire des enregistrements et d’envoyer des liens pour rediriger les gens que cette histoire ne concerne pas.
— Oh la vaaaaaaache… !!
C’est à peu près tout ce que j’arrive à dire, après un temps de retard. Je ne sais pas très bien dans quel état d’esprit je dois être. Voir quelqu’un se faire tuer sur commande, c’est autre chose que faire le boulot soi-même. On n'a pas l’adrénaline sur le moment, ça crée plus de distance, de stress, moins d’excitation peut-être. Je suis un peu choqué. J’aimerais m’exclamer « Excellent ! Tu l’as pas volé connard ! » mais ça ne me semble pas tout à fait approprié. Dans ma poche, mon téléphone vibre. J’ai un message. Sans doute Erl. Mais je n’ai pas la force de regarder. Je fixe encore l’écran, puis mes yeux se posent alternativement sur les visages des autres écrans. Certains ont déjà tout laissé en plan, d’autres fixent un point mort, une main devant la bouche, l’air profondément marqué. Bizarrement, le fait de les voir, de mesurer l’impact que ce bordel a créé, me secoue un peu les neurones. La mort de Mike est tragique, glauque à souhait, mais le changement d’expression que tous ses admirateurs m’arrache un demi-sourire.
— Putain, c’est énorme…
Je retrouve assez d’énergie pour lire le sms que Erl m’a envoyé et mon sourire s’élargit. Ça ne veut pas dire que je me sens euphorique non plus, attention. Je suis juste dans un entredeux perturbant, à la fois content et secoué par le retour à la réalité triviale de mon plan. J’imagine que Dinah doit être dans le même état d’esprit. Elle retrouve la parole après un temps de silence aussi pour dire que c’est sacrément violent, puis, elle essaye de relativiser, mais je vois à sa tête qu’elle est très mal à l’aise. Sur le coup, je m’en veux un peu de lui avoir montré ça. Elle est pas assez déséquilibrée dans sa tête pour applaudir. Même moi je ne suis pas capable d’aller aussi loin dans le sadisme.
— Ouais… Je dois dire qu’il m’a bluffé. – En disant cela, je me penche vers l’ordinateur pour désactiver la webcam avant que la police débarque. L’écran passe au noir, et je pense que ce n’est pas plus mal. – C’est réussi à la perfection, même dans la part d’imprévu. J’aurais jamais pensé au truc du choc thermique. C’était à la fois subtile et totalement abusé. Va falloir qu’il me raconte les détails mais ouais, non seulement il n’y a aucun risque pour qu’on soupçonne un membre de la confrérie, mais il se pourrait bien que ça passe pour un accident. Je lui avais demandé d’y veiller. Enfin… Je suis désolé si ça t’a coupé l’appétit ou autre… Tu veux qu’on se crée des comptes twitter pour être les premiers à lancer des vannes sur sa mort ?
Quand quelque chose nous trouble, rien de tel que d’en rire pour évacuer non ? J’ai pas envie que cette histoire tourne au drame. C’est censé être un soir de fête, il faut qu’on s’amuse, pour éviter de laisser d’autres mauvais souvenirs nous tourmenter. Au fond, il y a encore en moi une personne un peu moralement gênée qui a besoin d’être refoulée. Je sais que j’ai agi pour une raison parfaitement réfléchie, alors je ne vais pas me mettre à le regretter parce que tout cela reste horrible. Non. Seuls les résultats importent, et Mike a été éclaté comme le désagréable moucheron qu’il était.
Yitzhak Anavim- Messages : 196
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Re: Ce soir, en direct d'internet [Dinah]
Dinah Leandro Jeu 3 Déc 2015 - 1:13
Selon les modes d’aujourd’hui et de demain, la valeur du spectacle donnait surtout beaucoup plus que la valeur du message. Yitzhak semblait surpris par ce petit attentat contre le polémiste anti-mutant, qui était en train de cramer dans son appartement. Quand on pouvait voir dans les avertissements de divers organismes que l’internet pouvait devenir dangereux, Mike en devenait la preuve vivante. Dinah n’avait pas trop de problèmes à voir une merde mourir, elle avait vu des gens bien mourir, alors elle n’allait pas faire de drame à ce sujet. C’était surtout la méthode qu’elle appréciait beaucoup moins. Elle avait des problèmes avec cette mort par la flamme. Au moins, Mike n’avait pas souffert comme plusieurs membres de la famille de Dinah dans son Monde, mais elle avait un malaise autour de cette mort et du corps qui se décomposait. L’électricité ne voulait que permettre ce spectacle pour les rares gens qui ont le cœur de rester.
Yitzhak était mouvementé. C’était compréhensible, si celui-ci s’attendait à un spectacle moins explosif. Elle espérait uniquement que le jeune Confrériste n’envoie pas des messages sur l’internet pour revendiquer l’acte terroriste. Dans son monde et dans la vie en général, ils étaient plutôt faciles de se victimiser et de construire une idéologie en instrumentalisant la mort ou les massacres de certains individus. Cela pouvait justifier des guerres, des massacres urbains ou même des génocides. Il ne fallait que le bon orateur pour alimenter quelques partisans débiles vers cette idéologie. Dinah ne réagissait pas vraiment aux réactions de son ami. Elle resta plutôt stoïque en attendant que celui-ci trouve des mots à lui dire.
Après l’explosion des sentiments d’Yitzhak, c’était le temps de rendre les comptes. Parlant d’une manière assez technique sur les explosions, il perdait rapidement la rouge qui ne s’offusquait pas pour les détails. Excusant la violence, Yitzhak essayait de relancer un peu les discussions par une petite blague sur le sujet de créer des faux comptes Twitters afin de raconter des blagues morbides. Au moins, il avait compris un peu le principe d’éviter que des policiers cherchent des poux à la Confrérie. Déjà que les organisations légales préféraient vraiment de voir exterminer l’organisme pro-mutant, il était souvent mieux de rester discret.
Dinah lança un petit regard sur le Confrériste, normatif et sans vraiment de colères. Elle n’allait certainement pas expliquer son malaise autour du sujet. Ce n’était pas le lieu ou encore les moments de faire parler le pouvoir de l’immondice ou des cruautés. Elle devrait vraiment trouver des bons petits mots pour ne pas paraitre complètement asociale et déconnectée de la réalité.
« L’Internet et moi, cela fait au moins sept. Il faut compter les morceaux restants de Mike et les murs toujours debout, pour que j’arrive vraiment à toucher un ordinateur. Alors, si tu veux commencer les blagues sur des morts sur Twitter, tu as juste mon approbation, mais je ne pense pas que je vais pouvoir t’aider. »
Ce n’était peut-être pas le plus convaincant, mais elle pouvait bien laisser Yitzhak s’amuser sur l’internet. Mike en avait profité beaucoup trop souvent et la démone cherchait surtout à camoufler cette horreur par une simple relativité des faits : Mike encourageait certainement l’extermination des mutants, uniquement en engageant des arguments simplistes et débiles. Il voulait s’amuser avec le feu, alors il en recevait son baptême de feu aujourd’hui.
Dinah savait très bien qu’elle ne laissait pas beaucoup de répondants avec sa première réponse, mais elle savait comment relacer son collègue par de nouvelles questions. Ce n’était peut-être pas les questions des plus importantes, mais cela pouvait les aider à faire mieux connaissances.
« Alors tu t’amuses souvent à attaquer les petits crétins qui veulent paraitre aussi important que William Stryker ou tu fais d’autres activités? J’espère qu’Erl te paye des bonnes bières pour suivre ses petits massacres avec en direct. »
Elle essayait visiblement de faire de l’humour, mais ce n’était pas sa plus grande réussite. Elle ne voulait pas relancer les grands débats sur Mike, sinon ils allaient donner à l’importance à un mort, qui risquait d’être oublier rapidement. Si Yitzhak s’amusait à brûler des fanatiques, il pouvait bien continuer, ce n’était pas Dinah qui allait lui bloquer ses opérations. Elle pensait servir à New York, surtout pour démolir les nouveaux groupes pro mutants qui voulaient prendre la place de la Confrérie.
Yitzhak était mouvementé. C’était compréhensible, si celui-ci s’attendait à un spectacle moins explosif. Elle espérait uniquement que le jeune Confrériste n’envoie pas des messages sur l’internet pour revendiquer l’acte terroriste. Dans son monde et dans la vie en général, ils étaient plutôt faciles de se victimiser et de construire une idéologie en instrumentalisant la mort ou les massacres de certains individus. Cela pouvait justifier des guerres, des massacres urbains ou même des génocides. Il ne fallait que le bon orateur pour alimenter quelques partisans débiles vers cette idéologie. Dinah ne réagissait pas vraiment aux réactions de son ami. Elle resta plutôt stoïque en attendant que celui-ci trouve des mots à lui dire.
Après l’explosion des sentiments d’Yitzhak, c’était le temps de rendre les comptes. Parlant d’une manière assez technique sur les explosions, il perdait rapidement la rouge qui ne s’offusquait pas pour les détails. Excusant la violence, Yitzhak essayait de relancer un peu les discussions par une petite blague sur le sujet de créer des faux comptes Twitters afin de raconter des blagues morbides. Au moins, il avait compris un peu le principe d’éviter que des policiers cherchent des poux à la Confrérie. Déjà que les organisations légales préféraient vraiment de voir exterminer l’organisme pro-mutant, il était souvent mieux de rester discret.
Dinah lança un petit regard sur le Confrériste, normatif et sans vraiment de colères. Elle n’allait certainement pas expliquer son malaise autour du sujet. Ce n’était pas le lieu ou encore les moments de faire parler le pouvoir de l’immondice ou des cruautés. Elle devrait vraiment trouver des bons petits mots pour ne pas paraitre complètement asociale et déconnectée de la réalité.
« L’Internet et moi, cela fait au moins sept. Il faut compter les morceaux restants de Mike et les murs toujours debout, pour que j’arrive vraiment à toucher un ordinateur. Alors, si tu veux commencer les blagues sur des morts sur Twitter, tu as juste mon approbation, mais je ne pense pas que je vais pouvoir t’aider. »
Ce n’était peut-être pas le plus convaincant, mais elle pouvait bien laisser Yitzhak s’amuser sur l’internet. Mike en avait profité beaucoup trop souvent et la démone cherchait surtout à camoufler cette horreur par une simple relativité des faits : Mike encourageait certainement l’extermination des mutants, uniquement en engageant des arguments simplistes et débiles. Il voulait s’amuser avec le feu, alors il en recevait son baptême de feu aujourd’hui.
Dinah savait très bien qu’elle ne laissait pas beaucoup de répondants avec sa première réponse, mais elle savait comment relacer son collègue par de nouvelles questions. Ce n’était peut-être pas les questions des plus importantes, mais cela pouvait les aider à faire mieux connaissances.
« Alors tu t’amuses souvent à attaquer les petits crétins qui veulent paraitre aussi important que William Stryker ou tu fais d’autres activités? J’espère qu’Erl te paye des bonnes bières pour suivre ses petits massacres avec en direct. »
Elle essayait visiblement de faire de l’humour, mais ce n’était pas sa plus grande réussite. Elle ne voulait pas relancer les grands débats sur Mike, sinon ils allaient donner à l’importance à un mort, qui risquait d’être oublier rapidement. Si Yitzhak s’amusait à brûler des fanatiques, il pouvait bien continuer, ce n’était pas Dinah qui allait lui bloquer ses opérations. Elle pensait servir à New York, surtout pour démolir les nouveaux groupes pro mutants qui voulaient prendre la place de la Confrérie.
Dinah Leandro- Messages : 39
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Re: Ce soir, en direct d'internet [Dinah]
Yitzhak Anavim Dim 13 Déc 2015 - 19:30
Il y a des choses qu'on ne peut pas vraiment partager avec n'importe qui. Enfin, je ne veux pas dire que Dinah est n'importe qui, mais je ne la connais pas beaucoup dans le fond. Elle a débarqué juste avant le grand spectacle, je lui ai proposée de se joindre à moi sans savoir quelle serait sa réaction, ni avoir la moindre idée de ce que Erl allait faire. Et maintenant, on se retrouve à fixer un cadavre sur un écran dans un silence un peu bizarre. Je ne dirais pas que ma collègue a l'air choqué, elle savait un minimum à quoi s'attendre en me rejoignant. Mais quelque chose la perturbe, c'est sûr. Et comme je ne sais pas là où est la gêne, c'est un peu difficile de rebondir, surtout que j'ai besoin d'analyser mes propres sentiments vis-à-vis de la scène en réalisant que je m'amuse un peu moins que prévu. Au fond, j'aurais voulu être à la place d'Erl, avoir un véritable sentiment de travail accompli, au lieu d'être juste vissé dans un canapé. J'ai beau être le cerveau du truc, la fièvre de l'attente ne vaut pas toute la pression qu'on accumule avant d'agir. Je doute cependant que Dinah ait les mêmes raisons de se montrer réservée. Je mise sur la violence de la scène parce qu'après tout, ça aurait pu se résoudre par une explosion et un écran noir direct. Si je l'avais attirée devant l'écran en lui disant « hey, ça te dirait de voir un mec se faire presque couper en deux et carboniser en direct ? », elle aurait pu décliner l'invitation. Je me retrouve dans la situation délicate d'être le premier à essayer de miser sur l'humour noir. Malheureusement, mon amie rouge se montre assez peu réceptive vu qu'apparemment, elle est pas trop branchée nouvelles technologies. Au moins, je constate qu'elle n'est pas trop sonnée, même si je me demande à quel point elle est dans le premier degré quand elle déclare qu'elle ne touchera pas plus à un ordinateur qu'elle ne saurait compter les morceaux de Mike. Dans le doute, je souris quand même.
– Oh je peux m'occuper de toute la partie pratique, le but c'est juste de lancer des catch phrases marrantes genre… « Alors Mike, ce serait peut-être le moment de nous réveiller un petit gène x de guérison non ? » Ce genre de choses…
Comme je ne sais pas très bien comment communiquer avec elle, je reprends mon ordinateur en réfléchissant à ce que je vais pouvoir faire pour animer l'événement sur internet et essayer de l'amuser avec ça. Pour ce genre de choses, j'ai un tas de comptes facebook ou twitter tout prêts, qui ne sont pas à moi mais appartiennent à des personnes inactives depuis plusieurs mois. Créer littéralement un nouveau compte pour commenter une affaire de ce type pourrait paraître suspect. Et le but, c'est que les gens se sentent en confiance pour suivre le mouvement. Du coup, je me dis que ça pourrait intéresser Dinah de voir comment, sans revendiquer ce genre d'action de la Confrérie, je m'amuse à faire grossir le phénomène par les réseaux. J'ai déjà un dossier avec tous les comptes utilisables, quelques lignes des profils d'origine, afin de prendre les plus adaptés selon les situations, ou juste pour les faire se croiser. Oui, j'ai parfois beaucoup de temps à perdre, mais chacun son espace de défoulement. Je considère celui là comme l'un des plus inoffensif. Cependant, ma comparse m'arrête pour essayer de lancer un semblant de discussions entre nous, genre pour apprendre à un peu mieux se connaître. C'est une idée aussi. Et puis, finalement, c'est vrai qu'elle a de l'humour. Je pense qu'on peut bien s'entendre. Sa mention aux bières me fait même penser qu'on pourrait s'en vider quelques unes.
– Je me méfie des bières de Erl, elles sont pas toujours de la première fraîcheur avec sa passion pour les produits authentiques de l'Allemagne nazie. Mais je vais ajouter ça à la liste de mes réclamations la prochaine fois que je le vois. En attendant, j'ai aussi de quoi faire ici ! – Je me relève et cours à un petit frigo pour attraper de la boisson. Je décapsule une bouteille et la tend à Dinah. – Et on peut dire que je m'amuse plus souvent que la moyenne à attaquer ce genre de crétins. Même s'il y en aura toujours tant qu'on ne s'attarde pas à la source, ça reste une cible facile, et ça ne fait jamais de mal d'en supprimer un de temps en temps n'est-ce pas ? Après, ça reste la plus mineure de mes activités, je récolte le plus d'informations possible pour la Confrérie Américaine, j'essaye d'améliorer notre armurerie et je suis des cours de robotique dans ma vie d'étudiant branché. Et toi, quoi de beau de ton côté ? T'es revenue pour un moment ou tu viens juste passer un séjour au States ?
Ce que j'aime bien avec les Confréristes, c'est que même si je ne les connais pas beaucoup, je peux leur parler en toute transparence. Je ne doute pas qu'on finira par trouver un bon terrain d'entente. D'ailleurs, si Dinah me racontait un peu ce qu'elle a vu de son côté, je serai tout ouïe. Ma double-vie et mes petits soucis de visa (dirons-nous) font que je n'ai plus tellement l'occasion de voir du pays, et j'ai déjà trop à faire ici pour magouiller dans tous les sens jusqu'à trouver un moyen de partir en vacances.
– Oh je peux m'occuper de toute la partie pratique, le but c'est juste de lancer des catch phrases marrantes genre… « Alors Mike, ce serait peut-être le moment de nous réveiller un petit gène x de guérison non ? » Ce genre de choses…
Comme je ne sais pas très bien comment communiquer avec elle, je reprends mon ordinateur en réfléchissant à ce que je vais pouvoir faire pour animer l'événement sur internet et essayer de l'amuser avec ça. Pour ce genre de choses, j'ai un tas de comptes facebook ou twitter tout prêts, qui ne sont pas à moi mais appartiennent à des personnes inactives depuis plusieurs mois. Créer littéralement un nouveau compte pour commenter une affaire de ce type pourrait paraître suspect. Et le but, c'est que les gens se sentent en confiance pour suivre le mouvement. Du coup, je me dis que ça pourrait intéresser Dinah de voir comment, sans revendiquer ce genre d'action de la Confrérie, je m'amuse à faire grossir le phénomène par les réseaux. J'ai déjà un dossier avec tous les comptes utilisables, quelques lignes des profils d'origine, afin de prendre les plus adaptés selon les situations, ou juste pour les faire se croiser. Oui, j'ai parfois beaucoup de temps à perdre, mais chacun son espace de défoulement. Je considère celui là comme l'un des plus inoffensif. Cependant, ma comparse m'arrête pour essayer de lancer un semblant de discussions entre nous, genre pour apprendre à un peu mieux se connaître. C'est une idée aussi. Et puis, finalement, c'est vrai qu'elle a de l'humour. Je pense qu'on peut bien s'entendre. Sa mention aux bières me fait même penser qu'on pourrait s'en vider quelques unes.
– Je me méfie des bières de Erl, elles sont pas toujours de la première fraîcheur avec sa passion pour les produits authentiques de l'Allemagne nazie. Mais je vais ajouter ça à la liste de mes réclamations la prochaine fois que je le vois. En attendant, j'ai aussi de quoi faire ici ! – Je me relève et cours à un petit frigo pour attraper de la boisson. Je décapsule une bouteille et la tend à Dinah. – Et on peut dire que je m'amuse plus souvent que la moyenne à attaquer ce genre de crétins. Même s'il y en aura toujours tant qu'on ne s'attarde pas à la source, ça reste une cible facile, et ça ne fait jamais de mal d'en supprimer un de temps en temps n'est-ce pas ? Après, ça reste la plus mineure de mes activités, je récolte le plus d'informations possible pour la Confrérie Américaine, j'essaye d'améliorer notre armurerie et je suis des cours de robotique dans ma vie d'étudiant branché. Et toi, quoi de beau de ton côté ? T'es revenue pour un moment ou tu viens juste passer un séjour au States ?
Ce que j'aime bien avec les Confréristes, c'est que même si je ne les connais pas beaucoup, je peux leur parler en toute transparence. Je ne doute pas qu'on finira par trouver un bon terrain d'entente. D'ailleurs, si Dinah me racontait un peu ce qu'elle a vu de son côté, je serai tout ouïe. Ma double-vie et mes petits soucis de visa (dirons-nous) font que je n'ai plus tellement l'occasion de voir du pays, et j'ai déjà trop à faire ici pour magouiller dans tous les sens jusqu'à trouver un moyen de partir en vacances.
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