Re: L'Arrivée (PV : Sin Tzu)

**Kaidan Ashimida** Dim 18 Jan 2015 - 16:15

Mes yeux se transforment au complet quand elle ose me dire ce genre de mots, je suis d’une confusion presque total devant ce qu’elle vient de dire. Je ne sais pas si c’est un mélange entre un dégout profond ou une ignorance crasse que je ressens actuellement, mais ses mots brisent ma neutralité habituelle. Il est rare qu’on brise ma neutralité, mais ce genre de mots provoquant et ignares servent surtout à encourager des moralités douteuses occidentales. Est-ce qu’elle considère vraiment ce que je suis? Est-ce qu’elle considère mes paroles? Est-ce qu’elle-même se considère avec ce qu’elle vient de dire? J’en doute fortement. Elle montre d’un coté qu’elle ne connait même pas sa culture d’antan, cela illustre le désastre total de ce que Mao a engendré avec la réécriture de chaque moral et histoire, cela a accentué encore plus la folie de chaque citoyen. Est-ce qu’elle sait vraiment c’est quoi se donner la mort dans son ancienne culture, dans le petit décor qu’elle a mit? Je reste quelques secondes à la regarder sévèrement. Sergei peut bien me dégouter quelques fois, mais les paroles qu’elle vient de me dire, manquent totalement de respect pour tout ce qu’elle veut faire paraitre.

Est-ce qu’elle considère vraiment le Seppuku comme un acte de lâcheté? Est-ce qu’elle a vraiment considéré ce genre de mots devant moi? Est-ce qu’elle répond par une impulsivité? Est-ce qu’elle considère réellement Yukio Mishimia comme un lâche? Est-ce qu’elle est réellement consciente de ce qu’elle pense et de ce qu’elle dit? Est-ce que la Chine s’est réellement transformée dans une vision occidentalisée du suicide ou de la mort? Je ne sais pas où qu’elle a apprit que le Seppuku était un déshonneur, mais la corruption doit être bien plus grave que prévue. Je ne pense pas que je vais continuer de parlementer avec elle dans le futur.

Elle a une vision très concentrée sur elle-même, qui n’est pas un modèle de réussite vu ce qu’elle vient de me dire. Quand une personne se donnait la mort, c’est à une autre époque pour garder son honneur et je suis sûr que Korra est plus dans ce genre de pensées qu’être dans un modèle de lâcheté. Je la vois mal se soucier des personnes de sa famille avec des pensées aussi tranchées et peu empathiques. Est-ce que je peux vraiment lui faire confiance? Est-ce que son combat est uniquement lié à son but personnel? Est-ce qu’elle traite vraiment mon opinion et mes croyances avec autant de manques de respects? Oui, elle m’a beaucoup manqué de respect. Je la voyais proche de la pensée de Confucius ou du Bushido, maintenant je la vois proche de certains politiciens extrêmes en Chine. Elle fait peut-être comme plusieurs êtres de son gouvernement, retransformer les concepts de l’honneur et de la lâcheté pour ses fins. Aujourd’hui, seule son opinion est une lâcheté intellectuelle marquante.

Est-ce qu’elle est consciente que sans Hiroki, sans Anna, sans Sun et sans Korra, elle ne pouvait pas me parler? Elle est consciente que c’est grâce aux Last Sons que la réalité tient encore? Est-ce qu’elle ne voit pas que le démon que les Last Sons ont chassé, est digne de Trigon ou de Dormammu? Ils sont quatre. Ils ont montré beaucoup plus d’honneurs au combat que n’importe quels êtres humains sur cette planète. Pourquoi je trouve Korra aussi impressionnante? Sin a a-t-elle réellement considéré ce que sa sœur subie ou elle pense juste à sa personne? Elle croit vraiment qu’un deuil sans penser une fois à ce genre de fatalités? Korra n’a pas juste traversé un deuil, elle a combattu avec, et elle a triomphé. Sa valeur est totale. Cette gamine ne doit pas rechercher une rédemption, elle pourrait faire la morale à plusieurs d’entres nous. Elle pourrait me faire la morale sur mon Histoire, comme elle pourrait faire la morale à Sin sur son dossier. Sun, Anna et Hiroki restent encore des êtres extrêmement intéressants, ils ont réussi à combattre avec une personne handicapée d’une famille et ils ont autant réussi. Sin devrait être juste honoré de faire parti de cette équipe, et éviter de faire des leçons morales aussi bassesses et ignobles.

« Je vous préviens. Ne venez plus jamais me dire des mots de ce genre devant moi. C’est une insulte profonde à votre culture d’antan et à ma culture. Je ne crois pas que vous considérez réellement ce qu’est le Bushido, le Seppuku, Confucius, le suicide, la mort et la vie. Ses mots sont complètement abjectes, dignes des pires occidentaux. C’est un déshonneur non simplement pour moi, mais aussi pour la Ligue des Assassins, l’Ancienne Main et ainsi que pour toute l’Histoire du Japon et de la Chine. »

Je peux être extrêmement crue à ce moment, je peux créer un froid, mais c’est une insulte bien plus profonde qu’elle fait aux Last Sons en ce moment. Je ne peux même pas comprendre la logique de ce qu’elle venait de me dire. Elle pense réellement qu’on pouvait sortir d’une telle défaite de cette façon? Est-ce qu’elle venait vraiment de considérer ce genre de mots envers ma personne? Je dois respirer quelques secondes, je devrais me calmer. Je pouvais bannir un étudiant pour ce genre de répliques. Je pense peut-être lui louer un livre encyclopédie pour qu’elle voie réellement les auteurs de l’Ancienne Chine et du Japon Antique. Elle peut avoir des souvenirs de quelques images de la deuxième guerre mondiale avec les Kamikazes de la folie, mais je parle d’une culture bien plus lointaine qui a fait combattre des soldats avec un code d’Honneur incroyable pour une autre époque.

Je ne peux que douter que sa bonne foi pour le moment, elle ressemble beaucoup à ceux des Vengeurs qui ont cicatrisé les blessures par leurs égos. Anthony Stark a perdu ses parents, il a vécu beaucoup de crises avant de rentrer dans les Vengeurs, il se disait soigner aussi, mais la réalité est que son égo et son individualité a construit une personne bien plus monstrueuse que ses propres blessures. Sin ne perçoit pas la manière de corriger des fautes, sa mentalité ressemble beaucoup plus aux Vengeurs que je me faisais à l’idée d’elle. Je croyais qu’elle était proche des cultures ancestraux, pas des cultures perfides et corrompus des systèmes capitalistes. Est-ce que je peux vraiment compter sur elle quand elle traite une amie ayant perdu sa maison de cette façon? Est-ce qu’elle veut plus fabriquer une arme de Korra plus qu’une amie? Je risque de surveiller cette femme bien plus que prévue. Je ne sais pas ce qu’elle désire ici, mais je crois qu’elle a raison, je ne peux pas faire confiance à une personne qui a une mentalité aussi arrêtée sur la mort et sur la loyauté.

J’essaie de me changer les idées devant ce qu’elle vient de me dire mais, je ne peux pas arrêter de me penser à ses dires. Elle confirme peut-être la vision des premiers de la voir comme une militaire chinoise moderne certes, mais sans la profondeur et la sagesse de ses ancêtres. Elle revient pour le thé pendant qu’elle m’explique ses futurs projets pour plus tard. Elle me propose même de l’aider dans ses connaissances occultes.

« Je ne suis pas une spécialiste des occultes, mais je peux bien vous aider…

Je reste complètement neutre durant ses mots, mais je continue de penser à ce qu’elle m’a dit avant. Je risque même d’en parler à Sergei, je ne fais pas confiance à cette femme pour les Last Sons, mais je pourrais peut-être mieux la juger dans une petite mission commune. Elle pourrait même être un membre du SHIELD ou des Vengeurs avec de telles paroles. Je dois aussi faire attention à moi, peut-être qu’elle veut juste m’attirer au loin pour bloquer mes capacités et croire peut-être qu’elle m’handicape. Elle s’est montrée honnête et elle a réussi à me dégouter. Au moins, elle est sincère, mais Carol Danvers est sincère aussi, elle reste autant une monstre. Je peux peut-être lui laisser une chance, je vais peut-être plus voir de sa bonté que ce genre de répliques complètement immondes.

J’essaie de la comprendre après, je commence à paranoïaquer, mais uniquement sur le cas de cette femme. Peut-être qu’elle cherche à manipuler Sergei pour utiliser les Last Sons à ses fins. Sergei est assez intelligent pour trouver cette arnaque seule, mais je ne vais pas la laisser briser ce que je considère comme mon nouvel clan. Je vais lui laisser une autre chance, mais elle reste dans la négative pour moi. Je veux bien la suivre dans ses petites missions et voir si elle est réellement honnête dans ses convictions, mais elle me donne une réelle mauvaise impression pour débuter notre relation. Est-ce qu’elle sait pourquoi certains membres doutent d’elle? Elle devrait s’en rendre compte seule. Son comportement et ses paroles sont les seuls cupidités du doute des autres.

« J’ai promis de faire plusieurs entrainements aux membres des Last Sons. Je vais voir mon horaire avec Sergei et les autres membres. Peut-être qu’une mission avec vous, va changer ma perception de vous en ce moment. »

Invité Dim 18 Jan 2015 - 18:19

Sin Tzu n’avait pas bronché, avait écouté chaque mot de Kaidan avec une absence de réaction et un calme à faire grincer des dents une statue. Allons donc. Voilà qui n’était pas nouveau du tout. Si le monde voulait se méfier d’elle, c’était son plein droit. Elle-même serait encline à se méfier de sa propre personne. Les démons ont toujours le chic pour laisser leur marque et se rappeler à votre souvenir au moment où vous vous y attendez le moins. Ce n’était pas pour rien qu’elle avait pris des précautions au cas où viendrait un jour qu’elle redoutait plus que tout. Elle n’était pas imprudente à ce point, non, loin de là. Jouer avec des forces qui dépassent le commun des mortels ne se fait pas sans payer un prix. Un prix qui peut prendre des années avant d’être collecté mais une chose est sûre : toute dette se paie, dans une vie ou dans la suivante.

Elle était restée silencieuse un long moment et elle avait même manqué d’éclater de rire quand Kaidan parla de changer sa perception d’elle. Elle pouvait vivre selon ses principes et ses convictions, c’était admirable. Mais son manque de flexibilité, son conservatisme et son immobilisme la rendait aveugle à une réalité. Non. La pensée de Sin Tzu n’était pas occidentale. Kaidan pouvait la juger aussi durement qu’il lui plairait : à la fin de la journée, Sin Tzu irait dormir sans que cela ne l’affecte le moins du monde. Pourquoi? Parce qu’elle était au-dessus des gens comme elle qui jugeaient sans connaitre, qui ne faisaient au fond que se référer à leur petit livre et à leurs petites règles bien carrées. Fanatique. Voilà le mot qui lui venait en tête. Tant qu’à parler de confiance… Comment pourrait-elle faire confiance à une telle personne? Comment?

Parce qu’il fallait se rendre à l’évidence : être aussi aveugle ce n’était plus un défaut, c’était un handicap. Dans l’absolu, peut-être que c’était elle qui avait tort et Kaidan qui avait raison. Peut-être. Sauf que Kaidan l’avait dit elle-même. Elle n’était pas une spécialiste dans les arts occultes. Conséquemment, il y avait bien des choses qu’elle ignorait, bien des horreurs qu’elle ne pouvait concevoir. Oui, Sin Tzu s’aliénait parfois les gens. Comme n’importe qui sur cette planète d’ailleurs. On ne peut pas plaire à tout le monde et plus important encore, ce sont les événements qui construisent les gens. Si deux personnes n’ont pas vécu les mêmes choses, il est inévitable que leurs pensées puissent être conflictuelles. Posant sa tasse vide et se servant à nouveau, elle reprit la parole après un long moment de silence. Il était temps de s’exprimer.

« Vous parlez sans connaitre et jugez tout aussi rapidement, très estimée collègue. Vous pouvez bien vivre selon vos codes et voir en mes paroles quelque chose d’indigne, c’est tout à votre honneur. Avec tout le respect qui vous est dû, nos combats n’ont pas été les mêmes pas plus que notre histoire. J’aimerais vous poser une question. Avez-vous déjà connu l’Enfer, très estimée collègue? Littéralement.

Avez-vous déjà fini là où vivent les démons, avez-vous déjà fini entre leurs griffes, avez-vous déjà été leur jouet? J’espère sincèrement que non. C’est un sort que je ne souhaiterais même pas à mon pire ennemi si tant et si bien que j’en avais un. Vous pouvez me juger, me mépriser, refuser de m’accorder votre confiance. Vous pouvez même décider de ne plus jamais me parler ou jurer ma mort si vous le désirez.

Cependant je sais une chose. Les personnes sur cette terre capable de comprendre ce à travers quoi je suis passé se comptent au gros maximum sur les doigts de deux mains. Trouvez-moi égoïste. Trouvez-moi tous les défauts du monde. Vous avez vécu une tragédie. Korra en a vécu une également. Moi aussi. Je le redis. Pour Korra et pour les Last Sons, tous les Last Sons, je donnerai ma vie. Mon corps. Mon âme.

Je sauterais à pieds joints dans les Enfers s’il le fallait. Vous l’avez dit vous-même : vous n’êtes pas une spécialiste de l’occulte. Et cela se voit. Et même si vous décidez de ne jamais me faire confiance, sachez ceci malgré tout. Vous êtes une Last Sons. Que je vous apprécie ou non, quand viendra le temps de se sacrifiez pour quelqu’un, je serai la première à le faire. Pour vous. Oui même vous. Même si vous me haïssez.

Est-ce que vous savez pourquoi? Parce que les Last Sons sont mon ultime famille. La seule qu’il me reste. Et je peux vous dire ceci. Il n’y a pas assez de démons en enfer pour m’empêcher d’essayer de sauver ma famille. Vous me diriez ici et maintenant de prendre une arme, n’importe laquelle et de donner ma vie pour la vôtre, je le ferais. Vous me direz que je manque d’empathie, de sentiments, ce que vous voulez.

Mais je vous le répète. Testez-moi si vous ne me croyez pas. Malgré nos divergences d’opinion et même si vous voulez renier la chose, par le simple fait que vous êtes Last Sons, vous êtes ma sœur d’arme. Et pour une sœur, pour un frère, je suis prêt aux sacrifices les plus extrêmes. Pas par fanatisme. Pas par honneur. Pas par égoïsme ou par héroïsme. Non. Parce que la famille est tout pour les Chinois. »

La première partie du discours de Sin Tzu avait été très calme, très neutre. Mais l’émotion était décelable quand elle parla de la famille et de son importance. Pour Kaidan, c’était l’honneur. Pour Sin Tzu, la famille. Quelle que soit sa forme. Sin Tzu se leva ensuite pour récupérer un coffre en bois tout ce qu’il y a de plus modeste sur un meuble non loin. Elle revint ensuite prendre place face à Kaidan, ouvrit le coffre et en extirpa une petite pierre qui devait être très ancienne et couverte de symboles propres à la culture chinoise. Elle posa cette dernière devant Kaidan et dans le regard de la chinoise, un sérieux inébranlable qui trahissait le calme dont elle avait fait preuve jusqu’ici. Que pouvait-elle bien avoir en tête? Qu’était cette petite pierre? Était-ce une sorte de test? Il faudrait attendre et voir pour en avoir le cœur net.

« On dit que les paroles ne sont rien sans les actes, ce qui n’est pas faux. Vous avez devant vous quelque chose d’extrêmement précieux. Le premier des Tzu y a inscrit une prière pour sa lignée et elle se passe de Tzu en Tzu depuis des temps immémoriaux. Vous parlez d’honneur, non? Alors je vous donne cette pierre. Pourquoi? Parce que vous défendez des valeurs qui valent la peine d’être préservées.

Mon honneur, je dois le regagner. En temps normal, c’est un autre des enfants de la famille qui aurait hérité de la pierre en attendant que moi, j’ainée, je regagne mon honneur. Vous serez cet autre enfant. Et avant de refuser sur quelque base morale que ce soit, je vous demande de bien vouloir écouter jusqu’à la fin. Ne serait-ce que par respect pour ce qui se trouve devant vous. Ne serait-ce que par politesse.

Mes ancêtres n’apprécieraient pas ma façon de voir les choses et c’est très possible que je me sois égarée sur le long et tortueux chemin qui jusqu’ici a été le mien. Mes ancêtres plus récents hurleraient à la mort que je parle à une japonaise à cause de l’occupation mais oublions la politique. Je ne peux pas donner cette pierre à Korra. Je ne peux pas la donner à Sun Wukong et je ne peux pas la donner à bien des Last Sons.

Les raisons sont complexes et souvent perdues en cours de traduction mais vous, vous pouvez si vous le désirez, ne serait que de façon honoraire, être la dernière récipiendaire de l’honneur des Tzu. Je ne vous demande pas de pacte de sang, je ne vous demande même pas de me respecter moi. Cependant, comme je l’ai dit, même si nous ne sommes pas d’accord sur certains aspects clés de nos philosophies respectives…

J’aimerais que vous acceptiez. Vous avez parfaitement le droit de refuser également et je ne peux vous en tenir rigueur. Mon père m’a dit un jour ceci. Vous allez sans doute reconnaitre. C’est de Confucius. On doit aimer son prochain comme soi-même; ne pas lui faire ce que nous ne voudrions pas qu'il nous fît. Je peux dire en mon âme et conscience, très honorable collègue que si j’avais ce privilège, je serais la première honorée. »

**Kaidan Ashimida** Lun 19 Jan 2015 - 18:07

Elle peut bien se cacher sous de fausses illusions, mais elle confirme bien ce que je pense d’elle. Sin Tzu est l’une de ses personnes, qui écrit son histoire et ses perceptions par son égo et son individualité. Il existe une différence importante entre elle et moi, c’est que jamais je ne me suis réellement comparée à une spécialiste de quelque chose. On pouvait bien dire de moi que je suis une spécialiste en combat, mais je ne vais jamais le reconnaître. La plupart des réels combattants et spécialistes ne s’affirment pas ainsi, car ils savent qu’ils existent encore beaucoup à apprendre dans cette vie, que cela soit par des enfants ou par des grands sages. En me voyant de haut, parce que je ne me dis pas spécialiste en occulte, elle montre un produit d’une culture d’arrogance avant de compréhension et de savoirs. Je ne manque pas de flexibilités, je n’accepte juste pas des mots complètement idiots et froids envers des membres que je considère comme mon clan.

Elle croit vraiment qu’elle peut dire ce genre d’âneries à une réelle sœur de combat? Elle ne prend même pas un temps pour connaître mes principales valeurs et elle sort une insulte pour tout artisan du Bushido. Je ne suis point une fanatique, elle est une fanatique de sa propre vision et de sa propre morale. Elle peut bien être polie dans des éléments de plusieurs cultures asiatiques, ses paroles ne restaient pas aussi insultants pour n’importe quels êtres qui considèrent un peu les Anciennes Cultures.

« Je ne juge pas rapidement, je juge à vos paroles. Vous êtes la seule personne coupable de ce jugement, quand on vient me dire de telles bêtises, il faut être prêt à ce jugement. Vous savez quand on me demande mon opinion ou ma franchise, je le donne. Quand j’espère me trouver un nouvel clan honorable pour combattre et que j’entends de telles inepties, cela me fait regretter d’être ici. Vous savez pourquoi je porte un code moral aussi strict? Est-ce que vous avez réellement lu mon dossier? Alors pourquoi je respecte ce code?

Parce qu’il existe dans notre vie, dans cette réalité, des êtres qui ont transformé une organisation avec une noblesse parfaite en monstre sans états d’âmes. Pourquoi? Parce qu’ils avaient besoin de faire des choix différents, parce qu’ils étaient en guerre, parce qu’ils ne pouvaient pas accepter la chute, je connais tous les arguments possibles. Ils ont accepté de devenirs pires que des démons. J’ai gardé mon code moral, parce que jamais, je vais acceptée de pactiser de la sorte avec la corruption. Durant toutes mes vies, je me suis combattue pour que l’être humain reste noble, car je sais comment l’être humain est, sans cette noblesse.

Et je vais vous apprendre une petite leçon. Sur la notion de spécialiste, les plus grands spécialistes de l’occulte que j’ai rencontré dans ma vie, ne se sont jamais dits spécialistes. Vous savez pourquoi? Parce qu’ils ne recherchent pas cette reconnaissance, ils savent bien qu’ils peuvent connaître bien leurs domaines, mais ils existent encore une grande partie inconnue à découvrir. Être humble, c’est quelque chose de très important en bonté dans n’importe quelles cultures. Vous savez que les plus grands combattants dans ce monde, ne se voient pas comme des combattants? Alors pour jouer dans le jeu des spécialités, je peux bien vous dire que j’ai vécu 600 ans à vivre entre la magie et le combat, mais je ne vais jamais me clarifier comme spécialiste dans ses deux domaines, car j’ai beaucoup à apprendre encore aujourd’hui. Alors, vous ne croyez pas que vous avez encore beaucoup à apprendre aussi?

Vous savez votre plus grand problème? Vous pouvez bien dire que vous êtes sortis de la corruption des démons, mais vous avez réussi à vous corrompre vous-même. Vous pensez vivre dans un cas unique de souffrances. Quand vous n’avez jamais réellement compris que des millions de gens souffrent à cause d’un viol, à cause de la mort, à cause d’un génocide, et parfois oui, ce genre d’évènements peut être bien pire pour la personne à ce que vous avez traversé. Vous n’avez juste pas pris le temps de les comprendre. Alors si vous comptez juste par vos doigts les gens qui semblent avoir souffert de la même façon que vous, je crois que vous devrez recommencer à compter. Parce que bien des gens n’ont pas touché aux démons, mais ils ont touché à une dépendance de souffrance bien plus pire que vous le pensez. Vous n’estimez donc en rien la sagesse des autres êtres vivants autour de vous, car vous croyez que vous avez vécu le pire et que vous savez comment le traverser. Alors quand vous arrivez ici et vous me dites que personne n’a connu votre souffrance en particulier hormis dix personnes, vous pensez offrir une morale aux autres, mais je pense sincèrement que c’est Korra qui devrait vous faire la morale ou même Anna… ou même Pavel.

À place de vous cacher derrière cet argument, je pense qu’il serait avisé de comprendre vos collègues et même des êtres en dehors des Last sons, J’accepte qu’une gamine de seize ans me fasse douter par sa souffrance, alors comment je peux faire confiance à une personne tellement arrêtée sur ces idées et sur la souffrance? Quand je dois faire confiance à une personne de ma famille ou de mon clan, je n’espère jamais entendre de tels propos sortir de sa bouche. J’espère que la personne va nous comprendre, va comprendre nos maux, j’espère sincèrement que vous n’avez pas dis ce genre de mots à celle que vous considérez comme votre sœur ou même le penser, parce que c’est sincèrement honteux pour vous. »

Pour moi, elle affichait une arrogance et un état borné qui était très rare, mais surtout très néfaste pour n’importe qui. Elle peut bien me dire que les Last Sons ont une importance pour elle, mais elle se traite d’une manière différente des autres, elle se voit comme un être exceptionnel car elle a vécu les démons, elle était devenue leurs esclaves, mais elle se pensait vraiment unique? Elle pense réellement que les êtres humains ont besoin des démons pour avoir une plus grande souffrance qu’elle? Je crois qu’elle devrait vraiment sortir de ce bâtiment militaire et commencer à discuter avec des gens. Elle connait mal ce monde et elle est une très mauvaise personne pour aider des gens réellement traumatisés. Je pense qu’au final le seul auto-apitoiement dans cette base, c’est elle qui le cherche.

Pour moi, elle devrait commencée à chercher à place de croire. Peut-être que c’est le régime militaire chinois qui l’a rendu ici, mais j’ai beaucoup de difficulté à croire à sa bonne foi aujourd’hui. Elle peut bien me faire croire que la famille est importante, mais le doute va toujours être constant. Elle risque d’être la seule à vouloir prouver sa valeur. Si elle regarde de haut des gens comme Korra ou Pavel, car leurs souffrances n’égalent pas sa sienne, elle ne mérite tout simplement pas cette famille. Elle quitte un petit moment pour revenir avec une boite et sortir un ancien artefact pour me parler de sa famille et de son honneur.

Expliquant la valeur qu’elle donne à cet artefact, je me prépare déjà une réponse bien fraiche. J’ai beaucoup de mal pourquoi elle ne l’a pas donnée à une autre personne avant moi.

« C’est un cadeau honorable que vous voulez me faire, mais je vais le refuser pour une simple raison. Je ne suis pas ici pour hériter, je suis ici pour laisser un héritable, qui mérite d’être connu et d’être respecter. Je sais que cela a beaucoup de valeurs pour vous, mais je pense qu’il faudrait d’abord penser à la nouvelle génération des Last Sons à place. Vos raisons peuvent être complexes, mais un jour, il faut être capable de se moderniser, d’accepter un changement dans vos mentalités. C’est pour l’une de ses raisons que je suis ici et c’est pour une autre raison que je le refuse. Je ne suis pas ici pour faire des leçons moraliseurs ou racheter des honneurs, je suis ici pour laisser un héritage à ce clan que Sergei ou qu’un autre ne doivent pas corrompre à tout prix. »

Peut-être qu’elle ne va pas comprendre cette décision, mais au fil du temps, j’ai compris quelque chose de bien plus important que le sacré et le rituel. L’Honneur n’est pas quelque chose d’écrit, il est quelque chose de vivant et d’important pour chacun d’entre-nous. On peut le changer sans le corrompre, mais il ne faut jamais le refuser. On peut essayer de se racheter par les autres, mais la seule personne qui doit être racheté, c’est souvent notre propre personne et par nos propres moyens.

« Je pense sincèrement que vous devrez réfléchir à notre discussion, à réfléchir à ce que vous avez mis comme décor et surtout à réfléchir sur les membres de votre famille. Ce thé était un plaisir, mais je vais essayée de discuter avec les autres membres des Last Sons pour aujourd’hui.»

Invité Lun 19 Jan 2015 - 22:12

Sin Tzu ne répondit pas, se contentant d’offrir un sourire poli à Kaidan et de ranger la pierre dans son coffre de bois. Sans rien rajouter, elle hocha la tête et reconduisit l’autre Last Sons à la porte de ses quartiers avant de lui offrir une bénédiction chinoise dans la politesse la plus traditionnelle qui soit. Elle ordonna à ses golems de reprendre leur place et une fois qu’elle fut sûre et certaine que Kaidan n’était plus dans les parages, elle laissa tomber le masque. Une expression dit : la goutte qui fait déborder le vase. Là, c’était un vase de trop dans un bassin qui débordait depuis trop longtemps. Oh oui, elle allait réfléchir à ce que Kaidan avait dit. Et elle avait même prit sa décision. Trop c’est trop. Quand même les nouveaux s’en permettent… Faisant signe à son proxy d’approcher, elle le regarda droit dans les yeux et prit la parole.

« Tu vas dire à mes soldats de préparer un hélicoptère et de se préparer au décollage dans l’heure qui vient. C’est le temps que toi et mes golems avez pour plier bagage. Vous me démontez tout ce qui m’appartient et je le veux chargé et mobile quand je le veux. Je veux une pièce vide, comme nous l’avons trouvée. Qu’il ne manque pas le plus petit des objets, c’est clair? Nous retournons à Zhaxou. »

« Sin… Tu ne crois pas que tu réagis un peu fort? C’est une décision précipitée que tu prends là et je doute que ce soit la meilleure des choses à… »

« TAIS TOI! Qu’est-ce que tu connais de la meilleure des choses à faire? Je te rappelle que c’est TOI le principal responsable d’une part de ma chute! De quel droit viens-tu me dire ce qui est la meilleure des choses à faire? J’en ai plus qu’assez de ces gens qui voient un uniforme, une chinoise et un endoctrinement et qui ne voit pas la personne blessée qui souffre derrière. Ils disent que je suis égoïste, insensible.

Seulement voilà : veux-tu bien me dire qui a été là pour moi quand j’en avais besoin? Oh pauvre Korra, elle a perdu son village. Bouh houh houh, quelle tragédie. Si JE dis que c’est une tragédie dans un océan d’autres, je suis le monstre, la méchante et quand JE mets de l’avant ce qui est en train de me tuer, voilà que cette Kaidan se permet de jouer les moralisatrices en parlant sans rien comprendre, en proférant les pires insanités!

Et tu sais quoi? J’en ai plus qu’assez de ce traitement de faveur. Est-ce que quelqu’un ici respecte mon travail? Non. Combien de fois aies-je dû reconstruire des golems parce qu’un petit malin s’est amusé à les détruire? Et je ne suis pas sourde! Je les entend parler dans mon dos : elle travaille pour le gouvernement chinois : quel est son agenda véritable? La confiance? BAH! Qu’ils s’étouffent avec! »

Tout en parlant, Sin Tzu avait commencé à empaqueter certaines choses, à faire ses valises, ses boites. C’était le coup de couteau de trop. Et dire que pendant un instant, elle avait failli croire à ce que Kaidan disait. Il y avait beaucoup à admirer chez cette femme, elle ne le niait pas. En d’autres circonstances, à une autre époque, Kaidan aurait été exactement ce dont Sin Tzu aurait eu besoin pour éviter de faire de terribles choix. Maintenant, c’était trop tard et l’entendre l’amenait à mi-chemin entre un sentiment de honte qu’elle savait ne pas mériter et un sentiment de colère qui n’était pas entièrement d’elle. En même temps, quand elle regardait la vue d’ensemble… Elle avait essayé de s’intégrer. Elle ne portait pas sur son uniforme le drapeau chinois. Elle limitait au maximum toute référence au régime qu’elle servait. Elle avait même…

Elle avait même été jusqu’à proposer de faire un rapport mensuel à la chaine de commandement des Last Sons pour prouver sa bonne foi. Encore aujourd’hui, elle ne pouvait que se demander : pourquoi l’avoir recruté si c’était pour la juger aussi durement, aussi injustement? Le Parti voulait la faire tomber. Enfin, une partie du Parti. Les radicaux de l’APL la voulaient morte. Son pays lui en voulait de vouloir défendre un idéal dont la Chine n’était qu’une partie d’un tout. Sa nouvelle famille lui en voulait d’être au service de la Chine. Quelle que soit la perspective, elle n’était pas désirée. Elle ne se sentait pas désirée. Et quand même le sens d’appartenance vous quitte, que vous reste-t-il? Elle fut tirée de ses pensées par les paroles de son proxy. Qu’est-ce qu’il voulait encore rajouter celui-là? Il n’allait pas s’y mettre aussi!

« Tu réagis parce qu’elle a refusé de prendre la pierre ou parce qu’elle ne voit pas plus loin que le bout de son nez? Ses convictions sont admirables mais je te concède qu’elle voit bien ce qu’elle veut voir. Ceci dit… »

« Il n’y a pas de ceci dit qui tienne! Est-ce qu’ils savent ce que créer un golem demande, ce qu’il faut sacrifier? Est-ce qu’ils ont la moindre idée des sacrifices que j’ai faits au nom des Last Sons? Non. Parce que je ne suis pas Korra, Pavel, Hiroki, Anna, Houyi et je ne sais quel Last Sons encore. Je veux les considérer comme ma famille. Eux prétendent le vouloir. Résultat? Je suis une paria dans ma propre famille!

Vivre six cent ans et être aussi aveugle alors que ça crève les yeux. Son analyse est le miroir déformant de trop de gens. De toute façon, ma décision est irrévocable. Nous rentrons à Zhaxou. Je retourne auprès de mes soldats, de mes golems. Ma seule vraie famille. Si avoir les Last Sons comme famille c’est se faire abandonner quand vous avez besoin d’aide, je ne veux plus faire partie de cette famille. »

« Sin… Tu n’es pas sérieuse. Arrêtes toi, réfléchis… »

« Ah mais c’est tout réfléchi, au contraire. Kaidan a été le vase de trop dans un bassin qui déborde depuis trop longtemps. S’ils voulaient de moi, s’ils voulaient vraiment de moi, ils verraient au-delà de l’uniforme, du drapeau et du régime. S’ils voulaient vraiment de moi, au moins l’un d’entre eux se rendrait compte du grand trouble qui m’habite. Ça prétend avoir lu votre dossier et ça s’en moque éperdument.

Non en fait tu sais quoi? C’est idiot mais Kailash a été la goutte de trop. Comment est-ce que ces imbéciles ont réussi à avoir accès à ces informations, je ne le saurai jamais. Je les ai tué. Et si tu m’entends, Sergeï Boldarev… Je. Les. Ai. Tué. Ils étaient désarmés, à ma merci et j’ai envoyé Sun Wukong ailleurs pour pouvoir venger Korra. Et je ne regrette rien. Absolument rien. Je le referais pour l’éternité si nécessaire.

En étant indirectement responsable de Kailash, je me suis rendue compte de deux choses : la première, je n’ai pas su protéger les Last Sons parce que j’ai été trop modérée. Trop diplomate. Trop idéaliste. La seconde, j’ai vu le vrai visage de ma soi-disant famille. Korra, trop… Je ne sais quoi pour demander vengeance. Et le reste qui voulait les JUGER? LES JUGER!? Comme si la rédemption existait pour les monstres! »

On frappa à la porte et d’un ordre sec, Sin Tzu ordonna qu’on ouvre. Il s’agissait d’un des pilotes : l’hélicoptère était prêt au départ et le chargement pouvait commencer. Par le temps que quiconque se rende compte de ce qui était en train de se produire, Elle serait très probablement au-dessus de la mer de Chine. Les golems commencèrent à vider la pièce, meuble par meuble, boite par boite pour ne rien laisser au final. Une pièce vide, impersonnelle. Sin Tzu claqua la porte sans regarder en arrière et emprunta la série de corridor qui menait jusqu’à l’hélicoptère. Une fois à bord, elle ordonna à l’appareil de décoller et de la ramener chez elle. Si un jour les Last Sons avaient encore besoin d’elle, voulaient encore d’elle, ils savaient très bien ou la trouver. Ils l’avaient fait une fois, ils pouvaient aisément le refaire.

« Băozhòng, Last Sons. Un jour, peut-être que vous comprendrez. D’ici là… J’ai une quête personnelle à poursuivre et des golems à produire. Le conflit approche. Il est là, dans l’angle mort et quand il faudra prendre les armes, je serai là. Nous serons là. Je vais m’aider toute seule. Trouver ma voie. Je ne serai plus jamais un masque, je refuse d’être autre chose que moi désormais. Je suis Sin Tzu. »

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