The Heroic Age
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Au-delà de Young Force

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Au-delà de Young Force Empty Au-delà de Young Force

Message  Katherine E. Bishop Jeu 29 Jan 2015 - 3:01



    Être ou ne pas être Rorschach?


    C’est souvent de cette façon que je commence mes journées. Je commence souvent ma journée en lisant le journal en buvant un petit café. C’est bien trop normal pour plusieurs, mais c’est vraiment différent dans le Starbucks avec tous les bizarres qui trainent autour. Je me sens peut-être plus à l’aise avec des gens qui savent la vérité sur ce que je fais que vivre dans mon sang qui l’ignore, mais j’ai de la difficulté parfois à comprendre leurs délires. Je suis sûre qu’ils sont des gens exceptionnels, mais je ne peux pas renter dans leurs jeux surtout à cause de mon humeur actuellement. Billy a essayé de parler avec moi quand je lisais le journal, mais j’étais beaucoup trop enfermée dans mon monde. Je dois changer mes habitudes de vies, je dois aussi modifier mes méthodes de travail de socialisation. C’est la première fois de ma vie que je me sens aussi touchée par une histoire quand je lis un journal. C’est juste à coté de chez mes parents cette petite histoire. Le jeune William Brighton a été enlevé. Je ne connaissais certainement pas le jeune enfant, mais je connais un peu la Famille des Brighton. J’ai été à l’une des fêtes de leur fille, aujourd’hui, cette fille a reçu un diplôme en médecine pendant que je travaille au Starbucks Coffee. Mais elle est aussi dévastée par la disparition de son petit frère que les parents du jeune enfant.

    William a disparu la soirée dernière, quand il rentrait de l’école à coté. Sa mère a commencé à paniquer peu après pour aller chez les voisins après. Sans aucune nouvelle de son enfant après une trentaine de minutes, elle téléphone aux policiers. Les policiers ont cherché chacun dans le quartier en interrogeant chaque voisin. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai une envie de vérifier par moi-même. J’accepte un rendez-vous avec Billy en échange de mon chiffre d’aujourd’hui et de sa voiture. Je commence à mettre mon armure dans le coffre de la voiture, mais je change aussi la plaque d’immatriculation. Je pense même noyer la voiture de Billy Davis après, je ne sais pas trop quoi en faire, mais je dois faire ce qui est le plus logique.

    Je ne dois pas regarder dans les dossiers des récidivistes sexuels, je dois regarder directement dans le dossier des policiers. Ils vont visés des personnes en particulier, mais ils ont souvent besoin des mandats pour faire leur travail. Habituellement tous les dossiers policiers sont dans l’ordinateur de la voiture de la police. Je dois isoler la voiture en premier. J’ai aussi acheté un ordinateur portable usagé et trois téléphones portables sur le compte de la Young Force pour la mission.

    Cela risque de durer quelques heures, parfois je me demande pourquoi je fais ça, mais on dirait que c’est juste naturel, on dirait que je veux juste aider tout en restant le plus calme possible. J’ai lu une tonne de fois les rubriques sur des perversités sexuels et c’est souvent très tabou, mais c’est la première que je suis autant marquée par cette nouvelle. Peut-être que je me retrouve enfin dans cette histoire, peut-être que j’ai trouvé la raison pourquoi je continue mon délire depuis le début. Je laisse juste un message assez étrange à Ethan sur un papier accroché sur l’article du journal sur l’enfant disparu.

    Je déteste souvent les séries policières, c’est souvent le plus irréaliste possible. J’entends toujours leur grosse voix grave nous dire :
    « Après 48 heures, c’est complètement foutu, la personne est morte. » Je dois faire preuve d’intelligences et d’adaptations comme quand je chasse les connards de Central Park. Je ne vais pas demander à Ethan, à Cassie ou à Darryl de m’aider. Je suis capable de faire ma première enquête seule. Je vais aussi me créer de nouvelles compétences en tant qu’humaine du groupe. J’isole la voiture de Billy proche du port de New York pour ensuite déclarer la voiture volée par un téléphone portable. Après une trentaine de minutes en changeant ma voix par un logiciel sur l’ordinateur, je retrouve miraculeusement la voiture disparue et j’envoie les coordonnés à la police.

    Cela prend quelques minutes avant de voir la voiture de police enfin arrivée. J’enfile mon casque noir pour éviter que mon visage soit découvert par les deux policiers. Je les assomme doucement, je ne casse pas d’os, je les fais juste perdre connaissance. Je tire ensuite deux flèches vers les deux caméras de la voiture de la police, avant de brancher l’ordinateur portable usagé sur celui des policiers. L’ordinateur de la voiture de la police était bloqué par un mot de passe, mais j’ai réussi à déverrouiller leurs ordinateurs en utilisant un logiciel que Billy m’avait conseillé. Je vole tous les informations valables sur le petit William.

    Il avait un seul suspect. Charles Thorson était un criminel notoire, surtout pour avoir fait une relation sexuelle en 1998 avec un enfant, il a passé dix ans en prison avant de sortir pour suivre un programme de rééducation. En 2010, il s’est fait prendre pour avoir vendu des images illégales sur l’internet et il a fait deux ans d’enfermements partiels pour ce crime. Il doit être bien sûr en surveillance policière chez lui. Ils n’avaient aucune preuve contre lui, ils l’ont juste mis en surveillance.

    Je fais ensuite rouler la voiture de police dans l’océan à coté du port enfin de reprendre la voiture de Billy. Quelques kilomètres plus loin, j’ai encore changé les immatriculations. Je me rends ensuite à l’adresse de ce suspect. Je fais une ronde pendant plusieurs minutes pour voir les policiers autour de la maison. Encore une fois, je les assomme encore en douceurs, je ne veux pas de commotions, je veux juste leur faire perdre connaissance. C’est après mon vandalisme sur les voitures de police et ainsi que des prises de sommeil, que je vais voir ce Charles.

    Je me montre agressive, je le frappe en rage, ses parties génitaux ont reçu le plus de coup. Je lui rentre une flèche dans la main et je commence à menacer un œil. Chacun de mes mots, chacun de mes mouvements est toujours le plus menaçant possible. Il supplie Dieu, il supplie sa mère et il me supplie même. Il a l’apparence d’être le coupable, mais il ne l’est pas. Je le sais très bien, il a juste une apparence trompeuse. Mais il m’avoue une seule information, il fait la vente de images illégaux à d’autres, j’incite beaucoup. Je fais bouger la flèche dans sa main, je veux les noms. Il a juste deux clients réguliers.

    Le premier dans la soixantaine est dans une maison de réhabilitation, surveillée 24 heures sur 24. Il ne vient plus beaucoup le voir. L’autre n’a jamais eu un dossier criminel, c’est un jeune dans la mi-vingtaine. J’appelle une ambulance avec le deuxième téléphone portable. Je menace une dernière fois Charles de rien dire aux policiers sur moi, sinon je viens finir le travail.

    C’est ma dernière piste. Je ne crois pas que c’est le jeune de mi-vingtaine, j’ai regardé le Facebook du gars, on dirait un universitaire complètement normal. Il a même une copine. Je vais quand même aller le voir, il habite chez sa copine, mais celle-ci semble en vacance depuis quelques années. Je décide de porter l’armure avec le casque pour rentrer chez lui. Je suis rentrée par la chambre de la deuxième étage, qui semble très propre Il n’avait vraiment rien de suspect dans les premiers couloirs et je vois la console de jeux vidéos ouvert dans le petit salon. Un petit jeu vidéo LEGO, ce n’est pas suspect, j’y joue moi-même au Starbucks.

    J’arrive ensuite à la cuisine où je vois les deux. Le gamin qui mange avec le gars de la mi-vingtaine. C’est une surprise, une réelle surprise, c’est totalement différent de la perception que je possède. Le gamin vient derrière moi, il ne semblait pas avoir subi de blessures importantes. L’agresseur essaie ensuite de se diriger vers moi en prenant un couteau sur la table de la cuisine. Je prends mon arc très rapidement pour lui tirer une première flèche dans la jambe, une autre dans une main et finalement un autre dans le pied. C’est une opération très facile, des mouvements fluides et bien plus accessible vu l’amateurisme du criminel. C’est bien trop facile. Je dis juste d’un ton sec à William :
    « Ferme les yeux et bouche tes oreilles. » La suite peut paraitre cruelle, je lui rentre son couteau dans la main pour qu’il reste pris au sol avant de lui replanter une autre flèche pour cette position. « Tu vas te dénoncer à la police, sinon je viens t’écraser le crâne pour que ta cervelle traine au sol et peu importe le soutien que tu vas avoir, tu ne vas pas t’en sortir vivant si tu ne te dénonces pas. » Je sors le dernier téléphone pour appeler une dernière ambulance avant de prendre William dans mes bras et de sortir.

    J’enlève mon casque dans la voiture qui caché mon visage pour que Will voit mon visage et j’essaie d’afficher un sourire. Je ne veux pas savoir ce qu’il a vécu, je veux juste qu’il retourne voir ses parents. Je commence à lui donner des crayons et des feuilles, cela risque de prendre du temps en voiture. Il ne me parle pas du tout, il est plus concentré à dessiner derrière moi. Le trajet dure une quarantaine de minutes avant que j’arrive proche des quartiers de mes parents. Je me retourne ensuite vers lui.


    « Avant que je te laisse partir Will, on doit se mettre d’accord sur un point. Le monsieur qui t’a enlevé, il ne t’a rien fait. Oui, il t’a fait des choses, mais il ne t’a rien fait. Tu ne dois pas changer à cause de ça, tu ne dois pas changer parce qu’il existe des méchants sur cette planète, tu ne dois pas changer parce que tu sais qu’il existe des démons et qu’ils sont capables de te faire du mal. Je sais que c’est difficile ce que je te demande et peut-être que tu ne vas rien comprendre, mais fait moi juste une promesse, ne change pas. Tes parents se sont beaucoup inquiétés pour toi, ils vont toujours t’aimer quoi qu’ils arrivent, ils vont admirés ton courage et ta bonne humeur, ne laisse pas cet évènement te briser.

    Et tu sais quoi? Peut-être que tu as l’impression que j’ai sauvé ta vie, mais c’est le contraire si tu gardes ton innocence et ton bonheur, tu vas sauver la mienne. Tu vas me partager ses sentiments et je vais me sentir mieux, je vais me voir d’une meilleure façon que la femme violente qui rentre des flèches dans les mains des gens. Tu peux le faire pour moi? »


    Il fait un petit signe de la tête pour dire oui, alors que je commence de débarquer de la voiture, il fait de même. Il recommence à me regarder avant de s’approcher de moi.

    Avant de partir, il me donne un câlin. Un seul câlin. Je lui retourne cette chaleur, il prend doucement ma main pour me donner deux feuilles pliés en quatre. Cela doit être les dessins qu’il a faits pendant que je conduisais pour l’apporter chez lui. Je le laisse partir vers la maison de ses parents, je laisse un petit sourire quand il retourne sa tête vers moi. Je rentre dans la voiture pour commencer à ouvrir les feuilles pliées, telle la porte qui s’ouvre pour l’accueillir chez lui. Chaque fois que je plie doucement la feuille, je commence à voir le petit dessin, un début de flèche. Il dessine vraiment bien, puis je commence à pleurer. Je vois le symbole qu’il a fait, juste ce petit symbole.

    Je pense que j’ai compris pourquoi il a écrit Superman à coté. Ce n’est pas pour me comparer à lui, c’est parce que Superman représente un espoir que tous rêvent souvent durant certaine difficulté. Je représente cet espoir pour lui, je représente enfin un Espoir chez un être humain. Je ne représente pas un danger, je ne représente pas la folie ou le danger de Central Park. Je représente Superman, je représente peut-être un héros pour lui, mais je représente surtout son espoir. J’essaie de me contrôler un peu pour voir l’autre dessin.

    Mes larmes recommencent à couler quand je vois le second demain. C’est juste un petit mot, un petit mot pour dire qu’il voit la Kate Bishop d’avant. Sur le dessin, c’est lui qui sourit pendant que je verse des larmes, c’est lui qui me sauve de l’abime pendant que je saute dedans. Aujourd’hui, j’ai dépensé près de 2000$, blessé une douzaine de policiers, agressés deux personnes et poussé une voiture de police dans l’océan, mais j’ai compris. Je reprends doucement le logo dessiné sur une feuille.

    Je vais être ça, Will. Je vais être ton Archer, je vais être cet élément que tu vois comme un espoir et un héros. Je me sens revivre un moment, je recommence à pleurer dans la voiture, je souris même malgré mes larmes. Je me lâche, je commence à rire un peu avant de démarrer le moteur.

    Merci William pour cette soirée, malgré toute la souffrance que tu as accumulée, tu as bien plus de sagesses que moi.
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Message  Katherine E. Bishop Ven 27 Fév 2015 - 1:46



    Un petit Détour

    C’est le moment de débarquer, c’est le moment de débarquer du métro pour souffler une nouvelle fois. Le métro est vide et je ne fais que regarder les affiches de films qui passent et ainsi que les citoyens qui se morfondent sur leurs téléphones en attendant un autre métro. J’étais absorbée durant un moment sur leurs cas, je ne sais pas pourquoi je les regarde un moment sans vraiment qu’ils fassent attention à moi. Souvent je me demande à qui ils parlent? Est-ce qu’ils délirent avec des amis? Est-ce qu’ils se disputent avec leurs copains ou copines? Est-ce qu’ils planifient une soirée après le travail? Je ne sais pas pourquoi je m’intéresse vraiment à leurs vies, quand ils sont incapables de lever un regard devant mon espionnage si constant. Parfois, ils me posent un regard indifférent avant de revenir vers leurs téléphones. Je dois habituellement quitter le métro, mais aujourd’hui, je ne le sens pas. Je ne le sens pas de sortir du métro pour continuer ma vie, pour continuer de regarder les gens sans comprendre ce regard. Je reste assisse un moment sur le banc, fermant les yeux et faisant le vide dans mon esprit.

    Le métro redémarre. Je suis dans ce transport, mais je ne me sens pas seule, mais je sens différente. Il peut avoir quelques personnes autour de moi, mais ils sont différents de moi. Je commence à jouer avec mon Ipod, je dois sortir mon esprit vers une musique en cohésion avec mes souvenirs et mes pensées. Sigur Ros, les musiques qu’ils ont faites avec Dazzler. Une mélodie douce, ne cherchant pas à me provoquer, qui a surtout le but de calmer mon esprit. Habituellement, je devrais vous raconter bien plus sur ma vie, sur comment je plante des gens avec des flèches ou comment je me bats, mais j’ai l’impression que cela ne sert à rien aujourd’hui de vous raconter cette histoire. J’ai l’impression que le peu de lumières qui s’arrêtent sur moi, disparait au fil du chemin.

    Durant un petit moment, je pense envoyer un message à ma mère par le nouvel téléphone que je possède, mais j’y renonce. Je me morfonds un moment dans mes pensées, dans mes idées et de mes rattaches personnelles. Je me fais peut-être du mal en repensent à tout ça, mais j’ai l’impression que rien me rattache réellement à ce monde. Je regarde quelques fois mon téléphone pour voir si je reçois encore des messages du Starbucks, mais je ne les lis pas. Ils se soucient peut-être de moi, mais je ne me soucie pas vraiment de mon état. Je ne possède pas une considération de ce que je suis vraiment. Je ne me sens pas étrangère à ce monde, je sens ce monde étranger à ce que je veux être, sans savoir ce que je désire être.

    Quand je regarde les gens dehors, j’ai juste l’idée de vérifier une normalisation, à ce qu’ils considèrent de normal, en regardant leurs téléphones, en discutant, en parlant du dernier film, mais je n’ai pas cette impression de mon coté de vivre cette normalité. Je ne crois pas que je suis anormal, je ne crois pas qu’il m’est impossible de rentrer dans cette conformité, mais c’est surtout que je ne le veux pas pour des raisons que je ne trouve même pas. Mon cerveau a peut-être grillé à l’âge de seize ans, alors revenir en arrière est impossible aujourd’hui, car je suis consciente moi-même du changement de ma personnalité et de mon mental.

    Je recommence à vérifier mon téléphone pour lire au moins le dernier message. Je m’attendais surtout un message de plainte de Billy ou de Suzie sur mon absentéisme en série. C’est que je remarque, c’est bien quelques messages de Billy, de Cassie et de Suzie, mais j’ai surtout plusieurs messages d’Ethan qui semblent s’inquiéter sur mon cas.
    « HEY KATE! T’AS VU LA MÉGA ÉVOLUTION DE RAICHU? IL S’APPELE MÉGA RAICHU! » J’ouvre le fichier avec l’image où on peut voir cette mocheté sans vie, qui est doit être logiquement une évolution de Pokémon. Je laisse un petit rire. Je ne connais peut-être pas, mais je dois lui envoyer un petit message, surtout pour lui.

    « Je l’ai peut-être vu, mais c’était dans une autre vie. LOL xD » J’ai un petit rictus en écrivant une autre vie, je ne crois pas qu’il va vraiment se rendre compte de ce que je lui écris. Il est peut-être heureux, il va l’être peut-être longtemps, mais je ne crois pas que je vais être assez longtemps pour le voir aussi heureux. Peut-être dans une autre vie, peut-être dans une autre conscience, peut-être à une autre place. J’espère que tu vas être heureux, j’espère que tu vas aimer, j’espère que tu vas détester, j’espère que tu vas le vivre comme les autres qui regardent leurs téléphones ou qui parlent du dernier film. J’espère que tu vas réussir à le vivre en évitant de penser à ce que j’avais rêvé. Déjà qu’il est difficile de réaliser ses rêves, alors réaliser le rêve des autres n’était même pas à idéaliser aujourd’hui. Je ne peux pas être vraiment triste, ce n’est pas vraiment logique. J’espère juste qu’il va avoir encore de la place dans son cercle d’amis, pour regarder une amie qui vivait des fausses illusions pendant quelques semaines.

    Dernière sortie, je commence à me lever pour commencer à respirer. Il est le temps de sortir. Cela va me prendre deux petites heures à retourner au Starbucks à pied, mais au moins je vais avoir le temps contempler la lune, la musique des itinérants, la poussière des musées et le renouveau de certains couples. Ils le vivent, je ne les envie pas, je vais juste le regarder.
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Message  Katherine E. Bishop Mer 4 Mar 2015 - 4:24

    Retour vers une Normalité?


    Je commence à le regarder quelques secondes, il est dans sa voiture et il me fixe. Je suis un peu confuse qu’il connaisse mon horaire de jogging matinal, je ne croyais pas vraiment qu’il s’occupait de ce genre de détails. Je lance un soupire quand il m’invite de venir m’asseoir dans sa voiture. Pour une rare fois dans ma vie, j’aurai espéré que cela soit le Caïd ou un autre mafieux soit placé dans cette voiture. Je ne sais pas comment je dois vraiment le prendre. J’ai peur de confronter mon père, j’ai cette peur qui me fait espérer voir le Caïd et non lui. Il a essayé d’être normal en m’invitant dans sa voiture. Je reste silencieuse un moment avec un regard qui fait tout pour l’éviter. J’hésite de continuer mon jogging sans rien lui dire.


    « S’il te plait Kate, ta mère s’inquiète beaucoup pour toi. »


    Je laisse un soupire devant cette pression, mais je ne peux pas vraiment reculer. Je marche quelques pas pour monter finalement dans sa voiture. J’essaie d’éviter son regard quand il recommence à rouler sur la route, il me propose d’aller manger, mais il n’a aucune réponse à cette proposition. Je suis trop dans ma tête et il le remarque assez rapidement. Il reste silencieux quelques minutes, mais il ne se dirige pas vers Brooklyn ou vers une autre place familiale. On dirait qu’il ne sait même pas où qu’il va actuellement. J’essaie de respirer un moment, mais il arrête la voiture doucement la voiture dans un parking de grands magasins.

    « Kate… écoute moi. On s’inquiète beaucoup pour toi. On n’a plus de nouvelles depuis presque deux mois. On a même cru le pire pour toi quand tu as abandonné l’université. Il se passe quoi? Tu peux me le dire, je suis ton père et j’ai toujours été là… »


    Cela m’a pris quelques minutes pour le regarder, au moins il a comprit de ne pas être brusque, surtout en ce moment et avec la surprise matinale. Il attend, je ne sais pas combien de temps passe, mais je dois vraiment parler.


    « Bah papa... regarde moi, regarde ce que je suis devenue et analyse tout ce qu’il s’est passé depuis les dix dernières années. On peut aller chercher longtemps pour ce qu’il s’est passé. À chaque matin quand tu m’apportais à l’Université, tu me disais qu’il fallait que je change, que je devienne autonome, que je me cherche un appartement et un copain. Mais aujourd’hui, regarde moi et dis moi sincèrement une chose, est-ce que tu me vois toujours comme ta fille? On peut parler beaucoup de liens de sangs, on peut parler du temps qu’on a passé ensemble, on peut parler quand tu m’as serré la main après ce qu’il s’est passé, mais écoute moi, depuis ce moment, à chaque jour de ma vie, je ne me suis jamais sentie aussi éloignée de ma famille. À chaque jour, tu me disais : Il faut que tu deviennes autonome… mais tu as toujours évité de me demander ce que je voulais être. Au fil du temps, j’ai juste eu l’impression que tu voulais te débarrasser de moi avec cette autonomie, j’ai eu l’impression que tu n’as jamais vu plus loin que ta putain de compagnie d’assurance, que ta putain de voiture, que ta putain de maison, que ton putain de fric…

    Je me sentais seule dans ma maison, et tu m’as juste regardé normalement après trois semaines en croyant m’avoir trouvé, mais tu ne t’es jamais rendu compte que tu m’as perdu ce jour-là. Je sais que c’est difficile à entendre, mais j’ai eu l’impression que la Famille Bishop n’a jamais été ma famille. J’ai eu l’impression que vous voulez que je devienne quelque chose de particulier, d’être un modèle, de ramasser de l’argent pour ma famille, pour avoir un copain, pour avoir des enfants, mais je ne pouvais pas.

    À un moment, j’avais besoin de toi. J’avais besoin de toi pour plus que des leçons moralisatrices sur la vie, sur l’argent ou sur l’université. J’avais besoin d’une personne pour préserver ce qui restait de Kate Bishop, mais je ne l’ai jamais eu, parce que vous croyez que tous mes problèmes étaient réglés en rencontrant des thérapeutes.

    Vous pouvez me demander de venir aux fêtes, vous pouvez me demander de vous rendre visite, mais ne me demandez pas d’être proche de vous ou de vivre comme vous le vivez. Je ne me sens plus proche de vous, je ne me sens plus normale…»


    Je commence à pleurer en tenant mes mains devant mes yeux. Il est resté silencieux pendant tout mon long monologue. Il commence juste à prendre ma tête doucement pour le coller sur son épaule après quelques secondes.

    « Kate, je suis vraiment désolé, mais je ne pouvais pas lire dans ta tête. Je n’ai jamais voulu te blesser, et je pense que c’est aussi le cas de ton frère ou de ta mère. Mais quoi qu’il arrive Kate, quel que soit le chemin que tu prennes ou tes perceptions sur nous, tu es toujours une Bishop, tu es toujours notre Kate Bishop et tu es toujours cette petite enfant qui a évolué dans ce monde. Je n’ai rien à faire que tu n’es pas normale, tu es ma fille, et tu vas l’être toujours.

    Je veux juste que tu comprennes ça, peut-être qu’il est trop tard et si tu ne veux pas que j’en parle avec ta mère, je vais t’écouter, mais si je suis ici, c’est parce qu’on t’aime et qu’on veut vraiment reprendre contact. »
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Message  Katherine E. Bishop Jeu 12 Nov 2015 - 0:10


    Alors qu’ils rentrent dans la chambre, mon regard est baissé. Alors que ma mère décide d’aller au fond de la salle en restant le moins audible possible pour éviter d’entendre ses larmes, mon père décide devenir prendre mon bras. Par leurs réactions, j’ai eu l’impression qu’ils inversaient leurs comportements traditionnels. Mon père n’a jamais cherché à avoir un contact physique pour montrer son affection, alors que ma mère, c’était un peu le contraire. Dans les premières minutes, ils ont décidé de garder silence et je pense que je comprends pourquoi ils ont resté silencieux aussi longtemps. On ne trouve pas les mots pour consoler une personne quand le seul contact qu’on peut avoir avec ce genre de crimes : C’est en regardant des stupides émissions de policiers sur Cops Channel. Mon père semble aussi vérifier mon état physique pendant le petit silence, mais c’est en ce moment que je l’apprécie le plus.

    Vous ne savez pas combien de fois que je l’ai entendu dire des bêtises sur des crimes semblables, ressentir sa rage, soutenir des polémistes et après cracher sa haine sur les rédemptoristes. Il reste silencieux, parce que pour lui, c’est différent. Je crois qu’avec le recul, on a toujours beaucoup de mal à juger un crime aussi insensé quand cela arrive à tes proches ou encore à toi. C’est facile de se conforter par une idéologie politique à ce sujet, mais c’est plus difficile de le considérer quand tu dois en faire face. J’entends ma mère pleurée dans son coin, je sais que ce n’était pas très agréable comme soirée pour elle.

    Travaillant à l’hôpital, elle a été rapidement avertie, mais juste par la description mon état, elle a craqué dans son coin refusant de me voir. On a été obligé d’amener mon frère pour amener toutes les informations autour des cartes nécessaires pour les opérations et pour les frais médicaux. J’aurai aimé mieux que ma mère reste à l’écart, peut-être qu’elle voulait voir comment j’allais, mais en ce moment, je la sens vraiment plus brisée que moi. Je ne vois pas encore mon frère, mais il doit attendre aussi un meilleur moment pour parler. Alors que le lourd silence est installé sur le moment, mon père décide de se lancer.


    « J’ai pensé à ça Kate. Au début de l’année, tu voulais faire un petit voyage en Argentine avec tes amis. Imagine que c’est possible aujourd’hui et que je te paye tous les frais. Dès que tu es rétablie, tu pourrais faire ce petit voyage. Ou tu préfères un jeu vidéo et continuer ton année scolaire? Dis-moi uniquement ce que tu veux faire, je crois que tout est possible. »

    À sa proposition, je reste silencieuse. Je reconnais bien mon père dans la recherche de me redonner de le sourire. Oui il est souvent mercantile, oui il peut souvent se plaindre pour des divers dépenses inutiles, je me souviens toujours quand il s’est plaint des dix dollars de chaque mois pour des activités scolaires, mais je sais qu’il serait capable de tout donner en ce moment pour me voir plus communicative. Je lève les yeux un moment vers lui.

    « J’aimerais beaucoup faire ce voyage en Argentine, mais je préfère le faire en Été, en ce moment, j’aim…j’aimerais... » Je baisse le regard en cherchant mes mots. « Je ne sais pas vraiment ce que je veux… »

    C’est rare que je sente vraiment mon père faire cet effort, mais il vient vers moi pour me donner un câlin et je prends mon temps pour pleurer sur son épaule. Je ne sais pas combien de temps, ni comment il se sent, mais pour une fois qu’il peut être autre chose qu’un père, mais un être humain. Je crois que c’est la première fois de sa vie, qu’il s’est trouvé devant un mystère, devant un manque de réponse et devant l’effort de vouloir vraiment faire quelque chose de plus concret que l’acheter.

    On met peut-être un calendrier et l’heure proche de mon lit, mais je ne compte pas vraiment le temps que je reste ici. Je prends quelques jours pour retrouver mon autonomie physique habituelle. On me donne une chaise roulante pour un transport plus facile. Mon père me paye une chambre plus grande et aussi une télévision. Je remarque plus facilement les blessures sur mon visage, j’espère que cela va disparaitre. Durant ce passage à l’hôpital, je suis toujours fatiguée et je me sens réellement vide. J’ai la réelle impression de me décomposer, j’essaie de ne pas vraiment penser de ce qu’il s’est passé. À chaque jour, un membre de ma famille vient me visiter pour prendre des nouvelles, mais on dirait qu’ils ne savent pas vraiment de quoi parler.

    De retour chez moi, je pense que c’est là que je me sens vraiment la plus détruite. Je n’ai jamais eu l’impression d’avoir un lieu intime à l’hôpital, alors que dans ma chambre, c’était plus facile de pleurer. Je me sentais assez ridicule quand j’ai découvert qu’ils ont placé une radio pour les bébés en dessous de mon lit pour savoir ce que je disais quand je pleurais. Parce que selon eux, les premières semaines, je parlais toute seule dans ma chambre. Je m’excusais surtout sans aucune raison précise. C’est souvent ma mère ou mon frère qui venaient me calmer. Le retour de l’école a toujours été retardé par les premiers psychologues que je rencontrais.

    Je ne sais pas combien de temps que j’ai manqué. Peut-être un mois ou plus, je n’ai jamais pris le temps de compter. Quand je suis revenue à l’école, c’était vraiment étrange. On dirait que l’école avait arrêté de respirer pendant ma disparition. Peut-être que c’est l’effet de vivre en petite communauté qui fait quand un malheur arrive, les personnes ne vivent plus de la même manière. À l’école, je pouvais me sentir d’une manière similaire à l’hôpital. J’étais capable de vivre, mais on dirait que j’étais incapable de le sentir.

    Quelques étudiants se forcent pour venir en mon contact, je le sens très bien parce qu’habituellement, on ne discute pas aussi longuement. Certains amis aiment mieux m’éviter et je peux le comprendre, d’autres essaient de me faire sortir et de profiter un peu plus de mes soirées. Je pense que c’est la première fois de ma vie que je me suis sentie jamais aussi désintéressée par ce que je faisais avant. Quand j’accepte de sortir pour aux magasins, je ne me suis jamais sentie aussi étrangères à ce qu’on faisait avant. Je vois bien que cela les touche quand ils vont me chercher des choix de chandail et que j’en choisis un sans une once d’appréciation ou d’explication.

    Alors que le temps passe, je pense vraiment que les gens commencent à perdre patience avec moi. Certains amis sont incapables de continuer parce que mes réactions sont trop froides ou trop différentes de ce qu’ils ont eu de mémoire de moi. Quelques d’autres font des efforts pour moi afin de réveiller mes vieilles passions. Je sens quand même le détachement qu’ils commencent à cumuler, mais ils refusent de perdre confiance dans le but de me faire retrouver le sourire. Au fil du temps, je peux comprendre le détachement : On ne veut pas toujours se faire miner la morale à chaque sortie.

    En plus, je ne fais pas vraiment d’efforts particuliers pour aller vers les autres. Je ne sais pas combien de temps s’est passé autour de cela, je me souviens uniquement que je faisais toujours mes travaux ou encore que je travaillais sans avoir vraiment la passion ou la saveur. Je ne crois pas que mes études ont été ennuyantes, c’est juste que je pense que ma tête n’était pas là par ce genre de périodes. Peut-être que je voulais vraiment en parler aux autres, mais devant ce phénomène, je me retrouvais en face de deux réactions : Celle du psychologue et celle des amis d’écoles. Dans le premier cas, je me renferme rapidement parce que j’ai l’impression qu’ils veulent que je leur parle en signe de progression, dans le deuxième cas, dès mes premières ouvertures, on dirait qu’ils étaient bousculés et que j’étais obligée d’arrêter.

    Je me suis sentie bien une fois durant tout ce trajet. Ce bien ne me ramenait pas vraiment à répondre aux questions que je pouvais me poser et peut-être que ce n’était pas le meilleur moyen de trouver les réponses. Je me suis souvenue quand mon père m’a demandé ce que je voulais faire et à la fin de l’année, ma réponse était très simple : Je veux descendre le sentier des Appalaches. Je commence à New York pour descendre jusqu’en Floride. Pourquoi? Je ne sais pas vraiment, mais je voulais vraiment le faire seul, parce que j’ai vu des documentaires, parce que j’ai regardé sur l’internet.

    Mon père était extrêmement réticent comme la plupart des membres de ma famille, mais dans cette promenade des plus intenses, où tu ne fais que marcher à chaque jour, tu découvres quand même quelques facteurs en particuliers : Premièrement, j’aurai donné toutes mes économies pour faire une douche au moins une fois et deuxièmement, c’est quand on est parfois le plus seul sur un chemin qu’on est capable de mieux comprendre les autres. Quand ma batterie de mon Ipod était morte, j’ai eu le temps de penser à mon avenir. Je ne vais jamais prétendre d’avoir défini la vie ou encore les grands symboles de ce Monde, mais au moins, je pouvais mieux me comprendre. J’ai adoré cette expérience dans ma vie, parce qu’outre, toute la nature, je retrouvais des gens incroyables. Des gens qui ont tous une personnalité un peu plus underground et je pense que la première personne que je me suis vraiment confiée, c’était à l’une cette personne. Je ne peux pas vraiment expliquée comment je me suis sentie mieux à cette période, mais je pensais que cela allait tout changer en rentrant chez moi.

    De retour chez moi, je ne sais pas pourquoi, mais je sens plus régressée. Après avoir fait des efforts avec mon copain, il décide de ne plus vraiment de poursuivre. Encore une fois, je peux le comprendre. Si on continue à vivre uniquement des malaises, alors pourquoi réellement continuer? La nouvelle me désenchante rapidement pour redevenir plus froide dans la vie de tous les jours.

    C’est après je commence des entrainements avec Luke Cage. Il semble un peu gêné au début, mais il est sincère dans ses actions. Je crois qu’il devine un peu où je veux aller avec cet entrainement avec des avertissements toujours autour de la vigilance. Je ne me souviens pas vraiment de la première fois que je suis sortie, mais je me souviens de quelques blessures par le manque de préparation. Au fil des mois, j’ai eu le temps de préparer mon équipement et mes armes. Luke le découvre en premier quand je fais tomber un gang de rue qu’il connait. Il sait reconnaître mes préférences et la description faite aux policiers. Je le sais très bien, parce qu’après cette opération, il n’arrête pas de m’appeler et ma mère me dit même qu’il est venu à la maison quand je cherchais à tout faire pour l’éviter.

    Il arrive à me retracer durant une nuit, quand j’ai battu un groupe de vendeurs de drogues. Juste par le ton de sa voix, juste par sa manière d’hurler, j’ai l’impression qu’il me renie d’une manière brutale. Alors à ce moment, je m’écrase sur un arbre et je ne fais rien du tout. Je commence peut-être à pleurer dans mon coin, je ne sais pas vraiment, mais il me remarque rapidement. Il voit très bien que je ne vais pas trop bien et toute sa manière de marcher ou encore sa voix se modifie quand il me voit en train de me tenir la tête.


    « J’ai compris que tu veux que j’arrête! Arrête de m’hurler dessus ou de m’harceler! Pourquoi tu fais tout ça? Je croyais que tu me faisais assez confiance pour comprendre mes choix, mais en ce moment, j’ai juste l’impression que je te fais honte et que je t’ai trahi. Je veux juste être capable de faire quelque chose qui me plait sans qu’on me contrôle. Oui, je voulais m’entrainer avec toi pour faire ce que tu fais, mais je voulais aussi m’entrainer avec toi, juste parce que je croyais que tu pouvais comprendre. Ne me dis pas que je te fais honte, s’il te plait… »

    Il arrête à ce moment. Il a arrêté de m’en parler pour que j’arrête. Il a même voulu que je m’entraine plus sévèrement. Je ne sais pas vraiment s’il a accepté mon choix, ni si celui-ci l’a considéré, mais je me suis sentie bien mieux. Au moins, il savait la vérité sur moi, il savait comment parfois me rendre le sourire. Le reste des autres années, j’en garde des fragments. Mes sorties nocturnes étaient mes seules véritables motivations pour continuer. Avec le temps, ils voulaient vraiment que je devienne comme avant, mais je crois qu’ils ont abandonné cette envie.

    Cela a quand même duré six années. Je n’ai pas vraiment pris le temps de considérer, mais je me suis rendue compte du temps perdu par cette perte de conviction. Le temps a changé, et je pense qu’avec le regret, j’aurai réellement regrettée de rester seule. Déjà quand on m’a recruté, c’était pendant que je lance des flèches sur les membres de Suzie. Cela ne fait peut-être pas une année que je suis ici, mais c’est la première fois que je peux me sentir vraiment chez moi.

    La question n’était donc pas : Qu’est-ce que je veux faire? Mais bien avec qui je le veux faire? Et je veux sincèrement le faire avec la Young Force. Non parce qu’ils sont des super-héros ou même des héros, mais bien ma famille.
Katherine E. Bishop
Katherine E. Bishop

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