L'Instabilité des Instables? [Ash]

Le Monde était toujours en danger, c’est une remarque qu’on pouvait se faire un peu partout en voyant les différentes conséquences à la télévision. Chaque annonceur et chroniqueur annonçaient clairement comment le Monde tournait mal depuis des décennies. Beaucoup avaient perdu espoirs en voyant William Stryker et Alexander Luthor s’affronter dans des débats extrêmement ennuyants pour gagner l’un des rôles les plus importants de la planète, personnellement, j’avais perdu espoir depuis bien plus longtemps que sur cette date. Je l’avais perdu depuis des siècles, si on pouvait considérer que ma vie d’immortelle venait de commencer. Je l’avais perdu quand ils avaient annoncé dramatiquement des suites aux Transformers. Comment le monde pouvait supporter autant de bêtises? Cette transformation sociologique et cinématographique nous horrifiait à chaque semaine. Ils avaient même passé des bande-annonces du film de The Rampage avec The Rock dernièrement dans mon bar préféré.

Rigolant devant les annonces plutôt nanardesques et les résultats très peu concluants des équipes de Basketball de New York, peu de gens se souciaient aujourd’hui des mandats criminels du SHIELD. Surtout avec les clowns du Genosha devenant une force alliée considérable à la Présidence de Luthor, les discussions politiques forçaient à devenir assez complexes et les boissons alcoolisées n’aidaient pas sincèrement à trouver des bons mots pour décrire les réalités d’aujourd’hui. Même les grosses têtes des X-Men avaient un peu de difficulté à se faire aux nouveaux paradigmes de cette époque. Je pouvais bien comprendre les citoyens lambda de ne pas pouvoir se retrouver dans ce monde.

Et si on ne rentrait pas vraiment dans les détails, je pensais sincèrement que les bars pouvaient se retrouver grand gagnant des hommes et des femmes pouvant bien relaxer devant une bonne petite bière. C’était un parcours assez amusant à voir les gens me côtoyer dans mon petit bar préféré de Brooklyn. Cela manquait souvent d’actions, mais ils s’étaient désabusés avec le temps de voir tout le bordel sur la scène politique, que même le concept de terrorisme traditionnel avait disparu. Alors, je pouvais sortir bien plus facilement dans ce lieu, possédant toujours une montre holographique afin au moins de cacher ma mèche blanche, qui était peut-être la marque la plus importante de mon passé dans le terrorisme international de la Confrérie.

Durant des rares moments de réflexion, je ne pensais même plus apparaître avec ma montre holographique, pensant que les clients de mon bar préférés m’avaient oublié, mais j’avais été avertie plusieurs fois d’être prudentes. Si les citoyens américains pouvaient m’oublier, le SHIELD avait toujours une large dent contre ma propre personne. Ils aimeraient donc avoir du succès à place de collaborer directement avec la Confrérie pour se faire payer un peu la tête. C’était mignon de la part de ceux-ci, ils avaient peut-être gagné contre l’État Mutant, mais ils étaient après obligés de travailler directement avec la Confrérie pour étendre leurs puissances en Afrique. Cependant, l’Institut Xavier avait raison. Malgré toutes les grandes complexités de ce monde, mon nom restait connu, ma mèche blanche était assez symbolique et surtout j’avais presque tué l’incarnation générationnelle de Satan en personne : Carol Danvers.

Elle n’allait jamais oublier. Et malheureusement pour ma petite vie, il fallait que je la compte dans ma vie comme un ex-copain impulsif et agressif pour une grande partie de mon vécu. La prochaine fois, je vais peut-être tenter de presque tuer Jasmine Sparks, elle me semblait plus sympathique à pardonner, à place d’un danger publique comme Carol Danvers. Au moins, dans ce bar, les partisans de cette folle ne sont pas toujours présents. C’était plutôt petit au niveau spatial, comptant bien sûr un comptoir habituel avec des tables de billards et des vieux trucs faisant passer souvent de la musique.

Portant un chandail avec des longues manches noires et des gants de motard, je faisais presque tout pour protéger les vieux pervers voulant m’arracher de mon banc pour une danse stupide. Portant un jean bleu sombre assez classique, je m’étais toujours trouvée une place assez éloignée et proche de la boite musicale. J’aimais parfois discuter avec les retraités, joué aux billards avec les pauvres mecs qui pensaient avoir vraiment une chance avec moi ou encore me prendre des bières qui avaient une bonne saveur, mais qui avaient aucun effet sur moi.

La clientèle semblait assez habituelle du coup, je connaissais la plupart de leurs visages que cela soit les machos de service ou les habitués vétérans du coin. Alors, j’étais légèrement surprise de voir un nouveau visage rentré dans le bar. Et puis, ce visage était assez charmant, le coté un peu bad-ass et hardcore que j’aimais bien de la part d’un mec. Je ne pouvais pas vraiment l’expliquer mais ce visage un peu particulier était attirant pour moi. Et je connaissais exactement comment envoyer un message d’intérêt envers le jeune homme rentrant dans le bar. Après avoir trouvé une place quelque part, je demandais gentiment de lui donner une bière de ma part au barman.

C’était une technique assez classique, mais qui fonctionnait assez bien en général. En plus, qui pouvait bien refuser avec une personne aussi charmante que cette fameuse inconnue, extrêmement jolie et inévitablement superbement intéressante? Ouais, c’était encore le retour des neurones Danvers qui réapparaissaient dans ma tête pour la cote d’arrogance… mais comme dirait une vieille réplique de télévision : Pourquoi faire compliquer quand on peut faire simple dans les techniques d’approche du bar?